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25 novembre 2024
Culture
LES LADOUMS S'EXPOSENT À LA BIENNALE DE DAKAR
Pendant plusieurs mois, le photographe Sylvain Cherkaoui s’est consacré à cette race ovine très prisée dont l’élevage est à la fois un art et une activité fort lucrative
Le photographe Sylvain Cherkaoui, collaborateur de Jeune Afrique, est parti en quête de ces moutons stars, dont le prix de vente peut se révéler astronomique, et qui font même l’objet de concours de beauté. Il en a tiré une galerie de treize portraits, réalisés en studio, qui seront exposés dans le cadre du off de la Biennale de Dakar 2022. « Le physique des ladoums m’a impressionné ; on est loin des gentils moutons que les enfants comptent le soir pour s’endormir, indique le photographe pour expliquer sa démarche artistique. Leur taille, leur envergure, quand on les regarde à côté de leur éleveur, m’a rappelé le gabarit impressionnant des lutteurs sénégalais. » Pour son vernissage, le 1er juin, le photographe entendait bien faire défiler quelques ladoums dans la galerie improvisée accueillant son exposition.
Univers parallèle
« En me documentant sur ces moutons, aperçus au détour d’une publicité, j’ai découvert un univers parallèle, raconte le photographe. Ils aiguisent la convoitise et sont élevés à l’abri des regards. » Port majestueux, mensurations XXL… difficile de comparer les ladoums à leurs congénères qui envahissent l’espace public en toutes saisons et pullulent au moment de la Tabaski – l’appellation locale de l’Aïd-el-Kébir. Adulte, la taille de l’animal oscille entre 95 cm pour les brebis et 120 cm pour les béliers, et son poids entre 140 et 175 kg.
« J’ai toujours eu un faible pour les photos des années 1950, à l’instar de celles de Malick Sidibé ou de Mama Casset. Avec les restrictions liées au Covid-19, je suis devenu plus sédentaire et je suis revenu à la photo de studio, que je pratiquais lorsque j’ai débuté dans le métier », explique Sylvain Cherkaoui, transformé, entre-temps, en photo-reporter globe-trotter.
Lumière artificielle, studio itinérant, il arpente le Sénégal à la recherche du roi des ovins, de bergerie en bergerie, de Dakar à Saint-Louis, en passant par Thiès (vue comme la capitale originelle du ladoum) ou Malika, dans la banlieue de la capitale. « Mon idée était de photographier les ladoums comme on le ferait avec des stars. »
Formation – Portes ouvertes au Centre Yennenga -Toutes les salles de montage image, son et étalonnage ont été élaborées afin d’obtenir la meilleure acoustique possible
Toutes les salles de montage image, son et étalonnage ont été élaborées afin d’obtenir la meilleure acoustique possible. En l’équipant de matériels haut de gamme, ce hub dédié à la formation aux métiers de la postproduction, de la création et de la diffusion cinématographique ambitionne de rendre le cinéma accessible à tous.
Portée par le réalisateur sénégalais, Alain Gomis, cette structure se veut une tête de pont de l’industrie cinématographique et audiovisuelle africaine. Réaliser un film, court métrage, long métrage, documentaire, série de fiction ou d’animations, publicité, clip ou encore film institutionnel, le tout dans un centre culturel à Grand-Dakar, un quartier populaire. En effet, la création de ce centre en 2018, par le cinéaste Alain Gomis, a aussitôt eu l’accompagnement du ministère de la Culture et de la communication du Sénégal. La tutelle se voulait consciente que l’avenir du projet d’industrialisation du cinéma et de l’audiovisuel sénégalais se joue à travers les enjeux de la formation, notamment aux métiers de la postproduction dont les acteurs de la place, pour la grande majorité, bénéficiaient jusqu’alors d’une formation sur le tas.
A Dakar, se rappelle Demba Faye, directeur de Cabinet du ministre de la Culture et de la communication, certes les structures de formation ont commencé à émerger à partir des années 1990, à l’instar du Media center de Dakar qui a joué un rôle important dans la mise en place de l’écosystème, avec une première base de la maîtrise de l’outil numérique. Mais selon lui, avec la mise en place du Centre Yennenga, le Sénégal et les autres pays africains espèrent pouvoir connaître des avancées majeures dans les savoirs et savoir-faire liés au montage image, à l’étalonnage, au mixage, à la masterisation, pour que les films produits puissent se présenter sous des standards internationaux. «Il est certain que ce Centre Yennenga ambitionne de rendre le cinéma accessible à tous, afin de favoriser la création de films en Afrique», souligne-t-il. Il s’exprimait hier, mercredi, lors de la journée porte ouverte du Centre Yennenga de Grand-Dakar.
