La Direction des Bourses a démenti la rumeur de plus en plus insistante de la diminution du montant de la bourse des étudiants. « Depuis un certain temps, une information devenue virale est distillée dans les réseaux sociaux arguant une diminution du montant de la bourse d'une part et, d'autre part, une absence totale de son paiement pour certains étudiants et ce, depuis 1 an. A ce propos, la Direction des Bourses tient à préciser que ces informations sont complètement fausses et dénuées de tout fondement », lit-on dans un communiqué rendu public hier, jeudi 17 octobre.
La même source ajoute : « La Direction des Bourses informe que les noms des étudiants inscrits avant le traitement des listes envoyées par leur université respective sont effectivement dans les états en cours de paiement. La vérification desdits états peut se faire aussi bien à la Direction des Bourses ou sur la plateforme dédiée www.directiondesbourses.sn.
En revanche, « une transmission tardive de listes d'étudiants inscrits n'est prise en charge que dans le prochain traitement des états »
A en croire la Direction des Bourses, elle n'a « aucune responsabilité sur les retards de transmission de listes d'étudiants inscrits, qui émanent des universités, encore moins sur les inscriptions tardives ». « Tout étudiant ayant droit à la bourse, qui s'inscrit à temps et figurant sur la liste que sa scolarité envoie à la Direction des Bourses avant les délais requis conformes au chronogramme de paiement, verra son nom dans les états de paiement actuels », rapporte le communiqué.
Selon la Direction des Bourses, « au regard de ce qui précède, le cas d'un étudiant resté un an sans bourse est possible si, celui-ci ne s'est pas acquitté de ses obligations préalables d'inscription dans son université sauf pour les étudiants qui bénéficient d'un renouvellement automatique au début de l'année pour les besoins du paiement de décembre ». Elle précise ainsi que « la vérité est que le paiement est progressif pour ce mois-ci, eu égard au montant global des paiements des bourses très élevé dans un contexte très particulier de fin de gestion des budgets ».
Allant plus loin, elle signale que « cette hausse du montant global de l'enveloppe des bourses est due au retard des inscriptions dans les universités ». « C'est pourquoi, beaucoup d'étudiants percevront ce mois-ci un rappel depuis octobre 2023 jusqu'au mois de septembre 2024 », nous dit-on.
LE LYNAQUE DE SÉDHIOU OUVRE SES PORTES LE 4 NOVEMBRE PROCHAIN
Le Lycée nation armée pour la qualité et l’équité est créé pour offrir une formation alliant rigueur académique et discipline militaire. Il vise à promouvoir l’excellence et l’équité dans les domaines des sciences, des technologies et du numérique.
Dakar, 17 oct (APS) – Les cours vont débuter au lycée nation armée pour la qualité et l’équité (LYNAQUE) de Sédhiou (sud) le lundi 4 novembre prochain, annonce le ministère de l’Education nationale dans un communiqué.
Le LYNAQUE de Sédhiou va ainsi accueillir sa première promotion d’élèves, selon le texte.
“Cet établissement innovant a été créé pour offrir aux jeunes Sénégalais une formation de qualité alliant rigueur académique et discipline militaire”, renseigne le ministère.
Il représente un modèle de lycée visant à “promouvoir l’équité, la citoyenneté et l’excellence dans les domaines des mathématiques, des sciences, des technologies et du numérique”, indique la même source.
Elle ajoute que le LYNAQUE de Sédhiou est un modèle sur lequel les pouvoirs publics comptent s’appuyer pour former “un capital humain capable de relever les défis d’un Sénégal uni souverain et prospère”.
Dans cet esprit, le ministère de l’Education nationale invite l’ensemble de la communauté éducative à “encourager et à soutenir les élèves dans leur quête d’excellence”.
