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19 novembre 2024
LE PATRIMOINE DE DIOMAYE FAYE DÉVOILÉ
Le président de la République détient notamment une coquette demeure à Mermoz et de vastes terres agricoles. Ses comptes en banque affichent aussi des millions, mais sont grevés de lourdes dettes
(SenePlus) - Dans son édition spéciale n°7750 du 25 juillet 2024, le Journal Officiel de la République du Sénégal a publié la déclaration de patrimoine détaillée du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui a pris ses fonctions le 2 avril dernier. Cette publication fait suite à la décision n°127 du Conseil Constitutionnel, présidé par Mamadou Badio Camara, donnant acte de la déclaration et en ordonnant la publication officielle.
Né le 25 mars 1980 à Ndiandiaye, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, auparavant Inspecteur des Impôts et Domaines, perçoit désormais un salaire mensuel de 4 859 302 FCFA en tant que Chef de l'État. Marié sous le régime de la séparation de biens, il réside à la Présidence de la République sur l'avenue Léopold Sédar Senghor.
Le patrimoine déclaré comprend plusieurs comptes bancaires. À la BICIS, le président dispose d'un compte courant avec 14 776 405 FCFA et un compte épargne avec 2 690 FCFA. À l'UBA, son compte courant affiche un solde de 7 457 852 FCFA.
Concernant ses dettes, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a contracté un prêt auprès de la BICIS avec un solde restant de 6 478 451 FCFA, ainsi qu'un prêt auprès de l'UBA avec un solde de 24 486 162 FCFA.
Sur le plan immobilier, le président possède une maison bâtie sur 200m2 à Mermoz, Dakar, acquise pour 19 millions FCFA et dont la valeur vénale est estimée à près de 135 millions. Cette propriété lui a été attribuée par le syndicat des Impôts en 2020 lorsqu'il était fonctionnaire.
Le chef de l'État est également propriétaire de plusieurs terrains non bâtis : un terrain de 80m2 à Ndiaganiao acquis en 2017, un terrain agricole de 4,3 hectares à Sandiara acheté 15 millions FCFA en 2022 avec 29 millions d'investissements déjà engagés, ainsi qu'un terrain nu de 202m2 à Keur Moussa évalué à 1,7 million FCFA.
Enfin, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a déclaré posséder un véhicule Ford Explorer Platinum acheté d'occasion en 2022.
Le président a certifié sur l'honneur que cette déclaration, comprenant les pièces justificatives requises, reflète exactement sa situation patrimoniale.
URGENCE A L’HOPITAL GENERAL IDRISSA POUYE
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a souligné l’urgence d’augmenter la capacité d’accueil et des services de l’hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP), de Grand-Yoff, à Dakar, qui fait face à des difficultés
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a souligné l’urgence d’augmenter la capacité d’accueil et des services de l’hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP), de Grand-Yoff, à Dakar, qui fait face à des difficultés liées à la vétusté de ses infrastructures et au nombre important de malades pris en charge.
‘’Il y a un besoin de faire évoluer cet hôpital, non seulement en termes de capacité d’accueil, mais aussi en termes de services qui y sont offerts’’, a déclaré Ibrahima Sy en marge d’une visite inopinée dans cet établissement public de santé, samedi.
Prenant l’exemple du service de la dialyse, le ministre de la Santé a indiqué avoir pris note de la requête concernant l’érection d’un service de néphrologie permettant de prendre en charge un certain nombre de patients en cas d’urgence.
‘’J’aurai bientôt l’évaluation qu’ils ont eue à faire dans le cadre d’une visite qui a été réalisée ici avant-hier (jeudi). On va travailler avec la direction de l’hôpital, la direction des établissements de santé et un certain nombre de bailleurs qui ont des fonds pour voir ce qu’on peut faire réellement pour que l’hôpital puisse continuer à fonctionner’’, a-t-il assuré.
D’après lui, il s’agit d’une mesure provisoire en attendant de pouvoir procéder à la réhabilitation de l’hôpital.
‘’L’hôpital est une infrastructure qu’il faut essentiellement préserver’’, a souligné M. Sy, ajoutant avoir été ‘’marqué’’ par ”l’état” de cet hôpital.
‘’Il faut le dire, nous croyons que nos malades méritent quand même d’avoir un certain nombre de conditions qui leur permette d’être bien soignés’’, a estimé le ministre, ajoutant qu’‘’au départ l’hôpital n’était pas calibré à recevoir autant de monde’’.
‘’J’ai même constaté qu’il y a un problème de pénétration de lumière, un problème parfois d’aération, un problème d’humidité. Il faut qu’on essaie de voir comment régler tout cela, parce qu’il faut que les malades soient soignés dans des conditions de sécurité optimale’’, a t-il lancé.
Ces corrections permettront, selon lui, de ‘’répondre aux normes de soins de santé et de qualité en milieu hospitalier”.
Pour le directeur de l’hôpital général Idrissa Pouye, ‘’il y a urgence à réduire le temps d’attente, mais également à augmenter la capacité d’accueil de l’hôpital’’.
‘’Nous sommes le seul hôpital dans la sous-région qui a 14 salles opératoires. Il faut renforcer ces salles afin de pouvoir les rendre fonctionnelles à 100 %. Ce qui réduira effectivement la liste d’attente’’, a dit Dr Ousmane Gueye.
Il a noté que ‘’l’hôpital a besoin de renforcement en équipements’’, en plus de ‘’besoins sur le plan des ressources humaines’’.
‘’Nous avons du personnel qui doit prendre en charge beaucoup de malades, puisque l’hôpital a toutes les spécialités. Nous avons une capacité d’accueil de 289 lits extensibles à 300 et nous sommes à 1 150 agents’’, a déclaré le directeur, ajoutant avoir ”bon espoir pour la réhabilitation de l’HOGIP, qui demeure une urgence”.
COMMENT MACKY SALL A REUSSI A ROMPRE LES AMARRES
Chasse gardée des étrangers avant l’accession au pouvoir de Macky Sall, le secteur de l’énergie a vu l’arrivée de West African energy, un consortium qui appartient à des privés nationaux.
Chasse gardée des étrangers avant l’accession au pouvoir de Macky Sall, le secteur de l’énergie a vu l’arrivée de West African energy, un consortium qui appartient à des privés nationaux. Ces derniers avaient les mains dans les poches pour mettre en place le projet d’une centrale électrique de 300 MW, d’un coût global de 230 milliards de FCFA. et à partir d’août prochain, ils vont commencer à vendre de l’énergie à la Senelec.
Dans une vidéo devenue virale, Clédor Sène tristement célèbre à cause de l’assassinat de Me Babacar Sèye, dénonce la mainmise des étrangers sur le secteur de l’énergie au Sénégal. Mais il faut souligner que même si ce qu’il dit est vrai, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Car, c’est fort de ce constat que l’ex Président Macky Sall avait, contre vents et marées, réussi à aider des Sénégalais à mettre en place le consortium dénommé West African Energy, dont le premier acte est le projet d’une centrale électrique de 300 MW destinée à vendre de l’énergie à la Senelec. Samuel, Harouna Dia et leurs collaborateurs à West African Energy avait débloqué 283 milliards et à partir d’août prochain, ils vont commencer à vendre de l’énergie à la Senelec.
