SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
4 mars 2025
MATAR BA ÉLU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE DES PARTIES
L'ancien ministre des Sports du Sénégal, Matar Ba, vient d’être élu Président de la Conférence des Parties à la Convention internationale contre le dopage dans le sport COP 9.
Matar Ba, ancien ministre des Sports du Sénégal vient d’être élu Président de la Conférence des Parties à la Convention internationale contre le dopage dans le sport COP 9. L’élection a eu lieu ce mercredi matin au siège de l’UNESCO à Paris. L’ancien patron du sport sénégalais avait été élu vice-président de la Cop 7 et représentant du continent de 2019 à 2021. Il a été reconduit au poste de vice-président de la Conférence des parties à la convention internationale contre le dopage dans le sport (Cop 8). Matar Ba a été élu par acclamation.
COUP DE PÊCHE RÉUSSI POUR LA MARINE ROYALE
Au total, 181 sénégalais candidats à l’émigration irrégulière à bord de deux pirogues en provenance de Kafountine (sud) et Kayar (ouest), ont été secourus mercredi après-midi par la marine royale marocaine, a appris l’APS de source diplomatique.
Dakar, 26 oct (APS) – Au total, 181 sénégalais candidats à l’émigration irrégulière à bord de deux pirogues en provenance de Kafountine (sud) et Kayar (ouest), ont été secourus mercredi après-midi par la marine royale marocaine, a appris l’APS de source diplomatique.
La même source précise que le groupe compte vingt une femmes et une cinquantaine d’adolescents mineurs dont un nourrisson et un enfant de 4 ans arrivés dans la pirogue ayant pris départ de Kayar le 18 octobre 2023.
Depuis le mois d’avril 2023, renseigne-t-elle, c’est la première fois qu’une embarcation arrive avec autant de femmes et d’enfants.
Cinq rescapés, arrivés mal en point sont internés à l’hôpital régional de Dakhla, selon elle.
Le Consulat général, conformément aux instructions reçues, est mobilisé pour apporter assistance et protection à ces compatriotes et travaille à leur retour au Sénégal dans les meilleurs délais.
L’HISTORIENNE PENDA MBOW «VEND» LA SOLIDARITE AFRICAINE
Le Forum 2000 s’est tenu à Prague, du 15 au 17 octobre 2023. Lieu de rencontre des défenseurs des droits de l’homme, ce forum a vu la participation de personnalités venues des quatre coins du monde dont l’historienne sénégalaise Penda Mbow.
Bés Bi le Jour |
Ndéye Anna NDIAYE |
Publication 25/10/2023
Le Sénégal a été bien représenté au Forum 2000 qui s’est tenu dernièrement à Prague. L’historienne Penda Mbow qui a participé à cette rencontre d’échanges depuis plus de 20 ans, a séduit le public, en animant des panels, articulés autour de plusieurs sujets portant sur la démocratie.
Le Forum 2000 s’est tenu à Prague, du 15 au 17 octobre 2023. Lieu de rencontre des défenseurs des droits de l’homme, ce forum a vu la participation de personnalités venues des quatre coins du monde dont l’historienne sénégalaise Penda Mbow. La rencontre se tient dans un contexte international difficile marqué par la guerre entre le Hamas et Israël, celle qui se poursuit entre la Russie et l’Ukraine, des coups d’Etat en Afrique francophone. Penda Mbow a pris part à différentes réunions sur «comment développer la solidarité africaine pour promouvoir la démocratie». Elle a également animé un panel sur «Global Cooperation for democracy Challenges and oportunities». Avant de revenir sur les différentes formes de la crise de la démocratie en Afrique, rapporte un document reçu par Emedia. Le non-respect de l’État de droit, les manipulations constitutionnelles, les coups d’État militaires et civils, les problèmes de sécurité, les populismes, les problèmes de gouvernance, les convoitises autour des ressources rares et multiples, le changement climatique qui affecte beaucoup les femmes.
