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28 novembre 2024
Développement
UN NOUVEAU DÉFI SÉCURITAIRE MENACE L'AVIATION CIVILE
"Qui a besoin de coupe-papier ou de bombes dans les sous-vêtements pour faire tomber un avion si un signal peut surchauffer, voire faire exploser des centaines de tablettes ou de téléphones à 30 000 pieds au-dessus de l'Atlantique ?"
(SenePlus) - Une opération envisagée israélienne contre le Hezbollah pourrait avoir des répercussions majeures sur la sécurité aérienne mondiale. Selon un article publié le 17 septembre 2024 par Michael Rubin dans le National Security Journal, quelque 3000 téléavertisseurs utilisés par le Hezbollah ont détonés simultanément, démontrant des capacités technologiques avancées et une infiltration profonde des réseaux du Hezbollah et de l'Iran.
Cette opération, surnommée "Operation Below the Belt", soulève des inquiétudes quant à la sécurité des appareils électroniques à bord des avions. Alors que le Wi-Fi est devenu la norme dans les vols commerciaux, les experts s'interrogent sur la possibilité de répondre à une telle attaque sur les téléphones portables, tablettes ou ordinateurs des passagers.
"Qui a besoin de coupe-papier ou de bombes dans les sous-vêtements pour faire tomber un avion si un signal peut surchauffer, voire faire exploser des centaines de tablettes ou de téléphones à 30 000 pieds au-dessus de l'Atlantique ?", s'interroge Michael Rubin.
Cette démonstration au Liban pourrait avoir des conséquences importantes sur l'industrie aéronautique. Les questions de sécurité soulevées incluent la nécessité d'allumer les appareils pour qu'ils reçoivent un signal potentiellement dangereux, l'avenir du Wi-Fi à bord, et même la possibilité d'interdire totalement les appareils électroniques en cabine ou en soute.
L'AFRIQUE, ENTRE TRAFICS ET DÉPLACEMENTS MASSIFS
À Arusha, Emma Nyerere évoque l'alarmante proportion de la crise humanitaire sur le continent africain. Son discours est un appel à la conscience collective, rappelant que derrière chaque statistique se cache une vie humaine en détresse
(SenePlus) - Dans un discours poignant prononcé lors du Congrès et Festival de la Liberté Religieuse en Afrique 2024 à Arusha, Tanzanie, Emma Nyerere, de l'Organisation Panafricaine des Femmes, a dressé un tableau alarmant de la situation humanitaire sur le continent africain.
Selon les chiffres cités par Mme Nyerere, issu d'un rapport récent du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), près de 30 millions de personnes déplacées internes, réfugiés et demandeurs d'asile vivent actuellement en Afrique. Ce chiffre représente près d'un tiers de la population mondiale des réfugiés.
Le trafic d’êtres humains reste un fléau majeur sur le continent. Un rapport de l'Université de Cambridge, publié en 2019, estime que 3,7 millions de personnes en Afrique sont victimes d'esclavage et de travail forcé à tout moment, générant des bénéfices annuels de 13,1 milliards de dollars pour les trafiquants. .
La République Démocratique du Congo (RDC) est particulièrement touchée, avec plus de six millions de personnes déplacées internes en raison de conflits complexes, selon un rapport récent de Chatham House cité par Mme Nyerere.
Face à cette situation critique, l'oratrice a appelé à une prise de conscience collective et à une action urgente, citant l'ancien président américain Barack Obama qui qualifiait la crise mondiale des réfugiés de « test de notre humanité commune ».
Emma Nyerere a conclu son intervention en exhortant les participants à ne pas oublier le sort des survivants du trafic humain, des réfugiés et des personnes déplacées, rappelant les paroles de Maya Angelou : "Nous pouvons rencontrer de nombreuses défaites, mais nous ne devons pas être vaincus."
