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30 novembre 2024
Diaspora
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ATTAQUÉ AU TOGO, GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE UN COMPLOT CONTRE LA CEDEAO DES PEUPLES
Le député sénégalais révèle que le parlement de la CEDEAO l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité. Il pointe le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident
Ce mercredi 2 octobre 2024, le député Guy Marius Sagna a fait des révélations fracassantes sur les événements survenus quelques jours plus tôt au Togo. Lors d'une conférence de presse, le parlementaire de la CEDEAO a détaillé les circonstances de l'agression violente dont il a été victime, ainsi que plus de 20 citoyens togolais, lors d'une réunion publique à Lomé.
Sagna pointe du doigt les autorités togolaises, accusant le parti au pouvoir d'avoir "planifié une torture" contre des Ouest-Africains. Il dénonce également le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident. "Tout a été planifié, c'était clair comme de l'eau de roche", a-t-il déclaré.
Le député sénégalais n'a pas épargné le Parlement de la CEDEAO dans ses critiques. Il révèle que l'institution l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité et lui acquérir un billet d'avion pour quitter le pays. "Vous vous rendez compte, c'est une honte", s'est-il indigné.
Sagna va plus loin en dénonçant ce qu'il appelle une "CEDEAO des chefs d'État" opposée à une "CEDEAO des peuples". Il affirme que sa volonté de transparence, notamment concernant les rapports d'audit des institutions de la CEDEAO, est à l'origine des menaces qui pèsent sur lui.
L'élu sénégalais appelle les citoyens ouest-africains à se mobiliser pour une CEDEAO plus démocratique et transparente. "Allez-vous continuer à accepter que des députés qui veulent sortir de la CEDEAO des États et du syndicat des chefs d'État et veulent entrer dans la CEDEAO des peuples soient bastonnés, qu'ils soient assassinés ?", a-t-il lancé.
Cette sortie médiatique de Guy Marius Sagna soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement de la CEDEAO et la sécurité des élus qui osent remettre en question le statu quo.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 2 OCTOBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2024.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence de la République :
Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Journaliste, est nommé Président du Conseil
national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant ;
Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, est nommé Président du Haut Conseil du
Dialogue social en remplacement de Madame Innocence NTAP NDIAYE ;
Monsieur Moustapha DJITTE, Magistrat, matricule de solde n°602 388/E est
nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique
(ARCOP), en remplacement de Monsieur Saer NIANG.
Au titre de la Primature :
Monsieur Hatab SANE est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence
nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC)
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens :
Monsieur Souleymane GUEYE, Expert en Transport aérien est nommé Directeur des
Transports aériens en remplacement de Monsieur Oumar Xassimou Dia ;
Monsieur Badara DIOP, Ingénieur d’exploitation de l’aviation civile est nommé
Directeur des Infrastructures aéroportuaires en remplacement de Monsieur Cheikh
DIOUF ;
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Monsieur Mandiaye FAYE, Ingénieur des transports est nommé Directeur de la
circulation routière et de la mobilité en remplacement de Monsieur Mouhamadou
Moustapha NIANG ;
Monsieur Abdoul Siléye Fatah BA, Ingénieur des transports, matricule n°627472/L
précédemment Chef de la Division du Centre de Contrôle Technique au Ministère des
Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, est nommé Directeur des
transports Routiers en remplacement de Monsieur Yaya Samba NIANG ;
Monsieur Yancoba Ben Alfousseyni SONKO, Master QHSE est nommé Président
du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports terrestres.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
Monsieur Babacar SEMBENE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal,
est nommé Directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés au Ministère de
l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansoumana SANE ;
Madame Françoise FAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est
nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et
l’Innovation technologique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en
remplacement de Monsieur Makhtar DIA.
Monsieur Ahmed Tidiane DIA, Commissaire aux Enquêtes économiques principal,
est nommé Directeur du Commerce extérieur au Ministère de l’Industrie et du
Commerce, en remplacement de Monsieur Ansou BADJI.
Monsieur Henri Fall CARVALHO, Ingénieur en Industries agricoles et alimentaires,
matricule de solde n° 618 880/M, est nommé Directeur des Petites et Moyennes
Entreprises au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur
Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE.
Monsieur Issa WADE, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Directeur
général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt au Ministère de
l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Driss Junior DIALLO.
Ali Fourou BA est nommé PCA du CICES
Au titre du Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions :
Monsieur Babacar SY, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé
Directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, en remplacement de Modou Fall, appelé
à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public :
Monsieur Salif COLY, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde
n° 551.277/Z, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en
remplacement de Monsieur Kalidou SOKOMA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima DIENG, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale,
matricule de solde n° 515.700/B, précédemment Directeur des Ressources humaines au
Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur général de
la Fonction publique, en remplacement de Monsieur Amadou Matar CISSE, appelé à
d’autres fonctions ;
Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat :
Monsieur Gora GAYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes approfondies en Géographie,
est nommé Secrétaire général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de
l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Youssoupha BA, appelé à d’autres
fonctions.