Dans son intervention, Penda Mbow n’a pas manqué de parler de l’émigration clandestine. C’est ainsi qu’elle a insisté sur l’absence de culture démocratique et la montée de l’autoritarisme, les attentes déçues d’une jeunesse nombreuse et impatiente qui se manifeste par la tragédie de l’émigration et une violence endémique. Mais, rassure-t-elle, «l’espoir nait avec un panafricanisme et une vision souverainiste ; idées certainement à creuser et à organiser». Enfin, l’universitaire a interpelé l’Onu qui, selon elle, «doit être plus présente sur le terrain de la protection des droits et libertés, les pays développés doivent éviter de s’attacher uniquement à leurs intérêts et d’avoir une vision à géométrie variable, notamment par rapport aux coups d’État». Elle a par ailleurs appelé les partenaires au développement à soutenir davantage la société civile.
MATAM, UNE RENTREE SCOLAIRE MOUVEMENTEE
Enseignants agressés et insultés par leurs élèves, mutation…20 jours seulement après l’ouverture des classes, les collèges et lycées de la région de Matam ont été paralysés par un débrayage ce lundi à 9 heures et le mardi 10 pour une grève totale
Bés Bi le Jour |
Demba NIANG |
Publication 25/10/2023
C’est un début d’année scolaire mouvementé dans la région de Matam. Un enseignant muté, d’autres agressés par leurs propres élèves qui n’ont pas digéré leur exclusion… les plaintes et complaintes se multiplient. Et les syndicalistes ont averti avec deux jours de grève.
20 jours seulement après l’ouverture des classes, les collèges et lycées de la région de Matam ont été paralysés par un débrayage ce lundi à 9 heures et le mardi 10 pour une grève totale. Un mot d’ordre de grève décrété par l’intersyndicale Cusem/Saemss. Les deux syndicats n’ont pas digéré la mutation de l’enseignant El Hadji Dièye en service à Younouféré, dans le département de Ranérou, pour «nécessité de service» au collège de Thilogne. L’autre problème est que l’inspecteur d’académie, Mbaye Babou, après avoir réglé le problème des élèves exclus du lycée, croyait profiter du redéploiement d’enseignants pour parer au déficit dans les collèges et lycées de la région. Les enseignants du Moyen secondaire qui ont passé moins d’un mois à l’école rencontrent plusieurs problèmes.
Dans la nuit du jeudi dernier, partis acheter le dîner, des enseignants du lycée d’Agnam Civol ont été agressés par des élèves exclus. Les professeurs s’en sont sortis avec des blessures. Le lendemain les cours ont été suspendus au lycée et les enseignants ont déposé une plainte contre leurs agresseurs qu’ils avaient identifiés. Comme le malheur des enseignants de Agnam ne vient pas seul, le surveillant général du collège d’Agnam reçoit des injures publiques de la part d’un élève de 6ème qui venait de redoubler la classe pour la deuxième fois. L’élève qui n’a pas nié les faits est en garde à vue à la brigade de gendarmerie des Agnam depuis samedi et ses parents avaient pris d’assaut la maison du surveillant général. Écœurés par tous ses cas d’indiscipline, les enseignants du Moyen-secondaire ne comptent pas lâcher l’affaire jusqu’au retour de leur collègue à son poste à Younouféré et le jugement des agresseurs et insulteurs de leurs collègues des Agnam.
TOURNOI DE TENNIS DE DAKAR, LA SÉNÉGALAISE CRISTEL FAHKRY PERD DEVANT UNE TUNISIENNE
La jeune tenniswoman sénégalaise Cristel Fahkry a été battue d’entrée par la Tunisienne Chema Kammoun (7-5 ; 7-6 (3)), lors de la deuxième journée de la septième édition du Tournoi international de tennis juniors de Dakar
Dakar, 24 oct (APS)- La jeune tenniswoman sénégalaise Cristel Fahkry a été battue d’entrée par la Tunisienne Chema Kammoun (7-5 ; 7-6 (3)), lors de la deuxième journée de la septième édition du Tournoi international de tennis juniors de Dakar, réservé aux garçons et filles âgés entre 13 et 18 ans.
Cristel Fahkry a été la seule Sénégalaise en lice chez les filles, en simple, ce mardi.
Dans les doubles, le duo composé du Français Benjamin Kadid et du Britannique Ron Roopesh a battu la paire constituée de Riad Hoballah du Sénégal et l’Australien Maximilian Kellner en deux sets (6-1 ; 6-1).
