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26 novembre 2024
Economie
ACCORD SIGNÉ ENTRE LES GRANDES SURFACES ET LES PME
La grande distribution (Supermarchés et Hypermarchés) et les Petites et moyennes entreprises agroalimentaires (Pme) ont signé un protocole d’accord pour donner plus de visibilité et référencement aux produits industriels et agricoles « Made in Sénégal »
C’est le point de départ d’une nouvelle ère de coopération. Après plusieurs mois de concertation, les acteurs de la grande distribution (Supermarchés et Hypermarchés) et les Petites et moyennes entreprises (Pme) agroalimentaires sénégalaises sont parvenus, hier, à un accord cadre : donner plus de visibilité et référencement au consommer local.
Les acteurs de la grande distribution (Supermarchés et Hypermarchés) et les Petites et moyennes entreprises agroalimentaires (Pme) ont signé un protocole d’accord pour donner plus de visibilité et référencement aux produits industriels et agricoles « Made in Sénégal ». Selon M. Maguette Pathé Faye, représentant des Pme agroalimentaires sénégalaises, il y a de cela trois mois sous l’initiative de Guindy, lui et ses collègues ont pris la décision d’organiser un cadre de concertation avec l’Agence de Régulations des Marchés (Arm) et les grandes surfaces. « Avant, il y avait beaucoup de problèmes entre les différentes entités qu’on ne pouvait résoudre qu’autour d’un cadre de concertation pour pouvoir discuter de l’ensemble de nos points qui étaient en souffrance au niveau des grandes surfaces. Donc, concrètement, aujourd’hui, on a pu négocier des conditions beaucoup plus avantageuses pour les petites et moyennes entreprises sénégalaises. Nous avons aussi assuré une bonne politique de référencement pour les produits locaux. Pour toute nouvelle entreprise, petite et moyenne qui décide d’intégrer les grandes surfaces, il faut d’abord que leurs produits soient éligibles et acceptés par la grande surface. Puis, il y a cinq références gratuites. Avant, ce n’était pas le cas. On était obligé de payer les référencements », s’est-il félicité avant de souligner que c’est un exemple concret des accords signés pour plus de visibilité dans les grandes surfaces. Et surtout assurer un recouvrement beaucoup plus efficace et une bonne disponibilité des produits locaux sur le marché. « Comme on parle de consommer local, qui dit meilleure visibilité des produits locaux, dit aussi une plus grande accessibilité des produits locaux dans les grandes surfaces. C’est du chiffre d’affaires qui va se créer. Et quand notre chiffre d’affaires augmentera aussi, c’est derrière les emplois qui sont nouvellement créés » a expliqué M. Maguette Pathé Faye, représentant des Pme agroalimentaires sénégalaises.
Un accord gagnant-gagnant !
Prenant la parole, M. Babacar Sembéne, directeur général de l’Agence de Régulations des Marchés (Arm), a rappelé que dans la « Vision 2050 », il y a un aspect développement et souveraineté alimentaire. « Dans le cadre de ces missions, l’Agence de Régulation des Marchés a mis en place un cadre de concertation pour les petites et moyennes entreprises et la grande distribution comme les grandes enseignes. Ce cadre-là a permis quand même de mettre en place et d’avoir un protocole d’accord de fourniture et de commercialisation des produits locaux », a soutenu le commissaire aux enquêtes économiques et patron de l’Arm tout en ajoutant que l’accord tripartite est très important pour le développement de notre pays puisqu’il permet d’offrir des espaces de commerce, accroître l’accès au marché des produits locaux au niveau des grandes distributions à savoir les supermarchés et hypermarchés ainsi que d’autres magasins d’alimentation.
Se félicitant de la signature de ce protocole d’accord cadre, le conseiller du ministre du Commerce et de l’Industrie, Fatou Sow Sagna, a estimé qu’on ne peut pas réussir dans le monde des affaires si les acteurs du secteur privé et ceux de la grande distribution ne coopèrent pas dans un partenariat voire un accord gagnant-gagnant.
UNE GESTION STRICTE ET RIGOUREUSE DES FINANCES PUBLIQUES S’IMPOSE...
Selon Arona Coumba Ndoffene Diouf, chercheur et consultant sur l'économie sénégalaise, Le passif financier hérité des régimes précédents est un lourd fardeau pour l’administration de Bassirou Diomaye Diakhar Faye
Par Jean-Pierre MALOU et Sidi Badji (photographe) |
Publication 19/11/2024
Le passif financier hérité des régimes précédents est un lourd fardeau pour l’administration du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. L’État sénégalais devra honorer des échéances financières d’un montant de 1 200 milliards de FCA, un compte qui grimpera à 3 500 milliards de FCFA en 2025. Ce poids découle des gestions financières de toutes les administrations passées, de Senghor à Macky Sall. Néanmoins, cette situation, bien que préoccupante, reste réversible, à condition que les autorités adoptent une approche rigoureuse, axée sur la transparence budgétaire, une gestion exemplaire des fonds publics et une réduction significative des dépenses publiques.