Les régions de Sédhiou et Kaffrine abritent les deux premiers LYNAQUE dont l’ouverture avait été annoncée pour cette rentrée par les ministères de l’Education nationale et des Forces armées dans un communiqué conjoint paru le 2 septembre dernier.
AFFAIRE BOURSES, LA TUTELLE CLARIFIE
Il y a quelques jours, le ministère de l’Enseignement supérieur annonçait le démarrage du paiement des bourses des étudiants. Mais, il y a eu quelques poches d'incompréhensions suscitant des réactions. L'autorité donc est revenue avec des clarifications
Le ministère de l’Enseignement supérieur avait annoncé, il y a quelques jours, le démarrage du paiement des bourses des étudiants. Mais, il y a eu un souci, puisque certains étudiants n’ont pas eu leur bourse alors que d’autres n’ont pas reçu l’intégralité de la somme. Le ministre de l’Enseignement supérieur s’est exprimé sur la question dans les colonnes de L’Obs.
«Il n'a jamais été question de diminuer les bourses des étudiants. Les bourses sont des dus. L'Etat a l'obligation de devoir les payer. Maintenant, nous sommes dans un mois exceptionnel, un mois de rentrée où il faut payer les bourses courantes, mais aussi, en même temps, payer les rappels. Ce qui nous amène à une enveloppe de 15 milliards de francs Cfa à payer d'un coup.
Mais, puisqu'on a quelques difficultés de trésorerie, on a fait des arbitrages. Je me suis débrouillé pour avoir 7 milliards FCfa. On a choisi de payer le mois courant et de suspendre les rappels qui restent une dette que l'Etat va devoir payer. Donc, s'il y a eu des cas où l'étudiant a reçu moins d'argent que prévu, c'est lié à ces restrictions.
Mais, en aucun cas, on ne va réduire la bourse. Parce que réduire la bourse, c'est dire celui qui devait avoir 20 000 francs Cfa a 15 000 francs Cfa par exemple et celui qui devait avoir 40 000, vous dites qu'il a 30 000 francs Cfa. Dans ce cas, vous réduisez la bourse. Mais nous, on ne la réduit pas. On n'a pas payé l'intégralité de la bourse. Si on doit par exemple à l'étudiant 6 mois avec les rappels, il est possible qu'on paie un mois ou deux mois, ce qui ne signifie pas qu'on a diminué sa bourse.
La bourse n'a pas été diminuée. Mais, nous lui devons de l'argent, parce qu’on n'a pas l'enveloppe pour tout payer en même temps. C'est aussi simple que ça. Tous ceux qui n'ont pas reçu les sommes intégrales, c'est une dette et l'état va payer cette dette. Donc, ce n'est pas une diminution. On n’a même pas le droit de diminuer la bourse. La nuance est extrêmement importante. On n'a pas pu tout payer. Pour ceux qu'on n'a pas payé, on va les payer plus tard.»
CICODEV AFRIQUE PLAIDE POUR DES CANTINES SCOLAIRES DURABLES
À l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement a encouragé la consommation de produits locaux issus des pratiques agroécologiques.
L’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement CICODEV Afrique) plaide pour la pérennisation et le financement des cantines scolaires, ainsi que la promotion de la consommation de produits locaux sains et nutritifs issus des pratiques agroécologiques.
“À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation célébrée ce mercredi 16 octobre 2024, nous réaffirmons l’importance de bâtir des systèmes alimentaires durables et résilients, où l’alimentation scolaire joue un rôle clé pour assurer à nos enfants une nutrition saine et équilibrée”, indique une déclaration de son directeur exécutif Amadou Cheikh Kanouté dont l’APS a obtenu copie.
L’OG dit réaffirmer, à l’occasion de cette journée, que “le droit à l’alimentation pour tous, surtout les plus vulnérables, est un droit humain fondamental”.
Pour atteindre cet objectif, “notre plaidoyer s’oriente vers la pérennisation et le financement des cantines scolaires, tout en promouvant la consommation de produits locaux sains et nutritifs, issus des pratiques agroécologiques”, renseigne le texte.