Conscient des risques de déperdition académique liés à la précarité des conditions de vie des apprenants, d’après M. Faye, le ministère de la Culture et de la communication est en train d’étudier la meilleure formule pour permettre un accompagnement et la prise en charge des frais de vie des étudiants par le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), l’un des partenaires, en plus de la ville de Dakar, l’Agence française de développement (Afd), la Der…, entre autres. «Ces différents partenariats, en plus du dynamisme de l’équipe dirigeante, ont permis de concrétiser le projet de hub», a fait savoir M. Faye. Une visite guidée a permis de constater que le rez-de chaussée abrite une salle d’étalonnage, 3 salles de montage image, 2 salles de montage son, une salle de projection et un local technique. Au premier étage, se trouvent la salle de montage image et d’enregistrement ainsi qu’un auditorium de mixage qui sera le premier de toute la sous-région. Alain Gomis de préciser que toutes les salles sont installées en Avid, mais également équipées d’une connexion internet en fibre optique et une climatisation.
Avancer vers une sorte d’indépendance
Le Centre Yennenga, centre de cinéma à Grand-Dakar, est aussi le centre de cinéma de toute la ville de Dakar. «Nous sommes aussi un pôle de cinéma pour toute la sous-région», explique-t-il dans une ambiance bon enfant. Alain Gomis est convaincu que la culture ne peut pas être réservée à une élite. «La culture, c’est pour tout le monde. Et les quartiers populaires ne doivent pas être seulement des spectateurs, ils doivent être les acteurs de cette culture», justifie Alain Gomis, co-directeur de ce centre installé à Grand-Dakar et baptisé Yennenga. Avec une parité homme-femme, la formation de ces 28 apprenants dans trois domaines différents, durera deux années. «Et à partir du mois d’octobre prochain, ils vont entamer la deuxième année de formation et à la fin de l’année, on lancera une nouvelle sélection pour une nouvelle promotion», annonce le réalisateur, qui précise également que les sortants de cette première promotion sont destinés à devenir les futurs formateurs du centre. Donc l’idée, dit-il, «c’est d’avancer vers une sorte d’indépendance».
Prise en charge totale de la postproduction
Ouédraogo Dimitri, de nationalité Burkinabé, est un élève souriant, décontracté et parfaitement à l’aise dans sa présentation, face au public composé d’étudiants du Centre Yennenga et d’acteurs importants du secteur de la culture et de la cinématographie. D’emblée, cet élève en montage image a souligné l’importance de ce centre en matière d’enseignement et de pratique. «Je suis là depuis octobre pour la formation. Déjà, je fais du montage image parce que j’aime voir des films et participer à leur fabrication. On apprend beaucoup de choses. Ici au Centre Yennenga, l’enseignement est pratique, on apprend en faisant, en pratiquant. Et la diffusion des films au niveau du centre, les rencontres avec les réalisateurs nous permettent d’accroître notre culture cinématographique. Et il faut le dire aussi, on a la possibilité de travailler sur des films parce que le centre accueille des films pour des montages en postproduction. On est prêts aussi sur le marché de l’emploi, on est employables», se réjouit-il.
Yennenga postproduction garantit la prise en charge de l’ensemble des productions en ce qui concerne l’image et le son, depuis la gestion des rushes jusqu’à la livraison des programmes finalisés à tous les diffuseurs, précise la note de presse qui signale que cette journée sera clôturée en apothéose par la première senegalaise du tout dernier film du réalisateur Alain Gomis : Rewind and Play.
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YRNEH GABON, LE JAMAÏCAIN QUI A RETROUVÉ SES ORIGINES BALANTES
Jamaïcain de naissance, étasunien d’adoption et sénégambien d’origine, Yrneh GABON dit être de retour chez lui, après la déportation de ses ancêtres, il y plus de 4 siècles d'Afrique vers les Amériques. Il est absolument balante. Balante Fondamental.
Artiste multidisciplinaire né en Jamaïque, Yrneh Gabon vit depuis quelques années aux États Unis et se rapproche peu à peu de l’Afrique. Depuis qu’il a découvert le Sénégal et surtout ses origines balantes se trouvant entre la Casamance, la Gambie et la Guinée Bissau, grâce au test ADN, ses liens avec l’Afrique se resserrent.
Dans le cadre de la 14è édition du Dak’Art, Yrneh GABON a monté une installation complexe autour du sel et notamment du Lac Rose qu’il a découvert, il y a quelques années. Il invite les visiteurs à une conversation salée autour du mythique Lac Rose comme il explique dans cet entretien avec AfricaGlobe Tv (Voir vidéo)
L’artiste a, en effet, reconstitué une sorte de bord de mer avec pirogue chargée, des sacs de sel, le sel dans toutes ses formes dans toute ses expressions. Il s’agit d’une installation complète qui comprend des pans de l’histoire de l’esclavage, de la colonisation, la photographie, de la projection vidéo. Yrneh Gabon entend amener les gens à appréhender la communauté du Lac Rose sur des aspects politique, social, écologique et culturel parce que le Lac Rose parce qu'il est en danger. Le Lac Rose qu'il a vu 5 ans plutôt n'est plus le même que celui d'aujourd'hui. Or le Lac Rose ce n’est pas que le lac que l’on va admirer et partir. C’est une communauté qui y vit, travaille et qui a son identité.
