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18 novembre 2024
BRAS DE FER ENTRE SONKO ET MADIAMBAL
Madiambal Diagne risque-t-il d’être arrêté en pleine campagne électorale ? En tout cas, une plainte a été déposée contre lui par Ousmane Sonko. Les pandores sont déjà entrés en action.
Madiambal Diagne risque-t-il d’être arrêté en pleine campagne électorale ? En tout cas, une plainte a été déposée contre lui par Ousmane Sonko. Les pandores sont déjà entrés en action.
Le torchon brûle encore entre Ousmane Sonko et Madiambal Diagne. En effet, le premier ministre a déposé une plainte contre le président du Groupe "Avenir Communication". La plainte a été déposée à la Sûreté urbaine par Me Bamba Cissé, avocat de Ousmane Sonko.
Les enquêteurs ont déjà joint M. Diagne pour lui remettre sa convocation. Mais, ce dernier leur a signifié qu'il est présentement en campagne électorale et qu'il se présentera à eux au lendemain des élections, renseigne Libération. Le parquet en a été informé. Selon "Les Échos", Madiambal Diagne a aussi adressé une lettre au procureur en ce sens.
Selon Libération, les policiers agissent après un soit transmis suite à deux plaintes (une plainte initiale et une plainte complémentaire) déposées par le leader de Pastef et chef du gouvernement, Ousmane Sonko, via son conseil Me Bamba Cissé.
Dans les plaintes, Ousmane Sonko accuse Madiambal Diagne de diffamation, de diffusion de fausses nouvelle, d'injures publiques, et d'insultes par le biais d’un système d’information. Le Journaliste y voit une manœuvre pour perturber sa campagne.
Colère des habitants de Maka Koulibantang
Les populations de Maka Koulibantang ont profité de la visite du leader de la coalition Nafooré Sénégal pour dénoncer l'indifférence des autorités concernant la route impraticable qui mène à cette zone. Face au journaliste et non moins candidat à la députation, plusieurs notables de Maka Koulibantang ont tiré à boulets rouges sur les différents régimes qui ont succédé à la tête du Sénégal. «Parfois, je me demande si nous populations de Maka Koulibantang sommes des Sénégalais comme les autres. La route de ́Koussanar-Maka Koulibantang est impraticable et les autorités sont indifférentes par rapport à cet état de fait», se désole-t-il non sans faire savoir que Maka Koulibantang a pourtant eu beaucoup de ministres de la République et des directeurs généraux. Mais ils n'ont rien fait pour améliorer l'état de cette route. «On est fatigués et on veut en finir avec cette problématique», fustige M. Kane.
Le colonel Cheikh Sarr envoyé en prison
Il y a eu un rebondissement sur le dossier de l’homme d’affaires Doro Gaye. Le colonel Cheikh Sarr a été arrêté, selon Seneweb. Le juge du 3e cabinet chargé du dossier l’avait convoqué aujourd’hui. Au terme de l’audition, le colonel Cheikh Sarr a été placé sous mandat de dépôt hier. Il est poursuivi pour complicité d’escroquerie. D’après la même source, il a été entendu dans un premier temps le 22 octobre dernier. Pour ce qui est de Doro Gaye, il avait introduit une demande de liberté provisoire que le magistrat instructeur avait acceptée. C’est le vendredi 28 juin qu’il a obtenu un contrôle judiciaire. Il est accusé par Zakiloulahi Sow de l’avoir trompé lors d’une vente de terrains à l’aéroport Léopold Sédar Senghor pour 1,2 milliard FCFA.
Le chroniqueur Amath Ndoye jugé le 12 novembre
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire du chroniqueur de la Sen TV, Ameth Ndoye, sur la demande de l'exception de la violation des droits de leurs clients. Le juge a rejeté sa requête. Ainsi, le mis en cause sera jugé le 12 novembre prochain pour défaut de permis, blessure involontaire, faux et usage de faux.
Un incendie fait d’importants dégâts à La Médina
Un incendie survenu dans un bâtiment abritant une boulangerie et un magasin rempli de meubles a causé d’importants dégâts matériels, a constaté l’Aps, hier soir à La Médina, à Dakar. Des agents de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, dirigés par le capitaine Arona Diallo, ont mobilisé trois véhicules d’intervention pour les secours. Ils ont réussi à éteindre le feu, environ quarante-cinq minutes après leur arrivée sur le lieu du sinistre. Par mesure de sécurité, les sapeurs-pompiers ont bloqué la circulation des personnes et des voitures sur la rue 6 de La Médina, pendant toute la durée de l’intervention. Une bonne partie des meubles stockés dans le bâtiment en feu a été endommagée, mais les flammes n’ont pas atteint les équipements de la boulangerie. L’incendie n’a fait aucun blessé, selon les secouristes. Amédy Diémé, le gérant du magasin contenant les meubles, a estimé le préjudice subi à plus de 70 millions de francs CFA. Il a dit qu’une défaillance électrique serait à l’origine du sinistre.
Levée du corps de Mamadou Moustapha BA
La famille de l’ancien ministre des Finances et du Budget a brisé le silence sur les funérailles de Mamadou Moustapha Ba. Elle informe que la levée du corps de l’ancien ministre de l’Économie, des Finances et du Plan aura lieu le dimanche 10 novembre 2024, à 10 heures à l’hôpital Militaire de Ouakam, suivie de l’enterrement à Nioro du Rip. Les condoléances seront reçues le lundi 11 novembre 2024, à la maison familiale à Mermoz.