Le projet de la centrale de West African Energy témoigne ainsi de la vision de l’ancien Président Macky Sall qui consiste à mettre à la disposition des Sénégalais une énergie en quantité et en qualité suffisantes. Car, l’objectif du Plan Sénégal Émergent (PSE) est de ramener le prix du kW/h à 85 F CFA à l’horizon 2035. Il faut rappeler que Senelec dispose de 15% dans le capital de WAE qui va couvrir environ 25% du parc de production du pays. A signaler qu’à l’époque, la Banque mondiale avait mis une terrible pression pour qu’il revienne à sa décision parce que dans la vision de la politique des dirigeants de la Banque mondiale, l’agriculture et l’Energie doivent être gérées par leur institution financière. Cette décision de Macky Sall a fait l’objet de représailles puisque le Sénégalais qui dirigeait le département de l’énergie à la Banque mondiale a été viré, à l’époque. La pression de la Banque mondiale s’était tellement intensifiée que les gens commençaient à craindre que Macky Sall revienne sur sa décision. La Banque mondiale a fait perdre beaucoup de milliards à la Senelec en ce qui concerne la subvention sur l’énergie.
Ce qui est curieux, c’est que c’est maintenant que Clédor Sène qui parle du contrôle du secteur de l’Energie par les étrangers. Pourquoi Clédor ne l’avait pas dit à l’époque ? L’option de l’État de privatiser l’Energie date de 1998. La loi de 1998 sur l'électricité (modifiée en 2002) a ouvert le secteur de l'énergie à la participation du secteur privé, en introduisant un système de licences et de concessions pour la production, la distribution et la vente au détail. Le décret n° 98-334 du 24 avril 1998, dans le cadre de la loi de 1998 sur l'électricité, fixe les conditions de délivrance et de retrait des licences ou concessions pour la production, la distribution et la vente au détail de l'électricité.
En résumé, l'option du gouvernement de privatiser la production date de la loi 1998. Depuis, au moins 11 contrats ont été signés aux Petits producteurs d'énergie indépendants (IPP) qui appartiennent tous à des étrangers. Et c’est Macky Sall qui a rompu cette pratique et grâce à la mise en place de West African Energy qui va disposer d’une centrale de 300MW dans le cadre du contenu local avec un financement de Euro 432 millions (283 milliards FCFA).
LES POPULATIONS DISENT NIET ET INTERPELLENT L’ETAT
Partage du gâteau sur 8 ha dans la commune de Mbour entre autorités administratives du département , Payet est un français qui avait un projet de logements sociaux dans la ville de Mbour.
L'affaire du terrain Payet a refait surface dans la capitale de la Petite côte. Les Mbourois qui ont été mis au courant de la construction d'une station d'essence sur le site se sont levés comme un seul homme, comme pour s'opposer au partage du gâteau sur cette assiette foncière de 8 ha située en face du foirail communal. Le terrain qui a été attribué à Jean Pierre Payet à des fins de logements sociaux a été morcelé et distribué entre des chefs de services départementaux véreux et des gros bonnets. Cette attitude a fini par révolter la population qui a entamé un combat pour s'y opposer.
Payet est un français qui avait un projet de logements sociaux dans la ville de Mbour. Grâce à ce projet fiable, il lui a été octroyé 10 ha pour mettre en œuvre ce projet. Malheureusement, le projet n'a jamais vu le jour
Après plusieurs années, Mame Boye Diao, alors Directeur des Domaines, en complicité avec les autorités départementales, vont procéder au morcellement de cette superficie qui sera partagée entre les services départementaux et quelques caciques du régime sortant.
Ainsi l’ancien maire de Mbour, Fallou Sylla, l'actuel maire Cheikh Issa Sall, les préfets Saër Ndao puis Mor Talla Tine, le tribunal, le cadastre, la Dscos, l’urbanisme se sont partagés 184 parcelles, les uns ont obtenu 3 les autres 45, a dénoncé Pape Diagne dont la famille avait de bonnes relations avec Jean Payet. "Ce manguier, c'est moi qui l'ai planté il y a de cela 20 ans. Payet était un ami de mon père et fréquentait la famille. Aujourd'hui, il est rappelé à Dieu. Cet espace appartient à la population, il est donc inadmissible qu'on le donne à des autorités qui sont grassement payés par l'argent du contribuable", a dénoncé Pape Diagne l’un des porte- parole des manifestants.
Cet espace a été morcelé au détriment des mbourois. Pourtant dans le département, de nombreux services publics sont en location. Ce terrain pourrait servir à abriter ces services-là, pestent les membres du mouvement d’activistes "Mbour Justice". Pour le coordonnateur du mouvement, Bakary Diémé :"Ce projet ne va pas aboutir. La dernière fois, nous avons entendu le scandale de Mbour 4 à Thiès et de la bande des filaos à Guédiawaye, donc que le président de la République sache qu'ici à Mbour, il y a pire », a dénoncé l’activiste.
Selon Mamady Dabo, président du mouvement And Dolel Oncad, un mouvement de quartier, ce terrain a été attribué en 1990 et depuis lors, rien n'y a été fait. "L’État a récupéré le terrain et devrait le remettre à la population, malheureusement, des personnes malintentionnées ont profité de leur position au sein de l’Etat pour se partager l'espace. Nous sommes dans le quartier de ONCAD où il n'y a pas d'espace pour abriter des édifices publics de base ; c'est pour cette raison que nous disons au Président d'intervenir pour arrêter ce scandale", a pesté l'un des porte-parole des habitants.
Pour construire sur cet espace, les autorités ont mis en œuvre un plan machiavélique qu'elles exécutent progressivement et à chaque fois que les populations haussent le ton, elles s'arrêtent pour revenir quelques mois après. Ainsi, c'est la démarche qu'elles ont adoptée depuis 2014.
Très en colère Ndèye Ami Diagne qui était une confidente de Payet a dévoilé la ruse des autorités pour subtiliser l’espace. "Nous étions les premiers occupants de ce lieu. Payet, Ousmane Diop et moi avons fait le tour des services départementaux pour la réalisation de ce projet, la dernière fois que le toubab est venu au Sénégal. Il n'y a pas plus ingrat que Ousmane Diop, il a trompé tout le monde pour faire partie du partage. Je lui ai remis les papiers et il est allé chercher une procuration. Lorsque j'ai entendu qu'il y a eu partage, je suis allée voir le maire Cheikh Issa Sall. Il m'a dit que ce n'est pas son problème ; ensuite j'ai rencontré le préfet d’alors Mor Talla Tine, actuel gouverneur de Ziguinchor et il m'a donné la même réponse", a dénoncé Ndèye Ami Diagne.
