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30 novembre 2024
Éducation
VERS L’INTRODUCTION DU FONIO DANS LES CANTINES SCOLAIRES À KOLDA
Le PAM, en partenariat avec l’inspection d’académie de Kolda (sud), expérimente le projet ‘’Initiative insertion professionnelle’’ (DIP) pour introduire le fonio dans sept établissements scolaires dudit département.
Kolda, 24 nov. (APS) – Le Programme alimentaire mondial (PAM), en partenariat avec l’inspection d’académie de Kolda (sud), expérimente le projet ‘’Initiative insertion professionnelle’’ (DIP) pour introduire le fonio dans sept établissements scolaires dudit département, dans le but d’améliorer les conditions d’apprentissages des élèves, à travers les cantines scolaires.
L’introduction de cette ‘’céréale nutritive pour accompagner les cantines scolaires dans l’alimentation des élèves, va contribuer à améliorer les conditions d’apprentissages de ces derniers et accroître leurs performances’’, a dit l’inspecteur d’académie de Kolda, Samba Diakité, ce jeudi, lors du lancement du projet.
William Diatta, le chef du PAM de la zone sud-est, précise que cette phase expérimentale va toucher sept des quatre-vingt-quatre écoles de la région de Kolda dans lesquelles intervient le PAM.
‘’Nous avons ciblé pour la phase expérimentale sept écoles du département de Kolda où le fonio va être introduit dans le programme des cantines scolaires’’, a-t-il déclaré.
Il a rappelé que le PAM intervient ‘’dans 84 écoles de la région’’. Il a souligné que ‘’l’objectif, c’est d’abord de mettre en connexion les acteurs qui interviennent dans la production et la transformation des céréales, à travers ce partenariat avec le projet +Initiative insertion professionnelle (…)’’.
L’introduction du fonio dans les établissements scolaires est un moyen de booster les performances des élèves, dont la grande majorité s’alimente à l’école, mais aussi de diversifier l’alimentation des élèves bénéficiaires du Programme alimentaire mondial, indique-t-on.
REMETTRE LES ASSISES NATIONALES AU CENTRE DE LA PRÉSIDENTIELLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Un séminaire citoyen d'experts et de militants veut souligner l'actualité des Assises et des recommandations de la CNRI face au péril démocratique. Leur esprit de consensus représente une boussole pour une meilleure gouvernance
À trois mois de l'élection présidentielle sénégalaise de février 2024, la société civile s'empare des Assises nationales de 2009 et des conclusions de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) pour alimenter le débat politique, dans un contexte national tendu marqué par des entraves à la liberté, la répression des voix dissidentes, les arrestations de militants, le refus d’exécution des décisions de justice.
C'est l'objet du séminaire citoyen d’une journée organisé ce samedi 25 novembre 2024 dans les locaux de l’éditeur L’Harmattan, à l’entrée de la VDN à Dakar par le site d’information SenePlus, les organisations de la société civile Sursaut Citoyen et Demain Sénégal. Ces acteurs entendent notamment mettre en lumière les conclusions issues d'un processus participatif et consensuel qui a réuni de manière tout à fait historique l'ensemble des forces vives du pays.
Au programme, des sessions animées par d'éminentes personnalités telles que l'ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum, la juge Dior Fall Sow, l’économiste Jean-Louis Corréa, l’universitaire Abdoulaye Dieye et le leader de la société civile Moussa Mbaye. Il s'agira d'analyser en profondeur la méthodologie, les approches et le contenu des Assises et du travail remarquable de la CNRI, afin d'en diffuser une compréhension commune au sein des forces vives de la société.
Cette initiative se propose ainsi de réactiver l'esprit et la lettre des Assises face aux défis actuels de l'État de droit, en fournissant aux citoyens des éléments permettant d'exiger des engagements concrets des prétendants à la magistrature suprême sur ces questions cruciales.
Au-delà de la présidentielle à venir, les organisateurs du séminaire entendent promouvoir dans la durée, les valeurs démocratiques de consultation, de participation et de redevabilité mises en avant par cet acquis majeur du débat national sénégalais.