4 individus interpellés et saisie de 301 kg de drogue saisie
Les éléments des brigades de recherches des commissariats de la Médina, de Rufisque et du Point E ont mené plusieurs opérations de lutte contre l’insécurité dans la nuit du mercredi au jeudi. D’après la police, ces opérations ont permis l’interpellation à Soumbédioune de Ch. S. Barry et A. Diarra en possession de 170 kg de chanvre indien. La poursuite des investigations a permis de savoir que leur acolyte D. Teuw, un trafiquant connu des services de police, leur a envoyé la quantité de chanvre indien, renseigne une note de la police. Au même moment, les nommés A. Lo et M. Guèye ont été arrêtés à Rufisque en possession de trois sacs contenant 100 kg de chanvre indien au large de la plage de Diokoul. Aussi un autre sac contenant 31 kg de chanvre indien a été découvert sur la corniche ouest, abandonné par un véhicule déjà identifié. La drogue a été consignée et des enquêtes sont en cours pour identifier les réseaux impliqués, renseigne la police. Au total, 4 individus ont été interpellés et placés en garde à vue et 301 kg de chanvre indien saisi.
17 ressortissants du village de Bapalel portés disparus
C'est l'émoi et la consternation à Bapalel, un village situé dans le Dande Mayo, dans la commune de Ndendory (département de Kanel), où 17 jeunes, en partance pour l'Europe, sont portés disparus. En effet, ils avaient quitté Nouadhibou (ville mauritanienne) pour rallier l'Espagne par voie maritime, rapporte Le Soleil digital.
Coup de gueule de la candidate Dié Maty Fall
Investie sur la liste départementale de Dakar de la coalition Jamm Ak Njariñ, la socialiste Dié Maty Fall n’est pas prête à accepter l’inter-coalition voulue par leur tête de file Amadou Ba consistant à soutenir la coalition Samm Sa Kaddu. Dans un post sur page facebook, la journaliste se rebelle. Elle dira aux militants que pour voter socialiste, la liste validée par le Conseil constitutionnel est celle de la coalition Jàmm Ak Njariñ portée par les trois socialistes investis : Ndèye Sylvie Ndiaye, Ousmane Faye et Dié Maty Fall. Et de souligner qu’après le 17 novembre, le Parti socialiste continue de se reconstruire, tend vers sa mue intergénérationnelle et définit la transmission politique aux jeunes et aux femmes, en accord avec son Bureau politique et sa direction. Le PS, ajoute la candidate à la députation, continuera d’exister et aura besoin de poursuivre sa reconstruction avec les jeunes générations socialistes. Aux yeux de Dié Maty Fall, ce serait handicaper ce renouvellement de génération que de ne pas voter pour les socialistes. C’est une question de principe et un devoir vis-à-vis de nos militants et particulièrement ceux du département de Dakar parce que le PS ne peut pas se renier. Elle appelle à battre campagne pour la liste Jámm Ak Njariñ parce que le code électoral ne connaît pas l’inter-coalition mais la coalition.
Préparation aux Concertations nationales sur l'eau
Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a présidé hier une rencontre interne en préparation des concertations nationales sur l'Eau, qui se tiendront à Kaolack, du 21 au 23 novembre. D’après le ministère, cette rencontre a permis aux responsables et aux personnels d’échanger sur les enjeux liés à l'accès à l'eau et aux défis à venir, notamment la disponibilité de l'eau par habitant. Les discussions ont mis en lumière l'importance du grand transfert d'eau et des réformes institutionnelles nécessaires pour assurer une gestion efficace de l'eau. Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement a réaffirmé son engagement à fournir de l'eau de qualité à chaque Sénégalais.
LES AGENTS DE LA POSTE EN COLERE
Si les imprimeurs affichent le sourire sur le jackpot à prendre pour les marchés juteux des législatives, tel n’est pas le cas de la société nationale de la Poste.
Si les imprimeurs affichent le sourire sur le jackpot à prendre pour les marchés juteux des législatives, tel n’est pas le cas de la société nationale de la Poste. Cette dernière, qui broie du noir, va sombrer davantage puisqu’un juteux marché qui avoisinerait près de 500 millions vient de lui échapper. Celui de la distribution du matériel électoral tant sur le plan national qu’international au profit de concurrents étrangers comme DHL et FeedEx. La faute tout simplement à l’Etat, mais surtout au ministère de l’Intérieur et la Direction générale des élections. Les Postiers sont très en colère.
Les Législatives devaient sonner comme une petite bouffée d’oxygène pour la Poste. Le juteux marché de distribution du matériel électoral qui tournerait autour de 500 millions de frs devait être une opportunité pour la Poste à travers sa filiale de renflouer ses caisses. Mais malheureusement les services du Général Jean Baptiste Tine notamment la Direction générale des Elections ont mis de côté la Poste à travers sa filiale EMS Sénégal pour offrir le marché à des filiales concurrentes d’entreprises étrangères comme DHL et FeedEx. « Or une telle attitude des autorités nationales du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale des élections est incompréhensible. C’est inacceptable de léser une entreprise nationale qui emploie plus de 3000 pères de familles sénégalaises au détriment de la concurrence étrangère. La Poste dispose d’une très bonne expérience en matière de matériel électoral. Elle a un vaste réseau national de 300 postes de distribution du courrier, un hub à l’aéroport de Diass pour le courrier international, sous- régional et international de distribution du matériel électoral. Elle maitrise parfaitement le courrier international » souligne Gorgui Yacine Boye Sg du Syndicat libre des travailleurs du Groupe la Poste (SLGTP).
