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19 avril 2025
Éducation
LES 11 NOUVELLES RECOMMANDATIONS POUR LA RELANCE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Une concertation sur l’état de l’enseignement supérieur s’est tenue jeudi à Diamniadio. L’idée a été, selon le chef du gouvernement qui a dirigé la rencontre, d’élaborer des solutions inclusives et durables dans un secteur qui demeure un levier essentiel
Une concertation sur l’état de l’enseignement supérieur s’est tenue jeudi à Diamniadio. L’idée a été, selon le chef du gouvernement qui a dirigé la rencontre, d’élaborer des solutions inclusives et durables dans un secteur qui demeure un levier essentiel de développement, un vecteur de création de richesse intellectuelle et économique. Amadou Ba a ainsi décliné 11 recommandations pour en arriver à ce stade.
Par Alioune Badara NDIAYE – C’est un nouveau pari : insuffler une nouvelle dynamique au secteur de l’enseignement supérieur qui a certes enregistré, selon le Premier ministre Amadou Ba, des réalisations louables, mais est tout autant confronté à des défis persistants qui entravent le chemin vers l’excellence éducative. Tel a été l’objectif de la concertation sur l’état de l’enseignement supérieur organisée jeudi à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio. «Des investissements sans précédent ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité, la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux (…) Des efforts sont à faire en matière d’infrastructures, de qualité de l’enseignement, d’accès équitable à l’enseignement supérieur et de pertinence des programmes», a souligné Amadou Ba dans son propos d’ouverture de la rencontre.
«Nous devons également faire face à des défis tels que le manque de financement adéquat, l’insuffisance des personnels, des taux d’encadrement et des équipements, la nécessité de renforcer la formation initiale et continue des enseignements et des chercheurs», a encore souligné le Pm au nombre des facteurs bloquant la bonne marche du secteur. Des échanges entre membres du gouvernement et de la communauté universitaire, sont ainsi ressorties 11 recommandations sur lesquelles les ministres de l’Enseignement supérieur et des Finances devront s’atteler pour un secteur davantage plus performant. Il s’agira intrinsèquement pour le ministre des Finances, de soumettre à validation un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et dépenses permanentes (eau et électricité) des universités, ainsi que des créances dues aux repreneurs, et ensuite de poursuivre les efforts d’apurement de la dette due aux établissements privés d’enseignement supérieur.
Pour le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (Mesri), il est d’abord question de prendre les mesures idoines pour le réajustement du calendrier universitaire ; ceci en relation avec les instances académiques des universités. Ensuite, de soumettre à la validation un plan spécial de recrutement de nouveaux personnels d’enseignement et de recherche, et de soumettre aussi les conclusions de l’étude prospective sur les flux d’étudiants en Master et Doctorat. Il est encore attendu des équipes du Mesri, un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) des universités pour la promotion de l’enseignement à distance. Et de finaliser le processus de lancement du premier satellite sénégalais, Gaindé Sat, et de veiller à la mise en service diligente du Super calculateur. Trois des recommandations devront être exécutées en interrelation avec les deux ministères. Elles concernent l’accélération de la réalisation et de la mise en service des chantiers prioritaires des universités, l’achèvement des travaux des résidences des campus sociaux et, enfin, la prise de mesures utiles pour diligenter les chantiers des Classes préparatoires aux Grandes Ecoles de Thiès, des Espaces numériques ouverts (Eno), ainsi que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep).
«Les ministres concernés vont mettre en œuvre, sous la coordination de la Primature, les recommandations arrêtées lors de cette rencontre. Et, compte rendu sera fait à Monsieur le Président sur certaines décisions qui nécessitent absolument son arbitrage», a fini par dire le chef du gouvernement, invitant les responsables universitaires à dresser l’expression des besoins qui seront étudiés lors d’une rencontre qui se tiendra dans quelques jours.
LA RENCONTRE ZAPPE LA REOUVERTURE DE L’UCAD ET PRECONISE UNE SOLUTION EN 11 POINTS
La concertation sur l’enseignement supérieur entre les ministères concernés et la communauté universitaire, sous la présidence du Premier Ministre, Amadou Bâ n’a pas évoqué la question de la réouverture de l’Université Cheikh Anta Diop.