En un mot, il s’agit de mettre la démocratie participative au centre de la gouvernance au Sénégal. Certainement le meilleur moyen pour sortir le pays d’un hyperprésidentialisme décrié depuis plus de six décennies par de bien nombreux acteurs de la vie publique.
PLUS DE 303 MILLIARDS FCFA ALLOUÉS AU MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation fait face aux parlementaires pour l’examen du budget. Pour l’année 2024, ledit budget est arrêté à 346 711 832 357 FCFA
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation fait face aux parlementaires pour l’examen du budget. Pour l’année 2024, ledit budget est arrêté à 346 711 832 357 FCFA en Autorisations d’engagement et à 303 431 815 229 FCFA en Crédits de paiement.
Le ministre des Finances et du Budget a souligné l’importance de ce ministère et les grands défis à relever. Selon Mamadou Moustapha Ba, « le budget du ministère de l’enseignement supérieur, à certains égards, se révèle insuffisant et ce, nonobstant les moyens substantiels à lui affecter depuis quelques années ».
Par ailleurs, le ministre a rappelé que le budget de ce département est passé de 102, 3 milliards FCFA en 2012 à 346 711 832 357 de FCFA.
VALIDATION D’UN GUIDE DE LA SANTÉ MENTALE À L’ÉCOLE
Plusieurs structures de l’Etat ont validé mercredi à Thiès un guide de la santé mentale à l’école, fruit de plusieurs mois d’un travail inclusif, initié par l’ONG Enda Jeunesse action.
Thiès, 23 nov (APS) – Plusieurs structures de l’Etat ont validé mercredi à Thiès un guide de la santé mentale à l’école, fruit de plusieurs mois d’un travail inclusif, initié par l’ONG Enda Jeunesse action, a appris l’APS.
Toutes les directions pédagogiques du ministère de l’Education étaient représentées, au même titre que le ministère de la Justice à travers l’AEMO, à la rencontre de validation de ce module qui devra être introduit dans le système éducatif.
L’atelier organisé par Enda jeunesse action en collaboration, avec le Centre national d’orientation (CNOSP) s’est tenu dans un hôtel de la capitale du rail.
Le guide de la santé mentale à l’école cherche à booster les résultats scolaires, en prenant en compte l’aspect bien-être de l’enfant.
Selon Aliou Diop, directeur du centre académique de l’orientation (CAOSP) de Thiès qui représentait l’inspecteur d’académie de Thiès et le CNOSP, certains éléments du guide comme l’apprentissage émotionnel, permettent à l’apprenant d’être “équilibré“ et d’être “en pleine possession de ses compétences et ressources“. Pour ce faire, il doit avoir un “état mental, biologique, social normal“.
“Nous devons l’introduire dans notre système (éducatif). On ne peut pas imaginer un système efficient si l’apprenant qui est au centre (…) n’est pas épanoui“, a-t-il relevé.
“Nous de Enda dès la sortie de cette rencontre, nous allons commencer à l’appliquer dans les écoles des 12 départements du Sénégal où nous intervenons“, a dit à l’APS, Mbagnick Birame Ndiaye, coordonnateur de projet à Enda Jeunesse action.
Quant à sa généralisation, dans le système, elle devrait prendre beaucoup plus de temps, a-t-il dit. Des enseignants devront auparavant être formés à ces outils.
Enda a travaillé pendant deux décennies sur l’accès à l’école, en mettant un accent particulier sur le maintien des élèves dans le système éducatif, grâce à des appuis aux parents pour l’achat de fournitures scolaires ou en frais d’inscription, a dit Mbagnick Birame Ndiaye.
Selon lui, l’ONG qui met en œuvre 12 départements du pays un programme dénommé “A l’école en toute sérénité“, a remarqué que malgré tous efforts fournis, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous.
Une réflexion engagée avec les partenaires a alors mis en évidence un “certain mal-être des enfants à l’école“. Un aspect qui a été “négligé, mais qui en réalité a impacté la progression dans les apprentissages“.
Avec des partenaires techniques et financiers et un consultant, Enda a conclu à la nécessité de prendre en compte la santé mentale à l’école.
C’est de là qu’est née l’idée d’élaborer des outils qui permettront aux acteurs de l’éducation, y compris les enfants, d’améliorer leur connaissance sur la question, ainsi que leurs performances à l’école.