Absence d’appels à concurrence
Le marché a été attribué sans un appel à concurrence. Au niveau de la Poste, ce qui fait encore mal, c’est qu’ils ont eu l’information de l’attribution de ce marché du matériel électoral sur la place publique.
Amath Diouf SG du Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications (SNTP) estime que « ce marché, s’il y avait appel à concurrence, EMS l’aurait certainement remporté parce que mieux disant. EMS aurait assuré dans les délais impartis toutes les livraisons. La Poste est tout à fait capable de rivaliser avec DHL et FedEx en matière de qualité de service ». « EMS est à même de distribuer tout le matériel dans les meilleurs délais et à moindre coût. Comment l’Etat peut déclarer soutenir la Poste en ignorant totalement EMS de ce marché ratant ainsi une occasion de soutenir l’essor de cette société. C’est inacceptable et rien ne le justifie. C’est dommage que la Poste avec son expérience dans le traitement, l’acheminement et la distribution soit laissée en rade par rapport au matériel électoral qu’on va mettre en place pour la prochaine législative du 17 novembre. Malgré les difficultés financières auxquelles la Poste fait face, EMS Sénégal continue de fonctionner de manière optimale, assurant ses missions dans les temps impartis » précise le SG du SNTP.
Un responsable d’EMS Poste Sénégal sous l’anonymat ne confirme pas le montant de la perte de 500 millions de frs. « Ceux qui gèrent l’organisation du scrutin sont les mieux placés pour avoir une idée exacte du montant actuel de ce marché d’acheminement et de distribution du courrier électoral à travers le monde. Mais je vous assure que lorsque le Groupe la Poste avait géré ce marché entre 2009 et 2010, nous avions encaissé environ 200 millions de frs. Et aujourd’hui on peut bien penser que ce marché pourrait atteindre la taille de 500 millions de frs » indique ce directeur du Groupe de la Poste. Gorgui Yacine Boye révèle une aberration.
Lors de la dernière présidentielle française, les autorités françaises avaient confié à la Poste sénégalaise, la distribution et l’acheminement du courrier électoral français à travers le réseau national et international de la sous-région notamment en Gambie, en Guinée-Bissau et dans d’autres pays africains de la sous-région. L’autre aberration, c’est que même gérant ce marché, DHL et FedEx vont sous-traiter avec la Poste.
Au niveau de la Poste, syndicalistes, tout comme travailleurs confrontés à des problèmes inextricables menaçant la survie de leur entreprise sont très en colère contre les autorités du ministère de l’Intérieur et la Direction générale des élections. « Nous souhaitons dénoncer vivement et décrier le fait que la Poste soit mise de côté pour l’acheminement du matériel électoral » conclut Gorgui Yacine Boye.
PLUS DE 4000 CARTES D'ELECTEURS EN ATTENTE A SAINT LOUIS
Le préfet de Saint-Louis (nord), Abou Sow, a signalé, jeudi, un rythme ‘’extrêmement faible’’ de retrait des cartes d’électeur dans ce département, où 4.342 unités restent à distribuer avant les élections législatives du 17 novembre prochain.
Le préfet de Saint-Louis (nord), Abou Sow, a signalé, jeudi, un rythme ‘’extrêmement faible’’ de retrait des cartes d’électeur dans ce département, où 4.342 unités restent à distribuer avant les élections législatives du 17 novembre prochain.
Selon M. Sow, 3.209 cartes d’électeur sont en souffrance dans les commissions administratives de distribution de ces pièces d’identité, dans la commune de Saint-Louis.
Le restant, 1.133 cartes, appartient à des électeurs inscrits dans les cinq communes de l’arrondissement de Rao, a-t-il dit à la presse locale.
La distribution de ces pièces d’identité obligatoires pour le vote au scrutin législatif s’effectue à un rythme ‘’extrêmement faible’’, dans la commune de Saint-Louis surtout, selon Abou Sow.
Seules trois à cinq cartes d’électeur sont retirées en moyenne chaque semaine par les titulaires, a signalé le préfet. Il invite les propriétaires des cartes d’électeur à venir les retirer avant le jour du vote.
Des employés des commissions de distribution des cartes travaillent du lundi au vendredi pour les remettre aux titulaires. Ces derniers n’auront pas l’autorisation de les retirer le jour du scrutin, a dit le préfet sur la base du Code électoral.
Les Sénégalais vont élire 165 députés, le 17 novembre. Quinze des élus vont représenter les Sénégalais vivant à l’étranger. La Direction générale des élections a déclaré recevables 41 listes de candidature.
PASTEF A BESOIN DE SOUTIEN ET DE RENFORT
Dans l'édition d’hier, Momar Thiam expert en communication politique a donné son point de vue sur les vagues de transhumants qui déferlent sur les rives électorales de Pastef..Il reprécise sa pensée
Propos recueillis par Pape Ndiaye |
Publication 08/11/2024
Dans notre édition d’hier, Dr Momar Thiam expert en communication politique a donné son point de vue sur les vagues de transhumants qui déferlent sur les rives électorales de Pastef. A travers cette brève interview, l’éminent communicant reprécise sa pensée que « Le Témoin » a dénaturée dans sa Une.
