SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 avril 2025
Éducation
LES ENGAGEMENTS DE MOUSTAPHA GUIRASSY
Pour sa toute première visite depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, s’est rendu ce lundi à l’école Médina 3, au village des tout-petits Keur Mame Dabakh et au Centre verbo-tonal de Dakar.
Pour sa toute première visite depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, s’est rendu ce lundi à l’école Médina 3, au village des tout-petits Keur Mame Dabakh et au Centre verbo-tonal de Dakar.
Pris par l’émotion et la nostalgie de son ancienne école, le ministre de l’Education nationale s’est réjoui de l’accueil de son institutrice en classe de CM2, à l’école élémentaire Médina 3. Cette dernière, présente à la même occasion, s’est également réjouie de la surprise de son ancien élève dont elle garde toujours des souvenirs marquants ainsi que son parcours d’institutrice. Après une visite guidée par l’Inspecteur d’académie de Dakar, le directeur de l’école et le maire de la Médina, Bamba Fall, Moustapha Guirassy s’est engagé à ce que l’école puisse jouer pleinement son rôle dans «la transformation systémique» tant souhaitée par le Président Diomaye Faye. «Cette transformation passera forcément par l’éducation, par les enfants, mais elle passera essentiellement par les maîtres d’école. Les enseignants doivent comprendre davantage les enjeux qui sont énormes», a-t-il dit. Le ministre a pris l’engagement de réaliser un laboratoire informatique à l’école élémentaire Médina 3 qui sera opérationnel à la prochaine rentrée scolaire. L’idée consiste, selon lui, à «mettre les enfants au cœur des technologies de l’information».
Au Centre verbo-tonal de la Gueule Tapée, des démonstrations des enfants de la petite section ont été réservées au ministre. Cependant, les autorités ont constaté, avec regrets, que «de petits équipements de base qui auraient pu rendre plus performante l’école sont absents». Moustapha Guirassy s’est engagé «dans les prochains jours», à accompagner le centre pour ses équipements de vibration parce que ceux qui sont là sont «désuets, dépassés et obligent le maitre d’école à n’interagir qu’avec le nombre réduit d’élèves». Le ministre a aussi informé les responsables de ses ambitions de passer à plusieurs centres dédiés aux sourds-muets ainsi que le nombre de bus pour le transport des enfants. Guirassy a, par ailleurs, félicité et encouragé le personnel de l’administration pour la qualité de l’enseignement et la salubrité de l’école.
VIDEO
RWANDA : LES RÉVISIONNISTES SORTENT DU BOIS
Comme dans tous les génocides : la shoah, le génocide des Arméniens, des Cambodgiens, etc. après le crime massif, il y a toujours ceux qui se donnent pour mission, soit de réécrire l’Histoire, de tenter de nier l’évidence. Le Rwanda n’y échappe pas
Comme dans tous les génocides : shoah (extermination des juifs, des roms…), le génocide des Arméniens, des Cambodgiens ou des Ukrainiens, après le crime massif, il y a toujours ceux qui se donnent pour mission, soit de réécrire l’Histoire, de tenter de nier l’évidence, de minimiser l’ampleur ou encore de travestir les faits pour se tirer d’affaire.
Au Rwanda, le génocide perpétré contre les tutsis, trente ans après suit lui aussi le même processus pendant que les rescapés dont certains ont parfois perdu toute leur famille continuent de se reconstruire. Et c’est toujours la phase finale de tout génocide génocide. Aujourd’hui avec le relais extraordinaire qui constituent les réseaux sociaux numériques, certains Rwandais sont devenus des chantres de ce révisionnisme qui le don, sans conteste, de remuer le couteaux dans la plaie des victimes en voie de reconstruction même si leur capacité de résilience reste exemplaire.
Ce mercredi, en marge de la projection du film de deux Rwandaises de la diaspora sur la résilience à travers le profils de quelques jeunes femmes, le débat sur cet aspect du génocide a été posé et discuté lors d’un panel à la Place du Souvenir de Dakar dans le cadre des 30 ans de commémoration de ce massacre de la minorité tutsi.