Selon le document, “l’alimentation scolaire durable ne se limite pas à nourrir les enfants. Elle représente un outil puissant pour lutter contre la malnutrition et prévenir l’émergence des Maladies Non Transmissibles (MNT) telles que le diabète, l’hypertension artérielle, et les maladies cardiovasculaires chez les enfants”.
Le texte souligne également qu’en renforçant les chaînes d’approvisionnement locales, “nous garantissons non seulement une meilleure qualité nutritionnelle grâce à des produits locaux de saison, mais aussi nous apportons un soutien précieux à l’économie locale en rejetant les Organismes génétiquement modifiés, OGM”.
De l’avis de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement, “en favorisant des repas équilibrés à base de produits locaux riches en nutriments, nous contribuons à l’amélioration de la santé de nos enfants, mais également à la réduction des risques liés aux maladies précitées”.
CICODEV/Afrique invite “tous les acteurs à se mobiliser pour garantir un accès à une alimentation scolaire durable et locale, notamment les décideurs et parlementaires, les organisations de la société civile ainsi que les Consommateurs et acteurs communautaires”.
LE PROJET EDUCATIF
Parmi les leviers stratégiques, il y a le septième qui concerne la promotion de l’enseignement de l’anglais, des sciences et technologies, du numérique et du développement durable
Parmi les leviers stratégiques, il y a le septième qui concerne la promotion de l’enseignement de l’anglais, des sciences et technologies, du numérique et du développement durable. Comme annoncé, le Men va aller vers l’intégration de l’anglais dans les apprentissages dès l’élémentaire.
Dans ce cadre, il est prévu l’élaboration de la note de cadrage d’intégration de l’anglais dans le dispositif d’apprentissage à l’élémentaire, le développement des outils et supports adéquats, l’élaboration et la mise en œuvre du plan de renforcement des capacités des enseignants.
S’agissant du développement de l’apprentissage des mathématiques, des sciences et technologies, il est annoncé la finalisation de la stratégie nationale de développement de l’enseignement des mathématiques, des sciences et technologies, sa mise en œuvre.
Pour le développement et la promotion du numérique, il s’agira de valider la stratégie de développement du numérique à l’école, de développer les contenus innovants (informatique, codage, robotique, Intelligence artificielle), d’élaborer et mettre en œuvre un plan de renforcement et un système d’évaluation des capacités numériques des enseignants. Dans ce cadre, les autorités comptent mettre «à niveau les capacités numériques des établissements scolaires (équipements informatiques, connectivité Internet et électricité)», «lancer le processus puis généraliser progressivement l’enseignement du numérique à l’école».
Quid du développement de l’apprentissage du développement durable ? Sur ce point, il est prévu l’élaboration de «la cartographie des stratégies et programmes dans le domaine du développement durable», la mise à jour et en œuvre de «la stratégie pour une éducation verte», l’intégration de la «problématique du développement durable dans la réforme curriculaire», le développement d’une «filière développement durable au niveau du secondaire».
Pour intégrer ces changements, il faudra évidemment procéder à la réforme des curricula, c’est d’ailleurs l’objet du neuvième levier stratégique. C’est ainsi qu’il sera mis en place un dispositif organisationnel et un cadre d’orientation de la réforme curriculaire et des équipes techniques et organes de pilotage de la réforme. C’est dans ce cadre également que sera élaborée une «stratégie de développement curriculaire aux niveaux central et déconcentré, et du processus de validation des productions».
De même, il est indiqué la réalisation de «l’évaluation diagnostique des curricula en cours (Ceb et programmes scolaires du moyen secondaire), l’élaboration du cadre d’orientation curriculaire (curriculum unifié, articulé et adapté) prenant en compte les orientations nouvelles : le numérique, les sciences et technologies, l’anglais, les langues nationales, les activités péri-para scolaires, l’éducation religieuse, les valeurs)».
