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24 novembre 2024
Développement
LES FINANCES D'AMADOU BA DANS LE COLLIMATEUR DE MIMI TOURÉ
Aminata Touré soulève des contradictions dans le discours de l'ancien argentier national. L'ex-candidat malheureux à la présidentielle devenu opposant aurait selon elle, des comptes à rendre sur de nombreux dossiers financiers
L'ancienne Première ministre et actuelle haute représentante du président Bassirou Diomaye Faye, Aminata Touré, a lancé une offensive médiatique cinglante ce lundi 16 septembre 2024. Dans une déclaration face à la presse, elle a directement visé Amadou Ba, ancien ministre des Finances et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle.
(SenePlus) - Réagissant à un récent communiqué d'Amadou Ba critiquant le président Faye, Mme Touré a d'abord reconnu le rôle d'opposant que tente d'endosser son ancien collègue. Cependant, elle n'a pas tardé à rappeler leur passé commun, affirmant : "Lui, je le connais tout aussi bien. J'ai justement été son patron dans l'administration et en politique."
La haute représentante a ensuite mis en lumière le passé d'Amadou Ba au sein du gouvernement, pointant du doigt ses responsabilités antérieures : "Amadou Ba fut responsable de nos finances publiques pendant plusieurs années." Elle a souligné l'ironie du nom choisi pour son mouvement politique, "Nouvelle Responsabilité", suggérant qu'il devrait plutôt s'expliquer sur ses "anciennes responsabilités de ministre des Finances sous Macky Sall."
Dans une attaque plus personnelle, Mme Touré a évoqué la situation financière d'Amadou Ba : "Au-delà de sa fortune personnelle, qui serait immense pour un simple fonctionnaire de l'État du Sénégal, il sait, et il le sait très bien, qu'il a des explications à fournir sur de nombreux dossiers financiers."
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AMADOU SALL ACCUSE LE RÉGIME DE DIOMAYE DE GESTION CLANDESTINE
"Je ne crois pas à la parole du président". L'ancien Garde des Sceaux dresse un tableau peu flatteur des débuts du nouveau pouvoir. Il remet en cause la crédibilité des accusations de mauvaise gestion et la "démarche unilatérale" quant aux législatives
L'ancien ministre de la Justice et vice-président du Parti des Libéraux et Démocrates, Me Amadou Sall, a lancé une salve de critiques à la rencontre du nouveau régime lors de son intervention sur la TFM, lundi 16 septembre 2024.
Au cœur de ses reproches : le manque de transparence et de concertation. Bien qu'il salue la création du pôle judiciaire financier, Sall dénonce l'absence de dialogue dans sa mise en place, craignant une possible "chasse aux sorcières".
L'avocat remet également en question la crédibilité des accusations de mauvaise gestion financière, exigeant des preuves tangibles plutôt que de simples allégations. "Je ne crois pas à la parole du président de la République", a-t-il tranché, pointant du doigt des incohérences entre les promesses et les actions du pouvoir.
Concernant les prochaines législatives, Sall alerte sur le risque d'une démarche unilatérale du gouvernement, appelant à un retour au consensus qui a historiquement caractérisé les échéances électorales au Sénégal.
Enfin, l'ancien ministre qualifie les débats sur l'abrogation de la loi d'amnistie de « politique politicienne », réclamant des enquêtes approfondies sur les violences passées avant toute décision.
UN ACCIDENT DE LA ROUTE FAIT TROIS MORTS À DIANTHADY
Selon un des blessés, le drame a été causé par l’explosion d’un des pneus avant de la voiture, qui s’est ensuite renversée sur le bord de la route nationale 3
Trois personnes ont perdu la vie, lundi, dans un accident de la route survenu entre les villages de Dianthady et Trawo Dendoudy, dans la commune de Ogo, faisant également 13 blessés.
