Depuis quelques jours, le Sénégal vit une crise juridico-politique sans précédent. Sur fond de manifestations meurtrières ayant fait 16 morts en deux jours et des dégâts matériels incommensurables, des universités publiques et des écoles du pays ont fini par fermer. Une suspension des cours qui risque de porter un gros coup sur le quantum horaire et impacter la fin de l’année scolaire.
L e Sénégal s’est engouffré dans une crise juridico-politique qui secoue le système éducatif à tous les niveaux. Depuis jeudi dernier, 1er juin, après le verdict de la Chambre criminelle du Tribunal de Dakar condamnant le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko à une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de 600.000 FCFA pour «corruption de la jeunesse» dans l’affaire Sweet Beauty qui l’opposait à l’ex «masseuse» Adji Sarr, il y a une paralysie des enseignements/ apprentissages au Sénégal. A cause des violentes manifestations de jeunes qui protestaient contre la décision de justice et au cours desquelles 16 personnes ont été tuées, des écoles et des universités publiques ont été fermées et les cours suspendus dans plusieurs villes du pays.
Et pour l’heure, impossible de connaitre la date de reprise des cours dans les universités. Les autorités des universités Cheikh Anta Diop de Dakar, de Gaston Berger de Saint-Louis, d’Assane Seck de Ziguinchor ont décidé de fermer leurs portes jusqu’à nouvel ordre. A l’UCAD, par exemple, les manifestants ont mis le feu sur des bus, des bureaux, des amphithéâtres. Dans la région de Ziguinchor, des écoles dont le lycée Djignabo n’ont pas échappé à la furie des manifestants. Pis, avant ces manifestations ayant suivi le verdict de l’affaire «Sweet Beauty», les cours ont été suspendus pendant une semaine à Ziguinchor et Bignona à cause de la situation tendue liée à des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre dans l’affaire Sonko.
En effet, la semaine dernière déjà, des syndicats d’enseignants du moyen secondaire comme le Saemss et le Cusems observaient une grève totale pour réclamer le respect des accords signés, la convocation du comité de suivi des accords mis en place après la signature du protocole d’accord du 26 février 2022 et pour dénoncer les arrestations d’enseignants.
A ces perturbations des enseignements/apprentissages, il faut ajouter que le début de vacances du deuxième trimestre de l’année scolaire 2022/ 2023 initialement prévu le 31 mars, avait été ramené au 27 mars 2023. C’était en raison des manifestations de jeunes dans l’affaire de diffamation opposant Sonko/Mame Mbaye Niang. En effet, au vu de toutes ces perturbations des cours, des inquiétudes pèsent quant au dénouement de l’année scolaire. Pour cause, le quantum horaire est menacé. Cette paralysie du système éducatif risque donc de porter un gros coup à l’année scolaire alors que l’on s’achemine vers la tenue des examens de fin d’année et la fermeture des classes : 21 et 22 juin 2023 pour le Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), le Baccalauréat à partir du 4 juillet 2023, le Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) à partir du 12 juillet 2023. D’ailleurs, dans le secteur de la formation professionnelle, le démarrage du Brevet d’études professionnelles (BEP) initialement prévu ce mardi a été reporté au jeudi 15 juin 2023.
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UCAD, DES PLAIES ENCORE BEANTES
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a été transformée en un véritable champ de ruines après l’annonce du verdict du procès de Ousmane Sonko. Des facultés et instituts ont été saccagés par les manifestants. Les dégâts sont inestimables.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a été transformée en un véritable champ de ruines après l’annonce du verdict du procès de Ousmane Sonko. Des facultés et instituts ont été saccagés par les manifestants. Les dégâts sont inestimables. Retour sur les lieux du sinistre.
Avenue Cheikh Anta Diop de Dakar, un calme plat règne ce dimanche 4 juin 2023. Les activités commerciales aux alentours reprennent timidement. La circulation est fluide sur cet axe jadis très fréquenté par les automobilistes. Des éléments des forces de défense et de sécurité, armés, sont positionnés au rond-point et font face à l’entrée principale. Laquelle est inaccessible. Elle affiche un visage hideux. Des véhicules complètement réduits en cendres forment le décor. Ils font partie des dégâts engendrés par les manifestations qui ont éclaté dans le temple du savoir, le 1er juin dernier, après l’annonce du verdict de la chambre criminelle, condamnant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse. Des agents de sécurité du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) interdisent tout accès dans ce temple du savoir où les autorités universitaires ont pris la décision de suspendre les enseignements jusqu’à nouvel ordre. Ils sont intransigeants et appliquent à la lettre les consignes reçues. Des étudiants venus récupérer leurs bagages sont retenus à la porte principale. « Nous voulons récupérer nos bagages qui sont dans notre chambre et rentrer. Nous étions sur le qui-vive le jour de la manifestation. On s’est sauvé en laissant tout dans notre chambre », a fait savoir El Hadji Mbaye, étudiant en troisième année à la Faculté des sciences, l’air désemparé.
