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30 novembre 2024
Culture
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JE ME SUIS DÉCOUVERT ARTISTE PENDANT LA DÈCHE
Après avoir claqué la porte de l’école dès la 4è malgré un potentiel qui aurait pu le conduire loin, Ibrahima Mbaye se retrouve chômeur. Un statut quelque peu humiliant pour un jeune aussi intelligent. Très vite, un talent dormant en lui se révèle.
Peut-on réussir dans le showbiz sans un bon carnets d'adresses, sans des sacrifices, sans les bras longs? Pour certains c'est impossible. Mais ce n'est pas le cas de Corvo Phenomeno, de son vrai nom Ibrahima Mbaye. Invité d’AfricaGlobeTv et AfricaGlobe.net, Le jeune artiste Corvo Phenoméno se prête volontiers et sans détour à nos questions dans cette entrevue exclusive. Au menu, les raisons de son renoncement à l’école, sa kyrielle de petits boulots, ses débuts dans la musique et ambitions, découvrez davantage cette petite étincelle de la scène musicale sénégalaise.
Artiste chanteur, auteur compositeur, c’est en période de dèche que les dieux de la musique se sont révélés à lui. Après avoir claqué la porte de l’école dès la 4è malgré un potentiel qui aurait pu le conduire loin, Ibrahima Mbaye, se retrouve chômeur. Un statut quelque peu humiliant pour un jeune aussi intelligent. Mais il se savait mélomane. Et la musique la musique son unique drogue. Éclectique, il en consomme de longues heures de musiques diverses et variées. Il se préparait à une carrière musicale sans s’en apercevoir. Il découvre des artistes de renom comme le sénégalo-américain Akon ou l’Italien Éros Ramazzotti, les Ivoiriens Alpha Blondy Tiken Jafakoly, entre autres.
Confronté aux affres du chômage et se sachant déjà mélomane, il s’est dit pourquoi pas ? Le jeune prodige décide alors de se lancer timidement. Mais Il doit ménager sa mère qui ne voit aucun avenir dans la musique si ce n’est de l’incertitude à bâtir une vie digne et respectable. Mais en évoluant, sa mère finira par comprendre et lui donne son onction Corvo Phenomeno trace petit à petit son chemin. Que ce soit en tant que mélomane comme chanteur, Ibrahima Mbaye reste éclectique : il ne se met pas de barrières, pas de cloisons. Juste laisser libre cours à ses sens. Il embrasse et toutes sorte de musique. Conscient de son potentiel, il entend créer son pro
FORUM MONDIAL DES CONTEURS, ZOUMBA SOW REPRESENTERA LE SENEGAL
Le conteur saint-louisien, Zoumba Sow, représentera le Sénégal pour la deuxième fois consécutive, à la 21e édition du Forum mondial des conteurs prévue du 22 au 30 septembre dans l’émirat de Sharjah aux Emirats Arabes Unis
Le conteur saint-louisien, Zoumba Sow, représentera le Sénégal pour la deuxième fois consécutive, à la 21e édition du Forum mondial des conteurs prévue du 22 au 30 septembre dans l’émirat de Sharjah aux Emirats Arabes Unis, a appris l’Aps auprès de l’artiste. «Sharjah, c’est la Ldc (Ligue des Champions) des conteurs ou carrément notre Mondial, c’est la référence première pour tous les tenants du verbe et de l’oralité», a dit le professeur-artiste cité dans un communiqué reçu à l’Aps.
Zoumba ajoute qu’ «il faudra bien qu’un jour, à l’instar des maghrébins, nos journalistes déplacent des équipes pour valablement couvrir nos participations, comme pour certains sports». A l’en croire, cette opportunité permettra de «mon trer aussi les charmes de Bou ki et Leuk à ceux qui nous montrent leurs ours et leurs dauphins».
Cet évènement majeur, organisé régulièrement par le Sharjah Institute for heritage, en présence effective de sa Majesté l’Emir de Sharjah, rassemble des centaines de conteurs venus du monde entier, honore et récompense chaque année les efforts quotidiens de ces maîtres du verbe qui entretiennent le riche patrimoine de leur oralité, renseigne-t-il. «Un patrimoine véritable, quel qu’en soit le contexte, ne meurt jamais», soutient le conteur saint-louisien, estimant que «même la pandémie n’a pu empêcher en 2020 la tenue de la 20e édition».