Pour certains, c’est l’un des plus grand génocide du 20e siècle. Il est toujours colle au Rwanda à tel point que la réalisatrice Divine Gashugi et sa compatriote ont décidé de faire un film pour montrer qu’au-delà de cette tragédie, le Rwanda a fait du chemin, tente de se réconcilier et tient debout malgré tout. Voir le reportage.
SEPT MESURES POUR STABILISER L’ANNEE UNIVERSITAIRE D’ICI 16 MOIS
Le calendrier académique de l’université sénégalaise sera stabilisé d’ici 16 mois. C’est l’une des mesures phares sortie du séminaire de trois jours sur la stabilisation du calendrier académique organisé à Saly et qui a été clôturé hier par le Mesri.
Le calendrier académique de l’université sénégalaise sera stabilisé d’ici 16 mois. C’est l’une des mesures phares sortie du séminaire de trois jours sur la stabilisation du calendrier académique organisé à Saly et qui a été clôturé hier par le Mesri.
Après 3 jours de retraite à Saly pour se pencher sur la stabilisation de l’année universitaire, le Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) a réuni les acteurs-clés de l’enseignement supérieur dans le cadre du Pacte de performance, et cela a abouti à sept mesures phares. Les chevauchements de l’année académique ont causé un préjudice de 40 milliards 287 millions 701 mille F Cfa au Sénégal. «Si l’on sait que les chevauchements sont effectifs depuis 2019, cela veut dire que sur 5 ans, nous avons perdu chaque année 40 milliards, juste parce que nous n’avons pas pris les bonnes décisions. Il y a des causes, nous en avons parlé. A ce stade, nous essayons de voir l’impact financier et les conséquences. Donc sur 5 ans, nous sommes à 200 milliards au moins jetés par la fenêtre par un système d’enseignement supérieur qui a mis du temps à se réajuster par rapport à ses manquements», relate Dr El Hadji Abdourahmane Diouf.
En plus de l’impact financier du calendrier académique, ce séminaire a permis de régler le calendrier des orientations. Cette année, les bacheliers de 2024 seront orientés à partir du 19 septembre 2024. «C’est-àdire 2 mois après la proclamation des résultats du Bac. Je considère que c’est une énorme avancée. Si ces nouveaux bacheliers sont orientés à partir du 19 septembre, les orientations vont se terminer le 15 octobre, parce qu’il y a le premier jet, le deuxième, les délais de confirmation etc. Et si nous tenons compte de tout ça, nous aurons terminé les orientations pour les bacheliers de 2024 le 15 octobre 2024», se projette le Mesri.
Par conséquent, la nouvelle année académique va démarrer au troisième lundi du mois d’octobre. Il correspond au 21 octobre. Toutefois, il précise : «Si toutes les universités n’ont pas de problèmes d’infrastructures, les bacheliers de 2024 pourront démarrer une rentrée officielle le lundi 21 octobre 2024. Là, j’ai bien compris qu’il ne s’agit pas de démarrer partout le 21 octobre, vous l’avez étalé dans le temps. Et qu’en fonction des difficultés des uns et des autres, il y a même des bacheliers qui seront orientés en octobre, mais qui vont démarrer leurs cours au mois de février ou début mars 2025.Mais symboliquement, on aura une bonne partie des bacheliers de 2024 qui pourront démarrer le lundi 21 octobre 2024.».
En tout cas, un délai de 16 mois est nécessaire pour stabiliser définitivement l’année académique. Il ressort que les années se chevauchent de 2022 à 2023 et de 2023 à 2024. «Entre les mois d’avril et mai, il y a beaucoup de facultés, de départements qui ont organisé leurs amphithéâtres de rentrée. Et je crois savoir qu’il y a des bacheliers de 2023 qui n’ont même pas encore démarré les cours. Sur le planning qui a été proposé, des dispositions devront être prises pour qu’au plus tard le 1er juillet, c’est-à-dire dans un mois, que ces enseignements-là puissent débuter pour que l’année 2023- 2024 soit déclenchée pour ces bacheliers, une année après l’obtention de leur baccalauréat. Sur le calendrier qui a été proposé, si tous les bacheliers de 2023 démarrent au plus tard le 1er juillet 2024, ils termineront leur année, c’est-à-dire les deux semestres cumulés, au 25 février 2025. Au lieu de faire une année calendaire complète, juillet 2024 ou avant juillet», note-t-il.