Pour sa part, Mamadou Lamine Diaboula n’a pas fait de cadeau à l’actuel maire de Mbour qu’il juge comme étant l’un des pires édiles de la ville. "C'est Fallou Sylla qui avait fait le premier partage et dans ce partage, le préfet Saër Ndao avait sa part ainsi que les services départementaux. Il n'y a que le procureur Aliou Sarr et le procureur Diallo qui avaient refusé d'être mêlés à cette histoire ", a révélé Lamine Diaboula. Après le cri de cœur des populations, poursuit Diaboula, les autorités ont fait marche arrière mais avec l'arrivée de Cheikh Issa Sall, le morcellement a été repris. Il y a eu 180 parcelles qui ont été réparties entre l'ancien maire Fallou Sylla, le maire Cheikh Issa Sall, l’actuel procureur, l'urbanisme, le cadastre, la DESCOS et des autorités au niveau régional et national. Certains parmi eux en ont profité pour chercher des baux. En plus du morcellement, un espace pour abriter une station d'essence a été vendu à 60 millions de francs CFA. D’ailleurs, c’est le démarrage de cette station qui a provoqué la révolte de la population qui s’est engagée à mettre fin à cette boulimie foncière des autorités départementales qui se sont partagé le foncier de Mbour.
Par Magaye GAYE
POLITIQUE MONETAIRE : LA BCEAO MAITRISE-T-ELLE VRAIMENT LA SITUATION?
Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a décidé, ce 6 mars 2024, de maintenir inchangé son taux directeur à 3, 50%.
Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a décidé, ce 6 mars 2024, de maintenir inchangé son taux directeur à 3, 50%.
Elle explique cette décision par un recul de l’inflation dans la zone, une bonne tenue des comptes extérieurs et par un contexte de croissance économique favorable. Pour l’institution monétaire, le taux d’inflation serait, en effet, ressorti à 2, 3% au quatrième trimestre 2023, après 2, 9% le trimestre précédent.
Pour l’année 2023, le taux d’inflation se serait situé à 3, 7%, après 7.4% en 2022. Sur la croissance, pour l’année 2023, elle est estimée à 5, 6%, après 5, 7% en 2022. Elle devrait s’accélérer en 2024 pour s’établir à 6, 5%.
Un mauvais diagnostic
A entendre le Gouverneur expliquer les raisons, on a l’impression d’entendre les mêmes refrains dans le cadre d’un exercice de simulation intellectuel répétitif et sans grande conséquence sur les économies. La politique monétaire est complètement déconnectée de la politique économique. La Bceao a, à notre avis, encore pris une mauvaise décision pour plusieurs raisons :
1- La thérapie mécanique de maintien ou d’augmentation des taux est inefficace pour une zone qui n’a pas une maîtrise complète de sa politique monétaire. Dans la zone Franc, où l’essentiel du tissu économique, constitué de Pme et de secteur informel, est exclu du financement, des taux encore élevés sont sans grande portée sur l’économie dans son ensemble et impactent négativement les rares acteurs qui accèdent au crédit.
2- L’autosatisfaction proclamée par la Banque centrale quant à une diminution de l’inflation donc des prix interroge quant à la solidité des arguments avancés. Objectivement, la vie reste très chère dans les pays de l’Uemoa, avec des prix toujours dans une tendance haussière. Chacun peut l’expérimenter à son niveau en constatant de visu ces fortes hausses de prix, notamment sur les denrées de première nécessité et le logement. Il devient urgent de repenser nos outils de mesure des prix. J’observe un décalage entre les niveaux d’inflation annoncés et la vérité des prix sur les marchés.
3- La Bceao semble ignorer que l’inflation actuelle n’a pas une origine monétaire classique et n’est pas liée à une surchauffe de l’économie. Elle est due plutôt à un déficit de l’offre mondiale, à une augmentation du coût du fret maritime et au renchérissement du pétrole et du dollar. Sans oublier les conséquences de la guerre russo-ukrainienne sur les chaînes de production et les stratégies spéculatives des acteurs. Dès lors, les mesures conventionnelles, contre-productives s’apparentent à un coup d’épée dans l’eau.
4- Le paramètre «bonne tenue de la croissance» annoncée pour justifier le maintien des taux ne tient pas. En effet, ces taux de croissance mal calculés, insuffisants, extravertis (portés souvent par des intérêts étrangers) et supérieurs au croît démographique ne permettent pas un recul de la pauvreté. Une bonne partie des pays de l’Union restent en queue de classement dans l’indice de développement humain du Pnud. Il urge là aussi de s’interroger sur la pertinence et la fiabilité des taux annoncés.
5- La Bceao n’a pas été suffisamment stratège dans sa décision, en omettant d’évoquer l’impact de la situation géopolitique difficile actuelle de l’Union avec son deuxième moteur économique, le Sénégal, en proie à des difficultés politiques, et trois pays, le Mali, le Niger et Burkina quasiment dans une posture de sécession. Une banque centrale responsable ne peut omettre de prendre en compte ces risques dans ses évaluations.
Les solutions
Il urge de changer de fusil d’épaule et de prendre de bonnes mesures. Les contraintes dans la zone Franc sont nombreuses. Des économies extraverties, une monnaie forte qui arrive difficilement à relancer les exportations et qui ne facilite pas l’intégration des zones (Cemac, Uemoa et Comores) ; Au lieu de relever les taux directeurs, il aurait fallu suivre le chemin inverse, mais aussi promouvoir avec les Etats des réformes structurelles sur des économies extraverties, réfléchir à d’autres alternatives au financement et solutionner les contraintes liées au franc Cfa. Aussi, il aurait été intéressant de mettre en œuvre, eu égard au poids important du secteur informel qui échappe aux objectifs de quantification monétaire, une politique d’assouplissement quantitative. Celle-ci pourrait se traduire par des solutions temporaires de planche à billets et des stratégies de rachat d’actifs, notamment de créances et d’obligations ; La Bceao gagnerait à repenser ses missions, centrées sur la lutte contre l’inflation, à l’image de la Fed aux Etats-Unis ; Elle devrait faire focus sur le plein-emploi, qui pourrait se traduire par un appui direct aux Etats et aux acteurs en utilisant une partie de ses réserves pour financer temporairement des projets ; Finalement une question s’impose : les pays de la zone Franc ont-ils vraiment une politique monétaire au service des économies ?
Magaye GAYE
Economiste International
Ancien membre de la Banque ouest-africaine de développement (Boad) et du Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace)
L'APR À L'HEURE DES CHOIX EXISTENTIELS
L'ancienne formation au pouvoir peine à se réinventer dans l'opposition. Entre fidélité à Macky Sall et ralliement derrière Amadou Ba, les cadres sont partagés. La perspective d'élections législatives anticipées accentue l'urgence de définir un cap
(SenePlus) - Désormais dans l'opposition après douze ans aux commandes, les cadres de l'Alliance pour la République (APR) de l'ancien président Macky Sall peinent à se réinventer et à s'accorder sur un nouveau leadership. Comme le rapporte Le Monde, certains affichent encore la fidélité à Macky Sall tandis que d'autres se tournent déjà vers son ancien premier ministre Amadou Ba.
"Certains ont conservé le portrait de l'ancien président Macky Sall comme photo de profil sur WhatsApp, quand d'autres ont déjà tourné la page et affichent désormais celui d'Amadou Ba, son ancien premier ministre et candidat malheureux à l'élection du 24 mars", écrit le quotidien français.
L'ombre tutélaire de Macky Sall plane encore sur le parti qu'il a fondé. "Nous vivons un moment de recomposition politique. Quand les cartes sont rebattues, on révise la stratégie commune, mais il faut aussi compter avec les ambitions de chacun", confie un de ses proches cité par Le Monde, voyant en l'ex-chef d'État "le seul à pouvoir faire taire les batailles d'ego au sein du parti".