Voici les autres résultats de cette deuxième journée :
Filles
Petra Koszo(Hun) bat Léa Corsetti (Fra) : 6-0 ; 4-6 ; 6-0 ;
Josly Henry (Fra) bat Aurora Rossoshynska (Ita) : 6-2 ; 6-0 ;
Marya Kornilova bat Ilze Reva (Ukr) : 6-0 ; 6-0 ;
Ekaterina Ryabstova bat Jolie Marie Kaiser (Gbr) : 6-4 ; 6-4 ;
Alesia Reva (Ukr) bat Laura Ullrich (Sui) :6-2 ; 6-1 ; .
Daniel Bien (Cze) bat Max Bland (Gbr) : 6-1 ; 6-1 ;
Rhys Giacomo Watters (Gbr) bat Rodrigo Valdivieso (Esp) : 6-1 ; 6-1 ;
Harry Cornhill (Gbr) bat Boris Slesarev (Rus) : 6-2 ; 6-3 ;
Résultats des doubles en garçons
Max Bland (Gbr) et Freddie Sharp (Gbr) disposent en deux sets à zéro la paire française composée de Joade Chevalme et de Aurélien Coan (6-1 ; 6-3) ;
Petter Christopher Berg Hagen (Nor) et Boris Slesarev ont battu la paire Erikas Maskolattis (Ltu) et Noah Paterson (Gbr) : 6-3 ; 6-3.
Dans le dernier résultat de ces doubles chez les garçons, les Britanniques Harry Cornhill et Daniel Joita ont battu la paire espagnole composée de Didier Demoitelle et de Rodrigo Valdivieso en ( 6-2; 4-6; 11-9).
L’OMS SIGNALE UNE BAISSE DE 31 % DES CAS DE POLIOMYELITE EN AFRIQUE EN 2023
Trois cent quatre cas de poliomyélite ont été recensés dans les pays africains au cours de cette année, contre 438 à la même période de l’année dernière, soit une baisse de 31 %
Dakar, 24 oct (APS) – Trois cent quatre cas de poliomyélite ont été recensés dans les pays africains au cours de cette année, contre 438 à la même période de l’année dernière, soit une baisse de 31 %, a déclaré, mardi, le docteur Matshidiso Rebecca Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique.
‘’À la fin du mois de septembre 2022, les données faisaient état de 438 cas de poliomyélite’’, contre ‘’un total de 304 cas signalés à la même période de l’année en cours, ce qui équivaut à une diminution de 31 % du nombre de cas […] recensés au cours de ces douze derniers mois’’, a-t-elle signalé.
Mme Moeti a donné ces statistiques à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la poliomyélite.
Elle s’est réjouie de ‘’la diminution du nombre de cas de poliomyélite détectés cette année’’ dans les pays africains.
‘’Mais le moindre cas de poliomyélite représente un cas de trop’’, a prévenu la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, saluant les avancées ‘’notables’’ de la lutte contre cette poliomyélite. ‘’Notre succès est désormais à portée de main.’’
‘’Cette édition de la Journée mondiale de lutte contre la poliomyélite offre une occasion de réitérer notre engagement à reléguer la poliomyélite au passé, notamment en Afrique’’, a-t-elle souligné.
Matshidiso Rebecca Moeti déclare, par ailleurs, qu’‘’aucun cas de poliovirus sauvage n’a été signalé dans notre région depuis plus d’un an’’.
Elle appelle les Africains à ‘’ne pas dormir sur [leurs] lauriers’’, d’autant plus que ‘’21 pays de la région africaine font face à des flambées épidémiques dues à des poliovirus circulants’’.
L’OMS définit la poliomyélite comme une maladie virale extrêmement infectieuse, qui touche en grande partie les enfants âgés de moins de cinq ans.
SADIO MANE PREND LES COMMANDES DU BOURGES FOOT 18
Sadio Mané arrive au Bourges Foot 18. L'international sénégalais, deuxième meilleur joueur du monde au classement du Ballon d'Or 2022, vient investir au club du Bourges Foot 18, dont il devrait prendre les commandes. L'annonce doit être faite ce mercredi
Sadio Mané arrive au Bourges Foot 18. L'international sénégalais, deuxième meilleur joueur du monde au classement du Ballon d'Or 2022, vient investir au club du Bourges Foot 18, dont il devrait prendre les commandes. L'annonce doit être faite ce mercredi 25 octobre.
