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18 novembre 2024
AU SÉNÉGAL, 53 % DES DÉCÈS SONT IMPUTABLES AUX MALADIES NON TRANSMISSIBLES
Le ministère de la Santé envisage d’intégrer la prise en charge de ces maladies dans les soins de santé primaire, a annoncé Dr Demba Cor Sarr lors d’une rencontre à Mbour.
Les maladies non transmissibles essentiellement cardiovasculaires constituent une menace sérieuse pour la population. Aujourd’hui, elles affectent des personnes de tous âge et réduisent leur espérance de vie. Il s’agit du diabète, de l’hypertension artérielle, le cancer, les affections respiratoires entre autres. Dr Demba Cor Sarr, directeur du cabinet du Ministre de la Santé et de l’Action Sociale a fait cette annonce à Mbour au cours d’une rencontre sur la prévention des MNT informe notre consœur Marie Diagne. Il révèle que « sur 100 décès les 53 sont imputables au maladies non transmissibles ».
C’est pourquoi poursuit-il, le ministère de la santé envisage d’ailleurs d’intégrer leur prise en charge dans les soins de santé primaire. Dr Demba Cor Sarr affirme que : « les statistiques sont alarmantes, et c’est cela qui fait qu’aujourd’hui de plus en plus on s’oriente vers la prise en charge des maladies non transmissibles ». D’ailleurs c’est la raison pour laquelle « nous devons faire appel à des initiatives, des approches de ruptures pour pouvoir accélérer la lutte et faire en sorte que nous puissions réduire ces maladies non transmissibles au sein de notre populations ». De ce fait « les partenaires techniques et financiers ainsi que les décideurs convergent vers une mobilisation plus accrues pour lutter contre ces maladies non transmissibles ».
Face à ses défis il est essentiel d’intégrer les prises en charges dans les soins de santé primaires, les médecins et autres professionnels des centres de santé vont être former pour détecter et traiter précocement ces maladies non transmissibles. L’initiative est appuyée par la coopération japonaise la JICA à travers le projet Aar ci sunu MNT pour le renforcement de la lutte des maladies non transmissibles.
LE RAP FÉMININ SÉNÉGALAIS EN PREMIÈRE LIGNE POUR LES DROITS DES FEMMES
Depuis les années 90, des voix féminines ont émergé dans le "Rap Galsen" pour défendre les droits des femmes et dénoncer les maux de la société. À travers des textes engagés, des artistes comme Sista Fa et Keisha brisent les tabous.
Le rap sénégalais dénommé ‘’Rap galsen’’ se conjugue également au féminin depuis la fin des années 90 avec les pionnières telles que Fatim Sy allias ‘’sista Fa’’ et Absa Dème ”Keisha” qui portent la voix des sans voix particulièrement celle des femmes.
Ces deux pionnières du mouvement hip hop évoluent dans des groupes mixtes et engagés.
Sista Fa est membre du groupe ‘’Wa BMG44’’ (Wa Bokk Mënmën Guëstu) qui signifie littéralement ”tous ensemble pour mieux réfléchir” en wolof. Le 44 renvoie à 1944 année du massacre des tirailleurs Sénégalais par le France à Thiaroye dans la banlieue de Dakar. Keisha est du groupe ‘’Domou Djolof’’ (fils du pays).
Toutes les deux formations sont ancrées dans leur terroir orientent leur musique plus vers les causes des femmes et en général sur les tares de la société sénégalaise.
Sista Fa ou encore les jeunes comme Aminata Gaye allias ‘’Mina la voilée’’, Selbe Diouf connue sous le nom d’artiste de ‘’Sister LB’’ ‘’féministe engagée’’ et tant d’autres, développent des thèmes spécifiques comme les violences basées sur le genre ou encore les problèmes politiques.
A l’image de Ami Yerewolo du Mali, Natacha Flora Sonloué alias ‘’Nash’’ de la Côte d’Ivoire, Aïcha Bah dite ”Ashley” de la Guinée (elle rappe contre la pédophilie et la polygamie), ou Kayiri Sylvie Toé alias ‘’Féenoose’’, Burkinabé vivant en Allemagne, les stars du hip hop Sénégalais utilisent leur musique pour défendre la cause des femmes et des enfants.
Fatim Sy parle ”des violences basées sur le genre et précisément de la fistule obstétricale, pour dénoncer tous ces vices des hommes dont sont victimes les femmes et leur progéniture’’.
‘’Actuellement, je travaille plus sur les violences faites aux femmes, aux enfants’’, confie-t-elle.
Défendre la cause des femmes et des enfants
Trouvée au siège de l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS) où elle occupe le poste de trésorière dans le bureau, Sista Fa souligne l’importance de leur message dans la vie des populations.
Elle indique avoir participé à des campagnes de sensibilisation contre l’excision dans les régions de Kédougou ou de Kolda (sud du Sénégal).
Selon plusieurs rapports, notamment ceux du journal américain de médecine tropicale et d’hygiène de 2015 et celui de l’UNICEF de 2022 intitulé mutilations génitales au Sénégal : bilan d’une étude statistique, la région de Kédougou enregistrait à elle seule, un taux de 92% de cas de mutilation génitale, contre 88% pour Kolda.
Sûre de son combat pour le changement, Fatim Sy, dit vouloir continuer sur cette lancée pour défendre la cause des femmes et des enfants.
‘’Je suis en train de faire un album qui parle de l’excision des femmes, de la violence faite aux femmes et aux enfants’’, annonce-t-elle.
Elle cite l’exemple d’une association dirigée par la féministe Wasso Tounkara dénommée ‘’Genji’’ qui s’active dans la réalisation de telles chansons.
‘’En général, on est nombreuses à dénoncer ces fléaux à travers des featuring. On peut être à quatre voir cinq rappeuses sur un son pour parler de ces thématiques’’, explique l’artiste, précisant que la plupart des compositions sont réalisées en langues locales, pour toucher tout le monde.
Présidente de la commission genre de l’AMS, ”Sista Fa”, mouille non seulement le maillot pour l’égalité et l’équité au sein de la population, mais aussi pour les travailleuses dans les métiers de la musique.
‘’Notre objectif est de faire valoir les droits des femmes, non seulement au sein de la société sénégalaise, mais aussi dans le milieu de la musique, pour leur permettre de bénéficier par exemple d’un congé de maternité’’, ajoute-t-elle.
A l’en croire, elle et ses consœurs de l’association ont décidé de dénoncer des sujets parfois tabous aux yeux de la société.
‘’Quand on te dit qu’un marabout a couché avec un enfant de 4 ou 5 ans, par exemple, ce sont des sujets tabous. On a pris la décision d’en parler’’, laisse-t-elle entendre.
Elle ajoute : ‘’même si on peut avoir des problèmes, en tant que maman et rappeuse j’ai pris la décision de parler pour les sans-voix, on se doit de le faire’’.
Trouvant certains genres musicaux très folkloriques, Sista Fa estime que le rap est porteur d’un message.
‘’(…) il y a trois ou quatre mois, pendant que le pays brûlait (allusion au processus électoral), j’ai fait plusieurs singles, dont l’un intitulé Bu ko sax jéem (n’essaie même pas de le faire), en featuring avec le mouvement ”Y en a marre” (un groupe de rappeurs activistes)”, rappelle Sista Fa.
