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18 novembre 2024
DIOMAYE REITERE SON APPEL AU CALME
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réitéré son appel au calme en invitant les acteurs politiques et la population à la retenue pour une campagne électoral apaisée.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réitéré son appel au calme en invitant les acteurs politiques et la population à la retenue pour une campagne électoral apaisée. C’était hier, mercredi 6 novembre 2024, en conseil des ministres.
En conseil des ministres d’hier, mercredi 6 novembre, le chef de l’État a réitéré son appel aux acteurs politiques et aux populations pour le déroulement dans le calme, la sérénité et le respect des règles démocratiques de la campagne pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Il a demandé au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique (le General Jean Baptiste Tine Ndlr) et au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice (Ousmane Diagne, Ndlr) de prendre, conformément aux lois et règlements, toutes les mesures et dispositions qui s’imposent pour une campagne électorale apaisée sur l’étendue du territoire national. Le Président de la République a ensuite évoqué la question de la formalisation du secteur informel. Il a, dans ce sens, demandé au Gouvernement de définir avec toutes les parties prenantes, une doctrine nationale de formalisation du secteur informel autour d’une meilleure structuration des activités et des acteurs, mais également d’une réorganisation optimale de l’encadrement des différentes entités de l’État dans les domaines de la formation, du financement, de la fiscalité et de l’installation dans des zones spéciales, sites et espaces dédiés. Dans cet élan, il a indiqué au Premier Ministre l’importance de la tenue de concertations avec les Chambres consulaires du Sénégal pour accélérer la transformation systémique de l’économie informelle.
LA MISE EN VALEUR DU SAVOIR-FAIRE LOCAL DANS LES COMMANDES PUBLIQUES PRÔNÉE
Le Chef de l’État a, par ailleurs, rappelé son attachement particulier à la modernisation de l’Artisanat national. Il a souligné l’urgence pour les structures publiques d’encadrement et de financement (DER/FJ, 3FPT) d’accentuer leurs efforts aux côtés des interventions de l’Agence de Promotion et de Développement de l’Artisanat (APDA) et des Chambres des métiers pour soutenir davantage les unités de production des artisans du Sénégal qui doivent évoluer rapidement en véritables PME ou PMI. Il a, d’ores et déjà, demandé au Premier ministre de saisir l’opportunité de la création prochaine de l’entité de mutualisation et de centralisation des achats publics, pour accentuer la responsabilisation des artisans locaux dans l’exécution de la commande publique. Dès lors, il convient, pour toutes les filières de promouvoir le « made in Sénégal » et la consommation des produits locaux à travers les espaces commerciaux, sites d’expositions et foires. Le Président de la République s’est félicité de l’organisation régulière du mois du « Consommer local ». Il a signalé l’impératif de la modernisation et de la réorientation de la Foire internationale de Dakar vers la promotion et la valorisation de la production nationale. Parlant de la culture, il a invité le ministre de la Culture à davantage travailler à la vulgarisation de notre patrimoine culturel et historique et de veiller à la préservation du patrimoine historique classé notamment Gorée, île-mémoire, qui doit bénéficier d’une attention spéciale. Pour clore ce chapitre, il a informé le Conseil qu’il présidera, ce jeudi 07 novembre 2024 au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, la cérémonie d’ouverture de la 15ème édition de la Biennale de l’Art africain contemporain.
REDYNAMISER LA DESTINATION SÉNÉGAL
Le président Bassirou Diomaye Faye a aussi demandé au ministre du Tourisme et de l’Artisanat de redynamiser l’ensemble des organismes de promotion de la « destination Sénégal » en parfaite synergie avec les acteurs locaux, les opérateurs de circuits touristiques et autres professionnels du secteur. Il a indiqué l’impératif d’une maitrise stratégique des aménagements et des constructions d’établissements hôteliers et touristiques sur le littoral national et les sites placés sous la gestion de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et zones touristiques du Sénégal (SAPCO). Dans le même sillage, il a souligné l’urgence d’améliorer significativement le cadre de vie et la sécurité dans les zones et sites touristiques mais également de veiller au renforcement permanent de la police touristique pour mieux sécuriser les activités. Dans la dynamique de développement de l’emploi des jeunes, le Président de la République a demandé au Gouvernement de positionner en priorité le tourisme dans les dispositifs du 3FPT et de la convention nationale État-Employeur. Il s’agit aussi de soutenir l’École nationale de Formation hôtelière et touristique ainsi que les centres de formation aux métiers du tourisme. Il a demandé au Ministre du Tourisme et de l’Artisanat et au Ministre des Finances et du Budget d’évaluer, de restructurer et de renforcer le financement du tourisme à travers le réajustement des interventions du crédit hôtelier, mécanisme qui doit asseoir la relance rapide et le développement durable du secteur. Il a, par ailleurs, indiqué au Ministre du Tourisme de travailler en relation avec le Ministre des Transports aériens, le secteur privé et les compagnies aériennes, à l’organisation annuelle au Sénégal, d’un grand salon international du tourisme afin de promouvoir la « destination Sénégal » mais aussi développer le tourisme intérieur.
Le Chef de l’État est enfin revenu sur le cinquantenaire de l’Institut sénégalais de Recherches agricoles. Il a saisi cette occasion pour adresser ses « chaleureuses félicitations et ses encouragements » à l’ensemble des personnels scientifique, technique et administratif de l’ISRA. Il a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et au Ministre des Finances et du Budget d’accentuer le renforcement des moyens d’intervention et la transformation de l’ISRA en vue de consolider la place stratégique de l’établissement public dans la recherche sur les productions végétales, animales et halieutiques, la reconstitution du capital semencier et l’accélération de la mise en œuvre des politiques et programmes de souveraineté alimentaire.