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LE VISAGE SOMBRE DE LA POLITIQUE AFRICAINE DE LA FRANCE
Ils sont Français, mais leur passeport ne vaut rien. Emprisonnés, menacés, ou pire encore, assassinés sur le sol africain. Pendant ce temps, l'Élysée reste muet. C'est le prix à payer pour le maintien des réseaux françafricains
Dans les coulisses de la diplomatie française en Afrique se joue un drame silencieux. Des citoyens français, parfois binationaux, se retrouvent pris au piège de jeux politiques complexes, abandonnés par leur pays d'origine.
L'affaire de la famille Agba au Togo, la disparition d'Ismaël Gakutu au Tchad, ou encore la longue détention de Thierry Atangana au Cameroun, illustrent une réalité troublante : la France semble parfois prête à sacrifier ses propres ressortissants sur l'autel de ses intérêts géopolitiques.
Cependant, l'histoire de Loïk Le Floch-Prigent ou l'affaire de l'Arche de Zoé montrent que Paris peut agir rapidement quand elle le décide. Cette dualité soulève des questions sur les critères qui déterminent l'intervention ou non de l'État français.
Plus inquiétant encore, l'assassinat des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Mali en 2013 reste entouré de zones d'ombre, alimentant les spéculations sur une possible implication française.
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SIX MOIS DE POUVOIR ET TOUJOURS PAS DE CAP
Où est passée la promesse de « transformation systémique » ? Mamadou Ndoye critique vivement la méthode employée pour préparer les législatives, et déplore le manque de concertation avec les forces vives pour un véritable projet de société
Ce dimanche 22 septembre 2024, Mamadou Ndoye, ancien ministre et membre du mouvement « Sursaut Citoyen », a livré une analyse sans concession de la situation politique et sociale du Sénégal dans l'émission « Objection » sur Sud FM.
Selon M. Ndoye, six mois après l'arrivée au pouvoir des nouvelles autorités, le pays manque toujours d'une direction claire. "Le cap n'est pas encore dessiné pour le moment", a-t-il déclaré, pointant du doigt l'absence d'une véritable stratégie de transformation systémique, pourtant promise durant la campagne électorale.
L'ancien ministre a vivement évoqué les méthodes employées par le nouveau gouvernement, notamment dans la préparation des élections législatives du 17 novembre. Il a qualifié de "pièce de théâtre" et de "jeu de dupes" les manœuvres politiques ayant précédé la dissolution de l'Assemblée nationale, estimant que ce temps aurait pu être mieux utilisé pour élaborer un projet de transformation en concertation avec les partis impliqués.
L'invité de Baye Omar Gueye a également exprimé ses inquiétudes concernant la mise en place du pôle judiciaire financier, craignant une possible instrumentalisation politique de cette institution, à l'instar de précédents dans les expériences de l'histoire du pays.
Sur le plan social, l'ancien ministre souligne l'urgence de repenser l'approche face à l'émigration irrégulière, qu'il attribue à une « fascination historique » pour l'Occident, révélatrice de problèmes profonds dans le système éducatif et culturel du pays.
À l'approche des élections législatives, Mamadou Ndoye appelle à une clarification des enjeux et à une véritable implication des forces sociales dans l'élaboration d'un projet de société, seul moyen selon lui de saisir "l'opportunité historique" qui se présente au Sénégal.
UN TRAFIC MACABRE DE CLITORIS EXCISÉS SÉVIT EN CÔTE D'IVOIRE
100 000 francs CFA : c'est le prix que peut atteindre un clitoris excisé sur le marché noir en Côte d'Ivoire. Plus qu'un simple organe, il devient un ingrédient prisé pour des "philtres d'amour" et des onguents censés apporter richesse et pouvoir
(SenePlus) - Selon une enquête récente de DW Afrique, un commerce sinistre de clitoris excisés persiste dans certaines régions de Côte d'Ivoire, malgré l'interdiction officielle de l'excision depuis 1998. Ce trafic, alimenté par des croyances occultes, met en lumière les défis persistants dans la lutte contre les mutilations génitales féminines dans le pays.