« Le Témoin » : Certains lecteurs ont mal interprété vos propos jusqu’à parler d’apologie à la transhumance...
Dr Momar Thiam : (Rires). D’abord, permettez-moi de préciser que le titre ne reflète pas le fond de l’article. En aucun cas, il n’y a pas de terme transhumance dans mes propos. Il est vrai qu’en matière de publication, les titres et sous-titres sont de la rédaction. Malheureusement, certains lecteurs ont mal interprété le titre en parlant d’apologie de la transhumance. Comme je l’avais dit, le Premier ministre Ousmane Sonko et tête de liste de Pastef doit faire face à des ralliements et soutiens de tous bords. Et parmi ceux-là, il y a des personnalités de la majorité sortante. Ce qui contribue à s’interroger sur le rejet d’alors de la transhumance politique par le Pastef dans l’opposition. C’est peut-être problématique sur le principe, mais compréhensible dans sa dynamique actuelle compte tenu des enjeux de ces législatives. Et dans cette période cruciale, le Pastef a besoin d’une bonne majorité écrasante à l’Assemblée nationale afin de dérouler son projet de gouvernement sans obstacle. Donc la formation Diomaye-Sonko ne peut se permettre de refuser des soutiens de tous bords, même ceux émanant d’anciens tenants du régime déchu. On est en politique, Ousmane Sonko et son bureau politique ne peuvent refuser des voix et se détourner de mains tendues. Je le répète, Pastef a besoin politiquement de soutiens et de renforts pour rassembler autant de voix et multiplier ses chances de victoire éclatante. Je parle politique puisque nous sommes en politique ! Selon les interprétations des uns et des autres, je ne suis pas dans la catégorie des défenseurs de la transhumance politique. Loin de moi, l’idée d’un tel positionnement. Je crois savoir qu’il y a une interprétation restrictive de mon propos qui figure dans le cœur de l’article pour les besoins d’une titraille « accrocheuse ».
Pensez-vous que cette transhumance peut apporter grand-chose au Pastef ?
Vraiment, je voulais éviter le terme « transhumance » pour qu’il ne fasse pas encore l’objet d’une mauvaise interprétation. Mais je suis convaincu que ni le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, ni le Premier ministre Ousmane Sonko n’ont invité ces transhumants à la table des souteneurs comme le faisaient certains tenants du régime déchu, avec des photos ou des vidéos montrant « leurs pêches aux gros ». Vous conviendrez avec moi que les militants et autres sympathisants de Pastef ont fini de démontrer toute leur hostilité face à cette pratique d’un autre genre qui salit la politique dans ce qu’elle a de symbolique dans sa probité morale et éthique.
Les priorités opératoires en politique, c’est l’addition et la multiplication des voix voire des militants, n’est-ce pas ?
Effectivement, comme je l’ai rappelé dans mes propos d’hier, dans une élection comme celle des législatives actuelles, il serait inconcevable pour la direction de Pastef de refuser ou rejeter à coups de déclarations ou de comportements manifestes des soutiens de tous bords même émanant de quelques tenants du régime déchu. Mais alors que dire du Pds (du moins ce qu’il en reste) qui fait bloc en compagnie de l’Apr, sans compter d’autres coalitions plurielles qui regorgent de personnalités politiques qui ne se supportent point mais s’unissent pour multiplier leur chances de gains politiques et autres. je n’oublie pas celles et ceux qui ont quitté l’Apr pour l’ancien Premier ministre Amadou Ba. Le Pastef n’est demandeur de rien je présume, sinon de créer un vaste rassemblement autour de sa tête de liste (Ousmane Sonko) afin de se donner une majorité écrasante qui lui permettrait de dérouler son Projet comme il l’entend pour le bien de tous les Sénégalais.
Le Pastef doit aussi compter sur ses propres forces…
Evidemment ! En politique, il faut toujours savoir compter sur ses propres forces mais aussi ne point refuser des soutiens d’où qu’ils viennent pour un rassemblement conséquent. Et le Pastef a prouvé dans la coalition « Diomaye-Président » lors de la Présidentielle 2024 qu’il est, lui-même, une force électorale. Maintenant comme je l’ai souligné dans mon propos, reste aux tenants du pouvoir de voir après ces législatives quelle évaluation faire de ces soutiens et quelles conclusions en tirer. Je pense que compte tenu de la dynamique de la réédition des comptes en cours et de l’hostilité d’une bonne partie de l’opinion envers le phénomène de transhumance politique, ce sont bien ces souteneurs « encombrants » qui risquent plutôt d’en faire les frais, puisque quoi qu’il en soit, ils feront face au «tribunal de l’opinion» et surtout à une disgrâce latente du pouvoir fort de son principe de gouvernance avec «juup, juubal, jumbanti». Donc je le répète et le réitère, «politiquement, et compte tenu des enjeux de ces législatives, le Pastef a besoin de soutiens de tous bords pour une majorité conséquente dans l’hémicycle au lendemain du 17 novembre 2024.
MACKY SALL, UN HERITAGE DE REPRESSION ET D’INDECENCE
Dans une intervention acerbe, Ousseynou Ly, ministre porte-parole de la présidence, a vigoureusement riposté aux récentes prises de position de l’ex-président Macky Sall, l’accusant de cynisme et d’indécence.