SCIENCES PO OUVRE UN BUREAU REGIONAL A DAKAR
L’ouverture du bureau de Dakar, après celui de Nairobi en 2018, permettra de nouer et renforcer les liens de proximité entre Sciences Po et ses partenaires en Afrique.
L’Université française Sciences Po a ouvert un bureau de représentation sous régional à Dakar. La cérémonie marquant l’ouverture officielle de ce bureau régional, s’est déroulée hier, mardi 5 novembre à Dakar. L’ouverture du bureau de Dakar, après celui de Nairobi en 2018, permettra de nouer et renforcer les liens de proximité entre Sciences Po et ses partenaires en Afrique.
Après Nairobi en 2018, Sciences Po vient d’implémenter une autre délégation permanente en Afrique francophone. « Un projet qui a muri depuis un certain nombre de temps de par des liens qui existent depuis très longtemps entre Sciences Po et les institutions, ici au Sénégal, et de manière plus générale, en Afrique subsaharienne », déclare Jeremy Perelman, Directeur des affaires internationales de Sciences Po.
De l’avis du Directeur des affaires internationales de Sciences Po, l’ouverture d’un nouveau bureau à Dakar, en partenariat avec l’Université Rose Dieng France-Sénégal et avec le soutien de la Mastercard, « témoigne de la volonté de Sciences Po de continuer de faire rayonner son offre à travers tout le continent et d’élargir les modalités de partenariat avec les universités… »
Donc, l’implémentation du bureau de Dakar et celui de Nairobi va contribuer à « fédérer les communautés futures et passées de Sciences Po en Afrique, avec une promotion active de l’offre de formation d’une part, et de l’animation des réseaux d’alumni d’autre part », a indiqué Jeremy Perelman.
Aussi ajoute M. Perelman, « Sciences Po porte l’ambition de favoriser des partenariats de recherche, de mobilité professorale et doctorale, pour une plus grande richesse d’enseignants et d’enseignements à Sciences Po. »
Dans leur partenariat, l’ambition conjointe de Sciences Po et de la Mastercard Foundation, d’ici 10 ans, c’est de soutenir, former et accompagner vers la transition professionnelle de 1450 étudiants et jeunes professionnels africains faisant preuve de parcours d’excellence.
De son côté, le Professeur Serigne Magueye Guèye, Directeur général de l’Université Rose-Dieng France-Sénégal, a précisé que ce bureau est un projet transnational à gouvernance paritaire, une université publique de droit sénégalais.
A l’en croire « les établissements d’enseignement supérieur français ont les mêmes droits, c’est-à-dire ont la même dignité au niveau de cet établissement, qui a déjà des partenariats avec des universités sénégalaises publiques, des établissements privés d’enseignement supérieur. »
« Nous avons beaucoup de projets de formation qui mettent en relation des universités françaises et des universités sénégalaises, mais incubés dans les universités partenaires », a-t-il ajouté.
Les formations sont structurées autour de cinq pôles à savoir le pôle intelligence agricole et transition écologique, le pôle intelligence artificielle, Sciences fondamentales et appliquées, le pôle Sciences de la vie, de la santé et du sport, un pôle Industrie culturelle et créative et le pôle Sciences sociales, lettres et sciences humaines.
LE CONTRAT DE LÉGISLATURE AUX OUBLIETTES
Les 41 listes en lice rivalisent de promesses dignes d'un programme gouvernemental, éclipsant le véritable rôle du parlement. Entre création d'emplois, développement d'infrastructures et lutte anti-pauvreté, les candidats semblent oublier leur mission
Démarrée le 27 octobre dernier, la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain va prendre fin dans neuf jours. Cependant, l’analyse des engagements électoralistes formulés par les 41 têtes de listes à l’intention des 7 371 890 électeurs depuis 11 jours, laisse transparaitre plutôt des promesses aux allures d’offres programmatiques d’une élection présidentielle en lieu et place des contrats de législatures.
Les 41 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes engagées dans la course aux législatives anticipées du 17 novembre prochain ont bouclé hier, mercredi 6 novembre leur onzième (11e) jour de campagne électorale. A neuf (09) jours de la fin pour ces premières législatives anticipées de l’histoire politique du Sénégal, l’analyse des engagements électoralistes formulés par les 41 listes à l’intention des 7 371 890 électeurs, laisse transparaitre plutôt des promesses aux allures d’offres programmatiques d’une élection présidentielle en lieu et place des contrats de législatures.
En effet, tout comme la tête de liste du parti au pouvoir, en l’occurrence l’actuel Premier ministre qui a axé sa campagne sur le programme de gouvernance du président de la République pour lequel, il cherche une majorité devant l’accompagner dans sa mise en œuvre, la plupart des autres candidats de l’oppositions ont également choisi de placer au centre de leur communication durant cette campagne les préoccupations des populations. De la construction des infrastructures à la création des emplois par le financement des secteurs tels que : l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat, la santé, l’accompagnement des femmes ou encore la lutte contre la pauvreté, les candidats à la députation n’ont vraiment rien laissé en rade. Pendant ce temps, la mission de l’Assemblée nationale qui est de voter les lois, de contrôler l'action du gouvernement et d'évaluer les politiques publiques est quasiment passé sous silence.
Il en est de même de la question de la mise en œuvre des réformes institutionnelles qui cristallisent pourtant le débat politique depuis la fin des Assises nationales en 2009. Très peu des candidats ont communiqué sur des propositions de lois qu’ils envisagent de poser sur la table de la future Assemblée nationale pour aider l’institution parlementaire à jouer véritablement à ne plus être « une caisse de résonnance du pouvoir exécutif ».