Ces passagers revenaient de Kaolack où ils ont célébré, dans la nuit du dimanche à lundi, le Maouloud, l’évènement religieux commémorant la naissance du Prophète Mouhamed (PSL).
Selon un des blessés, l’accident a été causé par l’explosion d’un des pneus avant de la voiture, qui s’est ensuite renversée sur le bord de la route nationale 3.
Une des personnes décédées dans l’accident est originaire de Nabadji Covol, dans le département de Matam. Les deux autres de celui de Podor.
Toutes les victimes ont été acheminées au Centre hospitalier régional de Ourossogui par le Sapeurs-pompiers.
Texte Collectif
BAZOUM ET SON ÉPOUSE SONT TOUJOURS SÉQUESTRÉS DANS UNE INDIFFÉRENCE INCOMPRÉHENSIBLE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
Aucun motif d’inculpation n'a jamais a été notifié au président démocratiquement élu du Niger et il n’a jamais été présenté à un magistrat. Leurs enfants endurent la souffrance lancinante d’être privés de tout contact avec leurs parents
Depuis le 26 juillet 2023, date du coup d’Etat militaire commis au Niger, le président de la République, Mohamed Bazoum, élu démocratiquement deux ans auparavant au suffrage universel, a été privé de sa liberté. Ayant catégoriquement refusé de céder aux pressions exercées pour lui arracher sa démission, il est séquestré dans deux pièces de sa résidence, au cœur même du camp de la garde présidentielle, dont l’ancien commandant est l’exécutant du putsch avec ses complices qui se disaient proches amis du président.
Sous la surveillance stricte d’hommes en armes, il est retenu avec son épouse, Hadiza. Les conditions de leur détention sont très sévères. Toute sortie du bâtiment est rigoureusement interdite, sans communication avec l’extérieur, hormis la visite du médecin deux fois par semaine. Sous le prétexte d’une tentative d’évasion orchestrée, son téléphone lui a été confisqué, le 19 octobre 2023.
Mohamed et Hadiza Bazoum sont aujourd’hui les victimes d’une détention arbitraire, en violation des garanties fondamentales sur les libertés individuelles et le droit international, et qui entraîne des conséquences particulièrement douloureuses pour leur famille et, bien sûr, pour les Nigériens.
Que reproche-t-on au président Bazoum ? Aucun grief ne lui a été communiqué dans le respect des lois pénales et aucune explication n’a été fournie pour sa détention. Aucun motif d’inculpation ne lui a été notifié et il n’a jamais été présenté à un magistrat. La seule procédure judiciaire engagée formellement contre lui a été la saisine d’une « Cour d’Etat », créée par la junte en violation de la Constitution et en substitution aux juridictions suprêmes qu’étaient le Conseil d’Etat et la Cour de cassation. Cette procédure s’est conclue par une levée de l’immunité présidentielle, ce qui entraînerait le renvoi de M. Bazoum devant le tribunal militaire, dont quatre des cinq juges sont des militaires non formés en droit.
Vigoureux combat contre la corruption
Tous ces faits sont d’une extrême gravité et peuvent laisser craindre le pire, d’autant plus que le code de justice militaire prévoit la peine capitale. Au début du putsch, les condamnations de cette détention arbitraire se sont multipliées, à commencer par celles du secrétaire général des Nations unies, du haut-commissaire aux droits de l’homme ou encore de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Cette dernière a, dès décembre 2023, ordonné la libération du président Bazoum et de sa famille et le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger.
La vérité est que les putschistes entendent faire payer au président Bazoum le prix de sa lutte résolue pour les libertés et l’Etat de droit – et, plus encore, le prix de son vigoureux combat contre la corruption et le détournement de fonds publics. Conscient des risques auxquels il s’exposait, il n’a pas hésité à s’engager résolument en lançant des poursuites contre de hauts responsables de sa formation politique qui espéraient pouvoir continuer à vivre sous le couvert d’une traditionnelle impunité.