Pour Ibrahima Giroux, docteur en psychologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, qui est le consultant dans le cadre de cette étude d’un peu moins d’un an, il s’agit de “doter le pays de compétences techniques pour pouvoir prendre en charge les besoins des familles, des enfants et du peuple en matière de bien-être“.
Ce programme devant permettre à notre pays de “se projeter et d’avoir sa place dans le concert des nations“, a-t-il ajouté, non sans souligner que “le bien-être est important pour la créativité technique, artistique et scientifique“.
Dans monde où les pays rivalisent aux plans scientifique et technique, le Sénégal a une “partition à jouer, avec ses 7 millions d’apprenants, a-t-il dit. Cela signifie sept millions de destins à faire, de génies, d’ingénieurs, de personnes épanouies qui vont s’occuper du (pays)“.
Soulignant l’importance de réussir le pari de l’épanouissement intellectuel et scientifique des apprenants du système éducatif sénégalais, il a noté qu’au-delà de l’ “intention“ que le pays a “toujours eu“ de garantir le bonheur de ses enfants, il dispose pour la première fois d’un outil à cet effet.
L’universitaire estime que c’est une bonne santé mentale qui permettra de “gagner les derniers kilomètres de la malnutrition qui, après être passé de 27 à 17¨%, peinent depuis longtemps à descendre en-deçà.
Le guide préconise l’usage de la langue maternelle dans le préscolaire, l’apprentissage dans une langue autre que celle parlée et comprise par l’enfant étant, selon le psychologue, une “violence institutionnelle“ exercée sur lui.
Ibrahima Giroux a noté que vu la puissance du cerveau humain qui peut établir “3 600 millions de connexions par heure“, “l’échec (scolaire) est si improbable qu’il est un miracle“, car aucun programme scolaire ne doit pouvoir bloquer un enfant.
Toutefois, “la parole inhibitrice, les violences psychologiques peuvent rendre le cerveau vulnérable, comme un petit caillou peut faire gripper une machine“, tout comme des “signaux négatifs“ issus de l’’entourage peuvent faire échouer un enfant, a-t-il dit.
D’où l’importance de prendre en compte les interactions familiales et l’accueil à l’école dans les performances scolaires. Dans ce cadre, il est prévu de former les gardiens, les enseignants, même les vendeuses au sein des écoles, pour créer un sentiment de sécurité chez l’enfant.
Le docteur Giroux conduit déjà une expérience similaire dans le domaine de la santé, dénommée “Poste de soins“ dans une pédiatrie, avec l’implication de toute la chaîne du personnel d’accueil, du vigile au médecin, en passant par la réception et la salle d’attente, où un clown est préposé pour une animation ludique.
L’idée est d’agir sur le bien-être de l’enfant pour espérer plus de chances de guérison.
DES DÉPUTES PRÉOCCUPÉS PAR LA FERMETURE DES UNIVERSITÉS PUBLIQUES
Plusieurs députés ont invité mercredi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à faciliter la réouverture des universités publiques, en vue de la reprise des enseignements en présentiel.
Dakar, 22 nov (APS) – Plusieurs députés ont invité mercredi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à faciliter la réouverture des universités publiques, en vue de la reprise des enseignements en présentiel.
Les députés réunis en séance plénière, pour l’examen et le vote du budget de ce département ministériel pour l’exercice 2024, ont réclamé la réouverture des universités publiques.
Le projet de budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour l’année 2024 est arrêté à 303 milliards 431 millions 815 mille 229 francs CFA.
Il est défendu par le ministre Moussa Baldé, en présence de ses collègues Mamadou Moustapha Ba et Samba Sy, respectivement en charge du Budget et des Relations avec les institutions.
Les débats débutés en début d’après-midi sont dirigés par Mamadou Lamine Diallo, l’un des vice-présidents de l’Assemblée nationale.
La reprise des enseignements en présentiel dans les universités publiques a été une préoccupation du député Bassirou Goudiaby, de Yewwi Askan Wi (YAW, opposition) qui a invité la tutelle à réfléchir sur “les mécanismes devant permettre la réouverture des universités’’.
