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2 décembre 2024
Éducation
SALVE DE CRITIQUES SUR LE DOYEN DE LA FASEG
Alors que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar reste toujours fermée, un styliste nommé Alioune Guèye a réussi à organiser un défilé de mode à la Facultés des sciences économiques et de gestion
Alors que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) reste toujours fermée, un styliste nommé Alioune Guèye a réussi à organiser un défilé de mode à la Facultés des sciences économiques et de gestion (FASEG). Ce qui a provoqué l'ire des étudiants et des professeurs qui ont du mal à comprendre qu'un espace pédagogique fermé pour des raisons sécuritaires, peut être transformé en un lieu de divertissement.
Un défilé de versions. Au sujet du défilé de mode organisé au sein de la Faculté des sciences économiques et de gestion, le Doyen et l’Assesseur ne parlent pas le même langage. Selon nos informations, l’Assesseur de la Faculté des sciences économiques et de gestion s'est retrouvé devant le fait accompli. Car, dans sa discussion avec le styliste Alioune Guèye, ce dernier lui a clairement dit qu’il avait déjà obtenu l’autorisation du Doyen. Le vendredi, peu avant l'après-midi, Alioune Guèye est venu au bureau de l’Assesseur pour l'informer de la tenue de son défilé de mode. Le styliste ajoutera, par la suite, qu'il a déjà obtenu l'autorisation du Doyen. Dans sa réponse, le Pr Abou Kane lui a fait comprendre que toutes les manifestations, en présentiel, sont censées être interdites sauf si le Doyen les autorise. Mais avec la fermeture de l'université, cela ne relève plus des attributs du Doyen.
Face au tollé, le doyen de la Faseg, Pr Chérif Sidy Kane s'est défendu à travers une note. Il explique que ce défilé de mode ne le dérange pas. Le défilé, dit-il, est une preuve que l’UCAD n’est pas fermée. Qui plus est, il ajoute que depuis deux semaines, la Cour des comptes et le Centre de formation judiciaire occupent les amphithéâtres de la Faseg pour les besoins de leur concours. C'est pourquoi le Doyen de la Faseg dit ne pas comprendre la réaction du Saes sur le défilé de mode. Car l'organisation syndicale est restée aphone sur le concours de la Cour des comptes et le Centre de formation judiciaire. Ainsi, le Pr Chérif Sidy Kane est convaincu, à la suite de ces échanges avec les syndicalistes, que ces derniers veulent profiter de la situation pour tirer sur la Faseg. Mais le SUDES et le SAES ne peuvent pas lui donner des instructions sur sa manière de gérer son espace, a-t-il dit. Les édifices publics, se défend le doyen, doivent être mis à la disposition de la société à chaque fois que cela est nécessaire. À ce titre, il ne trouve pas l'intérêt de refuser l’espace de la Faculté à un étudiant de la FASEG, entrepreneur dans le stylisme, d’organiser une manifestation de 2h de temps, un samedi soir. En outre, le Pr Chérif Sidy Kane a révélé que la demande de cette manifestation a été validée bien avant le mois de juin c'est-à-dire avant même la fermeture de l'Ucad. Selon le Doyen, l’activité devait se tenir à l’IFACE. Finalement, les organisateurs du défilé, Coumba Ndoffène et Alioune Guèye, les ont sollicité. C'est par la suite qu'il a donné son accord pour que la manifestation se tienne à la FASEG.
SAES/DAKAR DEMANDE QUE LES RESPONSABILITES SOIENT SITUEES
Dans un communiqué reçu à «L'As», la section campus Dakar du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur s'est offusquée de l'autorisation par le doyen de la Faseg de ce défilé de mode au sein de l'Université alors que les cours en présentiel sont suspendus pour des raisons de sécurité. Ainsi, le Saes campus de Dakar demande aux autorités de prendre la mesure de l'ampleur desdits actes qui, écrit-il, contrastent gravement avec le discours servi lors du Conseil Académique du 08 novembre 2023. « Il ressort de cet état de fait que l'argument sécuritaire brandi par les autorités est fallacieux. La coordination du SAES campus de Dakar condamne la transformation de l'espace académique dédié à la pédagogie en un lieu de divertissement au moment où plus 100 000 étudiants sont privés d'accès aux enseignements en présentiel», s'offusque le Saes qui, par conséquent, exige des autorités de prendre les dispositions nécessaires pour situer les responsabilités sur ce fait inédit et autoriser une reprise effective et immédiate des enseignements en présentiel.
QUID DU RECTORAT ?