Les mois s’écoulent et Mohamed et Hadiza Bazoum sont toujours séquestrés dans une indifférence grandissante et incompréhensible de la communauté internationale. Leur courage, leur détermination, leur force de caractère sont exceptionnels. Ils ne céderont rien. Leurs enfants endurent la souffrance lancinante d’être privés de tout contact avec leurs parents.
La captivité de Mohamed et Hadiza Bazoum n’a que trop duré. Nous appelons les hauts responsables politiques d’Afrique et du monde qui sont attachés au respect des principes fondamentaux de l’Etat de droit à ne pas se laisser gagner, au fil du temps, par la résignation ou l’inertie. Il leur appartient maintenant de prendre leurs responsabilités et d’exprimer avec détermination leur exigence d’obtenir la libération d’un chef d’Etat démocratiquement élu, séquestré pour des motifs indignes dans des conditions inacceptables, et dont l’action a toujours été inspirée par la recherche du bien commun du peuple nigérien et par la victoire de la démocratie en Afrique.
Liste des signataires
• Professeur Wole SOLYINKA, Prix Nobel de littérature 1986
• Docteur Denis MUKWEGE, Prix Nobel de la Paix 2018
• Achille MBEMBE, Prix Holberg 2024 pour les arts et les lettres, les sciences humaines, le droit et la théologie.
• Mohamed BOUAMATOU, Président de la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique
• Michel BOYON, Conseiller d’État honoraire, Avocat au Barreau de Paris
• Reed BRODY, Procureur spécialisé dans les crimes de guerre, Avocat au Barreau de New York
• Santiago A. CANTON, Secrétaire général de la Commission internationale de juristes (Genève)
• Moussa COULIBALY, Ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Niger
• Mohamed Seydou DIAGNE, Avocat au Barreau du Sénégal
• Brahim EBETY, Ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Mauritanie
• Mark ELLIS, Directeur exécutif de l’Association internationale du Barreau
• Professeur Robert GOLDMAN, Président de la Commission internationale de juristes (Genève)
• James GOLDSTON, Directeur exécutif d’Open Society Justice Initiative
• Michaëlle JEAN, Ancienne Secrétaire générale de la Francophonie
• Florence LOAN, Bâtonnière dauphine de l’Ordre des avocats de Côte d’Ivoire
• Bernard MIYET, Ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies
• Javier NART, Écrivain espagnol, ancien député européen
• Erik ORSENNA, Membre de l’Académie française, écrivain, conseiller d’État honoraire
• Stephen RAPP, Ancien ambassadeur des États-Unis pour la justice pénale internationale
• Gabor RONA, Professeur à Cardozo School of Law
• Kenneth ROTH, Professeur à l’Université de Princeton, écrivain, ancien directeur exécutif de Human Rights Watch
• Amrit SINGH, Directrice exécutive du Laboratoire de l’État de droit à l’université de Stanford
• Yasmin SOOKA, Avocate, Directrice exécutive de la Fondation pour les droits de l’homme en Afrique du Sud
• Salieu TAAL, Ancien président de l’Association du Barreau de la Gambie
• Wilder TAYLER, Directeur de l’Institution nationale des droits de l’homme d’Uruguay
• Henri THULLIEZ, Avocat au barreau de Paris
• Alioune TINE, Fondateur de Afrikajom Center
L'ALLIANCE DES ÉTATS DU SAHEL S'APPRÊTE À LANCER UN PASSEPORT COMMUN
Cette initiative survient à la veille du premier anniversaire de l'AES, créée en septembre 2023 par les trois pays après leur rupture avec la France et leur rapprochement avec la Russie
(SenePlus) - Selon une annonce faite dimanche 15 septembre par le colonel Assimi Goïta, chef militaire malien, le Mali, le Burkina Faso et le Niger vont prochainement introduire de nouveaux passeports biométriques communs. Cette information a été rapportée par l'AFP et reprise par Le Monde.