D’ailleurs, les rattrapages organisés permettront de terminer l’année 2023-2024 au 25 février 2025. «Vous voyez qu’on a résorbé des gaps assez importants. Et pour les nouveaux bacheliers 2024 qui vont démarrer entre octobre 2024 et mars 2025, des dispositions seront prises pour que leur année se termine au plus tard le 14 août 2025. Donc, si on superpose ces différentes propositions, le 14 août 2025 tous les bacheliers de 2022, 2023 et 2024 auront terminé. Et quand ces bacheliers de 2024 termineront leur première année le 14 août 2025, on en aura fini avec le chevauchement des années, et la conséquence immédiate, c’est que la rentrée d’octobre 2025 sera le 20 octobre 2025. Toutes les universités publiques du Sénégal pourront démarrer une année normale sans chevauchement. Ce qui, à partir de la date d’aujourd’hui, nous donne un délai de 16 mois pour arriver à stabiliser l’année académique qui est en déréglement depuis au moins 5 ans, voire 10 ans», explique Abdourahmane Diouf.
FINALISATION DES INFRASTRUCTURES, RECRUTEMENT DES PE… LES GRANDS CHANTIERS
Le coût des infrastructures est estimé à 34 milliards et celui des bâtiments d’appoint s’élève à 12 milliards. «Donc, c’est un besoin global de 56 milliards. Mais sur ce besoin, il y a 31 milliards qui sont déjà dans le budget. Donc, en réalité, on ne va chercher que 15 milliards. Mais l’argent qui est dans le budget doit être hors ponction. On n’a que 15 milliards à chercher, et je pense que ce n’est pas la mer à boire. Mais avec un peu d’efforts de part et d’autre, on peut arriver au moins à terminer les chantiers dans des délais raisonnables», note Abdourahmane Diouf.
56 milliards F dans le chantier
Par ailleurs, il est aussi prévu le recrutement de 1500 enseignants du supérieur. «J’ai essayé de faire ma petite simulation. J’ai juste fait un petit calcul en me disant que si chaque enseignant-chercheur débutant coûte 1, 5 million environ en tenant compte des charges sociales pour recruter en une opération coup de poing 1500 enseignants, il nous faut à peu près 27 milliards. Et dans les propositions, on a 1500 enseignants supplémentaires par année, au moins pour la prochaine année. Et l’argument c’est que si on avait 1500 enseignants du supérieur dès le début de l’année 2025, ça pourrait permettre de régler beaucoup de problèmes», note-t-il.
Un référentiel pour harmoniser les programmes de Master
Sur la question des Masters, un Référentiel national des programmes de Master sera mis à l’échelle nationale. Toutefois, ces acteurs précisent qu’une mise en priorité de l’enseignement à distance pour le Master est à corriger. «Il y a aussi une proposition intéressante pour que les étudiants ne puissent pas rester indéfiniment inscrits dans le Master. Il y a des décisions qui doivent être prises par rapport à leur rapport de stage ou par rapport à leur mémoire pour qu’il y ait un délai intangible au-delà duquel l’étudiant ne bénéficie plus de tous les accompagnements financiers ou sociaux qui auraient pu lui permettre de faire son master en 3, 4 ou 5 ans», explique le Mesri.
Par ailleurs, le ministère encourage la collaboration avec les établissements privés pour diversifier les opportunités d’études supérieures. «Mais, j’ai discuté avec tous les acteurs et j’ai entendu tous les sons de cloche, parce que l’orientation vers le privé est un élément de solution par rapport aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Ceux qui étaient dans cet atelier ont décidé d’en faire une recommandation. Et l’atelier a recommandé d’aller vers une orientation dans le privé. Je vais prendre cette recommandation, je vais moi aussi aller voir avec mes instances pour voir quelles sont les décisions qui seront prises et je vous reviendrai», déclare El Hadji Abdourahmane Diouf.
VIDEO
RWANDA, L'AUTRE VISAGE POST-GÉNOCIDE
Malgré le négationnisme de plus en plus affiché de certains Rwandais, le génocide des tutsis a existé et est documenté. Mais les Rwandais sont-ils pour autant restés dans l’immobilisme, bloqués par ce sombre passé ? Réponse dans « The face of résilience»
Deux jeunes rwandaises de la diaspora ont réalisé « The face of the résilience » ou «Les traits de la résiliences » en français, un film documentaire consacré à la résilience à travers le parcours de quelques rescapées du génocide, a été projeté mercredi dernier, à La Place du Souvenir à Dakar, en présence de l'ambassadeur du Rwanda au Sénégal, de l'association rwandaise IBUKA et du directeur de Goethe Institut, qui a permis la projection au Sénégal.
