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30 novembre 2024
Éducation
LE CONSEIL ACADEMIQUE ETUDIE LES «SCENARII DE REPRISE EN PRESENTIEL, AU PLUS TARD LE 30 NOVEMBRE»
Réuni avant-hier, mercredi 8 novembre, sous la présidence du Recteur Professeur Ahmadou Aly Mbaye, le Conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a décidé de prolonger la date des cours en mode distanciel, informe un communiqué
Ceux qui réclamaient la réouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), devront encore prendre leur mal en patience. Et pour cause, le Temple du savoir n’est pas encore prêt à rouvrir ses portes. Ou du moins au plus tard le 30 novembre «en tenant compte de l’évolution de l’environnement sécuritaire». C’est ce qu’a fait savoir le Conseil académique de l’UCAD, dans une note rendue publique hier, jeudi 9 novembre.
Réuni avant-hier, mercredi 8 novembre, sous la présidence du Recteur Professeur Ahmadou Aly Mbaye, le Conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a décidé de prolonger la date des cours en mode distanciel, informe un communiqué qui nous est parvenu hier, jeudi 9 novembre. Du coup, il a pris deux nouvelles décisions, «après avoir examiné le point relatif au calendrier universitaire et après avoir pris connaissance du rapport du Comité de sécurité ». Il s’agit d’abord de la «finalisation des activités pédagogiques de l’année 2022-2023 en distanciel avec l’accompagnement du Rectorat », lit-on dans le document. La deuxième décision du Conseil académique de l’UCAD est «la poursuite des travaux du comité de sécurité élargi aux fins de propositions d’un rapport sur les scénarii de reprise en présentiel en tenant compte de l’évolution de l’environnement sécuritaire, au plus tard le 30 novembre 2023 », rapporte la même source.
Rappelons que les autorités avaient décidé de la fermeture des universités au mois de juin dernier. Ce, après les violentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour «corruption de la jeunesse» dans l’affaire Sweat Beauté. Des bâtiments de l’université de Dakar et du matériel avaient été mis à sac et incendiés.
Cependant, depuis quelque temps, des voix se sont élevées pour exiger la réouverture des universités publiques. Lundi dernier, lors d’un sit-in, la coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) Campus Dakar a fustigé la fermeture des universités et exigé la reprise «immédiate des cours en présentiel à l’UCAD » afin de « sauver » l’année académique 2022-2023. «Ça suffit, parce que, voilà cinq mois que l’UCAD est sortie de son sentier battu, l’enseignement en présentiel qui lui a valu sa place de première université francophone. Ça suffit, parce que, bien évidemment, ce temps de latence impacte négativement sur le quantum horaire et, par conséquent, sur la qualité de la formation. Ça suffit, parce qu’en cinq mois, nous avons noté l’atermoiement des autorités dans un dilatoire continu et savamment orchestré», avait soutenu la coordonnatrice de la section SAES du campus de Dakar, Fatou Seck Youm. Les étudiants réclament aussi la réouverture de l’UCAD.
LA REPRISE DES COURS EN PRESENTIEL A L'UCAD
Le conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a décrété la reprise des cours en présentiel au plus tard le 30 novembre 2023.
Le conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a décrété la reprise des cours en présentiel au plus tard le 30 novembre 2023.
Une rencontre s’est tenue à cet effet, le mercredi 8 novembre. La rencontre, présidée par le Recteur Ahmadou Aly Mbaye, avait pour ordre du jour d’examiner le point relatif au calendrier universitaire. Ce, après avoir pris connaissance du rapport du Comité de sécurité de l’Université. Ainsi, le Conseil académique a pris deux décisions. La première décision est la finalisation des activités pédagogiques de l’année 2022-2023 en distanciel avec l’accompagnement du Rectorat.
La seconde est «la poursuite des travaux du comité de sécurité élargi aux fins de propositions d’un rapport sur les scénarii de reprise en présentiel en tenant compte de l’évolution de l’environnement sécuritaire, au plus tard le 30 novembre 2023», lit-on dans le communiqué de presse.