Les manifestants étaient armés de scie à métaux, arrache-clou, piques et marteaux
En effet, contrairement à la grande porte, l’allée communément appelée « couloir de la mort » n’est pas contrôlée. Mais elle est vide. On n’y aperçoit pas une âme qui vive. Des morceaux de pierre jonchent le sol. Le Centre d’études des sciences et techniques de l’information, Mame Less Camara (Cesti/Mlc) jouxte cette allée. Cette école, qui a formé plusieurs générations de journalistes d’ici et d’ailleurs, n’a pas échappé à la furie des contestataires de la sentence qui a été infligée au maire de Ziguinchor. L’amphithéâtre « Eugénie Rokhaya Aw » a été incendié. Il est sens dessus dessous. Les vitres des fenêtres endommagées à coup de pierres, les tables bancs calcinés. Pis, trois véhicules appartenant à cette école sont réduits en tas de ferraille. Les flammes ont noirci la peinture du bâtiment. Joint au téléphone, Mouminy Camara (Directeur des études du Cesti), présent sur les lieux au moment des faits, n’a pas voulu se prononcer parce que « les autorités de l’Ucad n’ont pas encore fait le point de la situation ».
Après le Cesti, on a fait cap à la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh). Ici, c’est le chaos total. Le panorama est indescriptible. Les casseurs ont été sans état d’âme. Ils n’ont rien épargné. Les dégâts sont démesurés. De nombreuses dégradations ont été commises. Au minimum, 20 bureaux ont été vandalisés. Le bureau des archives a été complètement incendié. Les images font mal. Des tas de paperasses carbonisés jonchent le sol. Des ordinateurs, des photocopieuses, des chaises, détruits, sont visibles pêle-mêle, un peu partout dans le nouveau bâtiment. Des tables-bancs, des armoires contenant des livres sont renversées çà et là. La salle de réunion, les salles des professeurs, le bureau local des mobiliers, le bureau de liaison université-entreprise, la case d’inscription pour les nouveaux bacheliers ont également subi les attaques des casseurs. Deux bus et le véhicule d’un professeur de philosophie ont été incendiés. Cheikh Abdou Massaly est agent de sécurité dans cette Faculté, depuis 2017. Présent au moment des faits, il déroule le film des saccages. « Nous étions sept agents de sécurité sur les lieux quand les manifestants ont envahi la Faculté. Ils nous ont demandé de prendre nos bagages parce qu’ils vont mettre le feu à la Faculté. Sans même qu’on ait eu le temps de négocier avec les meneurs, certains ont mis du feu sur le bus. Ils étaient armés de scie à métaux, d’arrache-clou, de gros marteaux, de piques », explique M. Massaly. Selon lui, les casseurs ont défoncé la porte du bureau des archives, volé les ordinateurs, les photocopieuses et les télés avant d’y mettre le feu. Il poursuit : « Après le bureau des archives, ils ont pris d’assaut la case des inscriptions. Ils ont volé les 8 ordinateurs, les imprimantes, les serveurs, les machines qui servaient à tirer les cartes des nouveaux étudiants. Ils ont même emporté les robinets des toilettes et le coffre du disjoncteur ». Selon le vigile, même la buvette n’a pas été ménagée. Les assaillants, selon lui, ont mangé toute la nourriture qu’ils ont trouvée avant d’emporter la somme de 60 000mille FCfa qui était gardée dans la caisse.
Les caméras de surveillance ont tout filmé
À la question de savoir si ceux qui ont commis ces actes qui frisent le crime sont des étudiants, M. Massaly rétorque : « ceux qui étaient devant ne donnent pas l’air d’être des étudiants. S’ils sont des étudiants, ce sont des cartouchards. En plus, ils n’étaient pas lucides. J’en ai vu au moins trois qui détenaient des bouteilles de bière ». À l’instar de M. Massaly, Souleymane Faye, agent de sécurité à l’Ucad, depuis 1992, dit être scandalisé et outré par ce qu’il a vu le jour des manifestations. Pour lui, ceux qui ont saccagé l’université ne sont pas des étudiants, mais ils avaient mûri leur plan bien avant. « C’est la première fois que je voyais de supposés étudiants commettre de tels actes. Il y a toujours eu de grèves et de saccages au sein de l’université, mais les étudiants ont toujours fait la part des choses. Ils n’ont jamais incendié encore moins saccagé les bureaux. Ceux qui ont commis ces actes n’étaient pas dans un état normal. Les pertes sont énormes. Elles dépasseront des centaines et des centaines de millions de Fcfa », dit M. Faye. Il affirme qu’ils seront tous arrêtés parce que la grande caméra de surveillance a filmé toute la scène.