Sadio Mané va prendre les commandes du Bourges Foot 18. L'international sénégalais, capitaine de la sélection du Sénégal avec laquelle il a remporté la Coupe d'Afrique des nations en 2021, a décidé de s'investir dans un club de football, et a choisi le Bourges Foot 18. Voilà plus de trois ans que les premiers contacts ont été noués entre l'ancien joueur de Metz, Liverpool, Bayern Münich, aujourd'hui coéquipier de Cristiano Ronaldo au club saoudien de Al-Nassr, et Cheikh Sylla, alors président du Bourges Foot devenu président du Bourges Foot 18 après la fusion avec le Bourges 18. Ces premiers contacts deviennent concrets aujourd'hui avec la décision de Sadio Mané de s'investir dans le club de National 2 de Bourges. Depuis plus de deux ans, on sait les affinités entre les deux hommes. Des contacts ont aussi eu lieu entre l'international sénégalais et Yann Galut, maire de Bourges. Un projet a été construit depuis de nombreux mois. Ne manquait plus que la signature définitive du deuxième meilleur joueur du monde au classement du Ballon d'Or 2022. Elle est intervenue ces derniers jours et le projet est désormais sur les rails. Selon nos informations, une conférence de presse est programmée ce mercredi 25 octobre en mairie de Bourges, en présence du maire et du président du Bourges Foot 18. Concrètement, Sadio Mané va prendre les commandes du Bourges Foot 18. Selon nos informations, le président Cheikh Sylla devrait rapidement convier une assemblée générale extraordinaire pour présenter sa démission de la présidence de l'association. Tout cela pour préparer la création d'une SASP (Société anonyme sportive professionnelle) dont Sadio Mané sera le patron et Cheikh Sylla le futur président. Sadio Mané joue lui, ce mardi soir, un match du championnat saoudien. Le paysage du football à Bourges va changer du tout au tout. Le joueur aurait déjà mis la main à la poche pour permettre au club de National 2, en difficultés en ce début de saison en championnat, de recruter des renforts. Avec Sadio Mané, un projet de développement sportif et social devrait voir le jour. Cheikh Sylla, président du Bourges Foot 18, n'a pas souhaité faire de commentaires ce mardi soir
. (Sources: Leberry.fr)
«LE CURRICULA ET LA FORMATION DES ENSEIGNANTS DOIVENT ETRE REVISES»
Pape Boubacar Kama, secrétaire général national de la Coordination nationale des enseignants engagés pour un meilleur système (Coneems), revient sur la prise en charge de l’éducation nationale
L’année académique 2023-2024 a ouvert ses portes. Dans plusieurs localités du pays, les enseignants peinent à mettre en œuvre le programme du fait de plusieurs paramètres. Dans cet entretien avec Pape Boubacar Kama, secrétaire général national de la Coordination nationale des enseignants engagés pour un meilleur système (Coneems), revient sur la prise en charge de l’éducation nationale. Selon lui, le curricula, tout comme la formation des enseignants, doit être révisé afin de rehausser le niveau de l’enseignant dans le public, tout en demandant l’équité pour tous les élèves en matière de documentation. Entretien…..
Quels sont l’objectif principal de votre syndicat ?
C’est un peu tiré les problèmes innombrables dans l’éducation. Au moment où on faisait la réforme en 2012 pour relever le niveau de recrutement des enseignants au niveau de l’élémentaire et le rehausser au niveau du Bac, il y avait un problème concernant ces enseignants qui ne pouvaient pas intégrer la fonction publique. Il n’y avait pas un décret d’accompagnement pouvant permettre aux enseignants recrutés d’intégrer la fonction publique. Deux voire trois ans après, ces derniers ne savaient pas à quel saint se vouer. Nous avons mis en place une structure qu’on appelait collectif des élèves maitres et ensuite, nous l’avons muté en syndicat parce qu’il devait y avoir un décret accompagnant cette réforme qui vise maintenant à non plus recruter des volontaires de l’éducation mais des élèves maitres faisant neuf mois de formation au niveau des centres régionaux de formation de l’éducation.