MULTIPLE PHOTOS
LANCEMENT D’UN PLAN TRIENNAL DE PROTECTION DES ELEVES EN MILIEU SCOLAIRE
Un plan triennal de la protection des élèves en milieu scolaire a été lancé mardi à Dakar, à l’initiative du ministère de l’Education nationale, a indiqué la coordonnatrice de la Cellule genre dudit ministère, Marie Siby Faye.
Dakar, 8 nov (APS) – Un plan triennal de la protection des élèves en milieu scolaire a été lancé mardi à Dakar, à l’initiative du ministère de l’Education nationale, a indiqué la coordonnatrice de la Cellule genre dudit ministère, Marie Siby Faye.
Ce plan vise à développer des aptitudes de résilience chez les élèves en leur apprenant à se défendre devant des auteurs de violences, à dénoncer des cas de violences mais également accompagner leurs camarades victimes de violences, a-t-elle expliqué.
La cérémonie de lancement de ce plan triennal a été combinée à la restitution d’une étude sur la protection et le bien-être des élèves en milieu scolaire.
Elle s’est tenue en présence du secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de la représentante résidente de l’Unicef et de l’ambassadeur de l’Unicef pour les droits des enfants, l’entraineur de l’équipe nationale de football, Aliou Cissé.
Il s’agit à travers ce plan de dérouler des actions pour la détection des violences, en vue d’être en mesure de prendre les devants pour un engagement de la communauté permettant d’éradiquer le phénomène en milieu scolaire, a expliqué Mary Siby Faye.
Les propositions et recommandations de l’étude ont permis d’élaborer ce plan pour proposer des réponses pertinentes à la prise en charge des violences en milieu scolaire.
L’idée est de ‘’renforcer les capacités des acteurs de l’éducation, de la communauté, de mener des campagnes de sensibilisation pour une meilleure prise en charge des violences, de mettre en place un dispositif de prise en charge des enfants victimes de violences’’.
La coordonnatrice de la Cellule genre a indiqué le ministère de l’Education nationale est dans cette dynamique avec la plateforme de gestion des cas de violences (incidents.sn) et des actions de mobilisation communautaire, compte non tenu de l’élaboration d’un règlement intérieur qui doit être adapté à chaque établissement et à chaque école.
MOT D’ORDRE LARGEMENT SUIVI A DAKAR
«Journée école morte», suite a l’appel du Saemss-Cusems - Portes et fenêtres bien ouvertes, classes et cours d’écoles bien remplis d’élèves ; les apprenants sont venus nombreux, mais il n’y avait presque pas d’enseignants.
La journée «Ecole morte», décrétée sur l’étendue du territoire national, par l’Alliance formée par le SAEMSS et le CUSEMS a été largement suivi dans des établissements scolaires publics à Dakar. Au grand dam des élèves qui craignent déjà pour cette année académique ; même si certains enseignants de ce secteur du moyen-secondaire ont dispensé des cours.
Portes et fenêtres bien ouvertes, classes et cours d’écoles bien remplis d’élèves ; les apprenants sont venus nombreux, mais il n’y avait presque pas d’enseignants. C’est le constat fait dans plusieurs établissements scolaires visités hier, mardi 7 novembre 2023. L’appel des syndicats d’enseignants, en l’occurrence l’Alliance SAEMSSCUSEMS, à observer une journée «Ecole morte» sur l’étendue du territoire national est passé par là. Le mouvement a été largement suivi dans différentes écoles notamment du public visitées dans la ville de Dakar. A l’image de Blaise Diagne, du lycée mixte Maurice de la Fosse, Lamine Gueye au centre-ville. Seule une poignée de professeurs ont enseignés, notamment au CEM Adama Diallo. Mais partout c’est la même ambiance qui régnait.