Mais une frange de l'APR estime que Macky Sall doit passer la main après sa défaite, rejetant notamment sur lui l'échec d'Amadou Ba à la présidentielle malgré ses 36% des voix. "Il a récolté 36 % des voix, ce n'est pas négligeable", souligne ainsi Abdou Latif Coulibaly, ancien ministre de la Culture et partisan d'Amadou Ba.
Ce dernier, réputé pour son profil technocratique et sa discrétion, reste pour l'heure silencieux. "Amadou Ba n'est pas un tribun, il ne faut pas s'attendre à le voir galvaniser les foules. Il a d'autres qualités", nuance un proche dans les colonnes du Monde.
Des "réunions entre amis" sont néanmoins organisées ces dernières semaines par ses soutiens, à l'instar d'Abdou Latif Coulibaly qui a quitté l'APR en juillet. "Amadou Ba est prêt. Il faut juste s'organiser et chercher les meilleures options", assure-t-il au Monde.
La création d'un nouveau parti politique semble ainsi se profiler pour l'ancien PM, une option que le journaliste Mamoudou Ibra Kane, soutien d'Amadou Ba, juge incontournable : "Il peut faire oublier les difficultés de la fin de mandat de Macky Sall et attirer à lui des libéraux et des progressistes de différents horizons".
Quelle que soit la direction choisie, l'urgence sera de bâtir des alliances solides en vue d'éventuelles élections législatives anticipées dès septembre, un scénario redouté par l'ancien ministre Abdoulaye Saydou Sow : "En tout cas, nous ne pouvons pas nous laisser surprendre".
Au-delà des luttes intestines, ce dernier appelle l'APR à se réinventer en profondeur pour ce nouveau rôle dans l'opposition : "L'APR, comme beaucoup de partis, a été pensé pour l'exercice du pouvoir, pas pour l'opposition. Il faudra la transformer. Nous devons aussi rajeunir nos figures et retourner aux bases militantes pour nous réapproprier des questions politiques laissées de côté".
Un défi de taille pour ces anciens du pouvoir, qui devront s'inspirer de la stratégie gagnante des désormais présidents Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, "qui ont fait émerger de jeunes cadres et de nouvelles thématiques avant de conquérir le pouvoir", conclut Le Monde.
Par Kadialy GASSAMA,
LE FISCALISME DEBORDANT ET LES MESURETTES DEFLATIONNISTES DES NOUVELLES AUTORITES
Les objectifs à l’horizon 2030 des Nations unies pour le développement durable, définis depuis 2016, sont loin d’être atteints dans les pays en voie de développement alors que l’échéance s’approche à grands pas.
L’objectif poursuivi par toute société humaine, est d’atteindre le développement qui consiste à rechercher le mieux savoir, le mieux valoir et le mieux-être de tous ses membres, pour dire, à l’image de Senghor : «Le développement de l’homme, de tout l’homme et de tous les hommes.» A ce titre, tous les économistes et hommes politiques véritables prônent la croissance économique ou l’accroissement des richesses et leur accumulation par l’investissement productif et le travail, comme l’unique moyen d’atteindre le développement économique et social et, partant, le développement humain. Depuis l’origine de l’humanité jusqu’à nos jours, la recherche de la richesse des nations pour le bien-être des populations a été et continue d’être la préoccupation fondamentale de tous les gouvernants. Les objectifs à l’horizon 2030 des Nations unies pour le développement durable, définis depuis 2016, sont loin d’être atteints dans les pays en voie de développement alors que l’échéance s’approche à grands pas.
L’investissement ou l’augmentation du stock de capital est essentiel à la croissance économique, a fortiori dans nos pays faiblement industrialisés. L’accumulation du capital étant le processus qui permet de transformer l’épargne en moyens de production ou en actifs financiers ;Avec le travail et le progrès technique et technologique, surtout à l’ère de l’Intelligence artificielle et de la ruée vers l’espace, l’accumulation du capital est le facteur au centre du développement économique. La mission fondamentale d’un gouvernement quel qu’il soit, c’est non pas de faire le gendarme par un interventionnisme fiscal débordant comme on le constate aujourd’hui avec les nouvelles autorités sénégalaises, mais c’est d’installer les conditions optimales pour un développement économique par des mesures d’incitation pour fouetter l’activité globale, c’est-à-dire permettre une croissance économique vigoureuse, inclusive et régulière pouvant générer des transformations structurelles. Il faut reconnaitre que depuis plus d’une décennie, le Sénégal était assis sur une croissance économique assez forte en dépit de sa vulnérabilité aux facteurs exogènes (inflation importée, crise sanitaire), laquelle croissance pourrait atteindre deux chiffres avec les effets d’une bonne accumulation du capital bonifiée par l’exploitation du gaz et du pétrole.
Malheureusement, nous sommes en train de connaitre au Sénégal des reculs de la croissance économique, si l’on en juge par les replis constatés dans les secteurs tertiaire et primaire pour les mois d’avril, de mai et de juin2024résultantd’une conjoncture peu favorable consécutive à une de perte de confiance des investisseurs (dernières publications de l’Ansd sur la conjoncture économique au Sénégal).
La politique fiscale, la politique monétaire ou budgétaire, avec l’instrumentation des taux d’intérêt, des taux d’imposition et de la fiscalité de porte, du déficit budgétaire et de l’endettement, peuvent induire des reculs de la croissance quand la pression fiscale est forte. La fiscalité, qui est une ponction sur les revenus des ménages et des entreprises, constitue un frein à l’accumulation du capital au sens où elle réduit la propension à épargner des agents économiques, donc à investir. Or, les nouvelles autorités ont une tendance trop forte de tout ramener à un interventionnisme fiscal pouvant créer une situation d’inquisition économique non propice au développement global de l’activité. La politique fiscale doit chercher à trouver un équilibre entre la garantie des recettes dont les gouvernements ont besoin pour financer leurs programmes sociaux et économiques, et la croissance économique inclusive et durable. Une politique fiscale efficiente doit rechercher prioritairement l’incitation au travail, à l’investissement et à l’innovation économique, à la redistribution des revenus et des richesses, ainsi qu’à la viabilité environnementale et le bien-être. A la place d’une pression fiscale forte pouvant obérer la croissance économique, il est plus efficient d’élargir la base de l’assiette qui est le principal défi à relever au Sénégal avec un secteur informel hypertrophié dont la plupart des acteurs échappent au fisc.