"Dans les jours qui viennent, un nouveau passeport biométrique de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) sera mis en circulation, avec pour objectif d'harmoniser les titres de voyage dans notre espace commun", a déclaré le colonel Goïta lors de 'une allocution télévisée. Il a ajouté : "Nous travaillerons pour mettre en place les infrastructures nécessaires afin de renforcer la connexion de nos territoires grâce aux transports et aux réseaux de communication."
Cette initiative survient à la veille du premier anniversaire de l'AES, créée en septembre 2023 par les trois pays après leur rupture avec la France et leur rapprochement avec la Russie. En janvier, ils s'étaient retirés de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l'accusant d'être manipulée par la France.
L'AES, qui regroupe 72 millions de personnes, sera présidée par le Mali durant sa première année. Ces trois pays, dirigés par des juntes militaires suite à une série de coups d'État depuis 2020, font face à des violences djihadistes qui, selon les estimations, ont provoqué des milliers de morts et des millions de déplacés dans la région.
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SERIGNE MOUSTAPHA SY DÉFIE SONKO
Le guide moral des moustarchidines lance une attaque frontale contre son allié politique. Des accusations de négligence aux menaces électorales, il n'a pas mâché ses mots à l'endroit du Premier ministre
(SenePlus) - Lors de la nuit du Gamou à Tivaouane, Serigne Moustapha Sy, guide moral des moustarchidines, a créé la surprise en critiquant ouvertement son allié politique, le Premier ministre Ousmane Sonko. Le chef religieux a exprimé son mécontentement face à l'attitude du chef de Pastef, qui aurait visité Tivaouane à plusieurs reprises sans lui rendre visite.
"Il ne peut pas me faire chanter. S'il est encore en vie j'y ai joué un grand rôle. Il cherche à m'ignorer mais je l'attends aux prochaines élections législatives", a a déclaré Serigne Moustapha Sy, visiblement irrité.
Le guide des moustarchidines a également révélé avoir joué un rôle crucial dans la protection de Sonko lors d'un moment critique : "Quand il était plongé dans le coma, c'est moi qui ai appelé le président Wade afin qu'il (Sonko) et Pape Alé Niang soient pris en charge parce que j'avais l'information que le régime voulait les liquider".
Cette sortie intervient dans un contexte déjà tendu au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, dont font partie les deux hommes. Serigne Moustapha Sy a annoncé son intention de régler ses comptes lors des prochaines élections législatives, prévues pour le 17 novembre.
Malgré ces critiques envers Sonko, le guide religieux a exprimé son soutien au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, estimant qu'il "à la volonté de mettre le pays sur les rails de l'émergence".
À TOUBA, UNE VEILLÉE DE FOI ET DE DÉVOTION
La Grande mosquée, théâtre d'une ferveur sans pareille, a vu converger des milliers de fidèles mourides. Les échos des récitations coraniques et des Khassaides ont bercé la cité religieuse jusqu'aux premières lueurs de l'aube
Des séances de récitals du Coran et de Khassaides (les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké) ont rythmé, dimanche soir, la célébration du Maouloud à la Grande mosquée de Touba.
Plusieurs fidèles de la communauté mouride ont pris d’assaut, en début de soirée, le lieu de culte pour célébrer le Maouloud, l’événement religieux commémorant la naissance du prophète Mouhamed (PSL).
Sous une tente, les équipes du Hizbut-Tarqiyyah se sont relayées jusqu’à l’aube pour réciter le Coran et les écrits de cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, le fondateur du mouridisme.
”Célébrer la nuit de la naissance du sceau des prophètes est un devoir pour tout musulman. La naissance glorieuse de Muhammad (PSL) est bénite et respectueuse, sa célébration est obligatoire pour tout musulman croyant”, a expliqué Serigne Fallou Ndiaye, un disciple mouride.
Convaincu des grâces que renferme cette nuit, a t-il ajouté, ”Cheikh Ahmadou Bamba avait exhorté les disciples et tous les musulmans à célébrer cette nuit”. Il a rappelé l’importance que le Cheikh accordait à la nuit de la naissance du Prophète (PSL).
