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30 novembre 2024
Diaspora
CONFLUENCE MUSICALE À SAINT-LOUIS
Du 31 octobre au 2 novembre, le Festival "Au tour des cordes" revient pour sa 4ème édition, promettant un voyage musical sans frontières. Sous la direction d'Ablaye Cissoko, cet événement célèbre la richesse des instruments à cordes du monde entier
La 4ème édition du Festival "Au tour des cordes", orchestrée par Ablaye Cissoko, se tiendra du 31 octobre au 2 novembre 2024. Le communiqué suivant annonce cet événement exceptionnel qui célèbre non seulement la richesse des instruments à cordes, mais aussi l'histoire et le patrimoine de la ville de Saint-Louis.
"Ablaye Cissoko et l’équipe du Festival Au tour des cordes ont le plaisir de vous annoncer la 4ème édition du Festival “Au tour des cordes” qui se tiendra à Saint-Louis du 31 octobre au 2 novembre 2024.
Le festival met à l'honneur les instruments à cordes, ces instruments porteurs d’histoires séculaires des peuples du monde. Kora, setâr, ngoni, kanun, oud, guitare, depuis des siècles, racontent nos histoires, portent nos cultures et la voix de nos ancêtres. Autour de ces nobles instruments, de merveilleux musiciens, des passeurs de mémoires, des voix – de grandes voix -. Le fondateur du festival, le grand maître de Kora Ablaye Cissoko, a souhaité célébrer ce patrimoine traditionnel tout en créant un dialogue entre les peuples et les artistes issus de tous les horizons.
Le festival est donc également une histoire de rencontres humaines. “Au tour des cordes” nous a offert jusqu’ici 3 magnifiques éditions, de grands concerts et d'autres plus intimistes, des moments de communions et de partages exceptionnels, des instants suspendus où la beauté éclot dans tout ce qu’elle a de plus généreux. Fatoumata Diawara, Kiya Tabassian, Majid Bekkas, Rajerry Band, Awa Ly, Bassekou Kouyaté, Constantinople, Adar Halevy, Maria Siga, Ghalia Benali et tant d’autres encore, ont apporté leur part de magie aux 3 éditions, en communion avec un merveilleux public, très à l’écoute.
Le festival se déroule chaque année dans la ville historique de Saint-Louis. Au-delà de l’aspect musical, l’aspect historique et culturel ont une grande importance pour le fondateur résidant dans la ville depuis une trentaine d'années. Il rend aussi hommage à Ndar, et les sites historiques qui font la particularité de la ville.
L'événement se déploie dans ces différents sites, pour permettre de découvrir leur histoire. Il se déploiera aussi dans les écoles, à la rencontre des élèves, parce que la culture c’est aussi semer des graines, éduquer nos enfants sur notre patrimoine culturel. Il se déploiera dans les résidences artistiques créées pour permettre aux musiciens d’élaborer ensemble des projets qui seront présentés dans le cadre des concerts. Il se déploiera surtout dans les cœurs, comme il l’a fait pendant les 3 précédentes éditions. Vous serez envahie de belles émotions, de grâce, d’amour, de beauté.
Laissez-vous porter par l’appel du fleuve, du pont, des sublimes notes de Kora d’Ablaye Cissoko, ainsi que les mélodies de ses invités du bout du monde, Rendez-vous à Saint Louis du 31 octobre au 2 novembre 2024."
FMI-SÉNÉGAL, UN PARTENARIAT EN EAUX TROUBLES
L'audit des finances sénégalaises a eu l'effet d'une bombe, laissant l'institution internationale avec l'impression d'avoir été "jetée en pâture". Le prêt de 1,8 milliard de dollars, autrefois célébré comme une victoire par Macky Sall, est au point mort
(SenePlus) - Le Fonds Monétaire International (FMI) semble adopter une posture de prudence vis-à-vis du Sénégal, selon des informations obtenues par Jeune Afrique (JA). Malgré un prêt d'1,8 milliard de dollars validé en juin 2023, les nouvelles autorités sénégalaises se trouvent dans une impasse financière, n'ayant aucun décaissement depuis l'arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.
"Il n'y a traditionnellement pas de revues pendant les périodes électorales. Le FMI veut éviter d'être instrumentalisé à des fins politiques", confie une source au sein de l'institution à JA. Cette période d'attente exceptionnellement longue s'explique par les remous politiques qui ont secoué le pays, notamment le rapport de l'élection initialement prévue fin février.