Plus d'un million de personnes massacrées sous le regard complice de la communauté dite internationale qui avait tous les moyens pour stopper cette tragédie. Mais qui a choisi de ne pas agir tant que ses intérêts n'étaient pas expressément en jeu. Plus de trente ans après, le Rwanda se construit et les Rwandais tentent de vivre d'exorciser ce douloureux passé et se positionne même comme modèle sur bien des plans comme la promotion des femmes.
Paradoxalement, les mots « Rwanda » ou « Rwandais » sont systématiquement associés au génocide, notamment dans le monde occidental. C'est rappeler au monde que oui le génocide a eu lieu, oui une ethnie a massacré gratuitement une autre dans un même pays, mais que oui aussi les Rwandais ont tourné la page, vivent, se réconcilient et font preuve d'une grande résilience que les deux réalisatrice ont fait ce film qui retrace les portraits d’autres femmes. En clair, le pays des mille collines n’est pas restée dans l’immobilisme.
En marge de la soirée de projection de son film « The face of résilience » la réalisatrice Rwandaise Divine Gashogi , la co-productrice a répondu aux questions d’AfricaGlobe Tv pour explique ce qui a motivé ce film qui retrace des parcours de femmes rwandaises, toutes rescapées du génocide et devenues inspirantes.
VERS UNE NORMALISATION DU CALENDRIER ACADÉMIQUE
Le Ministre de l'enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Dr El Hadji Abdourahmane DIOUF a ouvert ce vendredi 31 mai 2024, le séminaire de stabilisation du calendrier académique.
Le Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Dr El Hadji Abdourahmane DIOUF, a donné le coup d'envoi d'un Séminaire National crucial, ce vendredi 31 Mai 2024, pour résoudre les défis persistants entourant la stabilité du déroulement des activités universitaires au Sénégal.
Selon le MESRI, l'objectif principal de cet événement de trois jours est de définir une stratégie nationale visant à normaliser le calendrier académique, mettant ainsi fin à des années d'irrégularités qui ont impacté négativement l'enseignement supérieur du pays.
Ce séminaire réunit une multitude de parties prenantes, incluant les Recruteurs universitaires, les Doyens des facultés, les Directeurs des UFR, le Personnel Enseignant et de Recherche (PER), le Personnel Administratif Technique et de Service (PATS), ainsi que les représentants syndicaux et les étudiants. Cette large participation reflète l'importance accordée à cette initiative et la volonté de construire un consensus pour résoudre les problèmes existants.
ÉMANCIPER LA LITTÉRATURE AFRICAINE : ROMPRE AVEC L'HÉRITAGE COLONIAL
“S’inspirer de nos archives historiques et culturelles est un pas nécessaire pour sortir des représentations que le passé colonial a laissées comme empreinte, des impressions falsifiées qui ne servaient que la cause occidentale”.
Le professeur Coudy Kane, spécialiste de la littérature africaine, appelle à bâtir “une mémoire littéraire africaine”, un objectif dont la réalisation implique de “sortir de la bibliothèque coloniale” en ce 21è siècle.
“Au 21ème siècle, sortir de la bibliothèque coloniale reste une condition sine qua non pour bâtir une mémoire littéraire africaine”, a-t-elle déclaré.
Elle prononçait la leçon inaugurale prononcée de la troisième édition du Festival international de la littérature de Dakar (FILID), mercredi, à l’hôtel de ville de Dakar.
Axé sur le thème ”Le livre, mémoire des civilisations”, ce festival de quatre jours (29 mai, 1er juin), a enregistré la participation de plusieurs acteurs du monde de la littérature venus d’Afrique et d’ailleurs.
“S’inspirer de nos archives historiques et culturelles est un pas nécessaire pour sortir des représentations que le passé colonial a laissées comme empreinte, des impressions falsifiées qui ne servaient que la cause occidentale”, a-t-elle dit.
