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18 novembre 2024
LIGUE DES CHAMPIONNES, LA LISTE DES AIGLES DE LA MEDINA PUBLIEE
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, mardi, la liste des 26 joueuses de l’équipe sénégalaise des Aigles de la Médina devant prendre part à la quatrième édition de la Ligue des championnes prévue à Casablanca et Al Jadida au Maroc
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, mardi, la liste des 26 joueuses de l’équipe sénégalaise des Aigles de la Médina devant prendre part à la quatrième édition de la Ligue des championnes prévue à Casablanca et Al Jadida (Maroc) du 9 au 23 novembre, a appris l’APS d’un communiqué de l’instance dirigeante du football africain.
Les Aigles de la Médina, à l’instar des sept autres clubs qualifiés à la Ligue des champions féminine 2024, ont transmis leurs effectifs pour le tournoi à la Commission d’organisation du football féminin de la CAF, selon le texte.
La même source précise que ‘’les clubs sont autorisés à avoir un effectif final de 26 joueuses au lieu des 21 joueuses initiales. L’inscription des cinq joueuses supplémentaires sur la liste finale n’est qu’une option et non une obligation’’.
Le communiqué rappelle qu’’’une joueuse de l’équipe finale ne peut être remplacée après une blessure grave que 24 heures avant le premier match de l’équipe, à la suite de l’approbation du certificat médical par la Commission médicale de la CAF’’.
La date limite pour la soumission des listes était fixée au 30 octobre 2024, soit dix jours avant le match d’ouverture.
Le club des Aigles de la Médina est la première équipe féminine du Sénégal à participer à cette compétition.
Elle est logée dans la poule A avec le club du pays hôte, le Maroc, l’Association sportive des Forces armées royales, le Tout Puissant Mazembe (RDC) et l’University of Western Cape (Afrique du Sud).
Elle va livrer samedi, à 17 h, son premier match des phases de groupe de la Ligue des champions féminine face aux Marocaines d’ASFAR, au stade M’Hamed El Abdi d’El Jadida (Maroc).
Les Sénégalaises feront leur deuxième sortie, le 12 novembre à 14h GMT, contre les Sud-africaines de l’University of Western Cape.
Elles joueront leur dernier match de cette phase, le 15 novembre à 17h GMT, contre les Congolaises du TP Mazembe, à Casablanca.
Le match d’ouverture opposera le TP Mazembe à l’University of Western Cape, le samedi 9 novembre à 14h GMT, au stade M’Hamed El Abdi d’El Jadida.
Le groupe B est composé des Mamelodi Sundows, du FC Masar (Toutankhamon), de Cbe FC et des Edo Queens.
Les demi-finales sont prévues le 19 novembre à Casablanca et El Jadida. Le match pour la troisième place et la finale, les 22 et 23 novembre à El Jadida.
Mam Drammeh, Aissatou Ndiaye, Adama Sané, Aminata Diop, Aissatou Chris Ba
TASSINERE ET PILOTE BAR DE ST-LOUIS MENACES DE DISPARITION
Nous avons été dans différentes localités comme Doun Baba Dièye, Keur Bernard, mais aujourd’hui, nous sommes à Pilote Bar et à Tassinére avec comme objectif de montrer les situations que vivent ces localités et attirer l’attention des gouvernants....
Baye DIAGNE Correspondant permanent à St-Louis |
Publication 06/11/2024
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de la plateforme de veille sur l’information environnementale et dans la suite logique des visites effectuées dans les zones impactées par l’effet du changement climatique, African Journalist Forum a effectué une visite de terrain dans la zone du gandiolais pour interpeller et sensibiliser sur la situation que traverse cette zone côtière.
« Depuis quelques années, nous sommes sur le terrain. Nous avons été dans différentes localités comme Doun Baba Dièye, Keur Bernard, mais aujourd’hui, nous sommes à Pilote Bar et à Tassinére avec comme objectif de montrer les situations que vivent ces localités et attirer l’attention des gouvernants sur les menaces dues aux changements climatiques », a expliqué René Massiga Diouf, président de African Journalist Forum Sénégal qui sonne l’alerte. « Sur ces zones, Pilote Bar est en ligne de mire avec des habitations menacées. Ce qui inquiète non seulement les populations, mais également les universitaires qui tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, si rien n’est fait et que les autorités ne viennent pas en aide à ces populations, en augmentant les outils de prévention, elles peuvent vivre des situations amères qui vont nécessiter des interventions beaucoup plus importantes », a- t-il confié. L’objectif visé à travers ces visites est de faire entendre aux autorités et aux partenaires les différentes menaces, pour qu’ils développent des moyens de résilience encore beaucoup plus importants, leur permettant de faire face à l’avenir.
René Massiga Diouf a fait savoir que les chercheurs avec qui l’association African Journalist Forum a eu à travailler, ont prédit que d’ici quelques années, des phénomènes de submersion peuvent avoir des conséquences désagréables sur cette zone côtière de Pilote Bar qui présente des similitudes avec Doun Baba Dièye et Keur Bernard qui sont rayés de la carte il y a de cela quelques années. Pour lui, c’est le moment d’agir pour que cette localité ne se retrouve pas dans la même situation que Doun Baba Dièye et Keur Bernard, il y a quelques années. Boubou Aldiouma Sy, professeur de Géographie, de géomorphologie à l’Université Gaston Berger de Saint louis et membre du laboratoire Leidi où il dirige l’équipe de recherche Dynamiques des environnements arides à semi-arides, risques morphogéniques et stratégies de gestion, partage les mêmes inquiétudes et explique les raisons des problèmes rencontrés par les localités de Pilote Bar et Tassinére. Il affirme que ces villages sont installés dans l’estuaire et dans des fragments de cordons dunaires à l’intérieur de l’estuaire. Ce qui pose des problèmes à ces villages qui ont des traditions culturelles socio-économiques agricoles maraîchères et d’activité de pêche et qui sont très ancrés dans leur environnement socio culturel et environnemental.
