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18 novembre 2024
SEDHIOU RECHERCHE IODE
Le Conseil national de développement de la nutrition, en collaboration avec l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Sédhiou (sud), a lancé, jeudi, une caravane de sensibilisation sur la lutte contre les troubles dus à la carence en iode
Le Conseil national de développement de la nutrition, en collaboration avec l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Sédhiou (sud), a lancé, jeudi, une caravane de sensibilisation sur la lutte contre les troubles dus à la carence en iode, avec la participation des établissements scolaires de la commune, a constaté l’APS.
”Nous sommes à Sédhiou pour partager avec toute la population l’importance de la lutte contre les carences en iode”, a déclaré Adama Guirane, chargé de la fortification des aliments au CNDN.
M. Guirane a indiqué que la carence en iode est un problème de santé publique au Sénégal, soulignant qu’elle impacte négativement la population, en particulier les femmes et les enfants.
Les élèves jouent un rôle crucial en tant que vecteurs de sensibilisation pouvant promouvoir la consommation de sel iodé dans leurs foyers et communautés, a-t-il dit.
Il a insisté sur les risques liés à la carence en iode et les avantages d’une alimentation adéquatement iodée, affirmant que des efforts sont nécessaires pour relever le taux de croissance des enfants et améliorer leur parcours scolaire.
Selon lui, les conséquences de la carence en iode sont nombreuses, citant les avortements, la mortalité néonatale, les retards mentaux et les goitres, qui affectent particulièrement les femmes et les enfants.
Les enquêtes menées dans la zone sud révèlent une stagnation de la croissance des enfants, nécessitant des interventions pour lutter contre les carences en iode, en fer et en vitamine, a-t-il ajouté.
Omar Diagne, inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF), a souligné l’importance de cette initiative pour améliorer la santé publique et le développement des enfants dans la région.
AMADOU MAKHTAR MBOW CELEBRÉ LE 14 PROCHAIN
L’Unesco rendra hommage, le 14 novembre prochain, à Amadou Makhtar Mbow, ancien directeur général de l’institution, décédé le 24 septembre à l’âge de 103 ans. Cette commémoration se déroulera au siège de l’Unesco à Paris
L’Unesco rendra hommage, le 14 novembre prochain, à Amadou Makhtar Mbow, ancien directeur général de l’institution, décédé le 24 septembre à l’âge de 103 ans. Cette commémoration, qui se déroulera au siège de l’Unesco à Paris, mettra en lumière le parcours exceptionnel de ce grand défenseur de l’éducation, de la culture et du patrimoine mondial.
Amadou Makhtar Mbow a dirigé l’Unesco pendant près de 15 ans, de 1974 à 1987. Premier Africain à occuper ce poste prestigieux, il a consacré son mandat à promouvoir l’égalité d’accès à l’éducation et à valoriser les cultures du monde entier. Son leadership a permis de renforcer le rôle de l’Unesco en tant qu’institution clé pour la coopération internationale dans les domaines de l’éducation, des sciences et de la culture. Sous sa direction, plusieurs initiatives majeures ont été mises en place, visant à réduire les inégalités et à favoriser la paix à travers la connaissance et le respect mutuel des cultures.
Selon les informations relayées par le journal L’AS, c’est Amadou Kane, porte-parole de la famille et ancien ministre, qui a annoncé cette cérémonie d’hommage. Ce dernier a exprimé sa gratitude envers l’Unesco pour cette reconnaissance posthume. Il a également souligné l’importance de préserver l’héritage d’Amadou Makhtar Mbow en intégrant son parcours et ses contributions dans le programme scolaire sénégalais, afin que les jeunes générations puissent s’inspirer de ses idéaux et de son engagement pour un monde plus juste.
L’initiative de l’Unesco témoigne de la portée internationale de l’œuvre d’Amadou Makhtar Mbow et de l’impact durable de ses actions. Son parcours, marqué par des engagements pour le développement de l’éducation et la promotion de la diversité culturelle, reste une source d’inspiration pour les générations actuelles et futures.
ELIMINATOIRES CAN 2025, PAPE THIAW PUBLIE UNE LISTE DE 28 JOUEURS
L’entraîneur par intérim de la sélection nationale, Pape Bouna , Thiawa dévoilé, jeudi, une liste de 28 joueurs pour les matchs contre le Burkina Faso et le Burundi, comptant pour les cinquième et sixième journées du groupe L
L’entraîneur par intérim de la sélection nationale, Pape Bouna Thiaw, a dévoilé, jeudi, une liste de 28 joueurs pour les matchs contre le Burkina Faso et le Burundi, comptant pour les cinquième et sixième journées du groupe L des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Maroc 2025, marquée par les premières sélections de Cheikh Sabaly et Ibrahima Seck et le retour de Krepin Diatta.
Élu meilleur joueur du mois de septembre de la Ligue 2 française, Cheikh Sabaly de Metz est convoqué pour la première fois en équipe A.
Sabaly a débuté la saison en cours d’une brillante manière. En huit journées, il a marqué huit buts, dont un triplé contre Martigues, lors de la sixième journée, et un doublé, face à Rodez, lors de la deuxième journée.