Cette préoccupation est-elle prise en charge ?
Cette préoccupation a été prise en charge parce que le décret a été signé. Aujourd’hui, tous les enseignants sortant de ces Centres régionaux de Formation des personnels de l’éducation (CRFPE) peuvent actuellement intégrer la fonction publique. Le décret a été signé mais les problèmes demeurent toujours. Hormis le recrutement qui a été relevé au niveau du Bac, nous constatons que ces enseignants n’ont pas assez de formation. Il s’y ajoute un autre examen qui les attend dans les salles de classes et qui pouvait être fait au niveau des centres pour un peu rallonger la formation à deux années pour pouvoir prendre en charge cet examen. Cette démarche aura permis à l’enseignant qui sort de cette formation d’avoir son Cap au lieu d’attendre cinq voire six ans après la formation initiale.
Des enseignants continuent de réclamer des formations ?
Il y a les cinq mille enseignants qui ont été recrutés pour combler le gap et qui n’ont pas reçu de formation. Ils sont injectés directement dans les salles de classes alors qu’ils avaient besoin de formation pour au moins tenir des classes. Il s’y ajoute aussi d’autres enseignants qui sont pris au niveau de l’élémentaire et qui aujourd’hui évoluent dans le moyen secondaire. Appelés des chargés de cours, ils ont eux aussi besoin de formation pour la poursuite de leur carrière. Ces enseignants-là combinés, réclament ce qu’on appelle la formation. Il y a certains d’entre eux parmi les cinq mille enseignants qui ont reçu une formation mais jusqu’à présent, ne parviennent pas à régulariser leur situation, d’autres attendent toujours une formation au niveau de la Fastef pour pouvoir avoir un plan de carrière bien ficelé.
Quelles solutions pour dépasser ces problèmes de formation ?
Ce qui peut régler cette problématique des enseignants après être sortis des CRFPE, c’est de rallonger de deux ans cette formation au niveau de ce dit centre. A cet effet, l’enseignant sort avec son Cap pratique et en ce moment, il pourra poursuivre sa carrière au niveau de la fonction publique. Nous n’aurons plus à passer par un examen inspecté par un inspecteur de l’éducation nationale dans les salles de classe du moment que ces derniers sont en manque dans toutes les académies et dans toutes les Ief. C’est une manière de permettre aussi à ces lenteurs administratives de disparaitre complètement du système parce que l‘enseignant n’aura plus à attendre un inspecteur pendant six sept et dix ans pour l’inspecter au Cap ensuite attendre un examen, un arrêté puis un acte qui dépendra du ministère de l’Education.
Qu’en est-il des enseignants décisionnaires ?
Cette problématique peut être analysée sous plusieurs angles. Il y a un manque notoire d’aménagement au niveau de l’Etat, on n’a pas fini avec ce problème qui ne dépend pas de l’enseignant proprement dit. Beaucoup d’enseignants décisionnaires n’ont rien fait pour mériter le sort qui leur est accordé. La raison fait que les lenteurs administratives ont créé beaucoup de décisionnaires à cause de l’âge requis pour entrer dans la fonction publique. Ils avaient l’âge d’entrer dans la fonction publique mais à force de subir les lenteurs administratives des examens, des passages entre autres, l’enseignant fini par être âgé et il ne peut plus entrer dans la fonction publique et on finit par le reclasser comme décisionnaire. Ce qui est tout à fait une injustice. Maintenant, pour en finir avec ce problème, l’Etat avait conclu avec les syndicats de passer à la vitesse supérieure avec un décret qui permettrait à ces derniers de pouvoir au moins réguler leur situation. Mais, il y a un manque notoire d’engagement à la réalisation de cet engagement entre le gouvernement et les syndicats.
Le problème des décisionnaires est-elle sur la table des négociations ?
Le problème des décisionnaires a été évoqué lors des dernières négociations et avait trouvé une issue heureuse. A chaque fois qu’on signe un protocole d’accord, le gouvernement tarde à le matérialiser. Il ne signe que des protocoles d’accord ou la matérialisation reste à désirer parce que ce sont juste quelques points qui sont pris en charge. C’est un problème lancinant qu’il faut dépasser aujourd’hui.