Des villages très exposés aux effets des changements climatiques
« Ces villages sont très exposés aux effets des changements climatiques qui sont des phénomènes naturels, lents et normaux qui n’ont rien à voir avec la présence de l’homme et qui se traduisent dans nos régions par une augmentation sensible des températures liées au rapprochement de la terre par rapport au soleil, au cours de son orbite » a-t-il expliqué. Ce qui, selon lui, se traduit par des saisons astronomiques sèches qui peuvent aller jusqu’à 19000 à 21000 ans. « La saison que nous sommes en train de traverser remonte à 7000 ans et il faut encore 12 à 13000 ans pour qu’elle se termine. Un phénomène qui se traduit par la fonte des glaces au niveau des pôles et l’augmentation du volume d’eau dans les mers, avec le relèvement d’eaux des mers qui est calculé en moyenne à l’ordre de 30 cm tous les cent ans. Ce qui est beaucoup et ultra-rapide », ajoute le professeur Boubou Aldiouma Sy qui confie que tous les villages, habitats et infrastructures qui se situent le long du trait de côte et sur des topographies plutôt basses sont exposés par le relèvement, et par des phénomènes de submersion extrême (des vagues qui viennent frapper le trait de côte). Ce qui a été le problème des villages de Doun Baba Dièye, Tassinere et Pilote Bar entre autres. Il craint la disparition de ces localités à moins et long termes. « Avec le relèvement de la mer, toutes les infrastructures qui sont sur le trait de côte sont menacées. Si on parle de 30 cm tous les 100 ans, et si vous faites le lever topographique, vous vous rendez compte que même Saint-Louis peut disparaître dans 1500 ans, à plus forte raison ces villages qui sont sous Saint Louis, sur le plan topographique ». L’enseignant chercheur à l’Ugb préconise une compréhension des phénomènes et le comportement des paramètres hydrodynamiques, mais aussi des courants de dérive, des vagues, des houles, des phénomènes de marée etc. Pour cela, il recommande des appareils récents pour une meilleure compréhension de ces phénomènes et la mise en place d’un dispositif pour ralentir la vitesse de destruction de ces infrastructures qui sont le long du trait de côte «
DONALD TRUMP REELU PRESIDENT DES ETATS-UNIS
Le candidat républicain a remporté l’élection présidentielle américaine de mardi aux dépens de sa rivale démocrate, la vice-présidente Kamala Harris, ont annoncé les médias américains.
Le candidat républicain, Donald Trump a remporté l’élection présidentielle américaine de mardi aux dépens de sa rivale démocrate, la vice-présidente Kamala Harris, ont annoncé les médias américains.
Selon les mêmes sources, il a obtenu plus de grands électeurs que Kamala Harris, alors que le dépouillement est encore en cours dans de nombreux bureaux de vote.
‘’Nous avons écrit l’Histoire’’, a-t-il lancé à ses partisans, revendiquant “une victoire politique jamais vue dans notre pays”.
Quatre ans après avoir quitté la Maison Blanche, Donald Trump, 78 ans, va faire son retour à la tête des États-Unis.
De nombreux dirigeants étrangers, Zelensky, Netanyahou, la présidente de la Commission européenne, Von der Leyen, ainsi que le chef de l’Otan, l’ont félicité dès qu’il a revendiqué sa victoire.
UNE ACTION CLIMATIQUE COORDONNEE COMME SEULE REPONSE APPROPRIEE
Une ‘’action coordonnée’’ et une ‘’coopération internationale accrue’’ sont essentielles pour ‘’surmonter les crises géopolitiques et climatiques qui menacent nos populations et nos écosystèmes’’
Une ‘’action coordonnée’’ et une ‘’coopération internationale accrue’’ sont essentielles pour ‘’surmonter les crises géopolitiques et climatiques qui menacent nos populations et nos écosystèmes’’, a déclaré le directeur d’Enda Energie, Emmanuel Seck.
”Seules une action coordonnée et une coopération internationale accrue peuvent nous permettre de surmonter les crises géopolitiques et climatiques qui menacent nos populations et nos écosystèmes ”, a déclaré Emmanuel Seck.
Il s’exprimait mardi lors d’un atelier organisé par Enda Energie en amont de la 29e Conférence des Parties (COP29).
”Des engagements à l’action : responsabilité et transparence dans le financement des transitions justes et des pertes et dommages” est le thème principal de cet atelier.
Il a réuni des membres de la société civile, des collectivités territoriales, des organisations de femmes et de jeunes, le secteur privé, ainsi que des représentants du gouvernement.
Emmanuel Seck a rappelé l’importance de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, objectif clé de l’Accord de Paris sur le climat, qui reste selon lui menacé par des retards significatifs dans sa mise en œuvre.
”Il est impératif de combler les lacunes observées dans les engagements climatiques globaux, en alignant les efforts des pays sur une vision commune pour atteindre cet objectif critique de 1,5°C ”, a insisté le directeur d’Enda Energie.
Il a salué la création d’un fonds destiné à financer les dommages causés par le changement climatique et s’est félicité de la nomination du Sénégalais Ibrahima Cheikh Diong comme directeur de ce fonds.
”Cette initiative représente un pas important pour soutenir les pays en développement, souvent en première ligne des catastrophes climatiques ”, a-t-il ajouté.
Le directeur d’Enda Energie a également souligné la nécessité de revoir les mécanismes de financement climatique, estimant que les subventions devraient être privilégiées par rapport aux prêts pour éviter que les pays en développement ne s’endettent davantage.
En outre, il a plaidé pour que les pays développés atteignent la neutralité carbone, tout en demandant des engagements mesurés et justes pour les pays en développement.
Il a également rappelé le rôle essentiel des acteurs locaux dans la mise en œuvre des initiatives climatiques au niveau communautaire. ”Leur implication permet de sensibiliser les populations et de rendre les actions climatiques plus efficaces et mieux adaptées aux réalités locales ”, a-t-il affirmé.
M. Seck a exprimé sa gratitude envers des partenaires, tels que la Fondation africaine pour le climat et la Fondation Ford, dont le soutien, a-t-il précisé, est indispensable pour mener à bien les initiatives climatiques.
Il a encouragé les participants et les partenaires à maintenir leur engagement et à collaborer activement afin de garantir des avancées significatives pour la 29e Conférence des parties sur le climat, prévue du 11 au 22 novembre 2024, à Baku, en Azerbaïdjan.