Le nœud du problème semble résider dans un audit des finances publiques lancé par les nouvelles autorités. Cet audit, qui a empêché la fourniture des documents nécessaires au FMI pour valider la deuxième revue de son programme, a conduit à l'annulation de deux conseils d'administration consécutifs. "C'est rare d'annuler deux conseils d'administration de suite", souligne la source de Jeune Afrique. "Cela concerne généralement les pays défaillants."
La situation s'est encore compliquée lorsque le 26 septembre, à Dakar, Ousmane Sonko et Abdourahmane Sarr ont dévoilé les résultats de l'audit, révélant des chiffres alarmants. "Nous avons eu le sentiment d'être jetés en pâture", confie un employé de l'institution à JA. "Si l'audit dit vrai, le FMI va être pointé du doigt. Mais nous ne certifions pas les comptes publics, ce n'est pas notre rôle."
Face à cette situation, Julie Kozack, directrice de la communication du FMI, a déclaré le 5 octobre : "Nous travaillerons étroitement avec les autorités dans les prochaines semaines pour évaluer l'impact macroéconomique et définir les prochaines étapes." Cependant, avec les élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre, le Sénégal risque de faire face à des problèmes de liquidités, aucune revue ne pouvant avoir lieu en période électorale.
L'incertitude plane désormais sur l'avenir du prêt de juin 2023, certaines évoquant même la possibilité que les revues n'arrivent jamais à leur terme. Dans ce scénario, les nouvelles autorités devraient relancer un nouveau programme.
PAR Jean Pierre Corréa
MULTIPLE PHOTOS
NDIAGA DIAW, LA PASSION DE L’ÉLÉGANCE
Au moment où des jeunes plongent dans l’enfer de l’Atlantique, il est réjouissant qu’un jeune créateur sénégalais, passionné de stylisme et de mode, qui a su s’imposer et chez lui et ensuite à l’étranger, fasse le choix de revenir écrire l’histoire
« Au cœur de chaque maison de couture, une âme se révèle. Ce sont des histoires tissées de passion et d’émotions, où chaque création évoque des rêves inaccessibles. Dans le tourbillon des tissus et des aiguilles, des destins s’entrelacent, illuminant le monde de la mode. Chaque pièce est une œuvre qui raconte une histoire unique, vibrante de vie, d’amour et de dévotion. La haute couture, c’est ainsi un voyage au cœur des émotions, où chaque détail a son importance et où chaque silence résonne. »
Au moment où des jeunes adultes plongent dans l’enfer de l’Atlantique en poussant un « ouf ! » de soulagement, il est réjouissant qu’un jeune créateur sénégalais, passionné de stylisme et de mode, qui a su s’imposer et chez lui et ensuite à l’étranger, fasse le choix de revenir dans son pays, précisément chez lui, là-même où il a grandi, pour encore écrire l’histoire de la vie qu’il mène, fortement inspirée par l’élégance et l’amour du beau, histoire qu’il dépose avec son talent sur des femmes et des hommes, qu’il aime à rendre singuliers et surtout audacieusement libres.
Ndiaga Diaw, qui a créé en 2005 son premier atelier appelé « FIIT », ça ne s’invente pas, est donc revenu au bercail après s’être imposé à Bruxelles dans le monde de la mode à travers son showroom situé, ça ne s’invente pas non plus, « Rue Lebeau ». Portrait d’un homme entre audace et beauté.
Cet homme de 46 ans est né à Dakar et y a grandi, fasciné par les vêtements, et la manière de les porter le plus élégamment possible. Il se découvre une passion, le stylisme, n’ayant pas de prime abord, l’idée d’en faire son métier. De curiosités en éblouissements liés aux fréquentations qu’il tisse dans ce milieu, sa vocation se précise et ses doutes sur son talent se muent en certitudes.
Fitt l’atelier de l’audace
L’homme prend à bras le corps sa passion du stylisme et inaugure en banlieue, à Golf, son premier atelier de couture et de création, et saisit l’opportunité de participer cette année-là au concours Siravision, sélectionné in extremis, lui donnant de créer 5 pièces dans l’urgence, et, la chance ne souriant qu’aux audacieux, Ndiaga Diaw remporte le concours et accède à la notoriété.
N'oubliant pas que « le Génie, c’est 10% de talent et 90% de transpiration », il travaille avec une grande créatrice, qui avait révolutionné le pagne tissé, Claire Kane en l’occurrence, conseille les clients, gère la boutique, investit l’atelier et y découvre avec humilité l’art et les exigences de la coupe, et intègre le processus de création, du dessin au vêtement.