Ce méli-mélo entre le Doyen et l’Assesseur de la Faseg révèle une chose. L'activité s'est tenue sans l'aval du Recteur. Toutefois à première vue, un simple défilé de mode organisé à l'Ucad ne devrait pas susciter un tollé. Juste qu'il s'est tenu dans un contexte où le Rectorat avait, lors d'un Conseil académique du 8 novembre dernier, décidé de reconduire la fermeture de l'espace universitaire pour des raisons liées à l'environnement sécuritaire. Face à la fermeture de l'Université, les étudiants comme les professeurs n'ont eu cesse de réclamer la reprise des enseignements en présentiel. C'est pourquoi les étudiants font état de leur colère sur les réseaux sociaux pour dénoncer une décision qui contraste avec l'esprit qui a conduit à la fermeture de l'Ucad.
LES FAUSSES ASSURANCES DU MINISTRE MOUSSA BALDE A PROPOS DE L’UCAD
Venu présider samedi dernier présider la cérémonie de graduation de 804 étudiants diplômés de l’Espace numérique ouvert (ENO) de Mbour, le ministre de l’Enseignement supérieur a refusé d’admettre l’éventualité d’une année blanche à l'UCAD
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 21/11/2023
Venu présider samedi dernier présider la cérémonie de graduation de 804 étudiants diplômés de l’Espace numérique ouvert (ENO) de Mbour, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a refusé d’admettre l’éventualité d’une année blanche à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Une Université où les cours de l’année académique sont suspendus depuis juin dernier suite aux violences qui avaient éclaté dans les campus pédagogique et social de ce temple du savoir après le verdict de l’affaire de viol présumé opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr.
« J’ai rencontré le Saes, nous avons discuté. Nous avons le même objectif c’est que l’université soit la plus performante possible et nous travaillerons à cela. Selon le Conseil académique de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar qui s’est réuni récemment, il avait décidé de poursuivre à distance l’année universitaire après les événements du 1er juin 2023. Le Conseil académique a décidé de terminer l’année avec des cours à distance ensuite on verra comment reprendre la nouvelle année », a expliqué le Pr Moussa Baldé samedi dernier à Mbour à l’issue des cérémonies d’inauguration du nouvel ENO (Espace Numérique Ouvert) de la capitale de la Petite côte et de graduation de 804 étudiants diplômés en Licence et Masters des promotions 3, 4, 5, 6 et 7 de cet ENO.
Par cette déclaration, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Innovation fait fi de la réalité sur le terrain. Sa sortie sonne comme une vaste entreprise de leurre.
Pour rappel, le 2 juin dernier, en raison de l’ampleur des dégâts occasionnés par des étudiants en furie en juin dernier, le Conseil académique de l’UCAD avait décidé de la suspension immédiate des cours en présentiel et de la fermeture du campus social jusqu’à nouvel ordre. Il avait été proposé de continuer les cours à distance. Mais, depuis lors, cette option n’a pas prospéré, ce qui fait que l’année académique 2022/23 est restée en l’état. Récemment, les étudiants avaient exigé la réouverture immédiate du campus social comme condition pour la reprise des cours. Ils ont été rejoints dans leur position par les professeurs en tout cas ceux affiliés au Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) qui en plus ont exigé la reprise immédiate des cours en présentiel. Ces professeurs ont d’ailleurs indiqué qu’ils mettent fin aux cours à distance. Ce qui fait que le blocage est réel à l’Université de Dakar. Jusque dans la deuxième décade du mois de novembre, l’année académique 2022 /23 n’est pas bouclée alors que dans d’autres Universités celle 2023/2024 a démarré.
Le Professeur Moussa Baldé, qui était à Mbour pour inaugurer l’espace numérique ouvert de la ville, a estimé que c’est l’un des plus importants du pays au vu de son effectif de 4 438 étudiants. « La réception de cet ENO va permettre à l’Université de mieux former les étudiants du département de Mbour grâce aux nombreuses commodités techno-pédagogiques qu’il offre. Je veux citer : un amphithéâtre de 200 places doté d’un système de visioconférence, deux open spaces de 100 places chacun, une salle de visioconférence, une connexion Internet haut débit, un espace administratif, une salle de télémédecine, etc… » a expliqué le ministre.
Selon lui, l’Eno contribue de manière significative au développement du capital humain, offrant des formations qualifiantes et performantes grâce aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Au cours de la cérémonie, les diplômés en Licence et Master des promotions 3, 4, 5, 6 et 7, soit 804 étudiants de l’Espace numérique ouvert (ENO) de Mbour, ont reçu leurs parchemins. Cette année, c’est Seynabou Faye, de la 3ème promotion en Administration Economique et Sociale (AES) qui est la meilleure étudiante, avec une moyenne de 16, 5/20. A ce titre, elle a été désignée porte-parole des récipiendaires et a lu le serment d’engagement solennel de tous les diplômés. « Nous promettons de rester attachés à nos racines locales en soutenant notre communauté, en contribuant au développement et à l’enrichissement de nos terroirs », a-t-elle dit notamment.