En effet, explique-t-il, «l’émirat de Sharjah nous a encore fait participer en ligne, avec de belles vidéos de nos histoires mais pour un narrateur, rien ne saurait remplacer le contact direct avec l’auditoire, et l’ambiance de la plus belle des diversités dans la féerie de Sharjah et de tout l’Orient».
Le thème de cette 21e édition étant exclusivement consacré aux contes animaliers, Zoumba jouera en anglais, avec musique et danse, trois spectacles de contes qui figurent d’ailleurs dans son dernier livre Le Petit Filao - De contes en Poèmes. En 2019, il avait déjà gagné le magnifique trophée de la Lampe magique de Aladin.
«SECK SISTERS N’EXISTE PLUS PARCE QUE…»
Entretien avec Ndickou Seck du groupe des «Seck Sisters»
Elles faisaient figure d’ovnis dans les années 90 avec un groupe entièrement composé de femmes, des sœurs de la diva Coumba Gawlo Seck. Des années plus tard, le groupe s’est dispersé mais Ndickou Seck, la soliste des «Seck Sisters», revient dans le paysage musical. D’Allemagne où elle est en train de poursuivre sa carrière musicale depuis 2013, elle revient avec un nouvel opus. «Bamba wane ma Naby», est sorti depuis le 1er septembre. En séjour au Sénégal actuellement, elle revient sur ce groupe en parlant des raisons qui font qu’il n’existe plus et de l’intention qu’elle a de participer à sa reconstruction, le temps d’une production musicale avec leur grande sœur Coumba Gawlo Seck.
Comment vont les «Seck Sisters» et qu’est-ce qu’est devenu ce groupe ?
Les «Seck Sisters» sont toutes là. Elles se portent bien. Elles vivent toutes en Europe. Anta vit en France, Khady est entre l’Espagne et la France et Courra est la seule qui est au Sénégal. Nous sommes pratiquement séparées. Chacune gère son ménage. C’est ce qui explique que les «Seck Sisters» n’existent plus prati que - ment. Elles n’ont produit qu’un seul album dont le titre est Salar gnikou. Nous y jouions du mbalax.
Comment se passe votre carrière musicale en Allemagne ?
Je vis en Allemagne avec ma famille ; mon mari et mes enfants. Malgré que je sois mariée, il n’y a rien qui s’opposait à ce que je poursuive ma carrière musicale. Je continue ma carrière en solo et mon mari m’encourage à continuer à faire de la musique. C’est quelqu’un qui me soutient aussi. Et je ne fais pas autre chose que de la musique. Je joue dans les festivals et dans certains spectacles. Mon travail se résume à ça. Je suis basé à Munich et c’est à cause de la pandémie du Covid19 que j’ai arrêté mes prestations en Allemagne où je devais jouer durant l’été. Je joue de l’afro-beat, de l’afro-acoustique, la world musique. Je dirige un groupe dont je cherche encore le nom puisque je n’ai pas trouvé le nom idéal. C’est un groupe composé de deux Sénégalais et les autres sont des musiciens allemands. J’ai fondé ce groupe dès mon arrivée en Allemagne en 2013. Après le Magal, je compte retourner en Allemagne
Apparemment vous semblez être la seule parmi les «Seck Sisters» à poursuivre votre carrière dans la musique ?
Mes autres sœurs avec qui on formait les «Seck Sisters» n’ont pas laissé tomber la musique. Anta et Khady poursuivent une carrière solo. Il n’y a que Coura qui jouait la batterie qui ne fait plus de la musique, elle a lâché. Elle s’est mariée, elle gère sa famille. Elle ne peut plus s’encombrer de son instrument (Rire) pour aller jouer par-ci, par-là. «Seck Sisters» n’existe plus parce que nous ne sommes plus ensemble. Nous qui jouions à la guitare et autres instruments poursuivons notre chemin.
Quel est le projet qui vous tient à cœur ?
Dieu fera peut-être qu’on se retrouvera au Sénégal pour faire quelque chose. Je pense que c’est quelque chose qui pourrait se réaliser. J’aimerais voir les «Seck Sisters» et leur grande sœur, Coumba Gawlo Seck se retrouver autour d’une production musicale. D’abord je prie Dieu pour que Coumba Gawlo Seck soit en bonne santé et qu’elle revienne poursuivre sa carrière. Et on verra avec les «Seck Sisters», ce qu’il y aura à faire. Tout cela relève d’une intention de ma part de nous réunir autour d’une production musicale.
Avez-vous des nouvelles de Coumba Seck, votre grande sœur qui a mis en suspens sa carrière après avoir perdu la voix. Comment se porte-t-elle ?