L’ailier de 25 ans est titularisé depuis le début du championnat de Ligue 2.
Ibrahima Seck, le milieu de terrain de 20 ans de l’US Gorée, est appelé lui aussi en équipe nationale A pour la première fois.
Absent en équipe nationale depuis la Coupe d’Afrique des nations 2023 en Côte d’Ivoire (13 janvier-11 février), le joueur de Monaco (France) fait son retour dans la tanière.
Après l’élimination prématurée du Sénégal, champion d’Afrique en titre, lors de la CAN 2023, par le pays hôte, en huitième de finale, la Confédération africaine de football (CAF) avait suspendu Krepin Diatta pour quatre matchs dont deux avec sursis et une amende de 10 00 dollars US (6 millions 105 mille francs CFA), pour avoir tenu des “propos polémiques sur l’arbitrage”.
La durée d’application de la sanction devait être d’un an.
Diatta a manqué plusieurs matchs de l’équipe nationale : les rencontres amicales du mois de mars, au stade de la Licorne en France, contre le Gabon (3-0) et le Bénin (1-0), et les premières et deuxièmes journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 contre la République démocratique du Congo (1-1) et la Mauritanie (1-0), ainsi que les matchs des quatre journées des éliminatoires de la CAN 2025.
Le Sénégalais a eu très peu de temps de jeu, cette saison, avec Monaco. Il a été titulaire et a joué l’intégralité d’un match, pour la première fois, vendredi dernier en championnat, lors de la défaite contre Angers (0-1).
Voici la liste des joueurs convoqués :
Gardiens : Edouard Mendy, Seny Dieng, Cheikh Lo Ndoye
Défenseurs : Abdoulaye Seck, Kalidou Koulibaly, Abdou Diallo, Ismail Jakobs, Moussa Niakhaté, El Hadji Malick Diouf, Seydou Sano, Formose Mendy, El Hadji Malick Diouf, Abdou Aziz Ndiaye
Milieux de terrain : Pathé Ciss, Pape Guèye, Idrissa Gana Guèye, Pape Matar Sarr, Lamine Camara, Habib Diarra, Ibrahima Seck
LE SÉNÉGAL, TROISIÈME PAYS D’AFRIQUE LE PLUS VULNÉRABLE A L’ÉROSION CÔTIÈRE
Le Sénégal se classe parmi les 25 pays les plus vulnérables à l’érosion côtière dans le monde et occupe la troisième place en Afrique, derrière l’Égypte et le Nigeria, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
Le Sénégal se classe parmi les 25 pays les plus vulnérables à l’érosion côtière dans le monde et occupe la troisième place en Afrique, derrière l’Égypte et le Nigeria, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM). Cette situation alarmante a été confirmée ce jeudi par Aïda Diongue Niang, directrice de l’exploitation de la météorologie à l’ANACIM, lors d’un entretien avec l’APS.
La position géographique du Sénégal, caractérisée par des côtes basses et sablonneuses proches du niveau de la mer, rend le pays particulièrement sensible à l’érosion côtière. La présence d’estuaires, la densité de population le long du littoral et le développement d’infrastructures sans gestion efficace du littoral accentuent cette vulnérabilité. Les îles du Saloum et celles de la basse Casamance figurent parmi les zones les plus exposées, où l’érosion côtière menace l’habitat et les écosystèmes insulaires.
Selon Mme Niang, le processus de montée des eaux, en lien direct avec le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre, est un phénomène qui devrait persister sur le long terme. Elle précise que « le rythme de montée des eaux de la mer est proportionnel aux émissions de gaz à effet de serre, donc au réchauffement climatique », pointant ainsi l’impact de l’action humaine sur cette situation. Pour certaines zones à haut risque, comme Guet Ndar à Saint-Louis, le déplacement des populations pourrait être la seule solution viable.
Outre le Sénégal, plusieurs pays d’Afrique, notamment ceux situés sur la côte ouest, tels que le Bénin, la Côte d’Ivoire et la Tanzanie, sont confrontés à une érosion côtière rapide. De la Mauritanie au Nigeria, les côtes sablonneuses et basses de ces pays les rendent particulièrement vulnérables aux phénomènes d’érosion marine. L’ANACIM souligne que les données de surveillance, obtenues via des satellites, des marégraphes et des recherches scientifiques, montrent des signes alarmants de recul du littoral dans plusieurs zones côtières de la région.
En tant que vice-présidente du groupe de travail du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), Mme Niang met en lumière la nécessité de l’action climatique pour contenir et s’adapter aux risques liés à l’érosion côtière. Le GIEC, dont la mission est d’analyser et d’évaluer les risques climatiques, s’attache à sensibiliser et conseiller les gouvernements sur les actions à prendre pour lutter contre le changement climatique.
En Afrique, des mesures d’adaptation, telles que la gestion des ressources côtières et des politiques de conservation des zones fragiles, pourraient ralentir la dégradation des côtes. L’appel lancé par les experts souligne la nécessité d’une réponse coordonnée pour préserver les littoraux africains et atténuer les effets du changement climatique, une urgence pour les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest.