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SONKO DÉBALLE
Des marchés publics classés "secret défense" pour un hôpital et des logements universitaires facturés à 1,6 milliard chacun : la tête de liste de Pastef a fait des révélations explosives à Matam
Lors d’un meeting tenu au niveau du stade régional de Matam, Ousmane Sonko, tête de liste nationale du parti Pastef a annoncé les ambitions du Projet, concourant à une relance et une modernisation de l’agriculture et de l’élevage prenant en compte une bonne organisation des producteurs, l’accès au financement, à travers une grande banque de développement avec un capital financier adéquat. A l’occasion, le candidat à la députation, a traduit la volonté du régime actuel de faire de la région de Matam un « hub industriel », qui va permettre de transformer en engrais tout le phosphate qui y sera extrait. Un projet de haute portée de l’avis du responsable politique, qui soutient que « rien que la phase d’installation et de développement d’usines de transformation va générer 10 000 emplois directs, sans compter ceux indirects ». Face aux populations, Ousmane Sonko s’est appesanti sur la démarche adoptée par le parti Pastef pour mener une campagne fondée sur des propositions concrètes. Contrairement à un candidat de l’ancien régime qui, selon lui, circule dans la région avec une fourgonnette remplie de mallettes d’argent en pensant acheter les consciences. En verve, la tête de liste du parti Pastef a fait état de graves irrégularités sur les marchés de construction des infrastructures de haute importance pour la région à savoir, l’hôpital d’Ourossogui et l’université Souleymane Niang de Matam.
La tête de liste nationale de Pastef a décliné devant les populations de la région de la Matam, les grandes lignes des ambitions du Projet pour le développement. « Nous voulons que la campagne que nous faisons ait de l’utilité pour les populations, une campagne axée sur le développement économique, le développement social et culturel, et aussi le développement sportif, enfin tous les secteurs du développement. C’est pour cela, que nous avons changé la façon de faire la campagne », a déclaré Ousmane Sonko durant un meeting tenu à Matam. Expliquant la logique de fonctionnement d’un Etat, l’homme politique a notifié, à l’endroit des militants, que celle-ci ne peut souffrir aucunement d’un quelconque sentiment autre que celui fondé sur l’intérêt général de tous les citoyens. « Tout politicien qui viendra vers vous en s’appuyant sur des liens de sang ou d’ethnie, ou d’appartenance régionale, appelant à ce que vous votez pour lui, pour changer votre localité, ne dit que ce qu’il veut. Car l’Etat est là pour tout le monde. Jamais on n’élira quelqu’un pour qu’il prenne tout le budget du Sénégal pour son terroir ». « Si cela était, Joal, aurait été plus développé que tout le pays, car le premier président de la république est de là-bas. De même, Louga, à cause du deuxième président de la République (Abdou Diouf, Ndlr) voire aussi Kébémer à cause du troisième président (Abdoulaye Wade, Ndlr), tout comme Matam et Fatick l’auraient été à cause du quatrième président (Macky Sall, Ndlr)», avertit-il . A voir de près, selon lui, c’est comme si ces zones étaient les plus fatiguées et les moins nanties. « Quand on élit quelqu’un, on l’élit à cause de son programme, de sa vision, de sa probité et son amour au pays. Tout cela réunit, il va travailler pour l’intérêt de tout le monde ». Sur ce sujet, la tête de liste nationale de Pastef a mis en garde contre le vote pour des candidats qui, selon lui, n’auront pas l’envergure pour représenter les intérêts des populations à l’assemblée nationale.
Un candidat de l’opposition circule dans la région avec une fourgonnette pleine d’argent
«J’ai entendu qu’une personne sillonne le département, mallette à la main , distribuant entre 50 et 80 millions. Mais, je vous garantis que c’est la dernière élection à laquelle il prend part en tant que candidat et a fortiori en tant que distributeur automatique d’argent. C’est la dernière fois !. C’est quelqu’un qui n’a ni la compétence, ni le niveau d’études, mais par la volonté d’un Chef d’Etat (Macky Sall, Ndlr), il est au cœur de la République. Il est mis dans les toutes les mafias. Mafia foncière. Mafia financière. Il a été placé dans toutes les choses qui peuvent détruire le pays. Agnam ne mérite pas ça. Agnam est composé de gens dignes et honnêtes. L’heure est venue d’y mettre un terme», a déclaré Ousmane Sonko.
« Il y a donc des candidats, quand vous votez pour eux, vous avez gâché votre choix. [D’autant plus] qu’à l’Assemblée nationale, ces gens ne vont pas durer là-bas et ils ne pourront pas avoir d’immunité pour ne pas répondre de leurs actes. En le faisant, vous avez perdu deux fois, parce que vous n’avez pas voté pour des députés de qualité ». A ce titre, « face à la décision de donner le titre foncier, [il est important] de se rappeler que leur 12 années de règne, dans ces trois départements que compte la région, n’ont conduit qu’à la fatigue », renchérit-il. Pour lister, le manque d’infrastructures, d’emplois des jeunes, le non-financement des femmes, les problèmes liés à la santé, l’éducation. Devant les militants fortement mobilisés au niveau du stade régional de Matam, Ousmane Sonko a assuré de l’effectivité d’un programme structuré autour d’un pôle de développement, axé sur les priorités locales. Le leader politique qui entend faire de la région un hub industriel grâce à ses phosphates, annonce une relance et une modernisation de l’agriculture et de l’élevage prenant en compte une bonne organisation des producteurs, l’accès au financement, à travers une grande banque de développement avec un capital financier adéquat.