Dans la région de Touba, au nord-ouest de la Côte d'Ivoire, le clitoris excisé est devenu une marchandise prisée pour ses supposées vertus magiques. Labe Gneble, directeur de l'Organisation nationale pour l'enfant, la femme et la famille (Onef), explique : "Après l'ablation, ces organes sont utilisés pour des pratiques fétichistes ou spirituelles ou mystiques. Pour avoir du pouvoir, être fort politiquement, être fort socialement, être fort spirituellement, on les utilisera également pour faire des philtres d'amour."
Le prix d'un clitoris excisé peut atteindre 100 000 francs CFA, dépassant le salaire minimum en Côte d'Ivoire. Cette partie du corps féminin est généralement réduite en poudre et mélangée à des plantes pour créer un objet supposé conférer richesse et pouvoir.
Malgré l'interdiction légale, l'excision reste une pratique courante dans certaines régions du nord et de l'ouest du pays. Labe Gneble révèle des statistiques alarmantes : "Malheureusement, selon les dernières données statistiques en notre possession, qui datent de 2021, il ressort que la prévalence est encore à 36,7 %. On avance, on régresse."
L'excision, généralement pratiquée entre l'enfance et l'adolescence, est encore considérée comme un rite de passage à l'âge adulte dans certaines communautés. Cependant, ses conséquences sanitaires peuvent être mortelles, notamment en raison des conditions d'hygiène souvent précaires lors de l'ablation.
Bien que l'ampleur réelle du trafic de clitoris soit difficile à évaluer, son existence souligne les obstacles persistants à l'éradication de l'excision en Côte d'Ivoire. Une habitante de Katiola, dans le nord du pays, affirme dans les colonnes de DW Afrique que traditionnellement, le clitoris excisé devrait être enterré ou remis aux parents, suggérant que le trafic reste une pratique marginale.
La loi ivoirienne considère ce trafic comme un crime passible de plusieurs années de prison, au même titre que l'excision elle-même. Cependant, l'application de ces lois reste un défi sur l'ensemble du territoire ivoirien.
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GENÈVE, LE PARADIS DISCRET DES AUTOCRATES
Paul Biya, président du Cameroun depuis 1982, a fait de Genève sa seconde résidence. Chaque année, il s'offre des séjours luxueux de plusieurs semaines, loin de son pays en crise. Le coût ? Plus de 100 millions de francs en 35 ans
Dans les rues étincelantes de Genève, entre les boutiques de luxe et les banques prestigieuses, se cache un secret bien gardé : la ville suisse est devenue le refuge préféré des dictateurs et autocrates du monde entier. Une enquête exclusive révèle l'ampleur de ce phénomène troublant, mêlant argent sale, impunité et complicité silencieuse.
Au cœur de cette révélation, des passionnés d'aviation aux allures de détectives amateurs. Armés de radars et d'antennes, ils traquent inlassablement les jets privés des potentats. Leurs découvertes sont stupéfiantes : certains dirigeants, comme Paul Biya du Cameroun, passent plus de temps à Genève que dans leur propre pays. Le coût astronomique de ces séjours ? Plus de 100 millions de francs en 35 ans, pendant que le Cameroun s'enfonce dans la pauvreté.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. La justice suisse, longtemps passive, commence à s'éveiller. Teodoro Obiang Nguema, fils du dictateur de Guinée équatoriale, en a fait les frais. Ses luxueux jouets - voitures de sport et yachts démesurés - ont été saisis, révélant l'ampleur obscène de sa fortune mal acquise.
Pendant ce temps, une nouvelle vague d'autocrates s'installe discrètement. Les proches du régime kazakh transforment les banlieues chics de Genève en un "Beverly Hills" version steppe, achetant des propriétés à prix d'or. Ces transactions soulèvent des questions gênantes sur le rôle des banques et des intermédiaires suisses.