Cette musique a été, selon la rappeuse, réalisée pour dire ‘’non’’ à un ”troisième mandat” de l’ancien président de la République du Sénégal, Macky Sall.
Dans ses propos, elle dit à l’ancien Président qu’il ne s’en sortira pas, car le Sénégal appartient à tout le monde.
‘’Tu ne t’en sortiras pas. Le Sénégal, c’est notre affaire à tous et non une propriété privée. Tu sais mieux que nous que tu vas quitter le pouvoir, donc pas la peine de te cacher (…)’’, scande celle qui revendique son ‘’rap politique’’.
‘’Je suis politique. Je fais du rap politique. J’ai fait partie des plus grands groupes où les gens avaient vraiment peur de leur message (…)’’, martèle Fatim Sy.
Dans chaque chanson, ces femmes rappeuses véhiculent des messages sur l’égalité du genre, le courage, les droits des femmes, contrairement à certains hommes qui évoquent très souvent l’amour ou encore la femme dans leur tube, note-t-elle.
De son côté, Sister LB promet le succès à la femme dans son flot intitulé ‘’maa la dig tekk’’ (Je t’ai promis une conversation).
Elle promet à la femme que la victoire viendra, d’où son appel à ne jamais abandonner.
‘’Tu m’as montré la voie et mon fardeau n’est pas lourd. La route cahoteuse signifie que je vois; Allume le courage et vois ce qui t’attend et je t’y mènerai’’, fait-elle valoir, demandant ainsi aux gens d’avoir confiance en eux et d’oublier leurs ennemis.
‘’(…) Elles ont cette possibilité de se mettre en face et de pouvoir dénoncer les tares de la société. Elles ont cette force, elles ont le micro’’, martèle le président de l’AMS, Daniel Gomes.
Trouvé dans son bureau, il se félicite de voir comment Sister LB et Sista Fa inspirent du respect partout où elles sont invitées, grâce aux messages et valeurs qu’elles incarnent.
Il souligne le fait que beaucoup, au début du hip hop sénégalais, soient restées dans le stéréotype dans leurs messages.
‘’Jusqu’à présent, elles ont quand même réussi à ne pas se laisser étouffer justement par des personnes que je traiterais un peu de rétrogrades’’, dit-t-il.
Pour le lead vocal du groupe Oréazul, ces femmes sont arrivées en se disant qu’elles ont aussi ‘’droit au chapitre’’, après que leurs parents aient compris les frontières à ne pas franchir dans le rap.
‘’Je pense que si le message est dit, il l’est plus pour les jeunes de la génération d’il y a 15-20 ans, qui sont aujourd’hui devenus des personnes adultes’’, explique-t-il.
Contrairement à leurs frères, les mots clés utilisés dans leur musique sont souvent liés à la promesse, au combat, à la victoire et au travail, entre autres.
L’impact du rap féminin sur la société
Devant l’institut privé de gestion (IPG) situé au quartier populaire liberté 4 dans la région de Dakar, Mouhamadou Dior, un des mélomanes du rap Galsen, note ”l’impact positif’’ des messages délivrés par les rappeuses sur la jeunesse sénégalaise.
‘’Elles sensibilisent sur les violences basées sur le genre, sur la maltraitance des hommes, sur la façon dont on doit se défendre (…)’’, évoque-il.
Ces rappeuses, poursuit Mouhamadou Dior, lancent des messages pour motiver les autres en les poussant à ne pas se laisser faire et à dénoncer les tares de la société.
Entouré de ses proches, Haruna, étudiant en informatique dans le même institut, estime que les messages lancés par ces femmes permettent de prendre ‘’conscience et de rester plus vigilant’’. ‘’Elles permettent souvent aux gens de prendre conscience et de rester plus vigilants dans les familles, de plus surveiller leurs enfants aussi, parce qu’on entend souvent parler des cas de viols concernant les petites filles, des maltraitances, etc.’’, souligne-t-il.
L'AMÉRIQUE CHOISIT SCIEMMENT LA VOIE AUTORITAIRE
Après avoir battu Kamala Harris, Donald Trump revient au pouvoir avec des promesses de répression, d'expulsions massives et de vengeance politique. Les électeurs ont validé ce programme en toute connaissance de cause
(SenePlus) - Dans une analyse approfondie, le New York Times dresse le portrait d'une Amérique qui a délibérément choisi de confier son destin à Donald Trump, en pleine connaissance de ses intentions autoritaires. Un choix historique qui marque un tournant sans précédent dans l'histoire des États-Unis.
"L'Amérique se tient au bord du précipice d'un style de gouvernance autoritaire jamais vu dans ses 248 ans d'histoire", affirme le quotidien new-yorkais, soulignant que cette fois, il ne s'agit pas d'une conquête par la force mais d'un "blanc-seing" donné par les électeurs.
Trump n'a jamais caché son programme. Il a ouvertement annoncé qu'il utiliserait "la force militaire contre ses opposants politiques", procéderait à des "rafles militaires" pour expulser des millions d'immigrants, et serait un "dictateur - ne serait-ce que le premier jour."
Après avoir battu Kamala Harris, qui aurait pu devenir la première femme présidente des États-Unis, Trump entre dans l'histoire avec ses propres records : "le seul président reconnu coupable de dizaines de crimes, accusé de dizaines d'autres et deux fois destitué."
Contrairement à 2016, Trump arrive à Washington avec un large mandat populaire. "L'Amérique nous a donné un mandat sans précédent et puissant", a-t-il déclaré à ses partisans à Mar-a-Lago, ajoutant que "Dieu lui avait épargné la vie pour une raison : sauver le pays."
Le climat électoral lui était favorable, en partie grâce à ses propres actions. La confiance dans les institutions s'est effondrée, les sondages montrant que "près de la moitié des électeurs doutaient que l'expérience américaine d'auto-gouvernance fonctionnait."
Ses promesses économiques s'entremêlaient avec un refus catégorique de modérer son message. Trump a transformé l'assaut du Capitole en "jour d'amour" et ses auteurs en "prisonniers politiques". Il a maintenu une rhétorique crue, allant jusqu'à "mimer un acte sexuel lors d'un meeting dans la dernière semaine de campagne."
Les experts préviennent des conséquences : selon les économistes, "ses politiques augmenteraient l'inflation, accroîtraient les coûts pour les familles de milliers de dollars par an et déclencheraient des guerres commerciales mondiales." Ses projets d'expulsion massive "pourraient coûter des centaines de milliards de dollars aux contribuables."
Beaucoup de ses partisans ont choisi d'ignorer ces aspects controversés. "Interrogés sur ses plans les plus clivants - comme les expulsions massives et une réévaluation radicale de l'engagement américain envers l'OTAN - beaucoup de ses électeurs haussaient les épaules, doutant que de telles mesures extrêmes se concrétiseraient malgré ses promesses répétées."