Enseignant dans le supérieur, le parlementaire a aussi plaidé pour l’intégration de modules portant sur “les premiers secours’’ et l’installation d’incubateurs dans les établissements d’enseignement supérieur pour encourager l’entrepreneuriat chez les étudiants.
Déplorant les violences qui ont précédé la fermeture des universités notamment celle de Dakar, le député Mohamed Ayib Daffé (YAW) a noté que l’Etat a procédé à une “réponse institutionnelle violente’’, en procédant à une “punition collective’’.
“Le gouvernement n’a pas de problèmes avec les étudiants de Dakar, mais avec les auteurs d’actes de vandalisme’’, lui a répondu son collègue de la majorité Cheikh Seck.
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (BBY, majorité) Abdou Mbow insiste sur la question de la réouverture, ajoutant qu’il faudra au préalable assurer “les conditions de sécurité et de quiétude des étudiants’’.
Décrivant l’université Cheikh Anta Diop comme une “bombe à retardement’’, le député Woury Bailo Diallo (BBY, majorité) a insisté sur la nécessité de procéder à une “dépolitisation de l’espace universitaire’’.
Son collègue Ndary Loum (BBY) s’est aussi félicité de l’élargissement de la carte universitaire au Sénégal, à travers notamment les “nouvelles créations et l’ouverture des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel, des espaces numériques ouverts’’.
Le ministre a été également interpellé par les députés sur le “foisonnement’’ d’établissements privés d’enseignement supérieur, en s’interrogeant sur leur habilitation et la nécessité “d’effectuer des audits aux fins de garantir à la fois la transparence et la qualité’’.
Répondant à cette question posée par le député Cheikh Seck (BBY), le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a indiqué que la liste “des établissements agréés par l’État est disponible et sera publiée dans les journaux’’.
En termes de perspectives, Moussa Baldé a annoncé que son département ambitionne de mettre en place un “système interconnecté entre la plateforme de l’Office du baccalauréat et de la plateforme Campusen, afin que le basculement s’opère dès le lendemain’’ de la proclamation des résultats du baccalauréat.
Moussa Baldé a aussi parlé d’un plan stratégique doté d’un fonds d’impulsion de la recherche d’un montant de 600 milliards de FCFA pour une période décennale.
Cette stratégie, dont le lancement, est prévue lors de la première biennale sur la recherche et l’innovation du 28 au 30 novembre prochain devrait permettre d’insuffler une dynamique à travers l’impulsion d’un système d’autofinancement de la recherche.
La question du financement de la recherche a été notamment évoquée par le président de la commission Education, Jeunesse, Sports et Loisirs, Oumar Sy, du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi.
HAUSSE DE PLUS DE 130 MILLIARDS FCFA SUR LE BUDGET DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION
Le budget du ministère de l’Education nationale est arrêté à 909 323 430 797 F CFA pour l’année 2024.
Le budget du ministère de l’Education nationale est arrêté à 909 323 430 797 F CFA pour l’année 2024. En comparaison au budget de l’année en cours qui est de 778 549 450 268 F CFA, il est noté une hausse de 130 773 980 529 F CFA, en valeur absolue et 16,8%, en valeur relative. En effet, les autorisations d’engagement (AE) sont évaluées à 944 959 363 377 CFA.
Le ministre de l’éducation nationale a signifié que ce budget est élaboré dans un contexte particulier marqué par une volonté de bâtir un système éducatif de plus en plus performant. « Le budget 2024 s’articule autour des principes fondamentaux du Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 3A) du PSE. Cela, à travers quatre stratégies que sont : le renforcement de capacités à tous les niveaux, le pilotage de la qualité à travers le dialogue de gestion aux niveaux central et déconcentré avec un accent particulier sur le Contrat de Performance unique (CDP-U), le renforcement du partenariat avec les Collectivités territoriales et les départements transversaux pour une approche systémique et inclusive et le développement des systèmes d’information », a expliqué Cheikh Oumar Anne.