Le Premier ministre Amadou Bâ a présidé hier, à Diamniadio, la rencontre entre le gouvernement et la communauté universitaire. Une rencontre qui n’a pas abordé la réouverture de l’UCAD mais a préconisé un remède-choc en 11 points, pour l’enseignement supérieur en général.
La concertation sur l’enseignement supérieur entre les ministères concernés et la communauté universitaire, sous la présidence du Premier Ministre, Amadou Bâ n’a pas évoqué la question de la réouverture de l’Université Cheikh Anta Diop. Ce sont plutôt des solutions sur la situation générale du secteur qui ont été évoquées. En 11 points, le Premier Ministre a présenté les solutions sur lesquelles les parties prenantes à la concertation sont tombées d’accord pour booster l’enseignement supérieur en mal de performance, en dépit des moyens colossaux qui lui sont consacrés. Après plus de quatre heures d’échanges, les parties ont se sont entendues sur la nécessité, du MESRI, de concert avec le ministère des finances, de prendre les dispositions pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires. Mais aussi de diligenter les chantiers des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), des espaces numériques ouverts (ENO) et les Instituts Supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP).
Au plan des mesures toujours, le Premier ministre a instruit son ministre des finances de soumettre à validation un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et celles dues aux sociétés de distribution d’eau et d’électricité mais aussi aux repreneurs des restaurants universitaires. Aussi un audit des dépenses sociales a été préconisé afin de mettre en place un mécanisme de rationalisation.
En relation avec les instances académiques, le ministre de l’Enseignement supérieur est invité sur un réajustement du calendrier académique. Un calendrier fortement perturbé par la longue fermeture qui a affecté les universités, au lendemain des évènements politiques de mars et juin 2023. Pour atténuer les effets du déficit de personnel enseignant et de recherche, le ministère de l’enseignement supérieur est appelé à soumettre un plan de validation d’un plan de recrutement, en fonction des besoins de chaque université.
Également, les concertations ont mis l’accent sur la nécessité d’accélérer les grands chantiers du ministère, notamment, la finalisation du processus le lancement du projet GAINDE SAT de même que la diligence dans la mise en service du supercalculateur de Diamniadio.
A propos des revendications des étudiants pour la mise à disposition des campus sociaux, encore en chantier, les ministères des finances et de l’enseignement supérieur sont invités à prendre toutes les dispositions pour l’achèvement rapide des résidences.
L’enseignement à distance, qui est devenu une réalité dans le dispositif de l’enseignement supérieur a aussi été abordé dans les solutions. Et dans ce sens, le premier ministre a annoncé un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) pour les universités afin de promouvoir l’enseignement à distance. Enfin, les établissements privés d’enseignement supérieur rentreront bientôt dans leurs fonds. Le ministre des finances a été invité à poursuivre les efforts d’apurement de la dette qui leur est due. Auparavant dans son discours d’ouverture de la rencontre, Amadou Bâ a rappelé les réalisations et les efforts consentis au profit du secteur. «Des investissements sans précédent ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité, la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux » a rappelé le chef du gouvernement. Un tableau qui ne doit pas faire oublier les problèmes qui empêchent encore à l’enseignement supérieur de pouvoir arriver à ses objectifs d’excellence. Il s’agit notamment de l’accès aux financements, de la construction d’infrastructures de qualité, de l’équité dans la distribution de l’enseignement supérieur, du déficit de ressources humaines avec son corollaire en terme de taux d’encadrement. Des problèmes défis qui selon Amadou Bâ doivent être transformés en opportunités de développement du secteur.
D’où l’importance de la rencontre qui permettra, après constat des réalisations et identification des difficultés, «de concevoir des stratégies durables et novatrices pour surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin», a dit le Premier ministre. Amadou Bâ a rappelé l’engagement ferme du gouvernement à œuvrer pour un enseignement supérieur de qualité et à même de porter une société du savoir dynamique et prospère, car rappelle-t-il l’ambition du Président Sall est de «faire de l’enseignement supérieur un levier essentiel de développement, un vecteur de création de richesse intellectuelle et économique».
