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18 novembre 2024
LES TRAVAILLEURS DU BTP APPELLENT À LA RÉSOLUTION DE LA QUESTION DE LA DETTE ULTÉRIEURE
La prolongation de 45 jours de l’interdiction des opérations foncières sur le littoral suscite une vive inquiétude parmi les travailleurs du secteur du BTP (Bâtiments et Travaux Publics).
La prolongation de 45 jours de l’interdiction des opérations foncières sur le littoral suscite une vive inquiétude parmi les travailleurs du secteur du BTP (Bâtiments et Travaux Publics). Diaraf Alassane Ndao, secrétaire général du syndicat des travailleurs du BTP, a dénoncé cette mesure, la qualifiant de « véritable désastre », rapporte PressAfrik.
Selon lui, la poursuite de cette suspension des travaux entraîne l’arrêt de plus de 8 000 salariés. Dans une intervention sur les ondes de Sud FM, il a exhorté les autorités à prendre des mesures pour résoudre le problème de la dette intérieure, qu’il considère comme un enjeu crucial pour la survie du secteur.
« Avec la prolongation de cette suspension des travaux pour 45 jours, les conséquences restent inchangées et pèsent lourdement sur le secteur. Aujourd’hui, le BTP traverse une période extrêmement difficile, et nous appelons les nouvelles autorités à prêter attention à cette situation. Dans de nombreux chantiers, les grandes entreprises ont déjà réduit leurs effectifs, laissant plus de 8 000 salariés sans emploi, sans compter le secteur informel, qui emploie encore davantage de travailleurs », a-t-il expliqué.
Diaraf Alassane Ndao a également souligné que l’apurement de la dette intérieure reste un problème persistant, qui, selon lui, affecte gravement l’économie du secteur.
« Cette suspension est dramatique. À cela s’ajoute le non-règlement de la dette intérieure, qui demeure un frein majeur. Nous attendions du gouvernement qu’il favorise la création d’emplois, et non qu’il plonge le secteur du BTP dans une telle crise », a-t-il ajouté.
Face à cette situation alarmante, les travailleurs du BTP appellent les nouvelles autorités à prendre des mesures urgentes pour revitaliser le secteur et redonner espoir aux salariés. « C’est une situation dramatique et inquiétante pour l’avenir du pays. Rien n’avance, tout est paralysé à cause des récentes décisions des nouvelles autorités », a conclu Diaraf Alassane Ndao.
Par Khady Gadiaga
QUAND LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS
La politique est un sport de combat. Violent. Sanglant. La conquête du pouvoir demande un effort de tous les instants, c'est un chemin de croix qui nécessite de la résilience mais aussi le comble du cynisme politique...
La politique est un sport de combat. Violent. Sanglant. La conquête du pouvoir demande un effort de tous les instants, c'est un chemin de croix qui nécessite de la résilience mais aussi le comble du cynisme politique, fait de justifications de tous les basses manœuvres, de sordides compromis et de viles compromissions, bref la realpolitik dans toute son horreur…
L’idée que tous les moyens sont bons pour atteindre un but donné est souvent associée à Machiavel. Une image largement injuste pour le penseur florentin qui n’a jamais écrit ni pensé la phrase qu’on lui attribue, qui nous fait surfer sur un beau malentendu.
Ce qui nous amène à nous poser ces questions suivantes: Macky Sall est-il aujourd’hui le meilleur messager du libéralisme ?
Est-il le mieux à même d’exploiter l’humeur sombre d’une partie de l’opinion non acquise au pouvoir ? Rien n’est moins sûr.
Plusieurs éléments vont jouer: le souvenir de ce que fut sa présidence; les causes du divorce d'avec l'opinion publique; la dérive du parti républicain; enfin, le poids des déboires judiciaires qui l'attendent sur son chemin en cas de victoire confortable du parti au pouvoir pour ces élections législatives imminentes.
Le mirage Macky
Jusqu'où Macky Sall est-il prêt à aller pour revenir aux affaires ? Quels sacrifices est-il susceptible d'endurer ? Quelle génie politique est-il encore capable de dérouler pour parvenir au sommet ?
L'élixir du pouvoir semble justifier toutes les audaces, tous les excès, tous les dénis. Le roi déchu s'est vite dépêché d'enfiler les chaussons du sauveur providentiel et de reproduire trait pour trait ses manœuvres, ses tics et ses frasques pour faire concocter une alliance d'ennemis jurés, unis pour des circonstances de survie d'un système oligarchique fortement ébranlé sur ses bases par la survenue d'un nouveau régime aux antipodes des us et coutumes du vieil establishment socialo- libéral.
Le fait est qu'il leur faut nécessairement rester à flot. Et l'assemblée nationale est la voie immunitaire pour sortir de la disgrâce et des vicissitudes inhérentes à la perte de pouvoir. C'est dire que chez nous, le pouvoir change de visage, jamais de nature. Il rend surtout boulimique et obstrue les sens.
D'Abdoulaye Wade à Macky Sall, on trouvera les reliques de ces victimes tombées au champ d'horreur de la politique pour affaires, scandales en tous genres, ou simplement... défaites électorales.mais toujours prêtes à toutes les bassesses parce qu'avides de pouvoir et de lucre.
Une coalition libérale Takku-Wallu frappée d'impuissance
Le plus cocasse, c'est de faire de Macky, la tête de liste Takku-Wallu des libéraux unifiés, lui qui s’est éloigné de tous ceux qui furent ses collaborateurs les plus compétents.
Lui qui ne s'est jamais gêné à réduire à sa moindre expression tout potentiel leadership dans son propre camp et Il y en eut. Aujourd’hui entouré de sycophantes douteux, qui lui ont même tracé le livre blanc de ses hauts faits et gestes, l’ancien président, coincé qu'il est dans une prison dorée aux portes de désert chérifien en est réduit tout comme son allié d'infortune Karim Wade à mener une guerre virtuelle par WhatsApp et tiktok.
Il ne supporterait plus la moindre contradiction. Irascible, il s’est enfermé dans une bulle de fantasmes auxquels il a fini par croire : l’élection de 2024 lui a été volée ; sans lui et ses super compétences, le pays est à la dérive; la victoire du tandem Diomaye-Sonko relève d’un « grand mensonge » ; le 5ème président du Sénégal est diminué pour cause de bicéphalisme donc illégitime...