Basé à Los Angeles, l’Artiste doublé d’activiste et spécialisée dans les médias mixtes et la performance, s’emploie à « équilibrer et à croiser la représentation artistique et l’activisme et le commentaire social », portant en l’occurrence sur les problématiques concernant l’Afrique et sa diaspora».
Titulaire d’une licence en beaux-arts de l’université de Caroline du Sud (USA) et d’une maitrise en Beaux-arts de l’Otis College of Arts and Design, Yrneh Gabon est un artiste touche à tout qui a le sens de l’humour et qui n’hésite pas à engager une conversation chaleureuse avec ceux qui visite son installation. Depuis qu’il a découvert la terre de ses ancêtres, il s’approche de plus en plus. Il souhaite utiliser ses connaissances artistiques pour porter les voix des communauté défavorisées.
« Je souhaite utiliser ma pratique des beaux-arts pour rééduquer et traiter les inégalités au sein des communautés défavorisées et pour construire un récit qui nous relie en tant que peuple confronté au changement climatique social, écologique et politique, aujourd'hui et dans un avenir prévisible »,a -t-il indiqué sur son site officiel consulté par AfricaGlobe.
LE TUNISIEN YAMEN MANAÏ REMPORTE PRIX ORANGE DU LIVRE EN AFRIQUE
Le Tunisien Yamen Manaï a remporté le ’’Prix Orange du livre en Afrique’’ (POLA), édition 2022, pour son roman ’’Bel abîme’’. La cérémonie de remise de la quatrième édition du ’’Prix Orange du livre en Afrique’’ s’est tenue mardi, à Dakar
Dakar, 15 juin (APS) - Le Tunisien Yamen Manaï a remporté le ’’Prix Orange du livre en Afrique’’ (POLA), édition 2022, pour son roman ’’Bel abîme’’.
La cérémonie de remise de la quatrième édition du ’’Prix Orange du livre en Afrique’’ s’est tenue mardi, à Dakar, en présence notamment du secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, Habib Léon Ndiaye.
Le lauréat a été choisi parmi les six autres finalistes par un jury international de douze membres présidé par l’écrivaine et universitaire ivoirienne Véronique Tadjo.
La présidente du jury a salué dans ’’Bel abîme’’, le roman primé, "une très belle écriture et un bon souffle".
Il arrive parfois qu’un texte "commence bien, puis au milieu cela s’affaisse, et à la fin on ne comprend pas très bien", avance Véronique Tadjo.
"Mais là, il a tenu le fil et on sent qu’il (l’auteur) est animé par l’envie de parler d’un thème qui lui tient à cœur et qui concerne tout le monde parce que c’est la montée du terrorisme, du radicalisme, de la violence", souligne la président du jury.
Dans son roman publié en 2021 aux éditions Elyzad, en Tunisie, Yamen Manaï, diplômé d’une école de télécommunications à Paris, raconte une histoire d’amitié entre un jeune homme et une chienne qui s’appelle Bella. Un récit comportant un élément politique, mais qui reste à la fois "très humain", selon la présidente du jury.
Selon Véronique Tadjo, cette œuvre a aussi l’ambition de "montrer l’oppression dans laquelle parfois le peuple se retrouve".
"Le chien est symbolique de tout ce qu’on veut rejeter, maltraiter. Aujourd’hui, on a besoin de vivre ensemble, de respecter le monde animal comme celui végétal ou environnemental qui nous entoure", commente-t-elle.
Elle a relevé la variété des thèmes abordés dans les six ouvrages finalistes du ’’Prix Orange du livre en Afrique’’, qui s’est tenue mardi, à Dakar, édition 2022.
"On a l’occasion de lire beaucoup d’histoires venant de partout, et c’est cela qui est passionnant dans le prix Orange du livre africain", souligne Véronique Tadjo.
Le lauréat 2022, "heureux" de remporter ce prix, a fait part de sa joie d’être récompensé au Sénégal, un pays, dit-il, qu’il rêvait de visiter. "Je suis très heureux d’être récompensé en Afrique, au Sénégal. La littérature me ramène sur mon continent et dans un pays que je rêvais de visiter, et je suis heureux que la littérature me le fasse découvrir physiquement. Car je le connaissais à travers la littérature et à travers des amis que je côtoie en France", a déclaré Yamen Manaï.
Il ajoute : "Il faut continuer à commettre de bons livres, à écrire et à porter notre littérature là où il faut. Notre littérature, c’est la littérature de la vie, de l’élan vital, elle porte les ambitions de tout ce continent où tout a commencé. J’espère qu’elle guidera encore l’humanité’’.
Le ’’Prix Orange du livre africain’’ est doté de plus de six millions de francs CFA, soit dix mille euros.
Selon le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, Habib Léon Ndiaye, la remise de ce prix participe de la volonté de la Fondation Orange de contribuer à la promotion et à la reconnaissance des talents africains.
Le "Prix orange du livre en Afrique" traduit "la volonté affirmée de la Fondation Orange de contribuer à la promotion et à la reconnaissance des talents littéraires africains", a renchéri le directeur général adjoint du groupe Sonatel, Fabrice André.