« L’instant Claire Kane », c’est le déclic de l’ambition, c’est l’intime conviction du talent nécessaire à l’éclosion de ses rêves…empreints d’Universel. En 2012 Ndiaga a des envies d’ailleurs, non pas parce s’y trouverait un improbable « El-DO-RADEAU », mais parce qu’il a envie de nouvelles expériences, de se remettre en question autant qu’en perspectives, en se mettant loin, en surplomb de sa vie et de sa zone de confort endogène.
Il part alors à la recherche de lui-même, « lui-même » étant l’endroit « d’où il parle au Monde » et d’où il crée son désir du beau et son offre d’élégance à des femmes et à des hommes en quête de cette singularité que proposent ses créations.
Il était Bruxelles…une fois !!!
Destination Berlin, ville culturellement turbulente et accueillante, ouverte de tous les temps aux artistes du monde entier, mais c’est en Belgique, à Bruxelles notamment, creuset très vivant de créations audacieuses, que Ndiaga Diaw va poser la table de coupe, qui va lui inspirer l’idée même du challenge à emporter, dans un pays où la mode est plus développée que sous nos latitudes. Sans complexes, la foi et la confiance chevillées au cœur, il pénètre cet univers, s’armant au contraire de courage lorsque des Cassandre lui en avaient prédit l’impossibilité. Pouvait-il en être autrement pour l’homme qui n’aimant que la mode, ne sachant faire que ça, était donc condamné à en affronter les difficultés, lesquelles vont paradoxalement le booster et rendre ses certitudes et sa confiance plus affirmées, lui permettant de s’adapter à son nouveau pays, à sa clientèle avide d’étonnements, de goûts nouveaux surprenant leurs sensibilités. La Haute Couture est affaire d’Orfèvres, et les métiers qui concourent à l’attrait que le monde entier lui voue, sont tous d’une exigence professionnelle absolue. Cela vous forge un homme, et les vêtements qu’il invente sont prisés par les hommes et les femmes, ces dernières orientant de plus en plus les coups de son crayon sur la planche à dessins qui dansent entre prêt à porter et haute couture, révélant avec délicatesse et touches subtiles, « La Femme Ndiaga Diaw ».
Un habit ne peut pas être que beau…il doit être bien porté
La « Femme Ndiaga Diaw », c’est une identité qui relève de la force, de la singularité, de l’unique et du transgressif, dont aiment se parer des femmes fortes et indépendantes, exigeant que le vêtement créé par Ndiaga affirme avec grâce quelque chose en elles. Bruxelles lui fait alors toute sa place, lui offrant un bel écrin où il pourra faire briller la Marque Ndiaga Diaw, Rue Lebeau, comme par hasard.
Ses multiples collections et défilés de Haute Couture en attestent : Ndiaga Diaw a étonné Bruxelles. Pourtant un sentiment s’installe de plus en plus excitant dans son esprit, agite ses réflexions, lesquelles peu à peu lui murmurent un tranquille besoin de revenir vers la Source du Rêve, pour établir l’expérience à l’endroit où l’audace a guidé ses pas sur des chemins buissonniers, pour que « FITT » fasse place à la Marque Ndiaga Diaw, comme une boucle bouclée toute en poétique créatrice, puisque le lien ne fut jamais déconnecté entre Bruxelles et Golf. Au fur et à mesure, l’idée germe de revenir créer et dynamiser la Marque Ndiaga Diaw là où FITT était né.
Produire local ne veut pas dire traditionnel
Dans son atelier Dakarois, l’homme s’attèle à créer une nouvelle collection, avec le dessein de l’exporter, mais aussi destinée à plaire aux Sénégalais, tout en précisant que « Produire Local ne veut pas dire Produire Traditionnel », l’ethnique ne détrônant pas les goûts de se vêtir communs, étant persuadé que les Sénégalais et les Africains sont dorénavant « dans le Temps du Monde ».
Les 12 et 13 octobre, Ndiaga Diaw de retour chez lui, accueille le Sénégal dans ses murs et plonge les amoureux du beau et de l’élégance dans le lieu où va désormais vivre sa marque et d’où ses créations vont aller séduire les Sénégalais. Ces deux jours, seront des moments joyeux de « portes ouvertes », sur ses ateliers et son laboratoire, sa salle de coupe, posés au cœur du réacteur d’où surgissent des créations étonnantes et singulières, que porteront de divins et sublimes mannequins.