La bibliothèque de l’Ucad n’a pas été visitée par les manifestants. Mais les vitres du cyber ont été cassées et un bus et cinq véhicules particuliers qui étaient garés dans le parking ont été incendiés. L’un des agents de sécurité trouvés sur place, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, renseigne que les véhicules particuliers appartiennent à des travailleurs de la bibliothèque. « Ils les avaient laissés ici et sont rentrés à pied parce que la situation était tendue. Ils ont pensé que leurs voitures seraient protégées, hélas ! ».
Le chapiteau de la fac droit et le véhicule du Pr Isaac Yankhoba Ndiaye réduits en cendres
À la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp), le chapiteau est complètement calciné. L’image est désolante. Le bruit des zincs complètement noircis et les gazouillis des oiseaux accueillent tristement les visiteurs. Des bacs à ordures, des morceaux de chaises, des troncs d’arbres jonchent le sol. De l’autre côté, c’est-à-dire à l’entrée principale de la Faculté, une carcasse de voiture garée devant le bâtiment qui forme des juristes est visible. L’un des agents de sécurité trouvés dans le hall nous informe qu’elle appartient au Professeur Isaac Yankhoba Ndiaye. Dans cette Faculté, les salles de travaux dirigés, la salle des professeurs et les amphithéâtres ont été saccagés par les manifestants. Des détritus de vitres cassées et des pierres couvrent le sol. C’est le même panorama à la Faculté de médecine et d’odontologie où, de loin, on peut voir les vitres brisées.
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IL Y A DES VALEURS UNIVERSELLES
POINT DE MIRE SENEPLUS - Dame Babou rejetette cette idée féodale qui consiste à vouloir tout ramener à des questions identitaires - Le terrorisme intellectuel religieux doit être contré dans ce pays
Il y a un peu plus d'un an, Dame Babou rejetais cette idée féodale qui consiste à vouloir tout ramener à des questions identitaires. Le terrorisme intellectuel religieux doit être contré dans ce pays.
Le journaliste et analyste politique mettait en lumière les dangers du sectarisme religieux qui prend de l'ampleur au Sénégal. Il metait également l'accent sur le fait que le gouvernement participe de facto à l'expensioins de ce terrorisme sectariste.
Aujourd'hui cette intervention de Dame Babou est bien d'actualité. Ecoutez le au micro d'Alassane Samba Diop
LES ÉTUDIANTS PLONGÉS DANS L'INCERTITUDE APRÈS LA FERMETURE DE L'UCAD
"Les affaires politiques ne devraient pas nous concerner.Mais il y a trop d'injustice dans ce pays.Les étudiants sont intervenus parce que le verdict (à l'encontre de Sonko) est injuste", estime Babacar Ndiaye, étudiant en lettres
Par petites vagues incessantes, les étudiants de l'université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar quittent dans la précipitation le campus, leur sac à la main ou sur la tête.La nuit a été longue, le réveil difficile.
Jeudi soir, l'université, l'une des plus grandes d'Afrique de l'Ouest, a pris des allures de champ de bataille et été le théâtre de violents affrontements entre forces de l'ordre et étudiants après la condamnation à deux ans de prison de l'opposant Ousmane Sonko, qui pourrait le priver d'un destin présidentiel en 2024.
Le leader du Pastef, au discours souverainiste, social et panafricain, qui pourfend l'ancienne puissance coloniale française, est soutenu par une grande partie de la jeunesse.Condamné pour "corruption de la jeunesse", qui consiste à favoriser la "débauche" d'un jeune de moins de 21 ans, M. Sonko estime qu'il est victime d'un complot du président Macky Sall pour l'éliminer politiquement.Ses supporters également.
Lorsque le verdict est tombé, ils ont manifesté leur colère à l'université, causant le chaos.
Dans la soirée, alors que nombre de facultés brûlaient et que les combats se poursuivaient, les autorités universitaires ont annoncé la fermeture du campus jusqu'à nouvel ordre, prenant de court tous les étudiants.
Vendredi matin, les visages des jeunes étaient marqués et beaucoup marchaient, le pas pressé, sans trop savoir quoi faire ni où aller.
Étudiant en français, Aneth Diaw, 32 ans, a le cœur lourd.Il devait soutenir sa thèse la semaine à venir.Maintenant, "je ne sais plus quand je pourrai soutenir", regrette-t-il, un sac en main et un petit matelas sur la tête.