Babacar Niang, un disciple qui vient de Diourbel, a sacrifié à la tradition. “Chaque année, je célèbre la nuit du Maouloud dans la cité religieuse de Touba”, a-t-il fait savoir, soulignant que le gamou est un moment de dévotion, de recueillement et de prières.
Le Maouloud a été célébré dans beaucoup de foyers religieux de la commune de Diourbel notamment à Medinatoul communément appelé “Keur Gou Mag” et chez la famille du vénéré Mame Thierno Kandji.
par Nioxor Tine
UNE VICTOIRE NÉCESSAIRE MAIS PAS SUFFISANTE
Mener à terme la transformation systémique implique d’user de moins en moins d’entourloupes politiciennes pour contrer les mercenaires du défunt Benno-APR et de miser plutôt sur une nouvelle Constitution porteuse de ruptures
Durant une douzaine d’années, de 2012 à 2024, notre pays a vécu une situation particulière, qu’il serait peut-être exagéré de comparer à celle de la France sous occupation allemande, mais qui lui était similaire en de nombreux points, tant l’arbitraire y régnait en maître.
De fait, la gouvernance du régime de Macky Sall bénéficiant de la bienveillante compréhension voire de la complicité active de la méga-coalition Benno Bokk Yakaar, allait être caractérisée par la tyrannie et la brutalité rappelant la période de glaciation senghorienne. Cela va des radiations ou licenciements abusifs d’opposants, de la négation des droits et libertés, allant jusqu’à la censure de posts anodins sur les réseaux sociaux, l’interdiction aux partis et regroupements de tenir leurs réunions dans leurs sièges ou dans des lieux privés, la proscription systématique des manifestations, des milliers d’arrestations arbitraires, l’éviction administrative ou judiciaire de personnalités ou listes concurrentes politiques, lors des joutes électorales, des exécutions extrajudiciaires, des violations itératives des dispositions du code électoral…etc.
Le summum de l’injustice sera atteint avec le « complot préfabriqué » de Sweet Beauty, la condamnation fallacieuse du président Sonko pour diffamation, le rendant ainsi inéligible, la dissolution du Pastef et le report déshonorant de la présidentielle du 25 février, …etc.
Comment concevoir alors que les ténors de l’ancienne majorité collabos d’une dictature si vile, qui vient à peine d’être renversée, dont la plupart sont présumés avoir commis des délits documentés dans des dossiers, qui devraient bientôt être jugés, s’érigent en donneurs de leçons de morale, accusant les nouveaux tenants du pouvoir de reniements divers et variés voire de parjure ? Ce ne sont assurément pas les personnes les mieux indiquées pour cette tâche, dont de brillants politiciens et membres de la société civile s’acquittent fort bien, en faisant parfois preuve d’une amnésie aussi sélective que troublante.
Qu’on nous comprenne bien ! Nous n’appelons pas à une épuration des collabos du précédent régime dans son projet dictatorial avorté, comme cela s’était passé, après la seconde guerre mondiale, en France, où il y avait une forte demande sociale pour punir ceux qui avaient trahi la Nation. Néanmoins, ce serait une erreur fatale, de passer, par pertes et profits, les méfaits et forfaitures commis durant les douze années écoulées. Il faut commencer par abroger cette loi d’amnistie, votée par ce défunt et sinistre parlement, qui selon Amnesty International, « constituerait un manquement de l’Etat sénégalais à son obligation de justice, de vérité et de réparation qui lui incombe, en vertu droit international pour les familles de plus de 60 personnes tuées lors des manifestations ». Et de préciser que quinze mille familles ont porté plainte devant les tribunaux et attendent toujours que justice soit faite. Dans d’autres pays, devant l’ampleur de la tâche, des commissions vérité et réconciliation ont même été mises sur pied.