Construction de l’hôpital de Ourossogui et de l’université Souleymane Niang : le grand déballage de Sonko
La tête de liste du parti Pastef en campagne dans le nord du Sénégal a fait état de graves irrégularités sur les marchés de construction de l’hôpital d’Ourossogui et de l’université Souleymane Niang de Matam. Au niveau du stade régional de Matam qui lui a servi de tribune pour s’adresser à ses militants, le responsable politique, qui s’est épanché sur « la négligence » de la région en termes d’infrastructures, s’est désolé des nombreux chantiers abandonnés ou mal gérés. En l’occurrence le projet de la construction de la route du Dandé Mayo assurant la desserte le long des villages riverains du fleuve Sénégal, du Nord au Sud, le désenclavement du Ferlo, l’aérodrome inachevé d’Ourossogui et l’université Souleymane Niang de Matam. Dans la foulée, le président du parti Pastef dont il dirige la liste nationale, a fait des révélations sur le projet de construction de l’hôpital d’Ourossogui, annonçant que ce dernier avait été placé sous le statut de « marché secret défense ». « Depuis quand la construction d’un hôpital relève-t-elle du secret défense », s’interroge t-il ?. Avant de répondre à sa question pour dire que « à chaque fois qu’il y a une volonté de malversation, [ils] parlent de secret défense pour éviter les appels d’offre et contourner les règles des marchés publics. Le comble est que le budget de construction de cet hôpital a été alloué au ministère de la Justice. Nous menons donc des audits pour y voir plus clair». Ce qui a été fait en ce qui concerne, les travaux de construction de l’université de Matam, où « de graves irrégularités ont été enregistrées ».
« Des logements de professeurs, construits sur moins de 150 m² en r+1, ont été facturés à 1,6 milliard »
« Dès mon arrivée, j’ai demandé un audit, et il s’avère que le budget aurait permis de construire deux à trois universités. Des logements de professeurs, construits sur moins de 150 m² en R+1, ont été facturés à 1,6 milliard de francs CFA chacun. En poussant plus loin les investigations, l’entrepreneur a lui-même reconnu la surfacturation et a proposé de construire une digue pour protéger l’université des inondations. Je lui ai dit que nous le recontacterions après l’audit pour établir les responsabilités», a soutenu la tête de liste nationale du parti Pastef.
Par Vieux SAVANÉ
DONALD TRUMP SAISON 2 : ÇA VA TANGUER
Hormis quelques gens lettrées, il a surtout été question de l'Amérique profonde, celle des déclassés, des laissés-pour compte, en prise avec la pauvreté qui nous rappellent selon l’adage que quand le ventre crie la faim, point de réflexion
«Quand on perd une élection, on accepte. Cela distingue la démocratie de la monarchie ». Ainsi s’est exprimé Kamala Harris hier mercredi, depuis la Howard University à Washington, pour concéder sa défaite à la présidentielle américaine , au lendemain de la victoire du républicain Donald Trump. Toutefois a-t-elle précisé : « …Mais si je concède cette élection, je ne concède pas le combat qui a alimenté cette campagne. » A l’endroit de son camp elle a affirmé que « les lumières des promesses des États-Unis vont continuer à briller tant que nous n’abandonnons pas et que nous continuons à nous battre ».
Une manière de se démarquer de Donald Trump qui a refusé en 2020 de reconnaître sa défaite contre Joe Biden. Et ce n’est pas tout, pataugeant dans toutes les outrances, sous le coup de 34 chefs d’accusation de falsification de documents, le vainqueur de la présidentielle interroge en effet tant tout glisse sur lui, jusqu’à lui faire penser que Dieu lui a confié une mission de rédemption pour rendre « America Great Again ».
En attestent selon ses dires, les deux tentatives d’assassinat auxquelles il a échappé. Tout ceci a un relent d’irrationalité puisqu'il est difficile de comprendre encore moins d’admettre qu’un potentiel président de la République ait pu être adoubé alors même qu’il n’a eu de cesse de piétiner allégrement tous les codes de bienséance. Ne se gênant même pas de mimer une scène à forte connotation sexuelle lors d'un meeting. Faut-il d'ailleurs continuer de s'interroger sur Donald Trump en le déconnectant de celles et ceux de ses militants qui s’avèrent plutôt être des groupies c’est-à- dire des gens qui contre vents et marées font montre d'un attachement sidéral à sa personne. La réflexion mise en quarantaine, toute distanciation piétinée, il ne restait plus que la fascination qui rend possible l’adhésion totale. Ne faudrait-il pas plutôt s'interroger sur l'Amérique qui a rendu possible une telle actualité ?
Hormis quelques gens lettrées il a surtout été question de l'Amérique profonde, celle des déclassés, des laissés-pour compte, en prise avec la pauvreté qui nous rappellent selon l’adage que quand le ventre crie la faim, point de réflexion. L'ignorance et la pauvreté feraient-elles le lit de toutes ces bizarreries qui se donnent à cœur joie dans le complotisme, la xénophobie, la stratégie du mensonge et de la désinformation ? Trump a ainsi remporté le vote populaire et celui des grands électeurs. Sans conteste , il a été bien élu et ce deuxième mandat qu’il va entamer le 20 janvier prochain à 78 ans devenant ainsi le plus vieux président de la République que l’Amérique ait jamais eu sera plus légitime que le premier. Plus puissant que jamais avec un Sénat à majorité républicaine et une Chambre des Représentants en possibilité de l’être, il pourra dérouler en roue libre avec la dose d’imprévisibilité qui le caractérise. Les relations ne seront au beau fixe ni avec l’Europe ni avec la Chine. Guerre commerciale , complotisme, climato-scepticisme seront de nouvelles postures qui vont revenir en force. Le risque que ça tangue est donc bien réel.