ANSOUMANA SANE, Promoteur touristique est nommé Président du Conseil de
surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
Monsieur Momar Diongue, Journaliste, titulaire d’une maitrise en Lettres Modernes
est nommé Directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise, en remplacement de Monsieur
Thierno Amadou SY ;
Cheikhouna BEYE, Enseignant-chercheur, Maître de Conférences en Sciences de
l’Information et de la Communication, est nommé Président du Conseil
d’Administration de la RTS.
Au titre du Ministère de la Santé :
Monsieur SEGA GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur
général de l’Agence sénégalaise de la Couverture Maladie universelle en remplacement
de Monsieur Cheikh Tacko DIOP.
Au titre du Ministère de la Justice :
Monsieur Mbossé SOW, Greffier, est nommé PCA de l’Office national de
Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC).
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :
Monsieur Abdou Salam KANTE, Conducteur de travaux, retraité des armées, est
nommé PCS de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) en remplacement
de Monsieur Hamidou Mbow ;
Monsieur Cheikh NIANG, Magistrat matricule de solde 600 667/A est nommé
Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en remplacement
de Monsieur Alioune Aïdara NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de
retraite.
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
Monsieur Sadibou DJIBA, Professeur d’Enseignement secondaire en Sciences
naturelles est nommé PCA de l’Agence nationale de la Reforestation et de la Grande
muraille verte.
Au titre du Ministère de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires :
Madame Sokhna Benga, Administrateur des Affaires maritimes, matricule de solde n°
618 080/U, est nommée Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des
Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et
portuaires, en remplacement de Monsieur Ibrahima CAMARA ;
Monsieur Bécaye Diop, titulaire d’un MBA en Management, est nommé Directeur
général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches,
des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba
Achille Edouard GUEYE ;
Madame Mbeugué GAYE, Biologiste, est nommée Directeur général de l’Agence
nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures
maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard
GUEYE ;
Monsieur Aliou Ba, Economiste des Ressources naturelles, Expert en Pêche et
Aquaculture, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de
l’Aquaculture au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en
remplacement de Monsieur Killé SAKHO.
Au titre du Ministère des Finances et du Budget :
Monsieur Idrissa SAMB, Inspecteur principal des Impôts est nommé Administrateur
du Fonds de Garantie Automobile."
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
LA CENTRALITÉ DU CITOYEN-PEUPLE : DE LA CONSTITUANTE INDÉPENDANTE ET SOUVERAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'actuelle Constitution, expression de notre enfermement depuis 64 ans dans le giron du post-colonialisme et des institutions de Bretton Wood, ne peut plus être le référentiel de la bonne gouvernance de rupture
La transition d’un régime post- colonial qui porte tous les stigmates d’une déchirure ouverte de la démocratie a instauré un régime issu de la révolution démocratique du 24 mars et s’avère un exercice complexe qui exige une nouvelle ingénierie institutionnelle.
La déclinaison du projet en Jub, Jubal, Jubanti devrait être reformulée comme suit Jubanti (Redresser) jusqu’á la jub (droiture) Jubal (se fixer un cap) pour mieux traduire par étapes les options afin de faire face au carnage institutionnel, au carnage politique, au carnage économique et social que nous avons gravement subi ces 24 dernières années. Il s’agit d’une nécessité portée par une jeune génération décomplexée pour réussir la rupture systémique promue au peuple sénégalais.
Il faut reconnaître que ces institutions étaient des outils au service exclusif du « président » depuis les indépendances jusqu’à nos jours.
La centralité du président qui nomme aux emplois civils et militaires et qui désigne plus de la majorité des membres du CESE (80 membres titulaires et 40 membres associés), du HCCT, s’exerçait aussi et surtout dans la désignation des députés devant faire partie de la liste évidemment majoritaire et le choix du président de l’Assemblée nationale.
La logique de la majorité, mécanique même courte, a fait adopter des lois les plus scélérates de la 14e législature, y compris celle inique de faire reporter l’élection présidentielle.
Les dynamiques sociopolitiques qui ont conduit à la révolution démocratique du 24 mars 2024, matérialisée par le déferlement de la jeunesse notamment dans les urnes, font transparaitre l’impératif de la déconstruction de tout l’appareil institutionnel et administratif de l’État post-colonial.
« L’État post-colonial s’est installé dans une dépendance idéologique et financière, une dépendance tenace et pernicieuse vis-à-vis de l’étranger. Face à ces difficultés internes, il a favorisé la rencontre avec l’extérieur (institutions financières internationales, anciennes puissances coloniales, doctrine libérale) au détriment des solutions endogènes »[1].