Le journal conclut sur une note sobre : "Les Américains voulaient du changement. Et maintenant, ils vont certainement l'obtenir."
par Macky Sall
MESSAGE AU PEUPLE SÉNÉGALAIS
Le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance, comme hier ils avaient servi de promesses électoralistes. Celui qui vous avait promis son Projet comme solution miracle s’est résigné à une mauvaise copie du PSE
Mes chers compatriotes du Sénégal et de la diaspora,
Avant tout propos, je tiens à renouveler ma solidarité et ma compassion à nos concitoyens victimes des inondations.
Alors que la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre bat son plein, j’ai souhaité m'adresser à vous pour vous entretenir des raisons qui m’ont déterminé à accepter de diriger la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal.
En avril dernier, après votre choix souverain du 24 mars, et fidèle à notre tradition de démocratie majeure et apaisée, j’ai assuré la transmission ordonnée et pacifique du pouvoir.
Dans le même esprit, par courtoisie républicaine, je me suis imposé un temps de recul et de réserve pour permettre à mon successeur et à son gouvernement de commencer en toute sérénité l’exercice de leur mandat.
Avec le soutien d’hommes et de femmes de valeurs, dévoués et compétents, j’ai laissé un pays résolument installé sur la trajectoire de l’émergence, avec une des rares économies au monde à afficher un taux de croissance positif après l’impact ravageur de la Covid-19, et malgré les effets collatéraux d’une guerre majeure.
J’ai laissé un pays apaisé, avec une loi d’amnistie adoptée dans un esprit de pardon et de réconciliation nationale après trois années de violences destructrices.
J’ai lassé un pays dont la parole compte au plan international, un pays écouté et respecté par ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.
J’ai laissé un pays dont la gouvernance publique et la sécurité juridique inspirent la confiance propice à l’investissement qui génère la croissance et l’emploi.
J’ai laissé un pays dont la fonction publique, toutes catégories confondues, a été renforcée en effectifs et revalorisée en traitement.
J’ai laissé un pays avec des infrastructures structurantes, indispensables au développement économique et social : des routes, des autoroutes, des ponts et pistes de désenclavement, le TER, le BRT, des centrales électriques, des aéroports modernes, le plus grand investissement privé de l’histoire de notre pays avec le chantier du port du futur à Ndayane, un projet de dessalement d’eau mer en partenariat public-privé, de nouvelles universités, des hôpitaux clefs en mains, des infrastructures sportives de dernière génération et un projet finalisé de conquête de l’espace qui a abouti au lancement du premier satellite de notre pays.
J’ai laissé un pays avec des instruments d’inclusion économique et de justice sociale opérationnels, notamment la DER/FJ, le 3FPT, le programme Xëyu ndaw yi, les Bourses de sécurité familiale et la Couverture maladie universelle.
Huit mois après, hélas, nous constatons tous avec regret que ces acquis sont gravement menacés : l’économie est en berne, comme en témoignent la situation catastrophique de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’artisanat, du petit commerce qui occupe des millions de compatriotes, et celle du BTP avec des milliers d’ouvriers au chômage et autant d’activités connexes qui sont à l’arrêt.
Huit mois après, et deux fois en l’espace de quelques semaines, la note souveraine de notre pays a été dégradée par deux agences d’évaluation, suite à des affirmations intempestives, calomnieuses et sans fondement, dont la dernière, encore plus grotesque, qui porte sur un prétendu compte bancaire aux mille milliards de FCFA a été vite démentie par des professionnels de la banque et n’a pu tromper personne. Au même moment, les scandales présumés de l’ONAS et de l’ASER tardent à être élucidés.
Voilà ce qui n’inspire la confiance d’aucun bailleur, ni investisseur. Voilà ce qui va assombrir davantage les perspectives de l’économie nationale, mettre en péril des entreprises et des emplois, aggraver le chômage des jeunes, et tuer à petit feu le secteur privé, formel et informel.
Aujourd’hui, mes chers compatriotes, le reniement, le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance, comme hier ils avaient servi de promesses électoralistes.
Aujourd’hui, le temps de la parole stérile a remplacé le temps de l’action utile aux populations, au moment où des urgences sont partout signalées, et des compatriotes victimes des inondations appellent désespérément au secours.
Aujourd’hui, celui qui vous avait dit qu’il n’a pas besoin d’état de grâce pour régler immédiatement tous vos problèmes vous demande de patienter, en vous disant droit dans les yeux que même un mandat ne suffirait pas pour diminuer le coût de la vie et résoudre vos difficultés.
Aujourd’hui, celui qui vous avait promis le paradis sur terre peine à payer les bourses des étudiants et celles de la sécurité familiale.
Aujourd’hui, celui qui vous avait dit qu’il ne faut pas donner au pouvoir exécutif la majorité à l’assemblée nationale vous réclame une majorité écrasante.
Aujourd’hui, celui qui vous avait promis son Projet comme solution miracle à tous vos maux s’est finalement résigné à une mauvaise copie du Plan Sénégal Emergent ; une copie sans cohérence ni ambition, qui fait reculer notre objectif d’émergence de 2035 à 2050. Bref, les VARS se suivent, innombrables, révélant au grand jour les limites d’une gouvernance incohérente, tatillonne et calamiteuse.
Faut-il encore croire à de nouveaux engagements et de nouvelles promesses sans lendemain ? Assurément non.
Et notre pays ne va pas mieux sur le plan institutionnel. L’Assemblée nationale a été dissoute dans un jeu de cache-cache indigne de l’Etat et de la République, alors même qu’elle était régulièrement convoquée en session extraordinaire et que la Déclaration de politique générale du premier Ministre était inscrite en bonne et due forme à son ordre du jour.
Ce triste épisode confirme le dysfonctionnement de nos institutions, engluées dans une grave inversion des rôles entre le premier Ministre et le Chef de l’Etat, dont la remise en cause publique des décisions par des exécutants en est un exemple patent.
Je n’oublie pas les règlements de compte infligés à des agents de l’Etat, les arrestations et sanctions arbitraires, les violences et menaces contre des opposants et toute voix discordante, les vaines tentatives de musellement de la presse, ainsi que les attaques répétées et impunies contre nos communautés religieuses
Je vous le dis avec gravité mes chers compatriotes : autant de dérives et de dérapages en si peu de temps n’augurent rien de bon. Liy raam ci ñak bi la jëm. Le populisme et l’autoritarisme mènent directement à la dictature, à la destruction des fondements de notre démocratie, de notre économie et de notre vivre ensemble dans la paix, la liberté et la cohésion nationale ; autant d’idéaux et de valeurs que nous chérissons, et qui fondent notre héritage commun.
Ces idéaux et valeurs qui nous rassemblent, nous ne pouvons les laisser dépérir, parce que c’est un héritage reçu des anciens, un héritage qui nous sert de viatique sur le chemin qui nous réunit, et un héritage que nous devons transmettre aux générations futures.
Devant ce tableau sombre, j’aurais pu ne pas agir, rester dans le confort de ma réserve et garder la distance par rapport aux affaires nationales. Ce serait fuir mes responsabilités de citoyen suffisamment averti des affaires de l’Etat, de la République et de la Nation, à l’épreuve du pouvoir.
Voilà, mes chers compatriotes ce qui a justifié ma décision d’accepter de diriger la grande coalition Takku WalluSénégal, avec des hommes et des femmes d’expérience, non pour un quelconque positionnement politique, mais pour créer les conditions d'un sursaut citoyen d'envergure qui transcende les clivages partisans, afin de nous mobiliser tous pour enrayer les dangers qui s’accumulent sur notre pays et engager les redressements nécessaires.