Les élèves, soucieux de leur avenir, s’inquiètent de l’absence des professeurs. Une fille trouvée seule nettoyant son sac, avec un ouvrage, «Sous l’orage» à la main, aux environs du CEM raconte son désagrément. «C’est reparti, à nouveau, pour les grèves cette année-ci. J’ai entendu la nouvelle à la télé, annonçant que les enseignants iront en grève. Mais c’est de mon devoir de venir à l’école. Je l’ai fait sachant qu’ils ne vont pas venir. L’Etat doit avoir pitié de nous ; cette situation nous dérange vraiment. Mais nous n’y pouvons rien, on ne fait que s’habituer à ce phénomène de grèves répétitives», a-t-elle déclaré. Non sans plaider pour ses aînés de l’enseignement supérieur. «L’Etat doit ouvrir l’université ; nos frères et sœurs veulent apprendre et réussir comme nous».
Si les écoles publiques, notamment le moyen secondaire, étaient presque toutes en grève, ce n’est pas le cas dans le privé surtout cathodique où les cours se sont déroulés normalement. Les syndicats d’enseignants regroupés au sein de l’Alliance SAEMSS et CUSEMS, ont appelé à une journée «Ecole morte» sur l’étendue du territoire national hier, mardi 7 novembre, pour exiger du gouvernement le respect de ses engagements et la libération des enseignants «arbitrairement» détenus dans les prisons. «L’alliance du moyen-secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS exige du gouvernement du Sénégal l’apurement du passif des protocoles signés à travers le parachèvement de la dématérialisation des actes et des procédures, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de toutes les formations à la FASTEF, le relèvement des quotas pour le paiement des rappels dus aux enseignants, le doublement du budget des établissements solaires, le paiement sans délai des indemnités de suggestion aux chefs d’établissements», avait fait savoir, vendredi dernier, le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm, lors d’une conférence de presse.
LES ÉLÈVES VICTIMES PLUS FRÉQUEMMENT DE VIOLENCES EN MILIEU FAMILIAL QU’À L’ÉCOLE
Les violences envers les élèves surviennent plus fréquemment en milieu familial qu’en milieu scolaire et sur le chemin de l’école, révèle le rapport de l’étude sur la sécurité et le bien-être des élèves au Sénégal.
Dakar, 7 nov (APS) – Les violences envers les élèves surviennent plus fréquemment en milieu familial qu’en milieu scolaire et sur le chemin de l’école, révèle le rapport de l’étude sur la sécurité et le bien-être des élèves au Sénégal.
Selon les résultats de l’étude présentés mardi à Dakar par la responsable de la Cellule genre du ministère de l’Education nationale, Marie Siby Faye, 82% des élèves sont victimes de violence dans le cadre familial, contre 32% à l’école et 16% sur le chemin de l’école.
»Sur 10 élèves interrogés, neuf ont déclaré avoir subi au moins un acte de violence durant l’année scolaire au sein de la famille ou à l’école », relève Mme Faye.
Concernant les violences survenant dans le cadre familial ou à l’école, le milieu urbain est plus touché que le milieu rural, relève l’étude.
‘’Quel que soit le cadre de vie et le type des structures d’éducation, les violences psychologiques sont plus répandues, suivies des violences physiques et des violences sexuelles généralement faiblement reportées’’, indique Marie Siby Faye.
En milieu scolaire, les filles sont plus affectées par les violences avec 34,8% contre 1% pour les garçons. La majorité des victimes ne connaissent pas l’identité des auteurs qui sont en majorité (71,4%) des personnes qui ont accès à l’école mais n’y travaillent ou n’y étudient pas.
Les toilettes restent les ‘’lieux de risque’’ où se passent 35,6% des violences sexuelles, suivis des coins isolés de l’école ou derrière les salles de classes avec 20,2% et le voisinage immédiat de l’école pour 17,7%.