Ils vont même jusqu'à vouloir bloquer la marche du pays pour dégager impérativement un premier ministre trop clivant, trop encombrant et démocraticidaire.
Donc un discours programmatique de campagne décliniste sur l’état du pays et, pour ce qui est de l’action publique, une sorte de pratique vaudoue, des tours de passe-passe de magicien, le tout s’accompagnant du culte du chef, en l’espèce la célébration de statut du grand stratège dont il s'est toujours drapé. Macky appartient à la même famille que tous ces autocrates africains, les uns et les autres unis dans cette manière de ramener une réalité complexe à un problème unique.
La liste est longue des « c’est la faute à Sonko et son gouvernement» affublés de tous les péchés d'Israël et que l’on soigne avec autant de « y a qu’à ».
Une déconfiture de la néo-opposition en téléchargement...
Les militaires parlent du brouillard de la guerre. On pourrait en dire autant de l'horizon politique des leaders sous la férule de l'inter coalition Takku-Wallu, Samm sa Kaddu du sulfureux maire de Dakar, Barthélémy Diaz et de Jàmm ak njërign, du timoré chef de l'opposition Amadou Ba.
Brumeux pour le moins, mais encore plus assombri par le personnage de perdant, Macky Sall. Le peuple sénégalais n'est ni ingrat, ni dupe, encore moins amnésique.
Le peuple est loin d'être composé d'ignorants car même ses analphabètes disposent de par leur sagesse populaire d'une lucidité et d'une intelligence incomparables de leur situation et de celle de leur pays.
S'il est un bonnet d'âne à utiliser au pays supposé de la Téranga, il ne pourrait servir qu'à coiffer ce conglomérat de situationnistes de mauvais aloi, et qui loin de faire du pouvoir auquel il aspire, l'instrument pour amener le pays à la modernité politique, souhaite nous enfoncer dans une anarchie qui s'emballe...
Un peuple réveillé à sa puissance instituante
Têtus comme des bourriques, les effectifs de vieille garde du système n'arrivent pas à comprendre que le peuple leur a tourné le dos définitivement. Leurs si dérisoires scores à l'élection présidentielle en témoignent et leur offre réduite à l'invective et médisance vient corser le tableau de leur disgrâce.
Et quelle que soit leur ampleur, la politique de la terre brûlée et l'autoritarisme de papa ne réussiront plus à se restaurer dans une société juvénile et investie qui plus, est réveillée à sa puissance instituante.
Que nos élites décadentes se le tiennent pour dit! Que la sagesse populaire les inspire !
Rien n'allait pendant longtemps dans le pays et pourtant le peuple a survécu sans le secours de ses élites. Il est résolument décidé à prendre le pouvoir au niveau local et parlementaire pour qu'il arrive — et toujours tout seul, comptant sur son génie propre — à mieux vivre !
Ainsi, c’est la soif de vrai, de beau et de bon animant toute entreprise humaine digne de ce nom qui fait émerger ce peuple du tourbillon des défis que nous avons évoqués. Plus rien désormais ne l'empêchera de réinventer la politique en la transfigurant.
Le peuple souverain a cette ambition pour le pays!
Par Diagne Fodé Roland
LA NOUVELLE ETAPE DE LA LUTTE DES CLASSES ET L’EGALITE DES DROITS AUX USA
L’équation posée et à résoudre du point de vue des grands bourgeois Yankee est présentement comment maintenir et préserver l’hégémonie de l’impérialisme US sur le monde contre la marche inexorable vers le multilatéralisme ?
Par cette réélection nette de Donald Trump, beaucoup parmi les gauches dans le monde, y compris se réclamant communistes, découvrent les enseignements de la science marxiste-léniniste selon lesquels « la démocratie bourgeoise en crise engendre la fascisation et le fascisme » et la division antagoniste du prolétariat, des travailleurs et des classes laborieuses est le secret de la domination de la bourgeoisie.
L’équation posée et à résoudre du point de vue des grands bourgeois Yankee est présentement comment maintenir et préserver l’hégémonie de l’impérialisme US sur le monde contre la marche inexorable vers le multilatéralisme ?
Le bipartisme « Républicains et Démocrates » de la prétendue « plus grande démocratie au monde » est la soupape politique quasi-institutionnelle de la dictature de classe des actionnaires des grands groupes monopolistes capitalistes aux États-Unis pour empêcher l’organisation politique indépendante du prolétariat et des classes laborieuses.
Les deux piliers exploiteurs et oppresseurs du capitalisme US de sa naissance à nos jours sont : l’exploitation des travailleurs par le capital et le racisme esclavagiste hier, l’apartheid jusque au milieu des années 70 puis le suprémacisme ségrégationniste white mortifère contre lequel s’est récemment mobilisé le mouvement « black is matter » et qui discrimine les Hispaniques, les autochtones Amérindiens et les migrants.
De l’élection d'Obama...
L’élection de Obama a été dialectiquement à la fois une résultante des luttes pour l’égalité anti-raciste des minorités opprimées noires, hispaniques, amérindiennes et migrantes et la stratégie de la bourgeoisie monopoliste US d’utiliser l’illusion d’une « Amérique dé-racialisée » pour sauver les USA du déclin en cours de son hégémonie spoliatrice sur le monde.
Mais cette conquête démocratique sectorielle partielle tout comme celles consécutives à ce que l’historiographie bourgeoise appelle « mouvement des droits civiques » n’ont rien changé au fait que les noirs qui sont une minorité constituent l’écrasante majorité de la population carcérale US, au fléau mercantiliste de la drogue, à la longue liste des jeunes noirs abattus par la police et à l’apartheid socio-économique par le confinement des noirs à la musique, la danse et le sport comme seuls moyens d’échapper à la misère. Les Hispaniques, les Amérindiens et les migrants subissent un sort quasi-similaire.
Mais les travailleurs white mêmes les racistes, qui avaient voté pour Obama espérant enfin pouvoir trouver un boulot décent ou sortir de la précarité ou éviter l’actuel processus de délitement social au sein de cette catégorie de travailleurs longtemps bercés par l’illusion de constituer « la classe moyenne » et non pas le nouveau prolétariat, ont vu que rien n’a non plus changé pour eux.