LE G7 INVITE LE GOUVERNEMENT A CONVOQUER LE COMITE DE SUIVI DES ACCORDS
Des syndicats parmi les plus représentatifs du secteur de l’enseignement ont réclamé mardi la convocation du comité de suivi des accords signés le 22 février 2022 avec le gouvernement, en vue de “diligenter” leur mise en œuvre.
Des syndicats parmi les plus représentatifs du secteur de l’enseignement ont réclamé mardi la convocation du comité de suivi des accords signés le 22 février 2022 avec le gouvernement, en vue de “diligenter” leur mise en œuvre.
“En dehors de la revalorisation de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation, aucune avancée majeure n’a été notée depuis la signature du protocole d’accord le 26 février 2022”, a déclaré Ndongo Sarr, au nom des secrétaires généraux des syndicats en question.
Les centrales en question, regroupées au sein du G7, déplorent des “lenteurs” dans la mise en œuvre de ces accords conclus avec le gouvernement, a-t-il ajouté au cours d’un point de presse tenu au siège du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), à Dakar.
La mise en œuvre des accords portant sur le statut, la carrière et le plan de formation des enseignants et des inspecteurs se trouve ainsi “plombée par des lenteurs”, a-t-il ajouté en présence des secrétaires généraux des syndicats concernés.
Il a cité la digitalisation des actes et des procédures de la fonction publique, la révision du statut des décisionnaires et la revalorisation de leurs pensions de retraite, le parachèvement de la formation diplômante.
Les accords portant sur l’enseignement de l’arabe, mais également ceux signés avec le syndicat des inspecteurs de l’enseignement font également partie des points pas encore mis en œuvre, selon Ndongo Sarr, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMSS).
Selon lui, “les actions entreprises par les syndicats pour amener le gouvernement à respecter ses engagements ont buté sur l’effet inhibant de la crise sociopolitique que notre pays a traversée entre mars 2021 et mars 2024”.
“Aujourd’hui, cette situation est dépassée, au lendemain de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 ayant abouti à l’avènement d’une troisième alternance politique au Sénégal”, a-t-il relevé.
Pour le syndicaliste, “les enseignants, de par leur engagement patriotique et leur amour de la nation, ont consenti depuis des décennies des sacrifices immenses pour éduquer et former les fils et filles de la nation, en étant moins rémunérés que ceux évoluant dans d’autres secteurs dont le niveau de qualification est inférieur”.
Les syndicats du G7 rappellent au nouveau gouvernement que “l’éducation demeure un secteur prioritaire, moteur de développement”.
“Toute dépense effectuée pour la bonne marche de notre école représente un investissement primordial pour sortir notre pays de l’ornière”, a-t-il relevé.
Aussi, les syndicats regroupés au sein du G7 invite les autorités à revoir à la hausse les investissements dans le secteur de l’éducation et de la formation, afin de “transformer l’école sénégalaise en une école de qualité et de la réussite”.
Ils appellent aussi à “booster le capital humain grâce un système éducatif performant” et à “éradiquer les abris provisoires”.
Le G7 a saisi l’occasion de ce point de presse pour exprimer sa “compassion et sa solidarité” à l’endroit des populations affectées par la crue du fleuve Sénégal et à la communauté éducative suite aux dégâts notés dans les écoles.
Les syndicalistes se sont engagés à mobiliser des ressources pour les accompagner et venir en appui aux enseignants victimes des inondations
LE QUARTIER MEDINA EST DEVENU UN HERITAGE EN PERIL
Située au cœur de Dakar, la Médina connaît plusieurs problèmes liés au cadre de vie. Autrefois surnommée le « quartier indigène », la Médina n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Située au cœur de Dakar, la Médina connaît plusieurs problèmes liés au cadre de vie. Autrefois surnommée le « quartier indigène », la Médina n’est plus que l’ombre d’elle-même. Son riche patrimoine architectural, composé de maisons en pavillon de style colonial auxquelles s’ajoutent des bâtisses de style moderniste en vogue dans les années 50, est presque tombé en décrépitude. Cent dix ans après sa création, la vétusté du quartier et la promiscuité restent les plus grands défis.
L’avenue Blaise Diagne est l’allée la plus populaire de la Médina. Sur cet axe routier fréquenté, les bâtisses coloniales vieillissantes et les immeubles dessinent une architecture hétérogène. La Médina, ou « Médinatoul Mounawara » (la ville illuminée), est le nom donné par El Hadji Malick Sy en 1914 après le déguerpissement de six villages Lébou du Plateau, suite à une épidémie de peste.
En plein Médina, nous sommes chez Fatou Diouf ! Elle habite le quartier depuis une quarantaine d’années. Malgré la chaleur étouffante de cet après-midi, elle est à l’abri de la fumée suffocante des pots d’échappement des véhicules coincés dans les embouteillages. « La Médina où nous avons grandi n’est pas celle d’aujourd’hui. Le cadre de vie s’est fortement dégradé depuis quelques années. L’anarchie qui règne dans le quartier est invivable », déplore Fatou d’un ton désolé. Selon elle, le quartier fait face à plusieurs défis, notamment les bâtiments délabrés et les eaux usées.
Un système d’assainissement mis à rude épreuve
À l’angle des rues 41 et 22, les eaux usées stagnantes, mélangées aux détritus, rendent l’environnement du quartier jadis propre, insalubre. De petits groupes de personnes essaient tant bien que mal de se frayer un chemin à travers les tas d’immondices qui dégagent une odeur pestilentielle. Les plus maladroits finissent avec les chaussures trempées. Un problème persistant, selon Modou Bakhoum, 48 ans. Ce menuisier, vêtu en Baye Fall, est témoin de la dégradation du cadre de vie. « Le réseau de canalisation date de l’époque coloniale. Il est vétuste. Ça fait plus de 20 ans que nous vivons ce calvaire. Malgré les efforts consentis par les autorités pour bétonner la rue, le phénomène persiste », déclare Modou. Il ajoute que la rue se situe dans un marigot remblayé. « La nappe phréatique est à quelques mètres. Quand elle est saturée, les eaux souterraines se mélangent avec les eaux usées, rendant la rue impraticable aux piétons », renchérit-il.