Les résultats de l’étude par région montrent que la région de Tambacounda enregistre le plus de violences physiques envers les élèves, avec un taux de 62%, alors que celle de Kédougou enregistre le moins de violences envers les élèves avec 14,50%.
»Les violences faites aux enfants ont des répercussions sur leur capacité à réussir à l’école avec des conséquences multiformes et variées selon le type de violence », affirme Marie Siby Faye. L’étude a été faite sur un échantillonnage d’élèves, de parents, de membres de la communauté éducative, de partenaires sociaux et partenaires techniques et financiers.
»C’est juste une représentation d’élèves sur tout le territoire national en milieu urbain comme rural qui ont donné leurs avis sur la perception qu’ils ont des violences, les lieux de danger et là où ils sont mieux à l’aise », a t-elle précisé.
Le rapport est assorti de recommandations pour lutter contre toutes formes de violences à l’école ou dans les familles et sur le plan institutionnel avec l’intégration de modules sur la violence en milieu scolaire dans les référentiels de formation. Il préconise aussi de veiller à l’application effective des lois et dispositions disciplinaires dans les établissements scolaires.
Il s’agit également d’améliorer le dispositif sécuritaire de l’accès à l’école, notamment en milieu rural à travers la construction de murs de clôture dans les écoles et la mise en place d’un service de gardiennage.
Sur le plan pédagogique, l’étude recommande de sensibiliser les personnels enseignants à l’utilisation de la discipline positive mais également de mettre en place dans toutes les écoles un mécanisme de dénonciation ‘’anonyme’’ des cas de violences.
Une campagne de communication est également proposée après l’étude pour des actions de sensibilisation des parents et des élèves afin d’encourager les familles à ‘’briser le silence sur les cas de violence à l’école, sur le chemin de l’école ou en famille’’.
L’étude a été réalisée avec l’appui de l’ambassade du Canada, de l’Unicef et de Plan Sénégal.
LA GREVE DE LA SECTION SAES-UAM DIFFERE LA REPRISE
Annoncée pour hier lundi, la réouverture de l’université Amadou Makhtar Mbow (UAM) de Diamniadio est désormais suspendue à la levée du mot d’ordre de grève du SAES qui a décrété 48 heures (de grève) pour exiger la réouverture de toutes les universités
La réouverture du campus n’a pu avoir lieu à l’UAM de Diamniadio. La section locale du SAES a observé le mot d’ordre du syndicat. Les enseignants sont pour une reprise sur toutes les universités mais aussi le respect des accords de janvier 2023. La section locale du SAES a tenu un point de presse, hier lundi, dans l’enceinte de de l’université.
Annoncée pour hier lundi, la réouverture de l’université Amadou Makhtar Mbow (UAM) de Diamniadio est désormais suspendue à la levée du mot d’ordre de grève du SAES qui a décrété 48 heures (de grève) pour exiger la réouverture de toutes les universités du pays et les cours en présentiel. En effet, la section SAES de l’UAM a décidé d’observer la grève, en dépit de la décision des autorités de l’université de répondre favorablement au concert de réclamations pour la reprise des cours et aussi éviter une année blanche au niveau des universités. «Nous avons annoncé l’ouverture de l’université pour ce lundi (hier, ndlr). Mais avec la grève de 48 heures décrétée par le SAES, on espère que les cours pourront reprendre à partir de mercredi», a dit Ibrahima Cissé, le recteur de l’UAM.
En effet, face à la presse, hier lundi, les représentants du personnel enseignant de l’UAM ont dénoncé une sorte de connivence entre l’Etat et des autorités universitaires pour retarder la reprise des cours, en présentiel, au niveau des universités. «L’Etat, en complicité avec certaines autorités académiques, semble jouer au dilatoire pour ne pas ouvrir les campus impactés par les évènements de juin 2023. Nous considérons que la situation actuelle des campus universitaires permet la reprise effective des enseignements en présentiel. Les autorités étatiques et académiques n’ont aucun motif valable de non réouverture des campus. Ainsi, la Coordination SAES-UAM exige la réouverture sans délais de tous les campus», a déclaré Serigne Fallou Pouye, coordonnateur de la section SAES de l’UAM.