Les nouvelles autorités ont entrepris un audit des finances publiques. Elles disent avoir relevé de graves irrégularités, selon un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF). Quel commentaire pouvez-vous en faire ?
Je tiens à remercier les auteurs de m’offrir l’opportunité de m’exprimer sur des enjeux cruciaux pour notre pays. Il convient de rappeler qu’une résolution de l’UEMOA impose à tout nouveau régime de présenter un état des comptes publics dans les trois mois suivant son installation. Bien que ce délai ait été dépassé – les résultats ayant été publiés après six mois – cette situation demeure compréhensible dans un contexte marqué par la complexité de la gestion financière du Sénégal. Les résultats des audits devront encore être soumis à la Cour des comptes pour vérification et validation avant leur publication officielle.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a déclaré qu’un montant substantiel de fonds était entré dans le pays sous le précédent régime, sans traçabilité. Que pensez-vous de ces accusations ?
Les propos du Premier ministre dressent un tableau alarmant de l’état des finances publiques. Il a révélé que des fonds d’une valeur de 1 800 milliards de FCFA auraient été injectés dans l’économie sans qu’aucune traçabilité ne puisse en être établie. Une telle opacité est extrêmement préoccupante. Le gouvernement doit impérativement fournir des explications claires à la population sénégalaise quant à la provenance et à l’utilisation de ces fonds. De plus, il a été signalé que 651 milliards de FCFA ont été dépensés sous forme de factures non justifiées, sans que les biens acquis ou services faits ne soient identifiés. Si ces dépenses n’ont pas fait l’objet d’un contrôle adéquat par les organes compétents, cela pourrait constituer une faute grave imputable à la précédente administration.
Cette déclaration a suscité des réactions, n’est-ce pas ?
Effectivement, ces audits, menés en conformité avec les recommandations de l’UEMOA, ont provoqué des réactions diverses, notamment parmi les partenaires financiers tels que le FMI et la Banque mondiale. Ces institutions ont salué cette initiative de transparence, et la Banque mondiale a même exprimé sa volonté d’appuyer le nouveau gouvernement une fois les audits validés par la Cour des comptes. Une telle transparence envoie un signal encourageant aux bailleurs de fonds et pourrait renforcer la crédibilité du Sénégal sur la scène internationale.
Cependant, la note financière du Sénégal a baissé. Pourquoi ?
Cette dégradation s’explique principalement par le passif laissé par le régime précédent. Il a été dit que la dette publique réelle atteignait 16 000 milliards de FCFA, soit bien plus que les 13 000 milliards officiellement annoncés. En plus, que le déficit budgétaire réel s’élève à 10 %, contre 5 % déclarés auparavant. De telles manipulations ont gravement faussé la perception de la santé économique du pays.
Qu’est-ce qui pourrait justifier de telles falsifications ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces irrégularités. Dès 2020, le Sénégal s’approchait de la limite d’endettement fixée par l’UEMOA à 70 % du PIB, seuil officiellement dépassé en 2021. Le régime sortant aurait pu être tenté de dissimuler la gravité de la situation pour continuer à accéder aux financements internationaux. Les bailleurs de fonds, rassurés par des chiffres artificiellement réduits, n’avaient alors aucune raison d’exiger des garanties supplémentaires.
Pourtant, le FMI ne peut-il pas vérifier la véracité des comptes publics ?
En théorie, les institutions financières internationales, y compris le FMI, ne disposent pas d’un pouvoir d’ingérence dans les comptes souverains des États. Elles se fondent sur les données fournies par les gouvernements locaux, carle Sénégal, en tant qu’État souverain, n’est pas tenu de soumettre ses comptes à un audit externe obligatoire par ces organismes.
Le nouveau référentiel économique est présenté comme prometteur.En quoi diffère-t-il des précédents ?
Ce référentiel met l’accent sur un développement endogène en plaçant le capital humain au cœur des priorités. Il vise à soutenir les populations les plus vulnérables, notamment les agriculteurs, les pêcheurs et les artisans, pour bâtir une base économique solide et inclusive. Inspiré des réussites des « quatre dragons » asiatiques (Taïwan, Singapour, Corée du Sud et Hong Kong), il ambitionne de favoriser un développement durable et équitable.
Pensez-vous que ce référentiel est porteur d’espoir pour le Sénégal ?
En théorie, ce référentiel constitue une véritable opportunité pour sortir le pays du cercle vicieux de la pauvreté. Cependant, la réussite de cette initiative dépendra largement de la qualité des institutions et de l’engagement des responsables politiques, car c’est dans la mise en œuvre que réside le véritable défi.
Quelle stratégie le régime actuel devrait-il adopter pour remédier à l’endettement croissant ?