L’argent étant le nerf de la guerre, les autorités en charge de l’éducation veulent développer des modes de financements innovants. Elles comptent donc diversifier le mode de financement de l’éducation avec la cartographie des projets et situation des ressources budgétaires, initier un projet de loi visant à introduire une taxe de l’éducation qui sera appliquée aux secteurs des mines, du pétrole et du gaz, créer une banque éducative.
LES 11 LEVIERS STRATEGIQUES POUR UNE SOCIETE EDUCATIVE INCLUSIVE ET EFFICIENTE
«Former à l’horizon 2035, un citoyen bien adossé à son socle endogène de valeurs africaines et spirituelles tout en étant préparé aux défis du développement durable, des sciences et technologies, du numérique et de l’Intelligence artificielle"
«Former à l’horizon 2035, un citoyen bien adossé à son socle endogène de valeurs africaines et spirituelles tout en étant préparé aux défis du développement durable, des sciences et technologies, du numérique et de l’Intelligence artificielle.» Telle est la vision déclinée par le Ministère de l’éducation nationale (Men) dans son nouveau plan sectoriel. Ledit plan est constitué de 11 leviers stratégiques.
Le système éducatif sénégalais va aussi faire sa mue. C’est en tout cas la volonté exprimée par les nouvelles autorités. Dans ce cadre, le ministère de l’Education nationale a défini une nouvelle vision pour «faire évoluer notre système éducatif vers une société éducative inclusive et efficiente, pour enfin former, à l’horizon 2035, un citoyen bien adossé à son socle endogène de valeurs africaines et spirituelles tout en étant préparé aux défis du développement durable, des sciences et technologies, du numérique et de l’Intelligence artificielle». Ce plan sectoriel du Men va s’appuyer, dans sa mise en œuvre, sur 11 leviers stratégiques. Le premier consiste à valoriser la profession enseignante pour une transformation systémique de l’éducation. Il est également prévu avec ce levier de «faire le bilan et mettre à jour le plan de résorption des déficits de personnel enseignant». Celui-ci est basé, entre autres, sur «la rationalisation de l’utilisation du personnel existant, le recrutement des besoins restants, le traitement des instances de gestion administrative des enseignants», la mise en place d’un «guichet unique pour faciliter le traitement des instances». Avec ce plan, le département dirigé par Moustapha Guirassy compte «trouver un accord définitif sur le traitement de la situation des décisionnaires (périmètre, impact financier et décret), vider toutes les instances de gestion administrative des enseignants», renforcer les capacités des enseignants, élaborer un plan d’optimisation des systèmes de formation, un plan de renforcement des compétences des enseignants «basé sur le référentiel de compétences, le référentiel de la qualité des enseignements…». Toujours concernant cet axe, le Men envisage de mettre en œuvre le plan d’optimisation des systèmes de formation, celui de mise à niveau des capacités des enseignants. Pour la motivation, la reconnaissance et la valorisation des enseignants, les autorités promettent d’élaborer un plan allant dans ce sens avec notamment la mise en œuvre d’un projet de logements sociaux.