KEEMTAAN GI - NOSTRADAMUS SALL!
Vous avez parcouru la touchante lettre de l’ex-Chef adressée aux pauvres « Senegaleriens » d’ici et de la Diaspora ? Snif, sortez les mouchoirs ! Depuis sa résidence de Marrakech où il s’est volontairement exilé, il a pris sa plus belle plume pour nous peindre un tableau si sombre et morose d’un pays qu’il a dirigé douze ans et qu’il a quitté, il y a juste moins de 8 mois. Faisant une concurrence déloyale à Nostradamus, il nous prédit des lendemains ténébreux. Préparez-vous, messieurs et dames, à souffrir. Le pays qu’il a laissé était loin de cette misère qui y prévaut actuellement. On y vivait mieux. En douze ans, il a changé Galsen qui était sous assistance de l’aide internationale et qui faisait la manche aux quatre coins du monde, pour en faire un pays émergent. Vous en doutez ? Lui-même énumère ses nombreuses réalisations. Et selon les bons mots d’un de ses flagorneurs que la perte du pouvoir est en train de consumer à petit feu, sous son magistère, la terre promise de l’émergence était visible et à portée de regard et de main. Ça vous fait rigoler ? Faut-pas être jaloux et reconnaître qu’il a bien tenu ce charmant pays qu’il a carrément changé en Eden. Au lendemain de son départ, la grande masse de miséreux qui s’agglutinait devant les restaurants de fortune, se bousculait aux portes des palaces. Il avait transformé un pays pauvre en paradis. Tout cela, on le doit à un homme hors du commun que l’on attendait depuis nos glorieuses indépendances. Et le Bon Dieu, ayant pitié de ce peuple bourré de dévotions, l’a mis à la tête de ce coin perdu du monde pour panser nos souffrances. Et voilà qu’on le chasse pour mettre des tocards qui osent sortir ses cafards. Quand il énumère ses réalisations, il oublie volontairement le pillage de nos ressources qu’il a lui-même orchestré, mettant sous le coude des dossiers et protégeant ses courtisans. Que dire de son bilan immatériel ? Tout y était impeccable avec une démocratie exemplaire et achevée. C’est sous son magistère qu’une des plus indignes traques s’est déroulée dans ce pays. Et c’est le principal acteur de ces monstruosités qui nous prédit un régime dictatorial, appelant les électeurs à voter pour son cartel de voyous dont tout le monde sait qu’ils cherchent une protection pour se soustraire à la justice. Et lui-même, l’ex- Chef, si désespéré et troublé… KACCOOR BI - LE TEMOIN
CAMPAGNE DES LEGISLATIVES DIOMAYE FAYE APPELLE ENCORE AU CALME
Hier en Conseil des ministres, le Chef de l’Etat a encore réitéré son appel aux acteurs politiques et aux populations pour le déroulement dans le calme, la sérénité et le respect des règles démocratiques de la campagne pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Il a demandé au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique et au Garde des Sceaux, ministre de la Justice de prendre, conformément aux lois et règlements, toutes les mesures et dispositions qui s’imposent pour une campagne électorale apaisée sur l’étendue du territoire national.
SECTEUR INFORMEL ET PROMOTION DU « MADE IN SENEGAL»
Restons au Conseil des ministres pour dire que le Président de la République a évoqué la question de la formalisation du secteur informel. Il a, dans ce sens, demandé au Gouvernement de définir avec toutes les parties prenantes, une doctrine nationale de formalisation du secteur informel autour d’une meilleure structuration des activités et des acteurs, mais également d’une réorganisation optimale de l’encadrement des différentes entités de l’Etat dans les domaines de la formation, du financement, de la fiscalité et de l’installation dans des zones spéciales, sites et espaces dédiés. Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, rappelé son attachement particulier à la modernisation de l’Artisanat national, secteur stratégique dans la transformation de l’économie informelle et l’amélioration globale de la productivité nationale. Il a souligné l’urgence pour les structures publiques d’encadrement et de financement(DER/FJ, 3FPT) d’accentuer leurs efforts aux côtés des interventions de l’Agence de Promotion et de Développement de l’Artisanat (APDA) et des Chambres des métiers pour soutenir davantage les unités de production des artisans du Sénégal qui doivent évoluer rapidement en véritables PME ou PMI. Dès lors, il convient, pour toutes les filières de promouvoir le «made in Sénégal » et la consommation des produits locaux à travers les espaces commerciaux, sites d’expositions et foires.
CAMPAGNE ELECTORALE A MATAM LE CORTEGE DE OUSMANE SONKO ATTAQUE A AGNAM...
à Agnam (localité de Farba Ngom où il est le maire), le cortège de Ousmane Sonko a subi une attaque ce mercredi matin, plus précisément à l’entrée du village de Thiodaye, dans le département de Matam. Des individus non identifiés ont jeté des pierres sur les véhicules du cortège, blessant ainsi des membres de la sécurité et des militants. Une vive tension s’en est suivie, mais les forces de sécurité ont rapidement réagi pour disperser la foule et maîtriser la situation. Plusieurs jeunes ont été interpellés. La tête de liste nationale de Pastef a promis de faire une déclaration dans les prochaines heures.