Plusieurs études sur la fiscalité, notamment celles de la Banque mondiale, confirment le rapport qui existe entre la pression fiscale et la croissance économique, au sens où une pression fiscale faible est censée stimuler la production en augmentant les incitations à épargner, à investir, à travailler et à innover. En effet, les pays faiblement industrialisés (l’épargne intérieure étant faible et les capitaux rares), qui ont le meilleur environnement des affaires, imposant notamment la charge fiscale effective moyenne la plus faible aux entreprises et ménages et sur les marchandises importées, ont enregistré un taux de croissance réel du Pnb nettement supérieur à celui des pays plus lourdement imposés. Il est clair, s’agissant du cas du Sénégal dans le contexte mondial actuel, que le relèvement du pouvoir d’achat des consommateurs par la baisse de l’impôt sur les revenus des travailleurs pouvant améliorer leur pouvoir d’achat et relancer de ce fait la consommation intérieure, ainsi que la baisse des prix sur l’énergie pouvant réduire les coûts de production, sont les variables essentielles à même d’occasionner un impact sérieux sur la croissance économique et une meilleure compétitivité de l’économie. Ce n’est pas en agissant sur les prix finaux aux consommateurs, par des meurettes administratives de déflation qui ressemblent plus à de la cosmétique qu’autre chose, que les prix vont réellement diminuer, mais c’est en agissant sur la baisse de la pression fiscale sur les revenus des sociétés et des travailleurs, et la baisse des coûts de production comme l’énergie que l’on pourrait aboutir à une croissance économique véritable et une amélioration réelle du pouvoir d’achat des consommateurs. Ce que l’on oublie souvent dans le relèvement des conditions de vie et d’existence des populations, c’est l’augmentation des revenus, qui en est le facteur essentiel pour le développement humain par rapport à la variation erratique des prix, mais qui est aussi facteur essentiel de compétitivité et de croissance
Une pression fiscale faible permet également de stimuler l’attractivité progressive de l’économie par l’amélioration de l’environnement des affaires favorisant l’afflux de capitaux importants dans notre pays pour le développement des infrastructures et la création de parcs industriels et technologiques, ainsi que la détaxation sur le matériel et les intrants agricoles pour l’accroissement des productions agricoles et l’augmentation subséquente de la croissance économique avec les nombreux effets d’entraînement dans les autres secteurs. C’est pourquoi, en dépit du renchérissement de l’or noir dans le marché mondial (renchérissement qui nous profite aujourd’hui avec l’exploitation du gaz et du pétrole) et des nombreux défis à relever, le Sénégal est parvenu à stabiliser les prix intérieurs au cours des dernières années en agissant sur la diminution de la pression fiscale et la maîtrise des coûts en dépit d’une conjoncture inflationniste internationale (Covid, guerre en Ukraine, dérèglement climatique). Ce cadrage macroéconomique pour une pression fiscale faible et une maîtrise de l’inflation, basé sur un modèle dynamique et adossé à la réalité et ses possibilités d’évolution, visait la transformation structurelle de l’économie par l’augmentation des richesses au moyen de l’investissement productif. Il faut faire remarquer que la démarche du tout fiscalisme des nouvelles autorités s’indexe dans le sens inverse, c’est-à-dire sur l’aggravation de la pression fiscale, sur la suppression des exonérations et des subventions, obérant quasiment la propension des agents économiques à exister, à épargner, à investir, à produire, à transformer, à consommer et à exporter. Au demeurant, les productions agricoles record enregistrées ces dernières années démontraient, si besoin en était encore, que la situation économique avait progressé sensiblement de façon inclusive, avec plus de trois millions de tonnes de céréales et un million cinq cent mille tonnes d’arachide, augmentant notablement la contribution du secteur primaire à la formation du Pib. C’est dire que l’approche du développement économique des nouvelles autorités est hors contexte, irréaliste, se basant non pas sur une analyse approfondie des situations, mais sur la stigmatisation pour susciter l’émotion, en utilisant la rhétorique simpliste pour s’exprimer.
Nous vivons dans une époque de pleine mondialisation dans laquelle le Sénégal, avec ses quatre millions de travailleurs émigrés dont la contribution au Pnb est proche aujourd’hui de la moitié de notre budget national, a été, de tout temps, depuis le commerce transsaharien de la gomme arabique, une économie ouverte, d’autant que nos situations de micro-Etats, dans un marché intérieur étriqué et non porteur, nous commandent à avoir des politiques intégratrices dans le cadre sous-régional, régional, continental et mondial. L’élargissement de l’échelle nous permet non seulement d’avoir des marchés porteurs, mais aussi et surtout, nous permet de réduire les coûts de production et de transaction, et d’améliorer la compétitivité. Nous pensions que les nouvelles autorités se trompent lourdement de bonne foi en voulant réduire l’économie pure à la fiscalité, en raison de leur formation de chasseurs d’impôts leur inculquant une déformation professionnelle «du tout impôt» qui nuit à l’économie. Mais, lorsque le politicien en position de conquête est tout tendu vers un agir sur l’autre à des fins d’adhésion en piétinant l’éthos de crédibilité et en privilégiant l’éthos d’identification par un jeu sur l’ignorance des populations, de sorte que le citoyen adhère non pas en toute connaissance de cause, mais par enthousiasme, il en résulte que la vérité se trouvera piégée et la manipulation de l’opinion devient une méthode. Toutefois, une fois au pouvoir avec l’aide de Dieu, nos nouvelles autorités doivent changer de comportement, non pas pour réinventer la roue, mais pour poursuivre les efforts déjà entrepris, afin d’impulser une croissance économique vigoureuse, inclusive et durable, la seule voie de sortie pour nos Etats.
Kadialy GASSAMA
Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque
Par Madiambal DIAGNE
LE SENEGAL RATTRAPÉ PAR LE COUP DES 450 MILLIARDS DES EUROBONDS
Le décaissement suspendu ou différé de 230 milliards de francs va peser sur la politique financière du Sénégal et rien ne garantit que la situation reviendra à la normale à la rentrée des institutions de Bretton Woods
Le programme conclu entre le Sénégal et le Fonds monétaire international (Fmi), pour la période 2023-2026, comporte un décaissement de crédits de 1150 milliards de francs Cfa. Deux premiers chèques ont été consentis pour l’année 2023, pour un montant total de 298 milliards de francs Cfa. Il était prévu deux nouveaux paiements pour l’exercice en cours, dont un paiement de 230 milliards en juillet 2024 et un autre de 109 milliards en décembre 2024. La dernière mission de revue du Fmi, qui a séjourné à Dakar du 6 au 19 juin 2024, avait conclu, à la perspective du passage du dossier du Sénégal devant le Conseil d’administration de l’institution internationale, courant juillet 2024. Cette réunion, qui devrait valider le premier décaissement de cette année, avait d’ailleurs était calée pour le 24 juillet 2024. L’instance a été reportée à septembre prochain. Le ministre des Finances et du budget, Cheikh Diba, aurait senti la nécessité de mieux se préparer, et pour cause ! «Histoire de mieux préparer son dossier, car les bailleurs ne comprennent pas trop les circonstances du dernier eurobond», souffle un haut fonctionnaire.