Par Ibou FALL
MACKY SALL ECRIT A NOS 57% D’ANALPHABETES
Macky Sall, à travers la lettre qu’il endosse et signe, avoue surtout qu’il s’est planté en amnistiant, libérant et soutenant le tandem Sonko-Diomaye au détriment de son candidat, entraînant ses inconditionnels à le combattre
Triste nouvelle cette semaine : le dernier ministre des Finances et du budget du régime de Macky Sall, Mouhamadou Moustapha Bâ, vient de quitter cette vallée de larmes. Il laisse derrière lui les insinuations tonitruantes des actuels dirigeants, sur des chiffres de l’économie volontairement tronqués et un pays en ruine. Il part aussi et surtout sous la pluie des hommages émus de ses collègues et amis dont l’ancien Premier ministre Amadou Ba, actuelle tête de liste de la Coalition Jàmm àk Njariñ, qui arrête sa campagne en signe de deuil.
Autre sujet à sensation : un livre sur la Casamance que personne n’a lu, mais tout le monde commente…
Retour sur terre : le président de la République Bassirou Diomaye Faye, au terme d’un périple qui le conduit en Arabie saoudite, puis en Turquie, est de retour au pays natal. Non, les fritures sur la ligne de nos relations avec l’Arabie saoudite semblent de l’histoire ancienne. La preuve, il en a profité pour effectuer un p’tit pèlerinage.
Rien à voir avec l’accueil que les autorités réservent à Mary Teuw Niane, son directeur de Cabinet, alors dépêché en sapeurpompier, mais reçu fraîchement par un sous-ministre qui ne lui fera même pas la politesse de le raccompagner
Comme le dit la sagesse populaire, il est toujours utile d’avoir un vieux briscard dans ses murs.
Il faudra, selon un magazine dont les écouteurs sont branchés dans les couloirs du Palais, que Pierre Goudiaby Atepa déploie des trésors d’entregent pour que le Président sénégalais assiste aux agapes que le royaume saoudien organise la semaine passée. En un mot comme en cent, l’affaire Acwa Power, qui éclate dans l’euphorie de la révision des contrats signés par le régime précédent, surtout considérés comme léonins, par laquelle le courtcircuit survient, va se régler sans que personne n’y perde la face. Entre-temps, la campagne électorale lancée en son absence enregistre des échauffourées et des dégâts collatéraux dus à la violence : fureur présidentielle qui exige la lumière de la Justice concernant ces dérapages incontrôlés.
Apparemment, personne n’a rien compris à ses ordres
C’est le moment que choisit l’ancien président de la République recyclé en tête de liste de la famille libérale, sous la bannière Takku Wallu Senegaal, pour se rappeler à notre bon souvenir. Après les vocaux par WhatsApp, c’est par une lettre ouverte que Macky Sall s’adresse aux Sénégalais dont 57% des adultes sont frappés d’illettrisme ou d’analphabétisme, selon les chiffres de l’Institut national des études démographiques.
Il nous y explique que c’est juste par souci d’élégance républicaine, s’il choisit de s’installer dans un petit pied-à-terre marocain, histoire de permettre aux nouveaux arrivants de dérouler leur programme.
Il faut croire que la période de grâce qu’il leur accorde alors vient d’expirer…
Le chapelet des récriminations qui le poussent à revenir en politique pour rétablir l’ordre républicain est long comme un jour sans pain : «L’économie est en berne, comme en témoignent la situation catastrophique de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’artisanat, du petit commerce qui occupe des millions de compatriotes, et celle du Btp avec des milliers d’ouvriers au chômage et autant d’activités connexes qui sont à l’arrêt. Huit mois après, et deux fois en l’espace de quelques semaines, la note souveraine de notre pays a été dégradée par deux agences d’évaluation, suite à des affirmations intempestives, calomnieuses et sans fondement dont la dernière, encore plus grotesque, qui porte sur un prétendu compte bancaire aux mille milliards de francs Cfa, a été vite démentie par des professionnels de la banque et n’a pu tromper personne.»
Macky Sall est donc obligé de revenir remettre les pendules à l’heure avec la mise en place d’un «gouvernement d’union, de stabilité et de réconciliation nationales» pour convoquer presque aussitôt des… «Assises de la réconciliation et de la stabilité nationales».
Encore des Assises pour rien ?
Amadou Makhtar Mbow, le regretté père des Assises nationales de 2009, auquel le Président Macky Sall confiera dans son prolongement la Commission de réforme des institutions en 2013, du haut de son paradis, doit se poser bien des questions : après une année de travail acharné sur la réforme des institutions, lors de la remise du rapport des travaux, il entendra Macky Sall, sans ciller, lui asséner qu’il n’en prendra que ce qui l’intéresse…
Le Pape du Pse se contentera de réduire, après référendum, le mandat présidentiel de sept à cinq ans, mesure assortie de la fameuse petite phrase à controverse sur les deux mandats consécutifs.