Moussa Séne estime que la présence des flaques d’eau favorise le développement des gîtes larvaires. « Nous sommes exposés aux piqûres de moustiques. Avec les microbes, les diarrhées sont également fréquentes », souligne-t-il. À ses yeux, la remontée de la nappe est à l’origine de la fragilisation de la structure de plusieurs maisons.
Des bâtiments qui menacent ruine
À Gouye Salane (Baobab et euphorbe), rue 31, les maisons vétustes se comptent par dizaines. Sur cet axe, des édifices vieillissants, menaçant de s’effondrer à tout moment, hantent le quotidien des habitants. Les fissures sur les façades témoignent de la fragilité de certains immeubles. L’ossature en fer rouillé, qui soutient quelques balcons de ces édifices, est visible à l’œil nu. « Ces bâtiments sont vétustes, il faut les démolir complètement avant qu’il ne soit trop tard », se plaint Ngagne Niang, en pointant du doigt un immeuble récemment vidé de ses occupants. Dans la trentaine, ce riverain estime que cette situation est causée par le manque d’entretien. « Les propriétaires ne sont intéressés que par le profit. Ils ne se soucient souvent pas de l’état de leurs logements. », ajoute-t-il. Il rappelle qu’il y a quelques années, deux personnes ont été tuées dans l’effondrement d’une dalle rue 37. Selon lui, des maisons en terrasses sont transformées en immeubles sans tenir compte de la solidité de la structure. « Il y a des logements qui sont surélevés sur plusieurs étages sans qu’aucune étude préalable ne soit réalisée », déplore-t-il tout en regrettant le fait que la plupart des vieilles bâtisses font l’objet de conflits successoraux où aucun héritier ne veut endosser la responsabilité de rénover les lieux.
À Santhiaba, dans ce mythique « Penc» des Lébou de Dakar, les grandes concessions constituées de baraques surmontées de tuiles rouges rappellent la Médina de l’époque coloniale. Ici, un autre avis, en divergence avec celui de Ngagne, est exprimé par Mamadou Fall. Chapelet à la main, il murmure des versets coraniques sous l’ombre d’un baobab situé dans l’esplanade de la mosquée du quartier. Ce notable Lébou en djellaba noire souligne que « le manque de moyens explique la dégradation avancée de plusieurs bâtiments ». Selon lui, la plupart des maisons sont des domiciles familiaux. « Certains propriétaires n’ont pas les moyens de démolir et de reconstruire leurs maisons. Les édifices appartiennent à des familles nombreuses qui ne disposent pas des moyens nécessaires pour les entretenir ou les rénover », estime le doyen. Il révèle que certaines maisons sont fermées depuis des années, leurs propriétaires n’ayant pas les ressources nécessaires pour les reconstruire. « Certains se contentent de rafistoler leurs bâtiments pour ensuite les louer aux plus offrants. Parfois, c’est très lucratif », admet-il, évoquant l’explosion de la demande de logements dans le quartier.
Des rues encombrées
La Médina est l’un des quartiers les mieux lotis de Dakar. Son plan en damier, composé de larges rues latitudinales et longitudinales qui s’entrecoupent en angle droit, facilite le déplacement dans le périmètre du quartier. Cependant, cette commodité d’antan est mise à mal par l’occupation anarchique de la voirie urbaine, notamment rue 24. Sur cet axe, les nids-de poule gorgés de boue noirâtre rendent difficile la circulation des véhicules. Sur les trottoirs, des enclos de moutons, des épaves de voitures et des scooters garés en vrac se côtoient. C’est le panorama de la désolation. Une situation que déplore Issa Diakhaté, 28 ans. Ce natif de la Médina est très engagé sur les questions environnementales. En sweat blanc et cheveux afro, il souligne que l’anarchie qui règne dans les artères du quartier est devenue insupportable. Selon lui, la Médina n’offre plus un cadre de vie adéquat. « Beaucoup de familles ont vendu leurs maisons. À la place, de grands immeubles surpeuplés sont construits, sans parking ni système d’assainissement adéquat », se désole-t-il.
L’architecte et urbaniste Xavier Ricou souligne que le réseau d’assainissement construit à l’époque coloniale ne peut plus fonctionner à cause de la surpopulation. « Les canalisations sont vétustes et ont été rarement entretenues après les indépendances », affirme-t-il. Cela s’ajoute, d’après l’urbaniste, aux comportements indisciplinés des populations. « Les égouts et avaloirs sont transformés en dépotoirs, ce qui contribue à la dégradation du système d’assainissement », explique-t-il.
« Il faut encore aller plus loin dans le désengorgement de la capitale »
L’urbanisation galopante a, selon lui, contribué à la destruction du charme et de l’identité du quartier centenaire. « On détruit des bâtisses coloniales, parfois de très haute qualité et adaptées à l’environnement, pour en faire des bâtiments plus rentables, de moins bonne qualité et sans identité. La Médina, qui avait une vraie âme, une vraie identité, n’en a plus », souligne Xavier Ricou. À ses yeux, le profit est privilégié au détriment du cadre de vie. « On construit pour gagner toujours plus d’argent. Des immeubles de mauvaise qualité sortent de terre comme des champignons sans respecter les principes architecturaux de base, comme l’aération, l’ensoleillement ou simplement le confort », dit-il.