Le deuxième levier de ce référentiel concerne l’amélioration du bien-être, de l’environnement et du cadre d’apprentissage de l’élève. Il s’agira, selon les services du ministère, d’élaborer et de mettre en œuvre «le nouveau plan de résorption des abris provisoires (salles de classe et ouvrages annexes)», de mettre «à niveau des infrastructures et équipements scolaires», d’élaborer «un plan de mise aux normes et construction des infrastructures scolaires intégrant : le plan d’amélioration du paquet minimum de services intégrés dans les écoles (électricité, eau, toilettes, mur de clôture, latrines, premiers soins…), le plan de construction des nouveaux établissements et classes, le plan de mise à niveau des équipements scolaires». Le nouveau projet pour le système éducatif tient aussi à l’amélioration du bienêtre des élèves. De ce fait, il est annoncé l’élaboration d’un plan en termes : «émotionnel et mental/Cadre de vie/Santé et alimentation /Protection et sécurité/Climat scolaire et prévention des violences», le renforcement des services d’accompagnement et de suivi psycho-social. Le troisième levier de ce projet, c’est de renforcer l’équité et l’inclusion sociale et scolaire. Sur ce point, il est souligné la finalisation et la validation de la politique nationale d’éducation inclusive, sa mise en œuvre et l’élaboration du plan de mise à niveau des instituts spécialisés pour les enfants et jeunes en situation de handicap lourd. Tenant en compte l’inclusivité et l’équité, les auteurs du document insistent sur un plan de mise à niveau afin de «développer le maillage territorial des instituts spécialisés pour les enfants et les jeunes» dans ladite situation. Dans leur nouveau projet, les autorités veulent aussi régler le problème de l’état civil des élèves en mettant en place un dispositif de régularisation. Dans ce référentiel du système éducatif, il est prévu l’optimisation de l’éducation non formelle. Pour y arriver, les autorités vont d’abord procéder à la cartographie, à l’état des lieux des initiatives et projets d’éducation non formelle, des enfants hors système scolaire, la finalisation de l’évaluation des classes passerelles, la définition d’une nouvelle stratégie d’optimisation de l’éducation non formelle.
Il était annoncé la généralisation et l’accélération de l’introduction des langues nationales. Ce sujet est le quatrième levier stratégique du nouveau projet du système éducatif avec la définition de la politique linguistique, l’élaboration de la cartographie linguistique, la finalisation de la codification des langues nationales, l’évaluation de la mise en œuvre du Programme modèle harmonisé d’enseignement bilingue au Sénégal (Mohebs), définition d’une nouvelle stratégie de généralisation de l’introduction des langues nationales dans le système éducatif.
Voulant bâtir l’éducation et la formation sur un socle inclusif, les auteurs du document parlent de favoriser l’émergence d’une société éducative par le développement des daaras, de l’éducation religieuse et d’autres modèles alternatifs. Pour cela, il est annoncé la mise en place du cadre juridique et de concertation des daaras, la revue du projet de loi portant leur statut, sa validation, le développement et l’intégration des daaras dans le système éducatif, l’élaboration de la cartographie nationale des daaras, la mise en œuvre et la généralisation du curriculum daara moderne, l’élaboration d’un plan de développement des passerelles vers les filières de formation professionnelle.
L’une des innovations dans ce référentiel, c’est le développement de l’éducation religieuse. Les autorités informent ainsi qu’il sera mis en place un comité de réflexion sur le développement de l’éducation religieuse, l’élaboration d’un programme sur ce sujet adapté à nos valeurs nationales, son introduction dans le curriculum révisé, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de formation des enseignants pour ledit programme. Ouvrant de nouvelles perspectives, les initiateurs du projet envisagent de développer des modèles alternatifs d’éducation et de faire une étude sur les stratégies de valorisation et capitalisation des savoirs endogènes.
CICODEV VEUT UNE GENERALISATION DES CANTINES SCOLAIRES DANS LES ETABLISSEMENTS PUBLICS
Dans une note publiée hier, mardi 15 octobre, l’organisation demande aux décideurs et parlementaires d’intégrer le financement durable des cantines scolaires dans les politiques publiques pour assurer un accès continu à des repas sains.
À l’occasion de la Journée mondiale de l'alimentation célébrée ce mercredi 16 octobre, CICODEV Afrique invite tous les acteurs à se mobiliser pour garantir un accès à une alimentation scolaire durable et locale.
Dans une note publiée hier, mardi 15 octobre, l’organisation demande aux décideurs et parlementaires d’intégrer le financement durable des cantines scolaires dans les politiques publiques pour assurer un accès continu à des repas sains.