La rémunération des enseignants fait que beaucoup de personnes veulent enseigner ?
Il y a des avancées considérables qu’il ne faut pas nier. Sachant ce qu’était et ce qu’il est maintenant, beaucoup de personnes sont prêt à engager l’enseignement. Mais, je pense que la plupart l’engage par conviction. Mais la rémunération au niveau de l’élémentaire et du préscolaire reste à désirer ? Il y a un travail à faire surtout pour les enseignants de l’élémentaire et du préscolaire. Ils ont le plus gros travail de cette formation des enfants mais ils bénéficient peu du traitement salarial et même du programme.
Comment jugez-vous la qualité de l’enseignement au Sénégal ?
Je dirais de prime abord que l’éducation nationale est mal prise en charge. Elle n’est pas une priorité pour cette politique gouvernementale. On ne peut pas faire une priorité quelque chose et la reléguer toujours au second plan. C’est vrai que nous entendons tout le temps parler de l’injection de milliards dans l’éducation mais nous peinons à voir les résultats. Au moment où je vous parle, nous sommes en plein rentrée scolaire mais toutes les écoles n’ont pas repris le chemin. Il y a certaines qui sont sous les eaux, d’autres qui ne sont pas fonctionnelles. Donc je pense que la prise en charge de l‘éducation nationale reste à désirer.
La performance de l’école publique semble en déclin ?
Cela mérite beaucoup de réflexion. Il va de soi de ses programmes qui sont aujourd’hui révisés. Avec la réforme de Serigne Mbaye Thiam, du recrutement d’enseignant par le niveau du Bac, nous avions constaté une évolution par rapport au niveau des élèves mais de plus en plus aussi nous assistons à une réintégration d’enseignants dont les cinq mille recrutés dans la fonction publique dont d’autres ont eu la chance de passer par les écoles privées et ont eu un diplôme qui leur permet aujourd’hui de tenir une classe. Par contre, ils sont nombreux ceux qui ne l’ont jamais et n’ont pas bénéficié de formation. Tous ces paramètres participent à une baisse du niveau. Autre chose aussi, nous avons toujours des effectifs pléthoriques dans les salles de classes surtout dans le public. Vous imaginez, nous avons un manque de huit mille enseignants. Dans les localités les plus reculées où il y a un manque d’enseignants, il y a deux salles de classes qui sont combinées pour être multigrade ou double flux avec un même enseignant. Tous ces paramètres pris en compte, on ne peut pas avoir un niveau qui est comparable au privé. Dans le public, dans les coins les plus reculés, vous ne trouverez même pas de document qui peut aider l’élève à progresser alors que le privé, c’est une exigence.
Quelle lecture en termes des résultats dans les concours ?
En termes de résultats, quand on regarde une école privée qui a dix élèves au Cm2, on dit cent pour cent comparé aux deux-cent élèves qui sont dans le public, on dit 50%. On a l‘impression que beaucoup d’élèves ont réussi dans le privé alors que plus d’élèves ont réussi dans le public.
Quid du curricula ?
C’est un programme qui est mis à la disposition des enseignements mais qui a beaucoup de choses à corriger par rapport au contenu, à la méthode mais aussi à la situation actuelle de l’éducation. Si le curriculum n’est pas accompagné de tout ce qui est nécessaire en termes de documentation, de livres, je pense que d’aucuns des élèves n’auront pas cette possibilité de pouvoir apprendre correctement en fonction de ce que le curriculum demande et de ce fait, il n’y aura pas équité car dans le curricula, il est prévu l’équité. Il est tant que le curricula soit revu pour mieux s’adapter et mieux programmer la politique éducative qui doit fonder le citoyen modèle dont le Sénégal a besoin.
Oubi tey jang tey toujours à l’épreuve ?