Dans une intervention acerbe, Ousseynou Ly, ministre porte-parole de la présidence, a vigoureusement riposté aux récentes prises de position de l’ex-président Macky Sall, l’accusant de cynisme et d’indécence. Selon Ly, les violences et répressions du régime de Sall ont marqué des pages sombres de l’histoire du Sénégal, dont les blessures demeurent béantes. Il dénonce également l’hypocrisie de l’ancien président, qui, après avoir muselé la démocratie, ose aujourd’hui se poser en défenseur des droits humains. Un message fort qui souligne l’impasse du bilan de son ancien gouvernement et la rupture avec un passé marqué par l’impunité.
Dans une déclaration virulente, Ousseynou Ly a vivement dénoncé l’attitude de Macky Sall, l’ex-président qu’il accuse de cynisme et de duplicité. Le ministre, réagissant aux propos tenus par Sall depuis l’étranger, n’a pas hésité à rappeler les nombreuses victimes de la répression violente de son régime, évoquant les noms de jeunes comme Baye Fallou Sène, Sidiya Diallo, Bouna Sarr et Alpha Yoro Tounkara, tombés sous les balles lors des violences politiques. Ces événements, selon Ly, ont marqué des pages sombres de l’histoire du pays. «Vous avez brisé des vies, laissé des familles endeuillées, plongé des mères dans une douleur insupportable, et aujourd’hui, vous tentez de vous draper dans une posture d’homme d’État soucieux de l’intérêt général», a-t-il rappelé.
Le ministre a dénoncé l’hypocrisie de l’ancien président qui, après avoir réprimé violemment des manifestations populaires et des dissidents politiques, ose aujourd’hui se poser en défenseur des droits humains. Pour Ly, les victimes de la répression, ainsi que les milliers de blessés et emprisonnés, témoignent de la brutalité d’un pouvoir qui a étouffé la liberté d’expression et les libertés fondamentales. Dans un ton furieux, il interroge : « Comment osez-vous, depuis l’étranger, tenter de vous poser en défenseur des droits du peuple que vous avez vous-même réprimé ? »
La loi d’amnistie, un acte de «lâcheté»
L’argument de Macky Sall concernant l’émergence économique du Sénégal sous son gouvernement est également mis en cause. Ly considère ces réalisations comme de simples mirages destinés à cacher la croissance des inégalités sociales, la corruption et la dette nationale. Les infrastructures vantées par l’ancien président sont perçues par l’opposition comme des projets coûteux, financés par des emprunts insoutenables et profitant principalement à une élite privilégiée. En lieu et place d’une véritable transformation sociale, Ly dénonce un pays laissé en ruine après plus d’une décennie de gouvernance autoritaire et déséquilibrée.
Une attention particulière est également portée sur la loi d’amnistie que Macky Sall a imposée, une initiative qu’Ousseynou Ly juge comme « une lâcheté » destinée à effacer les traces de crimes commis sous le régime. «Cette loi n’a pas pour objectif de panser les plaies du peuple, mais de blanchir les responsables de crimes de sang, dont vous-même et vos plus fidèles exécutants. Vous avez tenté de couvrir vos erreurs, d’effacer le sang versé sous votre règne, et de garantir l’impunité à ceux qui ont piétiné les aspirations légitimes de tout un peuple», a-t-il fustigé.
Selon lui, cette loi vise moins à apaiser les tensions qu’à protéger les responsables de violences et d’abus, et à garantir l’impunité pour ceux ayant « piétiné les aspirations légitimes du peuple ». Ly fait le parallèle entre cette loi et une tentative de blanchir les actions des exécutants de l’ancien pouvoir, y compris celles de Sall lui-même.
«Le peuple sénégalais ne vous a pas oublié»
La réconciliation nationale, selon Ly, ne peut être fondée sur la falsification de l’histoire ni sur le silence des responsables. Il plaide pour une réconciliation véritable, fondée sur la vérité et la justice, principes qui, selon lui, ont été ignorés sous le précédent mandat. Le ministre affirme que le pays, sous la nouvelle direction, œuvre activement pour restaurer la confiance, mettre fin à l’impunité et redresser l’économie.
Enfin, Ly conclut en affirmant que le Sénégal a tourné définitivement la page du régime de Macky Sall. «Aujourd’hui, un gouvernement responsable s’efforce de réparer les torts causés, de restaurer la justice et la transparence, et de rebâtir un avenir fondé sur l’espoir et non la peur. Le pays que vous décrivez comme étant en ruine est celui que vous avez laissé, épuisé par plus d’une décennie de malgouvernance», dit-il.
Un avenir basé sur la dignité, la transparence et la justice est désormais privilégié. «Le peuple sénégalais ne vous a pas oublié, mais il a décidé d’avancer. Ainsi, la lutte pour une gouvernance démocratique, juste et transparente continue de façonner l’avenir politique du Sénégal, loin des échos des violences passées», a-t-il déclaré, soulignant que l’histoire jugera les actions passées à l’aune de la vérité et des actes réalisés pour le bien-être du peuple.
Par Moussa KAMARA
POLITICIENS, POLITICARDS
Sans présumer de ce qui se passera demain, il est à noter que ceux qui seront élus ne seront en rien différents de leurs prédécesseurs. Comment un député qui ne dispose que d’une force de proposition peut-il solitairement influer sur la vie des militants?