Travailleurs white, black, hispanique, amérindien, migrant sont ainsi tous globalement victimes de l’aggravation de l’exploitation du capitalisme interne aux USA. La dollarisation inflationniste systémique usurière et parasitaire de l’économie mondiale imposée par l’administration US en 1971 commence à prendre de l’eau et sa dette la plus colossale au monde font que l’impérialisme US vit au dépend des peuples du monde entier.
En effet, la « mondialisation » actuelle du capitalisme subit de plein fouet la crise de surproduction et de sur-accumulation que le totalitarisme de la pensée unique résumée par la formule « there is no alternativ » au libéralisme que certains vont par euphémisme soi-disant « moderniste » nommer « ultra-libéralisme ou néo-libéralisme ou ordolibéralisme » est en réalité un pillage structurel chronique mondialisé des économies nationales.
Les profits des actionnaires des groupes monopolistes impérialistes sont exponentiels et causent la généralisation de la misère, de la précarité, du chômage qui à leur tour engendrent une sous consommation populaire laquelle produit la crise de surproduction.
La mise en concurrence par la recherche effrénée des bas coûts salariaux entre travailleurs à l’intérieur des USA sur des bases racistes, notamment par l’ubérisation, l’intérim, les cdd, le travail payé à la journée, l’économie souterraine sous et parfois non payée et celle entre travailleurs à l’échelle du monde par les délocalisations, les externalisations et les sous-traitances est une fabrique systémique du chômage, de la précarité donc de la surexploitation et de l’oppression de classe et nationale.
Tout le monde a aussi vu comment changer Bush par Obama n’a rien changé aux guerres impérialistes de l’impérialisme US flanqué des impérialistes Européens de l’UE et israélien qui ont détruit après l’Afghanistan, l’Irak, la Yougoslavie, la Libye, font les guerres par procuration en Ukraine par fascistes interposés et dans le Sahel par djihado-terroristes et séparatistes interposés sans oublier la multiplication des meurtres ciblés notamment par drones au nom du slogan « war save America ».
Il est nécessaire de prendre conscience que l’OTAN/US/UE/Israël fascistes sont devenus pour le monde ce qu’ont été l’Allemagne Nazie, le Japon militariste fasciste et l’Italie fasciste pour le monde des années 30 jusqu’à leur défaite face à l’URSS et la coalition anti-fasciste capitaliste en 1945. Les seconds cherchaient l’hégémonie mondiale et la destruction de la matrice de toutes les révolutions populaires, socialistes et indépendantistes du XXéme et XXIéme siècles et les premiers cherchent à maintenir leur hégémonie pluriséculaire en empruntant aux seconds leur programme de domination nécessairement fasciste sur l’humanité entière contre lequel les peuples, nations, pays, États opposent de plus en plus le respect de la souveraineté nationale. C’est ce joug économique, idéologique, politique, militaire, scientifique, technologique et culturel qu’ils veulent pérenniser sous le label de « guerres de religions, de cultures et de civilisations » ou encore de soit-disant « universalité des droits de l’homme » dont ils n’ont cessé d’exclure les peuples, nations, pays et États dépendants, colonisés et néo-colonisés.
Confrontés au nouveau cycle des guerres d’agression impérialiste des USA, de l’UE, d’Israël, les peuples, nations, pays et États du monde ont commencé à renouer avec l’exigence de la souveraineté nationale et de l’alliance souveraine pour mettre fin à la domination et les BRICS en extension se sont unis pour rompre l’hégémonie séculaire de l’impérialisme OTAN/US/UE/JAPON/ISRAËL en impulsant la marche vers le monde multipolaire. Le néocolonialisme est toujours leur arme de soumission des peuples mais cette servilité des élites gouvernantes bourgeoises et féodales est de plus en plus contesté par l’exigence de souveraineté anti-impérialiste des peuples comme à Cuba depuis 1959, au Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua, l’Iran, l’Afrique du Sud, l’AES et le Sénégal.
L’OTAN n’a cessé d’encercler la Chine et la Russie redevenue bourgeoise, obligeant celle-ci à la stopper en Ukraine, à apporter son aide à la Syrie agressée et ensuite aux États de l’AES.
Bref, aucun objectif pour lequel Obama/Byden avaient été élus n’a été atteint tant du point de vue des intérêts des classes laborieuses que des grands actionnaires des grands monopoles capitalistes privés des USA. Kamala Harris était dans la continuité de ce qui n’a pas marché.
…À la réélection de Trump
Les travailleurs US soumis au matraquage et à la désidéologisation anti-communiste continuent ainsi de subir les affres de la mondialisation libérale fascisante, ce qui dans un tel contexte d’aliénation idéologique les maintient dans l’illusoire solution fascisante trumpiste. Alors que les guerres de l’OTAN puis celle génocidaire d’Israël en Palestine ouvrent les yeux des peuples, des nations, des pays et des États sur la vraie nature prédatrice de l’impérialisme décadent et parasitaire.
Comment ne pas comprendre dès lors qu’à la recherche de la préservation de son hégémonie mondiale, la fascisation de la prétendue démocratie US ait produit la figure du fasciste commerçant Trump dont la démagogie socio-politique raciste promettant « America first » conduit avec violence au retour en arrière vers le suprémacisme white comme antidote racialiste au déclin inexorable de l’impérialisme yankee ? Lors de son premier mandat Trump avait évité les guerres de Clinton/Bush/Obama/Byden, mais pourra-t-il cette fois reconduire sans guerre sa stratégie d’isolement et de sanctions contre la Chine considérée comme l’ennemi à abattre par l’impérialisme US ?
L’impérialisme décadent US ré-expérimente en vain la solution Trump de la doctrine Monroe après celle mondialiste d’Obama/Byden/Clinton/Bush en voulant ramener le boulot au pays tout en cherchant à contenir le développement fulgurant de ce pays rescapé du camp socialiste qu’est la Chine. Ce faisant, les USA courent inconsciemment vers l’inévitable révolution socialiste, seule à même de solutionner les contradictions capital/travail, capital/oppression des minorités, impérialisme/peuples opprimés.