DEUIL ET SUSPENSION DES COURS SUITE AU DÉCÈS DE L’ÉTUDIANT CLÉDOR PROSPER SENGHOR
Le conseil pédagogique de l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis (nord) a déclaré un deuil à partir de ce jeudi 22 février 2024, ainsi qu’une suspension des enseignements pendant une semaine.
Le conseil pédagogique de l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis (nord) a déclaré un deuil à partir de ce jeudi 22 février 2024, ainsi qu’une suspension des enseignements pendant une semaine, suite au décès de l’étudiant blessé lors des affrontements entre ses camarades et les forces de l’ordre survenus mercredi.
Cette annonce a été faite dans un communiqué par les responsables de l’UGB. Le conseil pédagogique de l’université Gaston-Berger appelle à la retenue de la part des étudiants, des enseignants et des forces de l’ordre.
Il recommande au recteur de l’UGB et au directeur du centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis d’apporter leur assistance à la famille de l’étudiant décédé pour les démarches nécessaires afin de récupérer sa dépouille et d’organiser ses funérailles.
Il est à noter que Clédor Prosper Senghor, originaire de Cabrousse, dans la région de Ziguinchor, est le deuxième étudiant de l’UGB à succomber à ses blessures à la suite des affrontements entre ses camarades et les forces de l’ordre.
AMADOU BA ANNONCE 11 RECOMMANDATIONS POUR UN MEILLEUR FONCTIONNEMENT DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
”Le ministre de l’Enseignement supérieur prendra les dispositions nécessaires, en relation avec le ministre chargé des Finances pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires des Universités”
Diamniadio, 22 fev (APS) – Infrastructures, apurement des dettes fiscales et sociales, réajustement du calendrier universitaire, recrutement, etc. le Premier ministre sénégalais, Amadou Bâ, a annoncé, jeudi à Diamniadio, dans le département de Rufisque, onze recommandations à mettre en œuvre pour un meilleur fonctionnement du secteur de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Le chef du gouvernement a fait cette annonce à l’occasion d’une concertation avec les acteurs de l’enseignement supérieur, en présence de plusieurs ministres et des partenaires de l’Etat.
”Le ministre de l’Enseignement supérieur prendra les dispositions nécessaires, en relation avec le ministre chargé des Finances pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires des Universités”, a déclaré Amadou Ba.
Il a invité le ministre Moussa Baldé à prendre, en relation avec le ministre chargé des Finances, ”les mesures utiles pour diligenter les chantiers des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) de Thiès, des Espaces numériques ouverts (ENO) ainsi que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) ».
Selon lui, le ministre des Finances soumettra, à validation, un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et dépenses permanentes (Eau et Electricité) des Universités ainsi que des dettes dues aux repreneurs.
Il procédera également à un audit des dépenses sociales en vue de mettre en place un mécanisme de rationalisation, a fait savoir le Premier ministre.
Amadou Ba a aussi assuré que le ministre de l’Enseignement supérieur ”prendra, en relation avec les instances académiques des universités, les mesures idoines pour le réajustement du calendrier universitaire”.
Le Premier ministre a en outre indiqué que le ministre de l’Enseignement supérieur ”soumettra à validation, un plan spécial de recrutement de nouveaux personnels d’enseignement et de recherche (PER) en tenant compte des besoins de chaque université”.
Il soumettra, à validation, les conclusions de l’étude prospective sur les flux d’étudiants en Master et Doctorat, en vue d’améliorer les taux d’encadrement, a dit le chef du gouvernement.
Selon lui, le ministre de tutelle, Moussa Baldé, ”procédera à la finalisation du processus de lancement du premier satellite sénégalais GAINDE SAT” et veillera à la mise en service diligente du Super Calculateur au bénéfice des chercheurs et utilisateurs.
Le ministre de l’Enseignement supérieur prendra, en relation avec le ministre chargé des Finances, les dispositions utiles en vue d’achever les travaux des résidences des campus sociaux.