Cette fois, il est question de réconciliation… Avec qui il s’est vraiment chamaillé au point de mettre en place un gouvernement et d’organiser des assises dans ce but ? Apparemment, la Coalition Pastef, sous la houlette de Ousmane Sonko, n’est pas concernée, puisqu’il considère que «le reniement, le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance, comme hier ils avaient servi de promesses électoralistes», même s’il annonce que le futur «gouvernement d’union, de stabilité et de réconciliation nationales (…) travaillera en bonne intelligence avec le président de la République dans l’intérêt supérieur de la Nation».
La Coalition Samm sa kaddu avec la virulence des propos et les affrontements avec le pouvoir, sera-t-elle partante ? Ils sont déjà dans une inter-coalition pour barrer la route à Ousmane Sonko. Il lui restera alors deux inconnues à élucider : quel sort réservera à son chant des sirènes la coalition dirigée par Amadou Ba qui doit encore avoir en travers de la gorge le coup de Jarnac de l’Apr à la dernière Présidentielle ?
Et puis, le président de la République, malgré tout, reste un militant de Pastef au sein duquel il n’a plus de responsabilité. Cela ne signifie pas qu’il ne se considère pas comme comptable de cette manière de gouverner qualifiée de populiste, pour dire le moins.
Macky Sall, à travers la lettre qu’il endosse et signe, avoue surtout qu’il s’est planté en amnistiant, libérant et soutenant le tandem Sonko-Diomaye au détriment de son candidat, entraînant ses inconditionnels à le combattre. Quelle mouche le pique donc à ce moment-là, au point qu’il tente de torpiller le processus électoral après de sordides accusations de corruption du Conseil constitutionnel ? Tout cela aura produit un désordre dans la République, tel que personne ne sait si ce qui se déroule sous nos yeux est du lard ou du cochon…
Bon, on se détend : la fameuse lettre s’adresse aussi et surtout à nos 57% d’analphabètes. Vous n’êtes pas vraiment concernés…
LA CAMPAGNE BAT SON PLEIN
Au onzième jour de la campagne électorale au Sénégal, les candidats et leurs coalitions redoublent d’efforts pour rallier les électeurs, malgré une baisse temporaire de rythme due à la suspension de certaines caravanes.
Au onzième jour de la campagne électorale au Sénégal, les candidats et leurs coalitions redoublent d’efforts pour rallier les électeurs, malgré une baisse temporaire de rythme due à la suspension de certaines caravanes. La mobilisation a repris avec force, combinant démonstrations de popularité et approches de proximité pour séduire l’électorat.
Un moment fort de cette journée a été l’exemple de fair-play donné par les militants de PASTEF et de Bess Du Niakk lors de leurs meetings respectifs à Yarack Hann. Les deux partis se sont côtoyés en bonne harmonie, échangeant des flyers et des spécimens tout en dansant et chantant ensemble. Cette attitude exemplaire illustre la possibilité d’une compétition électorale sereine et respectueuse, même entre adversaires politiques.
La caravane de PASTEF, dirigée par Ousmane Sonko, poursuit son avancée dans le nord du pays. Après des étapes à Agnam, Oré Fondé et Mbolo Birane, la caravane se dirige vers Saint-Louis, avec un arrêt à Taredji pour communier avec les militants et sympathisants. Le meeting principal de la journée est attendu à Saint-Louis, où Sonko espère galvaniser davantage de partisans pour sa cause.
La coalition Jàmm Ak Njariñ, menée par Amadou Ba, a connu un accueil enthousiaste à Passy. Ce onzième jour de campagne a été l’occasion pour Amadou Ba et ses partisans de présenter leur vision de paix et de prospérité, prônant l’unité pour un Sénégal prometteur. L’engagement des électeurs présents témoigne d’un soutien croissant autour de cette coalition.
La coalition républicaine Samm Sunu Rew Jotali Kadou Askan Wi, sous la direction de Pape Modou Fall, a consacré cette journée aux visites de courtoisie chez les marabouts mourides et Baye Fall. À Keury Kaw, la coalition a réaffirmé son engagement à représenter les populations et à œuvrer pour leur bien-être. À Diamniadio, Modou Fall a également sollicité le soutien spirituel des chefs religieux, espérant un succès lors des élections du 17 novembre.
Les autres coalitions poursuivent leurs tournées à travers le pays. La coalition Dekkal Téranga, dirigée par Abdoulaye Niane, a multiplié les visites dans les régions de Gossas, Kaolack, Nioro, Porokhane et Sédhiou. L’Union Citoyenne Buntu Bi a rencontré le khalife Thierno Amadou Dème à Sokone, tandis que la coalition RV Naataangue continue de mobiliser dans le Sinthiou Bamambé, avec des étapes à Banadji, Ogo, Ourossidy et Kanel.
Plusieurs coalitions, comme DEFAR SA GOKH, DUNDE avec Madana Kane, et Farlu, privilégient une approche de proximité, se mêlant à la population et partageant des moments de convivialité avec les électeurs. La coalition Wareef, avec Amadou Ly Akylee, parcourt la région de la Casamance, répondant aux attentes des populations locales. And Bessal Sénégal, représentée par Abdoulaye Sylla, a démarré sa journée à Sokone avant de se rendre à Karang, à la frontière sénégambienne.