Préparons la contre-offensive antifasciste et anti-impérialiste là bas et ici
Alors les conditions objectives expérimentales pour frayer la voie à l’alternative communiste au capitalisme impérialiste commencent à être réunies dans le pays hégémonique du « American way of life » modèle du stade suprême du capitalisme que sont les USA.
A nos camarades communistes états-uniens éparpillés d’œuvrer sans relâche au rassemblement en l’accélérant de l’avant-garde prolétarienne dans la lutte des classes et celles anti-racistes des minorités nationales opprimées comme facteur subjectif indispensable pour renverser la dictature de la bourgeoisie monopoliste décadente et parasitaire.
Aux peuples des pays membres de l’OTAN va-t-en guerre d’en sortir.
A nos peuples néo-colonisés de prendre le chemin souverainiste anti-impérialiste panafricain de l’AES et celle de la transition vers la rupture du Sénégal souverainiste afin de prolonger cette seconde phase de libération nationale devant parachever le combat anti-colonial de nos prédécesseurs entre 1945 et 1960.
50 OBSERVATEURS DES DROITS DE HOMME DEPLOYÉS AU SÉNÉGAL
Dans le cadre des élections législatives prévues au Sénégal le 17 novembre, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH) intensifie ses efforts pour assurer un processus électoral respectueux des droits humains.
Dans le cadre des élections législatives prévues au Sénégal le 17 novembre, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH) intensifie ses efforts pour assurer un processus électoral respectueux des droits humains. Avec le soutien de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), une équipe de 50 observateurs de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) sera mobilisée à travers le pays. Cette initiative vise à surveiller le déroulement du contrôle et à promouvoir l'intégration des droits de l'homme dans l'ensemble des étapes électorales, en insistant sur le dialogue et la paix comme éléments fondateurs.
"Nous allons appuyer, en collaboration avec l'OIF, le déployé de cette équipe d'observateurs de la CNDH, chargée de superviser le vote du 17 novembre dans toutes les régions du Sénégal. humains, vise également à renforcer le plaidoyer pour une meilleure intégration des droits de l'homme dans le processus électoral", a déclaré Ayeda Robert Kotchani, Représentant régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH) pour l'Afrique de l'Ouest.
Selon M. Kotchani, cette initiative est "opportune" et s'inscrit dans les efforts actuels de collaboration avec la CNDH et d'autres partenaires pour promouvoir un processus électoral inclusif et transparent. "Je suis convaincu qu'ensemble, nous serons plus forts pour encourager les acteurs politiques, le gouvernement et les citoyens à s'engager davantage dans une culture de dialogue et de paix, conditions essentielles pour atteindre les objectifs de développement auxquels nous aspirons."
En conclusion, il a formulé ses encouragements à tous les partenaires présents et réitéré la disponibilité du HCDH à renforcer sa coopération en vue d'atteindre les résultats escomptés.
Ces propositions ont été tenues lors de la table ronde organisée ce vendredi 8 novembre 2024 par Afrikajom Centre au siège du Bureau régional du Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme, situé aux Almadies à Dakar.
Cet événement a réuni des universitaires, des acteurs de la société civile, religieux, et des représentants de divers secteurs publics ainsi que d'organisations régionales et internationales.
300 KG DE CHANVRE INDIEN SAISIS PAR LA POLICE SUR L’AXE POINT E - RUFISQUE - MEDINA
Dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues, des saisies d’un poids total de 300 kg ont eu lieu entre Point-E, Rufisque et Médina. Quatre personnes ont été interpellées, lors des opérations.
Dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues, des saisies d’un poids total de 300 kg ont eu lieu entre Point-E, Rufisque et Médina. Quatre personnes ont été interpellées, lors des opérations.
Durant la nuit du mercredi au jeudi dernier, plusieurs opérations menées séparément ont permis de saisir une quantité de 300 kg de chanvre indien et d’interpeller quatre personnes.
C’est d’abord le commissariat de Rufisque qui, exploitant une information sur un réseau de trafic de chanvre indien au quartier Diokoul, a interpellé deux individus à la plage avec trois sacs contenant du chanvre indien d’un poids total de 100 kg. Il s'agit de A. Lo, né en 1992, et M. Gueye, né en 1996. Ils sont actuellement en garde à vue pour trafic international de chanvre indien.
Par la suite, les éléments du commissariat de Médina, suite à l'exploitation d'une information faisant état du débarquement à Soumbédioune d'une pirogue en provenance de la Casamance, ont planifié une surveillance des lieux. Cela a permis d’apercevoir vers 2 heures du matin, à hauteur des cimetières de Soumbédioune, des individus chargeant des sacs dans un véhicule 4x4. Ils ont rapidement été maîtrisés après que leur véhicule ait été bloqué. Une importante quantité de chanvre indien d’un poids de 170 kg a été découverte à bord.
C. S. Barry et A. Diarra, les deux passagers du véhicule, interrogés sommairement, ont déclaré avoir été envoyés par un certain Dame Teuw, domicilié à Fann Hock. Ce dernier est un trafiquant connu des services de la police. Les deux interpellés sont placés en garde à vue pour détention et trafic de chanvre indien.
La même nuit, aux environs de 2 heures du matin, les éléments de la brigade de recherches du commissariat de Point-E, en patrouille dans le secteur, ont été informés de la présence d’un grand sac bleu sur la corniche ouest, à quelques dizaines de mètres du rond-point. Après renseignement, il a été établi que le sac serait tombé d'un véhicule particulier de marque Peugeot 307. Sur les lieux, les agents du GMI, en charge de la sécurité du rond-point Rectorat, ainsi que quelques curieux, ont confirmé que le sac en question était tombé du coffre d'un véhicule particulier circulant à vive allure. Après constatation, le sac a été acheminé aux locaux du commissariat, où une fouille a permis de découvrir trente et un sachets de chanvre indien pesant chacun entre 800 grammes et 1 kg, soit un total de 30 kg.
CES MESURES SUSPENSIVES DE SONKO
Durant le mois d’aout, la Primature, à travers la Direction générale de la surveillance et du contrôle de l'occupation des sols (Dscos), avait décidé de la suspension des opérations foncières sur certains lotissements.