Le Sénégal paie cash ses turpitudes
Le Sénégal se trouve dans la situation assez délicate de ne pouvoir répondre aux interrogations des bailleurs de fonds. Des procédures importantes n’ont pas encore pu être respectées comme le Débat d’orientation budgétaire, mais aussi l’examen et notamment l’adoption d’une Loi de finances rectificative. Les grandes querelles opposant le Premier ministre Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale, autour de la Déclaration de politique générale, sont passées par là, empêchant de tenir les séances parlementaires nécessaires pour les procédures de gestion du budget de l’Etat. De surcroît, la Loi de finances rectificative n’est même pas encore adoptée en Conseil des ministres, alors que le cadrage budgétaire initial a considérablement évolué. Mais l’épine la plus difficile reste la documentation sur la question de la dernière opération eurobond. Un manque de transparence remarqué. Le gouvernement du Sénégal est incapable de répondre aux questions concernant les conditions du recours aux marchés financiers internationaux, les 3 et 4 juin 2024, pour lever la bagatelle de 450 milliards de francs Cfa. Edward Gemayel, chef de mission du Fmi, au cours d’une conférence de presse à Dakar, le 19 juin 2024, relevait en outre le surfinancement que cela induisait sur les finances publiques du pays et l’inopportunité de l’opération. Du reste, l’emprunt avait été effectué à l’insu du Fmi (voir notre chronique du 24 juin 2024). Le gouvernement du Sénégal voulait poursuivre sa fuite en avant, ignorant les objections du Fmi. L’opinion publique, par le truchement des médias, de la Société civile et de certaines personnalités politiques, a voulu en savoir davantage, mais le gouvernement n’a daigné fournir la moindre explication. Il se trouve donc rattrapé par la situation et cela risque de constituer une tache noire dans les relations avec les partenaires internationaux.
Le décaissement suspendu ou différé de 230 milliards de francs va peser sur la politique financière du Sénégal et rien ne garantit que la situation reviendra à la normale à la rentrée des institutions de Bretton Woods. Une nouvelle mission du Fmi au Sénégal était déjà prévue, dans le calendrier annuel du Fmi, pour le mois de septembre 2024, et devrait préparer le décaissement attendu pour décembre 2024. Le Sénégal pourrait-il ainsi faire coupler les deux décaissements, ce qui serait une première, mais aucune garantie ne pourrait lui être donnée sur la faisabilité. Il s’y ajoute qu’il restera à vérifier jusqu’où l’injonction publique, faite par le Fmi, d’utiliser les 450 milliards de l’eurobond pour reprofiler la dette, a été respectée. Le Fmi avait alors préconisé de «discuter avec le gouvernement de l’utilisation de ce surfinancement pour effectuer des opérations de gestion du passif». M. Gemayel précisait : «C’est-à-dire racheter des dettes à court terme plus coûteuses avec cette liquidité à plus long terme et moins coûteuse. Le Sénégal a emprunté plus que nécessaire pour ses besoins actuels, créant ainsi des fonds excédentaires disponibles. La gestion du passif implique de réduire les coûts de la dette et d’améliorer la stabilité financière à long terme. Les fonds excédentaires, ayant des taux d’intérêt plus bas et des échéances plus longues, permettraient de rembourser des dettes plus coûteuses à court terme et de bénéficier de coûts d’emprunt plus bas sur une période plus longue. Cette stratégie permettrait d’optimiser la structure de la dette, de réduire le surfinancement et de renforcer la soutenabilité de la dette.».
Au demeurant, comment combler le trou que constituerait, dans les caisses de l’Etat, le non-décaissement des fonds du Fmi ? Des sources proches du ministère des Finances et du budget soutiennent que, pour pouvoir passer le cap, le Sénégal envisage d’essayer de recourir à des crédits relais à souscrire sur le marché intérieur de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa). Une opération qui s’annonce onéreuse car les marchés risquent de se tendre dans une situation où le Fmi ne donnerait pas sa bénédiction. Des institutions internationales comme la Bad, la Bid, la Banque mondiale, l’Afd ou l’Union européenne ne s’engagent guère avec un pays sans un accord formel avec le Fmi. Pendant que le dossier du Sénégal est retiré du menu du Conseil d’administration, d’autres pays du même groupe que le Sénégal, notamment la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et la République démocratique du Congo, ont vu leur dossier passer comme lettre à la poste.
Les questions qui demeurent sans réponse
Le gouvernement avait fait le dos rond devant l’interpellation par Birahim Seck, Coordonnateur général de l’organisation Forum civil, sur les conditions de transparence de l’opération et surtout le recours à l’intermédiaire, la banque anglaise Jp Morgan. Dans ces colonnes, nous prévenions sur les risques de se fâcher avec les marchés financiers formels ou, à tout le moins, de gêner les relations du Sénégal avec ses partenaires. Nous avions exprimé des craintes réelles pour les décaissements futurs du Fmi sous forme de prêt concessionnel. En effet, «il peut apparaître quelque peu incohérent pour l’institution financière de continuer à prêter à un pays dont il a fini de relever, à la face du monde, qu’il se trouve dans la merveilleuse et enviable situation de «surfinancement». Les défenseurs autoproclamés du gouvernement répondaient par des insultes virulentes, mais ce couac semble nous donner raison. Aussi, à la fin de la journée et devant le conseil d’administration du Fmi, il faudra expliquer comment le Sénégal avait emprunté au taux le plus cher de son historique d’endettement, à savoir 7, 75%, adjugé aux investisseurs, sur une maturité aussi courte de sept ans. Quel est le taux définitif si on intègre les commissions et autres frais d’intermédiation gardés confidentiels ? Motus et bouche cousue pour l’heure. Il faudra sans doute finir par expliquer dans quelles conditions la banque intermédiaire Jp Morgan a été choisie, sans aucun appel à la concurrence, et quels sont les liens avec les investisseurs soigneusement ciblés dans l’opération de placement d’obligations directes du Sénégal. Jp Morgan n’a eu à démarcher que ses clients privilégiés, et de nombreux investisseurs traditionnels n’avaient pas été consultés, comme il était de coutume.
Attention, l’économie du pays se relâche
Sur un autre aspect, des diligences doivent être engagées par le gouvernement pour ne pas laisser sombrer l’économie. Les signaux sont inquiétants. Il faut dire que la gestion budgétaire est marquée par une légère progression de la mobilisation des recettes, associée à une exécution prudente des dépenses. Il reste que de façon générale, la situation économique du Sénégal semble s’engager dans une lourde tendance de repli, pour ne pas dire de marasme. La perception est réelle au niveau de l’opinion, mais aussi des voix les plus autorisées relèvent ce phénomène qui devrait désormais constituer une véritable préoccupation. Les dernières notes de conjoncture économique produites par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération alertent, chacune de son côté, sur des perspectives de repli sur plusieurs secteurs économiques, et sur lesquels le gouvernement aura intérêt à veiller. Il est de notoriété publique que le secteur informel, qui concentre l’essentiel de l’économie du pays, traverse une mauvaise passe. Aussi, le déficit commercial du Sénégal s’est largement creusé. Des secteurs économiques et sociaux, qui occupent un grand nombre de personnes, sont en berne. Par exemple, l’activité de négoce s’est ralentie, en liaison avec le fléchissement du commerce de gros. De même que l’activité de transports s’est ralentie, dans le sillage du transport ferroviaire et de l’activité d’entreposage et d’auxiliaire de transport. La situation de faible trafic au niveau du Port de Dakar est éloquente. S’agissant des services d’hébergement et de restauration, la crainte s’installe du fait des contreperformances de l’hôtellerie. D’ailleurs, les médias ont décrit des baisses de recettes au niveau du secteur de la restauration. On notera une autre constante dans les rapports de la Bceao et de la Dpee, que l’emploi salaríe du secteur moderne s’est replíe sous l’effet de la baisse des postes pourvus dans le secteur tertiaire. En revanche, les effectifs dans le secteur secondaire ont connu une petite hausse.