Le ballet des institutions financières internationales, des partenaires techniques et financiers donne la mesure du piège de la maintenance du système tendue au nouveau régime afin de maintenir les choses en l’état.
Un état de droit où la gouvernance est fondée sur l’éthique, la participation, la concertation, le respect des institutions, des libertés individuelles et collectives et la défense des intérêts nationaux,
Le Sénégal un pays de justice sociale, d’équité avec des citoyens égaux en droit et animés par un haut degré du sens civique, engagés dans le développement durable s’appuyant sur un mouvement harmonieux du territoire et une sécurité nationale crédible.
Il ne s’agit pas de réformer les institutions faussement habillées de la cosmétique démocratique pour suivre la même logique de l’hyper-présidentialisme et de la chambre d’enregistrement dont la liste est fournie par le président. Il s’agit de déconstruire tout le système de la 5e République qui fait du président de la République un Bonaparte Tropical dont le fondement reste la reproduction d’une élite politicienne et d’une caste d’affairistes post-coloniaux corrompus.
Transformer la 15ème législature en constituante souveraine et indépendante est une exigence éthique de rupture systémique. La matérialité de ce pouvoir constituant auto-proclamé est de pouvoir rédiger une nouvelle Constitution qui organise la déconstruction de l’État post-colonial. La constitution actuelle qui est la cheville ouvrière de l’armature institutionnelle doit être cassée et réelaborée sur la base de la nouvelle vision pour une rupture systémique contenue dans la Pacte National de Bonne Gouvernance. Cette Constitution qui est l’expression de notre enfermement permanent depuis 64 ans dans le giron du post-colonialisme et des institutions de Bretton Wood, ne peut plus être le référentiel de la bonne gouvernance de rupture.
Nous devons revenir à la centralité du citoyen-peuple pour la transformation de cette élection législative en une constituante indépendante et souveraine. Le peuple dans toutes ses composantes devrait y trouver sa place et peser de tout son poids afin que sa voix soit intégralement respectée et que les consultations citoyennes soient constitutionnalisées.
Il faut bâtir le « Pencuum Senegal » (Assemblée constituante du Sénégal) sur les rampes de lancement de la rupture systémique.
[1] Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique
BASSIROU DIOMAYE FAYE, L'ÉTOILE MONTANTE SOUS LES PROJECTEURS DU TIME
Le magazine américain intègre le président de la République dans sa prestigieuse liste TIME100 Next réservée aux talents émergents promis à un brillant avenir, consacrant ainsi l'ascension fulgurante de ce quadragénaire à la tête du Sénégal
À seulement 44 ans, Faye est devenu le plus jeune président de l'histoire du Sénégal en avril dernier, quelques semaines à peine après sa sortie de prison. Son ascension fulgurante et sa victoire électorale ont été saluées comme un triomphe pour la démocratie dans une région secouée par une série de coups d'État militaires.
Ancien inspecteur des impôts reconverti en homme politique, Faye a su capitaliser sur un discours anti-establishment, promettant de lutter contre la corruption et d'introduire des réformes économiques. Son élection a été perçue comme l'avènement d'une nouvelle génération politique dans un pays où l'âge médian n'est que de 19 ans.
Cependant, le magazine TIME ne manque pas de souligner les défis auxquels Faye est confronté. Après six mois de mandat, la mise en œuvre des réformes promises s'avère difficile. Malgré son engagement à renforcer les institutions démocratiques, ses relations avec la presse nationale semblent tendues.
Le magazine américain évoqué l'épisode de la convocation d'élections anticipées législatives comme un moyen de débloquer l'impasse politique et de faire avancer l'agenda du nouveau chef de l'État.
L'inclusion de Bassirou Diomaye Faye dans la liste TIME100 Next souligne les attentes élevées placées en lui, tant au niveau national qu'international, pour relever les défis complexes auxquels le Sénégal est confronté.
Alors que le monde observe attentivement l'évolution de la situation politique au Sénégal, Diomaye Faye incarne l'espoir d'un renouveau démocratique en Afrique de l'Ouest, tout en portant sur ses épaules le poids des attentes d'une jeunesse avide de changement.
ANTONIO GUETERRES PERSONA NON GRATA EN ISRAËL
L'État hébreu refuse l'entrée sur son sol à Antonio Guterres, l'accusant de complaisance envers l'Iran après ses frappes. "Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes", indique-t-il
(SenePlus) - Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé mardi avoir déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gueterres, "persona non grata en Israël", lui reprochant de ne pas avoir condamné nommément l'Iran pour son attaque massive contre son pays la veille. "Quiconque ne peut condamner sans équivoque l'attaque odieuse de l'Iran contre Israël ne mérite pas de fouler le sol israélien. Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes, les violeurs et les assassins", a affirmé M. Katz dans un communiqué, selon l'AFP.