En plus de la réouverture des campus universitaires, les responsables du SAES de l’UAM ont invité l’Etat à respecter et à matérialiser les accords de janvier 2023. Dans ce sens, ils ont demandé un recrutement de personnel enseignant et de recherche mais aussi des personnels administratifs technique et de service (PATS). Ils ont surtout invité l’Etat à accélérer les procédures pour permettre aux parents des enseignants disparus de pouvoir disposer de leurs indemnités prévues. «Dans le cadre du suivi du protocole du 06 janvier 2023, plusieurs points de revendication non satisfaits ont été constatés. Parmi lesquels, nous pouvons citer la régularisation des pensions de réversion des veuves et veufs des enseignants-chercheurs, l’achèvement et l’équipement des infrastructures pédagogiques et sociales des établissements d’enseignement supérieur, le recrutement significatif d’enseignants-chercheurs pour atteindre un taux de 70% de permanents», a soutenu Dr Serigne Fallou Pouye dans la déclaration lue devant la presse.
Et dans l’optique d’une montée en puissance effective de l’UAM, «la Coordination SAES-UAM exige : une revalorisation du budget, un recrutement significatif de Personnel d’Enseignement et de Recherche (PER) et de Personnel Administratif Technique et de Service (PATS), un achèvement de la phase 2 des chantiers et le respect strict des décisions des instances de gouvernance de l’université Amadou Makhtar Mbow», a soutenu le coordonnateur. Pour la satisfaction de toutes ces doléances, la section SAES de l’UAM est résolue à lutter aux côtés du bureau national.
LE SAES MAINTIENT LA PRESSION SUR LES AUTORITES
Reprise immédiate des cours en présentiel à l’Ucad; Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) hausse le ton contre la fermeture et l’arrêt des enseignements en présentiel à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Une reprise immédiate des cours en présentiel à l’UCAD, c’est ce qu’exige le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur. Lors d’un sit-in organisé, hier lundi, devant le Rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, la coordination SAES du campus de Dakar a fustigé la fermeture des universités après les violentes manifestations de juin dernier. Selon elle, cette décision a impacté négativement sur la qualité de la formation.
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) hausse le ton contre la fermeture et l’arrêt des enseignements en présentiel à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Après avoir décrété deux jours de grève les lundi 6 et mardi 7 novembre 2023, la coordination SAES du campus de Dakar a organisé hier, une marche pacifique qui a pris départ devant la Faculté des Sciences juridiques et politiques et qui s’est terminée devant le rectorat de l’UCAD. «Il est alors impératif que l’UCAD se redresse par la reprise, sans délai, des enseignements en présentiel, et ce, tout au moins, pour sauver l’année académique 2022-2023», a déclaré la coordinatrice du SAES du campus de Dakar, Fatou Seck Youm.
Pour cause, selon le SAES, cinq mois «sans» cours, c’est déjà inacceptable. «Ça suffit, parce que, voilà cinq mois que l’UCAD est sortie de son sentier battu, l’enseignement en présentiel qui lui a valu sa place de première université francophone. Ça suffit, parce que, bien évidemment, ce temps de latence impacte négativement sur le quantum horaire et, par conséquent, sur la qualité de la formation. Ça suffit, parce qu’en cinq mois, nous avons noté l’atermoiement des autorités dans un dilatoire continu et savamment orchestré», a fait savoir Fatou Seck Youm.