"Le fait de récompenser chaque année, un roman écrit en français par un écrivain africain et publié par une maison d’édition basée sur le continent permet d’animer le monde littéraire et de révéler des talents africains et aussi assurer une belle promotion de la langue française en Afrique", a expliqué M. André.
Les différents prix remportés par des écrivains africains en 2021 (Nobel de littérature, Goncourt ou Nobel Price), "(...) illustrent la reconnaissance d’une littérature africaine en phase avec des interrogations de notre époque", a poursuivi Fabrice André.
Outre ’’Bel abîme’’, cinq autres romans étaient en lice pour le ’’Prix Orange du livre africain’’, dont "Colorant Félix" de Destin Akpo (Bénin) ou "Le silence des horizons" de Beyrouk K (Mauritanie).
Il y a aussi "Le livre d’Elias" de Chab (Mali), "Le prix du cinquième jour" de Kaoula Hasni (Tunisie) et "Maguia ou le prix de la liberté" de Lorance (Cameroun).
LES ENFANTS CREENT LA PSYCHOSE AU DAK'ART
Caroline Guèye et Fally Sène Sow ont été victimes de vandalisme. Du moins c’est ce que les deux artistes ont publié sur leurs réseaux. En réalité, ce sont des enfants sans surveillance qui se sont donné un peu trop de liberté
Caroline Guèye et Fally Sène Sow ont été victimes de vandalisme, du moins c’est ce que les deux artistes ont publié sur leurs réseaux. En réalité, ce sont des enfants sans surveillance qui se sont donné un peu trop de liberté. Un impair qui pose le problème de la sécurité au Dak’art. Visite guidée à l’ancien Palais de justice qui abrite les expositions !
C’est une forteresse imprenable. L’ancien Palais de justice de Dakar, qui abrite le Dak’art 2022, est sous haute surveillance policière. Les limiers y sont en nombre au point de les prendre pour partie intégrante des œuvres artistiques. La barrière de sécurité installée au niveau du parking est le premier filtre. Passée cette étape, les camions de pompiers garés à droite se fondent parfaitement dans le décor. Une fois à l’entrée, un policier veille au grain. Son rôle est plus dissuasif qu’autre chose.
En effet, aucune fouille n’est opérée sur le visiteur. A l’intérieur du bâtiment, ils sont 4 à s’asseoir sur la gauche. Ils sont presque invisibles. Et parfois, ils jouent le rôle de standardiste. «Vous cherchez quelqu’un ?», demande un policier. Après la réponse, il nous guide vers l’installation de Caroline Guèye. Au premier étage, sur 90m2 et plus de 3m de hauteur, la meilleure artiste de l’Afrique de l’Ouest y a installé le Quantum Tunneling ou Effet tunnel en français.
La démarche derrière l’œuvre part de ce phénomène qui se passe à l’échelle quantique, à l’échelle très, très petite, pour provoquer la réflexion sur 3 niveaux, tous reliés aux tunnels : il s’agit, dans un premier temps, du rappel des conditions de travail dans les mines.
Le 2ème niveau de lecture est l’innovaCon. Pour cela, elle pense aux tunnels que creuse Elon Musk aux Usa en utilisant la lévitation magnétique, un phénomène physique qui évite les frottements et qui permet d’aller à des vitesses très élevées. Le 3ème niveau est encore plus scientifique, ce sont des hypothèses émises par les chercheurs qu’il y aurait des trous de ver (wormholes), des tunnels qui permettraient d’aller d’un univers à l’autre.
Malgré les explications de Caroline Guèye, le visiteur se sent dans un labyrinthe. L’effet des miroirs et de la lumière tamisée pousse le visiteur à explorer le moindre centimètre carré. Seulement, la visite s’arrête sur à peine 3 mètres. En effet, «l’œuvre a évolué», soutient Caroline Guèye. Qui ne souhaite retenir que le positif du passage des élèves. En effet, alors qu’elle était sortie pour les besoins d’une interview, l’artiste qui a passé plus d’un mois pour installer son œuvre, a vu les bâches vandalisées. En réalité, ce sont les bambins, profitant d’un moment d’inattention des surveillants, qui ont détruit, en partie, l’œuvre. Désormais, c’est une note écrite en gros caractère sur l’entrée, qui interdit la présence des enfants sans surveillance, qui accueille le visiteur.
Fally Sène Sow est aussi dans la même situation. La sécurité étant pointée du doigt, le directeur artistique du Dak’art est revenu sur cet impair. D’après Malick Ndiaye, on ne peut pas parler d’une faille de la sécurité pour la simple et bonne raison que «ce sont des enfants sans surveillance qui ont commis ces impairs».
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MULTIPLE PHOTOS
DAK'ART 2022, DES COUPS DE COEUR POUR DES COUPS DE MAÎTRE
Des artistes du continent ont proposé des œuvres fascinantes, qui émerveillent les visiteurs. Des toiles d’une finesse inégalable de Konaté, à la théière suspendue de Ngozi en passant par le Quantum tunneling de Caroline, l’Afrique épate le monde.