Selon le professeur Kane, les conditions de réappropriation de la littérature africaine passent par plusieurs facteurs, qui concernent l’éducation, la langue, la recherche scientifique, etc.
“[…] il est important ici, de souligner le travail de Boubacar Boris Diop, écrivain sénégalais, qui a publié des récits en langue wolof, pour remettre au centre l’imaginaire du langage comme source de création”, a-t-elle ajouté.
A en croire le professeur Kane, cette incursion linguistique reste une signature “importante” du patrimoine sénégalais, laquelle permet de graver durablement le sens de l’écrit dans un ensemble qui forme la collection littéraire.
Parlant de la recherche scientifique, elle a rappelé qu’explorer les témoignages littéraires des africains demeure une phase significative de la reconquête de l’histoire du continent.
Coudy Kane souligne que la longue histoire du livre, “médium patrimonial et littéraire”, demeure une “expression immortelle” des civilisations se transmettant de siècle en siècle.
“Le thème sur le livre, mémoire des civilisations, nous invite à réfléchir au rôle essentiel de ce dernier, dans la préservation et la transmission de nos mémoires collectives”, a de son côté souligné le directeur du FILID, Abdoulaye Fodé Ndione.
Il indique que le livre reste un trésor inestimable renfermant la sagesse des générations passées, les fruits de l’imagination et de la créativité humaine.
“[…] il est gardien de nos histoires, de nos identités et de nos valeurs. C’est à travers le livre que nous voyageons dans le temps et dans l’espace, que nous découvrons d’autres horizons, d’autres cultures, etc.”, a-t-il précisé.
Le représentant de l’Association des écrivains du Sénégal, Seydou Sow, a pour sa part souligné l’importance de voir le livre retrouver sa place en Afrique, pour participer au développement des mentalités et à l’épanouissement des peuples.
“Il est temps pour nous autres peuples africains, de redonner au livre toute la place qu’elle mérite au sein de nos habitudes, populations, foyers”, a-t-il ajouté.
MOUSTAPHA GUIRASSY REMET PLUS DE 5000 ARRETES ET DECISIONS DE NOMINATIONS AUX SG DE SYNDICATS
Une vieille doléance des syndicats de l’école réglée, Plus de 5000 enseignants ont reçu ce jeudi 30 mai 2024 leurs actes administratifs d’admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité
Plus de 5000 enseignants ont reçu ce jeudi 30 mai 2024 leurs actes administratifs d’admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité. Le ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy satisfait ainsi une vieille doléance des syndicalistes du G7 et des enseignants.
Moustapha Guirassy continue de poser des actes appréciés par le monde de l’éducation nationale. Hier le geste d’apurement des instances autrement dit des dossiers administratifs des enseignants qui étaient en souffrance, marque un pas de géant dans le processus de transformation systémique avec toute la diligence requise de la part du ministre en charge de l’Education à prendre à bras-le corps les préoccupations des enseignants. C’est ainsi que le MEN a remis lors d’une rencontre avec les syndicats des enseignants, le G7, pour la remise symbolique des arrêtés d’admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité, 5130 actes administratifs représentant 23 arrêtés de CEAP et CAP pour 4030 bénéficiaires, 30 décisions de nominations pour 1000 bénéficiaires (proviseurs, censeurs, surveillants généraux, intendants, des directeurs d’écoles, maîtres d’applications, etc.) et 3 actes de régularisation d’indemnités compensatoires de surcharge horaire (Chargés de cours) pour 100 bénéficiaires que le ministre a signés et remis aux secrétaires généraux des syndicats du G7. Ces arrêtés et décisions de nomination longtemps réclamés par les enseignants constituent en effet des actes administratifs déterminants pour la suite de leurs carrières en ce sens qu’ils leur permettent d’une part d’être intégrés dans la fonction publique et d’autre part de bénéficier des indemnités relatives à leurs postes de responsabilité.
Cette initiative du ministre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des directives du Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours de 2023/2024. C’est également la concrétisation d’un engagement que qu’il avait pris lors de sa réunion de prise de contact avec les Secrétaires Généraux des syndicats à Diamniadio.
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE PARTAGE SA VISION
Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a pris hier, jeudi 30 mai à son premier dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur « l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons ! ».
Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a pris hier, jeudi 30 mai à son premier dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur « l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons ! ». Dans son intervention lors de cette rencontre tenue en mode virtuel, le chef de l’Etat a exposé les grandes lignes de sa vision en matière d’éducation.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a pris part hier, jeudi 30 mai, en mode virtuel au dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur le thème: « l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons ! ».
Lors de son intervention, le chef de l’Etat a exposé la vision de son Gouvernement en matière d’éducation. Laquelle vision est basée selon le chef de l’Etat « sur l’enseignement des humanités et des valeurs afin de faciliter l’inclusion sociale dans le respect de nos convictions culturelles et cultuelles ». Ceci dans le but de « favoriser l’articulation entre l’éducation, la science et la technologie dans le but d’assurer la qualité des ressources humaines qui soutiennent le processus de développement économique et social et de garantir la résilience face aux crises multiformes ».
Poursuivant son intervention, le chef de l’Etat a ainsi exposé les différentes initiatives que son régime compte mettre en œuvre pour arriver à cet objectif. A savoir, l’amélioration de la gouvernance et de la qualité de l’éducation par le multilinguisme couplé à l’utilisation progressive des nouvelles technologies dans les enseignements depuis l’école primaire. Il en est de même de la mise en place des Universités technologiques en rapport avec des pôles de développement économique identifiés, de la redéfinition du portefeuille de formation dans les Universités publiques en partant des besoins des secteurs primaire (agriculture, élevage, pêche), secondaire (industrie) et tertiaire, et en mettant l’accent sur le digital, les nouvelles technologies, l’entreprenariat et le leadership.
Le développement des programmes d’études ciblés en collaboration avec les industries et le secteur privé pour l’élaboration de curricula répondant aux besoins du marché de l’emploi et l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de soutien à l’innovation sont aussi ciblés. Au même titre que le lancement de filières spécialisées dans les domaines émergents à fort potentiel tels que l’intelligence artificielle, le Big Data, etc. Mais aussi la revalorisation de la fonction enseignante et des budgets destinés à nos politiques éducatives nationales, ainsi que l’octroi d’une place de choix du numérique dans les processus de formation.
ALAIN GOMIS S’INVESTIT DANS LA FORMATION
Le double Etalon d’or de Yennenga a lancé un nouveau projet intitulé «Mobile Lab Sénégal» dont l’objectif est de se déplacer dans les régions, quartiers, établissements pour faciliter aux élèves, étudiants et à la population l’accessibilité au cinéma.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTÉ |
Publication 30/05/2024
L’accès au cinéma par tous et pour tous, c’est la mission que s’est fixé le réalisateur franco-sénégalais Alain Gomis. Le double Etalon d’or de Yennenga a lancé un nouveau projet intitulé «Mobile Lab Sénégal» dont l’objectif est de se déplacer dans les régions, quartiers, établissements pour faciliter aux élèves, étudiants et à la population l’accessibilité au cinéma. Mais aussi pour faire la promotion des films sénégalais.
Le lancement du nouveau projet «Mobile lab Sénégal» a eu lieu au centre Yennenga, sis à GrandDakar. Initié par le réalisateur franco-sénégalais, Alain Gomis. Ce concept incarne une collaboration unique entre ce dernier et le Prince Claus Fund dont il est le lauréat du Prix Impact 2022. Au programme, des projections, des ateliers, un concert et divers événements publics ont été tenus à Dakar les 24, 25, 26 mai 2024 au Centre Yennenga de Grand-Dakar, suivi des projections itinérantes dans les autres régions. Les projections des films se passent pour la plupart dans les salles de cinéma. Force est de constater que tout le monde n’est pas dans les dispositions pour entrer dans ces salles.
Avec «Mobile Lab Sénégal», le cinéma va se déplacer vers les populations notamment les élèves. «Pendant le Mobile Lab, ça va se passer au niveau du centre Yennenga. Mais depuis plus d’une année, nous avons commencé à faire les projections dans des écoles dans le quartier de Grand-Dakar. Mais nous allons essayer de faire grandir cela. Nous aurons des projections dans les régions, à Saint-Louis, à Yenne, etc.», a-t-il expliqué. Poursuivant, il estime que c’est magique pour les élèves d’être dans la salle de classe, d’avoir un film et de pouvoir en discuter et de partager différentes choses. «On peut dire que les élèves sont très enthousiastes. Donc, Mobile Lab nous permet de pousser les activités», explique-t-il.