Il vient de la région de Kaolack (centre) et compte "renter dès que possible".En attendant, il va aller confier ses bagages à l'un de ses amis logeant à l'extérieur du campus.
- Incertitude -
Certains étudiants ont peur, d'autres sont tristes et regrettent les destructions de leur lieu d'études.Surtout, ils sont dans le doute quant à leur avenir et leur situation dans les prochaines semaines.
Originaire de Matam, dans le nord du Sénégal, Aguibou se demande comment il va se débrouiller pour rentrer dans sa famille.En ce début de mois, les étudiants n'ont pas encore reçu leurs bourses allouées par l'État, et les "poches sont vides", assure Mamadou Diop, 26 ans, étudiant en journalisme.
"Les affaires politiques ne devraient pas nous concerner.Mais il y a trop d'injustice dans ce pays.Les étudiants sont intervenus parce que le verdict (à l'encontre de Sonko) est injuste", estime Babacar Ndiaye, étudiant en lettres.
L'Ucad est connue au Sénégal pour être un haut lieu de la contestation politique.En mars 2021, des étudiants s'étaient déjà rebellés contre l'interpellation de M. Sonko dans la même affaire judiciaire, mais aussi pour réclamer de meilleurs conditions d'études.
"Manifester comme cela (avec des violences et des destructions), c'est hypothéquer notre propre avenir.Je ne vois pas l'intérêt de saccager nos propres installations.C'est nous-mêmes qui sommes pénalisés", pense Adama Guissé, 27 ans.
Devant lui, une longue file de bus.Les destinations: Mbour, Diourbel, Fatick, Louga, Kaolack... Des étudiants avancent, sous l'odeur encore âcre des gaz lacrymogènes tirés la veille.
REPOS IMPOSE A L'UCAD
Les cours sont suspendus à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) jusqu’à nouvel ordre.
Les cours sont suspendus à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) jusqu’à nouvel ordre.
Cette suspension intervient, suite à des saccages intervenus ce 1er juin, dans le campus social et les chapiteaux de la Faculté des sciences juridiques et politiques. Des manifestants qui s’indignent de la condamnation de l’opposant, Ousmane Sonko (2 ans de prison ferme pour corruption à la jeunesse) ont attaqué le Cesti (Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information) et brulé des véhicules.
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L’ETRANGE DESTIN D’UN NDONGO DAARA
Comment suis-je passé de «ndongo daara » à super chef entreprises ? Pus-je vous dire le secret de Youssou Ndour et de Wally Seck ? Pourquoi certains tracent-ils toujours le même destin aux «ndongo daaras» ?
Dans cette entrevue avec AfricaGlobe Tv, nous découvrons le parcours extraordinaire de ce jeune trentenaire que tous les jeunes Africains devraient découvrir afin de penser autrement, faire un déménagement mental.
Amadou Seck est parti de presque de zéro pour devenir un héros. Lui qui n’a jamais eu l’opportunité de mettre pied à l’école française et qui jusque a presque la majorité ne savait pas grand-chose du français ou de l’anglais. Mais il a suffisamment appris à l’école coranique. Alors que nombre de jeunes sont sortis des universités et autres grandes écoles, bardées de diplômes et prétendant être au chômage, Amadou qui est sans aucun diplômé a tout compris à force de volonté et de détermination. Il est devenu un super chef d’entreprises.
D’ailleurs pour lui, c’est absurde de dire qu’il n’y a pas d’emplois dans le pays. Quand on veut un emploi de bureau qui n’existe pas, il faut de l’imagination pour créer son propre emploi et en donner à d’autres. Amadou Seck en donne preuve à suffisance. Pour lui, il n’est nullement question de rester un petit commerçant de l’informel ou un enseignant du coran comme c’est habituellement le cas pour les anciens pensionnaires des écoles coraniques.
Amadou a dit niet à ce destin préétabli aux « ndongo daaras » en se disant pourquoi eux ne peuvent nourrir de grandes ambitions ? Pourquoi ils ne peuvent pas rêver grand ?
Sa non-instruction a l’école occidentale n’a jamais été un obstacle pour son aventure entrepreneuriale. Au contraire, ça lui a même peut-être servi. Puisqu’ il a développé un état d’esprit différent de ceux qui sont formatés par un système éducatif désuet et inefficace.
De vendeur de journaux, a celui de sachets plastiques en passant par la vente des œufs, entre autres, il est aujourd’hui devenu un super chef d’entreprises qui va à la conquête du continent avec son entreprises Vision d’Afrique.