IBRAHIMA THIOUB RAVIVE L'HÉRITAGE PACIFISTE DE CHEIKH BAMBA
L’ancien recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Professeur Ibrahima Thioub, a appelé le monde à s’inspirer du modèle de la Muridya basé sur l’éducation afin de penser les problèmes du 21ème siècle
L’ancien recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Professeur Ibrahima Thioub, a appelé le monde à s’inspirer du modèle de la Muridya basé sur l’éducation afin de penser les problèmes du 21ème siècle.
‘’Si on forme un type nouveau d’homme, on est capable de reconstruire de nouvelles sociétés, comme l’on fait les lettrés du 19ème siècle en Sénégambie’’, a déclaré, samedi, l’universitaire sénégalais.
Il s’exprimait à Genève (Suisse), lors d’une conférence consacrée à l’apport de la Muridiyya dans la construction d’une alternative au jihad armé et organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la paix.
Cette rencontre, retransmise par visioconférence, est initiée par le ‘’Gingembre littéraire’’ du magazine panafricain ‘’ContinentPremier”, du journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye. M. Ndoye est accrédité auprès des Nations unies à Genève (Suisse), et de l’institut ‘’Africalab’’ de l’Université de Genève.
Le thème de la conférence est : “La construction d’une alternative au jihad armé. L’exemple de la Muridiyya de Cheikh Ahmadou Bamba : XIXe-XXIe siècle”.
L’ancien recteur de l’UCAD considère que la Muridya est ”un modèle qui doit nous inspirer à la réflexion, non pas à recopier les solutions du 19ème siècle, mais à penser les problèmes du 21ème siècle’’.
Il estime que la victoire de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la Muridya, l’une des plus grandes confréries musulmanes au Sénégal, a été obtenue non pas par les armes, mais ‘’par l’école, par l’instruction, l’éducation, la formation d’un type nouveau d’homme’’.
Le Professeur
Selon lui, le fondateur de Touba avait aussi dit : ‘’Si le seigneur m’avait intimé l’ordre de me venger de mes ennemis par la violence, je lui aurais demandé de m’accorder cette faculté qui pousse un être à se venger, car il n’existe pas en moi.’’
Selon l’universitaire, ‘’la paix se construit contre ses ennemis ou avec ses ennemis’’.
Il rappelle que le 21 septembre 1895, Il y a 129 ans jour pour jour, Serigne Touba embarquait à Dakar dans le bateau qui l’amena en exil au Gabon.
Venu participer à la rencontre, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Abdourahmane Diouf, a plaidé pour une mise en évidence de la ‘’soft power sénégalaise, à travers la doctrine de non-violence’’ et son impact possible sur le fonctionnement de nos institutions et sur nos relations avec le reste du monde”.
Plusieurs autres personnalités ont pris part à cette conférence, parmi lesquels le sous-directeur général de l’OMS, Socé Fall, le chargé d’affaires de l’ambassade du Sénégal en Suisse, Edouard Manga, et les ambassadeurs de la Francophonie et de la Gambie auprès des Nations unies, respectivement, Henri Monceau et Muhammad Kah.
Thioub est largement revenu sur le contexte de l’époque où Cheikh Ahmadou Bamba a puisé tout son expérience de jeunesse. Il a souligné que jusqu’à son exil, le fondateur du mouridisme a résolument opté pour une distanciation vis-à-vis des pouvoirs politiques de son époque, consacrant son temps à l’éducation de ses disciples et à la quête de Dieu.
‘’Paradoxalement, son refus des honneurs du pouvoir et la critique qu’il développe contre les leaders religieux de son temps, trop soumis au pouvoir temporel au point de dévier des recommandations divines, constituent autant de ruptures qui, finalement, conduisent à l’émergence et l’essor de la Muridya’’, explique l’ancien recteur à la retraite.
De militant de la paix, on ne peut pas trouver mieux que Cheikh Ahmadou Bamba, affirme Ibrahima Thioub.