L’indicateur du climat des affaires apparaît également morose. Selon les enquêtes réalisées par les experts et dont les rapports sont publics, cette dégradation reflète l’orientation défavorable des opinions des industriels, des entrepreneurs des «Bâtiments, des Travaux Publics» et des prestataires de services. Cette situation semble avoir une lourde incidence sur les banques qui traversent une période de relative morosité avec des dépôts qui se rétrécissent, tandis que de plus en plus de retraits des liquidités, pour des montants élevés, sont observés. Les gros déposants semblent garder leurs numéraires hors du circuit bancaire, de crainte d’éventuelles saisies inopinées ordonnées par les services fiscaux. Commencerait-on à perdre confiance au circuit économique ? Un climat d’insécurité ou de psychose s’installe dans le landernau des affaires. Les activités financières et d’assurance sont en repli, sous l’effet de la contraction des services financiers. Les transactions immobilières sont stoppées net et les cabinets notariaux ne voient plus de clients. «L’argent n’aime pas le bruit.»
Post Scriptum : Comme à l’accoutumée, cette chronique part en vacances pour tout le mois d’août 2024. A très bientôt.
PUMA, UN EXAMEN DES DÉPENSES RÉVÈLE UNE GESTION PROBLÉMATIQUE ET DES DETTES EN CROISSANCE
Les salaires ont connu une hausse vertigineuse en 2021 passant de 444 148 millions 097 FCFA en 2019 à 491 millions millions 294 mille 628 FCFA en 2020 et 504 millions 600 mille 184 FCFA en 2021, selon Yoor-Yoor qui cite un rapport de la Cour des comptes.
Le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et territoires frontaliers (PUMA) est au bord du gouffre, selon le journal Yoor-Yoor, qui revient ce lundi sur le rapport de la Cour des Comptes qui a épinglé le Coordonnateur, Moussa Sow.
Selon le journal, le rapport fait état de “l’examen des dépenses de personnel et d’acquisition de biens et services qui a fait ressortir de nombreux cas d’inefficience dans l’emploi des ressources financières” .
Les salaires ont connu une hausse vertigineuse en 2021 passant de 444 148 millions 097 FCFA en 2019 à 491 millions millions 294 mille 628 FCFA en 2020 et 504 millions 600 mille 184 FCFA en 2021. Soit une hausse de 42% en valeur relative et 203 millions 373 mille 737 FCFA en valeur absolue.
Nos confrères affirment également que Moussa Sow a endetté le PUMA en signant des contrats extra budgétaires non inscrits dans les plans de travail et les budgets annuels. Avec une dette de plusieurs milliards sur des marchés de construction de pistes et d’électrification sans que le projet ne soit concrétisé, il a créé des difficultés dans la mobilisation des crédits, selon le rapport.
Le PUMA doit aussi des factures impayées de 7 milliards à des entreprises ayant fourni des équipements ou réalisé des prestations de service. Presque toutes les constructions sont a l’arrêt a cause des factures impayées, indique le journal. Qui ajoute: de surcroît, le coordonnateur refuse de reverser l’impôt sur les revenus des agents du PUMA. Ce, de 2017 à 2024.
Le chef du bureau de recouvrement a même adressé une mise en demeure au coordonnateur pour lui faire savoir qu’il doit au trésor public 800 millions 002 milles 660 FCFA, souligne Yoor-Yoor.
Les éloges de Serigne Abdou Karim Mbacké sur Amadou Ba
Lors de son périple dans la cité religieuse de Touba, l’ancien Premier ministre s’est rendu chez le guide religieux et fils de Serigne Fallou, Serigne Abdou Karim Mbacké. Saluant la visite de courtoisie de Amadou Ba, le religieux lui a suggéré de laisser les nouvelles autorités dérouler. C’est ce qui est, dit-il, mieux pour lui. A partir de ce moment, poursuit-il, il ne va y avoir de polémique. Dans ses conseils, il a fait savoir au chef de l’Opposition que sa marche vers le pouvoir peut être longue et périlleuse. Mais, cela ne doit pas le décourager car ce ne sera que partie remise. Selon lui, le parcours et la sagesse de Amadou Ba le prédestinent à la station présidentielle. D’autant que, dit-il, le Sénégal a besoin d’une personne disciplinée, vertueuse, compétente et calme à l’image de l’ancien Premier ministre.
Le Préfet de Dakar déroute les usagers de la route
Le Préfet du département de Dakar a , dans un communiqué daté du 19 juillet, annoncé, dans le cadre de la mise en service du Bus Rapid Transit(BRT), un nouveau plan de circulation. Il entre en vigueur à compter d’aujourd’hui, dans la zone d'influence du corridor, afin d'améliorer la circulation dans la zone d'influence du Brt. Sous ce rapport, les sens de circulation ont été modifiés et certaines rues sont devenues à sens unique. Il s’agit de la rue Escarfait, rue Diaraf Mamadou Assane PAYE (place 65), l’Avenue Petersen, de la rue du Liban etc. Par ailleurs, dans le but de garantir la sécurité des piétons et des usagers de la route, le stationnement est interdit en dehors des lieux indiqués, sur les voies de circulation, sur les trottoirs et sur la piste cyclable. Ainsi, la circulation est interdite pour les véhicules ou ensemble de véhicules de plus de 3,5 tonnes de poids total autorisé en charge affectés aux transports routiers de marchandises de 06H00 à 21H00, sur tout le corridor et la zone d'influence du BRT, les modes à traction animale (Charrettes) ou humaine (Pousse Pousse) sur tout le corridor et la zone d'influence du BRT. Dans le même registre, les populations et les usagers de la route sont tenus de respecter la signalisation lumineuse, les panneaux d'indications et les marquages au sol.
Le patronat fait broyer le noir aux assureurs
Le Syndicat national des employés et cadres des entreprises d'assurances (SNECEA) a exprimé sa profonde préoccupation et son indignation face à un « refus persistant » du patronat de signer la convention du secteur des assurances. Cette convention vise à améliorer les conditions de travail et les droits des employés. Malgré ces efforts et la bonne foi que le syndicat dit avoir fait montre, le patronat continue de rejeter la signature de cet accord crucial. Conséquences, les employés du secteur des assurances font face à une précarité accrue malgré la grande manne financière générée par le secteur, une absence de reconnaissance et une détérioration du climat social. En définitive, le syndicat appelle les autorités étatiques à intervenir pour débloquer cette situation et contraindre le patronat à respecter ses engagements et de prendre des mesures pour protéger les droits des employés et garantir des conditions de travail dignes et justes dans un secteur aussi florissant. Les syndicalistes ont aussi lancé un appel aux travailleurs du secteur des assurances et aux citoyens concernés par la justice sociale à se mobiliser pour que la convention soit signée.