Le Pr Moussa Lô, Recteur, se rappelant d’un reportage qui date de 2015, écrit par le journal « Le Monde » sur l’ENO de Mbour et titré en gros : « Le calvaire des étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal », dit se réjouir aujourd’hui que l’Eno puisse relever tous les défis jusqu’à célébrer ses 10 ans d’existence sous le thème : « 10 ans de proximité, l’UN-CHK, un atout pour les terroirs ». L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK, ex-UVS) a opté pour la décentralisation de ses « Graduation Days » afin de se rapprocher davantage des communautés locales et de matérialiser ainsi son slogan « Foo nekkeu Foofula ».
Notons que cette cérémonie de Graduation décentralisée à Mbour a eu pour parrain le maire de Mbour Cheikh Issa Sall. D’ailleurs ce dernier s’est réjoui des résultats obtenus par la première promotion d’étudiants qui vont devoir intégrer le marché de l’emploi. «En tant que parrain de la cérémonie, mais également en ma qualité de Maire de la ville, je tiens à exprimer notre satisfaction et magnifier l’honneur que vous nous faites en organisant la graduation de 804 étudiants de l’Université Numérique du Sénégal (UNS) Cheikh Hamidou Kâne à Mbour. Cette célébration représente une consécration de jeunes Sénégalais qui se sont sacrifiés pendant au moins trois longues années afin d’obtenir leurs diplômes. Vous me permettrez de rendre un vibrant hommage à ces 400 récipiendaires devant leurs familles en présence des autorités » a déclaré le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall.
CROISADE CONTRE LES ECOLES NON REGLEMENTAIRES
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte assainir le milieu de la formation dans le domaine de la santé. Face à la prolifération des écoles privées, les autorités vont procéder à une règlementation du secteur.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte assainir le milieu de la formation dans le domaine de la santé. Face à la prolifération des écoles privées, les autorités vont procéder à une règlementation du secteur.
«Sur 92 écoles inspectées, les 48 ne sont pas bonnes. Nous avons saisi le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le Président de la République a donné des instructions fermes pour régler ce problème. Donc, les écoles qui ne sont pas en règle, n’ont qu’à aller se régulariser». Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye part ainsi en croisade contre les écoles privées de santé non règlementaires. A l’Assemblée nationale dimanche dernier dans le cadre du vote du budget de son département, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye a élevé la voix contre les écoles privées qui ne respectent pas les normes. «Dans certaines écoles, les étudiants peuvent faire trois ans sans jamais apercevoir un mannequin. Certains étudiants qui sortent de ces écoles ne savent même pas c’est quoi l’appareil digestif. Ça existe ici. Il faut qu’on réglemente aussi les stages dans les structures sanitaires. Nous sommes dans un pays de droit et nous allons le réglementer. Nous allons montrer à ces écoles la voie à suivre, à aller se conformer au niveau de l’AnaQsup (Autorité nationale d'Assurance Qualité de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation)», a dit Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
En effet, les écoles privées pullulent comme des champignons au Sénégal, particulièrement à Dakar et parmi elles, nous trouvons des écoles de santé. Difficile de faire un tour dans les grandes artères de la vielle sans apercevoir une école privée de formation en santé. Depuis quelques années, le nombre d’établissements de formation en santé a connu une hausse vertigineuse. Une floraison qui impacte négativement sur la qualité de l’enseignement, car peu d’entre eux remplissent les critères et chaque année, ces concessions d’enseignement professionnel injectent dans le marché du travail des infirmiers, des sages-femmes des agents techniques de santé. D’où l’urgence de veiller sur la qualité de programmes de formation, en contrôlant les structures de formation publique et privée.
Pour rappel, le 27 octobre 2022, les résultats catastrophiques de certification 2021 publiés par le MSAS, à l'issue des épreuves d'admissibilité de la première session, ont été considérés comme inédits dans l'histoire de la formation des infirmiers et sages-femmes au Sénégal. Pour la filière sage-femme, le taux d'admissibilité est de 1,76 %, car sur 2 268 candidates, 1 002 ont été ajournées et 40 admissibles. Pour la filière infirmier, c’est à peine mieux, avec un taux d’admissibilité de 3,77 %. Sur les 1 641 candidats, 781 ont été ajournés et 62 admissibles. Ce qui avait suscité un débat sur la qualité de l’éducation en matière de santé au Sénégal. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a décidé encore de monter au créneau pour aller à la croisade des écoles non règlementaires. Une annonce qui n’est pas nouvelle car il cesse d’annoncer le contrôle strict des écoles privées de formation en santé. En vain !