Chaque soir de cette présente campagne électorale, je me désole de constater que le présent est pire que le passé. Les élections sont encore plus onéreuses parce que bien sur la population a augmenté boostant le nombre impressionnant de candidats.
Quand les plus optimistes s’attendaient à voir plus de qualité exponentielle chez nos candidats, d’autres ne peuvent que constater l’arrivée massive de personnes imbues de tout sauf de politique !
Sans présumer de ce qui se passera demain, il est à noter que ceux qui seront élus ne seront en rien différents de leurs prédécesseurs. Comment un député qui ne dispose que d’une force de proposition peut-il solitairement influer sur la vie de ses militants ou sa région ?
D’abord un député doit contrôler l’action du gouvernement. Et forcément il y a hic quand celui que vous êtes censé contrôler vous a choisi pour servir son parti. En tout cas toutes les législatures ont fonctionné ainsi jusqu’à présent.
Quand le président ou secrétaire général du parti concocte à sa guise les listes de candidats aux élections, vous conviendrez avec moi que les mêmes causes entrainent les mêmes effets. Sauf qu’ici ces maux ont été dénoncés par les dirigeants actuels et on espère un jubenti (redressement). Le dilemme qui a toujours taraudé nos dirigeants est leur maintien au pouvoir.
Après deux mandats, certains ont tripatouillé la Constitution pour s’éterniser au pouvoir mais heureusement la majorité des électeurs s’y est opposée. Me Wade a beaucoup déroulé pour rester au pouvoir après ses deux mandats. Et tous ceux qui étaient dans son pouvoir et à la lisière l’y ont encouragé. Tous ses contempteurs se sont dressés contre lui.
La Constitution que les juristes ont interprétée favorable à un troisième mandat a été démentie par les électeurs. Et arriva Macky Sall qui révisa lui aussi la Charte nationale sans pour autant dissiper les craintes des opposants et même des partisans pour un troisième mandat que beaucoup de faits corroboraient.
L’élection prévue en février a été purement renvoyée par la seule volonté du Président. Sans pouvoir s’appuyer sur le Conseil constitutionnel qu’il a pourtant nommé. Le droit a été dit. Le droit et la politique peuvent bien faire bon ménage si l’interprétation de la Constitution se fait dans les règles de l’art.
Les manœuvres politiques qui sortent de l’hémicycle ou des travées de l’Assemblée ne doivent en rien entraver la prééminence constitutionnelle. Parce que le rêve de l’Exécutif est d’exercer son ascendant sur tous les autres pouvoirs.
Quand c’est le Président de la République qui nomme à tous les postes, la bonne entente ne peut demeurer éternellement. Perdre un poste entraine de la frustration, du reniement et souvent de la traitrise qui apparaissent au bout ou au cours du deuxième mandat. En tout cas depuis l’Indépendance il en est toujours ainsi de la politique jusqu’à l’avènement du Jub, Jubbal, Jubbenti …
LA VAGUE DE RALLIEMENTS AU PASTEF ET D’AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Les parutions de ce vendredi traitent la vague de ralliements d’opposants, dont des responsables de l’ancien régime, au Pastef, les questions liées à la santé et le lancement de la 15e Biennale de l’art africain contemporain
Dakar, 8 nov (APS) – La vague de ralliements d’opposants, dont des responsables de l’ancien régime, au Pastef, les questions liées à la santé et le lancement de la 15e Biennale de l’art africain contemporain sont au menu des quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’La quête d’une nouvelle majorité dans la future Assemblée nationale à l’issue des élections législatives anticipées du 17 поvembre a-telle fait perdre aux responsables du nouveau régime les valeurs d’éthique et de morale en politique toujours prônées, qui avaient trouvé un écho favorable et qui ont été pour beaucoup dans leur ascension au pouvoir?’’, s’interroge Sud Quotidien.
Selon le journal, ‘’cette interrogation à tout son sens au regard de la vague de ralliements et de soutiens des dignitaires de l’ancien régime du Président Macky Sall au parti Pastef. En effet, depuis le démarrage du processus électoral en vue de ces premières législatives anticipées de l’histoire politique du Sénégal, pas une seule semaine pour ne pas dire, un jour qui passe sans que l’on enregistre des déclarations de ralliement ou de soutien d’anciens responsables du régime déchu de la coalition Benno bokk yakaar’’.
Sud signale que ‘’la dernière en date est le soutien à la liste Pastef annoncé hier, jeudi 7 novembre de l’ancienne vice-présidente du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, Adji Mergane Kanouté et de son parti l’Union pour le développement du Sénégal authentique (UDSA)’’.
Et le journal de rappeler que Mme Kanouté, investie en 24e position sur la liste nationale de la coalition Takku Wallu (qui regroupe le Pds et l’APR), était ‘’très critique à l’égard des responsables de Pastef, elle avait défendu la motion de censure qui était brandie contre le gouvernement de Ousmane Sonko, Premier ministre que l’Assemblée nationale attendait pour faire sa Déclaration de politique générale qui était prévue le 13 septembre 2024 (….)’’.