Durant le mois d’aout, la Primature, à travers la Direction générale de la surveillance et du contrôle de l'occupation des sols (Dscos), avait décidé de la suspension des opérations foncières sur certains lotissements. Parmi eux : celui du «Hangar des Pèlerins», qui avait été autorisé par l'ex ministre de l'Urbanisme, Abdou Karim Fofana. La Primature vient de proroger la mesure.
La Primature a décidé de proroger pour 45 jours la mesure suspensive des lotissements «Boa», «Hangars des Pèlerins», «Recasement 2», «Eogen1» et «Eogen2». La mesure concerne aussi les plans d'aménagement de Mbour4 et de la nouvelle ville de Thiès, ainsi que les Plans d'Urbanisme de Détails (Pud) de la bande nord des filaos de Guédiawaye, de Malika et de Tivaouane Peulh.
En effet, renseigne la primature dans un communiqué de presse, des travaux de vérification de la légalité et de la conformité de la situation foncière sont en cours de finalisation sur ces zones ciblées et les rapports y afférents ont été finalisés, assortis de recommandations.
«Les recommandations formulées à l'issue de ces travaux visent à assurer la stricte application des règles relatives au processus d'élaboration de plans (urbanisme, aménagement et lotissement) et d'attribution des parcelles, en identifiant les dérives relatives à des passe-droits et des pratiques discriminatoires, sans préjudice du respect des droits des tiers acquéreurs de bonne foi», renseigne le document.
Ainsi, la prorogation de la mesure suspensive permettra de finaliser l'étude des dossiers, au cas par cas, dans des conditions de transparence et d'équité. La primature assure dans son dossier, qu’il est envisagé de lever les mesures de suspension pour les zones et les parcelles qui ne présentent pas d'anomalies particulières, au plus tard à la fin du délai de prorogation.
«Pour les autres dossiers, des propositions de révision des Pud et des plans de lotissement ainsi que de restructuration seront soumises aux autorités compétentes. Des annulations d'aménagement et des multiples attributions à une seule personne physique ou morale seront également mises en œuvre», informe le secrétariat général du gouvernement.
Par Kélépha SANE
ELECTIONS LEGISLATIVES ANTICIPEES DU 17 NOVEMBRE 2024 : ENJEUX ET PERSPECTIVES
Les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall avaient tous les deux dissous l’Assemblée nationale quelques mois après leur arrivée au pouvoir. La dissolution opérée par le Président Bassirou Diomaye Faye entre donc dans l’ordre normal des choses
Les Sénégalais se rendront aux urnes le 17 novembre pour élire une nouvelle Assemblée nationale, suite à la dissolution de la 14ème Législature par le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye le 12 septembre 2024. Une dissolution qui était attendue, même si elle a été précipitée par le rejet par la majorité parlementaire sortante de projets de lois portant suppression du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Dans toutes les démocraties, à l’exception notable des Etats-Unis d’Amérique, lorsqu’un nouveau régime arrive au pouvoir, il procède à la dissolution des institutions parlementaires pour demander aux citoyens une majorité qualifiée lui permettant de mettre en œuvre son programme, lorsque cette majorité ne lui est pas acquise.
Les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall avaient tous les deux dissous l’Assemblée nationale quelques mois après leur arrivée au pouvoir. La dissolution opérée par le Président Bassirou Diomaye Faye entre donc dans l’ordre normal des choses. Elle ne relève pas, comme le prétendent l’opposition et certains milieux politiques, d’une volonté de contrôler toutes les institutions de la République pour instaurer un soi-disant «Etat pastéfien».
Enjeux des élections législatives du 17 novembre
Pour le nouveau régime, dirigé par le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, il s’agit d’obtenir une majorité, de préférence les deux tiers des députés, pour pouvoir mettre en œuvre sans entrave le programme plébiscité par les Sénégalais le 24 mars 2024. Ce programme comprend des réformes majeures visant à transformer l’Etat néocolonial, entretenu et préservé par Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall au profit de l’ancienne puissance coloniale, en un Etat-Nation souverain et tourné vers la défense exclusive des intérêts du Peuple sénégalais. Une des réformes attendues concerne la Justice qui a été instrumentalisée par les différents régimes qui ont dirigé le pays depuis 1960 pour persécuter leur opposition et se maintenir aussi longtemps que possible au pouvoir. Il est attendu de la réforme qu’elle accoucha d’une Justice indépendante qui, comme le disait en 1994 Nelson Mandela aux membres nouvellement désignés de la commission chargée de rédiger la Constitution de l’Afrique du sud post-apartheid, protégera les citoyens même si Satan en personne était à la tête du pays. Il s’agit aussi de doter le pays d’une Haute Cour de justice, institution chargée de juger le président de la République et les ministres pour les infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions. Nous le savons tous, la gouvernance du Président Macky Sall et celle de ses prédécesseurs ont été caractérisées par les pillages des ressources publiques qui ont laissé le pays pauvre et très endetté. Les ressources foncières du pays, en milieux urbain et rural, ont fait l’objet d’un pillage en règle avec la complicité de fonctionnaires véreux. Et il n’est pas surprenant que les tenants de ces différents régimes, pour se protéger de la justice et pour poursuivre le pillage des ressources publiques, aient tu leurs divergences qui frisent parfois l’animosité, pour s’unir afin de reprendre le contrôle de l’Assemblée nationale le 17 novembre 2024. On y retrouve tous les partis politiques, mouvements et personnalités qui incarnent ce qu’il est convenu d’appeler le «système». Il y va des socialistes aux libéraux, en passant par les anciens communistes qui ont remplacé, depuis le milieu des années 90, la lutte des classes par la lutte des places.
Dans cette lutte sans merci visant à rogner les ailes au nouveau régime, il faut ajouter le bataillon des patrons de presse nourris par des politiciens corrompus et ceux qui doivent des milliards de dettes d’impôts à l’administration fiscale, dettes que le nouveau régime est déterminé à leur faire payer.