L’ANNÉE ACADÉMIQUE 2023-2024 NE SOUFFRIRA D’AUCUNE PERTURBATION
Le ministre de l’Enseignement supérieur a rassuré que l’année académique 2023-2024 ne souffrira d’aucune perturbation et appel a l'effort commun pour un seul objectif: travailler à avoir l’université la plus performante possible.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Innovation rassure que l’année académique 2023-2024 ne souffrira d’aucune perturbation. Après sa rencontre avec le Saes, le ministre que tous les acteurs œuvrent pour un seul objectif : travailler à avoir l’université la plus performante possible.
« J’ai rencontré le Saes nous avons discuté. Nous avons le même objectif c’est que l’université soit la plus performante possible et nous travaillerons à cela. Selon le conseil académique de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar qui s’est réuni récemment, il avait décidé de poursuivre l’année après les événements du 1er juin 2023 à distance. Le conseil académique a décidé de terminer l’année avec des cours à distance ensuite on verra comment reprendre la nouvelle année », a expliqué le ministre.
Le ministre était à Mbour pour inaugurer l’espace numérique ouvert, l’un des plus importants si l’on s’en tient à ses explications, car regroupant 4 438 étudiants.
« La réception de cet ENO va permettre à l’Université de mieux former les étudiants du département de Mbour grâce aux nombreuses commodités techno-pédagogiques qu’il offre. Je veux citer : un amphithéâtre de 200 places doté d’un système de visioconférence, deux open
space de 100 places chacun, une salle de visioconférence, une connexion Internet haut débit, un espace administratif, une salle de télémédecine, etc. », explique le Minsitre.
Selon lui l’Eno contribue de manière significative au développement du capital humain, offrant des formations qualifiantes et performantes grâce aux technologies de l’information et de la communication (TIC).
En outre, les diplômés en Licence et Master des promotions 3, 4, 5, 6 et 7, soit 804 étudiants de l’Espace numérique ouvert (ENO) de Mbour ont reçu leur parchemin des mains du ministre.
Le Pr Moussa Lo, recteur, se rappelle d’un « fameux » article qui date de 2015, écrit par le journal « le Monde » réalisé à l’ENO de Mbour titré en gros : « Le calvaire des étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal ».
« Je vais citer quelques passages : « Ne leur dites pas qu’ils sont les heureux élus d’un des projets les plus audacieux du pays. L’Université virtuelle du Sénégal (UVS) est pour eux synonyme d’une aventure mal préparée dont ils se sentent aujourd’hui les cobayes et peut-être demain les victimes. Dans le couloir aux murs fraîchement repeints d’une villa aux formes désuètes de la petite ville côtière de Mbour, à 80 km au sud de Dakar, Serigne, 24 ans, attend de recevoir son ordinateur ».
Aujourd’hui, il se réjouit que l’Eno puisse relever tous les défis jusqu’à célébrer ses 10 ans d’existence sous le thème : « 10 ans de proximité, l’UN-CHK, un atout pour les terroirs ».
L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK, ex-UVS) a opté pour la décentralisation de ses « Graduation Days » afin de se rapprocher davantage des communautés locales et de matérialiser ainsi son slogan « Foo nekkeu Foofula ».
BIENTOT UNE BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE A KAFFRINE
Le maire de la commune de Kaffrine (centre), Abdoulaye Saydou Sow, a émis mercredi l’idée d’ériger une bibliothèque publique avec l’équipe municipale pour davantage mettre les élèves de la commune dans les meilleures conditions d’étude.
Kaffrine, 16 nov (APS) – Le maire de la commune de Kaffrine (centre), Abdoulaye Saydou Sow, a émis mercredi l’idée d’ériger une bibliothèque publique avec l’équipe municipale pour davantage mettre les élèves de la commune dans les meilleures conditions d’étude.
« Nous devons travailler avec le président du conseil départemental et la municipalité pour l’érection d’une bibliothèque publique à Kaffrine parce que nos élèves dès qu’ils sortent de l’école, ne sont plus dans un environnement scolaire. Cela ne rime pas avec de bons résultats », a estimé M. Sow.
Il s’exprimait au cours d’une cérémonie de réception d’une salle informatique au lycée Babacar Cobar Ndao de Kaffrine équipée grâce à un partenariat avec le Fonds du développement du service universel des télécommunications (FDSUT).
« Nous ne pouvons pas continuer de demander de très bons résultats scolaires sans appuyer les apprenants à trouver des espaces de lecture. C’est un paradoxe qu’il faut régler », a déclaré le maire de Kaffrine.
« Il y a un travail profond que nous devons faire et cela n’est possible qu’avec l’appui de l’inspecteur d’académie, du proviseur, du corps professoral et des élèves qui sont habités par un esprit de maturité et de responsabilité », a poursuivi Abdoulaye Saydou Sow.