Sur cette base, si vous lui accordez votre confiance le 17 novembre, la coalition Takku Wallu Sénégal prend les engagements suivants :
➢ Premièrement, la restauration du fonctionnement régulier des Institution de la République et de la stabilité nationale par la mise en place d’un Gouvernement d’Union, de Stabilité et de Réconciliation nationales qui travaillera en bonne intelligence avec le président de la République dans l’intérêt supérieur de la nation ;
➢ Deuxièmement, la convocation, dans les trois mois qui suivent, des Assises de la Réconciliation et de la stabilité nationales associant toutes les forces vives de la nation ;
➢ Troisièmement, un Programme d’urgence en faveur des impactés des inondations ;
➢ Quatrièmement, un Programme d’urgence pour la formation professionnelle, l’entreprenariat et l’emploi des jeunes, la lutte contre l’émigration clandestine, et l’institution d’un mécanisme de soutien aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en attendant leur insertion ;
➢ Cinquièmement, un Programme de rationalisation des Institutions et de réduction du train de vie de l’Etat et du Secteur parapublic ;
➢ Sixièmement, la réduction du coût de la vie par la maîtrise de l’inflation des prix des denrées de première nécessité ;
➢ Septièmement, l’accélération de la mise en œuvre des programmes, projets et réformes phares du PSE et la reprise de tous les chantiers à l’arrêt.
Toutes ces mesures sont à notre portée. Et la coalition TakkuWallu Sénégal dont toutes les composantes sont habituées à la gestion des affaires publiques, est suffisamment préparée à leur mise en œuvre immédiate.
Ce faisant, nous restons convaincus qu’en démocratie ce qui doit prédominer, c’est le débat d’idées, c’est la force des arguments, c’est la cohérence et la faisabilité des propositions. Ce qui doit être exclu, c’est la violence, c’est la haine, c’est le bellicisme, c’est la calomnie outrancière.
C'est l'occasion pour moi de saluer avec respect et affection notre doyen, le Président Abdoulaye Wade, et lui rendre un vibrant hommage pour avoir encouragé et soutenu notre coalition.
De même, je salue et remercie l'ensemble des leaders de partis et mouvements de notre coalition, et de l’inter coalition avec qui nous partageons la volonté de rétablir les équilibres de nos Institutions, aider à faire redémarrer notre économie, redonner espoir à notre jeunesse, travailler à la réduction du coût de la vie, et revitaliser les mécanismes d’inclusion économique et de justice sociale.
Après toutes ces années de tensions inutiles et de violences, le souhait ardent que je partage avec nos alliés c'est qu'au sortir de l’échéance décisive du 17 novembre, notre pays entre dans un nouveau cycle de démocratie apaisée, de compromis dynamique et de dialogue serein entre les Institutions.
C’est ainsi que nous pourrons construire ensemble le Sénégal de nos rêves, un Sénégal réconcilié avec lui-même, pour continuer sa marche résolue vers le progrès, dans la paix et la cohésion nationale. C’est à cela que je vous convie, mes chers compatriotes.
Vive le Sénégal ! Vive l’Afrique !
Macky Sall est tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal.
Par Alioune FALL
PRENDRE A BRAS-LE-CORPS L’ENCOMBREMENT DE LA CAPITALE AVANT LES JOJ 2026
L’organisation de grands événements sportifs de cette envergure est souvent considérée comme une opportunité prestigieuse pour les nations et villes du monde entier.
Les quatrièmes Jeux Olympiques de la Jeunesse d’été se dérouleront en 2026 à Dakar, au Sénégal, premier pays du continent africain à avoir l’honneur d’accueillir un événement sportif olympique. L’organisation de grands événements sportifs de cette envergure est souvent considérée comme une opportunité prestigieuse pour les nations et villes du monde entier. Ils sont reconnus à l’échelle mondiale et sont considérés comme ayant une contribution importante à l’économie, avec un impact allant au-delà des coûts et des revenus immédiats. En effet, l’événement crée des emplois, stimule le tourisme et laisse derrière lui des installations qui procurent des avantages durables à la communauté. Ces jeux représentent donc un catalyseur pour une transformation sportive, sociale, culturelle, éducative et économique qui créera de nouveaux espoirs, de nouvelles opportunités et de la confiance pour les jeunes.
Actuellement, les autorités chargées de l’organisation sont sans nul doute sur tous les fronts pour faire de cet évènement une réussite et un exemple, un modèle qui sera considéré comme digne d’être imité. Leur intention est donc de faire une présentation impressionnante de par sa qualité particulière. Par conséquent, notre capitale doit pouvoir offrir des infrastructures conviviales dans un cadre aux espaces publics dynamiques et accueillants qui rendent notre environnement actif dans le souci de promouvoir la diversité dans la mise en valeur rationnelle de l’espace urbain. Des espaces publics bien connectés favorisent une meilleure circulation dans les villes, ce qui réduit les embouteillages, les émissions dues au trafic et améliore la qualité de l’air.
Cependant, tout ce package de critères a un coût auquel tout le monde doit participer à travers d’âpres combats. La première bataille à mener aura pour cible les espaces publics accaparés par les commerçants et autres marchands. L’occupation anarchique des trottoirs à Dakar n’est pas un problème nouveau : c’est devenu un laisser-aller qui s’est progressivement installé après des séries de déguerpissement sans lendemain. Des opérations de désencombrement des rues de Dakar ont été conduites tambour battant avec la présence de la presse et tout le tintamarre qui les ont entourées, mais les déguerpis reviennent tranquillement le lendemain. Cela donne les airs du travail de Sisyphe : un travail difficile, toujours recommencé, interminable. Seulement, l’une des leçons-clés que nous pouvons tirer du mythe de Sisyphe est l’importance de la résilience et de la persévérance face à l’adversité. Le jeu en vaut la chandelle car 2026, c’est demain pour la tenue de ce premier événement olympique organisé en Afrique, où les meilleurs jeunes athlètes du monde seront accueillis. Un changement de paradigme s’impose clairement, car un problème sans solution est un problème mal posé. Dès lors, il convient de bien analyser le problème posé par cette occupation anarchique des rues, trottoirs, ronds-points, passerelles, grands axes et autres espaces publics, générer ensuite des alternatives, explorer les options dégagées, en sélectionner la meilleure, établir un plan d’actions, faire connaître la décision qui est retenue, passer à l’action et assurer un suivi rigoureux.