Ndiaga Diaw affirme et partage son rêve, rendu possible par son audace : « J’avais besoin d’établir ma Marque et de la partager avec les gens de chez moi, de leur dire bienvenue là où j’ai grandi, venez où je vous convie, c’est aussi chez vous. C’est là, tout le sens de mon retour au pays natal ».
Emotions garanties. Venir découvrir la dernière collection Homme et Femme "Dakar 2024" lors de journées portes ouvertes sera donc un bonheur.
Ndiaga Diaw Couture
Ventes privées & Cocktails
Adresse : Rue GS-112, 473 Golf Sud
par Ibrahima Thioye
HONTE ET CULPABILITÉ
Voyage au cœur de ces sentiments complexes, de leurs origines à leurs manifestations, en passant par des conseils pratiques pour les apprivoiser.
John Bradshaw nous rappelle dans son livre S’affranchir de la honte : « La honte est partout ; elle s’avère rusée, puissante et déroutante. Son pouvoir réside dans son caractère obscur et secret » ; « La culpabilité est notre directeur de conscience. Elle nous signale que nous avons transgressé nos valeurs. »
Définitions
La honte et la culpabilité sont des émotions sociales proches. La honte se manifeste par un sentiment d’abaissement de soi aux yeux des autres suite à une expérience perçue comme non conforme à nos idéaux. La culpabilité survient lorsque nous notons un décalage entre notre comportement et les normes morales de notre groupe. Il est important de distinguer la honte normale, qui nous rappelle nos limites, de la honte toxique, fondée sur la dévalorisation de soi. De même, la culpabilité saine permet de reconnaître et de corriger nos fautes, tandis que la culpabilité malsaine devient source de torture mentale, accompagnée de rigidités.
Caractéristiques principales
- La honte touche l’identité de la personne en générant un sentiment douloureux de déficience. La culpabilité est liée à un problème de conduite, confrontant la personne à sa conscience morale.
- Dans la honte, l’écart se situe entre le « moi réel » et le « moi idéal », tandis qu’avec la culpabilité, la tension s’établit entre le moi et le surmoi. Dans la honte, la personne se juge indigne et se dévalorise ; dans la culpabilité, elle se sent fautive et regrette son comportement répréhensible.
- La honte est souvent accompagnée d’une forte composante physique, tandis que la culpabilité génère des pensées torturantes et de la rumination cognitive.
Autres caractéristiques
- La honte est plus archaïque et serait vécue dès la phase narcissique de l’enfance, alors que la culpabilité se manifeste avec le développement de la conscience morale.
- Les sociétés fondées sur des valeurs guerrières et héroïques favorisent une « culture de la honte » dans laquelle honneur, dignité, pudeur et évitement de la honte structurent les comportements, tandis que celles prônant la charité et la compassion tendent à développer une « culture de la culpabilité ».
- On distingue, par ordre d’intensité, la gêne, l’embarras, la honte saine et la honte toxique. De même, la culpabilité malsaine est souvent précédée de la culpabilité saine, des remords et des regrets. Il est plus difficile de confier sa honte que d’évoquer sa culpabilité.
- La honte toxique a un lien avec une mésestime de soi. Elle accompagne souvent les syndromes névrotiques et caractériels.
- Le sentiment inverse de la honte est la fierté. Les sentiments inverses de la culpabilité sont l’innocence et la sérénité.
Exemples
Cas de honte
- Un enfant qui se cache après avoir révélé sa vulnérabilité.
- Un soldat qui dévoile sa peur.
- Un enfant qui ne veut pas que ses camarades de classe découvrent son père qui est très âgé.
Cas de culpabilité
- Ne pas avoir accompli son devoir.
- Sentiment de culpabilité lié au syndrome du survivant.
- Avantages perçus par rapport aux autres.
Mauvaise nouvelle
Les expressions « rouge de honte » et « vert de honte » illustrent le niveau du ressenti. Nous avons tous expérimenté ces émotions de honte et de culpabilité. Leur intensité et leur fréquence dépendent de nombreux facteurs : culture, cercle familial, personnalité, etc. Certaines formes de honte toxique trouvent leur origine dans le système familial. Une fois intériorisée, la honte a le pouvoir d’enchaîner toutes les autres émotions. C’est pourquoi on l’appelle « l’émotion maîtresse ».
Bonne nouvelle
Grâce au travail intérieur, il est possible de tirer parti des fonctions utiles de ces émotions tout en évitant leurs aspects nocifs. Un manque de honte entraîne une rupture avec la pudeur, tandis qu’un excès de honte peut plonger dans la tristesse profonde. De même, peu de culpabilité peut conduire à la transgression des règles, et trop de culpabilité au perfectionnisme. Chaque personne doit apprendre à placer le « curseur » émotionnel au bon endroit.