Cette hausse s’explique par la prise en compte de l’impact financier issu des accords entre l’Etat et les syndicats d’enseignants estimé 109 194 954 FCFA, la mise à jour du personnel et l’impact des décisionnaires d’un montant de 381 099 492 FCFA, la mise en solde des corps émergents pour un montant de 35990457 771 FCFA, le paiement des rappels d’un montant de 75 000 000 000 FCFA, la dotation des collèges et lycées d’un montant de 169 000 000 FCFA, le renforcement des crédits de fonctionnement de l’Ecole Sénégalaise Internationale de Djeddah d’un montant de 104 551 152 FCFA, la prise en charge des constructions et équipements scolaires pour la réduction des abris provisoires et le déficit de tables-bancs d’un montant de 11 145 198 257 FCFA.
LES COMMUNAUTÉS ET LES PARENTS INVITÉS À ENCOURAGER LES ENFANTS À RESTER À L’ÉCOLE
L’inspecteur de l’enseignement Maguette Diop, en service à l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Pikine (banlieue de Dakar) a exhorté, lundi soir, les parents et les communautés à encourager les enfants à rester à l’école
Pikine, 21 nov (APS) – L’inspecteur de l’enseignement Maguette Diop, en service à l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Pikine (banlieue de Dakar) a exhorté, lundi soir, les parents et les communautés à encourager les enfants à rester à l’école au lieu de se lancer dans l’émigration irrégulière au prix de leur vie.
»Quand des enfants de moins de 15 ans prennent des pirogues pour l’émigration clandestine, c’est un risque majeur. Nous appelons les parents, les communautés mais aussi les autorités à veiller à ce que les enfants restent à l’école et renoncent à cette aventure risquée. Il faut faire en sorte que nos enfants puissent rester à l’école », a-t-il déclaré.
L’Inspecteur Diop intervenait en marge du Forum populaire d’éducation et de sensibilisation sur les droits des enfants en lien avec les services sociaux de base dans les départements de Pikine et Guédiawaye (banlieue de Dakar). L’activité était organisée par International Budget Partnership (IBP) en collaboration avec Save the Children.
Selon lui, »ce forum communautaire sur les droits des enfants est une occasion qui vise à créer une synergie autour de l’éducation et la promotion des droits des enfants dont la place des enfants est à l’école ».
»Nous intervenons à Pikine et Guédiawaye, où l’on note une précarité. On note qu’un ménage sur deux vit dans la précarité avec un tiers d’entre eux qui ont un faible accès eux services sociaux de base », a pour sa part déclaré Binetou Diagne, cheffe de projet et de plaidoyer pour le renforcement de capacité sur les Droits des enfants à International Budget Partenarship.
Plusieurs acteurs communautaires et du système de l’éducation, des parents d’élèves et divers acteurs ont pris part à cette mobilisation communautaire dont l’objectif était de créer un cadre de dialogue et d’échanges sur les questions de la petite enfance.
SALVE DE CRITIQUES SUR LE DOYEN DE LA FASEG
Alors que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar reste toujours fermée, un styliste nommé Alioune Guèye a réussi à organiser un défilé de mode à la Facultés des sciences économiques et de gestion
Alors que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) reste toujours fermée, un styliste nommé Alioune Guèye a réussi à organiser un défilé de mode à la Facultés des sciences économiques et de gestion (FASEG). Ce qui a provoqué l'ire des étudiants et des professeurs qui ont du mal à comprendre qu'un espace pédagogique fermé pour des raisons sécuritaires, peut être transformé en un lieu de divertissement.
Un défilé de versions. Au sujet du défilé de mode organisé au sein de la Faculté des sciences économiques et de gestion, le Doyen et l’Assesseur ne parlent pas le même langage. Selon nos informations, l’Assesseur de la Faculté des sciences économiques et de gestion s'est retrouvé devant le fait accompli. Car, dans sa discussion avec le styliste Alioune Guèye, ce dernier lui a clairement dit qu’il avait déjà obtenu l’autorisation du Doyen. Le vendredi, peu avant l'après-midi, Alioune Guèye est venu au bureau de l’Assesseur pour l'informer de la tenue de son défilé de mode. Le styliste ajoutera, par la suite, qu'il a déjà obtenu l'autorisation du Doyen. Dans sa réponse, le Pr Abou Kane lui a fait comprendre que toutes les manifestations, en présentiel, sont censées être interdites sauf si le Doyen les autorise. Mais avec la fermeture de l'université, cela ne relève plus des attributs du Doyen.