Le plaidoyer envers la société civile est qu’elle s’engage dans la sensibilisation à la consommation d'aliments sains et locaux, tout en favorisant l'agroécologie pour préserver la qualité des sols et la biodiversité. Le soutien financier des initiatives qui encouragent la production locale et les cantines scolaires afin de créer un impact direct sur la santé des enfants et des communautés, est une sollicitation envers les partenaires et bailleurs de fonds.
Pour CICODEV, l'alimentation scolaire durable ne se limite pas à nourrir les enfants. Elle représente un outil puissant pour lutter contre la malnutrition et prévenir l'émergence des Maladies Non Transmissibles (MNT) telles que le diabète, l'hypertension artérielle, et les maladies cardiovasculaires chez les enfants.
« En favorisant des repas équilibrés à base de produits locaux riches en nutriments, nous contribuons à l’amélioration de la santé de nos enfants, mais également à la réduction des risques liés aux maladies précitées », a dit CICODEV qui juge en outre que le renforcement des chaînes d’approvisionnement locales garantit non seulement une meilleure qualité nutritionnelle, mais apporte un soutien précieux à l'économie locale en rejetant les Organismes génétiquement modifiés OGM.
LA BANQUE MONDIALE SOULIGNE L’URGENCE DE REFORMER L’EDUCATION
Selon la Banque mondiale, « malgré les signes d'une reprise économique fragile, la croissance s’enlise en Afrique subsaharienne, menaçant de laisser de côté un grand nombre de jeunes ».
La Banque mondiale appelle à une réforme de l’éducation pour permettre une croissance plus rapide et inclusive en Afrique. « Actuellement, en Afrique subsaharienne, sept enfants sur dix n’ont pas accès à un enseignement préprimaire, et moins de 1,5 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans suivent une formation professionnelle, contre 10 % dans les pays à revenu élevé. Il est indispensable de combler ces lacunes pour permettre à l’Afrique subsaharienne de réaliser tout son potentiel économique et d’assurer une croissance durable et inclusive. Il est également essentiel de soutenir l’entrepreneuriat et les nouvelles startups, de permettre aux petites entreprises de se développer ainsi qu'attirer des entreprises établies, afin que les titulaires de diplômes qualifiés trouvent des opportunités d’emploi attractives lorsqu’ils entrent et progressent sur le marché du travail », lit-on dans un communiqué en date du 14 octobre dont nous avons reçu copie.
Selon la Banque mondiale, « malgré les signes d'une reprise économique fragile, la croissance s’enlise en Afrique subsaharienne, menaçant de laisser de côté un grand nombre de jeunes ». « Selon la dernière édition du rapport Africa’s Pulse, qui paraît aujourd’hui (hier) sous le titre Transformer l’éducation pour une croissance inclusive, deux facteurs sont essentiels pour parvenir à relancer la croissance : il faut, d’une part, stabiliser les économies et, d’autre part, transformer l’éducation de manière à doter une main-d’œuvre en plein essor de bases de connaissances plus solides et de compétences en adéquation avec les attentes du marché du travail », rapporte la source.
Les gouvernements africains progressent dans leurs efforts de stabilisation des finances et de réduction des déficits budgétaires, souligne Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Mais le lourd fardeau de la dette limite leurs investissements dans des secteurs cruciaux comme l’éducation, la santé et les infrastructures, qui sont essentiels pour une croissance inclusive à long terme », indique le document.