Ce sera très difficile de le faire parce que comme je l’ai dit tantôt, le gouvernement injecte certes des milliards mais on tarde vraiment à avoir les résultats à visu pour ces cas-là. Quand vous dites oubi tey jang tey, ça doit être possible dans le territoire national, on doit pouvoir faire Oubi à Dakar alors qu’à Matam, Ziguinchor, on ne peut pas le faire. Cela ne participe pas à l’équité, soit l’école était faite de paille que la saison des pluies a emportée. Oubi tey, pour que ça puisse se matérialiser, il faut de l’accompagnement tant du plan de la construction et de l’élimination des abris provisoires mais aussi de l’accompagnement pour que des écoles qui sont impraticables durant l’hivernage puissent au moins reprendre. Avec les travaux champêtres, l’école est fonctionnelle mais les enfants ne répondent pas.
LE NOUVEAU PRET DU FMI ET L’ALERTE SUR LA SANTE D’OUSMANE SONKO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les parutions de mercredi mettent en avant Le prêt de 166 milliards accordé par le Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal dans le cadre de son programme économique et financier, l’émigration irrégulière et l’alerte sur l’état de santé de Sonko
Dakar, 25 oct (APS) – Le prêt de 166 milliards accordé par le Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal dans le cadre de son programme économique et financier, l’émigration irrégulière et l’alerte sur l’état de santé d’Ousmane Sonko sont les sujets en exergue dans les quotidiens parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’166 milliards de FCFA du FMI au Sénégal’’, affiche à sa Une Le Soleil qui signale que le Sénégal s’attend à recevoir ce financement avant la clôture des opérations financières de l’ année 2023. ‘’Un accord de principe allant dans ce sens a été conclu à l’issue d’une mission du Fonds dirigée par Edward Gernayel’’, mentionne le journal.
L’annonce a été faite mardi au cours d’une conférence de presse conjointe entre le chef de mission de la mission du FMI, Edward Gernayel, et le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ.
Dans une situation économique tendue, le Sénégal garde la confiance de ce partenaire stratégique qu’est le Fonds monétaire international (FMI), note Enquête en titrant :’’Le Sénégal décroche 166 milliards de francs CFA’’.
‘’Le FMI en mission au Sénégal dans le cadre de la première revue du nouveau programme économique et financier soutenu par le mécanisme de crédit (MEC) et la facilité de résilience et de durabilité (FRD) offre une issue positive au pays par l’octroi d’un financement de 166 milliards de francs CFA’’, rapporte le journal.
Concernant la croissance économique, ‘’le FMI baisse la note du Sénégal’’, souligne Bes Bi le jour, soulignant que la croissance économique est revue à la baisse de 5,3% à 4,1%.
Selon Vox populi, le retard de l’exploitation des hydrocarbures plombe la croissance initialement fixée à 10,6%. ‘’Avec 4,1% en 2023 et 8,5% en 2024, la croissance du Sénégal au-dessus des moyennes respectives de 3,3% et 4% des 48 pays d’Afrique subsaharienne’’, explique le journal, relevant que »la croissance au Sénégal est toujours bonne » mais elle n’a pas atteint le taux d’avant la pandémie de Covid-19 et les différente crises.
»Le Sénégal Champion’’, selon L’Info qui relève qu’en dépit de l’environnement international et du contexte socio-politique durant le premier semestre 2023 la croissance économique va ressortir avec un taux de 4,1% à la fin de l’année, soit au-dessus de la moyenne en Afrique subsaharienne qui est projetée à 3,3%.
L’état de santé d’Ousmane Sonko préoccupe les quotidiens.
»Ca recomace !’’ S’exclame à sa Une Bès Bi Le Jour qui rapporte que l’opposant interné à l’hôpital principal de Dakar est dans un ‘’profond coma’’, selon son avocat. Me Clédor Ciré Ly »interpelle Macky Sall et les religieux », indique le journal.
»Ousmane Sonko est dans un profond coma après avoir repris sa grève de la faim, selon son avocat, qui redoute que l’irréparable se produise à tout moment. Il a appelé le chef de l’Etat, les autorités religieuses et la communauté internationale à intervenir pour le faire libérer », mentionne la publication.
»Sonko, un coma inquiétant », titre L’Observateur qui se fait écho de de »l’alerte des avocats, la stratégie de communication catastrophiste et la pression sur l’Etat ».