Selon lui, le basculement de la Médina en « Skyline » n’est pas sans conséquence. « Ces immeubles étouffent le quartier en bloquant la circulation des vents, d’où l’absence de ventilation, l’augmentation de la pollution de l’air et des maladies respiratoires », soutient-il. Pour lui, la Médina ne peut plus contenir autant d’habitants par rapport à sa superficie. « À l’époque de sa création en 1914, la Médina avait été lotie pour loger quelques milliers de personnes déguerpies de Dakar-Plateau et accueillir les tirailleurs de retour de la Grande Guerre. L’encombrement et les embouteillages sont des illustrations parfaites de ces dysfonctionnements. Dans les années 50, un PDU (Plan directeur d’urbanisme) prévoyait de déplacer la Médina vers l’actuelle banlieue de Dakar, pour en faire des jardins. Cette idée très ségrégationniste a été abandonnée, probablement car elle n’était pas trèsréaliste », détaille-t-il. L’urbaniste indique qu’ « il serait très compliqué de régler les problèmes actuels de la Médina dont l’origine est très lointaine ». « On ne pourra pas régler tous les problèmes urbains d’un coup de baguette magique, c’est très complexe », estime Xavier Ricou. Selon lui, la vraie solution à tous les problèmes de la Médina, et de la presqu’île du Cap-Vert en général, consiste à créer de nouveaux pôles urbains hors de Dakar pour alléger la capitale. « La mise en place du pôle urbain de Diamniadio est une très bonne chose mais il faut encore aller plus loin dans le désengorgement de la capitale », explique-t-il.
LES MESURES AGRICOLES PRISES PAR L’ETAT ET LA SORTIE DE MACKY SALL AU MENU DES JOURNAUX
Les parutions de ce mardi évoquent les mesures agricoles prises par l’Etat pour la relance de la filière arachidière et la campagne horticole 2024, la sortie médiatique de l’ancien président de la République Macky Sall
Dakar, 6 nov (APS) – Les mesures agricoles prises par l’Etat pour la relance de la filière arachidière et la campagne horticole 2024, la sortie médiatique de l’ancien président de la République, Macky Sall tête de liste de la coalition Takku-Wallu pour les législatives prochaines, ainsi que les déclarations de campagne de différents leaders de coalitions et partis sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
A propos de la relance de la filière arachidière ”l’Etat force le passage”, affiche Sud Quotidien. Selon le journal ”Etat envisage de mobiliser 120 milliards pour la campagne de commercialisation arachidière qui se profile, une augmentation prochaine du prix de l’arachide au kilogramme, une baisse des prix des intrants agricoles dont celui de l’engrais qui a chuté de plus de 22% par rapport à la précédente campagne, le redémarrage opérationnel des unités de production à Ziguinchor et Lyndiane sous peu : visiblement, le nouveau régime a fait de la redynamisation de la filière arachidière une priorité”.
Concernant la campagne arachidière 2024-2025, Sud annonce que ”le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, a dans une lettre circulaire, informé qu’à compter du 15 novembre 2024, toute exportation de graines d’arachide est suspendue jusqu’à nouvel ordre”. ”Le ministère rappelle que les exportations de graines d’arachide avaient été autorisées sur une fenêtre portante sur la période allant de 12 septembre au 15 novembre 2024 pour éviter tout chevauchement avant la campagne de commercialisation”, ajoute la publication.
”L’Etat suspend les exportations”, indique Libération.
Au sujet de la filière horticole, Le Soleil annonce que ”l’Etat débloque 10 milliards de francs CFA” pour le paiement des créances dues aux opérateurs de semences de pomme de terre. ”En effet, pour un succès de la campagne horticole 2024, le gouvernement veut mettre tous les atouts de son côté. Dans un communiqué publié, hier, Dr Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, informe que l’Etat a décidé de débloquer 10 milliards de francs CFA afin de solder les créances 2023 en faveur des opérateurs de semences de pomme de terre”, rapporte le quotidien national.
En politique, les journaux se sont fait écho de la déclaration de l’ancien président de la République, Macky Sall, tête de liste de la coalition Takku-Wallu Sénégal pour les législatives du 17 novembre 2024, dans une lettre adressée aux Sénégalais mais aussi des différents leaders de coalitions et partis politiques en lice à ces joutes électorales.
”Macky sort de sa réserve et massacre Sonko”, affiche Les Echos. Le journal indique que la tête de liste de la coalition Takku-Wallu dénonce ”les dérives et dérapages en si peu de temps” des tenants du pouvoir mais également ”le populisme et l’autoritarisme”, qui selon lui, mènent ”directement à la dictature”.
”Macky charge le régime actuel”, dit EnQuête. ”A travers une lettre incisive l’ancien président s’adresse au régime actuel. Il fustige le populisme et l’autoritarisme menaçant la démocratie. Il promet la restauration du fonctionnement régulier des institutions de la République et la mise en place d’un gouvernement d’union”, note le journal.
L’As met en exergue les propos de campagne de la tête de liste nationale de la coalition ”Samm Sa Kaddu”, Barthélémy Dias. ”En campagne hier dans le département de Diourbel, pour la dixième journée de campagne en vue des élections législatives. Sur place la coalition a promis une loi criminalisant l’homosexualité au Sénégal”, mentionne la publication.
De son côté, WalfQuotidien met le focus sur ”Sonko et les révélations abracadabrantesques”. ”Mille milliards de francs CFA trouvés dans un seul compte bancaire d’un ponte de l’ancien régime. Un logement de fonction d’un enseignant 140 mètres carrés facturé à 1,6 milliard FCFA. Ce sont entre autres, les choses invraisemblables que le Premier ministre Ousmane Sonko nous annonce depuis quelques jours sous une cohorte bruyante. Des faits explosifs ou exposés”, selon Walf.
MACKY SALL, LA PEUR DU RETOUR SUR LES LIEUX DU CRIME
Défaite humiliante, enfarinage, huées, sonkorisation, poursuites judiciaires...En début de semaine dernière, Macky Sall mettait fin à toute spéculation sur un retour au pays. De quoi a-t-il réellement peur ?
En début de semaine dernière, Macky Sall mettait fin à toute spéculation sur un retour au pays. La tête de liste de la coalition Takku Wallu ne battra pas campagne pour les législatives. Sur le terrain physiquement, mais il utilise les bienfaits des réseaux sociaux pour doper de très loin ses troupes. De quoi a-t-il réellement peur ?