Bien que n’ayant jamais fréquenté l’école française, il n’a rien à envier à bien des étudiants aujourd’hui, et même certains professionnels en termes de niveau de langue, de fluidité dans l’expression. Autodidacte, il a pris à lire et à écrire d’une manière dynamique. Sa soif insatiable d’apprendre fait la différence. Dans la prochaine vidéo, nous découvrirons l’autre facette du personnage.
LANGUES NATIONALES DANS LES ENSEIGNEMENTS-APPRENTISSAGES, L’OIF PREND ELAN
La communauté francophone salue les succès du Sénégal enregistrés dans les expériences bilingues et son ambition de généraliser l’utilisation des langues nationales à côté du français pour améliorer la qualité de l’éducation.
La communauté francophone salue les succès du Sénégal enregistrés dans les expériences bilingues et son ambition de généraliser l’utilisation des langues nationales à côté du français pour améliorer la qualité de l’éducation. C’était à l’occasion de la réunion du Comité de coordination internationale (Cci) de l’initiative «Ecole et langues nationales» en Afrique (Elan-Afrique).
Quelle stratégie pour la prise en compte des langues nationales dans les enseignements-apprentissages ? La réponse à cette problématique a fait l’objet d’une rencontre, qui consacre le Comité de coordination internationale (Cci) du programme Ecole et langues nationales (Elan). L’initiative regroupe les représentants des ministères en charge de l’Education de base des pays partenaires. L’objectif principal de la rencontre est de faire le bilan de la mise en œuvre de la phase 2 du programme Elan (2016-2023) et de définir les objectifs et perspectives pour la 3ème phase qui démarre, afin de permettre la véritable extension des politiques bilingues.
A l’occasion de l’ouverture de la rencontre du Comité de coordination internationale d’Elan, Mme Caroline St-Hilaire, administratrice de l’Oif, a exprimé toute sa gratitude. Selon elle, en ces temps de profonds bouleversements et de mutations rapides, il est primordial de reconnaître les enjeux actuels du secteur de l’éducation. «L’éducation est la pierre angulaire du développement social, économique et culturel de nos nations. Elle est l’outil par excellence pour bâtir un avenir meilleur, un avenir qui promeut la compréhension mutuelle, la tolérance et la coopération», a-t-elle indiqué. C’est ainsi, poursuit-elle, que l’éducation est une des priorités stratégiques de l’Oif, qui s’attache à contribuer à l’effort international d’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages, dans la visée des Objectifs de développement durable de l’horizon 2030.
De l’avis de l’administratrice de l’Oif, les évaluations des acquis scolaires des élèves faites au cours de la dernière décennie nous interpellent et nous commandent d’innover dans les pratiques de classe. Le rapport d’évaluation Pasec 2014 comme celui de 2019 font état de niveaux insuffisants en lecture-écriture et en calcul dans la plupart des pays concernés.
Pire, le Pasec 2019 conclut que plus de 55% des élèves en début de scolarité n’ont pas atteint le seuil suffisant de l’échelle de compétences en langue. En fin de scolarité, quasiment la même proportion d’élèves (52%) est en dessous du seuil suffisant de compétences et donc en difficulté d’apprentissage en lecture.
En se basant aussi sur le rapport de l’Unesco, Caroline St-Hilaire soutient que quatre enfants sur dix dans le monde reçoivent un enseignement dans une langue qu’ils ne comprennent pas. En Afrique, il s’agit de 8 enfants sur 10. Or, conclut-elle, l’amélioration de la qualité de l’éducation, et donc par conséquent le développement du capital humain, est intrinsèquement liée à la langue d’enseignement. Il existe aujourd’hui un consensus international qui se dégage en faveur de l’enseignement bi-plurilingue, comme facteur d’amélioration des enseignements-apprentissages.
C’est dans cette perspective que l’Oif promeut le multilinguisme depuis 1975 et réserve une place de choix à la promotion des langues partenaires africaines. «Les expérimentations sont menées depuis plusieurs années et les différentes évaluations et études démontrent sans conteste la plus-value de l’enseignement bilingue. Il existe aujourd’hui un consensus international en faveur de l’utilisation de plusieurs langues à l’école», a soutenu l’administratrice de l’Oif. «Les succès enregistrés dans les expériences bilingues confortent le Sénégal dans son option de systématiser et de généraliser l’utilisation des langues nationales à côté du français pour améliorer la qualité de l’éducation. La plus-value de l’enseignement bilingue n’est plus à démontrer. Nous devons aller de l’avant en adoptant les stratégies appropriées et en se donnant les moyens du passage à l’échelle. Cela suppose un dialogue ouvert entre toutes les parties prenantes : les institutionnels, les experts, les enseignants, les parents d’élèves, etc. Au Sénégal, nous nous inscrivons sur cette voie, et c’est de cette manière que le Modèle harmonisé d’enseignement bilingue au Sénégal (Mohebs) a été élaboré à travers une démarche participative et inclusive (…)», a déclaré le ministre Dr Cheikh Oumar Anne.