« Nous sommes dans l’une des régions les plus pauvres, mais le meilleur moyen de combattre cette pauvreté, c’est l’éducation. Et le meilleur laboratoire pour y arriver c’est l’école », a estimé le maire de Kaffrine qui promet de travailler sur le sujet de concert avec le président du Conseil départemental de Kaffrine.
L’ANNÉE UNIVERSITAIRE EN DANGER
L'avenir des nouveaux bacheliers en péril avec la fermeture prolongée de l'UCAD. Entre cours à distance difficiles et grève du SAES, la fin d'année reste incertaine à trois mois de la présidentielle
Depuis le mois de juin dernier, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) est fermée à la suite des violentes manifestations qui ont eu lieu au sein du temple du savoir et les autorités avaient décidé de la poursuite des cours en ligne. Toutefois, cette décision a fini d’installer un bras de fer au point que la coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) du campus de Dakar a décidé de boycotter définitivement les cours en ligne. Ce qui risque de porter un coup dur à la fin de l’année académique en cours et de plonger davantage les étudiants, confrontés déjà à une lutte pour une connexion internet de qualité, dans une profonde inquiétude à cause de, surtout ceux installés hors de Dakar et/ou autres capitales régionales. Sans oublier l’approche de la campagne électorale qui risque d’aggraver la situation.
La coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) du campus de Dakar reste déterminée pour la réouverture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et la reprise des cours en présentiel. Après une grève de 48 heures les 7 et 8 novembre derniers avec cessation des activités pédagogiques, et la tenue d’une marche et d’un sit-in, le SAES a décidé de se radicaliser. Il a donné un mot d’ordre d’arrêt définitif des cours en ligne malgré la décision du Conseil académique de l’université de « finaliser les activités pédagogiques de l’année 2022- 2023 en distanciel avec l’accompagnement du Rectorat». Et «la poursuite des travaux du comité de sécurité élargi aux fins de propositions d’un rapport sur les scénarii de reprise en présentiel en tenant compte de l’évolution de l’environnement sécuritaire, au plus tard le 30 novembre 2023» annoncée par les autorités n’aura rien changé en ce qui concerne le bras de fer avec les syndicalistes.
En effet, cela fait cinq mois que l’UCAD a été fermée, suite aux violentes manifestations qui avaient éclaté après la condamnation du principal opposant, Ousmane Sonko à deux ans de prison pour «corruption de la jeunesse» dans l’affaire Sweat Beauté. Et tout comme l’organisation syndicale, les étudiants aussi dénoncent cette suspension des cours pour des «raisons politiques».
Alors que la fin de l’année académique 2022-2023 reste incertaine, quid des nouveaux bacheliers qui ne savent plus à quel saint se vouer. Beaucoup d’entre eux s’inquiètent pour leur avenir à cause de la fermeture de l’université. Encore, faut-il disposer d’un bon matériel et d’une solide connexion pour pouvoir suivre les cours en ligne. Un gros défi chez les étudiants rentrés dans les villages et autres hameaux depuis juin dernier. Ils luttent pour obtenir une connexion internet de qualité. «Ici, on ne se connecte qu’avec l’internet mobile et la connexion n’est pas fiable. Du coup, c’est difficile pour moi de suivre les cours à distanciel», fulmine Ousmane Sy, étudiant à la faculté des Sciences à l’UCAD, rencontré dans un village du département de Podor.
«Les nouveaux bacheliers risquent de payer les pots cassés de cette décision de fermeture de l'UCAD. Car, on n'a rien appris au courant de l'année 2022- 2023. On a pratiquement rien fait et les conséquences risquent d'être trop lourdes pour les nouveaux bacheliers. Ils risquent de se confronter à un retard, car les étudiants n'ont pas encore terminé l'année 2022-2023 et les enseignements à distance n'ont rien réglé ici. En plus de cela, il y a des enseignants à qui, on n'a pas encore payé leur salaire. Et c'est comme si ces doléances que nous posons sur la table ne préoccupent pas le ministère de l'Enseignement supérieur», s’insurgeait le secrétaire général de SAES, David Célestin Faye lors d’une conférence de presse.
A plus de deux mois de l’élection présidentielle de février 2024, l’inquiétude risque de grandir pour les étudiants. Et pour cause, des menaces planent encore sur le déroulement des enseignements en raison de la campagne électorale.
LE CAMPUS DE MBADAKHOUNE SERA INAUGURE DANS TROIS MOIS
Le campus de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN), en cours de construction à Mbadakhoune, dans le département de Guinguinéo (centre), sera inauguré dans trois mois
Mbadakhoune, 15 nov (APS) – Le campus de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN), en cours de construction à Mbadakhoune, dans le département de Guinguinéo (centre), sera inauguré dans trois mois, a annoncé mercredi le président de la République, Macky Sall.