En plus, Moussa Baldé soumettra, à validation, un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) des universités afin de promouvoir l’enseignement à distance ;
Le Premier ministre a assuré que le ministre des Finances poursuivra les efforts d’apurement de la dette due aux Etablissements privés d’enseignement supérieur (EPES).
LE PREMIER MINISTRE RÉAFFIRME L’ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT ENVERS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Le Premier ministre, Amadou Ba, a réaffirmé, jeudi, l’engagement du gouvernement à ”œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen l’accès à un enseignement supérieur de qualité”et favoriser les conditions d’une société du savoir dynamique et prospère
Diamniadio, 22 fév (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a réaffirmé, jeudi, l’engagement du gouvernement à ”œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen l’accès à un enseignement supérieur de qualité” et favoriser les conditions d”’une société du savoir dynamique et prospère”.
”Je tiens à réaffirmer l’engagement ferme de notre Gouvernement envers l’Enseignement supérieur. Nous sommes déterminés à œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen l’accès à un enseignement supérieur de qualité et à créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une société du savoir dynamique et prospère”, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre s’exprimait à la cérémonie marquant le démarrage de la concertation entre le gouvernement et la communauté universitaire sur l’état de l’enseignement supérieur.
Cette rencontre est ”une occasion pour nous de passer en revue nos réalisations, d’identifier les difficultés et de concevoir des stratégies novatrices pour surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin”, a fait savoir Amadou Ba.
Elle témoigne de la ”reconnaissance du rôle vital que vous jouez dans la construction d’une société éclairée et prospère, et souligne également notre volonté commune de répondre aux défis qui se dressent devant nous, avec résolution et détermination”, a-t-il ajouté.
L’ambition du chef de l’État a toujours été de ”faire de l’enseignement supérieur un levier essentiel de développement, un vecteur de création de richesse intellectuelle et économique”, a-t-il rappelé, soulignant que ”des investissements sans précédent ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité, la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux.”
Toutefois, ”malgré ces réalisations louables, nous sommes pleinement conscients des défis persistants qui entravent notre chemin vers l’excellence éducative”, a fait remarquer le chef du gouvernement,
Des efforts, dit-il, ”sont à faire en matière d’infrastructure, de qualité de l’enseignement, d’accès équitable à l’enseignement supérieur et de pertinence des programmes. Nous devons également faire face à des défis tels que le manque de financement adéquat, l’insuffisance des personnels, des taux d’encadrement et des équipements, la nécessité de renforcer la formation initiale et continue des enseignements et des chercheurs”.
Il a invité les acteurs à ”travailler ensemble pour élaborer des solutions inclusives et durables” qui, non seulement ”garantissent une éducation de qualité pour tous, sans distinction”, mais favorisent aussi, la création d’un ”environnement propice à l’épanouissement intellectuel et professionnel de chacun, où la recherche de pointe et l’innovation sont encouragées et soutenues.”
LES ETUDIANTS DE L’UGB SUSPENDENT LEUR MOT D’ORDRE DE GREVE ILLIMITEE MAIS RECLAMENT JUSTICE
Saint-Louis – Suite au décès de leur camarade Prosper Clédor Senghor
Les étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB), ont suspendu dans la matinée d’hier, mercredi 21 février 2024, leur mot d’ordre de grève illimitée et comptent rejoindre les amphis pour reprendre les enseignements et apprentissages. Ils ont dénoncé, par la même occasion, la mort de leur second camarade Prosper Clédor Senghor, à l’Hôpital Principal de Dakar où il était admis en réanimation. La victime a succombé à ses blessures.
Âgé de 21 ans et originaire de Cabrousse, localité située dans le Sud du pays, l’étudiant de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Prosper Clédor Senghor, a succombé à ses blessures hier, mercredi 21 février, à l’Hôpital Principal de Dakar où il était admis en salle de réanimation. La victime était inscrite en Licence 1 en Mathématiques Appliquées aux Sciences au niveau de l’UFR des Sciences Appliquées et de Technologies (SAT) de l’UGB de Saint-Louis.