AfricaGlobe tv |
Fred ATAYODI |
Publication 15/06/2022
Depuis quelques semaines, est ouverte la grand-messe de l’art africain contemporain de Dakar, communément appelé Dak’Art. Momemnt privilégié pour voir toute l'étendue, la créativité et le savoir faire des artistes africain et ceux de la diaspoara.
A Dakar, principale ville où se déroule l'essentiel des expositions, hommes, femmes, jeunes et enfants viennent admirer le talent des créateurs africains. Toutes sortes d’expression artistiques y sont proposées pour le grand bonheur des visiteurs qui passent d'un site à un autre. L’ancien palais de Justice de Dakar, sis au Cap Manuel, à l’Est de Dakar, est l’un des plus importants sites d’exposition.
Chaque jour, des visiteurs investissent les lieux aménagés, pour la circonstance pour nourrir leur curiosité et leur esprit à travers ces œuvres ô combien merveilleuses. Nous les avons rencontrés et leur avons posé des questions sur l’évènement, sur le regard qu'il portent sur le talent des artistes du continnent et sur leur coup de cœur.
Regardez le micro trottoirs.
PASSION DE LIBERTÉ, LES BONNES FEUILLES
Plus qu’une autobiographie, le dernier ouvrage d'Abdoulaye Bathily est à la fois la biographie et le portrait intime de sa génération, d’une jeunesse dans la ferveur de l’engagement politique et culturel. Extraits !
Passion de Liberté », dernier ouvrage d'Abdoulaye Bathily qui, plus qu’une autobiographie, est tout à la fois la biographie et le portrait intime de sa génération, d’une jeunesse dans la ferveur de l’engagement politique et culturel. Tout autant, un ouvrage qui met à l’épreuve simultanément les sociétés sénégalaises et africaines, et son itinéraire propre, les soumettant au regard incisif et critique du militant et de l’historien dont les mémoires restent une réflexion et une méditation approfondies sur les «leurres et lueurs» de la démocratie sénégalaise. Sud Quotidien vous en livre quelques bonnes feuilles, avec en toile de fond le contexte politique actuel du Sénégal.
L 'Alternance du 19 mars 2000 fut un moment exceptionnel dans l’histoire contemporaine du Sénégal. L'indépendance, en 1960, avait été acquise par la négociation et le transfert des compétences du pouvoir colonial au nouveau pouvoir de l'Union progressiste sénégalaise (UPS). Il n'y avait eu ni lutte armée ni vote. Le « oui » du referendum portait sur la Communauté franco - africaine imposée dans la confusion. Il avait été d'ailleurs peu suivi d'effet, puisque l'accélération des événements du siècle, au niveau continental, avait contraint le pouvoir colonial à octroyer aux colonies leur autonomie. Le vote du 19 mars 2000, en revanche, fut l'expression d'un acte historique de souveraineté, par lequel le peuple sénégalais montra à la face du monde sa volonté de changement, en rejetant, par un scrutin incontesté, près de quarante ans de régime socialiste. […]. Mais il n'a pas été que cela. Il fut surtout la capitalisation et l’aboutissement de luttes de plusieurs générations de patriotes qui ont dit “non!” à la fatalité.
À partir de 1998, il était devenu évident que le peuple sénégalais ne voulait plus être gouverné par« ce régime usé jusqu’à la corde», pour reprendre encore une fois la fameuse expression de Seydou Cissokho, le défunt secrétaire du PIT Sénégal. Les nombreuses contradictions au sein du régime, cumulées avec les défections d'une part, et les conditions de vie désastreuses des masses populaires, épuisées par les nombreux plans d'ajustement structurel, d'autre part, avaient fini par ouvrir la voie au changement. Le mérite en revenait au mouvement populaire, en particulier au pole des partis de gauche, qui a agi collectivement après avoir analysé intelligemment
LE PÔLE DE GAUCHE: LA CA 2000 ET LA CAMPAGNE ÉLECTORALE
La grève générale de l'électricité déclenchée par le Syndicat unique des travailleurs de l'électricité (Sutelec) en juillet-août 1999, de par son ampleur, provoqua la réaction du pouvoir. Ce dernier voulut en profiter pour mater la résistance syndicale, perçue comme un frein à l'application totale des mesures d'ajustement, dont les privatisations, en particulier celle de la Société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec), devenaient le point d'orgue. Au-delà de la liquidation du syndicat, l'objectif du pouvoir était aussi de domestiquer les forces politiques de gauche ainsi que la société civile, principaux obstacles à ses velléités de redéploiement dans la perspective des élections de 2000, qu'il voulait gagner coûte que coûte et préparer ainsi la succession planifiée d'Abdou Diouf par Ousmane Tanor Dieng. Conscients des enjeux que cela représentait pour eux, et pour tous les partis, AJ/PADS, la LD et le PIT, rejoints par d'autres, décidèrent de passer à l'offensive. Comme première tâche, il fallait d'abord soutenir la lutte du Sutelec et des autres syndicats autonomes.