Utilité des émotions de honte et de culpabilité
Ces émotions jouent un rôle essentiel dans l’intégration sociale. La honte nous aide à préserver notre identité au sein du groupe et à anticiper les rejets éventuels. Elle nous incite à nous adapter et à rester ouverts à de nouveaux horizons. Elle peut également être source de hautes performances, car une perception de médiocrité ou d’anormalité intérieure peut pousser un individu à exceller. La culpabilité, quant à elle, favorise le lien social et contribue à la qualité du vivre-ensemble.
Nocivité des émotions de honte et de culpabilité
Lorsque ces émotions se dérèglent, elles peuvent devenir paralysantes. La honte toxique entraîne un sentiment d’infériorité, et la culpabilité malsaine peut mener à des comportements manipulateurs ou imprudents. Ces émotions, mal gérées, peuvent nous priver de nos ressources intérieures et conduire à des décisions dangereuses.
Gestion des émotions
Pour gérer la honte toxique et la culpabilité malsaine, il est important de :
Confier sa honte pour réduire les ruminations et transformer la honte en embarras.
Accepter de se détendre (face à la culpabilité).
Apprendre à bien délimiter les frontières de responsabilité (ni culpabilité, ni honte, ni fierté pour des choses qui ne dépendent pas de nous).
Extérioriser ses voix intérieures et intégrer les différentes parties de soi-même.
Apprendre à relativiser les événements de la vie (cf. « Si », de Rudyard Kipling).
S’aimer soi-même en s’acceptant entièrement et inconditionnellement ; pratiquer l’empathie et la compassion envers soi-même.
Savoir demander et offrir le pardon.
ENTRE CONSCIENCE CITOYENNE ET RÉFORMES INSTITUTIONNELLES
L'ancien ministre Abdou Fall et Ousmane Sène, directeur du WARC livrent un débat passionnant sur le pays, allant de la nécessité d'une possible 3ème République à l'importance du dialogue entre les différentes forces politiques et sociales
Jeudi 10 octobre 2024, sur le plateau de TFM, l'ancien ministre Abdou Fall et Ousmane Sène, directeur du West African Research Center (WARC), ont livré un débat passionnant sur l'avenir du Sénégal. Au cœur des discussions : la transformation de la conscience citoyenne en vecteur de développement.
Les deux intervenants ont souligné l'évolution remarquable de la conscience citoyenne au Sénégal. "Les citoyens attendent que la démocratie se prolonge aussi sur le champ de l'économie", a déclaré Abdou Fall, mettant en lumière les aspirations croissantes des Sénégalais à une participation accrue dans la gouvernance et à une meilleure justice sociale.
Le débat a également abordé la question du patriotisme, le distinguant clairement du nationalisme. Ousmane Sène a mis en garde contre les dérives potentielles d'un nationalisme exacerbé, plaidant pour un patriotisme inclusif et pragmatique. "Le vrai patriotisme, c'est ce que chaque Sénégalais a une conscience qu'il a un devoir vis-à-vis de sa société", renchéri Abdou Fall.
Vers une 3ème République ?
L'idée d'une refonte institutionnelle a été au cœur des échanges. Abdou Fall a plaidé pour une "3ème République", visant à rééquilibrer les pouvoirs et à moderniser la gouvernance. "Il faut qu'on refonde nos institutions, qu'on procède à un rééquilibrage des pouvoirs", a-t-il affirmé, appelant à une réforme du modèle présidentiel actuel.
Les deux intervenants ont insisté sur l'importance des institutions comme garantes de la stabilité du pays. Ousmane Sène a particulièrement apprécié le professionnalisme de l'armée sénégalaise, tout en soulignant les défis auxquels font face d'autres institutions comme la justice.
Enfin, le débat a mis en exergue la nécessité d'un dialogue constructif entre les différentes forces politiques et sociales. "On ne peut pas gouverner nos pays avec efficacité s'il n'y a pas une approche de cogestion", a souligné Abdou Fall, appelant aux consensus larges pour assurer la stabilité et le développement du pays.