Post-production
Le cinéaste informe qu’une formation au cinéma est offerte aux jeunes au centre Yennenga. «Car nous sommes un centre de formation. Aujourd’hui, au Sénégal, on peut tourner des films, il y a des techniciens de talent, des costumiers, des chefs opérateurs, etc. Sur les plateaux de films, il y a vraiment des personnes de qualité. Maintenant, la post-production n’existait pas», fait-il savoir. Il ajoute : «Cela est nécessaire pour les gens qui ne connaissent pas quand le film est tourné, il faut faire plein d’opérations et ce n’était pas possible de le faire au Sénégal. Donc, nous sommes au centre Yennenga avec les outils qui nous permettent de faire la post-production. Mais les outils, il faut des gens qui s’en servent. On n’en forme beaucoup, car la première cohorte était composée de 27 étudiants. Et ils venaient du Sénégal, du Mali, de la Mauritanie, de la Rdc et du Burkina. C’est un besoin pour toute la sous-région, sinon il faut aller faire la post-production en France, au Canada, en Espagne».
Projection du film «Opéra du monde» de Manthia Diawara
L’auteur des deux longs métrages «Tey» et «Félicité» en 2013 et 2017 dit : «Cela veut dire que ce que vous voulez dire doit être traduit par quelqu’un d’autre. Donc, si vous voulez que votre parole soit forte et porte toute la force de ce que vous voulez dire, il faut que vous soyez capable de l’amener jusqu’au bout». En effet, à l’occasion du lancement du projet «Mobile Lab Sénégal», le film «Opéra du monde» de Manthia Diawara est projeté ce dimanche. Un film dont la styliste Oumou Sy, costumière et décoratrice, et le chanteur Carlou D sont les acteurs principaux.
TOPS ET FLOPS D’UNE ECOLE SENEGALAISE EN QUETE D’UN PASSE GLORIEUX
Même si des efforts ont été consentis dans l’éducation par Abdoulaye Wade et Macky Sall à travers la mise en place de programmes, force est de reconnaître que leurs efforts n’ont pas empêché l’école sénégalaise d’être dans la tourmente
Même si des efforts ont été consentis dans le secteur de l’éducation par les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall à travers la mise en place de programmes, force est de reconnaître que leurs efforts n’ont pas empêché l’école sénégalaise d’être dans la tourmente. Entre les grèves des syndicats d’enseignants dues surtout au non-respect des accords signés ou encore le manque de professeurs, les maux ont continué à gangrener le système éducatif. Autant de difficultés qui font qu’aujourd’hui, les défis à relever restent nombreux dans le domaine de l’éducation.
Me Abdoulaye Wade se vantait d’avoir accorder une importance particulière à l’enseignement et à la formation. Plus de 40% du budget national consacré au secteur de l’éducation, politique de recrutement des vacataires, constructions scolaires, des efforts ont été consentis sous son magistère pour assurer une éducation de qualité de tous. Tout de même, la mise en œuvre du Programme décennal de l’Education et de la formation (PDEF 2001-2011) remplacé par le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET) en 2013 a connu plusieurs insuffisances dont un déficit de dotations des élèves en manuels scolaires, un manque d’encadrement des professeurs par les inspecteurs, une insuffisance du quantum horaire, entre autres. L’école sénégalaise a aussi été marquée par une crise multiforme. Des grèves répétitives des syndicats d’enseignants pour l’amélioration de leur traitement salarial ont été notées. Ils n’appréciaient pas du tout le déséquilibre du traitement salarial des agents de la Fonction publique. Il faut dire qu’en 2004, Abdoulaye Wade avait signé un décret octroyant des indemnités à une certaine catégorie de fonctionnaires de l’État comme les ministres, les députés, les magistrats, les gouverneurs, les préfets, les directeurs généraux et qui ne prenait pas en compte les enseignants.