Il en veut pour preuve ses deux affirmations suivantes : ‘’J’ai signé un pacte avec Allah. Même si le Mahdi descendait sur terre appelant au Jiyad par les armes, je ne l’aiderais point. Je ne tuerai ni serpent, ni scorpion, ni aucun vivant, car la voie que j’ai choisie m’interdit d’utiliser les armes dans mon combat.’’
LE LAÏCAT SÉNÉGALAIS GRONDE
"L'Église ne connaît pas la peur." Le Conseil national du Laïcat répond à la récente sortie de Sonko et dénonce un "acharnement à stigmatiser l'Enseignement privé catholique". L'organisation invite le Premier ministre à "faire montre de considération"
Le Conseil national du Laïcat du Sénégal (CNL) a publié, le 21 septembre, une note d'information réagissant aux récentes décisions gouvernementales en matière d'éducation. Tout en saluant certaines initiatives, le CNL dénonce fermement la qualification d'"écoles étrangères" attribuée aux établissements catholiques par le Premier ministre. Rappelant que "l'Église est républicaine", le CNL souligne que son action éducative est fondée sur la Constitution.
"NOTE D'INFORMATION
1- Le Conseil national du Laïcat du Sénégal (CNL) a suivi avec intérêt les conclusions de la réunion interministérielle sur la préparation de la rentrée scolaire 2024-2025 tenue à la Primature le jeudi 19 septembre 2024.
2- Le CNL se réjouit, à la lecture des directives finales issues de cette rencontre, du souci du gouvernement, notamment :
d'améliorer les conditions d'enseignement-apprentissage ainsi que les performances des élèves.
de prévenir et de gérer les violences en milieu scolaire.
de protéger les couches vulnérables,
de procéder aux réformes qui s'imposent dans le secteur de l'Éducation.
3- L'intérêt particulier porté par le gouvernement et le traitement médiatique subséquent fait sur la problématique du port obligatoire de l'uniforme scolaire confortent l'Enseignement privé catholique, précurseur en cette matière, dans sa persévérance à promouvoir l'égal accès de toutes les filles et de tous les fils du pays à l'Éducation, dans une égale dignité que ne sapent ni les différences de conditions socio-économiques, culturelles et religieuses, ni les disparités territoriales.
4- Ce faisant, l'Enseignement privé catholique, demeure ancré dans les principes fondamentaux édictés par la Constitution de l'Etat laïc du Sénégal qui, en son article 8, consacre respectivement le droit à l'éducation et le droit de savoir lire et écrire à chaque citoyen sénégalais.
5- Le CNL encourage, dès lors, tous les établissements privés catholiques du Sénégal, établissements au demeurant tous sénégalais et placés sous la responsabilité des autorités diocésaines que sont les Évêques du Sénégal, à demeurer fermes dans la promotion des valeurs chrétiennes qui fondent leur projet éducatif, dans le respect des principes constitutionnels d'égalité, de liberté, de respect mutuel, au total, du vivre ensemble.
6- Des Sénégalais de toutes conditions et de toutes obédiences font confiance en l'Enseignement privé catholique. Rien, ni personne ne doit le détourner de l'essentiel : la formation de l'homme et de tout l'homme dans l'amour et la charité, sans aucune discrimination.
7- Sous ce prisme, le CNL regrette la persistance dans l'erreur du chef du gouvernement à considérer les écoles privées catholiques comme des « écoles étrangères ». Cet acharnement à stigmatiser l'Enseignement privé catholique est à dénoncer, tant il est étranger aux valeurs culturelles qui cimentent et sédimentent l'exception sénégalaise faite de pluralités vivant en harmonie.
8- Le CNL invite, par conséquent, tous les fidèles chrétiens, tous les frères et sœurs de toutes confessions religieuses et tous les citoyens épris de justice et de paix, à demeurer vigilants face à ces signaux alarmants qui tendent, à s'y méprendre, à ostraciser la communauté catholique et, partant, à fragiliser la cohésion sociale. Les Chrétiens du Sénégal ne sauraient être considérés comme des citoyens de seconde zone.