La tâche ne sera pas une promenade de santé, mais en considérant les dividendes qui peuvent en être tirés, notre engagement est indispensable. Une des raisons qui rend très difficile le déguerpissement réussi des marchands ambulants est l’absence de centres commerciaux. La relocalisation des commerçants aux Champs des Courses n’a pas donné les résultats escomptés pour beaucoup de raisons dont l’enclavement. Un centre commercial est différent d’un immeuble à usage commercial (comme Touba Sandaga ou El Malick, qui sont appelés abusivement centres commerciaux). Un centre commercial est un site qui comprend, sous un même toit, un ensemble de commerçants de détail logés dans des galeries couvertes, qui abritent les clients. Il est conçu pour rendre agréable et favoriser l’acte d’achat (climatisation, escaliers mécaniques, musique d’ambiance, stationnement gratuit, parfois des attractions, etc.). Il inclut souvent de grands magasins et/ou un hypermarché qui en sont les locomotives. Pour qu’un espace de vente puisse avoir le nom de centre commercial, il est stipulé que cet espace doit réunir au minimum 20 boutiques sur une surface minimale de 5000 m2. Nous ne sommes pas à court d’espace dans le pays pour autant de centres commerciaux que nécessaires, si l’on considère l’ancien site de l’aéroport Leopold Sédar Senghor, la bande des filaos de Guédiawaye, la Gare Petersen et Diamniadio.
Un centre commercial présente beaucoup d’avantages une fois installé. En effet, en lieu et place d’une simple destination de shopping, un centre commercial est un lieu animé où convergent la thérapie par le shopping, le divertissement et la communauté. Il est considéré comme un paradis pour les acheteurs avertis et les entreprises ambitieuses. Un centre commercial est un espace dynamique et multifonctionnel qui offre de nombreux avantages aux clients et aux entreprises. C’est un grand complexe qui intègre commodité, variété et plaisir dans le tissu de la vie quotidienne. Il offre un niveau de commodité inégalé. Les clients peuvent acheter des vêtements, des appareils électroniques, des produits d’épicerie et des cadeaux à un seul endroit. Cela permet non seulement de gagner du temps, mais aussi de réduire les tracas liés aux déplacements dans différentes parties de la ville pour divers besoins.
L’un des principaux attraits des clients est la grande variété de produits disponibles. Qu’il s’agisse de haute couture, de gadgets électroniques ou de décoration intérieure, un centre commercial offre une vaste gamme d’articles de plusieurs marques. Cette variété permet aux clients de comparer et de choisir les produits qui répondent le mieux à leurs besoins et préférences. Le centre commercial moderne ne se limite pas au shopping ; c’est aussi un centre de divertissement. Il offre un environnement commercial confortable, quel que soit le temps qu’il fait dehors. Qu’il s’agisse de la chaleur torride de l’été, de la saison des pluies ou en temps de froid, le centre commercial offre un environnement climatisé qui assure le confort toute l’année.
Il sert aussi de lieu de rassemblement social où les gens peuvent se rencontrer, se mêler et passer du temps ensemble. Il offre un espace sûr et accueillant pour les amis, les familles et même les réunions d’affaires, favorisant ainsi les interactions communautaires et sociales. Il attire naturellement un grand nombre de visiteurs quotidiennement, ce qui peut augmenter considérablement l’exposition et la clientèle d’une entreprise. Ce trafic piétonnier constant est crucial pour les entreprises. Avoir une présence dans un centre commercial peut améliorer la visibilité et le prestige d’une marque. L’association avec un centre commercial réputé peut renforcer l’image d’une marque et attirer des clients plus soucieux de la qualité.
Au demeurant, le centre commercial offre de nombreux avantages opérationnels, notamment la sécurité, l’entretien, le nettoyage et les services publics. Cet accompagnement permet aux entreprises de se concentrer sur leurs activités principales, comme le service et la vente, sans se soucier de l’entretien des locaux.
La direction d’un centre commercial entreprend souvent des initiatives de marketing importantes qui profitent à tous les occupants. Qu’il s’agisse de décorations saisonnières ou de ventes de Korité, de Tabaski ou de Noël, ces efforts attirent les foules et créent une ambiance qui encourage le magasinage. L’exploitation d’un centre commercial offre aux entreprises la possibilité de réseauter avec les magasins voisins, de partager la clientèle et même de s’engager dans des efforts de marketing conjoints. Cet environnement communautaire peut mener à de précieux partenariats et à des occasions de collaboration.
Un centre commercial peut également accueillir des événements tels que des défilés de mode, des lancements de produits et des fêtes qui attirent un trafic piétonnier supplémentaire. Ces événements offrent du divertissement aux clients et augmentent les opportunités de vente pour les entreprises.
Avec un grand parking, d’excellentes liaisons de transport en commun et des installations telles que des toilettes et l’accessibilité aux fauteuils roulants, un centre commercial est conçu pour être accessible à tous. Cette inclusivité profite aux clients de tous âges et de toutes capacités et, par extension, aux entreprises qui les servent. Un tel site est équipé de personnel de sécurité et de systèmes de surveillance pour assurer un environnement sûr pour les acheteurs et les propriétaires de magasins. Cette sécurité est essentielle pour attirer les familles et maintenir un environnement commercial réputé.
En résumé, un centre commercial offre un environnement symbiotique où les besoins des clients et les objectifs des entreprises s’alignent à merveille. Pour les clients, il offre commodité, variété et une atmosphère agréable, tandis que les entreprises bénéficient d’une visibilité accrue, d’un soutien opérationnel et d’un prestige de marque accru.
Pour toutes ces raisons, il est possible de convenir que les avantages d’un centre commercial constituent la pierre angulaire du commerce de détail et des loisirs modernes, continuant d’évoluer et de prospérer dans le paysage dynamique du marché d’aujourd’hui. Les marchands ambulants pourraient s’y installer et quitter définitivement les trottoirs et autres espaces publics pour mettre un terme au jeu du chat et de la souris avec les Forces de l’ordre.
En raison du délai qui nous sépare des Joj 2026, le mécanisme du Build-Operate-and Transfer (Bot) (construction exploitation-transfert), qui est un modèle utilisé pour financer de grands projets, généralement des projets d’infrastructures développés par des secteurs public-privé, constitue une avenue qui mérite d’être explorée.
Alioune FALL
108, Comico Mermoz
PAR Ibrahima Élimane Kane
UN BÂ DU HAUT
Grand commis de l’État, il s’illustre dans la haute finance. Vertueux, il ne finasse pas. À l’hémicycle il est couvert d’éloges. Il convainc le parlementaire le plus critique. L’État rend honneur à un distingué serviteur
Vertueux, il ne finasse pas. À l’hémicycle il est couvert d’éloges.
Il convainc le parlementaire le plus critique.
L’État rend honneur à un distingué serviteur.
S’éclipse un génie.
Un peuple blêmît.
Nioro gémit.
Le Chèque du bas déchiré,
le Trésor est atterré.
Ses chiffres la réalité calquent ,
se passent de maquillage.
Chargé, il conserve son courage et sa tête.
Il sourit.
En faveur d’une tape amicale
le soufflet se désiste.
Il tient sa langue.
Homme d’État ,
les secrets d’État jalousement il garde.
Ses bons et loyaux services ici-bas
lui serviront là- bas.
Notre pays reconnaissant
pend son drapeau en berne.
Mamadou Moustapha Bâ
repose en paix dans le meilleur des Paradis.
L'UTIME TEST POUR LES ÉTATS-UNIS
Le New York Times dresse le portrait d'une Amérique à la croisée des chemins. Le retour de Trump à la présidence fait planer l'ombre d'un pouvoir autoritaire sur Washington. Les garde-fous constitutionnels suffiront-ils à protéger les institutions ?