Comme seconde tâche, il fallait mettre sur pied un front politique de résistance afin de mobiliser toutes les forces de la société en vue d'un objectif unique : battre le régime aux élections de 2000 et réaliser l'alternance; ce qui, à l'analyse, nous semblait enfin possible. La rencontre du 30 août 1998 entre le PIT et la LD constitua le signal du départ de l'offensive des forces de gauche. Le communiqué commun PIT-LD/MPT peut être considéré comme un document historique à cet égard. […]
Par ailleurs, les conférences publiques tenues à travers le pays nous avaient convaincus de la disponibilité des masses et de la jeunesse, en particulier. De nombreuses réunions de concertation nous avaient persuadés de la nécessité d'inclure le PDS dans la dynamique ainsi lancée. Abdoulaye Wade, retranché dans son exil volontaire à Versailles (France), soumis au supplice de Tantale, après plusieurs échecs dans sa quête du sommet du podium, ne croyait plus en la possibilité d'une victoire électorale. Épuisé politiquement et financièrement exsangue après la campagne des dernières élections législatives de mai 1998, sur lesquelles il avait beaucoup misé, Me Wade n'entrevoyait plus d'avenir à sa carrière politique.
Son parti était tout aussi en lambeaux, déstabilisé par une hémorragie de désaffections à la suite du débauchage systématique de ses militants par le PS. En outre, des querelles internes opposaient les rares cadres qui lui restaient encore. Malgré tout, nous ne doutions pas qu'en mettant en commun les forces vives du pays, nous arriverions à constituer une force supérieure à celle du pouvoir. qui nous apparaissait désormais comme un colosse aux pieds d'argile. À l'occasion du discours d' Abdou Diouf à l'Assemblée nationale française, dont il était l'invité, nous décidâmes, de concert avec le PDS, d'organiser une manifestation de protestation à Paris, au palais Bourbon. Du point de vue de la mobilisation, le succès fut limité; mais il fallait. en dépit de ce demi-échec, persévérer.
Quelque temps plus tard, nous prîmes alors, Amath Dansokho, Landing Savané et moi-même, l'initiative de monter à Paris pour inviter Abdoulaye Wade à une discussion sur les perspectives électorales et la nécessité de créer un front de lutte, dont il serait le candidat unique, porte-drapeau. La rencontre eut lieu à mon hôtel, le Califomia Saint Germain. sis 32, rue des Écoles, presque en face de la librairie Présence africaine, dans le 5e arrondissement de Paris. Cet établissement hôtelier s'appelle désormais «Les Bulles de Paris». Wade exprima ses doutes sur notre projet de victoire aux élections de février 2000. «Je n'ai plus d'argent, le PS va encore gagner», se lamentait-il, désabusé, sans illusions. Nous lui expliquâmes que, de notre point de vue, l'argent seul ne garantissait pas la réussite d'une campagne électorale; à notre avis, la volonté du peuple sénégalais de se débarrasser du PS était plus déterminante; il nous suffisait de nous organiser.
Nos conférences de précampagne nous avaient montré que les masses populaires réagissaient positivement. Nous lui demandâmes de rentrer avec nous au pays pour lancer la campagne avec les modestes moyens dont nous disposions, afin de sonner la mobilisation des populations, impatientes de se battre. Il finit par dire «oui», mais de l'extrême bout des lèvres. Un mot sur mes rapports avec ces lieux, témoins privilégiés d'un ornent important de l'histoire de l 'Alternance, Au cours de l'été 1968, Alioune Diop, fondateur de Présence Africaine, en vacances à Dakar, me fit savoir par le professeur Vincent Monteil, qui l'avait reçu à l’IFAN, , son souhait de me rencontrer à son domicile dakarois, situé à la Sicap Amitié. Naturellement, je n'hésitais pas un seul instant à rencontrer cette personnalité mythique du monde intellectuel noir de l'époque. Il me dit tout le bien que le professeur Monteil pensait de moi et m'invita à passer le voir à la librairie, à la première occasion que j'aurais de me rendre à Paris. Il pourrait m'aider, au besoin, dans la réalisation de mes projets d'études. Je l'en remerciais chaleureusement. Malheureusement, cette rencontre parisienne n'eut jamais lieu.
Par attachement à Présence Africaine, pour ce que cette institution culturelle représentait, j'avais fait du Quartier latin le centre de gravité de mes mouvements à Paris. Ainsi, je fixais mes rendez-vous à la librairie ou au café d'en face. J'avais un autre lien affectif avec Présence Africaine, par un couple de camarades et amis, Anna Gaye -apparentée à la famille d' Alioune Diop- et son époux Rawane Fall. Les Fall étaient des étudiants militants fondateurs de la LD, quand ils étaient encore à l'université de Dakar. Ils étaient venus à Paris à la suite des événements de 1971, pour poursuivre leurs études. Ils faisaient patie de mes hôtes naturels parisiens.