Coumba Seck se porte pratiquement bien Macha Allah. Elle se trouve actuellement en France. Elle est allée se soigner là-bas.
Pouvez-vous nous dire un mot sur vos rapports avec votre grande sœur ?
Nous entretenons d’excellents rapports avec Coumba Gawlo Seck. Nous n’avons aucun problème. Coumba Gawlo nous conseille de ne pas céder, de croire en nous, de foncer et de ne pas lâcher prise. Elle nous conseille de croire à notre carrière musicale.
Que retenez-vous particulièrement de Coumba Gawlo Seck ?
Je n’ai pas grandi avec Coumba Gawlo Seck. J’ai vécu à Touba. A l’âge de 2 ans, ma mère m’avait confiée à sa grande sœur qui vit à Touba. Ce n’est qu’à l’âge de 16 ans que je suis revenue à Dakar. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à faire de la musique. A chaque Magal, j’avais l’occasion de voir Coumba Gawlo qui venait à Touba accompagné de mon père. De 2011 à 2012, j’étais chez Coumba Gawlo Seck. Je ne garde que de bons souvenirs de Coumba Seck pour avoir vécu avec elle. C’est une grande sœur remplie de bonté, une grande sœur exemplaire. Une sœur qui couve ses petites sœurs et qui veut que rien ne les importune. Mon intention est de nous voir réaliser quelque chose avec Coumba Gawlo Seck. Peut-être qu’on aura la chance de concrétiser ce projet. D’ailleurs, Coumba Gawlo Seck porte le nom de ma mère. Nous avons le même père.
Que pensez de la musique sénégalaise ?
Je reconnais que la musique sénégalaise a connu une évolution positive. On se rend compte que chacun y met du sien. Il y a du bon travail qui est en train d’être bien fait. Je ne vois que du professionnalisme dans ce qui est en train d’être fait dans cette musique sénégalaise
Votre satisfaction contraste avec les critiques qui trouvent qu’il y a des efforts surtout pour améliorer la composition des chansons ?
Je suis parfaitement d’accord avec vous. Si on aborde les choses sous l’angle musical, je peux dire qu’il y a beaucoup de changements que l’on note. Parce que les musiciens ne sont pas seulement dans le mbalax, ils jouent maintenant d’autres genres musicaux. Jadis il y avait du mbalax à gogo. Cela a fortement diminué. Le mbalax est consommé en grande partie au Sénégal même si on reconnait que Youssou Ndour l’a fait voyager partout dans le monde. En ce qui concerne le contenu au niveau des paroles, je suis d’accord qu’il reste beaucoup de choses à faire dans la composition. La majorité des chansons ne traitent que d’amour, on ne chante que l’amour. Il n’y a pas de mal à chanter l’amour, seulement il faudrait penser changer en chantant sur l’actualité ou sur d’autre thèmes.
UN CAFÉ AVEC LE COACH, PAR TIDIANE SOW
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LE MÉRITE DE BADOU
EXCLUSIF SENEPLUS - L'agent des Douanes à la retraite, Badou Ndao, raconte les péripéties de sa vie professionnelle à travers son livre “Le héros sans médailles”. Une carrière qui n'en reste pas moins prolifique malgré son manque de récompenses
A travers ce roman “Le héros sans médailles”, Badou Ndao nous raconte les péripéties de sa vie professionnelle. Badou était un douanier qui ne faisait rien comme les autres. On découvrira à travers ce « road movie » que rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Dans cet entretien, l'ancien disciple de Saint-Matthieu nous transporte au coeur de la douane comme on ne l’imagine pas. Pétri d’initiatives, il n’en récoltera pas les plus belles récompenses à savoir l’honneur et l’argent.
Bienvenue dans l'émission Un café avec le coach animée par l'éditorialiste de SenePlus, Cheikh Tidiane Sow.
DROITS NUMÉRIQUES : PLUS DE 54 MILLIONS FCFA RÉPARTIS ENTRE LES ARTISTES
Dakar, 13 sept (APS) - La Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) a démarré, lundi, le paiement des droits numériques aux artistes pour un montant global de 54 millions 104 mille 116 francs CFA, a appris l’APS.
Ce montant concerne le premier semestre 2021, précise la Sodav, dans un communiqué de presse reçu à l’APS.
Le paiement de ces droits numériques est destiné aux auteurs de musique et chanteurs religieux.
Pour la musique, les ayants droit se partageront la somme de 20 millions 898 mille 455 francs CFA, tandis qu’une enveloppe de 33 millions 205 mille 661 francs CFA sera répartie entre les auteurs religieux.