Pour contrôler l’Assemblée nationale, la victoire dans le département de Dakar, qui va envoyer sept (7) députés à l’Assemblée nationale, est cruciale. Rien de surprenant que l’opposition, outre les attaques physiques contre les cortèges du parti au pouvoir, ait ourdi de fausses accusations de corruption contre sa tête de liste, Abass Fall. Homme connu et estimé pour sa franchise et sa droiture, Abass Fall fait l’objet d’accusations infondées et diffamatoires. Comment une personne qui n’est ni ministre de tutelle de l’Aser, ni Pca, ni Directeur général, peut-elle être mêlée à de quelconques actes de corruption concernant cette agence ? Et d’ailleurs depuis quand un Directeur général qui a renégocié un contrat et obtenu des conditions plus avantageuses pour l’Etat peut-il être accusé de prévarication ? Comme dit l’adage : «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.» Sauf que la diffamation est une infraction dans tous les Etats du monde et que Abass Fall a décidé d’ester en Justice contre les calomniateurs. Et il est débile de considérer qu’un Etat où des citoyens diffamés cherchent à laver leur honneur est un Etat dictatorial. Un diffamateur et un calomniateur ne sont pas des lanceurs d’alerte et ils ne peuvent pas être protégés par la loi. Il est temps que ces attaques diffamatoires cessent et que le débat sur les programmes prime, pour que les Sénégalais et les Dakarois puissent choisir en connaissance de cause leurs élus.
Les sombres perspectives d’une victoire de l’opposition
En ce qui concerne les perspectives de ces élections, un des leaders de l’opposition a été on ne peut plus clair. Si les partis et coalitions du «système» gagnent, le président de la République devra choisir le Premier ministre dans leur camp sous peine de bloquer le pays, au point que même un aéronef ne pourrait plus y atterrir. En clair, une victoire de l’opposition le 17 novembre entraînera un blocage du pays pendant au moins deux ans, à moins que le Président ne se sépare de leur ennemi juré, le Premier ministre radical Ousmane Sonko, qui refuse toute compromission et à qui ils vouent une haine sans pareille. Il appartient donc à la jeunesse sénégalaise de se mobiliser pour protéger le projet prometteur de Pastef contre les coalitions des forces rétrogrades qui veulent restaurer le système de pillage et de prédation des ressources publiques que le Peuple a rejeté le 24 mars 2024 en élisant Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République. Cette mobilisation doit se faire maison par maison, ruelle par ruelle, quartier par quartier, dans tous les hameaux, villages et villes du pays. L’enjeu est trop gros : il s’agit de donner au nouveau régime les moyens de transformer le pays, de le mettre sur les rampes du développement économique et social, d’assurer progressivement à tous nos compatriotes, d’ici 2050, un niveau de vie décent par la gestion vertueuse des ressources provenant de l’exploitation minière, pétrolière et gazière, et une économie performante tournée vers les nouvelles technologies. Kélépha SANE Economiste du développement Ottawa, Ontario, Canada kelephasane@gmail.com
ABOUBACRINE SOW PRONE UNE MEILLEURE VALORISATION DE LA LANGUE ARABE
Professeur d’arabe depuis plusieurs années et pur produit du daraa, Aboubacrine Sow, formateur en discipline arabe au Crfpe de Thiès, est l’auteur de l’ouvrage Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison.
Pour reconnaître la richesse culturelle et linguistique portée par l’arabe, mais également aider les enseignants, les apprenants et même les personnes qui sont intéressées à parler cette langue, Aboubacrine Sow, formateur en discipline arabe au Crfpe de Thiès, vient de sortir un ouvrage intitulé «Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison».
Professeur d’arabe depuis plusieurs années et pur produit du daraa, Aboubacrine Sow, formateur en discipline arabe au Crfpe de Thiès, est l’auteur de l’ouvrage Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison. La cérémonie de dédicace de ce manuel scolaire a eu lieu samedi dernier au Lycée Demba Diop de Mbour. L’amour de de langue arabe a poussé l’auteur à aller en Mauritanie, en Tunisie et enfin au Maroc, pour mieux l’apprendre. Après ses études, il est revenu au Sénégal pour faire des formations professionnelles. «J’ai fait la Fastef, la Caem, le Caes. J’ai enseigné dans les écoles privées traditionnelles, les écoles privées modernes et les écoles publiques. J’ai aussi constaté que la bibliothèque sénégalaise en langue arabe est presque vide. Je me suis dit pourquoi ne pas essayer d’apporter ma contribution à cette bibliothèque», a déclaré Aboubacrine Sow lors de la cérémonie de dédicace. Il a également souligné qu’au-delà de cet aspect, il veut que les générations futures puissent bénéficier de son travail, comme les gens de sa génération ont eu la chance de bénéficier du travail de leurs anciens. «C’est cela qui m’a inspiré, après quelques efforts, à sortir ce livre qu’on peut considérer comme un manuel scolaire. Le titre du livre, c’est Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison pour l’arabe langue vivante au Sénégal -tous les niveaux. Donc, ce sont trois éléments indispensables pour maîtriser une langue. Le livre peut aussi appuyer l’enseignant, mais en même temps l’apprenant, pour la pratique ou l’apprentissage de la langue arabe», a précisé le formateur au Crfpe de Thiès.
Selon lui, la langue arabe fait partie des premières langues étrangères à être pratiquées au Sénégal et jusqu’à présent, il y a beaucoup de mots arabes dans le wolof. Ce qui fait que les Sénégalais pratiquent cette langue sans même le savoir. «Beaucoup de Sénégalais aussi ont le complexe de parler cette langue. D’ailleurs, on veut confiner cette langue et la réserver juste pour les cérémonies religieuses. Cette langue est enfermée dans les cérémonies mortuaires, les baptêmes, les mosquées et autres. Il faut savoir que ce qui est valable pour les autres langues l’est aussi pour l’arabe. C’est une langue vivante, c’est une langue de la société que l’économie, la technologie, la politique, entre autres, utilisent.» Ce livre va ainsi motiver les jeunes, les apprenants pour qu’ils puissent parler sans gêne cette langue. Il va aussi faciliter pour les enseignants, les élèves et même ceux qui ne sont pas dans le milieu scolaire, la maîtrise de cette langue. L’auteur révèle aussi que l’écriture de ce livre est partie d’une émission qu’il fait chaque mercredi à la radio Xew-Xew Fm à Mbour, et qui s’intitule Jariba arabiyataka, «Tester votre arabe». «Pour mieux faire la promotion de cette langue, j’ai pensé écrire ce livre qui va sillonner le monde pour enrichir l’apprentissage de cette langue», précise Aboubacrine Sow
SONKO, CHEF D’ACCUSATIONS
De meeting en meeting, la tête de liste de Pastef porte les habits d’un procureur devant un tribunal populaire. Une rhétorique savamment construite, entre promesses de changement et accusations de malversations
Moteur d’un nouveau rêve pour le pays, Ousmane Sonko traverse tout le territoire pour vendre son Projet, nouveau logiciel des politiques publiques. Depuis le début de sa campagne, il enchaîne surtout les révélations, multiplie les accusations et les menaces. Comme un procureur, la tête de liste de Pastef dont les meetings sont paradoxalement un cérémonial d’allégeance des transhumants, fait ses réquisitions devant un jury populaire qui savoure toujours une victoire électorale construite dans la violence, la répression et la résistance de ses militants et de son leader. En attendant le 17 novembre ? De Thiès à Ziguinchor, en passant par Matam et Agnam, Ousmane Sonko a mis le même carburant dans son moteur.