A l’annonce de son nom pour diriger la liste de la coalition Takku Wallu, beaucoup avaient spéculé sur les raisons qui ont poussé Macky Sall à vouloir revenir sur le terrain politique. Un retour précipité ou prématuré puisqu’il doit intervenir sept mois seulement après la fin de son régime. Pour la petite histoire, sitôt après sa passation de service avec son successeur, l’ex Chef de l’État s’est envolé à destination du Maroc où il a décidé d’élire domicile loin de ses militants. C’est pourquoi après ce choix surprenant, la question était de savoir si Macky Sall va prendre son courage à deux mains pour revenir au pays et battre campagne… Tout comme le cas de Karim Wade devenu une arlésienne politique, Macky Sall semble s’inscrire sur le même registre. Autrement dit l’exil ou la prison ? Pourtant du côté de son camp politique, l’annonce du retour de leur leader était annoncée dans des timing précis. Surtout que Macky Sall profitait de toutes les rencontres politiques organisées par son « faible » Etat-major pour dialoguer via les réseaux sociaux avec ses partisans. Ces derniers qui gardaient un mince espoir de le voir fouler des pieds le sol sénégalais en mouillant le maillot de la coalition Takku Wallu vont déchanter. Pour preuve, le président Macky Sall a informé directement ses partisans via radio « RFI » qu’il ne foulera pas le sol sénégalais.
« Mon retour n’est pas à l’ordre du jour »
«Vous savez, mon retour au Sénégal n’est pas encore à l’ordre du jour. Une fois décidé, je ferai moi-même une annonce officielle et l’information va circuler. En quittant le Sénégal, je n’ai fait que respecter la tradition, parce que quand un président est méprisé au pouvoir, il doit se retirer pour laisser le soin à ses successeurs afin qu’ils puissent bien dérouler’’, a déclaré Macky Sall dans une interview accordée à RFI mardi dernier. Poursuivant, l’ancien chef de l’État s’est expliqué sur son come-back dans le landerneau politique. «Mes alliés, mes compagnons m’ont demandé de revenir pour diriger la liste pour soit gagner cette élection, sinon faire partie de ceux qui vont aider le peuple à sortir de la situation difficile à laquelle il fait face aujourd’hui, parce que cela fait sept mois que le nouveau régime est là, mais rien et nous avons peur que si rien n’est fait, ça va être difficile pour les Sénégalais’» a-t-il soutenu.
Pourtant tout portait à croire à un prochain retour du président Macky Sall dès lors que les premiers jours qui ont suivi cette nouvelle, il a démissionné de son poste d’envoyé spécial et président du comité de suivi du Pacte de Paris pour la planète et les peuples. D’où l’espoir de son proche entourage qui avait donné des assurances que leur mentor sera bel et bien à Dakar. Non seulement pour remobiliser ses troupes, mais imposer la cohabitation à l’actuel régime. Interrogée sur les éventuels risques d’un tel retour, l’ancienne ministre Thérèse Faye avait laissé entendre que son mentor n’avait pas de sens interdit au Sénégal. Par conséquent, d’après elle, partout où il passera, Macky sera accueilli en grande pompe au regard des nombreuses infrastructures qu’il a lui-même réalisées.
Macky va-t-il subir le même sort que Karim ?
Mais voilà que quelques jours après le démarrage de la campagne, pas l’ombre de Macky au Sénégal. Il semble emboité le pas à Karim Wade. Après avoir été contraint de quitter le pays pour Qatar (Doha), Wade-fils dirigeait son parti (Pds) via WhatsApp. A un moment donné révélait « Le Témoin » quotidien, le fils de l’ex Chef de l’Etat Abdoulaye Wade voulait regagner le Sénégal, quitte à passer par la Mauritanie pour aller se réfugier directement à Touba. Informé de ce subterfuge de nature à troubler l’ordre public, le président Macky Sall avait fait brandir l’arme de la contrainte par corps relative à l’amende de 138 milliards Cfa, à laquelle Karim Wade a été condamné en 2016. Aujourd’hui, l’ancien président Macky Sall est confronté à cette même situation depuis son exil de Marrakech (Maroc). Donc il ne fait l’ombre d’aucun doute que Macky Sall avait décidé de battre campagne à distance en vue du scrutin du 17 nombre prochain. Et d’ailleurs, il est en train de le faire.
De l’espoir à la crainte !
L’histoire politique du Sénégal a montré que les jours qui suivent la perte du pouvoir sont toujours difficiles pour le régime sortant. L’APR qui n’échappe pas à cette règle est en train de vivre douloureusement cette situation. En effet, sitôt sa défaite actée, le parti de Macky Sall a d’abord ressenti le coup de la scission de sa coalition qu’il a lui-même décrétée. Elle a été suivie par une série de départs dont celui de son candidat Amadou Ba classé deuxième à la dernière présidentielle. Et de grands responsables qui pour la plupart ont migré vers la mouvance présidentielle alors que d’autres ont décidé de suspendre leurs activités politiques. Ceci a naturellement affaibli la famille marron beige. C’est dans ce contexte de troubles au sein de l’Apr que les élections législatives vont se tenir. Ainsi, conscient de cette donne qui ne lui est pas favorable, Macky Sall n’a pas voulu prendre de risques de descendre sur le terrain et battre campagne pour le compte de sa coalition. Alors qu’il espérait un accueil triomphal de l’aéroport de Diass jusqu’à la Vdn/Dakar par des…millions de militants. Et puis sachant qu’il doit en découdre avec son adversaire juré en l’occurrence Ousmane Sonko actuel Premier ministre, Macky Sall est plus que convaincu qu’il a peu de chances de sortir victorieux de ce duel au cas où la dynamique de victoire du Pastef de la dernière présidentielle est maintenue. Ce revers de plus constituerait une humiliation qui pourrait aboutir à sa mort politique. Désespéré, Macky a préféré déserter l’arène pour tenter de combattre numériquement ou « whatsappement » le leader de Pastef.
Ousmane Sonko largement favori dans cette compétition électorale malgré les nombreuses attaques de l’opposition à son encontre est tout de même parvenu à garder sa coalition intacte et de la massifier entre temps...Parmi les raisons qui expliqueraient l’absence de Macky Sall il faut également citer la colère des populations très remontés contre lui et qui lui en veulent pour avoir laissé «un pays en ruines». Ainsi, pour lui manifester leur désarroi, occasion ne pouvait être plus rêvée que la campagne électorale où ses caravanes et meeting seraient à l’épreuve des huées et des «sonkorisations» Ce qui apparaîtrait surtout à l’échelle internationale comme un désaveu total du peuple avec son ancien Chef de l’État.