(SenePlus) - Dans un éditorial majeur, le comité de rédaction du New York Times (NYT) dresse un constat alarmant sur le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, qualifiant ce choix des électeurs américains de "périlleux" pour l'avenir de la nation.
"Les Américains doivent être lucides quant à la menace qui pèse sur le pays et ses lois émanant de son 47e président", affirme sans détour le comité éditorial du prestigieux quotidien new-yorkais.
L'analyse souligne que de nombreux électeurs ont voté pour Trump malgré ses défauts reconnus, motivés par des préoccupations concrètes : "les prix élevés, l'afflux d'immigrants, une frontière sud poreuse et des politiques économiques inégalement réparties dans la société."
Le journal rappelle les garde-fous constitutionnels établis par les Pères fondateurs, notamment le Premier Amendement permettant aux citoyens de s'assembler, de s'exprimer et de protester contre leur dirigeant. Une protection qui pourrait s'avérer cruciale face à une administration Trump qui, selon l'éditorial, "donnera la priorité à l'accumulation d'un pouvoir sans contrôle et à la punition de ses ennemis présumés."
"Il ne peut plus y avoir d'illusions sur qui est Donald Trump et comment il entend gouverner", prévient le comité de rédaction, rappelant son "mépris pour la loi" et les "normes et traditions démocratiques" durant son premier mandat.
L'éditorial souligne toutefois que les institutions américaines ont résisté une première fois : "Les fonctionnaires, les membres du Congrès, les membres de son propre parti et les personnes qu'il a nommées à des postes élevés se sont souvent opposés aux projets de l'ancien président."
Un point crucial est soulevé : "Trump ne peut pas se représenter pour un autre mandat. Dès son entrée à la Maison Blanche, il sera, en effet, un président en fin de mandat."
Pour le Parti démocrate, le journal préconise une introspection, pointant notamment qu'il "a mis trop longtemps à reconnaître que le président Biden n'était pas capable de briguer un second mandat."
L'éditorial conclut sur les mots historiques de Benjamin Franklin, rappelant que l'Amérique est "une république, si vous pouvez la conserver", tout en soulignant que si "l'élection de M. Trump représente une grave menace pour cette république, [...] le sort à long terme de la démocratie américaine reste entre les mains du peuple américain."
COACH DESAGANA CONFIRME SA PRESENCE
Souvent absent lors des Fenêtres Fiba, le coach des Lions du basket, Ngagne Desagana Diop, confirme cette fois-ci sa présence pour les éliminatoires de l’Afrobasket 2025, prévues à Dakar Arena du 22 au 24 novembre
Souvent absent lors des Fenêtres Fiba, le coach des Lions du basket, Ngagne Desagana Diop, confirme cette fois-ci sa présence pour les éliminatoires de l’Afrobasket 2025, prévues à Dakar Arena du 22 au 24 novembre
Le sélectionneur de l’Equipe nationale masculine de basket, Ngagne Desagana Diop, a dévoilé, lundi, la liste des joueurs retenus pour la prochaine Fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025 prévue du 22 au 24 novembre à Dakar Arena.
Souvent absent lors des fenêtres, le technicien sénégalais sera finalement présent pour la prochaine étape. Une information confirmée par l’intéressé, joint juste après la publication de la liste.
«En effet, contrairement aux précédentes fenêtres, je serai présent pour celle-ci. J’ai pu convaincre les dirigeants de mon club pour être libéré pendant une semaine et coacher l’équipe», a-t-il confié.
Une présence qui fera certainement beaucoup de bien à l’équipe. Surtout après avoir bénéficié d’une semaine de préparation et de deux matchs amicaux, en août dernier, à Dakar, face à la Tunisie.
D’ailleurs, c’est quasiment le même groupe que le technicien sénégalais a retenu pour la prochaine fenêtre. A l’exception de l’ailier fort Ibrahima Fall Faye, qui a rejoint la Chine en début de saison, dans le club des Shanxi Loongs.
Auteur d’un bon début de saison, il serait touché à la cheville et devrait être indisponible un mois. Un coup dur pour le Staff technique national qui devrait pouvoir compter sur le retour du capitaine de l’équipe, Youssoupha Ndoye. Absent lors du dernier rassemblement à Dakar, le pivot, qui évolue désormais au KoreaKogas, en Corée du Sud, va donc effectuer son grand retour au sein de la Tanière.
Pour rappel, précise l’instance fédérale, la Fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin 2025 concerne la phase aller des rencontres des groupes A (Sud-Soudan, Mali, Rd Congo, Mozambique) et C (Sénégal, Gabon,
Cameroun, Rwanda). La phase retour de ces éliminatoires de l’Afrobasket 2025 aura lieu en février 2025
CAMPAGNE EN DES BA
Amadou Ba a un moment stoppé sa caravane pour prendre le temps d’échanger avec Le Quotidien sur le déroulement de sa campagne, le regard qu’il porte sur le pouvoir actuel, en particulier le Premier ministre Ousmane Sonko
Propos recueillis par Mohamed GUEYE |
Publication 06/11/2024
Amadou Ba a un moment stoppé sa caravane pour prendre le temps d’échanger avec Le Quotidien sur le déroulement de sa campagne, le regard qu’il porte sur le pouvoir actuel, en particulier le Premier ministre Ousmane Sonko. M. Ba s’est aussi exprimé sur ses attentes quant à l’issue des élections du 17 novembre prochain. L’entretien s’est déroulé quelques heures avant l’annonce du décès de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba, et ne lui a pas offert l’occasion d’exprimer son émotion sur la perte de celui qui était l’un de ses très proches compagnons.
Quelles leçons tirez-vous à ce jour, pour ne pas parler de bilan, de votre campagne des Législatives ?
Nous pouvons déjà dresser un bilan d’étape, pour exprimer notre satisfaction de participer à ces élections, de parcourir le pays sept mois après, et ressentir l’enthousiasme et l’engagement de la population à échanger avec nous sur notre programme de législature.
Pensez-vous que vous auriez pu faire plus ou mieux si vous aviez eu plus de temps ?
Il est vrai que nous aurions pu faire mieux. Les élections ont été organisées dans des délais très serrés, ce qui a imposé des contraintes à tous et a indéniablement affecté notre préparation.
Sur la confection des listes aussi, on imagine. Vous qui êtes de Dakar, n’avez pas de liste à Dakar…
Ces contraintes nous ont empêchés d’aboutir à un accord global au sein de l’inter-coalition. Nous avons toutefois réussi à trouver un terrain d’entente dans certains départements, y compris Dakar. Cependant, au moment de finaliser cet accord, notre liste pour Dakar avait déjà été déposée. C’est pourquoi, à Dakar, j’apporterai mon soutien à l’inter-coalition.
C’était stratégique… ?
Nous étions en pleine négociation. Si nous n’avons pas pu nous accorder sur tous les points, un consensus avait cependant déjà été atteint pour Dakar. Et, à mes yeux, le respect de la parole donnée est un principe fondamental.
Vous êtes en train de faire le tour du pays, après l’avoir fait en étant successivement ministre de l’Economie et des finances, et Premier ministre. Comment jugez-vous l’évolution de la situation sociale et économique des populations sénégalaises depuis votre départ des affaires ?