RELANCE DE LA FILIERE ARACHIDIERE AU SENEGAL
Ziguinchor, Louga, Lyndiane, la réouverture des unités de production de la SONACOS, accompagnée d’une réduction notable des prix des intrants agricoles, représente un tournant décisif pour la filière arachidière sénégalaise. Avec une mobilisation prévue de 120 milliards de francs CFA pour la campagne de commercialisation de l’arachide, le gouvernement s’engage activement dans la revitalisation de ce secteur stratégique, répondant ainsi aux promesses électorales faites lors de la présidentielle de 2024. Lors du lancement de la campagne agricole 2024-2025, l’État sénégalais a pris la décision de baisser les prix des intrants agricoles, afin d’alléger la charge des producteurs et de stimuler la productivité. Le prix de l’engrais, par exemple, a chuté de plus de 22 % par rapport à la saison précédente, grâce à une sélection stricte des fournisseurs et à des négociations efficaces. Par ailleurs, un budget de 120 milliards de francs CFA a été alloué pour subventionner la campagne agricole, permettant ainsi aux agriculteurs d’accéder à des semences, engrais et produits phytosanitaires à des prix subventionnés, pour une quantité totale de 35 000 tonnes.
REOUVERTURE DES USINES SONACOS ET RELANCE DE LA PRODUCTION
Après deux années d’arrêt, les usines de décorticage de la SONACOS, notamment celles de Louga et de Ziguinchor, ont repris leurs activités. La réouverture prochaine de l’usine de Lyndiane, située à Kaolack, est également annoncée pour mi-novembre. El Hadji Ndane Diagne, directeur général de la SONACOS, a déclaré que ces redémarrages marquent une nouvelle étape vers une production accrue, engendrant des recrutements, un renouvellement du personnel, et une valeur ajoutée significative pour les communautés locales. M. Diagne a aussi affirmé que les équipes sont mobilisées pour atteindre des objectifs ambitieux, posant ainsi les bases pour des investissements futurs dans des infrastructures de transformation, allant du décorticage au raffinage des produits, pour renforcer l’impact économique de SONACOS dans la région.
HAUSSE ANNONCEE DU PRIX DU KG D’ARACHIDE
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, en campagne pour les élections législatives du 17 novembre 2024, a annoncé une hausse du prix du kilogramme d’arachide pour la prochaine campagne de commercialisation. De plus, en partenariat avec la Banque islamique de développement, SONACOS prévoit de mobiliser 120 milliards de francs CFA pour acheter l’ensemble de la récolte nationale d’arachide, témoignant d’une volonté de soutenir durablement les producteurs locaux. L’arachide demeure un pilier des exportations agricoles sénégalaises, mais le secteur fait face à de nombreux défis structurels freinant sa productivité. À travers des actions concrètes et une implication active des nouvelles autorités, la relance de la filière arachidière se profile comme une priorité, répondant aux attentes des acteurs de la filière et assurant un avenir prometteur pour cette culture essentielle.
RELIGION : RENCONTRE ENTRE LE DIRECTEUR DES AFFAIRES RELIGIEUSES ET L’ARCHEVEQUE DE DAKAR
Dans le cadre de sa mission de promotion de la cohésion sociale au Sénégal, le Professeur Dr. Djime Dramé, nommé récemment Directeur des Affaires Religieuses à la Présidence par Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a rencontré hier Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar. Cette rencontre avait pour objectif de renforcer le dialogue interreligieux et de favoriser un climat de paix et de respect entre les diverses communautés religieuses du Sénégal. Au cours de l’entretien, le Professeur Dr. Dramé a réaffirmé la volonté des nouvelles autorités de garantir un environnement où chaque citoyen, quelle que soit sa religion, peut librement pratiquer sa foi en toute sécurité. Il a souligné que cette initiative s’inscrit dans la vision stratégique de l’État, qui considère la diversité religieuse comme un atout essentiel pour le développement et la stabilité du pays. En réponse, Monseigneur Ndiaye a salué cette démarche et a insisté sur l’importance du dialogue interreligieux pour la prospérité du Sénégal. Il a également exprimé la pleine disponibilité de l’Église catholique à contribuer aux efforts de consolidation de la paix sociale et de l’unité nationale, en œuvrant pour le renforcement des liens entre les communautés religieuses. L’entretien entre le Directeur des Affaires Religieuses et l’Archevêque de Dakar représente un engagement fort des autorités sénégalaises en faveur de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Cette initiative témoigne de l’importance accordée à la diversité religieuse et à la promotion de la paix, au service d’un Sénégal harmonieux et uni.
OPERATIONS FONCIERES :LA DSCOS PROLONGE DE 45 JOURS LA SUSPENSION
La Direction générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DGSCOS) a annoncé, dans une note de service, la prolongation de la suspension de toutes les opérations foncières sur plusieurs sites stratégiques du pays. Cette mesure, formalisée par la lettre en date du 31 juillet 2024, prolonge pour une durée de quarante-cinq (45) jours supplémentaires, à compter du 31 octobre 2024, l’interdiction de toute nouvelle construction, à l’exception des projets directement initiés par l’État. Les zones concernées par cette prorogation incluent notamment : (Lotissement BOA ; Lotissement Hangar Pèlerins ; Lotissement Recasement 2 – Aéroport de Dakar ; Lotissement EGBOS sur la VDN, Dakar ; Lotissements EOGEN 1 et EOGEN 2 ; Site de Batterie à Yoff ; Terme Sud, Ouakam ; Pôle Urbain de Diacksao – Bambilor (TF 11 651/R) ; Pôle Urbain de Déni (TF 14 337/R) ; Site de Pointe Sarène pour la zone hors SAPCO ; Lotissement de Ndiobène Gandiol (TF 136), SaintLouis). La DSCOS appelle les commandants de brigades zonales à veiller au strict respect de cette décision dans leurs secteurs de compétence.