«On a eu un réveil brutal aujourd’hui (hier, ndlr) après qu’on ait appris la triste nouvelle sur le rappel à Dieu de notre camarade Prosper Clédor Senghor, à Dakar. Il était en réanimation depuis le 10 février dernier, suite aux manifestations déclenchées à l’UGB pour réclamer justice pour le camarade Alpha Yoro Tounkara. Donc, c’est avec un cœur meurtri qu’on a reçu cette triste nouvelle», a laissé entendre Sambayel Sow, président de séance par intérim de la Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL).
Ses camarades et lui ont tous dénoncé avec la dernière énergie les tueries d’étudiants notées dans cette université de Sanar, depuis feu Mouhamadou Fallou Sène à feu Prosper Clédor Senghor, en passant par feu Alpha Yoro Tounkara, et le fait que les autorités n’agissent jamais pour que justice leur soit rendue.
Cependant, la Coordination des Étudiants de Saint-Louis a décidé, hier mercredi, en assemblée générale, de suspendre son mot d’ordre de grève illimitée décrété au lendemain de la mort de leur camarade Alpha Yoro Tounkara. À en croire le président de séance par intérim de la CESL, «il est important que les enseignements et apprentissages puissent reprendre dans cette université, de peur que les autorités en profitent pour essayer de la fermer». Au terme de leur assemblée générale, les étudiants de l’UGB se sont rendus au portail de l’entrée principale de cette université où ils ont brandi le drapeau national et des pancartes pour exprimer, de manière pacifique, leur tristesse suite à la mort de l’étudiant Prosper Clédor Senghor.
LES ETUDIANTS DE L'UCAD MAINTIENNENT LA PRESSION
Lors d’un sit-in tenu hier, mercredi 21 février 2024, le Collectif des Amicales des étudiants de l’UCAD a exigé la réouverture de l’université et la reprise des cours en présentiel, dans les plus brefs délais
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar continuent de dénoncer la fermeture du temple du savoir, depuis le mois de juin dernier. Lors d’un sit-in tenu hier, mercredi 21 février 2024, le Collectif des Amicales des étudiants de l’UCAD a exigé la réouverture de l’université et la reprise des cours en présentiel, dans les plus brefs délais.
«Nous voulons étudier !» C’est le cri de cœur lancé par les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Hier, mercredi 21 février 2024, le Collectif des Amicales des étudiants l’UCAD a tenu un sit-in devant la Faculté de sciences juridiques et politiques (FSJP) pour réclamer la réouverture de l’université et la reprise des cours en présentiel. «Nous sommes là pour dénoncer ce qui se passe à l’UCAD, une fermeture inédite depuis neuf mois. Même dans les pays où il y a la guerre, les universités n’ont jamais été fermées. Mais aujourd’hui, l’Etat du Sénégal et les autorités universitaires se sont permis de fermer l’université pour neuf mois, livrant ainsi les étudiants à une précarité, à des conditions très difficiles. Il est inconcevable que les étudiants puissent utiliser le campus pédagogique de l’UCAD pour leurs révisions, mais qu’ils ne peuvent pas l’utiliser pour faire leurs examens», a fait savoir le président de l’Amicale des étudiants de la Faculté de médecine, Alioune Diallo.
Selon lui, il est temps de libérer l’université dans ce contexte de décrispation de l’espace public. «Dans un pays normal, l’UCAD serait la première institution à être libérée parce qu’un pays ne peut pas fonctionner sans une bonne éducation. Aujourd’hui, tout le monde sait que la crème de l’éducation sénégalaise est à l’Université Cheikh Anta Diop», a-t-il souligné.
Pour autant, Alioune Diallo annonce que certains étudiants ont déjà opté pour d’autres voies. «Beaucoup de nos camarades ont abandonné les études. D’autres ont péri dans l’Atlantique, ou bien sur le chemin du Nicaragua, toujours à la recherche d’un avenir meilleur. Il y a des étudiants aussi en détention. Nous continuons toujours de clamer leur innocence et de réclamer leur libération», a-t-il dit. C’est pourquoi il a demandé au Chef de l’Etat de libérer les étudiants qui sont toujours dans les liens de détention. L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été fermée depuis le mois de juin 2023, suite aux violentes manifestations liées à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko dans une affaire de mœurs. En Conseil des ministres, le 14 février dernier, le Chef de l’Etat Macky Sall a demandé au Premier ministre et aux ministres concernés «de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales».