En effet, après que l'Iran a tiré près de 200 missiles sur Israël mardi soir, M. Guterres s'est contenté de condamner "l'élargissement du conflit au Moyen-Orient", en déplorant "l'escalade après escalade", sans nommer l'Iran comme responsable de cette attaque massive, d'après l'AFP. Pour Israël, cette condamnation trop timide traduit le "soutien" de M. Guterres "aux terroristes".
Cette décision radicale du gouvernement israélien intervient alors que les relations déjà notoirement difficiles entre l'État hébreu et l'ONU ont atteint leur plus bas niveau depuis le début de la guerre avec le Hamas le 7 octobre dernier en Israël et dans la bande de Gaza. Le secrétaire général de l'ONU a multiplié les appels au cessez-le-feu face aux escalades militaires récentes entre Israël et le Hezbollah au Liban, ainsi qu'entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
lettres d'amérique, Par Rama YADE
LES BRICS, UN AVENIR POUR L’AFRIQUE ?
Le 16e Sommet des Brics à Kazan se profile comme un événement majeur dans un monde en pleine mutation. L'expansion récente du groupe, intégrant des acteurs clés du Moyen-Orient et d'Afrique, renforce son poids face aux puissances occidentales
Alors que le monde est entré dans une nouvelle phase de tension, de Kiev à Beyrouth, la Russie s’apprête à accueillir, à Kazan, le 16e Sommet des Brics, du 22 au 24 octobre 2024.
Ce groupe informel, fondé en 2009 autour du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, s’est agrandi en août 2023 avec l’entrée de cinq nouveaux membres dont deux pays africains : l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Désormais, les Brics+ représentent 46% de la population mondiale et 30% du Pib mondial, davantage que le G7, mais toujours moins que le G20.
«Des changements comme on n’en a pas vu depuis 100 ans»
«A l’heure actuelle, il y a des changements -comme on n’en a pas vu depuis 100 ans-, et c’est nous qui les initions ensemble» : ainsi s’exprimait le Président chinois Xi Jinping le 22 mars 2023, lors d’une visite historique à Moscou. Le Président russe avait alors répondu : «Je suis d’accord.»
Incontestablement, ces mouvements géopolitiques sont davantage qu’une pierre jetée dans le jardin américain.
Certes, la fin de la Guerre froide avait marqué la victoire de la démocratie libérale, donc américaine, sur le grand rival soviétique. Toutefois, ce n’était pas encore la «fin de l’histoire», selon la formule de Francis Fukuyama.
Les attentats du 11 septembre 2001 (une violente contestation de la mondialisation culturelle), la crise financière de 2008 (qui a entraîné une remise en cause de l’ordre financier) et, enfin, la pandémie du Covid19 (qui a affaibli davantage l’architecture multilatérale) ont progressivement redistribué les cartes. Des rivaux régionaux, de plus en plus désinhibés (la Turquie, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, les pays de la Péninsule arabique, la Russie), ont surgi aux côtés des Etats-Unis et désormais de son rival économique principal, la Chine, donnant le sentiment d’une fragmentation du monde, illustrée par le retour des talibans en Afghanistan, la réactualisation des vieilles guerres au Moyen-Orient et le retour des conflits en Europe.
L’afro-souverainisme
Ces basculements ont favorisé un désordre international nouveau impulsé par des pays que certains commentateurs appellent le «Sud global», bien que certains de ses représentants -et pas des moindres- se situent dans le Nord, comme la Chine et l’Inde, et qu’avec la Russie en son sein, le Sud global n’est pas une simple réplique du mouvement des non-alignés des années 50.
C’est donc un mouvement alternatif, davantage que sudiste, qui émerge. Sur le flanc africain, la contestation de l’ordre occidental, qui s’apparente à ce qu’on pourrait appeler un afro-souverainisme, porte à la fois sur :
les valeurs dites démocratiques, comme en témoigne un certain soutien populaire aux coups d’Etat du Sahel intervenus entre 2021 et 2024 ;
les avancées sociétales telles que les droits des homosexuels considérés comme attentatoires aux traditions africaines, y compris dans les démocraties les plus avancées comme le Sénégal. On se rappelle comment le Président Macky Sall a renvoyé dans ses buts le Président Barack Obama, alors en visite à Dakar en juin 2013 sur cette question sensible ;
ou encore la domination financière occidentale représentée par le Fonds monétaire international (Fmi), du Soudan où le Général Al Burhan avait pris prétexte des réformes économiques du Premier ministre Abdallah Hamdock pour renverser ce dernier en octobre 2021, au Ghana dont le Président Nana Akufo-Addo avait popularisé la formule «Le Ghana par-delà l’aide» en février 2022.
Une ambition contrariée
C’est dans ce contexte que les Brics prospèrent, offrant une précieuse roue de secours à la Russie sous sanction dans la foulée de sa guerre déclenchée contre l’Ukraine en février 2022. Ainsi, en 2023, quand ses exportations de pétrole vers l’Union européenne baissaient de 79%, elles partaient à la hausse de 21% vers la Chine, de 75% vers la Turquie et de 111% vers l’Inde.