MEDIA LE DIR PUB DE POINT ACTU LANSANA DIANDY ENTENDU A LA POLICE
Pendant plusieurs heures, ce mardi 5 octobre, Monsieur Lansana DIANDY, Directeur de Publication du journal Point Actu, a été entendu par la Direction de la cybercriminalité à cause d’une plainte, suite à des articles relatifs à l’attribution d’un marché de 71 milliards de francs CFA par le Ministère de la Santé à la société ACD. Selon un communiqué de la direction du journal, M. DIANDY a déféré à la convocation à la cyber criminalité malgré l’absence de son avocat Maitre Bocar Arfang NDAO, qui n’a pu obtenir le report de l’audition. En citoyen respectueux des institutions de la République, il a tenu, néanmoins, à se présenter devant les enquêteurs, accompagné de l’administrateur du journal M. Pèdre NDIAYE. Après son audition, M. DIANDY est rentré chez lui en début de soirée, mais reste à la disposition des enquêteurs. Par ailleurs, la rédaction de Point Actu voudrait apporter quelques précisions à l’endroit du public : - Dans le cadre de la rédaction de ces articles, nous avons soumis à la plaignante, à plusieurs reprises, des demandes d’entretien à travers des intermédiaires dans le cadre de la triangulation de l’information. Mais, nos demandes sont restées sans suite. En dépit de la plainte, nos colonnes lui restent néanmoins ouvertes pour une interview pour avoir sa version des faits. - Le traitement de l’information par la rédaction est corroboré par les procédures judiciaires pendantes. - Tous les articles concernant cette information sont basés sur des décisions de justice répertoriées constituant ainsi une matière journalistique.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 7 NOVEMBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, Libération, Yoor-Yoor Bi, Vox Populi, L'Observateur, L'As, EnQuête, Le Quotidien
Plus de 260 000 cartes d'électeurs attendent toujours leurs propriétaires dans les bureaux de vote, malgré les efforts de sensibilisation. Cette situation, bien que moins critique que par le passé, soulève des questions sur la mobilisation des électeurs
(SenePlus) - À l'approche des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, un défi logistique préoccupe la société civile : 264 340 cartes d'électeurs n'ont toujours pas été récupérées dans les bureaux de vote.
Ce scrutin, convoqué suite à la dissolution du Parlement par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye le 12 septembre dernier, doit renouveler une assemblée encore dominée par l'ancien camp au pouvoir.
Malgré les efforts de la Direction générale des élections, qui multiplie la diffusion de messages pour encourager le retrait des cartes, la situation ne semble pas alarmante selon les experts.
"Par le passé, on a quand même eu un niveau plus important de cartes non retirées, autour de pratiquement un million", relativise Ababacar Fall, directeur du Groupe de recherche et d'appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), auprès de RFI. Il ajoute que ce chiffre ne devrait pas "impacter le taux de participation" compte tenu d'un "fichier qui fait autour de 7,4 millions d'électeurs."
Le taux de participation constitue l'une des principales inconnues de ces élections législatives, traditionnellement moins mobilisatrices que la présidentielle.
Face à cette situation, la Direction générale des élections poursuit sa campagne de sensibilisation à travers des messages radios et télévisés diffusés en six langues. Les électeurs disposent encore jusqu'au 16 novembre pour retirer leur carte.
L'EMPIRE DU MILIEU EN PLEIN RENOUVEAU
Après plus d'une décennie de règne du trio Gana-Nampalys-Cheikhou, une nouvelle génération s'impose au cœur du jeu sénégalais. Les performances remarquables de Lamine Camara, Pape Guèye et Pape Matar Sarr témoignent de cette mutation réussie
Une fin de cycle s’approche pour l’équipe nationale du Sénégal, avec un changement de sélectionneur et de joueurs sur le terrain. Dans ce renouvellement, l’entrejeu occupe une place importante. Le trio Gana-Nampalys-Cheikhou est en train de laisser la place à la jeunesse.
Lors de la première sortie de l’équipe nationale du Sénégal sous l’ère Pape Thiaw, face au Malawi au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, l’entrejeu des Lions était composé par Lamine Camara (20 ans) et Pape Alassane Guèye (25 ans). Le technicien avait décidé, au coup d’envoi, de faire confiance à la jeunesse pour animer un des secteurs clés du jeu sénégalais.
Cette jeunesse se caractérise par la moyenne d’âge de 22,5 ans des deux joueurs. Entreprenants et performants, les jeunes Lions ont démontré qu’ils constituent un présent et un futur radieux pour l’équipe nationale du Sénégal. Pape Guèye a d’ailleurs ouvert le score dans cette rencontre.
Ce rajeunissement n’est pas forcément une révolution de Pape Thiaw. Même s’il l’a matérialisée dès son arrivée à la tête de la sélection, son prédécesseur Aliou Cissé l’avait entamée lors de la Can-2023 en Côte d’Ivoire.
Lors des matches de poule, le champion d’Afrique 2021 a aligné à trois reprises Pape Guèye et deux fois Lamine Camara (auteur de 2 buts) et Pape Matar Sarr (22 ans). Il a réitéré cette confiance aux jeunes après la dernière coupe d’Afrique. Lors des matches amicaux du mois de mars 2024, il a convoqué pour la première fois le milieu de terrain du RC Strasbourg, Habib Diarra (20 ans), et celui du Havre AC, Rassoul Ndiaye (21 ans).