Le chef de l’Etat en a fait l’annonce au cours d’une visite qu’il a effectuée sur les lieux, pour constater de visu l’état d’avancement des travaux de ce campus de l’USSEIN, une université à vocation agricole implantée dans les régions de Kaffrine, Fatick et Kaolack.
Le chef de l’Etat a effectué cette visite en compagnie du Premier ministre Amadou Bâ, des autorités administratives et politiques.
A son arrivée à Mbadakhoune, le président Sall a été accueilli par la rectrice de l’USSEIN, Pr Ndèye Coumba Touré Kane, des autorités locales, le corps professoral et le personnel administratif, technique et de services (PATS) et des étudiants.
‘’Je suis très heureux de visiter aujourd’hui ce chantier presque achevé de l’USSEIN, notamment le campus de Kaolack. Nous aurons à réceptionner définitivement ces travaux et à l’inaugurer dans trois mois. C’est le délai qui est donné par l’entreprise au gouvernement’’, a-t-il notamment expliqué.
Il a dit que son souhait est ‘’que toutes les mesures soient prises’’, tant au plan budgétaire que du suivi de l’exécution des travaux.
Le chef de l’Etat a remercié le corps professoral et la rectrice de l’USSSEIN pour leur engagement. ‘’Ce n’était pas évident (…) d’en faire une université des métiers, une université de l’entrepreneuriat’’, a-t-il estimé, insistant sur l’importance de former les jeunes dans le domaine de l’entreprenariat.
‘’L’avenir, c’est l’entreprenariat et la jeunesse doit être formée à pouvoir entreprendre. On doit l’encadrer dans cette perspective et l’accompagner par des financements appropriés pour en faire demain des agri-preneurs, des entrepreneurs dans tous les métiers qui seront enseignés dans ce beau temple’’, a-t-il martelé.
Il a estimé que cette université a déjà écrit ses lettres de noblesse pour avoir entamé ses premiers enseignements dans des locaux d’emprunt. Il a signalé qu’il y a déjà 1000 lits en construction, assurant que les chantiers sont ‘’presque achevés’’.
‘’Vous [les étudiants] serez dans des conditions, d’ici quelques mois, de pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Alors, évitez les grèves inutiles. La vie estudiantine est courte, vous devez en profiter pour vous former, acquérir les connaissances qui devront vous préparer à arpenter la vie’’, a-t-il lancé à l’endroit des étudiants.
Il a appelé les étudiants à se concentrer sur leurs études, rappelant les attentes placées en eux à la mesure des importants investissements consentis par les pouvoirs publics dans l’enseignement supérieur.
‘’La vocation de l’étudiant, c’est d’étudier, de finir et de sortir pour des perspectives pour soi-même, pour sa patrie et pour son pays. Donc, concentrez-vous !’’ a-t-il exhorté.
Selon lui, ‘’l’Etat a mis énormément de ressources dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. Tout ce qu’on attend, c’est d’avoir un produit qui soit en adéquation avec l’investissement et non pas investir pour ne rien récolter’’.
Le chef de l’Etat a remercié le premier recteur de l’USSEIN, Pr Amadou Tidiane Guiro, ‘’qui s’est battu autant qu’il a pu’’. L’actuelle rectrice ‘’a pris le relais avec efficacité et cela me conforte aussi sur les choix faits en faveur des femmes, surtout lorsqu’elles sont méritantes, compétentes et engagées’’, comme l’est Pr Ndèye Coumba Touré Kane, s’est-il réjoui.
UN TEMPLE DU SAVOIR DÉSORGANISÉ
Des armes blanches au désordre politique, l'impuissance face à la montée de la violence ébranle le prestige de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar
Depuis quelques années, la violence est devenue endémique dans les universités sénégalaises. Entre batailles rangées entre groupes d’étudiants et saccages des biens publics, le désordre règne en maître dans les temples du savoir. Et visiblement affectée par les violences, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) qui a toujours été un creuset de savoir pour beaucoup d’intellectuels africains, est en train de perdre de son superbe.
En juin dernier, l’emprisonnement du leader de l’ex parti Pastef, Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour «corruption de la jeunesse» dans l’affaire «Sweat Beauté» avait secoué le Sénégal avec de violentes manifestations un peu partout dans le pays. Et les universités sénégalaises n’ont pas échappé à la furie des manifestants.
De Dakar, en passant par Thiès, Ziguinchor et Saint-Louis, les stigmates étaient visibles dans les établissements publics d’enseignement supérieur. Ce qui a dû perturber les enseignements pendant quelques mois. A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les enseignements continuent de se dérouler à distance depuis lors. Malgré la multiplication des appels à la réouverture du temple du savoir, notamment du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) et des étudiants, le Conseil académique de l’université maintient toujours la poursuite des cours à distanciel. Une situation qui continue de faire débat au Sénégal.