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POUR UNE ÉCRITURE RESPECTUEUSE ET CORRECTE DE NOS LANGUES NATIONALES
EXCLUSIF SENEPLUS - Le wolof s'impose comme langue de prédilection pour toucher les électeurs, mais son écriture reste prisonnière des conventions françaises. Voici une liste détaillée des corrections à apporter aux noms des partis et coalitions
La langue est le reflet de l'âme d'un peuple. Au Sénégal, l'usage croissant du wolof dans la sphère politique témoigne d'une volonté de se rapprocher du cœur de la nation. Mais cette belle intention est entachée par une négligence : l'écriture incorrecte de la langue. L'association Fonk Sunuy Làmmiñ lance ci-dessous, un appel dynamique pour restaurer la dignité linguistique du wolof et des autres langues nationales à travers un guide de correction des erreurs courantes sur les noms des partis et coalitions politiques. (voir en illustration du texte).
"JUBBANTI MBIND MI
Il est heureux de constater que de plus en plus les sénégalais adorent écrire en wolof. Et surtout les partis politiques. Les noms de groupes et les slogans des partis, pour les élections précédentes et surtout pour celles de 2024, témoignent de cette tendance. Pourquoi ce choix ? Parce que ces partis veulent parler directement au peuple sénégalais, se rapprocher de lui, gagner son estime et son adhésion. Mais surtout, nos langues nationales, en particulier le wolof, sont puissantes, accrocheuses et bien plus expressives que le français. Les langues nationales révèlent toute leur beauté et leur force lorsqu’elles sont utilisées correctement et sont bien employées.
Cependant, il est préoccupant de voir que, malgré cet engouement, nos langues ne sont pas encore respectées dans leur forme écrite. Beaucoup continuent de les transcrire avec les conventions de l’écriture française, comme si nos langues étaient incomplètes, dénuées de structure propre, et nues sans le soutien du français. Cette pratique perpétue une forme de soumission culturelle, laissant penser que la langue française serait supérieure et que nos langues ne seraient que des variantes imparfaites.
Pourtant, nous disposons de nos propres alphabets, spécifiquement adaptés à la richesse phonétique et aux réalités linguistiques de nos langues. Ne pas respecter les règles établies, c’est renoncer à une partie de notre souveraineté linguistique. Chaque langue possède son essence, son identité. Écrire nos langues avec des règles empruntées, revient à effacer une partie de cette identité, à les dénaturer. Il est impératif de revendiquer cette souveraineté en adoptant nos propres outils d’écriture conçus pour représenter précisément la richesse et les nuances de nos langues.
En ce qui concerne le wolof, il s'écrit avec l'alphabet latin, mais il possède des règles particulières qui le distinguent du français. Par exemple, écrivez « u » au lieu de « ou », « ë » au lieu de « eu », « ñ » au lieu de « gn », ou encore « ŋ » au lieu de « ngue », etc. Et c’est beaucoup plus simple, parce qu’à un son, correspond une lettre et vice-versa. Les accents, le redoublement des consonnes et des voyelles, entre autres, ont tous des valeurs phonétiques et sémantiques. Ainsi la distinction entre a, aa et à est essentielle pour traduire fidèlement la réalité des mots : jam (percer), jaam (esclave) et jàmm (paix), de même que xal (feu) est différent de xaal (melon), et est aussi différent de xall (être blanchâtre) et de xàll (frayer un chemin). Il en est aussi de xel (esprit) et xél (vive allure), de même que rew (vergetures) est différent de reew (être impoli) et est différent de réew (pays) ; gëm (croire) est aussi différent de gëmm (fermer les yeux), etc.
Il est indispensable d'apprendre et de maîtriser cet alphabet si nous croyons véritablement en nous-mêmes et en la valeur de nos langues.
Nous devons comprendre que respecter l'écriture de nos langues avec leur propre alphabet, c’est affirmer notre identité et notre autonomie culturelles. Cela revient à dire que nous n’avons besoin de nous adosser à une quelconque langue pour exister pleinement. En maîtrisant l’écriture correcte de nos langues, nous réaffirmons qu’elles ne sont ni inférieures ni incomplètes, mais au contraire, elles sont souveraines et porteuses de tout un ensemble de valeurs et civilisations.
Nanu fonk te jox gëdda làmmini réew mi !
Respectons et valorisons les langues de notre pays !
Vous pouvez commencer dès aujourd'hui en corrigeant vos écrits selon les règles de l’alphabet propre à nos langues avant les élections du 17 novembre et ainsi participer activement à cette reconquête de notre souveraineté linguistique.
Note : L’association Fonk sunuy Làmmiñ remercie chaleureusement les jeunes journalistes de Lu Defu Waxu du Groupe Ejo Editions et les encourage pour le travail remarquable qu’ils accomplissent dans la promotion des langues nationales, en particulier du wolof. La correction de la graphie des noms de partis et coalitions a été initiée par eux dans le journal Lu Defu Waxu, Seen Yéenekaay ci Kàllaamay Kocc du 07 octobre 2024.