Au sujet de l’émigration irrégulière, Libération signale que ‘’la pirogue partie de Kayar a été secourue à Dakhla’’. ‘’Elle avait à son bord 128 personnes dont une quarantaine de mineurs, 21 femmes et deux bébés, tous les passagers sont sains et saufs’’. Le journal ajoute que cette embarcation était partie de Kayar il y a plus de 17 jours.
LA FONDATION KONRAD ADENAUER PORTE LE PLAIDOYER DE LA PAIX MONDIALE
Les travaux de la 15e édition du colloque interreligieux ont démarré hier, mardi 24 octobre et ce pour deux jours, à Dakar. Le thème de cette année traite de religion et communication dans un contexte géopolitique mondial tendu
Les travaux de la 15e édition du colloque interreligieux ont démarré hier, mardi 24 octobre et ce pour deux jours, à Dakar. Le thème de cette année traite de religion et communication dans un contexte géopolitique mondial tendu notamment dans le Moyen-Orient entre l’Israël et le Hamas (Palestine). Partant de la prolifération des discours haineux sur fond d’idéologies extrémistes dans les médias sociaux, la fondation Konrad Adenauer pose le débat, via ce colloque, pour amener les acteurs des différentes confessions religieuses à plancher sur les mécanismes de prévention des conflits et de promotion de la cohésion sociale durable.
Ce colloque interreligieux de deux jours qui s’est ouvert, hier mardi, à Dakar, est la 15e édition organisée par la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal. Le thème de cette année traite de religion et communication entre socialisation, interaction et transmission. Si l’on en croit Mme Caroline Hauptmann, la représentante résidente de la fondation Konrad Adenauer à Dakar, la finalité de cette interaction est de créer un dialogue entre les religions dans un contexte mondial tendu. «C’est un format que nous avons depuis quinze ans. Avec le comité scientifique, nous avons énormément discuté sur la pertinence des thèmes et Mme Yague Samb de Timbuktu institute y a apporté de très bonnes suggestions. De nos jours, il y a énormément de fake-news et de désinformations qui n’épargnent pas les religions. Et nous avons trouvé nécessaire d’en parler», a déclaré Mme Caroline Hauptmann. Et de poursuivre : «comme vous le savez, il n’y aura pas de paix tant qu’on ne se met pas autour d’une table et dialoguer à chaque fois que de besoin. C’est aussi une façon de donner de l’opportunité à chaque groupe religieux de s’exprimer et de s’ouvrir aux autres», note la représentante de la fondation Konrad Adenauer au Sénégal. Lui emboîtant le pas, Mme Yague Sam, la directrice pays de Timbuktu Institute a fait mention des manipulations sur les médias sociaux et préconisé le dialogue à chaque fois que de besoin, pour «continuer à exhiber le modèle sénégalais de dialogue interreligieux».
LE DISCOURS HAINEUX ENFLAMME LA PALESTINE ET L’ISRAËL !
Dans ce même sillage, Pr Ahmed Bachir Niang, le vice-recteur de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, relève des manipulations idéologiques et des discours haineux de par le monde notamment avec la guerre israélo-palestinienne. «Il faut dire que ce lien entre religion et communication est parfois un lien très positif et affirmatif c’est-à-dire créateur de valeurs positives, de solidarité et d’entraide. Malheureusement, il faut reconnaitre que de plus en plus ce lien crée de la négativité. Lorsque le discours religieux devient un discours haineux, d’extrémisme, de rejet de l’autre, les modes de communication des uns et des autres sont susceptibles de perturber la cohésion sociale», a fait observer Pr Ahmed Bachir Niang, le vice-recteur de l’UCAD. Il ajoute qu’«une analyse correcte du conflit israélo-palestinien, qui a une histoire, qui a une actualité et qui a un devenir, montre que ce conflit est un exemple patent d’une communication malencontreuse et néfaste». A l’ouverture des travaux, le directeur de la communication, Ousseynou Dieng, représentant Moussa Bocar Thiam, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a exhorté à la vigilance pour éviter des dérives préjudiciables à la cohésion sociale. Les échanges ont porté sur les mécanismes de dialogue pour faire valoir les principes de tolérance et de bon voisinage. Les participants sont venus de toutes les régions et trouvent pertinent et opportun ce carrefour d’échange sur religion et communication.