Cependant, il faut dire que depuis quelques années, la violence est devenue endémique dans les universités sénégalaises, surtout à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Entre saccages, bagarres à relents communautaires ou confrériques ou pour le contrôle des amicales, l’insécurité règne dans le temple du savoir. Véhicules calcinés, bâtiments saccagés, l’UCAD était devenue méconnaissable, au lendemain des évènements de juin dernier. Pour beaucoup de personnes, même si l’UCAD a toujours été un lieu de contestation politique, jamais elle n’a connu cette ampleur.
Ce qui a fini d’indigner plus d’un. L’UCAD qui faisait la fierté de toute une Nation, ce qui faisait de Dakar un creuset du savoir pour avoir formé beaucoup d’intellectuels africains notamment des présidents de la République, des très hauts cadres de l’armée, de très grands fonctionnaires internationaux, est en train de perdre de son superbe. On se rappelle également du concert de casseroles qui avait été le théâtre d’affrontements entre étudiants de la coalition Yewwi-Wallu et ceux du pouvoir. Des armes blanches brandies lors de ces affrontements avaient occasionné des blessés. Sans oublier, les heurts qui ont suivi la visite du leader de l’ex parti Pastef, Ousmane Sonko au campus universitaire de Dakar. Il y a aussi quelque temps, suite à la descente des hommes chargés de la sécurité du campus social de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, des armes, barres de fer, des couteaux avaient été découverts dans les chambres des étudiants.
Quid des affrontements entre les associations « Ndefleng » et « Kekendo » qui ont occasionné la mort de Ismaïla Gaoussou Diémé. Sur ce, le Conseil de discipline de l’Université Cheikh Anta Diop avait sanctionné des étudiants en les excluant de l’université.
Présidant le Conseil présidentiel sur l’insertion et l’emploi des jeunes, le Chef de l’Etat, Macky Sall avait dénoncé les scènes de violence qui se passent à l’université. «L’université, c’est un centre de savoir, ce n’est pas un centre pour des gladiateurs sinon on va aller à l’arène. Il n’est pas normal et nous allons mettre un terme au désordre qu’il y a à l’université où des non-étudiants qui ne sont pas inscrits, qui ne sont pas dans la communauté universitaire, puissent rester dans le campus et y perpétrer de la violence», avait déclaré Macky Sall. A ce mal qui gangrène les universités sénégalaises, il faut aussi ajouter la fuite de cerveaux. D’éminents professeurs servent maintenant à l’étranger. En effet, malgré la montée d’un cran de la violence en son sein, l’UCAD continue à s’illustrer en Afrique. Elle est à nouveau sortie première en Afrique francophone du classement Edurank2023, pour la deuxième fois cette année.
LE SG DU SELS HAMIDOU DIEDHIOU REPOND A CHEIKH OUMAR ANNE
Hamidou Diédhiou souligne que les accords font suite à des discussions et à des concessions entre les deux parties.
Bés Bi le Jour |
Demba NIANG |
Publication 14/11/2023
Le secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) a présidé, samedi, l’installation de la section de l’Ief de Pété. Hamidou Diédhiou s’est prononcé sur le déficit d’enseignants notoire, surtout au nord-est, la division dans le G7 et la menace du ministère de l’éducation nationale de revenir sur les accords de 2022 suite à la grève décrétée mardi dernier.
L’école élémentaire Oumar Wellé de Pété accueillait samedi dernier les enseignants de l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) affiliés au Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) pour l’installation de sa section. Une installation présidée par Hamidou Diédhiou, secrétaire général national du Sels qui n’a pas pu se tenir faute de quorum. Le ministère de l’Education nationale avait reconnu, lors du conseil interministériel du 22 septembre dernier, un déficit de 8 883 enseignants au niveau national. Mais ce sont les zones périphériques comme Podor, Matam, Tamba et Kédougou qui souffrent le plus avec comme solution à la clé des classes spéciales, les réductions horaires et les redéploiements au niveau du moyen secondaire. Ainsi, Hamidou Diédhiou de dire : «Ce déficit de 8 883 enseignants fait état de la situation actuelle alors que les normes internationales indiquent un enseignant pour 45 élèves. Cela veut dire que l’Etat du Sénégal doit s’atteler pour une éducation de qualité à l’éradication des classes pléthoriques mais la suppression des classes spéciales et double flux.» Hamidou Diédhiou révèle que le problème ne s’arrête pas là car, «une étude faite par la Cosydep en 2018 fait état de 1 million 500 mille enfants en âge d’aller à l’école ne le sont pas». Sur la question du déficit d’enseignants à laquelle il faut opposer une bonne politique de recrutement, Hamidou Diédhiou propose «un plan Marshall échelonné sur 3 à 4 ans où l’Etat s’évertuera à recruter un nombre conséquent d’enseignants».