Dopée par les mobilisations populaires pendant son périple électoral, la tête de liste de Pastef porte les habits d’un procureur devant un tribunal populaire. Entre révélations, accusations et menaces, Ousmane Sonko enfièvre son public dont la plupart d’entre eux attendent que les dignitaires de l’ancien régime ou leurs proches soient jetés au bûcher comme au Moyen-âge. Les déclarations balancées lors des meetings sont ensuite relayées et boostées sur les réseaux sociaux et les médias pour donner un coup de grâce aux adversaires politiques. C’est une rhétorique totalement assumée pour pouvoir bénéficier d’un vote massif afin d’avoir un pouvoir législatif à sa botte. Donc, un contre-pouvoir institutionnel pour matérialiser plus tard les actes d’accusation ?
Après le grabuge à Agnam, Ousmane Sonko a prononcé le verdict contre Farba Ngom, considéré comme le maître des lieux : «Je vous garantis que c’est la dernière élection à laquelle il prend part.» Dans le Nord où le leader de Pastef tente de récupérer le fief de Macky dont Farba Ngom est encore l’une des poutres, en dépit des ralliements de nombreux responsables locaux vers Pastef, il poursuit son réquisitoire : «J’ai entendu qu’une personne sillonne le département, mallette à la main, distribue entre 50 et 80 millions. Mais je vous garantis que c’est la dernière élection à laquelle il prend part en tant que candidat et a fortiori en tant que distributeur automatique d’argent.» En style imagé pour peindre la figure du maire des Agnam, il souligne que le personnage en question «a réussi, par la magie de la politique, à se retrouver au cœur de l’Etat grâce notamment aux largesses d’un président de la République». «Agnam mérite autre chose que cette image d’un homme qui n’a pas le niveau intellectuel requis, qui n’a pas fait les études pour et qui a trempé dans toutes les mafias foncières et financières ayant incliné ce pays. Agnam ne mérite pas cet homme, car c’est une localité habitée de personnes dignes et intègres.» «Je ne me fais aucun doute que vous vous faites ce défi de remporter les élections ici de manière spectaculaire. Ne touchez pas à l’argent que des gens vous apporteront. Agnam ne doit pas être à la traîne, car le 17 novembre sera le dernier épisode pour anéantir les voleurs, détourneurs de la République. (…)»
Disque rayé ?
Dans le Fouta, Ousmane Sonko a mis sur la platine le même disque : le déballage avec ses révélations sur le projet de construction de l’hôpital d’Ourossogui, placé sous le statut de «marché Secret défense». «Depuis quand la construction d’un hôpital relève-telle du Secret défense ?», s’interroge-t-il. Il répond lui-même à sa question : «A chaque fois qu’il y a une volonté de malversation, [ils] parlent de Secret défense pour éviter les appels d’offres et contourner les règles des marchés publics. Le comble est que le budget de construction de cet hôpital a été alloué au ministère de la Justice. Nous menons donc des audits pour y voir plus clair.» Pour lui, c’est le même procédé qui a été utilisé pour l’université de Matam, où «de graves irrégularités ont été enregistrées». «Dès mon arrivée, j’ai demandé un audit, et il s’avère que le budget aurait permis de construire deux à trois universités. Des logements de professeurs, construits sur moins de 150 m² en R+1, ont été facturés à 1, 6 milliard de francs Cfa chacun. En poussant plus loin les investigations, l’entrepreneur a luimême reconnu la surfacturation et a proposé de construire une digue pour protéger l’université des inondations. Je lui ai dit que nous le recontacterions après l’audit pour établir les responsabilités», promet la tête de liste nationale du parti Pastef.
A Ziguinchor, Ousmane Sonko, revigoré par une mobilisation exceptionnelle sur ses terres, a promis la prison aux leaders de l’opposition en évoquant l’affectation du Général Kandé à l’ambassade du Sénégal en Inde comme Attaché militaire. «On a pris toutes les dispositions, les questions qui relèvent de la sécurité nationale, on ne badine pas là-dessus. S’ils sont courageux, ils n’ont qu’à sortir et reparler de ça. On verra s’ils ne vont pas aller en prison. Personne n’a sanctionné un Général ou bien un militaire parce qu’il combattait la rébellion. La raison pour laquelle on a fait ce qu’on a fait, c’est un rapport que nous avons trouvé ici, qui vient de l’Armée, fustigenat ceux qui manœuvraient pour qu’on ne termine pas l’élection ou bien que le Président Diomaye Faye ne soit pas élu. C’est pourquoi nous avons pris les dispositions que nous avons prises. Mais cela n’a rien à voir avec le conflit casamançais. Il faut que les gens reviennent à la raison. Celui qui veut jeter de l’huile et espérer en faire de la politique, nous prendrons toutes nos responsabilités pour que ce dernier aille pourrir en prison à Rebeuss. Parce que cela ne fait pas partie de la politique.»