Inquiétudes sur d’éventuelles poursuites...
S’il est indéniable que c’est sous le règne de Macky Sall que le Sénégal a connu autant d’infrastructures, il est aussi vrai que c’est sous son magistère que notre pays a vécu les pires moments de son recul démocratique et de la mal gouvernance. Durant toute sa gouvernance particulièrement ces trois dernières années, l’ancien chef de l’État est accusé d’avoir foulé du pied toutes les règles édictées par notre charte fondamentale avec la complicité d’une justice et d’une administration sous ses ordres. Dans le cadre de la gestion des deniers publics, il n’a pas fait mieux puisque malgré les nombreux rapports d’audit épinglant des membres de son entourage, Macky Sall a mis en avant l’impunité alors que pour moins que ça ses opposants ont été sévèrement condamnés. Pourtant rien que pour ces actes aux antipodes de son serment, Macky Sall méritait de s’expliquer devant la justice. Mais c’est à partir de 2021 qu’il a véritablement touché le fond de la violation du contrat avec son peuple. Lequel a été soumis à toutes les épreuves: un festival de dilapidations de nos ressources, un millier de personnes emprisonnées, des dizaines tuées… Et au finish, sentant le pouvoir lui échapper, il a fait voter par ses députés une loi d’amnistie pour passer l’éponge sur tous ces crimes. Mais c’était sans compter la décision ferme des familles des victimes de le poursuivre pour des actes de crimes contre l’humanité et de réclamer son extradition pour son jugement.
Face à une telle situation, dépourvu de toute garantie d’échapper aux poursuites, Macky Sall jouerait au suicide une fois débarqué au sénégalais. Si on y ajoute la récente sortie du Chef du gouvernement qui, faisant le bilan économique de l’ancien régime, a indiqué qu’il a menti aux partenaires et au peuple en falsifiant des chiffres financiers. D’après lui, le rapport sur la situation des finances publiques a révélé que la dette publique et le déficit budgétaire ont été plus élevés que publiés. De ce fait, le Premier ministre a laissé entendre la volonté des autorités de régler les comptes à ceux qui ont gouverné le pays pendant les douze dernières années en citant nommément leur tête de file l’ancien Président de la République Macky Sall. Des révélations explosives qui en ont rajouté à la frustration du peuple à leur ex Chef de l’État. Une raison de plus aussi qui aurait découragé ce dernier à venir défendre son programme de campagne malgré son démenti face à ces accusations.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
LA DANSE DES SALTIMBANQUES !
Vous les avez vus avec leurs mines patibulaires essayer de nous endormir avec leurs exégèses tirées par les cheveux. Plutôt que de la fermer et faire profil bas, ils reviennent nous conter des bobards.
Comme ils peuvent paraître pathétiques et niais. Vous les avez vus avec leurs mines patibulaires essayer de nous endormir avec leurs exégèses tirées par les cheveux. Plutôt que de la fermer et faire profil bas, ils reviennent nous conter des bobards.
Ce sont les mêmes qui occupent les médias, distillant des vacuités et dessinant la marche du pays selon leur propre vision. Les plus de 54 % de Sénégalais qui ont voté en mars dernier pour l’actuel pouvoir sont des idiots. Ils ont été manipulés, forcés et presque hypnotisés à mettre dans l’urne le bulletin des deux anciens bagnards.
Prenez le temps d’écouter ces acrobates des médias tout en étudiant leurs gestuels. Eux, et tous ces néo-opposants réunis en un cartel d’aigris, vous verrez que plutôt d’idées, ils font tous étaler leurs états d’âme. Ce qui donne une opposition colérique avec sa cour d’enragés. Et ils s’y mettent tous, appuyés par des personnes privées de prébendes.
Des positions perdues qui les rendent si malhonnêtes dans la réflexion intellectuelle. Ces rentiers de la politique se révèlent être plus nocifs que les acteurs de la politique eux-mêmes. Ils ne s’opposent pas sur des orientations idéologiques qu’ils n’ont d’ailleurs pas, mais plutôt pour des considérations épidermiques. Ils n’arrivent toujours pas à se faire à l’idée qu’ils sont aujourd’hui dirigés par des gens qu’ils n’espéraient pas voir à leur station actuelle. Tout cela fait enfler leur cœur. Et quand ils parlent, il leur est impossible de dissimuler leur accès de colère. Ils éructent de rage. Et c'est ça le vrai drame de l’opposition dans cette campagne électorale.
C’est indécent de les voir descendre aussi bas en exploitant la mort d’un grand commis de l’Etat pour en faire une affaire politique, cherchant à atteindre un homme qu’ils n’aiment pas et qui semble les ignorer. Une véritable danse macabre de vils saltimbanques ! Tout dans leurs propos se résume à une question d’ego. Ils ne digèrent toujours pas la belle victoire du duo en mars dernier. Tout cela leur fait pourrir le cœur qui pourrait lâcher.
Avec de tels opposants, on pourrait bien penser que Galsen est atteint d’une malédiction. Des acteurs politiques obtus et qui se meuvent dans l’art de l’hypocrisie tout en flottant dans le mensonge. Prêts à tout pour faire ombrage au pouvoir. Ils dénigrent, inventent et mentent, et rien ne les retient.
L’accident de la caravane de Pastef fait 1 mort et 6 blessés graves
Un véhicule d’une caravane du parti Pastef dans le département de Mbacké s’est renversé hier, à Darou Nahim, faisant un mort et plusieurs blessés, dont six dans un état grave. Un véhicule particulier de type L200 s’est renversé vers 15h, occasionnant dix-sept victimes dont un corps sans vie, six blessés graves et des blessés légers. C’est Modou Tall, membre de la JPS de Touba, qui est décédé sur le coup. Sa dépouille et les blessés ont été acheminés à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba. La levée du corps est prévue aujourd’hui à 11h à Touba Baqiya, d’après Cheikh Thioro Mbacké investi sur la liste départementale.