Le Sels condamne la menace brandie par le ministre de l’Education
Le secrétaire général national du Sels est revenu sur la division du G7 (les 7 syndicats d’enseignants plus représentatifs) car au courant de l’année 2023, le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusem) et le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems) se détachent peu à peu du groupe des 7 pour décréter des mots d’ordre de grève. Ainsi, le syndicaliste réagit en ces termes : «Je respecte leur position. Mais je sais que les syndicats que sont le Sels, l’Uden, le Siens et le Snelas/Fc sont dans une plate-forme commune, nous partageons nos points de vue. Nous sommes en train de travailler à comment régler la question des enseignants décisionnaires en tenant compte du contexte.» Ainsi, le syndicaliste reconnaît bien l’émiettement du mouvement syndical : «Le mouvement syndical est fragilisé avec plus de 43 organisations syndicales d’enseignants. Il est d’autant de grave quand les gens vont en grève en ordre dispersé sans planification, sans concertation, et c’est dommage.» Et la journée morte décrétée par le Cusems et le Saems mardi dernier avait vu la réaction du ministère de l’Education nationale qui, par un communiqué, va jusqu’à menacer de revenir sur les accords de 2022.
Hamidou Diédhiou souligne que les accords font suite à des discussions et à des concessions entre les deux parties. Il ajoute : «Quand nous signions le protocole d’accord, il n’y avait pas de condition, si ce n’est le respect des engagements.» Il trouve, par conséquent, cette déclaration de Cheikh Oumar Anne «scandaleuse». Le bureau exécutif national du Sels donne rendez-vous aux enseignants de l’Ief de Pété au mois décembre pour la mise en place de la section de Pété.
LE SAES EXIGE LA REOUVERTURE IMMEDIATE ET LA SECURISATION DES UNIVERSITES
C’est dans un contexte tendu dû à la fermeture de certaines universités depuis le mois de juin 2023, que s’est tenue, à l’École Polytechnique de Thiès, la Conférence nationale des sections (CNS) du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES)
C’est dans un contexte tendu dû à la fermeture de certaines universités depuis le mois de juin 2023, que s’est tenue, à l’École Polytechnique de Thiès, la Conférence nationale des sections (CNS) du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), qui regroupe le Bureau national (BN) et tous les bureaux de section de l’ensemble des Campus du Sénégal (Saint-Louis, Dakar, Thiès, Bambey, Ziguinchor, Sine Saloum et Université Numérique)
Au cours de cette instance statutaire, le secrétaire général de la Coordination du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes) du Campus de Thiès, Dr Mamadou Tandian Diaw, et ses camarades ont fait ressortir ce qu’ils ont appelé les « sempiternels constats » autour d’« un déficit budgétaire entrainant des retards récurrents du paiement des salaires » tout en dénonçant « un manque d’infrastructures pédagogiques adéquates » ; « une augmentation incontrôlée des effectifs d’étudiants dans les universités » ; « un déficit en Personnel d’Enseignement et de Recherche » ; « la spoliation foncière sur certains campus » ainsi que le « non-respect du protocole d’accord du 6 janvier 2023 ».
Ils ont aussi dénoncé « la désinformation de la tutelle et des autorités académiques pour masquer l’échec total de ce que ces derniers appellent « enseignement à distance », pourtant annoncé comme une panacée contre la fermeture depuis le mois de juin ». La Conférence nationale des sections du Saes a rappelé qu’en vertu de l’autonomie pédagogique et des franchises et libertés universitaires, « aucune évaluation, aucune validation d’enseignement, aucune délivrance de diplôme ne saurait se faire sans les enseignants, après des enseignements effectivement dispensés aux apprenants ».
Pour toutes les raisons énumérées ci-dessus, ils disent maintenir « le mot d’ordre de l’arrêt des ‘’cours en ligne’’ pour les universités fermées ». En même temps, ils exigent « la réouverture immédiate et la sécurisation des universités pour le déroulement des enseignements en présentiel conformément aux maquettes pédagogiques ». Surtout, surtout, ils réclament le respect du protocole d’accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023.
Le SAES dit prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur « la situation inquiétante et injustifiée qui prévaut dans les universités qui ont à peine effectué le premier semestre de l’année 2022-2023 alors que les bacheliers de 2023 frappent aux portes des universités ». Par conséquent, il dit dégager « toute responsabilité dans la validité ou non des années académiques 2022 2023 et 2023- 2024 ». Tout en appelant tous les enseignants à « la mobilisation, la détermination et la disponibilité dans toutes les universités publiques pour reprendre sans délai les activités pédagogiques en présentiel », le Syndicat autonome des enseignants du Supérieur réaffirme sa disponibilité à « œuvrer pour jeter les bases d’un consensus solide pour la sécurisation et la réouverture des universités pour ainsi éviter le démantèlement de notre système d’enseignement supérieur ».