Face au tollé, le doyen de la Faseg, Pr Chérif Sidy Kane s'est défendu à travers une note. Il explique que ce défilé de mode ne le dérange pas. Le défilé, dit-il, est une preuve que l’UCAD n’est pas fermée. Qui plus est, il ajoute que depuis deux semaines, la Cour des comptes et le Centre de formation judiciaire occupent les amphithéâtres de la Faseg pour les besoins de leur concours. C'est pourquoi le Doyen de la Faseg dit ne pas comprendre la réaction du Saes sur le défilé de mode. Car l'organisation syndicale est restée aphone sur le concours de la Cour des comptes et le Centre de formation judiciaire. Ainsi, le Pr Chérif Sidy Kane est convaincu, à la suite de ces échanges avec les syndicalistes, que ces derniers veulent profiter de la situation pour tirer sur la Faseg. Mais le SUDES et le SAES ne peuvent pas lui donner des instructions sur sa manière de gérer son espace, a-t-il dit. Les édifices publics, se défend le doyen, doivent être mis à la disposition de la société à chaque fois que cela est nécessaire. À ce titre, il ne trouve pas l'intérêt de refuser l’espace de la Faculté à un étudiant de la FASEG, entrepreneur dans le stylisme, d’organiser une manifestation de 2h de temps, un samedi soir. En outre, le Pr Chérif Sidy Kane a révélé que la demande de cette manifestation a été validée bien avant le mois de juin c'est-à-dire avant même la fermeture de l'Ucad. Selon le Doyen, l’activité devait se tenir à l’IFACE. Finalement, les organisateurs du défilé, Coumba Ndoffène et Alioune Guèye, les ont sollicité. C'est par la suite qu'il a donné son accord pour que la manifestation se tienne à la FASEG.
SAES/DAKAR DEMANDE QUE LES RESPONSABILITES SOIENT SITUEES
Dans un communiqué reçu à «L'As», la section campus Dakar du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur s'est offusquée de l'autorisation par le doyen de la Faseg de ce défilé de mode au sein de l'Université alors que les cours en présentiel sont suspendus pour des raisons de sécurité. Ainsi, le Saes campus de Dakar demande aux autorités de prendre la mesure de l'ampleur desdits actes qui, écrit-il, contrastent gravement avec le discours servi lors du Conseil Académique du 08 novembre 2023. « Il ressort de cet état de fait que l'argument sécuritaire brandi par les autorités est fallacieux. La coordination du SAES campus de Dakar condamne la transformation de l'espace académique dédié à la pédagogie en un lieu de divertissement au moment où plus 100 000 étudiants sont privés d'accès aux enseignements en présentiel», s'offusque le Saes qui, par conséquent, exige des autorités de prendre les dispositions nécessaires pour situer les responsabilités sur ce fait inédit et autoriser une reprise effective et immédiate des enseignements en présentiel.
QUID DU RECTORAT ?
Ce méli-mélo entre le Doyen et l’Assesseur de la Faseg révèle une chose. L'activité s'est tenue sans l'aval du Recteur. Toutefois à première vue, un simple défilé de mode organisé à l'Ucad ne devrait pas susciter un tollé. Juste qu'il s'est tenu dans un contexte où le Rectorat avait, lors d'un Conseil académique du 8 novembre dernier, décidé de reconduire la fermeture de l'espace universitaire pour des raisons liées à l'environnement sécuritaire. Face à la fermeture de l'Université, les étudiants comme les professeurs n'ont eu cesse de réclamer la reprise des enseignements en présentiel. C'est pourquoi les étudiants font état de leur colère sur les réseaux sociaux pour dénoncer une décision qui contraste avec l'esprit qui a conduit à la fermeture de l'Ucad.
LES FAUSSES ASSURANCES DU MINISTRE MOUSSA BALDE A PROPOS DE L’UCAD
Venu présider samedi dernier présider la cérémonie de graduation de 804 étudiants diplômés de l’Espace numérique ouvert (ENO) de Mbour, le ministre de l’Enseignement supérieur a refusé d’admettre l’éventualité d’une année blanche à l'UCAD
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 21/11/2023
Venu présider samedi dernier présider la cérémonie de graduation de 804 étudiants diplômés de l’Espace numérique ouvert (ENO) de Mbour, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a refusé d’admettre l’éventualité d’une année blanche à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Une Université où les cours de l’année académique sont suspendus depuis juin dernier suite aux violences qui avaient éclaté dans les campus pédagogique et social de ce temple du savoir après le verdict de l’affaire de viol présumé opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr.