Macky Sall liste ses réalisations Arrivé au pouvoir en 2012, Macky Sall a aussi fait de l’éducation l’une des priorités de sa gouvernance. Pour autant, l’école sénégalaise a frôlé des années blanches sous son magistère malgré les Assises de l’éducation de 2014. En effet, en 2016, l’année scolaire a été sauvée après cinq mois de grèves des syndicats d’enseignants. Il en a été de même pour les années suivantes. Dans son discours de Nouvel an le 31 décembre dernier, Macky Sall avait listé ses réalisations dans le secteur de l’éducation. «Du primaire au secondaire, nous avons considérablement élargi la carte scolaire, recruté 40 000 enseignants et porté les salaires à un niveau sans précédent. De même, conformément aux conclusions de la Journée nationale du 16 décembre, l’Etat poursuit son soutien à la communauté éducative des daaras dont l’apport multiséculaire à la formation spirituelle de notre peuple est inestimable », avait déclaré Macky Sall. Durant ses douze ans de règne, il a aussi été question « d’améliorer les performances du système éducatif et l’adapter aux réalités de notre temps ». Ce, en formant « plus de ressources humaines dans les sciences, les techniques et l’apprentissage des métiers ». « C’est le sens de la création des Lycées d’excellence, des Classes préparatoires aux grandes écoles, des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel et des Centres de formation technique et professionnelle. Et c’est aussi l’une des vocations du 3FPT, qui a financé entre 2016 et 2023 la formation de 400 000 jeunes et femmes dans diverses filières : les métiers du bâtiment, l’électromécanique, le transport, la fibre optique et l’agroalimentaire entre autres », avait dit Macky Sall.
Toujours, à propos de l’enseignement supérieur, Macky Sall avait souligné la construction de nouvelles universités. « De l’indépendance à 2012, soit 52 ans, notre pays comptait deux universités : Cheikh Anta Diop et Gaston Berger, et trois Centres universitaires régionaux (CUR) à Bambey, Thiès et Ziguinchor. Sur une décennie, nous avons érigé les CUR en Universités logées dans leurs propres locaux, et construit trois nouvelles universités : Amadou Makhtar Mbow, El Hadj Ibrahima Niasse du Sine Saloum, l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane ; sans compter le Campus franco-sénégalaise», avait tenu à préciser Macky Sall. Non sans ajouter : « En même temps, nous avons beaucoup investi dans les équipements pédagogiques, le recrutement d’enseignants, la revalorisation du traitement et autres avantages des personnels, toutes catégories confondues, et la construction d’infrastructures d’hébergement et de restauration des étudiants. Et chaque année, l’Etat octroie plus de 82 milliards de FCFA en bourses et aides aux étudiants ».
L’ACCORD « HISTORIQUE » DU 26 FÉVRIER 2022
Malgré toutes ces réalisations, le système éducatif a été durement paralysé. On se rappelle de la grève de près de trois des syndicats d’enseignants durant l’année scolaire 2021-2022. Ils exigeaient la matérialisation des engagements de l’Etat, un accord portant principalement sur le relèvement de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation et sur la revalorisation du régime indemnitaire de fonctions dirigeantes et administratives. Le 26 février 2022 après pratiquement trois mois de perturbations, le Gouvernement du Sénégal et les syndicats les plus représentatifs ont signé ce que tous les acteurs ont qualifié d’accord historique. Ce qui avait permis la levée des mots d’ordre de grève qui avaient fini par pousser élèves et parents d’organiser des marches pour manifester leur ras-le-bol et exiger la reprise des cours. Les engagement du gouvernement sont la revalorisation de la prime scolaire au profit des instituteurs, instituteurs adjoints et contractuelle à 210% (de 25000 à 80000 F Cfa), le relèvement de l’indemnité d’enseignement de 50% à 60%, l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement à 100%, l’augmentation de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire perçue par les PES, PEM, PCEMG et corps assimilés à 114%, la revalorisation de l’indemnité liée à la fonction dirigeante, la défiscalisation de l’indemnité de logement, de la hausse du point d’indice de 5 points (de 51,43% à 56,43). Aujourd’hui, les nouvelles autorités promettent une refonte radicale de l’éducation au Sénégal face aux défis qui sont nombreux
Reste maintenant que la rupture systémique et le Jub Jubal et Jubanti du President Bassirou Diomaye Diakhar Faye parviendront à redorer définitivement à l’école sénégalaise ces lettres de noblesse.