La situation est devenue plus difficile pour les populations. Depuis l’élection présidentielle qui a conduit le Président Diomaye Faye au pouvoir, nombreux sont ceux qui ressentent que rien n’a évolué, rien n’a changé ; certains diront même que les choses se sont détériorées.
Pensez-vous que si vous aviez été aux affaires, les gens auraient connu une situation différente ?
Il y aurait eu moins de problèmes, c’est sûr.
Et pourquoi ?
Nous avions conçu un ambitieux plan de réformes, avec des politiques soigneusement pensées pour alléger les difficultés des populations. Après une crise prolongée due à la pandémie du Covid, et dans un contexte international peu favorable, les répercussions sur la vie quotidienne sont indéniables. Il était impératif d’agir rapidement, car le début d’une mandature est souvent une période propice pour impulser des changements décisifs au bénéfice du pays. Pourtant, au lieu d’aller dans cette direction, il semble que nous ayons pris un chemin inverse. Plutôt que de rassurer partenaires et citoyens, les décisions prises ont suscité l’inquiétude, provoquant un ralentissement global qui freine aujourd’hui notre élan.
Nous en sommes au point qu’il a été agité l’idée que l’on allait annuler tous les programmes avec le Fonds monétaire international. Pensez-vous que le pays pourrait aujourd’hui se passer d’un accord avec le Fmi ?
Cela dénote un manque de préparation et de profondeur stratégique. Le gouvernement avait consenti à poursuivre le programme, ce qui était une bonne chose, et 3 mois après, le gouvernement annonce l’annulation ou la renégociation. Ce qui ne pourrait se faire au plus tôt qu’en début 2025. D’ici-là, on aura perdu beaucoup de temps.
En tout état de cause, il sera très difficile d’évoluer en dehors de la Communauté internationale. Un nouveau programme est actuellement en cours de négociation, dans un contexte où la situation décrite par le gouvernement est particulièrement délicate. Si cette situation se confirme, atteindre les objectifs fixés pour le quinquennat sera un défi majeur. Il est donc impératif d’adopter une vision stratégique pour naviguer dans ce contexte difficile. Une telle approche favorisera une collaboration constructive avec nos partenaires internationaux et permettra d’instaurer des solutions durables pour le développement économique du pays.
A voir la manière dont les choses se passent, on a l’impression que vous n’aviez pas laissé des dossiers finalisés à l’actuel gouvernement. Il n’y a pas de continuité, et on a le sentiment que les gens naviguent à vue.
Il est essentiel de rappeler que le Président Diomaye Faye a été élu le 24 mars et a prêté serment le 2 avril, ce qui témoigne de la solidité de nos institutions. Lui et son gouvernement disposent de tous les leviers nécessaires. Cependant, les attentes de la population sont considérables. Et il existe une réelle différence entre faire des promesses et gérer efficacement le pouvoir. Notre pays a un besoin urgent de ressources et de partenariats pour surmonter les défis qui se dressent devant nous et répondre aux aspirations légitimes de nos concitoyens.
On a actuellement le sentiment que cette campagne tourne autour de deux pôles, celui de Amadou Ba et celui de Ousmane Sonko. Est-ce fait exprès ?
Il est vrai que la campagne actuelle semble se cristalliser autour de Ousmane Sonko et de moi-même. Je ne pense pas que cela puisse relever d’un choix délibéré, mais plutôt d’une dynamique naturelle du paysage politique. Chaque candidat a ses propres visions et propositions, et il est essentiel que les électeurs aient l’opportunité d’examiner ces alternatives. Mon objectif est de présenter une plateforme claire et réaliste, axée sur les véritables préoccupations des Sénégalais. Je crois fermement que ce débat autour des idées est bénéfique pour notre démocratie et pour l’avenir de notre pays.
Cela vous pousse-t-il à avoir encore plus d’ambitions qu’au début ?
Cette dynamique me pousse à cultiver des ambitions encore plus grandes. Les attentes et aspirations des Sénégalais m’incitent à me dépasser et à travailler sans relâche pour apporter des solutions concrètes aux défis qui se dressent devant nous. Je suis convaincu qu’avec une vision claire, une équipe compétente et l’engagement de tous, nous avons le potentiel de réaliser de grandes choses pour notre Nation. Chaque jour, je me rappelle pourquoi je suis en politique : pour servir le Peuple et contribuer à bâtir un Sénégal prospère et inclusif.
Votre principal adversaire, qui est également votre successeur à la Primature, semble faire, quand il parle, une certaine fixation sur des milliards. Un moment, cela tournait autour de votre fortune, qu’il chiffre en milliards. Dernièrement, il a parlé de la somme de mille milliards qu’il aurait découverte dans le compte bancaire d’un dignitaire de l’ancien régime -dont vous faisiez partie, soit dit en passant. Pensez-vous réalisable que l’on trouve 1000 milliards dans le compte d’un particulier dans une banque à Dakar ?
Il est indéniable qu’aucune banque à Dakar, ni même dans l’espace Uemoa, ne détient une telle somme dans un compte. Quant aux banques situées en dehors de l’Uemoa, je ne saurais le dire. Il convient également de noter que le Premier ministre, tout comme moi, est inspecteur des Impôts, ce qui peut expliquer sa tendance à vouloir fouiller, scruter les chiffres et à voir des milliards partout. (Rires). Il est donc important de mettre en lumière cette affaire qui, à mon avis, semble particulièrement exagérée et nécessite une clarification.
Si cet argent existe réellement, pourrait-il être saisi ?
Cela dépend vraiment de l’origine des ressources, mais je ne veux pas m’avancer sur un dossier que je ne connais pas du tout. J’ai de sérieux doutes quant à l’existence d’un compte contenant 1000 milliards de francs dans notre espace. Pour donner un ordre de grandeur, cela équivaut à environ 1 milliard 500 millions d’euros, une somme qui me paraît tout de même peu vraisemblable.
Ancien candidat à la dernière Présidentielle, vous avez été également Premier ministre, après avoir occupé d’importants ministères. Pensez-vous qu’il y aurait eu des manœuvres ayant pour but de perturber l’élection présidentielle passée ?
Je ne suis pas informé de telles manœuvres, et je considère cela comme de la pure spéculation. Des allégations ont circulé selon lesquelles certains membres de mon propre camp auraient, à divers moments, saboté ma campagne, ce qui aurait contribué à ma défaite. Si ces manœuvres étaient avérées, elles m’auraient profité. Ce qui est loin d’être le cas, bien au contraire. Je suis un démocrate convaincu de l’importance de l’expression de la volonté populaire. D’ailleurs, j’ai félicité le Président élu seulement quelques heures après la proclamation des premières tendances, car je crois fermement que chaque scrutin doit être respecté et que la voix des électeurs doit prévaloir. Mon engagement envers la démocratie m’incite à accepter les résultats des élections, quels qu’ils soient, et à travailler constructivement pour le bien de notre pays.
Le nouveau pouvoir vient de rendre publique sa «Vision 2050», qui vient remplacer le Pse que vous aviez contribué à mettre en œuvre. Quelle différence faites-vous entre ces deux projets ?