L’association Fonk Sunuy làmmiñ
Jàng, Jubal, Jariñoo"
Par Mbagnick DIOP
Y-A-T-IL LIEU DE FELICITER MAMADOU OUMAR NDIAYE ?
Le journaliste MON aujourd’hui investi de la confiance du président de la République, est de la race des professionnels de l’information qui ont véritablement de la retenue. Une grande et brillante plume au service de l’information
Nommé président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, Mamadou Oumar Ndiaye a sans doute eu du mal à répondre aux milliers d’appels qui ont envahi son téléphone. S’il en est ainsi, c’est parce l’homme est d’une grandeur d’esprit qui le lie quasiment à l’ensemble de ses compatriotes.
Abdou Karim Diarra, le rédacteur en chef, a donné le ton du recueil de témoignages qui attestent du respect que les Sénégalais vouent au Directeur de la publication du quotidien Le Témoin. Un vrai homme du monde !
Un autre fidèle collaborateur en l’occurrence Pape Ndiaye, le grand reporter, a eu l’intelligence de me libérer de l’émotion en ces termes : Doyen Mbagnick, Moussa Kamara et toi-même, vous êtes sans doute de ceux qui peuvent témoigner objectivement sur notre directeur de publication. Vous faites partie des membres fondateurs de l’hebdomadaire « Le Témoin » devenu aujourd’hui quotidien.
En réaction à sa demande, je viens un tantinet taquin demander s’il y a lieu de féliciter Mamadou Oumar Ndiaye. Ma question d’essence professionnelle traduit le long cheminement avec l’homme, depuis un après-midi du mois de juillet 1982. Jeunes reporters au quotidien national Le Soleil, sous la direction de l’inoubliable Bara Diouf, nous avons été invités par notre aîné, le talentueux Djib Diedhiou, à une confraternité sans aspérité. Notre relation professionnelle s’est muée en fraternité que nous avons su préserver des épreuves de la vie, en prenant de la hauteur pour respecter la ligne de conduite que nous ont tracée ses parents au quartier Diamaguène, en banlieue de Dakar.
Le journaliste MON aujourd’hui investi de la confiance du président de la République, est de la race des professionnels de l’information qui ont véritablement de la retenue. Comme l’a si bien dit notre aîné Ibrahima Gaye, Mamadou Oumar Ndiaye est un journaliste émérite. Une grande et brillante plume au service de l’information. Désormais, cette plume sera au service de la Nation !
Connaissant l’homme sous la dimension morale et professionnelle, j’affirme que le choix des autorités est judicieux. J’ose même soutenir que rien dans l’exercice de sa mission ne lui fera vendanger sa dignité.
A l’instar des autorités qui l’ont investi de cette mission, Mamadou Oumar Ndiaye est un homme d’honneur qui n’a nullement besoin de courir après les honneurs. Son patriotisme ne souffre d’aucune compromission.
Pour conclure ce témoignage, j’invite les professionnels et les acteurs politiques à entretenir un commerce agréable avec le nouveau président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel.
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DANS LES COULISSES DES PRÉPARATIFS DES LÉGISLATIVES
10 milliards de frs CFA pour des bulletins de vote : le prix de la démocratie. Birame Sène explique pourquoi le format traditionnel a été maintenu malgré son coût. Entre tradition et modernité, plongée dans les défis logistiques d'une élection hors norme
Le Sénégal se prépare à des élections législatives anticipées le 17 novembre 2024. Birame Sène, Directeur général des élections, a dévoilé les coulisses de cette organisation lors d'une interview télévisée, mercredi 9 cotobre sur la RTS.
Malgré des délais serrés, la machine électorale est en marche. Le ministre de l'Intérieur a publié la liste des déclarations de candidatures : 41 listes ont été validées provisoirement, tandis que 5 ont été déclarées irrécevables. Les recours sont actuellement examinés par le Conseil constitutionnel.
Bulletins de vote : tradition et défis
Le format classique des bulletins de vote est maintenu, malgré des discussions sur un éventuel changement. Ce choix, bien que coûteux (environ 10 milliards de francs CFA) et gourmand en papier, garantit une continuité dans le processus électoral. Les maquettes des bulletins sont en cours de finalisation avec les mandataires des partis et coalitions.