Par rapport aux nations africaines, les Brics ont cherché à prendre le contrepied des institutions de Bretton Woods en offrant des prêts aux pays pauvres sans conditionnalité à travers leur Nouvelle Banque de développement (Nbd) créée en 2014.
Toutefois, cette ambition se heurte à la réalité du dollar dominant. La Nbd peine à se financer et sa prétention à créer un fonds monétaire ne convainc encore personne. De toutes les façons, malgré un néo-souverainisme décomplexé et offensif, l’assise politique des Brics demeure trop fragile pour donner une véritable impulsion à ces projets. Les rivalités internes entre la Chine et l’Inde achèvent de multiplier les divisions internes, et les désaccords s’étalent au grand jour comme sur la question des adhésions. Au-delà de la Russie et de la Chine, les autres membres des Brics sont au demeurant membres d’institutions occidentales rivales, à l’instar de l’Inde qui appartient au «Quad», aux côtés des Etats-Unis, du Japon et de l’Australie.
Pour les Etats-Unis, il est crucial de se repositionner en favorisant une plus grande inclusion des pays du Sud dans les institutions multilatérales qu’ils contrôlent. Sans doute cet impératif explique que les Etats-Unis aient soutenu l’entrée comme membre permanent de l’Union africaine au sein du G20 aux côtés de la seule autre organisation régionale de l’enceinte, l’Union européenne, et mis les Chinois et les Russes au défi en soutenant deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies. Encore timide, la réforme des institutions de Bretton Woods est sans doute la plus attendue, au moment où les besoins de financement des économies africaines sont immenses.
Un monde désoccidentalisé, mais pas tout à fait post-américain
Les Etats-Unis ont des atouts, et d’abord cette capacité d’innovation et cette attractivité pour tous qui rêvent d’opportunités, ce qu’on ne trouve ni en Russie ni en Chine. Même pour les Chinois, l’Amérique est une aspiration : ils constituent la population la plus nombreuse parmi les étudiants étrangers installés aux Etats-Unis. L’Amérique a aussi une capacité de rebond qui manque aux Européens. Pour regagner une compétitivité ébranlée, le pays a ainsi fait le choix stratégique d’injecter pas moins de 2000 milliards de dollars dans son économie en 2021. Sous Joe Bien, avec le Chips and Sciences Act, dit loi Chips et Inflation Reduction Act, dit loi Ira, les Etats-Unis ont pu redynamiser leur production manufacturière tout en contenant les offensives commerciales chinoises, notamment dans le secteur des batteries électriques.
Pendant ce temps, la Chine, premier partenaire commercial des nations africaines depuis 20 ans, pourrait être contrainte de réduire la voilure en raison de ses problèmes domestiques, donnant aux Etats-Unis l’opportunité historique de rattraper leur retard.
Rama Yade est Directrice Afrique Atlantic Council.
Par Mamadou BODIAN
DÉCAPER LES VESTIGES DU SYSTÈME DE GOUVERNANCE
Les critiques envers les figures de l'ancien régime sont légitimes, mais elles restent secondaires face à l’enjeu plus large : l’établissement d’un cadre institutionnel robuste, garant d’une gouvernance transparente et efficace
L'initiative du Premier ministre Ousmane Sonko, le 26 septembre dernier (six mois après l’arrivée au pouvoir du nouveau régime), de lever le voile sur la gestion de l’ancien régime à la suite d’un audit dépasse de loin le cadre d'un simple exercice de style. Elle met en lumière, avec une intensité implacable, les failles profondes d’un système, où la rupture tant promise risque de se diluer si les graves révélations ne sont pas suivies d’une véritable obligation de rendre des comptes, en conformité avec l'exigence de transparence des citoyens.
L’analyse économique tirée des audits met en lumière des irrégularités financières graves qu’il conviendra de clarifier : le déficit budgétaire, annoncé à 5,5 %, culmine en réalité au-delà des 10 % entre 2019 et 2023. Cette vérité, présentée par le ministre de l’Économie Abdourahmane Sarr et renchéri en wolof par Mohamed Al Aminou Lô pour atteindre l’opinion publique, révèle aussi une dette publique recalculée. En 2023, celle-ci (hors secteur parapublic), était de 15 664 milliards (83,7 % du PIB) contre 13 772 milliards annoncés, soit une différence de 1 892 milliards, loin des estimations initiales. À cela s’ajoute un mystère financier : 605 milliards de francs CFA destinés pour l’année 2024 sont utilisés en fin 2023 (donc introuvables dans les comptes de l’État), tandis que 300 milliards ont été dépensés sans justification claire. Mais l’inquiétude atteint son comble avec la découverte de 2 500 milliards de francs CFA estampillés «secret-défense», échappant ainsi à tout contrôle parlementaire ou public.