Cissé justifiait ses choix en soulignant que le groupe sénégalais doit se renouveler. “Il y a de nouveaux joueurs dans ce groupe. L’idée, c’est d’ouvrir cette équipe après la Can, d’insuffler du sang neuf, pour leur donner la possibilité de faire leurs preuves”, déclarait-il en conférence de presse.
Depuis lors, les jeunes prennent de plus en plus de place dans l’effectif des Lions, mais surtout dans l’entrejeu.
De vaillants soldats en baisse de régime
Idrissa Gana Guèye (35 ans), Cheikhou Kouyaté et Nampalys Mendy (32 ans) ont longtemps été incontournables au cœur du jeu des Lions. Les deux premiers, présents en sélection depuis plus de 12 ans, ont formé un tandem indéboulonnable durant plusieurs rencontres et compétitions avec le Sénégal. Leur longévité est symbolisée par leur nombre de sélections.
Idrissa Guèye est le joueur le plus capé de l’histoire des Lions avec 117 sélections et Cheikhou Kouyaté est le quatrième avec 90 sélections. Ils ont été rejoints en 2021 par Nampalys (32 sélections). L’actuel joueur du RC Lens s’est vite installé dans l’entrejeu aux côtés de Gana Guèye. Les deux ont formé le duo vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun.
Si Pape Matar Sarr et Pape Guèye étaient déjà là lors de cette conquête, les “anciens” avaient encore la confiance du technicien sénégalais.
Mais depuis ce sacre, et surtout depuis la saison dernière, la donne a complètement changé. Les doyens sont désormais des trentenaires et la vie en club n’est pas aussi reluisante pour certains d’entre eux. Nampalys Mendy est relégué sur le banc avec le RC de Lens. L’ancien joueur de Leicester n’a été titularisé qu’à une seule reprise sur dix journées de Ligue 1 (3 entrées en jeu). En sélection, il a été convoqué lors des trêves du mois de septembre et d’octobre et a disputé en moyenne 10 minutes face au Burkina Faso (9 septembre) et face au Malawi (11 octobre). Sa place pour la trêve du mois de novembre n’est pas tout aussi évidente.
Cheikhou Kouyaté, quant à lui, est actuellement sans club depuis la fin de la saison 2023-2024 et est plus proche d’une retraite que d’un retour. Sa dernière convocation en sélection remonte au mois de mars dernier. Idrissa Gana Guèye est le plus âgé de tous et est le seul encore réellement compétitif parmi les trentenaires du milieu.
Gana, le dernier des Mohicans
Titulaire en Premier League à Everton, le joueur formé à Diambars reste toujours compétitif Gana et est un véritable guerrier dans l’entrejeu. Il a disputé 9 des 10 rencontres de championnat, dont 7 titularisations. Il tourne en moyenne à 72 minutes par match, un ratio important pour un joueur à son poste.
En sélection, il est toujours présent et continue de répondre lorsqu’on fait appel à lui. Même s’il a été titularisé contre le Malawi à Lilongwe (remplacé par Pape Guèye à la 60e), Gana n’est plus le premier choix au milieu. Mais son expérience est toujours un atout. Lors de la trêve du mois d’octobre, il a même délivré, en sortie de banc, une passe décisive durant la rencontre face au Malawi à Diamniadio.
Camara, Guèye et Sarr, nouveaux rois
Le Sénégal dispose d’un vivier énorme au milieu de terrain. Que ce soit dans les catégories jeunes ou en équipe nationale A, la relève est potentiellement assurée. La transition entre les plus anciens et les plus jeunes se fait de façon progressive et intelligente. Depuis la Can-2023, les jeunes prennent petit à petit le pouvoir. Les plus marquants sont Lamine Camara, Pape Guèye et Pape Matar Sarr. Tous trois sont à plus de 22 sélections.
Arrivé durant l’intersaison à l’AS Monaco, Lamine est vite devenu incontournable dans l’entrejeu des Monégasques. Il a disputé 12 rencontres sur 13 possibles (1 match raté pour suspension), a inscrit deux buts et délivré une passe décisive. Il est même préposé aux coups de pied arrêtés, symbole de son adaptation rapide.
Comme Camara, Pape Guèye a changé d’air cette saison. Il est désormais du côté de Villarreal en Liga. Après des débuts timides, l’ancien Phocéen s’est installé dans l’entrejeu du Sous-Marin jaune. Il est titulaire sur les six dernières rencontres de Villarreal et a même inscrit son premier but en Coupe du Roi, le 29 octobre.
Pape Matar est sans doute le milieu sénégalais le plus en forme. L’ancien joueur du FC Metz enchaîne les bonnes performances depuis son but face à Qarabag, le 26 septembre dernier. En sortie de banc ou comme titulaire, PMS livre toujours des prestations de haut niveau. Il en a déjà 3 buts et 2 passes décisives toutes compétitions confondues, dont 2 buts en 3 matches d’Europa League.
Ils sont en attente…
À côté d’eux, des jeunes comme Habib Diarra, capitaine du RC Strasbourg (20 ans, 4 sélections), Dion Lopy, sociétaire d’Alméria (22 ans, 5 sélections), Pape Diong, sociétaire de Strasbourg et champion d’Afrique U17 (18 ans, 1 sélection), Mamadou Lamine Camara, champion d’Afrique U20 et sociétaire du RS Berkane au Maroc (21 ans, 1 sélection), Pape Demba Diop, champion d’Afrique U20, joueur de Zulte Waregem (21 ans), et plein d’autres attendent aussi leur tour.
Précoces et talentueux, ils incarnent le futur proche de l’équipe nationale et s’installent sur la durée. Ils sont également devenus des tauliers dans des clubs de première zone, gagnant de plus en plus en expérience malgré leur jeune âge.