9. Le CNL invite le chef du gouvernement à faire montre de plus de respect et de considération à l'endroit de l'Enseignement privé catholique basé sur les valeurs évangéliques. Les menaces sont inopérantes. L'Église ne connaît pas la peur. Elle marche dans la Vérité, la Justice et la Paix.
L'Église est républicaine et, en matière d'Éducation et de Formation, elle fonde son action sur la Constitution. Son engagement à cet égard ne saurait être flétri par un arrêté.
10- En définitive, face aux graves défis multiples et urgents de l'heure, le CNL engage le gouvernement à ne désormais conjuguer de verbe que celui de l'action pour le bien-être des populations sénégalaises dont il tient le mandat.
Vive l'école sénégalaise ! Vive le vivre Ensemble ! Vive le Sénégal !"
par Jean Pierre Corréa
ÉLOGE À GASTON MADEIRA, PARTI AVEC ÉLÉGANCE, SANS EMBÊTER PERSONNE
La vie à tes côtés, avait fini par avoir bon goût… Ton goût pour faire, ton goût pour aimer, ton goût pour l’autre… Qu’écrire d’autre sur ton tombeau comme épitaphe que : « C’était un mec sympa… Un bonheur de garçon »
Conversation avec mon frère qui m’appelait tendrement tonton, avec cette empathie qui lui servait d’ADN.
Qu’écrire d’autre sur ton tombeau comme épitaphe que : « C’était un mec sympa… Un bonheur de garçon ». Epitaphe…Epitaphe… C’est drôle, jamais la sonorité d’un mot n’avait aussi bien contenu son sens… Epitaphe…, Tu as beaucoup voyagé,
D’un coin à l’autre,
Tu allais où on t’envoyait. Ouvert à la vie, en appétit de joies.
Partout, tu t’es fait des amis,
Partout tu as laissé des souvenirs. Le souvenir d’une personne singulière… Absolument précieuse…
La vie à tes côtés, avait fini par avoir bon goût… Ton goût pour faire, ton goût pour aimer, ton goût pour l’autre…
Au moment où tu décides que seul le bonheur étonne… Et puis … Taff !!! Epitaphe !!! ».
Mais aujourd’hui, c’est un autre voyage,
Qui t’emmène loin de nous,
Dans un autre pays.
Ce pays d’où personne ne revient,
Parce que c’est l’aboutissement de tous nos voyages
De toutes nos courses et de nos recherches.
Tu es parti vers ce pays mystérieux.
Nous espérons t’y retrouver un jour,
Au terme de notre propre voyage.
Quand nous parviendrons
Nous aussi à cette maison où
Tu nous attends pour fêter
Ensemble le monde nouveau.
La mort n’est rien… Tu es seulement passé dans la pièce à côté.
Toi, tu auras des étoiles, comme personne n’en a, et quand, je regarderai le ciel, la nuit, puisque tu habiteras l’une d’elles, Alors ce sera toi, comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire. Comme tu aimais sourire.
A tout à l’heure Gass…
Tonton Jean Pierre.
LE GAMOUWAATE EMBRASE MÉDINA BAYE
Les rues se remplissent de pèlerins venus du monde entier, créant un patchwork vivant de cultures et de nationalités unies par la foi. L'effervescence gagne les lieux emblématiques de la cité, comme la grande mosquée et le mausolée de Baye Niass
L’affluence grandit et avec elle la ferveur religieuse à Médina Baye, qui s’apprête à célébrer ce dimanche le ‘’Gamouwaate’’, une manifestation religieuse organisée chaque année dans cette cité religieuse une semaine après la tenue Gamou, l’évènement religieux commémorant la naissance du prophète Mouhammad.