Ousmane Sonko initie une minute de prières
La nouvelle du décès du jeune patriote Modou Tall lors de l’accident de leur caravane sur la route de Darou Nahim, est parvenue au leader de Pastef à Ranérou. Ousmane Sonko a aussitôt demandé à ses militants et sympathisants d’observer un moment de prière à la mémoire de la victime et de l’ancien ministre des Finances et Budget, Moustapha Ba rappelé à Dieu lundi en France. Il a aussi prié également pour un prompt rétablissement aux blessés. La dépouille de Moustapha Ba attendue ce jeudi à Dakar La dépouille de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, est attendue ce jeudi à Dakar, selon des informations de Dakaractu. Le natif de Nioro est décédé lundi à Paris des suites d’une maladie.
1,8 milliard pour l'organisation de la 15e biennale
L'Etat du Sénégal a mobilisé 1 milliard 800 millions de FCFA pour l'organisation de la 15ème biennale de l'art africain contemporain, a annoncé, mardi, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye. Elle a également ajouté que le secteur privé a déjà contribué à hauteur de 291 millions de FCFA. Cette année, souligne la ministre, une orientation a été donnée de pouvoir démocratiser cette édition, pour que la biennale ne soit plus perçue comme une affaire réservée à une certaine élite, une affaire de luxe. Qu’elle ne soit pas, au regard des populations sénégalaises, une activité non importante. Près de 3 000 artistes sont invités à la 15 édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), dont la cérémonie officielle d’ouverture sera présidée jeudi par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé à l’Aps, mardi, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.
Suspension de l’exportation de l’arachide
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a matérialisé la volonté du chef de l’Etat de faire transformer toute la production arachidière par les unités industrielles de la Sonacos. Le Premier ministre avait annoncé que ce sont les produits finis de la Sonacos qui seront désormais exportés. C’est dans ce sens que le ministre de l’Agriculture a rendu publique une circulaire informant qu’à compter du 15 novembre 2024, toute exportation de graines d’arachide est suspendue jusqu’à nouvel ordre. Le ministre, Dr Mabouba Diagne précise que la licence ou autorisation non exécutée à cette date devient caduque et non valable. Il rappelle que les exportations de graines d'arachide avaient été autorisées sur une fenêtre portant sur la période allant du 12 septembre au 15 novembre 2024 pour éviter tout chevauchement avec la campagne de commercialisation 2024-2025.
Colère de Thierno Alassane Sall
Le leader de la coalition Senegaal Kese n’a pas aimé le blocage de sa caravane pour laisser passer celle du leader de Pastef. Thierno Alassane Sall dénonce ainsi l’attitude des gendarmes. En direction de Kanel, dit-il, quelques militants de Pastef, «que nous croyions être dans un des nombreux rassemblements que l'on croise chaque jour depuis le début de la campagne, ont tenté de nous intimider». Quelques instants plus tard, ajoute la tête de liste de la coalition Senegaal Késé, «une demi-douzaine de véhicules de la gendarmerie sont arrivés à notre rencontre. Alors qu'on les croyait venus pour assurer la sécurité, voilà qu'ils nous intiment l'ordre de nous mettre sur le bas-côté », rapporte-t-il. C’est ainsi qu’ils ont appris que la caravane du candidat de Pastef arrivait dans le sens opposé et la gendarmerie leur demande de lui céder le passage. A l’en croire, les pandores ont mis l’un de leurs véhicules en travers de la voie, les obligeant à assister au passage de Sonko. Selon M. Sall, un régime incapable de payer à date échue les bourses des étudiants sans s'endetter sur le marché financier international, devrait avoir la décence de ne pas faire étalage d'une aussi tapageuse armada.
Commission mixte entre le Sénégal et les Usa
Les relations économiques entre le Sénégal et les États se portent bien. En atteste la visite de travail des services diplomatiques américains à l’Apix. Le Directeur général de l’Apix, Bakary Séga Bathily a, lors de cette séance, exprimé sa satisfaction quant à cette rencontre, rappelant que l’Apix représente la porte d’entrée pour les investisseurs au Sénégal. Il a souligné, à ce titre, l’engagement de son agence à accompagner les initiatives d’investissement, tant institutionnelles que privées. Dans cette dynamique, il a mis en avant la stratégie sénégalaise axée sur la transformation locale des ressources. Il n’a pas manqué de décliner ses ambitions. L’assistante de la Secrétaire d’État américain aux affaires africaines a magnifié le nouveau référentiel économique des hautes autorités. Molly Phee a également salué l’attractivité du Sénégal pour les investisseurs étrangers, se félicitant de la mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050. Elle a souligné, en outre, l’importance des partenariats stratégiques pour renforcer la coopération entre le Sénégal et les États-Unis, notamment à travers les zones économiques spéciales, vues comme des leviers attractifs pour les entreprises américaines souhaitant investir dans des secteurs tels que l’agriculture, le transfert de technologie et l’industrialisation. Des secteurs clés pour impulser le développement local. Pour mieux convaincre les partenaires, le Directeur général de l’Apix a présenté un exposé technique sur le climat des affaires au Sénégal. Il a aussi remercié Moly Phee pour sa proposition de créer une commission mixte entre les deux pays.
Des investisseurs marocains en quête d’opportunités
Ils sont au total 34 entrepreneurs marocains en quête d’opportunités d’investissements au Sénégal. Conduite par le président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services Souss-Massa (CCIS), la visite de la délégation marocaine entre dans le cadre du renforcement des synergies économiques et la coopération entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal. Rappelant les potentialités économiques du Maroc basées essentiellement sur l’Agriculture, la Pêche et le Tourisme, le président de la CCIAD dira que c’est aujourd’hui la nouvelle destination internationale privilégiée. Abdoulaye Sow ajoute que les entreprises marocaines sont très présentes au Sénégal, notamment dans le secteur des services, des banques, du BTP etc. Où les délégations de chefs d’entreprise se multiplient et, pas moins de 70 camions transportent tous les jours au Sénégal des fruits et légumes, du poisson, de la pomme de terre etc. Toutefois, il regrette que la balance commerciale reste très déficitaire entre les deux pays. Et plaide pour un partenariat rééquilibré. En effet, les importations sont estimées à 123 362 425 838 contre 19 549 564 283 pour les exportations.