La présidente du conseil d’administration (PCA) de la Sodav, Ngoné Ndour, a été réélue pour un mandat de trois ans lors d’une assemblée générale organisée par la Sodav en juin dernier.
BAMBEY ETRENNE SON «CENTRE DU JOUR»
Bambey se positionne pour le renouveau de la musique sénégalaise. Un complexe culturel qui va allier éducation et culture a lancé ses activités. «Centre du jour» dispose d’un studio moderne et d’un réceptif hôtelier.
Bambey se positionne pour le renouveau de la musique sénégalaise. Un complexe culturel qui va allier éducation et culture a lancé ses activités. «Centre du jour» dispose d’un studio moderne et d’un réceptif hôtelier.
Une place de choix dans l’écosystème de la musique au Sénégal, c’est bien ce que réclame Khaly Thioune pour Bambey. Pour cette ambition, le musicien qui évolue en Espagne s’est donné les moyens de réussir. Vendredi passé, il a lancé un complexe culturel. Dénommée Centre du jour, l’infrastructure est composée d’une salle d’informatique, d’une salle polyvalente, un jardin d’enfants, un studio d’enregistrement de musique, un réceptif hôtelier et un champ. L’objectif est de créer un pont entre la culture et l’éducation en utilisant l’art comme vecteur de l’enseignement.
D’un genre nouveau, le projet se focalise sur l’éducation et la musique. «On veut faire de Bambey le centre de la musique sénégalaise et africaine. On veut renouveler la musique au Sénégal. On fait de l’afro pop et world music. Ce n’est pas un style que la majorité des Sénégalais connaissent. On veut recevoir les artistes du monde ici à Bambey. On invite tous les musiciens du Sénégal à venir pour voir comment travailler ensemble. On a un hôtel, on y mange bien, on a la possibilité d’enregistrer 24 heures sur 24 dans un studio à la pointe de la technologie. En plus, il n’y a pas d’embouteillage à Bambey. Aristides Moreno est déjà prêt à venir. Il a déjà acheté ses billets d’avion. Il est populaire en Espagne», a dit Khaly Thioune pour justifier l’installation d’un studio d’enregistrement musical lors de la cérémonie de lancement avec Sahite Sarr Samb, l’ancien directeur de Sorano. «L’enfant sera dans les conditions optimales pour bien performer à l’école. L’enfant a accès à tout dans ce complexe et gratuitement. Des cours de français, d’anglais, d’arabe et d’espagnol vont y être dispensés. En même temps, le champ sera utilisé pour former les enfants qui le souhaitent», a ajouté Khaly Thione.
Construit sur fonds privés, Khaly Thione mise sur des activités commerciales pérennes pour gérer le Centre du jour. C’est dans cette optique qu’une boulangerie a été créée dans le complexe. Dans l’optique de réussir à placer Bambey à la base du renouveau musical du Sénégal, un festival est lancé depuis 2019. «Cila bokk en est à sa deuxième édition. C’est à cause de la pandémie qu’il a été annulé en 2020. Mais c’est certain qu’on va le faire en 2022, tous les contrats sont signés. Il ne reste que des détails à régler avec des groupes mondialement connus dans la musique», a informé Khaly Thioune
UNE ORPHÉE DES LUMIÈRES PERD SON EURYDICE AFRICAINE
Après «Frère d’âme» perdu dans la Grande Guerre, David Diop suit le naturaliste Michel Adanson dans son voyage au Sénégal. Une tragique histoire d’amour et d’amitié sur fond de traite atlantique
Le Temps Afrique |
Isabelle Rüf |
Publication 12/09/2021
Dans Frère d’âme (Seuil, 2018) , David Diop faisait entendre les voix de deux tirailleurs sénégalais pris dans la tourmente de la Grande Guerre. Ce roman a reçu plusieurs prix, dont le Prix Kourouma, et, dans sa traduction en anglais, le Booker Prize qui lui a donné une diffusion mondiale – «dans tout le Commonwealth, aux Etats-Unis et jusqu’au Kerala», s’étonne au téléphone l’auteur, pris depuis dans un tourbillon médiatique. La langue rude et lyrique de Frère d’âme, avec ses rythmes répétitifs, résonnait comme une traduction du wolof des deux «plus que frères». «C’est la langue de mon père, celle du Sénégal où j’ai grandi, des copains, de la famille. Je ne la pratique même pas très bien à l’oral. Le français de ma mère est ma langue, celle dans laquelle j’écris et je travaille», dit ce professeur à l’Université de Pau.