Poursuivant son propos, elle ajoute : «Durant toute cette période, lesdites autorités n’ont posé aucun acte concret pour une reprise des enseignements en présentiel, laissant visibles les stigmates issus des saccages, nonobstant les multiples alertes de la coordination. Aussi inacceptable que cela puisse paraître, nous ne pouvons plus nous arrêter sur des atrocités commises par des malfrats, des bandits qui ont brulé notre chère université, le 1er juin 2023, car il y va de la survie de l’UCAD, en général, et de la communauté universitaire, en particulier»
Et pour obtenir gain de cause, la coordination SAES du campus de Dakar fait un rappel aux membres du Conseil académique. «Chers Doyens de Facultés, chers Directeurs d’Écoles et directeurs d’Instituts, chers représentants des enseignants-chercheurs et chercheurs, chers représentants du PATS, chers représentants des syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs, le devenir de l’UCAD est entre vos mains, vous membres du premier conseil institué au sein de l’UCAD. La situation impose que vous décidiez, le 08 novembre 2023, à l’unanimité, de la reprise effective des enseignements en présentiel», a lancé la coordinatrice du SAES campus de Dakar.
Pour rappel, les autorités avaient décidé de la fermeture des universités au mois de juin dernier. Ce, après les violentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour «corruption de la jeunesse» dans l’affaire Sweat Beauté. Des bâtiments de l’université de Dakar et du matériel avaient été mis à sac et incendiés.
REVOILA LA CRISE DANS LE SECTEUR EDUCATIF
Journée «école morte» du Saemss et du Cusems, menaces du ministère de l’éducation, grève du Saes, Ce mardi 7 novembre, l’école sénégalaise risque de connaître des perturbations
La journée «Ecole morte», décrétée ce mardi 7 novembre, par le SAEMSS et le CUSEMS, les menaces du ministère de l’Education nationale, la grève du SAES : le secteur éducatif connaît une tension. Ce qui risque encore d’impacter négativement sur les enseignement-apprentissages et le quantum horaire. Alors qu’on s’achemine vers une élection présidentielle, prévue le 25 février 2024, les perturbations des enseignements risquent de s’intensifier, si l’on n’y prend pas garde.
Ce mardi 7 novembre, l’école sénégalaise risque de connaître des perturbations. Pour cause, les syndicats d’enseignants, en l’occurrence le SAEMSS et le CUSEMS, observent une journée «Ecole morte» sur l’étendue du territoire national. Ils exigent du gouvernement le respect de ses engagements et la libération des enseignants «arbitrairement» détenus dans les prisons. «L’alliance du moyen-secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS exige du gouvernement du Sénégal l’apurement du passif des protocoles signés à travers le parachèvement de la dématérialisation des actes et des procédures, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de toutes les formations à la FASTEF, le relèvement des quotas pour le paiement des rappels dus aux enseignants, le doublement du budget des établissements solaires, le paiement sans délai des indemnités de suggestion aux chefs d’établissements», avait fait savoir, vendredi dernier, le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm, lors d’une conférence de presse.
MISE EN GARDE TEINTEE DE MENACES DU MEN
En effet, cette étape du plan d’actions des organisations syndicales fait renouer le secteur de l’éducation avec les remous, près d’un mois après la rentrée scolaire. L’annonce a ainsi fait réagir le ministère de l’Education nationale (MEN). «Le Ministère de l’Education nationale constate, avec regret, des appels à une journée Ecole morte de la part d’organisations syndicales signataires du protocole d’accord du 26 février 2022, par lequel elles réaffirmaient, comme toutes les parties prenantes, leur engagement en faveur des priorités du département notamment à promouvoir un climat social apaisé dans l’espace scolaire», lit-on dans un communiqué. Toutefois, le ministère de l’Education nationale promet de «s’opposer à toutes les tentatives de déstabilisation de l’école pour des motifs inavoués»
A l’en croire, le gouvernement accorde un intérêt à la revalorisation de la fonction enseignante. En atteste, dit le MEN, les «fortes mesures» prises dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord du 26 février 2022. Face à cela, le MEN a brandit des menaces contre les syndicats d’enseignants. «Dans tous les cas, le département, qui a toujours maintenu un dialogue permanent avec les organisations syndicales, prendra, en toute responsabilité et toute rigueur, les dispositions idoines pour assurer le déroulement correct de l’année scolaire. Le gouvernement se réserve le droit de revenir dans l’immédiat, sur ses engagements, qui ont déjà couté 250 milliards de franc CFA au contribuable sénégalais, en cas de violation par la partie syndicale des termes de l’accord sans préalable», avertit le département de l’éducation.