Selon Le Quotidien, ‘’Adji Mergane Kanouté allonge la liste des transhumants’’. ‘’Adji Mergane Kanouté va soutenir le parti Pastef pour les Législatives anticipées du 17 novembre. Depuis hier, c’est l’info la plus commentée dans le pays, avec des réactions stupéfaites de citoyens surpris par cette transhumance politique. A l’image de Déthié Fall, elle va voter contre la liste sur laquelle elle est investie 24ème sur Takku Wallu Senegaal dirigée par Macky Sall. Comment l’ex-députée de Benno justifie son soutien au parti au pouvoir ? L’investiture de M. Alla Kane, président de Maggi Pastef, qui est un +père pour elle+, et aussi sa position sur la liste de Takku (24ème). Sans doute, la deuxième explication avec une probabilité faible qu’elle soit élue à cette position? Qui l’eut cru?’’, écrit le journal.
”Le départ de la présidente de l’Union pour le développement du Sénégal authentique (Uds/A) constitue une secousse politique. Pas pour son poids politique qui est sans aucun doute léger, notamment à Kaolack où elle milite. Mais, ses positions, lors des derniers instants, du mandat de Benno dont elle fut l’un des derniers défenseurs en pleine tempête politico-électorale’’, souligne la publication.
La même source met également l’accent sur Ousmane Sonko, ‘’un procureur en campagne’’. ‘’Dans tous ses meetings, la tête de liste de Pastef fait des +révélations+ sur des détournements et s’en prend nommément à ses adversaires’’, note le journal.
‘’Moteur d’un nouveau rêve pour le pays, Ousmane Sonko traverse tout le territoire pour vendre son Projet, nouveau logiciel des politiques publiques. Depuis le début de sa campagne, il enchaîne surtout les révélations, multiplie les accusations et les menaces. Comme un procureur, la tête de liste de Pastef dont les meetings sont paradoxalement un cérémonial d’allégeance des transhumants, fait ses réquisitions devant un jury populaire qui savoure toujours une victoire électorale construite dans la violence, la répression et la résistance de ses militants et de son leader. En attendant le 17 novembre ? De Thiès à Ziguinchor, en passant par Matam et Agnam, Ousmane Sonko a mis le même carburant dans son moteur’’, écrit Le Quotidien.
En santé, L’As met l’accent sur le diabète, une maladie qui ‘’’décime la population’’. ‘’En prélude à la journée mondiale de lutte contre le diabète qui sera célébrée le 14 novembre, l’association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad) a fait face à la presse pour parler de la pathologie et ses complications. Le thème de cette année est diabète et bien-être. On révèle que le taux de prévalence du diabète est de 7,9% chez les personnes âgées de 45 ans, c’est-à-dire plus de 1,5 million de personnes souffrent de cette affection chro- nique’’.
WalfQuotidien se fait écho du ‘’cri de détresse des malades du diabète’’. ‘’ S’il y a des patients qui souffrent énormément au Sénégal c’est bien les diabétiques. En effet, ces malades font face à d’énormes difficultés liées, entre autres, à la cherté du traitement, au manque de moyens et l’inaccessibilité des spécialistes et des médicaments dans certaines zones du pays. D’où le cri du cœur du président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad), Baye Oumar Guèye’’, rapporte Walf.
Le quotidien EnQuête annonce l’ouverture de la 15e Biennale de l’art africain contemporain. ‘’Hier, la capitale sénégalaise s’est illuminée de créativité et de passion pour l’art contemporain, avec le lancement officiel de la 15e édition de la Biennale de l’art africain contemporain, Dak’Art. La cérémonie d’ouverture, tenue au Grand Théâtre Doudou Ndiay Coumba Rose, marque le début d’un mois consacré à l’exploration et à la célébration des talents artistiques à travers des expositions et des événements autour de l’art africain et mondial’’, écrit le journal.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
REVOLTANT !
Point n’est besoin de porter des œillères ou de feindre de ne rien voir. Ce pays a été complètement pillé et l’économie dépecée sous le regard complice d’un homme insensible à la souffrance de son peuple.
Point n’est besoin de porter des œillères ou de feindre de ne rien voir. Ce pays a été complètement pillé et l’économie dépecée sous le regard complice d’un homme insensible à la souffrance de son peuple.
Durant plus de douze ans, Galsen a été pris en otage par une bande de gens pour qui tout était permis. Et pourtant, ils se présentaient comme les plus justes, les plus vertueux, les plus républicains et les plus respectueux des lois du pays. Poussant leur perfidie, ils prétendaient être les « protecteurs » de la République — de leurs fabuleux intérêts, oui ! -, jurant de ne pas la laisser à des aventuriers. Au prix de leur vie…
On comprend mieux maintenant ce qui motivait leur funeste désir de s’éterniser au pouvoir. Et quand l’ex- Chef qui s’est fendu d’une honteuse missive disait qu’il a bien tenu ce pays, on est agité par des envies de meurtres. La lecture de la presse quotidienne provoque souvent un haut-le-cœur et montre combien ces gens jouaient avec l’argent du contribuable, outrepassant leurs missions pour considérer les établissements qu’on leur avait confiés comme leurs propres entreprises, rivalisant de générosité, distribuant des millions, en veux-tu, en voilà, à des parasites et des amis et coquins. Des gens qui tiraient le diable par la queue il y a douze ans et dont le seul mérite est souvent d’être des proches du prince se retrouvent avec des butins colossaux.