Logistique : un déploiement national
Le matériel lourd a déjà été acheminé dans toutes les régions, à l'exception de Dakar. L'impression des bulletins et documents électoraux débutera prochainement. Les autorités administratives locales jouent un rôle clé dans la distribution et la sécurisation du matériel.
Innovation au service de la démocratie
La Direction générale des élections a mis en place plusieurs outils pour faciliter le processus :
Un logiciel pour le dépôt des candidatures, vérifiant automatiquement la parité et l'âge des candidats.
Un site internet regroupant toutes les informations électorales depuis 1993.
Un groupe WhatsApp pour une communication directe avec les mandataires.
Transparence et observation
Une commission chargée des accréditations a été mise en place. Plus de 10 dossiers de demande d'accréditation pour l'observation électorale, émanant d'organismes nationaux et internationaux, sont en cours d'examen.
La campagne électorale, d'une durée de 21 jours, permettra aux différentes listes de présenter leurs programmes aux électeurs sénégalais.
Ces élections législatives anticipées représentent un défi logistique et démocratique majeur. La mobilisation de l'administration électorale et la mise en place d'outils innovants visent à garantir un contrôle transparent et apaisé, crucial pour l'avenir politique du Sénégal.
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"LA NOIRE DE..." : UN CRI CINÉMATOGRAPHIQUE PLUS PUISSANT QUE JAMAIS
Le film qui a brisé le silence imposé au cinéma africain, revient en version restaurée. Cette œuvre pionnière d'Ousmane Sembène n'a rien perdu de sa puissance, cinq décennies après sa création
Dans les salles obscures françaises, un fantôme du passé refait surface, plus vivant et pertinent que jamais. "La Noire de...", chef-d'œuvre d'Ousmane Sembène restauré, s'apprête à secouer une nouvelle génération de spectateurs.
Tourné en 1966, ce film fut une révolution : premier long-métrage d'un réalisateur subsaharien, il a brisé les chaînes du décret Laval, cette loi coloniale qui muselait la créativité africaine depuis 1934.
L'histoire de cette jeune Sénégalaise, prise au piège du rêve français, résonne aujourd'hui avec une force glaçante. Entre les murs d'une villa d'Antibes, c'est toute l'hypocrisie du néocolonialisme qui se dévoile, sans fard ni compromis.
Sembène, visionnaire, brandissait déjà l'étendard de l'afro-féminisme avant même que le terme n'existe. Sa caméra capture la révolte silencieuse d'une femme, symbole de toute une génération prête à s'émanciper.
Cinquante-huit après sa sortie initiale, "La Noire de..." n'a rien perdu de son mordant. Au contraire, il nous tend un miroir dérangeant : les rêves brisés d'hier sont-ils si différents des espoirs déçus d'aujourd'hui ?
Ce film est bien plus qu'une pièce de musée. C'est un cri qui traverse les décennies, rappelant que le combat pour la dignité et l'égalité est loin d'être terminé. À l'heure où l'Afrique cherche encore sa voie, la voix d'Ousmane Sembène résonne comme un appel à l'action.
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MAMADOU NDOYE, VOIX DE LA SAGESSE CRITIQUE
L'ancien ministre et figure de la société civile pointe, dans un entretien avec Abdoulaye Cissé, le manque d'endogénéité des politiques éducatives nationales et l'inertie inquiétante dans la refondation des institutions promise par Diomaye (WOLOF)
Dans une interview accordée à Abdoulaye Cissé de la TFM, Mamadou Ndoye, figure respectée de la société civile et ancien ministre de l'Éducation, dresse un tableau nuancé de la situation politique et éducative du pays.
Selon lui, les politiques éducatives souffrent d'un manque criant d'endogénéité, suggérant qu'elles sont trop souvent calquées sur des modèles extérieurs. L'ancien ministre exprime également son inquiétude quant au processus de refondation des institutions, promesse phare du président Bassirou Diomaye Faye qui n'a toujours pas été engagée par la nouvelle administration. Ce statu quo pourrait, selon lui, compromettre les espoirs de changement profond nourris par de nombreux Sénégalais à l'aune de la dernière alternance.
Cependant, Mamadou Ndoye entrevoit la possibilité d'un sursaut présidentiel après les élections législatives du 17 novembre 2024, laissant entendre que ce scrutin pourrait servir de catalyseur pour relancer les réformes tant attendues.
Alors que le Sénégal se prépare pour ces élections législatives cruciales, les observations de Mamadou Ndoye rappellent l'importance d'une vigilance constante de la part de la société civile pour garantir que les promesses de changement se traduisent en actions concrètes.