Le scénario catastrophe de 2000 avec la transhumance massive de responsables socialistes vers les prairies bleues du PDS a coûté cher à notre Nation à cause de l’absence de ruptures dans la gestion de la cité, qui s’est répétée, en pire, avec la coalition grégaire de Benno Bokk Yakaar.
Si ce schéma semble écarté, par le nouveau régime, pour l’instant, il n’en demeure pas moins que l’absence de traitement mémoriel adéquat de la gouvernance tyrannique du défunt Benno Bokk Yakaar risque de nuire au processus annoncé de transformation systémique.
C’est à la lumière de ces rappels, qu’une cacophonie savamment orchestrée essaie d’étouffer, qu’on comprend le fait que des libérateurs de notre Nation, ces vaillants résistants à la dictature du Benno Bokk Yakaar soient voués aux gémonies, accusés de tous les péchés d’Israël, au lieu d’être célébrés et décorés par la communauté nationale.
Certes, la gestion du pouvoir est autrement plus délicate que le travail oppositionnel, surtout quand on a l’ambition de s’affranchir de la tutelle de l’Occident impérialiste, de faire rendre gorge aux délinquants à col blanc de l’ancien régime, qui possèdent encore d’une vaste clientèle politique et du butin frauduleusement acquis, quand ils étaient aux affaires. Pour y parvenir, ils peuvent compter sur le glorieux héritage de leurs aînés, acteurs du mouvement national démocratique sénégalais. Ils ont le devoir de s’approprier des conclusions des Assises nationales, qui ont mis le doigt sur les limites de la démocratie représentative, truffée de pièges compromettant les objectifs de libération nationale et sociale, dont le plus prégnant est l’hyper-présidentialisme.
Même s’il est vrai, comme disait Mao Tsé Toung, que « la révolution n'est pas un dîner de gala », il n’en est pas moins attendu, du régime du Pastef, d’apporter un peu plus de soin et d’élégance dans l’écriture des nouvelles et belles pages de l’Histoire politique de notre grand pays. Mener à terme les objectifs de transformation systémique implique d’user de moins en moins d’entourloupes politiciennes pour contrer les mercenaires du défunt Benno-APR et de miser plutôt sur une nouvelle Constitution porteuse de ruptures systémiques.
A elle seule, une majorité électorale du Pastef, sur la base du même vieux mode de scrutin controversé favorable aux pouvoirs établis, ne suffira pour parachever l’exaltante œuvre de transformation systémique promise aux Sénégalais.
C’est dire qu’une victoire électorale du camp patriotique aux prochaines législatives est nécessaire mais pas suffisante.
PLAIDOYER MONDIAL POUR CUBA
Un groupe de 35 anciens présidents et premiers ministres du monde entier s'unissent en faveur de l'île, demandant notamment à Joe Biden de lever des sanctions jugées injustes et dévastatrices pour le pays
(SenePlus) - Dans une initiative sans précédent, 35 anciens chefs d'État et de gouvernement du monde entier ont présenté une lettre ouverte au président américain Joe Biden, exhortant les États-Unis à retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme.
Cette coalition internationale, menée par des figures emblématiques telles que Dilma Rousseff du Brésil et José Luis Rodríguez Zapatero d'Espagne, dénonce les sanctions américaines comme « anachroniques » et « injustifiables au 21e siècle ».
Les signataires soulignent la contradiction flagrante dans la politique américaine : Cuba est simultanément reconnue comme coopérante dans la lutte antiterroriste et accusée de soutenir le terrorisme.
Ils mettent en lumière les conséquences dévastatrices de ces sanctions sur la population cubaine, exacerbées par la pandémie, et l'impact sur l'économie régionale.
Cette lettre intervient dans un contexte de vague migratoire sans précédent de Cubains vers les États-Unis, conséquence directe, selon les signataires, de ces mesures punitives.