Par un heureux concours de circonstances, un autre camarade, Babacar Sine, dit Doudou, se trouvait à Paris en 1972, comme associé à Présence Africaine, dans le cadre de la préparation du 2è Festival panafricain des arts et de la culture, qui devait se tenir à Lagos en 1977. La librairie lui avait affecté un bureau, en face de “Présence Africaine”, de l’autre côté de la Rue des Ecoles, qui était devenue très vite une sorte de grandplace des intellectuels sénégalais et africains. Autant de raisons qui expliquaient mon choix de l’hôtel California Germain, 32, Rue des Ecoles, en ce mois de septembre 1999, pour notre rencontre avec Wade. Rencontre qui fut le point de départ de la “Coalition Alternance 2000” , en abrégé “CA 2000”. En prenant congé de nous et avant d’aller rejoinder sa Peugeot 205 garée de l’autre côté de la rue, Wade nous tint ces propos: “je vous remercie. Je vais tenter encore une fois. Si on gagne, je ne ferais qu’un mandat. J’ai soixante-quatorze ans. Je vous laisserai à vous les jeunes, le soin de continuer. Je vais donc rentrer bientôt pour la campagne. En attendant, je vais chercher un peu d’argent pour contribuer au frais de mobilisation des populations à raison de 50 000 ou 100 000 francs par communauté rurale. Pour le moment, personne ne semble disposé à m’aider”. A quoi, nous avons répondu: “Ablaye, argent ou pas argent, nous t’attendons le plus tôt possible”. Nous avons attendu plusieurs semaines avant de le voir débarquer enfin à Dakar.
Chaque fois que nous lui demandions au téléphone quand il rentrerait, il annoncait toujours une date différente de celle qu’il avait avancée la veille. Pendant ce temps, nous mimes sur pied un état-major de campagne électorale et trouvâmes le nom de baptême de notre coalition: «Coalition Alternance 2000» (CA 2000).
Nous organisâmes une journée d'études chez Amath Dansokho pour élaborer une stratégie de victoire axée sur la distribution suivante des rôles :
- Le Parti de l'indépendance et du travail (PIT) était chargé de diriger la commission «Programme» ;
- And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS) la commission électorale;
- La Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT) la commission «Gestion de la victoire».
En l'absence de Me Wade, les querelles entre dirigeants s'intensifiaient au sein du PDS, notamment entre Idrissa Seck et Aminata Tall. J'ai appelé Me Wade au téléphone pour lui demander de mettre de l'ordre dans son parti. Pendant que nous nous échinions à rassembler le peuple autour de sa candidature, les responsables de son parti ne trouvaient rien de mieux à faire que de s'entredéchirer. Il m'a assuré qu'il les appellerait à ce propos et, que d'ailleurs, il leur demanderait de venir me rencontrer. Idrissa Seck et Aminata Tall sont venus effectivement me voir à mon domicile, mais séparément. Chacun me donna sa version des faits. Pour Idrissa Seck, il s'agissait principalement de restructurer le PDS, pour en faire un «parti moderne», tandis que, pour Aminata Tall, «Idrissa est autoritaire; il ne respecte pas les gens ».
À tous les deux, j'ai rappelé que le moment n'était pas à ce genre de considération; qu'il fallait absolument taire ces petites bisbilles pour s' atteler à la réalisation de ce que les Sénégalais attendaient de nous : l'accueil de Maitre Wade et le lancement de la campagne électorale, une urgence absolue. À la suite de mes rencontres avec l'un et l'autre, Idrissa Seck et Aminata Tall ont mis en sourdine leurs différends, en public tout au moins. Je les connaissais bien tous les deux. Aminata était l'épouse de mon collègue, aîné et ami, l'historien Mbaye Guèye. Nous avions des relations d'affection et de respect réciproques. Mbaye Guèye fut, avec Cheikh Ba, Souleymane Diarra, Oumar Kane et Elimane Kane (de Mauritanie), l'un des premiers assistants africains du département d'histoire de l'université de Dakar, en 1967. Nous, étudiants africains, en étions très fiers. […]
FAIRE MIEUX RAYONNER LE DAK’ART
Le peintre sénégalais Viyé Diba préconise "une réflexion sérieuse" pour connecter davantage la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar à la population, en vue de donner à cette manifestation un cachet encore plus populaire
Le peintre sénégalais Viyé Diba préconise "une réflexion sérieuse" pour connecter davantage la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art) à la population, en vue de donner à cette manifestation un cachet encore plus populaire.
"Il y a une réflexion sérieuse à mener pour" la "dimension populaire" du Dak’art, dont l’édition 2022, qui se déroule depuis le 19 mai dernier, prend fin le 21 juin prochain, a dit l’artiste dans un entretien avec l’APS.
"C’est très important", dit-il au sujet de cette réflexion à mener, ajoutant : "Le futur de la Biennale doit être de la connecter à la population, sinon cela n’a pas de sens".
Il estime que s’il y a eu "beaucoup de gens" pour cette 14e Dak’Art, c’est parce qu’il y a une édition sautée, celle de 2020, à cause de la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus.
"Au niveau de l’attraction internationale, c’est vraiment le sommet du point de vue de la présence des gens et des spécialistes venant de partout", fait observer l’artiste visuel.