Ce onzième jour de campagne a mis en lumière l’énergie et la diversité des approches de chaque coalition, entre grandes mobilisations, visites de proximité et gestion des liens avec les autorités religieuses. L’exemple de fair-play entre PASTEF et Bess Du Niakk pourrait inspirer un climat apaisé pour la suite de la campagne. Avec l’approche du scrutin, l’engagement des électeurs ne fait que se renforcer, créant une ambiance électorale intense et déterminée dans tout le pays.
LES U17 RUGISSENT À DAKAR
Les Lionceaux inaugurent le palmarès du stade Me Abdoulaye Wade en remportant le tournoi UFOA. Augustin Senghor, président de la FSF, a salué particulièrement la force mentale des jeunes, revenus au score face au Mali avant de s'imposer
Les Lionceaux ont remporté de la plus belle des manières le tournoi Ufoa U17. Celui-ci s’est joué à Dakar en présence de plusieurs équipes nationales dont celles de la Gambie, de la Guinée Bissau et du Mali ... Avec ce trophée, les Lionceaux sont qualifiés pour la CAN de la catégorie. A l’issue de cette victoire, le président de la FSF, Me Augustin Senghor, a jeté des fleurs aux Lionceaux pour leur dire qu’ils rentrent dans l’Histoire pour avoir été les premiers à remporter un trophée dans l’enceinte du stade Me Abdoulaye Wade.
Face au Mali pour la finale sous régionale de la catégorie U 17, les Lionceaux ont redoublé d’efforts pour revenir au score avant de remporter la partie. Face à cette brillante performance, le président de la FSF, Me Augustin Senghor, a profité de cette occasion pour les féliciter et les encourager à accroitre leurs performances. « Je voudrais d’abord vous féliciter de cette belle victoire contre le Mali. Ce que vous avez produit comme football est énorme. A la mi-temps, tous ceux qui ne croyaient pas que vous pouvez le faire étaient découragés. Au finish, vous l’avez fait. Et la manière dont vous l’avez fait est tout simplement fantastique. C’est de cette manière qu’on attend le Sénégal dorénavant» s’est-il exprimé devant le staff des Lionceaux et quelques membres de la FSF.
« Il faut toujours penser au Lion qui est floqué sur le maillot que vous portez. Et c’est ce que vous avez montré pour être allé jusqu’au bout et remporter la partie par les tirs au but. Je loue la discipline de groupe et la valorisation des symboles du pays. C’est la première fois que je vois qu’on décerne un trophée et des médailles à une équipe nationale qui chante non seulement l’hymne national mais l’hymne de la Jeunesse aussi. C’est un autre trophée que vous remportez devant vos devanciers. C’est cela le mérite », a poursuivi Me Augustin Senghor qui avertit. «On est au milieu du fleuve mais on n’est pas encore arrivé à l’autre rive. L’objectif est de continuer à travailler pour jouer d’autres finales plus prestigieuses. Vous avez une marge de progression énorme et pour moi, vous n’avez pas encore fourni 60% de vos capacités» a encore ajouté Me Senghor. A l’en croire, ces jeunes ont montré lors de cette finale qu’ils étaient de véritables Lions. « Vous ne mesurez pas encore la portée du trophée remporté. L’histoire retiendra que vous êtes l’équipe nationale du Sénégal qui est la première à gagner un trophée au stade Me Abdoulaye Wade (...) On se regroupera quelque part la semaine prochaine avec vos aînés du Beach Soccer pour une surprise car on célébrera le football sénégalais» a-t-il conclu.
Nul doute que les deux équipes recevront des récompenses à la hauteur de leur performance. Il faut rappeler que les Lions du Beach Soccer sont les premiers à remporter un trophée continental sous le nouveau régime de Bassirou Diomaye Faye. Si ce n’était pas les mesures d’austérité annoncées, les Lions du Beach Soccer allaient goûter aux délices sucrés de la performance. Mais puisque la coupe du monde de la discipline est pour bientôt, les coéquipiers d’Al Seyni Ndiaye se doivent de travailler encore pour ensuite espérer une main tendue du palais de la République.
20 COACHS FORMES A SEED POUR PROMOUVOIR L’EDUCATION A TRAVERS LE SPORT !
Après le Maroc et le Nigéria, le projet Basketball Expérience voit le jour au Sénégal. A Seed Academy, des coachs sont formés sur l’utilisation du sport notamment le basket comme vecteur d’éducation et de sensibilisation et favoriser l’accès du sport .
Après le Maroc et le Nigéria, le projet Basketball Expérience voit le jour au Sénégal. A Seed Academy (Thiès), des coachs sont formés sur l’utilisation du sport notamment le basket comme vecteur d’éducation et de sensibilisation et favoriser l’accès du sport pour tous.
L’Agence française de développement (AFD) et la NBA se sont jointes pour financer ce programme qui permettra aux enfants de développer des « life skills » tels que la confiance en soi, la prise de parole en public, le leadership à travers le sport.