Le Mohebs, poursuit le ministre de l’Education nationale, est l’option qui traduit la vision du président de la République, qui mise sur le développement humain qui constitue l’axe 2 du Plan Sénégal émergent (Pse) pour promouvoir une émergence économique et sociale de notre pays.
MACKY VEUT UN NOUVEAU VISAGE POUR LES UNIVERSITES PUBLIQUES
Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi que soient engagées, sans délais des concertations en vue d’accélérer la réalisation et la mise en service des nouvelles infrastructures académiques et sociales programmées dans les universités
Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi que soient engagées »sans délais » des concertations en vue « d’accélérer la réalisation et la mise en service des nouvelles infrastructures académiques et sociales programmées » dans les universités publiques.
Le chef de l’Etat a surtout insisté sur « l’amélioration du cadre de vie dans les campus et à la stabilité sociale dans les universités publiques ».
Selon le communiqué du Conseil des ministres, Macky Sall, présidant la réunion hebdomadaire du gouvernement, a évoqué « la situation dans les universités publiques, en demandant au Premier ministre et au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, d’engager sans délais des concertations avec les recteurs et les directeurs des CROUS [centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires].
Ces concertyations, d’après le texte, permettront « d’accélérer la réalisation et la mise en service des nouvelles infrastructures académiques et sociales programmées ».
Le document ajoute que le chef de l’État « a en outre invité le gouvernement à veiller à l’amélioration du cadre de vie dans les campus et à la stabilité sociale dans les universités publiques ».
Il a de même donné des instructions pour « le suivi du projet des classes préparatoires aux grandes écoles, en demandant au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, d’initier un plan national de développement des classes préparatoires, tenant compte de l’actualisation de nos programmes de formation, de l’installation fonctionnelle des lycées d’excellence, de la montée en puissance de nos écoles d’ingénieurs et d’autres projets de classes préparatoires accompagnés par l’État à travers un cadre de partenariat public-privé juridiquement maitrisé ».
4EME REVUE ANNUELLE DU PAQUET-EF, LE BILAN EN CHIFFRES
En prélude à la 10e revue sectorielle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence, le ministère de l’Education nationale (Men) a tenu, ce lundi aux Sphères ministérielles de Diamniadio, sa 4ème revue interne.
En prélude à la 10e revue sectorielle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence, le ministère de l’Education nationale (Men) a tenu, ce lundi aux Sphères ministérielles de Diamniadio, sa 4ème revue interne. La rencontre, qui a réuni tous les responsables du pilotage du système éducatif, a permis de faire l’évaluation des recommandations de l’année dernière et établir des projections pour 2023.
Le ministère de l’Education nationale (Men) a tenu, ce lundi aux Sphères ministérielles de Diamniadio, sa 4ème revue interne alors que se profile la 10e revue sectorielle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence pour l’éducation et la formation (Paquet-Ef). C’est une rencontre d’échanges et de partage qui a réuni le staff du ministère de l’Education nationale, les directeurs et chefs de service. L’objectif est d’analyser, ensemble, la portée de la mise en œuvre des grands axes de la politique éducative durant l’année 2022 et jeter les bases des actions majeures pour l’année 2023-2024. «La présente édition se tient aussi à une étape cruciale marquée par l’évaluation de la phase 2018-2022 de notre programme sectoriel, le Paquet-Ef. Cet exercice constitue ainsi une réelle opportunité pour consolider le renouveau de notre système éducatif avec la formulation de la prochaine phase», a indiqué la Secrétaire générale du ministère de l’Education nationale. Cette revue interne constitue également un espace de dialogue, de gestion avec les différents responsables de programme sur leurs performances, conformément à l’esprit du Budget-programmes. Elle permet enfin de mieux préparer la contribution du ministère de l’Education nationale au bilan du secteur en vue de la prochaine rencontre sectorielle, qui sera tenue incessamment.