T.A.S accuse Diomaye
Le Sénégal ne devrait pas cautionner les incohérences de l’Occident. C’est la position du député Thierno Alassane Sall sur la participation du Président Bassirou Diomaye Faye aux Jeux olympiques de Paris 2024. D’après lui, c’est bien parti pour le tandem Sonko-Diomaye qui avait promis la rupture de l’allégeance à la France. En seulement 3 mois de présidence, le Président Bassirou Diomaye Faye a honoré sa 2ème visite en France pour des événements folkloriques. Ce qui contraste, selon lui, avec les nombreuses urgences de notre pays. A en croire le président de la République des valeurs, rarement les JO n’ont autant symbolisé l’arrogance de l’Occident qui impose au monde sa vision unilatérale de la civilisation. D’abord, exclure la Russie pour sa guerre en Ukraine tout en accueillant à bras ouverts Israël, soupçonné de génocide par le Procureur de la CPI et condamné par la CIJ, remarque Thierno Alassane Sall. Ensuite, il dénonce l’interdiction à certaines athlètes de porter le hijab, au mépris de la liberté de religion, tout en cautionnant des représentations blasphématoires lors de la cérémonie d’ouverture. C’est pourquoi, il trouve regrettable que notre Président légitime ces incohérences, cette vision du monde coloniale, centrée sur l’Occident, avec lesquelles il avait promis de rompre.
Un corps en état de décomposition à Médina Sabakh
Un drame s’est produit au village de Keur Katim Diama, dans la commune de Médina Sabakh, localité située dans le département de Nioro (région de Kaolack). En effet, le corps sans vie d’un homme a été repêché dans un puits dudit village. Selon des sources sécuritaires, la victime âgée d’une cinquantaine d’années « ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales ». Cultivateur de son état, l’homme a été porté disparu depuis quelques jours. Alertés par les villageois, les éléments du centre de secours et d’incendie de la Brigade des sapeurs-pompiers de Nioro du Rip se sont déployés sur les lieux pour extraire le corps en état de putréfaction. La dépouille a été acheminée au centre de santé du département. La Gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les causes du drame après avoir procédé au constat d’usage.
La famille de Tafsir Abdou Cissé de Pire reçue à Touba
Une forte délégation de la famille de Tafsir Abdou Cissé de Pire a été reçue ce week-end par Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, khalif général des Mourides. Elle était conduite par le Khalif Serigne Mame Abdou Cissé et comprenait également le vice-khalif Serigne Maodo Cissé, les principaux dignitaires de la famille, tous les Imams de Pire, les anciens Maires de Pire et Tivaouane, Serigne Mboup et Mamadou Diagne Sy Mbengue. L’audience a duré près d’un tour d’horloge. Elle s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse avec des échanges de civilités. La délégation de Pire a remis au Khalif Serigne Mountakha Bassirou Mbacké un exemplaire de très haute qualité du Saint Coran et une natte. La rencontre s’est achevée par un tête-à-tête entre les deux Khalifs.
Chute de 30 à 40% des débarquements au PAD
Au Port autonome de Dakar (PAD), ça débarque de moins en moins. Selon Dakaractu qui cite des informations de Confidentiel Dakar, en attendant la publication des chiffres officiels, les débarquements au Port de Dakar ont chuté entre 30 et 40 % par rapport aux activités de l’année dernière. Une chute qui coïncide avec une baisse des activités au Port. Cette chute est due, selon Confidentiel Dakar, à deux facteurs majeurs. Il s’agit de la mise en place de la Déclaration préalable d’importations (Dpi), mais également l’activité économique du Sénégal qui est en recul depuis les tensions politiques de la période pré-électorale. Pour dire que Waly Diouf Bodian a du pain sur la planche.
Bougane demande des comptes à Sonko
Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp s’est dit favorable à un nouveau rapport sur le massacre de Thiaroye 44. Mais, selon le patron de D-Média, Ousmane Sonko doit dire la vérité aux Sénégalais sur les 86 martyrs entre mars 2021 et février 2024 dans des manifestations politiques et sur le protocole qu’il aurait signé avec Macky Sall. Pour l’opposant, Sonko a tout simplement trahi le panafricanisme et sa cause. De ce fait, le chef de file des patriotes n’est plus apte à parler pour les Africains. Car, l’actuel Premier ministre, est, à en croire Bougane Guèye Dany, un client de l’abandon des bonnes causes. Pour lui, ce n’est pas par un post que Ousmane Sonko va regagner la confiance de la jeunesse sénégalaise et celle des panafricains qui le conjuguent désormais au passé. En plus, il a décelé au Premier ministre une qualité de prendre le contrepied de son patron, le Président Diomaye Faye qui, dit-il, s’est aplati devant le premier des français comme il l’avait fait devant Mélenchon, l’avocat des LGBT. Enfin, l’opposant a accusé le leader du Pastef de défendre un panafricanisme populiste et non convaincu. Ainsi, le président de Gueum Sa Bopp appelle le Premier ministre à faire comme la France en reconnaissant sa responsabilité et celle des dignitaires de l’ancien régime sur la mort de 86 jeunes Sénégalais dont le sang a arrosé le tapis qui l’a conduit au Palais.
Cheikh Tidiane Dièye avoue son impuissance face aux inondations
Remettez à l’année prochaine vos souhaits de ne pas vivre l’inondation. C’est ce que le ministre de l’Eau est allé clamer aux populations. En effet, avec une réduite, Cheikh Tidiane Dièye a visité le marigot de Mbao, cinq bassins de rétention répartis entre Keur Massar, Niague-Tivaouane Peul et Sangalkam, les lacs du Nord de Malika à Yeumbeul, ainsi que plusieurs stations de pompage. Une manière pour lui de voir les choses et mieux évaluer les problèmes ainsi que les solutions à y apporter. Au terme de sa visite, il a fait savoir qu’ils ne pourront pas empêcher certains problèmes cette année malgré l’important dispositif mobilisé sur le terrain. Selon lui, l’hivernage sera très pluvieux et beaucoup de régions ont déjà dépassé les niveaux de pluies reçues l’année dernière à la même période. Mais, le ministre de l’Eau promet qu’ils vont faire tout ce qui est humainement, techniquement et financièrement possible pour soulager les compatriotes. Eh bien, un langage de vérité non !
La mauvaise note de la Ld au duo Diomaye-Sonko
Après les (100) jours de gouvernance du nouveau régime, la Ligue Démocratique a fait une évaluation des évolutions politico - économiques du pays. A cet effet, elle constate avec une vive préoccupation que le régime actuel semble s’éloigner des promesses faites durant la campagne électorale. Ces promesses ont pour noms, selon la formation politique, des nominations sur la base de clientélisme politique, la polémique autour de la Dpg du Premier ministre, la déclaration de patrimoine « controversée » du président de la République entre autres. D’après la LD, les développements récents soulignent des dérives inquiétantes dans plusieurs domaines. Il cite aussi les nominations controversées, les difficultés à respecter les engagements économiques, les incohérences autour du sujet concernant la déclaration de patrimoine du président de la République, ainsi que les reniements sur des questions sociétales sensibles. Ce qui témoigne, selon le parti, d’une déviation notable des principes de méritocratie, de transparence et d’équité.
72 heures de la commune de Balingor
En prélude aux 72 heures de la commune de Balingore, dans le département de Bignona, prévues les 3,4 et 5 août prochains, le maire Youssouf Sané a tenu un point de presse pour exposer les contours de cette deuxième édition. Ce rendez-vous culturel, placé sous le thème « Gouvernance territoriale et participation citoyenne », a pour objectif d’inclure les populations dans la gestion de l’équipe municipale. D’après l’édile de la commune, cette rencontre sera une occasion d’échanger sur plusieurs sujets notamment des activités touchant à la santé, l’éducation, la sécurité routière notamment avec le phénomène des motos Jakarta.