EL HADJ MALICK YOUM, DEMANDE DE MAINTENIR LA PRESSION CONTRE LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE
Le SG du Saemss était présent à Mbour hier pour soutenir un enseignant jugé pour manifestation non autorisée Le prof d’espagnol jugé hier écope de deux mois avec sursis.
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 21/02/2024
Massouka Ndiaye, le professeur d’espagnol arrêté le 09 février dernier à Mbour et poursuivi pour les délits de participation à une manifestation non autorisée et actes de nature à compromettre la sécurité publique, a écopé d’une peine de deux mois assortie du sursis. Venus nombreux le soutenir hier mardi au tribunal, ses collègues ainsi que ses élèves, ont reçu les remerciements de la synergie des syndicats d’enseignants au niveau national par la voix de El Hadj Malick Youm, le secrétaire général national du SAEMSS. Interpellé sur les perspectives de la grève des enseignants, le leader syndical a assuré que ce mouvement d’humeur pour exiger aux côtés des autres forces vives du pays la tenue de l’élection présidentielle dans les délais requis par la Constitution, va se poursuivre jusqu’à obtention de gain de cause.
Le tribunal de grande instance de Mbour a été assiégé hier par une foule des grands jours venue faire corps avec un enseignant qui était jugé après son arrestation le 9 février dernier pour participation à une manifestation non autorisée et actes de nature à compromettre la sécurité publique.
Tôt dans la matinée, la salle des audiences a été prise d’assaut surtout par les enseignants qui ont fait vaquer les cours dans quasiment tous les établissements de la commune, sans compter une forte mobilisation des élèves notamment ceux du nouveau lycée de Mbour venus eux aussi manifester leur soutien à un de leurs professeurs.
Les moins privilégiés, qui n’ont pu accéder à la salle, se sont massés dans le couloir qui y mène, d’autres dans le hall, tandis que les « retardataires », eux, étaient obligés de patienter aux alentours du tribunal, près du portail pour attendre l’issue de ce procès. Il aura fallu patienter plus de quatre tours d’horloge avant que l’affaire ne soit appelée à la barre. Massouka Ndiaye, drapé dans un ensemble sportif de couleur bleue assorti de chaussures de sport noires, se présente, l’air serein. Il n’est assisté que d’un seul avocat mais dans la salle on sent une effervescence du public pour sa cause.
Au bout de quarante minutes, le verdict est prononcé, le prévenu est condamné à une peine de deux mois assortie du sursis. Dans la salle, on sent un grand soulagement. A preuve, les lieux se sont rapidement vidés de leurs occupants après le prononcé du verdict. Le juge était même obligé d’attendre que tout ce beau monde évacue la salle pour que les autres affaires inscrites au rôle soient appelées.
« Nous avons envisagé de maintenir l’épée de Damoclès … »
Au dehors, le soulagement était perceptible chez les nombreux soutiens de Massouka Ndiaye dont des ténors syndicaux. Face à la presse, EL Hadj Malick Youm, le secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du Moyen-Secondaire du Sénégal (SAEMSS), qui avait fait spécialement le déplacement, s’est tout d’abord félicité de la forte mobilisation constatée sur place dont élèves et enseignants ont fait montre.
« Nous sommes satisfaits de ce verdict et nous pensons que les syndicats, les enseignants, les élèves, bref toutes les parties prenantes de l’école ont joué leur rôle et nous demandons que l’on continue de respecter les principes de l’Etat de droit au Sénégal », a-t-il souligné.
« Au Sénégal, il faudrait que tout le monde comprenne qu’on est à une ère où on ne peut plus continuer à embrigader les libertés mais plutôt à les accompagner. C’est dans ce sens que nous estimons que la plupart d’entre nous qui refusent de porter le combat doivent comprendre qu’ils sont en sursis. C’est pourquoi, nous saluons la tenue de ce procès et l’engagement et la détermination dont les enseignants ont fait montre pour qu’on obtienne ce résultat Je dois rappeler que nous sommes dans une dynamique où tout le monde constate que les syndicats à l’unanimité ont décidé de porter un combat citoyen suite à la signature du décret abrogeant le décret qui avait convoqué le corps électoral le 25 février et le vote de la loi actant le report », a ajouté le syndicaliste.