En appelant à un « geste historique » de la part de Biden, ces dirigeants espèrent ouvrir une nouvelle ère dans les relations américano-cubaines, au-delà des divergences idéologiques.
ADHA DÉNONCE LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES JEUNES DANS LES ENTREPRISES SÉNÉGALAISES
Des chiffres alarmants révèlent l'ampleur du problème : 42% des jeunes employés subissent des violations du Code du Travail. Entre heures supplémentaires non payées et cotisations sociales détournées, toute une génération voit son avenir compromis
Dans le communiqué ci-après, l'ONG Action pour les Droits Humains et l’Amitié révèle que près d'un jeune travailleur sur deux est victime d'abus dans son entreprise au Sénégal. Plus inquiétant encore, 30 % des entreprises nationales ne versent pas les cotisations sociales de leurs employés.
"Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) souhaite attirer l’attention des autorités compétentes et de l’opinion publique sur les graves manquements observés en matière de respect des droits du travailleur au sein des entreprises, affectant particulièrement la jeunesse sénégalaise.
Selon les dernières données du Bureau International du Travail (BIT), près de 42 % des jeunes employés dans les entreprises nationales subissent des conditions de travail non conformes aux dispositions du Code du Travail sénégalais. Ces violations incluent des heures supplémentaires non rémunérées, des contrats précaires, et l’absence de congés payés. En effet, ces pratiques contreviennent à l’article 140 du Code du Travail, qui dispose que « l’employeur doit assurer au salarié des conditions de travail respectueuses de sa dignité et de sa santé ».
Des enquêtes menées par l’Inspection Générale du Travail révèlent que 30 % des entreprises nationales ne versent pas les cotisations sociales déduites des salaires des jeunes employés. Cette violation directe de l’article L. 243-1 du Code de la Sécurité Sociale expose les jeunes travailleurs à des risques sociaux majeurs, notamment en matière de retraite et de couverture santé.
ADHA souligne la limitation de l’action des inspecteurs du travail, due à une législation devenue obsolète. En 2023, seulement 25 % des plaintes déposées par des jeunes travailleurs ont fait l’objet d’une enquête approfondie. Ce taux inquiétant s’explique par un effectif insuffisant : on ne compte qu’environ 150 inspecteurs du travail, un chiffre très insuffisant au regard des normes internationales, qui recommandent un inspecteur pour 20 000 travailleurs.
Il a été observé que plus de 20 % des chefs d’entreprise impliqués dans des affaires de violations du droit du travail sont également engagés dans des activités politiques, utilisant leur influence pour échapper aux sanctions. Cette situation constitue une entorse grave aux principes d’égalité devant la loi, tels que stipulés dans la Constitution sénégalaise.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié recommande vivement :
Audit de la Direction du Travail : un audit complet de la Direction du Travail par les corps de contrôle compétents, afin de mettre en lumière les dysfonctionnements internes et proposer des réformes structurelles.
Revalorisation des Inspecteurs : Il est impératif de revaloriser les salaires des inspecteurs du travail et d’augmenter leur nombre de manière significative. Une augmentation de 50 % du nombre d’inspecteurs est préconisée, afin d’atteindre un effectif de 500 inspecteurs d’ici 2025.
Inspections Régulières : Des inspections trimestrielles dans les entreprises nationales et internationales sont nécessaires pour garantir le respect des normes du travail. Ces inspections doivent être accompagnées de sanctions dissuasives en cas de non-respect.
Promotion des Bonnes Pratiques : Enfin, ADHA encourage la création d’un label national de "Responsabilité Sociale des Entreprises" pour récompenser les entreprises respectueuses des droits de leurs employés.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié invite les autorités à prendre des mesures immédiates pour remédier à ces graves défaillances et protéger les droits des jeunes travailleurs sénégalais. Lutter efficacement contre la migration irrégulière revient à changer de paradigme, et ce changement commence par une révision de la législation et par un respect strict du droit du travail dans l’environnement des entreprises."