« J’ai rencontré le Saes, nous avons discuté. Nous avons le même objectif c’est que l’université soit la plus performante possible et nous travaillerons à cela. Selon le Conseil académique de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar qui s’est réuni récemment, il avait décidé de poursuivre à distance l’année universitaire après les événements du 1er juin 2023. Le Conseil académique a décidé de terminer l’année avec des cours à distance ensuite on verra comment reprendre la nouvelle année », a expliqué le Pr Moussa Baldé samedi dernier à Mbour à l’issue des cérémonies d’inauguration du nouvel ENO (Espace Numérique Ouvert) de la capitale de la Petite côte et de graduation de 804 étudiants diplômés en Licence et Masters des promotions 3, 4, 5, 6 et 7 de cet ENO.
Par cette déclaration, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Innovation fait fi de la réalité sur le terrain. Sa sortie sonne comme une vaste entreprise de leurre.
Pour rappel, le 2 juin dernier, en raison de l’ampleur des dégâts occasionnés par des étudiants en furie en juin dernier, le Conseil académique de l’UCAD avait décidé de la suspension immédiate des cours en présentiel et de la fermeture du campus social jusqu’à nouvel ordre. Il avait été proposé de continuer les cours à distance. Mais, depuis lors, cette option n’a pas prospéré, ce qui fait que l’année académique 2022/23 est restée en l’état. Récemment, les étudiants avaient exigé la réouverture immédiate du campus social comme condition pour la reprise des cours. Ils ont été rejoints dans leur position par les professeurs en tout cas ceux affiliés au Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) qui en plus ont exigé la reprise immédiate des cours en présentiel. Ces professeurs ont d’ailleurs indiqué qu’ils mettent fin aux cours à distance. Ce qui fait que le blocage est réel à l’Université de Dakar. Jusque dans la deuxième décade du mois de novembre, l’année académique 2022 /23 n’est pas bouclée alors que dans d’autres Universités celle 2023/2024 a démarré.
Le Professeur Moussa Baldé, qui était à Mbour pour inaugurer l’espace numérique ouvert de la ville, a estimé que c’est l’un des plus importants du pays au vu de son effectif de 4 438 étudiants. « La réception de cet ENO va permettre à l’Université de mieux former les étudiants du département de Mbour grâce aux nombreuses commodités techno-pédagogiques qu’il offre. Je veux citer : un amphithéâtre de 200 places doté d’un système de visioconférence, deux open spaces de 100 places chacun, une salle de visioconférence, une connexion Internet haut débit, un espace administratif, une salle de télémédecine, etc… » a expliqué le ministre.
Selon lui, l’Eno contribue de manière significative au développement du capital humain, offrant des formations qualifiantes et performantes grâce aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Au cours de la cérémonie, les diplômés en Licence et Master des promotions 3, 4, 5, 6 et 7, soit 804 étudiants de l’Espace numérique ouvert (ENO) de Mbour, ont reçu leurs parchemins. Cette année, c’est Seynabou Faye, de la 3ème promotion en Administration Economique et Sociale (AES) qui est la meilleure étudiante, avec une moyenne de 16, 5/20. A ce titre, elle a été désignée porte-parole des récipiendaires et a lu le serment d’engagement solennel de tous les diplômés. « Nous promettons de rester attachés à nos racines locales en soutenant notre communauté, en contribuant au développement et à l’enrichissement de nos terroirs », a-t-elle dit notamment.
Le Pr Moussa Lô, Recteur, se rappelant d’un reportage qui date de 2015, écrit par le journal « Le Monde » sur l’ENO de Mbour et titré en gros : « Le calvaire des étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal », dit se réjouir aujourd’hui que l’Eno puisse relever tous les défis jusqu’à célébrer ses 10 ans d’existence sous le thème : « 10 ans de proximité, l’UN-CHK, un atout pour les terroirs ». L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK, ex-UVS) a opté pour la décentralisation de ses « Graduation Days » afin de se rapprocher davantage des communautés locales et de matérialiser ainsi son slogan « Foo nekkeu Foofula ».