Ines Ladraa est responsable à Expertise France qui est un opérateur et membre du Groupe AFD. « Je suis dans les locaux de Seed Academy pour un jalon très important du programme Basketball Expérience qui est financé par la NBA et l’AFD dans quatre pays du continent, le Maroc, le Nigéria, le Kenya et le Sénégal. Et nous sommes ici spécialement pour la formation des 20 coachs (10 hommes et 10 femmes) du programme. Ils seront formés par la NBA. Ils bénéficieront d’une formation certifiante avec un instructeur sur des techniques de basket, d’arbitrage, le respect et les valeurs d’unité de Seed qui est l’ONG avec laquelle on travaille au Sénégal. Après la formation, les coachs seront en capacité de délivrer le programme dans les écoles de Saint-Louis et Guédiawaye avec les académies qui veulent bien travailler avec nous. Et dans ces écoles, on va pouvoir mettre en place des cliniques avec des activités sportives pendant toute l’année, une fois par semaine ».
La durée du programme est 2 ans et concerne les enfants de 10 à 17 ans, les éducateurs et professeurs d’EPS. Basketball Expérience touchera les communes de Dakar, Guédiawaye et Saint-Louis et espère s’étendre dans d’autres localités du pays. « Après la formation, les coachs seront en capacité de délivrer le programme dans les écoles de Saint-Louis et Guédiawaye avec les académies qui veulent bien travailler avec nous. Et dans ces écoles, on va pouvoir mettre en place des cliniques avec des activités sportives pendant toute l’année, une fois par semaine.
Le développement d’infrastructures sportives de proximité fait partie des objectifs du projet . Ainsi ce jeudi 7 novembre à 15h, un terrain de basket sera inauguré marquant le lancement du projet. « L’idée du programme de Basketball Expérience est d’être plus proche des communautés dans des endroits qui peuvent parfois d’infrastructures sportives. Avec ce terrain à Guédiawaye, c’est de pouvoir proposer une infrastructure de proximité à la communauté environnante et écoles qui pourraient participer au programme ».
Les coachs sont sélectionnés par la NBA et Seed Project qui apportera son expertise sur l’implantation de projets similaires. Seed aura aussi pour mission d’implémenter le projet et faciliter le déploiement des activités dans les écoles. « C’est un honneur d’avoir été choisi par ces deux institutions pour les aider à piloter ce programme. Seed a joué un rôle primordial dans la section des entraineurs. Ce genre de programme nous aide parce que cela entre dans le cadre de la vision de promotion du basket sénégalais et africain. On doit commencer à partir de la base. C’est ce que nous faisons à Seed et cela passe aussi par la formation des entraineurs. Beaucoup de nos entraineurs ont besoin de renforcement de capacités. Je félicite la NBA et l’Agence Française de Développement d’avoir pensé à un tel projet» a déclaré Joseph Lopez qui est le président de Seed.
Par Mamadou Thierno TALLA
MAMADOU MOUSTAPHA BA BOSQUIER, L’ESTHÈTE DES FINANCES PUBLIQUES ET DU FOOT
De toutes les disparitions, c’est celle de Bosquier qui m’a arraché le plus de sanglots, que je n’ai pas versés depuis la mort de mon père en 1987. J’ai encore grand mal à accepter ce décret divin, logique implacable de notre finitude
Le digne de louanges, l’élu, l’almamy et le décisif. Cette pluralité élogieuse et hommagée était la singularité de Mamadou Moustapha Bâ, homonyme de la référence absolue pour tout musulman, descendant de Maba Diakhou et terreur des équipes de football adversaires du Prytanée militaire de Saint-Louis.
Je pleure rarement les morts, et Dieu sait si j’ai perdu trois êtres chers en cette année 2024 finissante (une tante paternelle, Grand Baba Diao et ma grand-mère maternelle adorée). De toutes ces disparitions, c’est celle de «Bosquier» qui m’a arraché le plus de sanglots, que je n’ai pas versés depuis la mort de mon père en 1987. J’ai encore grand mal à accepter ce décret divin, logique implacable de notre finitude. Je savais «Bosquier» certes malade, mais pas au point d’être ravi à notre affection, à 59 ans. Au contraire, je le voyais embrasser une belle carrière à l’international, au Fmi, à la Banque mondiale, à l’Union européenne ou à l’Uemoa pour le dernier tournant de sa carrière professionnelle. Hélas !
Allah ne dit-il pas aux versets 155,156 et 157 de la sourate Baqara(La vache) du Coran :
«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais bonne annonce aux endurants, ceux qui disent, quand un malheur les atteint : «Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons.» Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde ; ceux-là sont les biens guidés. »
Des passages cultes communément rappelés lors des tristes moments de notre fugace vie terrestre. Ils nous permettent autant que possible de garder la foi et de gagner en résilience. Je les complète par les versets 27 à 30, les derniers de la sourate Al fadjri (L’aube), ceux du réconfort et de l’espoir pour Moustapha Bâ : «Ô toi âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée ; entre donc parmi mes serviteurs, et entre dans Mon Paradis.»