Cet exercice, indispensable à l’établissement des responsabilités, met également en lumière une autre évidence : la promesse d’une rupture systémique avec le passé ne doit vaciller sous aucun prétexte, sous peine de mettre en péril le changement promis. Comment concilier alors cet impératif de rupture avec la présence, parmi les auteurs du réquisitoire contre la mauvaise gouvernance de l’ancien régime, d’individus perçus comme des héritiers du système dénoncé ? Il s’agit notamment d’Abdourahmane Sarr, de Cheikh Diba et de Mohamed Al Aminou Lô, qui occupaient tous des postes stratégiques au sein des systèmes financiers (national et international) à l’époque des manipulations et abus budgétaires allégués. Sont-ils vraiment responsables ?
Je ne suis pas qualifié pour répondre à cette question. Mais mon avis est que les enjeux dépassent la mise en cause des acteurs et s’enracine dans une problématique plus large d’un shift paradigmatique en matière de gouvernance, dans un contexte où l’exigence de transparence a nécessité un dévoilement inédit des finances publiques, avec toutes ses implications pour l’avenir du Sénégal et la chance unique de réformer en profondeur la gestion de l’État. Ce n’est pas dans les attaques ad hominem que se trouve la clé, mais bien dans la capacité à saisir cette occasion pour construire une gouvernance nouvelle, fondée sur la justice, la responsabilité et la reddition des comptes.
I- L’antisystème n’est pas un écran de «blanchiment» des anciens du système
Sans les partager, je suis attentif aux critiques qui martèlent que la rupture annoncée compose pourtant avec des hommes profondément ancrés dans l’ancien système, eux-mêmes artisans des politiques qu’ils dénoncent aujourd’hui. On ne peut nier, sous peine de déni, que l’actuel Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, est un ancien cadre du FMI pendant plus de vingt ans et a été un acteur majeur des ajustements économiques dans plusieurs pays et un promoteur des normes de transparence statistique via la Norme Spéciale de Diffusion des Données (NSDD). On peut même concéder qu’il a contribué à faire des institutions économiques des États africains des vitrines de conformité aux standards internationaux, parfois au détriment des réalités locales.
Dans la même lignée, on ne peut éluder le fait que Cheikh Diba, actuel Ministre des Finances, a, lui aussi, été au cœur de la gestion budgétaire sénégalaise pendant plus de seize ans. Il a participé à l’élaboration des politiques du Plan Sénégal Émergent (PSE) et aux directives de l’UEMOA. Certains pourraient arguer que sa responsabilité dans la gestion financière critiquée sous l’ancien régime est incontestable. On peut même pointer du doigt le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement à Mohamed Al Aminou Lô, cet ancien Directeur national de la BCEAO et défenseur du franc CFA, que certains présentent comme l’incarnation de la continuité d’un système monétaire critiqué pour sa contribution à la dépendance économique de la région. Sa nomination par le nouveau régime survient dans un contexte de débat sur la souveraineté monétaire, et son attachement au CFA contraste avec les aspirations à l’indépendance économique brandies par le nouveau régime.
Cependant, il me semble trop réducteur d’étiqueter ces personnalités comme de simples pantins de la continuité. Je ne suis pas un apôtre du purisme politique et je ne suis pas convaincu que toute expérience passée dans les rouages du système disqualifie d'emblée pour participer à la rupture. Loin d'être un obstacle, l’expérience de gens qui connaissent bien le système peut devenir le moteur d'une véritable transformation, si elle est mise au service d'une gouvernance transparente et responsable, tournée vers l'avenir. Évidemment, aussi qualifiés soient-ils, ces individus ne sont que des instruments au service d’un projet de transformation plus vaste. Le véritable enjeu réside dans la capacité des institutions étatiques à s'arracher aux pratiques opaques du passé et à établir un cadre de gouvernance clair, contraignant et fondé sur la transparence. Ainsi, si le référentiel politique des nouvelles autorités, attendu le 7 octobre, se révèle solide et bien articulé, ces «sachants» des rouages du système financier pourraient devenir un atout crucial pour corriger les erreurs du passé, instaurer une nouvelle dynamique de transparence budgétaire, restaurer la crédibilité des finances publiques et amorcer une transition vers la souveraineté monétaire, tout en assurant la stabilité économique. En attendant, il faut relever le défi de la communication publique pour restaurer la crédibilité publique du Sénégal.
II- Il faut plus de communication publique et moins de communication politique
La conférence de presse du 26 septembre a soulevé une question essentielle : la manière dont les autorités communiquent sur les affaires publiques et les répercussions potentielles de cette communication, tant sur l'opinion nationale que sur nos partenaires internationaux. Cet exercice revêt une importance capitale, car la responsabilité en matière de communication réside dans la capacité à éclairer sans manipuler, à informer sans déformer. La communication publique, dans cette optique, doit se distinguer de la communication politique, souvent teintée d’intérêts stratégiques et susceptibles d’occulter certaines nuances essentielles.