L’affaire concernant le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC) dont le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qu’on disait pourtant inexistant et ayant valu l’invalidation de la candidature d’un opposant en plus de dizaine de morts nous paraît absurde. Des pratiques mafieuses qui ont fait couler des entreprises pendant que de bienheureux s’enrichissaient de façon indue. Et chaque jour de nouvelles révélations montrent le cynisme de ces personnes que rien ne retenait. La forfaiture de ces auteurs de « génocides » financiers ne doit pas rester impunie. Pour l’exemple, il faudrait que tous ces bandits à col blanc goutent au confort de nos prisons.
L’ASSAD POUR LA GRATUITE DE LA PRISE EN CHARGE DU DIABETE
Selon Baye Oumar Guèye, président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad), les dépenses d’un diabétique de type 1 est estimé à 75.000 F Cfa par mois, soit 912.000 par an.
Selon Baye Oumar Guèye, président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad), les dépenses d’un diabétique de type 1 est estimé à 75.000 F Cfa par mois, soit 912.000 par an. Il a aussi renseigné que parmi les personnes touchées par cette maladie, 80% sont démunies de moyens financiers. Face à ce tableau, il appelle l’Etat du Sénégal à faire du diabète une maladie sociale en rendant gratuite la prise en charge. M. Guèye s’exprimait hier, jeudi 7 novembre, lors du point de presse tenu en prélude à la Journée mondiale du diabète qui sera célébrée le 17 novembre sur le thème : « Diabète et bien être ». Dans cette même mouvance, le professeur Babacar Niang est revenu largement sur le diabète de l’enfant avec 16000 cas suivis dans le pays. Un chiffre qui prend des proportions inquiétantes avec un taux de décès de 2,9%.
Le nombre d'enfants diabétiques augmente dans le monde. Selon le professeur Babacar Niang, près 1 200 000 personnes de moins de 20 ans sont atteints de diabète. La particularité en Afrique, selon les dernières études a montré que 80% des enfants diabétiques ne sont pas diagnostiqués, donc qu’ils meurent sans qu'on ne sache pourquoi. « La gravité chez l’enfant, avec le diabète de type 1, c'est la loi du tout ou du rien. Soit, il est diagnostiqué et traité, soit l'enfant décède car un adulte peut avoir le diabète pendant 5 ans sans le savoir, vivre avec la maladie. Ce qui n’est pas le cas pour l’enfant », a-t-il fait savoir.
Pour le clinicien, il faut diagnostiquer le diabète de type 1 chez l’enfant, sinon en moins d'une semaine, il décède. Sur le plan thérapeutique, il renseigne que les particularités sur le plan physiologique sont différentes de celle de l'adulte. Sur le plan médicamenteux, c'est un enfant qui est dépendant de l'insuline. « Dans le diabète type 1, c'est un enfant qui manque d'insuline. Et l'insuline est indispensable à la vie. Donc, si on ne lui met pas de l'insuline, l'enfant peut mourir. Sur le plan évolutif également, les complications sont essentiellement des crises aiguës qui peuvent engager immédiatement le pronostic vital, c'est l'hypoglycémie et l'acidocétose », a souligné Pr Niang. Le diabétologue est aussi revenu sur les progrès de cette prise en charge au Sénégal. « Avec les dernières études qu'on a faites avant l'installation du programme, on avait à peu près 250 enfants qui étaient suivis, connus. Avec la mise en place du programme en 2008, chaque année, on a vu le nombre important qui augmente. Aujourd'hui, on est à 1 600 enfants en 6 ans. Ça veut dire qu'on a amélioré les diagnostics », a til déclaré. Et d’’ajouter : « le taux de décès a drastiquement augmenté. On est passé d'un taux de décès en 2016 qui était de 2,9 % à environ 6,7 %. L'objectif, c'est zéro décès. Parce qu'en Europe, l'espérance de vie d'un enfant diabétique est égale à l'espérance de vie d'un enfant non diabétique ».
Pour le président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad), 8% des personnes vivant avec le diabète n'ont pas confiance en elles. Et les 16% craignent de développer des complications imputables à la maladie. Une situation qui l’a amené à faire le plaidoyer pour une gratuité de la prise en charge. « Il y a des difficultés imputables à la maladie qui ont pour nom l'inaccessibilité financière parce que les médicaments coûtent excessivement cher, l'inaccessibilité géographique, des médicaments ne sont pas toujours disponibles partout. Lorsque vous faites face à ces deux préoccupations, vous pouvez justement comprendre que vous faites face à un handicap qui doit être combattu », a avancé Mbaye Omar Gueye.
Profitant de cette tribune, il a fait le plaidoyer pour la gratuité de la prise en charge. « Aujourd'hui, on est arrivé à l'heure où le diabète doit être considéré comme une maladie sociale en légiférant sur la question. Et nous sommes disposés à rencontrer ces représentants de la prochaine législature pour leur faire comprendre quelque part cet enjeu qui est multiple. Parce que le diabète est une maladie qui dure toute la vie et qui coûte cher » a-t-il fait comprendre. Et d’ajouter : « l'autre problématique, ce sont les besoins en termes d'accessibilité de soins de santé de qualité. Car beaucoup de choses ont été faites mais sont loin aujourd'hui de satisfaire totalement les besoins en termes de prise en charge de qualité. Les diabétiques sont un peu partout à travers le pays, dans les coins les plus reculés. Il y a un besoin de spécialisation, d'unité de diabétologie dans ces localités mais aussi d'accessibilité des médicaments ».