Allah étant Tout Miséricordieux et Très Miséricordieux, j’ai espoir que mon jeune frère, mon Bleu au Prytanée militaire de SaintLouis, rejoigne, bienheureux, le Paradis.
J’ai connu «Bosquier» en octobre 1977 lorsqu’il faisait son entrée dans ce lycée-internat militaire d’exception, en même temps que l’actuel Cemga, le Général Mbaye Cissé, et l’inspecteur des impôts et domaines Cheikh Bâ, autres monstres sacrés de la Promo 77. J’y étais alors en classe de 4e. Nous y avons partagé les mêmes convictions idéologiques adossées au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Tsé Toung. Temps de romantisme révolutionnaire et d’ingénuité. Ce qu’il rappelait d’ailleurs au Président Macky Sall à l’occasion de la célébration du centenaire du Prytanée militaire de Saint-Louis en février 2023 à Bango, en présence des Anciens Serigne Mbaye Thiam, Émile Diouf, Meïssa Sellé Ndiaye et de mon promo Yoro Bâ.
Homme de gauche, d’engagement et de grande conviction, partageant tout, «Bosquier», le joueur décisif qui marquait le dernier penalty de l’équipe du Prytanée, à l’instar de Oumar Ndiaye «Bosquier» de l’Equipe nationale du Sénégal, un après-midi de Zaïre-Sénégal à Kinshasa, avait une âme profondément altruiste, généreuse... Constant, il est resté le même, les ors et lambris du pouvoir n’ayant jamais érodé sa bonne humeur communicative, sa fidélité en amitié, sa gentillesse naturelle, sa générosité sans limite. Ses amis, ses Anciens sont restés les mêmes, jusqu’à son dernier souffle. Moustapha Lô, son meilleur ami et promo à Bango, ne me démentira pas.
Le Directeur du Budget puis le ministre des Finances et du Budget qu’il est devenu ces douze dernières années ne l’ont point métamorphosé, ni rendu son caractère réversible. Au contraire, ces fonctions-là ont laissé authentique, vrai, sans artifice, voire même candide sur l’humain, l’esthète des chiffres et des finances publiques si rébarbatifs, et qu’il savait rendre si digestes et si beaux, même aux non initiés. Ne dit-on pas que la vraie intelligence, c’est de rendre simples les choses les plus complexes ?Comme l’a si magistralement écrit Wole Soyinka dans son dernier roman «Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde» à l’endroit de son ami Femi Johnson, c’était «un être humain absolument complet, et spécimen rare de joie de vivre créatrice.» Pragmatique, «Bosquier» avait solution immédiate à presque toutes les sollicitations.
Son antre de l’immeuble Peytavin était l’un des rares bureaux ministériels que je fréquentais ces dix dernières années. Il vous recevrait vingt fois, il vous sourirait vingt fois, d’un grand éclat de rire contagieux et naturel. Il y a quatre semaines, je donnais sa fille adoptive, ma nièce Hawa Talla qu’il a élevée comme sa propre fille, en mariage. Hélas, la maladie, cette grande empêcheuse de vivre en paix, l’avait éloigné du Sénégal.
Il ne nous reste plus qu’à prier pour le repos éternel de son âme au plus élevé des paradis célestes et qu’Allah donne à sa tendre et courageuse épouse, Yacine Sall, la résilience nécessaire pour supporter cette terrible épreuve. Amine
Ton Ancien,
Mamadou Thierno TALLA,
Promo 75 du Prytanee militaire de Saint-Louis
PEUR DANS LES HOPITAUX ET CENTRES DE SANTE…
Après les braquages de Richard Toll et Fann, And Guëssëum» en colère réclame la sécurisation des lieux de travail
Depuis un certain temps, des agents de santé font face à des attaques et autres braquages dans les structures sanitaires du pays comme c’est le cas à Richard Toll et à l’hôpital de Fann. L’Alliance de santé «And Guëssëum» dénonce et demande surtout la délocalisation de l’EPS 1 de Richard Toll, et interpelle le gouvernement sur l’urgence de sécuriser davantage les lieux de travail et les populations.
«Le mardi dernier, une dizaine de personnes encagoulées et à bord d’un pickup avec des mitraillettes et lunettes de soleil, sont venues demander la caisse des recettes de l’hôpital de Richard Toll. Cependant ils ignoraient que l’argent est versé chaque jour à la banque avant 16 heures. Donc, quand on vient braquer, c’est pour des pièces. Mais ils ont terrorisé les malades et le personnel sur place. ’’Le gynécologue était déjà absent des lieux», s’est indigné le président de l’alliance de santé «And Guëssëum». Mballo Dia Thiam dénonce la terreur et la violence infligées aux malades et au personnel de santé de l’hôpital de Richard Toll lors de ce «braquage sauvage» opéré le mardi le 29 octobre dernier par ces «assaillants encagoulés». Un cas parmi tant d’autres comme à Ndoffane et à l’hôpital de Fann où un médecin a été agressé par un accompagnant d’un malade suite à son décès. M. Thiam s’insurge surtout contre l’agression d’un médecin dans cette structure sanitaire suivie de destruction d’équipements de réanimation par un accompagnant qui aurait perdu un proche comme si, dit-il, l’hôpital avait une obligation de résultats. «Les hôpitaux ont une obligation de moyens et pas de résultats. C’est une affaire de vandalisme et de banditisme pour des actes posés suite à un décès d’un patient comme si les agents de santé sont des meurtriers. Le Pr Seydi avait même déposé une plainte parce qu’il avait gâté la table de monitoring», a-t-il dit non sans citer les scènes de saccage et de jets de pierres par des jakartamen en furie qui avaient été constatées dans les hôpitaux de Thiès et de Tivaouane. Il n’a pas aussi oublié la situation qu’ont vécue les agents des services d’hygiène sur qui on avait jeté des pierres, en pleine période de Covid 19, parce qu’ils s’opposaient à l’enterrement des corps dans leurs cimetières.