Il n’existe pas de différence, fondamentalement. Il s’agit simplement d’un horizon de planification plus étendu. Alors que le Plan Sénégal émergent (Pse) visait 2035, eux projettent jusqu’en 2050. Cette vision était d’ailleurs déjà en cours de préparation, nos planificateurs ayant déjà travaillé sur cette question. A mon avis, il s’agit d’une continuité du Pse, une adaptation de notre approche initiale. En effet, lorsqu’on élabore un plan sur 20 ou 30 ans, des facteurs exogènes ou endogènes peuvent nécessiter des ajustements dans certains paramètres et des changements d’orientation. C’est précisément ce que je pense qu’ils sont en train de réaliser. Il est important de rappeler que les équipes en place au Sénégal ont collaboré sur le Pse, et plusieurs d’entre elles ont également contribué à l’élaboration de la Vision 2050, ce qui mérite d’être salué. Par ailleurs, si l’on examine la programmation pour les cinq prochaines années, on constate qu’elle ne diffère pas beaucoup du Plan d’actions prioritaires 3 (Pap3) que nous avions élaboré, et le cadrage budgétaire et les projets sont pratiquement les mêmes.
Vous ne voyez aucune rupture entre les deux programmes ?
En tout cas, sur la stratégie, il n’y a pas de rupture. Maintenant, sur la mise en œuvre, on attend de voir quelles sont les nouveautés qui pourraient avoir un impact sur la vie des gens.
Ce qui est aussi important à leurs yeux, c’est l’intégrité des personnes chargées de cette mise en œuvre.
C’est la même Administration. Il est vrai qu’il peut y avoir des lacunes dans la gestion. Pour nous, l’essence d’une nouvelle politique réside justement dans la capacité à identifier et à corriger ces manquements. Nous sommes profondément attachés aux valeurs d’intégrité et de droiture, et nous sommes soucieux d’assurer une bonne gouvernance. C’est pourquoi nous attendons des réformes concrètes. Un audit rigoureux permettra d’évaluer la situation, d’analyser ce qui a été fait et d’initier les réformes nécessaires pour améliorer les processus en place.
On a commencé à voir, ici et là, des manifestations de violence au cours de cette campagne. Comment jugez-vous cela ?
Il n’y a aucune place pour la violence dans notre pays. Nous avons suffisamment souffert ces dernières années. Ce que je perçois, c’est un fort désir de réconciliation, de paix et de stabilité parmi les Sénégalais. Il est impératif que les acteurs politiques contribuent à cet élan. Pour ma part, et au sein de ma coalition, nous ne tolérerons aucun acte de violence, qu’elle soit physique ou verbale. J’appelle l’ensemble de la classe politique à adopter la même attitude.
Quel serait pour vous et votre coalition, l’intérêt d’être majoritaires à l’Assemblée ?
Nous donner la majorité permet de stabiliser les différents pouvoirs. Au Sénégal, ces dernières années, nous avons observé une confrontation entre divers segments de la société. Pour faire émerger notre pays, il est impératif de construire des consensus solides. En 2014, lors du lancement du Plan Sénégal émergent (Pse), j’ai parcouru le pays et le monde pour promouvoir un consensus national et international sur le développement. Aujourd’hui, bien que le pouvoir ait entamé des discussions autour de la Vision 2050, je n’ai pas encore constaté de démarche concrète, tant sur le plan international qu’en interne, pour approfondir la stratégie à adopter.
L’Assemblée nationale doit devenir un espace de dialogue sur les stratégies et les attentes des Sénégalais. Cependant, il est essentiel de comprendre que tout ne peut pas se faire immédiatement. Nous devons effectuer des choix réfléchis et parvenir à un accord sur ces choix, afin que tous les Sénégalais se reconnaissent dans les actions entreprises. Il est crucial d’encourager des échanges inclusifs, indépendamment des opinions et des conceptions, et l’Assemblée nationale peut servir de plateforme idéale pour faciliter ces dialogues.
Le pouvoir actuel, lui, craint de ne pas pouvoir mettre en œuvre son programme s’il n’a pas la majorité à l’Assemblée…
Notre Constitution offre au Pouvoir exécutif de nombreuses possibilités d’action. Cependant, il est vrai que l’Assemblée nationale pourrait devenir un obstacle si les discussions préalables sur les politiques à mettre en œuvre ne sont pas suffisantes. Pour notre part, nous sommes prêts à transformer ce dialogue en une démarche naturelle et constructive, chaque fois que l’intérêt du pays est en jeu. La collaboration entre les pouvoirs et les institutions est essentielle pour assurer l’efficacité des décisions et le bon fonctionnement de notre démocratie.
Par Cheikh Yérim Seck
QUEL FAUX BOND, MOUSTAPHA
Moustapha, alors que nous échangions récemment, pendant que tu séjournais dans un pays africain, je t'ai interpellé à propos des accusations de falsification des chiffres de l'économie sénégalaise proférées entre autres contre toi par Ousmane Sonko.
Moustapha, alors que nous échangions récemment, pendant que tu séjournais dans un pays africain, je t'ai interpellé à propos des accusations de falsification des chiffres de l'économie sénégalaise proférées entre autres contre toi par Ousmane Sonko.
Avec ce sourire contagieux qui ne te quittait jamais, tu m'as dit: "djambar, c'est une incompréhension de sa part. Les finances publiques sont une matière complexe. Et puis, qui peut, dans le monde actuel, truquer des chiffres destinés au Fmi qui dispose de ses propres méthodes de vérification ?"
Tout Mamadou Moustapha Ba est dans cette réponse: un mélange de modération et de mesure, un condensé d'expertise et d'humilité, un mix de courtoisie et de sens de l'Etat... Une trempe que l'on recherche désespérément dans une nuit noire avec une lampe torche au sein du Sénégal d'aujourd'hui.
Moustapha, en expliquant l'inscription de ton nom sur la page de dédicace de mon livre sur le Prophète Mouhamed (PSL), j'ai cité les qualités que tu as héritées de ton illustre homonyme: la bonté, la générosité, le sens du respect de la parole donnée... Des vertus aussi difficiles à trouver dans la société politique sénégalaise contemporaine qu'une aiguille dans une meute de foin.
En plus de vingt ans d'amitié, je t'ai vu gravir les échelons de l'administration financière du Sénégal en gardant intacte ton âme et en restant toi-même, ce taquin humble d'humeur toujours égale.
Aux postes de directeur du Budget puis de ministre des Finances, tu as œuvré avec succès à sauver l'essentiel dans un contexte de crises sanitaire, énergétique, politique... Ton bilan plaide pour toi. Aucun falsificateur, réel cette fois-ci, ne peut réécrire l'Histoire. Il peut, toutefois, t'avoir blessé dans ton orgueil pulaar. Mais sans réussir à t'extirper de ta posture d'homme d'Etat. Digne jusqu'au bout, tu es parti avec les secrets de la très sensible gestion financière publique.
Diambar, il y'a quand même quelque part où tu as failli. On s'était promis, il y'a quelques semaines, dans l'intimité du salon de mon domicile, aux Mamelles, que j'allais, à travers un livre-interview, te permettre de léguer à la génération présente et future ta riche expérience sur les finances publiques. Sur cette question précise, mais la seule depuis que je te connais, tu n'as pas tenu parole. Quel lâchage ! Quel faux bond, Moustapha !