Pour autant, estime le secrétaire général du SAEMSS, l’heure n’est pas au relâchement, tout au contraire. C’est pourquoi, il confie que la grève des enseignants contre la suspension « unilatérale » du processus électoral va devoir se poursuivre jusqu’à ce que l’élection présidentielle se tienne dans les délais requis. Selon lui, les enseignants constituent par excellence le corps qui doit incarner l’esprit citoyen. « Nous avons envisagé de maintenir l’épée de Damoclès sur la tête de ces acteurs politiques qui pensent que tout doit se faire sur le dos du peuple, pour leur rappeler que nous exigeons totalement qu’ils se soumettent aux populations pour fixer dans les meilleurs délais cette date de l’élection présidentielle », a martelé M. El Hadj Malick Youm.
LA FACULTE DE MEDECINE ANNONCE LES COULEURS
V-a-t-on vers la reprise des cours en présentiel à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), après plusieurs mois de fermeture ? En tout cas, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie compte reprendre les cours dès jeudi..
La Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie de l’université Cheikh Anta Diop compte reprendre les cours dès jeudi prochain. Un indice que l’Ucad, fermée depuis le mois de juin, pourrait peut-être bientôt revoir ses étudiants comme l’a souhaité le Chef de l’Etat en Conseil des ministres mercredi dernier.
V-a-t-on vers la reprise des cours en présentiel à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), après plusieurs mois de fermeture ? En tout cas, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie compte, quant à elle, reprendre les cours dès jeudi prochain. « Il est porté à la connaissance des enseignants, des étudiants et des PATS que les enseignements du premier semestre de l’année universitaire 2023-2024 débuteront le jeudi 22 février 2024 à 8h », informe un communiqué signé par son Doyen.
Après plusieurs mois de fermeture, l’université de Dakar envisage donc de reprendre le bon déroulement des cours comme le souhaite le Président de la République, Macky Sall. « Le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de veiller au bon fonctionnement des Universités publiques afin de consolider les performances de notre système d’Enseignement supérieur et la qualité du capital humain national. Le Président de la République a notamment souligné l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein, ainsi que la nécessité d’une mutualisation des programmes, des ressources humaines et des fonctions support des universités en vue d’une optimisation des ressources financières mobilisées pour asseoir l’excellence universitaire dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE) », rapporte le communiqué du Conseil des ministres de mercredi dernier.
La note ajoutait : « Le Chef de l’Etat a demandé, au Premier Ministre et aux Ministres concernés, de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales ». Ce qui laissait croire que c’est impossible à cause de la tension politique que vit actuellement le Sénégal et qui est née de la décision du report de l’élection présidentielle par Macky Sall, quand on sait que les universités avaient été fermées au mois de juin dernier pour des « raisons de sécurité », après les manifestations liées à la condamnation d’Ousmane Sonko.
Cependant, depuis quelques jours, un vent de décrispation souffle dans le champ politique avec la libération de détenus dits « politiques ». Ce, après l’annulation du décret reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Cette pacification de l’espace politique pourrait donc pousser à l’ouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
LA CESL DE L'UGB DECRETE TROIS JOURNEES NOIRES
La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a décrété jeudi “trois journées noires” pour rendre hommage à l’un de ses membres, Alpha Yéro Tounkara, décédé vendredi après avoir été blessé lors d’une manifestation contre le report de l’élection
Saint-Louis, 16 fév (APS) – La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a décrété jeudi “trois journées noires” pour rendre hommage à l’un de ses membres, Alpha Yéro Tounkara, décédé vendredi après avoir été blessé lors d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle, annonce un communiqué reçu à l’APS.
L’étudiant en licence de géographie de l’université Gaston Berger (UGB) sera inhumé ce vendredi à Kédougou (sud-est).
La CESL invite la communauté universitaire à la “retenue” durant ces trois journées, pour honorer la mémoire du défunt.