Avec La Porte du voyage sans retour, il opère un grand écart et rejoint son domaine de recherche: l’image de l’Afrique dans la littérature des XVIIe et XVIIIe siècles. Ce roman au langage soutenu s’inscrit dans la tradition, chère à l’époque, de la confession posthume, de la lettre cachée, des meubles à double fond et des histoires enchâssées.
Apprentissage du wolof
Au centre, principal narrateur, un botaniste resté dans l’ombre des grands naturalistes de l’époque, Michel Adanson (1727-1806). «C’est un personnage attachant, ambigu pour lequel j’ai beaucoup d’affection. Très jeune, il entreprend un voyage au Sénégal pour en étudier les plantes et, à la différence de ses contemporains de la Concession, il considère les Africains comme des interlocuteurs. Il apprend le wolof, va jusqu’à le transcrire en caractères latins, recueille des contes et constitue un lexique. C’est un chercheur sénégalais, Ousmane Seydi, auteur d’une thèse sur Adanson à l’Université de Bâle, qui m’a mis sur la piste de ses brouillons au Muséum à Paris!»
Mal considéré par le directeur de la Concession française, Estoupan de la Bruë, et par son frère, Monsieur de Saint-Jean, gouverneur de l’île de Gorée, le jeune Adanson peine à accomplir son travail scientifique qui se révélera pourtant d’une importance majeure. A son retour, il parvient à se faire élire à l’académie mais échoue à faire éditer son grand œuvre, l’Orbe universel, un projet encyclopédique auquel il consacre tout le reste de sa vie. «Il a été victime d’injustices, il en a conçu de l’amertume. Le monde académique n’a pas été tendre pour lui, j’ironise un peu là-dessus.»
"Je pars", le récit qui semble inspiré du mois que la jeune femme avait passé en dehors de tous les radars en janvier 2021, sortira le 4 novembre prochain
Diary Sow, portée disparue pendant un mois au début de l’année 2021, va publier chez Robert Laffont un roman inspiré de son histoire. Intitulé Je pars, ce dernier narre « le destin d’une jeune fille à la recherche d’elle-même, sur fond de drames familiaux ». Une autofiction légèrement modifiée, dans laquelle Diary Sow raconte la fuite d’une dénommée Coura, partie de Paris pour rallier le Sénégal un scénario largement inspiré de sa propre disparition.
L’affaire avait fait grand bruit. En janvier dernier, Diary Sow, une étudiante sénégalaise de 20 ans inscrite en classe préparatoire au prestigieux lycée Louis-le-Grand, disparaissait des radars. Une évaporation qui n’avait pas manqué de grandement inquiéter son pays d’origine, d’où était née une vaste campagne visant à retrouver la jeune femme. C’est justement au cœur du Sénégal que cette dernière était subitement réapparue, un mois après l’ouverture d’une enquête pour « disparition inquiétante » en France.
Diary Sow était connue dans son pays, avant même sa disparition, comme l’autrice d’un premier roman, Sous le visage d’un ange (L’Harmattan), paru en janvier 2020. Elle y racontait les aventures d’une femme-enfant tiraillée entre traditions et modernité, qui fugue.
MAMADOU DIOP, FINALISTE DU PRIX MÉLINA MERCOURI GRÈCE
Le directeur du Laboratoire de valorisation et de vulgarisation du patrimoine naturel et culturel du Sénégal, Mamadou Diop, figure parmi les finalistes du Concours international ’’Mélina Mercouri UNESCO Grèce’’pour la sauvegarde et la gestion des paysages
Dakar, 10 sept (APS) - Le directeur du Laboratoire de valorisation et de vulgarisation du patrimoine naturel et culturel du Sénégal, Mamadou Diop, figure parmi les finalistes du Concours international ’’Mélina Mercouri UNESCO Grèce’’ pour la sauvegarde et la gestion des paysages culturels de l’édition 2021, a t-on appris vendredi auprès de l’intéressé.
’’Ce prix international pour la sauvegarde et la gestion des paysages culturels a été créé en 1995 pour récompenser des exemples exceptionnels d’actions de sauvegarde et de mise en valeur des paysages culturels du monde, qui sont une catégorie à part entière du patrimoine mondial’’, a-t-il déclaré lors d’un point de presse, en présence du directeur du Centre culturel Blaise Senghor, Aliou Badiane Kebé.