En effet, la Banque mondiale fait savoir que « la population en âge de travailler augmente à un rythme plus rapide en Afrique que dans les autres régions, à la faveur des progrès de ces vingt dernières années dans la réduction de la mortalité infantile ». « Or, l’Afrique subsaharienne est aussi la région du monde qui consacre le moins de dépenses par habitant à l'éducation. Les auteurs d'Africa's Pulse estiment que, pour parvenir à une éducation universelle d'ici 2030, les systèmes éducatifs devraient absorber environ 170 millions d'enfants et d'adolescents supplémentaires, ce qui nécessiterait la construction d'environ 9 millions de nouvelles salles de classe et le recrutement de 11 millions d'enseignants », a-t-elle ajouté. Non sans dire : « Le défi est de taille, mais la région a déjà accompli des avancées importantes : à l’heure actuelle, 270 millions d’enfants sont scolarisés dans le primaire et le secondaire, et les taux d’achèvement des études primaires se sont considérablement améliorés depuis 2000 ».
VERS DE NOUVEAUX INSTITUTS SPÉCIALISÉS POUR ENFANTS À BESOINS SPÉCIAUX
Le nouveau référentiel de politiques publiques insiste sur la nécessité de développer une éducation inclusive pour ces enfants. Parmi les mesures phares, figure la construction d'instituts spécialisés et la formation d’enseignants en méthodes adaptées.
Dakar, 15 oct (APS) – Les orientations du nouveau référentiel de politiques publiques “Vision 2050”, relativement au secteur de l’éducation, portent sur plusieurs mesures dont la construction de nouveaux instituts spécialisés pour les enfants à besoins spéciaux.
“Il urge de prendre en charge les enfants à besoins spéciaux à travers la construction d’instituts spécialisés pour la mise à l’échelle d’une éducation inclusive sur tout l’étendue du territoire”, peut-on lire dans ce document de politique de développement rendu public lundi.
Selon le document, ”il s’agit de donner les mêmes chances aux enfants et jeunes handicapés avec la codification et l’harmonisation des langages de signes, l’amélioration de l’environnement pédagogique, la prise en compte de la situation des handicapés dans les structures d’enseignements”.
Il réaffirme l’ambition des pouvoirs publics sénégalais d’aller vers la formation d’une masse critique d’enseignants en méthodes spécialisées (braille, langage des signes, orthophonistes, etc.)
Dans cet esprit, le nouveau référentiel des politiques publiques recommande la construction d’imprimeries brailles, de bibliothèques sonores et d’institutions sonores pour non-voyants, malvoyants et sourds.
L'ETAT VEUT SCOLARISER 90% DE SES ENFANTS A L'HORIZON 2050
Le gouvernement s’est fixé comme objectif de scolariser au moins 90 % des enfants en âge d’aller à l’école dans les prochaines années, en améliorant la qualité des services publics scolaires en milieu rural
Dakar, 15 oct (APS) – Le gouvernement s’est fixé comme objectif de scolariser au moins 90 % des enfants en âge d’aller à l’école dans les prochaines années, en améliorant la qualité des services publics scolaires en milieu rural notamment, selon son programme de développement “Sénégal 2050”.
Dans ce document présenté lundi 14 octobre aux partenaires économiques et financiers de l’État et au secteur privé, les autorités disent vouloir faire en sorte que chaque enfant scolarisé obtienne “un diplôme ou une reconnaissance officielle d’acquisition de compétences”.
L’État promet en même temps d'”offrir une éducation de qualité à tous”.
Au Sénégal, le taux brut de scolarisation, qui évalue l’accès des individus scolarisables par cycle, était en 2023 de 18,2 % pour le préscolaire, 81,0 % pour le primaire, 50,6 % pour le moyen et 30,3 % pour le secondaire, indique l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
“La proportion de femmes pauvres et inactives aura été considérablement réduite, par le biais de programmes ciblés de formation, d’accompagnement et de suivi pour leur autonomisation professionnelle”, lit-on dans le programme de développement “Sénégal 2050”.
L’État envisage aussi de prendre des mesures de prévention des grossesses précoces et d’instaurer des programmes de rattrapage pour les jeunes filles en situation de décrochage scolaire.
Des formations destinées aux femmes adultes seront dispensées pour favoriser leur accès aux emplois, selon le document.