A l’occasion de cette manifestation religieuse, la ville de Kaolack voit affluer des milliers de pèlerins venant du Sénégal et de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie. Dans ces trois continents vivent en effet de nombreux disciples du guide musulman Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass dit Baye Niass (1900-1975).
Dans beaucoup de quartiers situés à proximité de Médina Baye, le nombre important de véhicules en stationnement renseigne sur l’afflux des pèlerins venus d’autres localités du Sénégal et d’ailleurs.
A Thioffack, par exemple, plusieurs espaces ont été transformés en gares routières de fortune. Des dizaines de bus de transport en commun de voyageurs y débarquent des pèlerins venus spécialement pour célébrer le huitième jour de la naissance du ‘’prophète de l’islam’’.
Comme ce fut le cas lors du Gamou, la nuit du ‘’Gamouwaate’’ sera rythmée par des zikr, de chants religieux et d’autres activités dédiées au prophète Mouhamed (PSL), notamment à sa vie et à son œuvre.
Si des pèlerins qui étaient venus pour le Mawlid sont restés à Médina Baye en attendant la célébration du ‘Gamouwaate’’, d’autres, par contre, avaient choisi de rentrer pour honorer leurs exigences professionnelles.
Ainsi de Coura Seck, sage-femme dans une structure sanitaire de la banlieue dakaroise. Coura explique qu’elle était de garde dimanche dernier, jour ayant coïncidé avec le Gamou.
‘’Je ne pouvais pas venir pour le Gamou, parce que c’était mon tour de garde et mes autres collègues devaient, elles aussi, célébrer cet évènement. C’est pourquoi j’ai décidé de venir pour le +Gamouwaate+ et en profiter également pour voir ma famille, puisque je suis de la ville de Kaolack’’, explique-t-elle.
Si certains pèlerins affirment que c’est pour profiter davantage de la bénédiction de cette cité religieuse qu’ils ont tenu à venir, d’autres soutiennent qu’ils viennent tout juste d’avoir la possibilité de fouler le sol de la capitale du Saloum.
‘’A quelques jours du Gamou, j’étais tombé malade et resté alité pendant cinq jours. Maintenant que je me sens bien, je ne voulais pas me faire raconter le +Gamouwaate+. D’autant plus que, chaque année, depuis mon plus jeune âge, je passe une dizaine de jours à Médina Baye pour participer à la célébration des deux évènements’’, explique Katim Thiam, la quarantaine.
L’effervescence est déjà à son paroxysme sur certains sites dits ‘’symboliques’’, comme la grande mosquée et son esplanade, ‘’Ténou Baye’’ (le puis de Baye Niass, en wolof), le centre commercial Mame Astou Diankha et ses environs, devenus tous des lieux privilégiés de commerce.
Une situation qui rend difficile la circulation dans cette partie de la ville de Kaolack. Celle-ci est davantage compliquée par la présence des flaques d’eau, qui se sont formées après les fortes pluies de ces derniers jours.
Ces flaques d’eau parsèment aussi les rues d’autres quartiers de la commune, obligeant les piétons à devoir user de toutes de subterfuges pour pouvoir se déplacer.
Le mausolée du fondateur de Médina Baye, ne désemplit pas depuis plusieurs jours maintenant.
Dans cette cité religieuse se côtoient des ressortissants de nombreux pays : Nigériens, Tchadiens, Camerounais, Ghanéens, Gambiens, Nigérians, etc.
Aussi les commerçants et autres vendeurs ambulants ne lésinent-ils sur aucun de moyen de communication pour accrocher de potentiels clients.
Certains pèlerins n’hésitant pas, à leurs heures perdues, d’aller faire leurs emplettes et sont prêts à délier leurs bourses pour acquérir les produits de leurs choix.
Aux klaxons des motos taxis ‘’Jakarta’’ et des véhicules se mêlent aux bruits des sonorisations des vendeurs et autres commerçants et aux chants religieux provenant de tous les coins de Médina Baye.