Des actes ignobles et barbares dénoncés
Ils dénoncent ces actes ignobles et barbares perpétrés dans un lieu de traitement de personnes malades. Il interpelle d’ailleurs le gouvernement sur l’urgence de traquer ces malfrats et de sécuriser davantage les lieux de travail et les populations. «En plus des risques inhérents à leur travail, les personnels des postes de santé des maternités et hôpitaux en ont assez de devoir faire face à de tels actes devenus récurrents», a-t-il martelé. Il rappelle qu’en 2008, lors des assises nationales, eux, les syndicalistes de la santé, avaient demandé de voter une loi d’orientation familiale. Surtout que la famille s’est encore désagrégée. Il indique que «même un animal ne tue que pour se nourrir. Il tue que par légitime défense. Seul l’homme qui tue d’une manière fortuite. Nous ne pouvons que faire des propositions. A l’Etat de mettre la sécurité qu’il faut». Mais pour le cas spécifique de l’EPS 1 de Richard Toll, «And Guëssëum» exige sa délocalisation.
D’après M. Thiam, la structure qui fonctionne sans service de réanimation est aussi érigée dans une zone marécageuse et exposé à des vidanges de fosses septiques deux fois par semaines. «L’hôpital de Richard Toll, crée vers les années 1950, se trouve à côté du fleuve. Il est installé dans une zone marécageuse. D’où les fosses septiques toujours pleines avec la nappe qui effleure et qui demande un vidange tous les trois jours. Pourtant, on y a créé un centre de santé bien placée». D’où son plaidoyer demandant la délocalisation dudit hôpital dans une zone plus saine et plus sécurisée. «Nous ne demandons pas à ce que l’hôpital soit délogé dans ce centre de santé, mais sur la route de Dagana, au moins, d’autant qu’il y a des espaces. Les populations de Richard Toll méritent une structure sanitaire de dimension sous régionale voire internationale vu leur proximité avec la Mauritanie». C’est une parmi les doléances de ce syndicaliste de la santé qui rappelle que le régime sortant avait réussi à construire des hôpitaux en 6 à 8 mois. «C’est juste un problème de volonté politique», dit-il. Il a aussi sauté sur l’occasion pour aborder la question du passif social, et des accords signés avec le gouvernement sortant. «Nous avons rencontré le ministre de tutelle qui nous a mis en rapport avec le Drh, mais il n’y a pas encore de suite. Nous avons eu à faire beaucoup de plans d’action, et une rencontre avec l’alors ministre de la Fonction publique, Mariama Sarr, mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’évolution pour certains agents malgré le protocole d’accord de 2022. Ce n’est pas un changement de gouvernement, mais un changement de régime. On a adressé une lettre au Premier ministre Ousmane Sonko en avril dernier pour une séance plénière. Mais on n’a pas eu de réponse malgré nos relances. C’est pour ne pas engager une lutte dans les rues.
Le ministre de la Fonction publique nous a demandé de l’écouter. Mais quand on entend un ministre de la Santé remettre en cause une loi, ça ne nous rassure pas. Nous de «And Guëssëum», on a travaillé fort pour que cette loi soit votée. Les augmentations aussi, c’est un accord avec le gouvernement. Le Premier ministre sous Macky Sall, Amadou Bâ, nous avait demandé de faire une trêve de 15 jours, malheureusement, il y a eu ce changement de régime», a-t-il dit. Il réitère ainsi sa demande d’une séance plénière adressée au Premier ministre par courrier de rappel en date du 18 octobre resté sans suite. Ce, afin de faire appliquer les accords portant sur les augmentations de salaires aux contractuels des établissements publics de santé et aux travailleurs des collectivités territoriales en perspective de la nouvelle loi des finances 2025 pour envisager l’apurement, ou du passif social. «On était parti en grève. On a suspendu les plans d’action tout en continuant la rétention de l’information, mais on risque de reprendre la grève. On mérite respect et considération», a donné comme avertissement M. Thiam qui va, dans les prochains jours, recevoir une distinction de «meilleur leader syndical africain contemporain» à Abidjan pour le prix de docteur honoris Causa ! Il en a profité pour rendre hommage à titre posthume à l’ancien ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Bâ.