REPLIQUE DE L’ALLIANCE SAEMSS-CUSEMS
Après les avertissements du ministère de l’Education nationale, l’alliance du moyen-secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS n’a pas attendu beaucoup de temps pour apporter une réplique. «L’Alliance du moyen secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS a pris connaissance avec beaucoup de désolation et de tristesse du communiqué du 05 novembre 2023 du Ministère de l’Education nationale qui se résume en une constellation de méprises sur les dispositions de la Loi 61-33, de tentatives d’intimidation et de fausses allégations à l’endroit des syndicats», rapporte un communiqué en date du 5 novembre 2023. La même source ajoute : «Depuis la signature des protocoles du 30 avril 2018 et du 26 février 2022, le Gouvernement verse dans le dilatoire sur les accords portant notamment sur le statut, la carrière et le plan de formation des enseignants». Non se limitant pas à cela, l’Alliance des syndicats note que «Depuis le démarrage de l’année scolaire 2023/2024, le sabotage systématique de l’école sénégalaise orchestré par le Gouvernement depuis belle lurette saute à l’œil nu avec les nombreux déficits constatés dans le système : déficit de matériels (tables-bancs, classes...), déficit de personnels enseignants et déficit budgétaire avec la réduction drastique des fonds destinés au fonctionnement des établissements. Cette dernière tentative qui met à genoux notre système éducatif et la décision illégale portant fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar illustrent à suffisance les ambitions pernicieuses du régime consistant à priver le Sénégal de ce qu’il a de plus cher, l’école publique», souligne le SAEMSS et le CUSEMS.
Sur les accusations de «non-respect de la règlementation» dénoncé par le ministère de l’Education nationale, les syndicalistes répondent : «malgré les interprétations tendancieuses contenues dans le communiqué du MEN, nous rappelons que les syndicats ont toujours inscrit leur action dans le strict respect des dispositions de la Loi 61-33 du 15 juin 1961, de la Constitution du Sénégal ainsi que des Conventions C 87 et C 98 de l’OIT qui reconnaissent le droit de grève à tout travailleur». Aussi, ont-ils précisé, «les syndicats ont toujours respecté les dispositions légales en procédant au dépôt d’un préavis dès le début de l’année et au respect du délai d’attente d’un mois avant le lancement de tout plan d’actions. Ainsi, les préavis en cours couvrent l’actuel plan d’actions».
Dans leur communiqué, le SAEMSS et le CUSEMS sont revenus sur le «véritable conflit qui oppose les syndicats au Gouvernement». Selon eux, «cela ne relève point d’un manque de respect des dispositions légales mais plutôt d’un parti pris délibéré du Gouvernement de restreindre les accords au volet financier et de leur refus systématique et manifeste d’honorer leurs engagements».
REMOUS DANS LE SECTEUR DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Le secteur de l’enseignement supérieur est aussi en mouvement. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) s’insurge contre la fermeture des universités publiques du Sénégal, depuis le mois de juin dernier, après les violentes manifestations ayant suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire Sweet Beauty. Hier, lundi 6 novembre, le SAES a organisé une marche suive de sit-in dans certains établissements d’enseignement supérieur du pays, pour exiger une «reprise immédiate et sans conditions des cours en présentiel». Ce, alors qu’il observe déjà une grève de deux jours, les lundi 6 et mardi 7 novembre. Alors qu’on s’achemine vers une élection présidentielle, prévue le 25 février 2024, les perturbations des enseignements apprentissages risquent de s’intensifier, si l’on n’y prend pas garde.