Hausse continue du taux de réussite aux examens et du budget
A travers les différentes présentations des programmes et les échanges approfondis qu’elles ont suscités, les différents acteurs ont noté avec satisfaction les bonnes performances du département et les efforts considérables consentis pour transformer en résultats les ressources mises à disposition en 2022. Pour le bilan des différents programmes, en 2022, des avancées significatives sur des indicateurs-clés ont été notées. Il s’agit du taux brut de scolarisation qui a connu une amélioration sensible au préscolaire de 17, 70 à 18, 20%, au moyen de 51, 50% à 52, 10% et au secondaire où une performance de 37, 70% a été réalisée. Selon la Secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, Mme Khady Diop Mbodji, ces avancées sont liées aux infrastructures de qualité et de proximité réalisées à tous les niveaux afin de renforcer l’équité dans l’accès. Plusieurs indicateurs attestent également des progrès significatifs durant l’année écoulée. L’amélioration du taux d’achèvement de l’enseignement moyen (78, 70%), la baisse du taux d’abandon et le relèvement du taux de promotion à l’élémentaire et au moyen suite à des programmes de remédiation, de maintien, de dotation en matériel scientifique et d’atténuation de la vulnérabilité dans les zones défavorisées. Il y a aussi les taux exceptionnels de réussite aux examens certificatifs enregistrés au Cfee 73, 80% contre 62, 14 en 2021, au Bfem de 70, 38% contre 67, 96 et au Bac de 52% contre 45, 30. Au niveau de l’Education de base des jeunes et des adultes, (Ebja), l’augmentation du pourcentage de daaras modernes construits par rapport aux besoins (67%) et du nombre d’enseignants recrutés et formés par rapport aux besoins (130 contre 32) ont renforcé l’environnement devenu plus propice à l’épanouissement et à la réussite des apprenants des daaras modernes. Concernant le pilotage, la poursuite du processus de renforcement de capacités des acteurs pour la mise en œuvre des Budgets-programmes, le niveau de dématérialisation des procédures administratives et l’allocation du budget de fonctionnement à partir de critères d’équité définis ont renforcé la qualité et la transparence de la gestion du système. En ce qui concerne la programmation pour l’année 2023, le budget s’élève à 825, 6 milliards contre 648, 9 milliards en 2022, soit un accroissement de 21, 40%. Il s’agit d’une progression sans précédent par rapport à 2022 où il y avait seulement 9, 39% d’accroissement. Sur ce budget, indique la Secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, la contribution de l’Etat s’élève à 92, 47% et celle des partenaires techniques et financiers à 7, 53%.
En dépit de toutes ces performances, il faut reconnaître que le bilan est aussi marqué par de réels défis à relever. En particulier la baisse du Taux brut de scolarisation (Tbs) à l’élémentaire qui est liée notamment à une forte évolution de la population scolarisable, la baisse du taux d’achèvement à l’élémentaire et au secondaire et l’augmentation du taux d’abandon au moyen et au secondaire liées à l’existence d’un nombre important d’écoles et d’établissements à cycle incomplet, le faible rythme de construction de daaras modernes malgré la légère hausse de l’indicateur en 2023, l’indice de parité en baisse au niveau du moyen malgré les acquis réalisés à l’élémentaire, le déficit en données sur les seuils de performance au préscolaire pour un meilleur suivi avec l’évaluation des acquis au préscolaire à mettre en place, la faiblesse des budgets alloués aux programmes préscolaires et l’Ebja et la taille de la part de budget octroyée à l’investissement qui ne favorisent pas le renforcement de la qualité.
Les défis à relever
Ces contreperformances constituent ainsi des points d’attention à prendre en charge prioritairement dans les prochaines interventions du ministère. C’est dans cette perspective que Mme Khady Diop Mbodji a engagé l’ensemble des acteurs, à tous les niveaux, à mettre en œuvre les recommandations suivantes : favoriser l’accès dans le système éducatif en renforçant la carte scolaire, la diversification de l’offre et la sensibilisation, notamment dans les zones en retard de scolarisation, renforcer les stratégies d’encadrement des élèves en difficulté (les plans de remédiation), notamment dans les zones vulnérables, renforcer le dispositif de prise en charge des élèves dans les mathématiques et les sciences, et élargir le réseau d’établissements scientifiques, accélérer la mise en place d’un réseau de daaras modernes pour accompagner la diversification de l’offre, notamment dans les zones à faible accès, systématiser le suivi des seuils de maîtrise à tous les niveaux à travers une politique cohérente d’évaluation, renforcer le déploiement du numérique éducatif pour mieux accompagner l’équité, l’efficacité et l’efficience du système, renforcer le système d’information et de gestion de l’éducation, notamment pour le non-formel, pour un meilleur pilotage du système éducatif, accompagner les programmes préscolaire et l’Ebja à travers des mesures de renforcement budgétaire et la mise en place de projets porteurs d’investissements, et mettre en place un dispositif efficace de suivi-évaluation de la mise en œuvre de l’ensemble des recommandations de la présente revue.