Il note que "du côté populaire, il y a un engouement senti, mais ils (les organisateurs) peuvent faire mieux. Ils ont fait un pas avec la musique qui a attiré pas mal de gens surtout les étrangers, qui voulaient voir les concerts".
Des concerts avec de grands groupes et des musiciens tels que l’Orchestra Baobab, Xalam 2, le jazzman Alune Wade ou le Malien Sidiki Diabaté ont été organisés à l’ancien palais de Justice du cap Manuel, où se déroule la sélection officielle.
Viyé Diba estime que malgré tout, le Dak’art doit être "une Biennale des populations parce que c’est un espace d’éducation".
"+Doxantu+, une exposition ouverte tout au long de la corniche ouest de Dakar et dont l’ambition est un plaidoyer pour un art plus présent dans l’espace public, a fait un pas essentiel" dans cette perspective, a souligné l’artiste. Il regrette d’autant plus qu’il y ait eu "un problème de communication autour de ce projet qui pouvait attirer plus de monde".
"Les gens de la Biennale n’ont pas créé l’évènement autour de Doxantu pour attirer les populations à travers la communication, pour qu’il y ait une rencontre entre les artistes et la population, parce que le travail des artistes parle à la société", explique Viyé Diba, "Grand prix Léopold Sédar Senghor" de la Biennale de Dakar en 1998.
D’après lui, le statut de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar "n’est pas à la hauteur de son audience".
Le statut du Dakart, vu son "envergure" et "l’organisation’’, "n’est pas à la hauteur de cette audience. Il y a un retard entre l’évènement lui-même, son statut et son mode d’organisation", fait remarquer l’artiste peintre, dont le voeu est de voir maintenu le caractère public de la manifestation.
"La Biennale de Dakar doit rester une biennale publique, elle ne doit pas être une biennale privée, parce que l’expérience des biennales privées, on l’a vue en Afrique du Sud, cela ne marche pas", contrairement à ce qu’on voit des biennales publiques, a-t-il fait valoir.
"Il y a un statut juridique de droit privé, cela existe. Il faut qu’on aille vers un conseil d’administration. Le secrétariat général est un travail administratif. L’art ne s’administre pas, cela s’accompagne. Il faut des initiatives appuyées par l’Etat dont le rôle est de soutenir", argumente Viyé Diba.
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LES PETITES MAINS DE L'OMBRE DE LA BIENNALE
Ils sont des acteurs non moins importants pour faire tourner la machine. Ils donnent un avant-goût aux visiteurs en l'absence des artistes ou des commissaires d’exposition. Assane Sall, un jeune de Thiès, fait partie d'eux. Il est médiateur culturel.
A la Biennale de Dakar, il y a des œuvres, des artistes, des visiteurs, des commissaires d’expo, mais il y aussi eux. Ils facilitent la fluidité, l’accueil et la visite des expositions. Ceux dont il s’agit, ce sont des médiateurs qui guident et orientent les visiteurs en donnant un aperçu des expositions en l'absence des créateurs.
Les médiateurs sont des acteurs non moins importants. Assane Sall est l’un d’entre eux. Nous l’avons rencontré au Cap manuel, l’un des sites officiels de cette 14è édition de l’art africain contemporain de Dakar. Il est diplômé en tourisme et médiation culturelle, il fait sa première expérience en tant que médiateur culturel à cette édition de la biennale.
Interrogé sur son lieu de travail, il explique en quoi consiste sa mission de médiateur, son intérêt à cette activité ainsi que la formation qui lui a permis de pratiquer cette activité. Les détails dans cette vidéo
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DES TUNNELS DE L'INFINI DE CAROLINE GUÈYE
Sacrée meilleure artiste CEDEAO pour son Quantum Tunnellng, à l’ouverture du Dak’Art 2022, elle a réalisé une installation futuriste qui attire les curiosités à l’ancien palais de justice. Nous l’avons interviewée sur place.
Astrophysicienne de formation, Caroline Guèye est aussi une passionné d’arts visuels. La plupart de ses œuvres s’inspirent justement de la physique, d’astronomie…et chaque fois, ses installations semblent provoquer chez des visiteurs du waouh effect. Elle parvient à concilier physique et art quand bien même l'art prendrait le dessus sur la physique.
A l’édition 2022 de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Caroline Gueye a proposé l’une des expositions les plus originale. Une installation futuriste qui donne plusieurs lectures et qui, une fois encore, a quelque chose à voir avec la physique.
L’expo nommée «Quantum tunneling» (ou effet tunnel en français) a remporté le Prix de meilleure artiste de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à l’ouverture de la 14è édition de la Biennale de Dakar. Une installation qui rappelle des tunnels des mines artisanales dans bien des pays d'Afrique, qui font aussi référence au trou de vert et qui enfin donne aussi une lecture plus scientifique.
Nous l'avons interviewée dans l'enceinte de son œuvre, à l'ancien palais de justice de Dakar. Bienvenu dans les tunnels de Caroline Guèye où physique et art s'enlacent.