MULTIPLE PHOTOS
GREVE DU SAES, L'UGB ENTRE DANS LA DANSE
La grève de 48 heures décrétée à partir de ce lundi par le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) pour exiger »la réouverture des universités publiques » a été suivie à l’université Gaston Berger de Saint-Louis
Saint-Louis, 6 nov (APS) – La grève de 48 heures décrétée à partir de ce lundi par le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) pour exiger »la réouverture des universités publiques » a été suivie à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint Louis (nord), a constaté l’APS.
Le mouvement d’humeur implique un ‘’arrêt complet’’ des activités pédagogiques, portant essentiellement sur les cours, les soutenances et les délibérations, ainsi que les formations payantes, a expliqué le coordonnateur de la section SAES de l’UGB, Evrad Marie Diokel Ngom, lors d’un point de presse.
L’enseignant-chercheur signale aussi la suspension de « toute participation à des activités administratives » et invite les autorités universitaires à »prendre des mesures immédiates » pour la réouverture des universités.
Evrad Marie Diokel Ngom a fait part de la »vive inquiétude » de la section SAES de l’UGB face à la prolongation de la fermeture des universités publiques du Sénégal.
»Depuis juin 2023, la quasi-totalité de nos universités publiques construites sur le modèle de l’enseignement présentiel sont inaccessibles aux étudiants, alors que la décision de fermeture était justifiée par des considérations socio-politiques », a-t -il rappelé.
Il avait été convenu, avec les conseils académiques des universités, une reprise des cours en présentiel à partir du mois d’octobre, selon le coordonnateur de la section SAES de l’UGB.
»Malheureusement, malgré nos sollicitations répétées, les autorités gouvernementales et universitaires ont invoqué des retards dans la préparation des œuvres sociales pour justifier une paralysie inacceptable qui pénalise l’avenir de nos étudiants et le développement de notre pays’’, a-t-il déploré.
Il a également fustigé les ‘’budgets insuffisants’’ alloués aux universités ainsi que le retard noté ‘’dans la régularisation des pensions des veuves et veufs. »
Une conférence nationale du SAES est convoquée le samedi 11 novembre à l’Université Iba Der Thiam de Thiès, pour décider de « la suite à donner à cette grève » visant à obtenir sur « la réouverture immédiate des universités publiques ».
ECOLE MORTE, CHEIKH OMAR HANN AVERTIT
La semaine dernière, le Cusems et le Saems ont annoncé des journées mortes à l’école pour protester contre le non-respect des accords signés en 2022, la fermeture des universités et les arrestations arbitraires.
La semaine dernière, le Cusems et le Saems ont annoncé des journées mortes à l’école pour protester contre le non-respect des accords signés en 2022, la fermeture des universités et les arrestations arbitraires.
Après cette annonce, le ministre de tutelle a réagi. « Le gouvernement se réserve le droit de revenir dans l’immédiat, sur ses engagements, qui ont déjà coûté 250 milliards de francs CFA au contribuable sénégalais, en cas de violation par la partie syndicale des termes de l’accord sans préalable », indique Cheikh Oumar Anne dans un communiqué publié dimanche par son département.
Le ministère qui assimile ces journées mortes à une grève dénonce le non-respect des délais de préavis avant d’aller en mouvement. En plus Cheikh Oumar Anne rejette les arguments, politiques à ses yeux, avancés par les syndicalistes initiateurs du mouvement.
Il invoque ainsi la loi 61-33 du 15 juin 1961 en son article 7 et alinéas 7 et 8 qui, selon lui, interdit toute cessation collective de travail, sans préavis. D’où le rappel des sanctions prévues en la matière, ‘’sans possibilité de bénéficier des garanties prévues par les articles 46 et 51 de la présente loi’’.
« Le Gouvernement reste déterminé à faire respecter les dispositions susvisées et à s’opposer à toutes les tentatives de déstabilisation de l’école pour des motifs inavoués… « , ajoute le communiqué.