PAR SAXEWAR DIAGNE DE SENEPLUS
LA SAGA DU PROCÈS OUSMANE SONKO-ADJI SARR, UN RÉCAPITULATIF DES ÉVÈNEMENTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Cette affaire va laisser une marque indélébile – Il est l’heure d’instaurer un climat de transparence, de respect des droits de l'homme et de dialogue politique pour garantir la légitimité et la confiance dans le système démocratique
Saxewar Diagne de SenePlus |
Publication 24/05/2023
Le procès très médiatisé opposant Ousmane Sonko, leader de l'opposition au Sénégal, à Adji Sarr, une ancienne employée d'un salon de massage, a captivé l'attention du pays et suscité un débat passionné au cours des derniers mois. Voici un récapitulatif des principaux événements qui ont marqué cette affaire complexe et controversée :
Les accusations initiales : En février 2021, Adji Sarr déclare publiquement avoir été violée à plusieurs reprises par Ousmane Sonko. Ses allégations secouent le pays et déclenchent une série de manifestations et de tensions politiques.
L'immunité parlementaire : Ousmane Sonko, député à l'Assemblée nationale, bénéficie de l'immunité parlementaire, ce qui soulève des questions sur la poursuite de l'affaire. Le Parlement vote en faveur de la levée de son immunité afin qu'il puisse être traduit en justice.
L'arrestation de Sonko : En mars 2021, Ousmane Sonko est arrêté pour trouble à l'ordre public après des affrontements entre ses partisans et les forces de l'ordre lors de son convoi vers le tribunal. Cette arrestation provoque une vague de protestations dans le pays.
Le procès : Le procès débute en mai 2021. Adji Sarr témoigne et détaille les agressions présumées, tandis qu'Ousmane Sonko nie les accusations et affirme être victime d'une conspiration politique visant à le discréditer.
Tensions politiques : L'affaire divise profondément la société sénégalaise et entraîne des tensions politiques croissantes. Des manifestations pro et anti-Sonko se multiplient dans tout le pays, parfois marquées par des violences.
Les plaidoiries et les demandes de peine : Les avocats de la défense et de l'accusation présentent leurs arguments. Le procureur demande une peine de 10 ans de prison pour viol ou une peine de 5 ans pour "corruption de jeunesse".
Résultat en attente : Après des délibérations, le verdict est réservé et sera annoncé le 1er juin 2023. Les attentes sont élevées et l'issue du procès est susceptible d'avoir un impact significatif sur la vie politique et sociale du Sénégal.
Cette saga judiciaire a révélé des divisions profondes au sein de la société sénégalaise et a suscité des débats intenses sur des questions telles que la culture du viol, le pouvoir politique et la justice. Quel que soit le verdict final, il est clair que l'affaire Sonko-Adji Sarr a laissé une marque indélébile sur le paysage politique et social du Sénégal.
Le procès Ousmane Sonko-Adji Sarr se déroule dans un contexte politique particulièrement tendu à neuf mois de l'élection présidentielle. Le pays fait face à une crise politique croissante, marquée par des arrestations de personnalités politiques, de journalistes, d'activistes de la société civile et des conflits au sein de Yewi, la principale force de l'opposition.
Depuis quelques mois, le gouvernement sénégalais a intensifié les arrestations de leaders de l'opposition et de figures politiques ou de la société civile critiques envers le régime en place. Ces arrestations ont alimenté les tensions et accru les divisions politiques dans le pays. Nombreux sont ceux qui voient dans ces arrestations une tentative de museler l'opposition et de restreindre la liberté d'expression avant les élections.
Parmi les mouvements politiques de l'opposition, des conflits internes sont également observés. En particulier, le parti de Sonko, Pastef, fait face à des dissensions et des rivalités avec d'autres formations ou groupements politiques, notamment Taxawu Senegal dirigé par Khalifa Sall et Bartythelemy Diaz. Ces divisions affaiblissent l'opposition et rendent la situation politique encore plus complexe.
Ces tensions politiques et les conflits au sein de l'opposition ont eu un impact direct sur le procès Ousmane Sonko-Adji Sarr. Certains y voient une dimension politique, avec des accusations de manipulation et de complot visant à discréditer Sonko et à affaiblir son parti avant les élections présidentielles.
À neuf mois de la présidentielle, le Sénégal est confronté à des défis majeurs sur le plan politique. La question de la stabilité politique et de la démocratie est cruciale pour l'avenir du pays. Les résultats du procès Sonko-Adji Sarr et l'issue de l'élection présidentielle auront un impact significatif sur la stabilité politique et sociale du Sénégal dans les mois à venir. Il est essentiel que le processus électoral se déroule dans un climat de transparence, de respect des droits de l'homme et de dialogue politique pour garantir la légitimité et la confiance du peuple sénégalais dans le système démocratique.