Rappelant que ‘’le dernier prix a été décerné en 2019 à l’occasion de la 40e session de la conférence générale de l’UNESCO’’, M. Mamadou Diop a souligné que cette distinction ’’est décerné tous les deux ans à un lauréat’’.
’’Le prix, généreusement soutenu par le gouvernement grec, porte le nom de Melina Mercouri, ancienne ministre de la Culture de Grèce et fervente partisane de la conservation intégrée’’, a-t-il ajouté.
M. Diop a souligné ’’l’importance d’un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication du patrimoine naturel et culturel pour atteindre les objectifs qui sont fixés dans l’agenda 2030’’’
Dans cette optique, il a invité ’’l’ensemble des acteurs culturels à continuer à sensibiliser les populations, à faire des visites de découverte sur les différents sites du pays afin d’amener les Sénégalais à s’impliquer davantage dans la valorisation et la sauvegarde de notre patrimoine culturel’’.
’’Un bien culturel ou naturel peut être un site, un monument, une ville où une commune mais s’il a une valeur exceptionnelle de l’héritage commun de l’humanité il devient un patrimoine mondial de l’humanité’’, a-t-il fait savoir.
Selon lui, ’’les États doivent s’engager à régler les problèmes liés aux conflits, à l’urbanisation galopante, aux changements climatiques source de détérioration du patrimoine et à l’accès difficile à ces sites pour assurer la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel mondial’’.
’’Aujourd’hui, cinquante-deux sites déclarés patrimoine mondial dans le monde sont en périls et risquent de disparaître’’, a signalé M. Diop.
Il va effectuer, samedi, une visite de quelques site du patrimoine naturel et culturel du pays notamment le parc national du Delta du Saloum.
Le prix international Melina Mercouri pour la sauvegarde et la gestion des paysages culturels a été créé en 1995.
La distinction récompense des exemples exceptionnels d’actions de sauvegarde et de mise en valeur des paysages culturels du monde, qui sont une catégorie à part entière du patrimoine mondial.
Le Prix, généreusement soutenu par le gouvernement grec, porte le nom de Melina Mercouri, ancienne ministre de la Culture de Grèce et fervente partisane de la conservation intégrée.
HOMMAGE À UN FILS DE TOUTE L’AFRIQUE
Le ministre de la Culture et de la Communication a rendu hommage, vendredi, au journaliste et animateur culturel Amobé Mévégué, décédé mercredi, saluant la mémoire ’’d’un fils du Cameroun devenu de par son rayonnement, l’impact de sa voix et de son œuvre
Dakar, 10 sept (APS) - Le ministre de la Culture et de la Communication a rendu hommage, vendredi, au journaliste et animateur culturel Amobé Mévégué, décédé mercredi, saluant la mémoire ’’d’un fils du Cameroun devenu de par son rayonnement, l’impact de sa voix et de son œuvre, un fils de l’Afrique et de toute l’Afrique’’.
Amobé Mévégué, ancien journaliste de RFI et présentateur sur France 24, est décédé à l’âge de 52 ans ;
’’Le Sénégal se joint à la communauté africaine et internationale pour saluer la mémoire d’un fils du Cameroun devenu de par son rayonnement, l’impact de sa voix et de son œuvre, un fils de l’Afrique et de toute l’Afrique. Un fils du monde, partout où le rêve de l’homme se fait pont, passerelle, partage, culture et paix’’, écrit Abdoulaye Diop dans un communiqué transmis à l’APS.
Selon le ministre, le Sénégal ‘’porte et portera’’ toujours ce message de fraternité et de rencontre panhumaine qu’Amobé Mévégué incarnait de son vivant.
’’Amobé Mévégué était un semeur de paix et de fraternité, qui avait très tôt compris combien les armes de la culture étaient miraculeuses, combien elles servaient la plus belle des causes : celle de la rencontre entre les hommes dans le respect mutuel et l’échange fécond’’, a souligné le ministre.
Abdoulaye Diop a rappelé ’’l’amour du disparu envers notre pays, lui poussant même à y prendre épouse et fondé une famille’’.
’’Il aimait doublement pour que ce pays des lettres et des arts a donné au monde. Il était de notre sang. Nous ne devons jamais l’oublier. Le combat continue. Il est celui de la culture d’abord, car c’est la culture qui est le préalable à tout échange humain et économique’’, a écrit Diop.
Il a invité les Africains à ’’ne jamais oublier ce fils enchanteur de l’Afrique qui, sur le plateau parisien et mondial de France 24, accueillait les artistes de toutes les couleurs et laissait faire le talent et la magie’’.