Notons que cette cérémonie de Graduation décentralisée à Mbour a eu pour parrain le maire de Mbour Cheikh Issa Sall. D’ailleurs ce dernier s’est réjoui des résultats obtenus par la première promotion d’étudiants qui vont devoir intégrer le marché de l’emploi. «En tant que parrain de la cérémonie, mais également en ma qualité de Maire de la ville, je tiens à exprimer notre satisfaction et magnifier l’honneur que vous nous faites en organisant la graduation de 804 étudiants de l’Université Numérique du Sénégal (UNS) Cheikh Hamidou Kâne à Mbour. Cette célébration représente une consécration de jeunes Sénégalais qui se sont sacrifiés pendant au moins trois longues années afin d’obtenir leurs diplômes. Vous me permettrez de rendre un vibrant hommage à ces 400 récipiendaires devant leurs familles en présence des autorités » a déclaré le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall.
CROISADE CONTRE LES ECOLES NON REGLEMENTAIRES
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte assainir le milieu de la formation dans le domaine de la santé. Face à la prolifération des écoles privées, les autorités vont procéder à une règlementation du secteur.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte assainir le milieu de la formation dans le domaine de la santé. Face à la prolifération des écoles privées, les autorités vont procéder à une règlementation du secteur.
«Sur 92 écoles inspectées, les 48 ne sont pas bonnes. Nous avons saisi le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le Président de la République a donné des instructions fermes pour régler ce problème. Donc, les écoles qui ne sont pas en règle, n’ont qu’à aller se régulariser». Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye part ainsi en croisade contre les écoles privées de santé non règlementaires. A l’Assemblée nationale dimanche dernier dans le cadre du vote du budget de son département, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye a élevé la voix contre les écoles privées qui ne respectent pas les normes. «Dans certaines écoles, les étudiants peuvent faire trois ans sans jamais apercevoir un mannequin. Certains étudiants qui sortent de ces écoles ne savent même pas c’est quoi l’appareil digestif. Ça existe ici. Il faut qu’on réglemente aussi les stages dans les structures sanitaires. Nous sommes dans un pays de droit et nous allons le réglementer. Nous allons montrer à ces écoles la voie à suivre, à aller se conformer au niveau de l’AnaQsup (Autorité nationale d'Assurance Qualité de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation)», a dit Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
En effet, les écoles privées pullulent comme des champignons au Sénégal, particulièrement à Dakar et parmi elles, nous trouvons des écoles de santé. Difficile de faire un tour dans les grandes artères de la vielle sans apercevoir une école privée de formation en santé. Depuis quelques années, le nombre d’établissements de formation en santé a connu une hausse vertigineuse. Une floraison qui impacte négativement sur la qualité de l’enseignement, car peu d’entre eux remplissent les critères et chaque année, ces concessions d’enseignement professionnel injectent dans le marché du travail des infirmiers, des sages-femmes des agents techniques de santé. D’où l’urgence de veiller sur la qualité de programmes de formation, en contrôlant les structures de formation publique et privée.
Pour rappel, le 27 octobre 2022, les résultats catastrophiques de certification 2021 publiés par le MSAS, à l'issue des épreuves d'admissibilité de la première session, ont été considérés comme inédits dans l'histoire de la formation des infirmiers et sages-femmes au Sénégal. Pour la filière sage-femme, le taux d'admissibilité est de 1,76 %, car sur 2 268 candidates, 1 002 ont été ajournées et 40 admissibles. Pour la filière infirmier, c’est à peine mieux, avec un taux d’admissibilité de 3,77 %. Sur les 1 641 candidats, 781 ont été ajournés et 62 admissibles. Ce qui avait suscité un débat sur la qualité de l’éducation en matière de santé au Sénégal. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a décidé encore de monter au créneau pour aller à la croisade des écoles non règlementaires. Une annonce qui n’est pas nouvelle car il cesse d’annoncer le contrôle strict des écoles privées de formation en santé. En vain !