Alors que le Sénégal cherche à maintenir des relations privilégiées avec les investisseurs et bailleurs de fonds, qui perçoivent dans ce pays stable et démocratique une opportunité économique, il est difficile d'ignorer les écueils de la gestion passée sans risquer d'être rattrapé par ce passif. Cependant, toute déclaration imprudente — en particulier concernant la falsification possible des statistiques économiques — pourrait sérieusement compromettre la crédibilité du Sénégal sur les marchés financiers internationaux. Le défi pour le nouveau gouvernement réside dans sa capacité à incarner la transparence et la responsabilité dans un contexte délicat. La confiance des investisseurs repose sur des données fiables, et une gestion approximative pourrait entraîner une hausse des coûts d'emprunt, une diminution des investissements étrangers et une dégradation des notations souveraines. Il est donc essentiel que l'État maintienne une approche rigoureuse, fondée sur des informations solides et des audits indépendants, afin de restaurer la confiance des acteurs économiques et de garantir la stabilité du pays.
Ce qui se joue aujourd’hui va bien au-delà du simple dévoilement des erreurs passées. C’est une occasion unique de mettre en œuvre des réformes structurelles profondes. La transparence, certes indispensable, doit être accompagnée d’une refonte des mécanismes de gestion publique pour assurer une utilisation plus efficiente et équitable des ressources nationales. Cela inclut la réduction des dépenses superflues, le renforcement du contrôle budgétaire et la relocation stratégique des fonds vers les secteurs clés du développement. Le rôle du parlement est central dans ce processus : non seulement il doit adopter ces réformes, mais il doit également exercer un contrôle rigoureux sur l’action gouvernementale. Un parlement renforcé, doté de véritables pouvoirs de surveillance, est le garant de la transparence et de la redevabilité des décisions de l’exécutif. Sa vigilance en matière de gestion des finances publiques et d’évaluation des politiques budgétaires est cruciale pour prévenir les dérives et garantir une gestion saine des ressources. C’est cette collaboration étroite entre l’exécutif et le législatif qui préservera la confiance des partenaires économiques. Le Sénégal se trouve à un carrefour décisif : soit il saisit cette occasion pour réformer en profondeur et assainir ses pratiques, soit il risque de sombrer dans une crise de confiance aux répercussions économiques et sociales considérables.
En définitive, le «grand dévoilement» des comptes publics représente une étape déterminante dans la refondation de l’État sénégalais. Loin de se réduire à un simple exercice de dénonciation des erreurs du passé, il ouvre la voie à une restructuration profonde des pratiques de gestion publique. Les critiques à l’égard des personnalités ayant joué un rôle dans l’ancien système sont légitimes, mais elles restent secondaires face à l’enjeu plus large : l’établissement d’un cadre institutionnel robuste, garant d’une gouvernance transparente et efficace. Le Sénégal se trouve aujourd'hui devant une opportunité historique de transformer son modèle de gestion économique et politique. Cependant, cette transformation exige de naviguer avec rigueur et prudence, tout en évitant les pièges d’une communication imprudente, pour saisir pleinement l’occasion de réformer en profondeur.
par Abdou Mbow
LE POUVOIR DE SONKO DÉROULE LE PROJET DE LA TERREUR
Comparés aux injures proférées par Sonko lui-même ces dernières années, qu'ont pu dire des hommes comme Suzanne Camara, Imam Ndao, Bah Diakhaté ou le commissaire Cheikhna Keita, pour mériter d'être mis sous mandat de dépôt ?
Le propos du pouvoir en place depuis le 24 mars 2024 n'est plus de changer la vie des Sénégalais, comme ils l'avaient promis, mais face à leur impuissance, d'éviter que les voix de la raison ne se fassent entendre en les musclant.
Le Premier ministre avait jugé inutile de profiter d'un état de grâce, voilà qu'il nous impose aujourd'hui, du fait de son incapacité à trouver des solutions, la terreur et le rapport de force.
Depuis qu'ils sont au pouvoir, les hommes de Sonko et alliés, ne supportent aucune voix discordante, et dirigent ce pays avec des thuriféraires obéissants et serviles, qui agissent en petits soldats avec le petit doigt sur la couture du pantalon.
Comparés à ces injures proférées par Sonko lui-même lors des dernières années à l'encontre des dirigeants d'alors, qu'ont pu dire des hommes comme Suzanne Camara, Imam Ndao, Bah Diakhaté ou le commissaire Cheikhna Keita, pour mériter d'être mis sous mandat de dépôt ?
Qu'a fait Lat Diop de plus que son co-auteur supposé de corruption Mohamed Dieng, libre, comme l'air ?