Il a ouvert sa campagne par des révélations matinées à des menaces de poursuites judiciaires. C’était à Thiès le 27 octobre : «Il y a des gens qui ont tellement volé. Ils ont également tout dilapidé. Je vais vous donner juste quelques exemples. Savez-vous qu’ils ont vendu la prison de Rebeuss, soit plus d’un hectare, à 8 milliards F Cfa ? Cela aurait pu coûter au minimum 40 milliards. C’est grâce à nous que la vente a été annulée. Ils ont également vendu la prison du Cap Manuel. On ne badine pas avec l’argent du contribuable. Les gens vont restituer ce qu’ils ont volé. Ce que je vous dis n’est rien par rapport à ce qui s’est passé. Il y a des gens chez qui, dans un seul compte, on a retrouvé plus de mille milliards. Pensez-vous que c’est normal dans un pays comme le nôtre ? Ce n’est pas de la méchanceté quand on parle de reddition des comptes, mais on ne peut laisser cela passer.» Cette sortie a suscité à la fois des moqueries et aussi des interrogations sur les pratiques malsaines de l’ancien régime.
Dans un autre contexte, Sonko, vêtu d’habits de Premier ministre, a annoncé la falsification des comptes publics par l’ancien régime dont le dessein était de flouer les partenaires techniques et financiers du Sénégal. C’est la préface d’un livre toujours en rédaction
KEUR MOUSSA RETIENT SON SOUFFLE
C’est une perte de plus de 1600 emplois que risque de causer la fermeture de la ferme agricole Qualité Végétale Sénégal (Qvs) de Keur Moussa, aujourd’hui sous la menace d’une disparition suite à une décision de Justice
C’est une perte de plus de 1600 emplois que risque de causer la fermeture de la ferme agricole Qualité Végétale Sénégal (Qvs) de Keur Moussa, aujourd’hui sous la menace d’une disparition suite à une décision de Justice dans un litige foncier l’opposant à une société immobilière qui réclame 90 ha de son assiette de 185 ha.
«Je ne souhaite pas commenter les décisions de Justice déjà rendues dans cette affaire, mais en tant que député, je me dois de me rapprocher des populations ou des sociétés en difficulté comme la ferme agricole Qualité végétale Sénégal (Qvs) de Keur Moussa, qui sollicitent le soutien de leur parlementaire afin qu’il puisse relayer leurs préoccupations au niveau central», a déclaré l’ancien député Amadou Bâ, par ailleurs tête de liste départementale de Pastef de Thiès. Pour lui, «la disparition de cette ferme, confrontée depuis quelques années à un conflit foncier qui l’oppose à une société immobilière, serait une hérésie économique et environnementale»
L’ancien parlementaire est en visite sur cette vaste exploitation extrêmement moderne, quelques semaines après la tournée du ministre de l’Agriculture pour apprécier «la qualité des investissements réalisés sur les lieux». Par contre, il regrette qu’«il soit envisagé de faire des habitations dans des sols argileux, noirs de cette qualité, dans un contexte marqué par la volonté affichée du pouvoir de faire du développement de l’agriculture et de l’industrialisation une réalité». Il considère que «le décret qui a affecté l’assiette litigieuse à une société immobilière pose problème. Il s’y ajoute la difficulté de situer les limites administratives». Selon lui, «du point de vue des textes, cette assiette se trouve bien dans la forêt classée et n’a jamais subi une procédure régulière de déclassement».
Amadou Bâ pense que le décret en question doit être revu et corrigé, et qu’il faut par ailleurs dans l’aménagement du territoire, absolument prévoir des poumons verts et des activités agricoles, notamment un bassin industriel, dans l’axe Thiès-Mbour-Dakar. «Si nous construisons jusqu’à nous coller à Mbour et Dakar, on diffère dans l’avenir, des problèmes extrêmement graves». Selon le candidat à la députation, il faut bien réfléchir avant de «détruire cet investissement lourd de plusieurs milliards qui fait travailler plus de 1600 personnes, et d’attendre que les services compétents du ministère de l’Environnement se prononcent».
En écho, Magatte Niang, Directeur général de Qvs, explique les conditions dans lesquelles il a acquis ses terres : «La ferme a obtenu du Service national des Eaux et forêts, après approbation du ministre de l’Environnement, cette assiette foncière de 185 ha dans la forêt classée de Keur Moussa, dans le département de Thiès, pour une durée de 25 ans, à des fins d’exploitation agricole. Ayant décroché l’accord des autorités, un important programme d’investissement de près de 5 milliards F Cfa y a été réalisé, ce qui a permis la création de plus de 1600 emplois.» Il poursuit : «Durant 3 ans, l’entreprise a régulièrement mené ses activités agricoles dans l’assiette, essentiellement basées sur la production de l’oignon, du gombo, du piment, destinée au marché local. Mais, se désole-t-il, la mauvaise surprise est tombée en 2023 avec la notification d’un dépassement de 90 ha sur le périmètre d’une autre société.»
Beaucoup de travailleurs au chômage pour des raisons liées au non-accès des terres qui leur étaient dédiées
Le Directeur général de Qvs insiste sur le contentieux en cours qui plombe l’avenir de la société : «Nous sommes dans la forêt classée de Keur Moussa, dans le département de Thiès, alors que nos voisins ont un décret qui leur affecte une assiette foncière qui est dans le département de Mbour, dans la commune de Diass. Cela voudrait dire que nous qui sommes à Thiès, avons débordé pour entrer dans le périmètre communal de Diass, département de Mbour. Les dernières informations que nous avons eues de l’Anat et du Service du Cadastre confirment que nous sommes bien à Thiès et que l’assiette foncière que nous occupons aujourd’hui se trouve bel et bien dans le département de Thiès.»
Pour Magatte Niang, un contentieux localisé dans le département de Thiès devrait être vidé par le Tribunal de Thiès, et non par celui de Mbour. Il souhaiterait que les nouvelles autorités trouvent le moyen de «préserver un niveau d’investissement aussi important, avec un niveau de sophistication des opérations aussi élevé». Actuellement, beaucoup de travailleurs sont toujours au chômage pour des raisons liées au non-accès des terres dans le cadre des opérations d’exploitation. «Cette situation a fortement fragilisé Qvs, qui a donc traversé une année assez difficile durant laquelle elle a appuyé sur des ressorts lui permettant de résister autant qu’elle peut. Ce n’est pas évident d’avoir la même énergie cette année, sans qu’une solution acceptable pour les deux parties ne soit trouvée», espère M. Niang