Aujourd'hui, ce sont Djegui Diop, Cheikh Yérim Seck, Bougane Guèye Dany qui sont aux portes de la prison pour avoir commis le crime de « lèse-Sonko », de ne pas être convaincus par ses étemelles promesses de changements.
Comme ils n'arrivent plus à convaincre, ces messieurs ont décidé d'user de l'argument des faibles : la terreur.
C'est le plus évident des aveux de faiblesse. Vos jours sont comptés
messieurs.
Abdou Mbow est porte-parole adjoint de l'APR.
SÀMM SA KÀDDU EN ORDRE DE BATAILLE
La convocation de Bougane Gueye par les autorités est perçue comme une attaque contre l'opposition. La coalition accuse le régime de Sonko et Diomaye de vouloir "museler ses adversaires politiques" en utilisant les prérogatives de l'État
La coalition Sàmm Sa Kàddu crie au scandale suite à la convocation de son leader Bougane Gueye Dany par les services de cybercriminalité. Cette alliance politique y voit une tentative délibérée de déstabilisation de l'opposition par le régime en place. Dans un communiqué au ton ferme, Sàmm Sa Kàddu dénonce les "menaces" qui pèseraient sur la démocratie et les libertés au Sénégal, promettant de résister à toute forme d'intimidation.
"Communiqué coalition Sàmm Sa Kàddu
La convocation du président Bougane Gueye Dany à la cybercriminalité, à la veille des élections législatives est une provocation et une insulte à la démocratie.
En convoquant un candidat de la liste Sàmm sa Kàddu aux elections legislative à venir, nous considérons que c’est toute une coalition qui cherche à être déstabilisée et divertie.
La coalition Sàmm sa Kàddu prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les menaces que le régime de Ousmane Sonko/Diomaye fait peser sur la démocratie et les libertés individuelles et collectives.
La coalition Sàmm sa Kàddu met en garde le régime actuel sur sa volonté cynique d’utiliser les prérogatives régaliennes de l’État du Sénégal pour museler ses adversaires politiques.
Sàmm Sa Kàddu fera face aux tentatives d’intimidation au nom de la démocratie et des libertés."
BOUGANE CONVOQUÉ, L'OPINION S'ENFLAMME
Thierno Alassane Sall dénonce l'hypocrisie d'un régime issu de l'opposition, aujourd'hui "allergique à la critique". Alioune Tine met en garde contre "les erreurs du passé", pointant le danger d'une "criminalisation de l'opposition"
(SenePlus) - La scène politique sénégalaise s'enflamme suite à la convocation policière de Bougane Gueye Dany, leader du mouvement "Gueum sa bop". Cette action, perçue par beaucoup comme une tentative d'intimidation à l'approche des élections législatives, suscite de vives réactions au sein de l'opposition et de la société civile.
Thierno Alassane Sall, figure de l'opposition, n'a pas mâché ses mots face à ce qu'il considère comme une dérive autoritaire du pouvoir. Il pointe du doigt l'ironie de la situation : "Ceux qui ont littéralement inondé l'Assemblée nationale de discours injurieux, utilisés à outrance la presse pour des attaques très souvent détestables, cherché systématiquement à dénigrer d'honnêtes citoyens, sont allergiques à la critique." Cette déclaration souligne le paradoxe d'un régime issu de l'opposition qui semble aujourd'hui vouloir museler ses détracteurs.
Le leader de la République des Valeurs va plus loin en dénonçant ce qu'il perçoit comme une dangereuse politisation de la République : "On ne peut vouloir exporter la démocratie et la liberté d'expression dans l'espace CEDEAO tout en traquant sans répit chroniqueurs, journalistes et hommes politiques, dans son propre pays."
De son côté, Alioune Tine, figure respectée de la société civile, appelle à la raison et au respect des principes démocratiques. Il insiste sur la nécessité de permettre à Bougane Gueye de préparer sereinement les élections législatives : "Il faut laisser Bougane Gueye aller préparer les législatives avec sa coalition, comme tous les autres dirigeants politiques impliqués ". Tine met en garde contre les erreurs du passé, soulignant le danger de « criminaliser l'opposition ».
Cette affaire intervient dans un contexte politique tendu, où Bougane Gueye Dany accuse directement le Premier ministre Ousmane Sonko d'instrumentaliser les forces de l'ordre et la justice à des fins politiques. "Il veut utiliser la police, la gendarmerie et la justice en général pour régler des problèmes politiques", a déclaré Gueye Dany dans une intervention vidéo, jetant ainsi un pavé dans la mare.
La convocation policière de Bougane Gueye Dany, dont les motifs restent flous, soulève des questions sur l'état de la démocratie au Sénégal. Il met en lumière les tensions croissantes entre le pouvoir et l'opposition à l'approche d'échéances électorales cruciales, et ravive le débat sur la liberté d'expression et le respect du jeu démocratique dans le pays.