Il est impératif de renforcer l’efficience dans la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales. Par exemple, de nombreuses entreprises continuent de bénéficier d’exonérations fiscales injustifiées, tandis que d’autres échappent à leurs obligations fiscales. En parallèle, l’exploitation pétrolière amorcée en juin dernier, avec une production initiale de 8,7 millions de barils, pourrait générer des revenus substantiels pour le budget national. D’ici 2025, une production quotidienne d’un million de barils est attendue. Ces ressources, intégrées à une réforme fiscale rigoureuse, pourraient significativement renforcer les finances publiques.
La situation est-elle réversible ?
Absolument. Bien que préoccupante, cette situation peut être redressée à condition que les autorités adoptent une gestion transparente et rigoureuse des finances publiques. Cela passe notamment par une réduction drastique des dépenses inutiles, telles que les déplacements coûteux ou les cortèges ministériels excessifs. Une rationalisation de ces pratiques permettrait de réaliser des économies significatives, tout en renforçant la productivité gouvernementale.
Avec les récentes visites diplomatiques du chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye en Chine, en Arabie saoudite et en Turquie, peut-on s’attendre à des retombées concrètes ?
Bien que ces déplacements aient permis d’esquisser des projets d’accords prometteurs, ceux-ci restent, pour l’heure, essentiellement des engagements de principe. Une gestion stricte et rigoureuse des finances publiques s’impose donc pour optimiser les retombées éventuelles. Chaque franc économisé devra contribuer à réduire la dépendance à l’égard de l’endettement, un héritage accablant laissé par les précédents régimes.
Le retour de Donald Trump au pouvoir constitue-t-il un sujet d’inquiétude ?
À mon sens, il n’y a pas lieu de nourrir d’inquiétudes excessives. Contrairement à certaines appréhensions exprimées, ce retour pourrait même comporter des aspects bénéfiques. Lors de son premier mandat, Donald Trump a démontré une capacité à réduire l’inflation et à stimuler la croissance économique des États-Unis. L’histoire politique américaine révèle un cycle récurrent : les administrations démocrates, par leurs politiques fiscales, tendent à augmenter les taxes pour renforcer les réserves fédérales, mais ces charges, devenues trop lourdes pour les citoyens, ouvrent souvent la voie à une alternance républicaine, prônant une gestion plus libérale et une augmentation des dépenses publiques. Par ailleurs, durant son précédent mandat, Donald Trump a fait preuve d’une audace remarquable, notamment face à la crise de la COVID-19. Il a mis en place des mesures ambitieuses telles que la distribution d’aides substantielles aux ménages américains et un soutien massif aux entreprises. Ces initiatives ont largement contribué à stabiliser l’économie américaine en dépit des bouleversements engendrés par la pandémie.
par Charles Faye
LA BELLE VICTOIRE EN POCHE, CAP SUR L’AVENIR
Selon les informations que nous détenons, Sonko ne restera pas longtemps à la primature. Il « attache une grande importance » à l’examen des projets de loi, l’évaluation des actions gouvernementales et le contrôle des politiques et finances publiques
Une longue époque a vécu, avec des contraintes des goulots d’étranglement imposés par l’impérialisme colonial, et la vaste corruption de ses élites. Et bien, elle n’est plus !
Occise qu’elle a été par une véritable bête politique, un homme d’une rare résilience, avec un mental d’acier, un militantisme sans borne, un ancrage dans ses certitudes, sacralisant l’ère nouvelle d’un Sénégal nouveau dans une Afrique consciente de ses richesses, de ses forces, de son envie enfin assumée de briller et d’en imposer, après avoir été la vache laitière des anciennes colonies.
Il faut voir les redressements fiscaux pleuvoir sur les opérateurs miniers au Mali pour s’en convaincre. Les Industries chimiques du Sénégal dont il se dit qu’elles ont payé la bagatelle de 181 milliards FCFA à titre de redevance à l’Etat du Sénégal en témoigne.
Ousmane Sonko, faiseur de président, de maires, de députés, enfin couronné par le peuple roi de l’Assemblée nationale s’il veut du perchoir, est celui par qui arrive la bérézina pour les « systémiques », enterrés du reste dans les basfonds de l’oubli populaire, ainsi que le changement tant attendu par les Sénégalais.
Arrivera-t-il à aller jusqu’au bout de son projet, celui d’un changement radical pour un Sénégal nouveau, on ne sait pas ! On le lui souhaite, pour nous tous mais aussi parce que rarement un leader politique aura autant fait chavirer raison et cœur, cristallisant autour de sa personne un élan populaire sans précédent.
Les Sénégalais qui se sont sentis d’ailleurs redevables vis-à-vis de celui qui a tout donné aux autres sans rien recevoir en retour le lui ont fait savoir dimanche. Les choses parlent d’elles-mêmes. Elles sont palpables et visibles. Faut-il en rajouter ?
Alors passons à ce qui vient et qui est capital. Le court, moyen et long terme. Car ces trois temps dans le mandat du président Diomaye est de loin ce que nous attendons le plus et notre souhait n’est rien d’autre que de voir ces trois temps bien remplis. Même si nous savons tous que l’exercice ne sera pas facile du fait d’antécédents défavorables ayant plongé le Sénégal dans une spirale de la dette et l’enfer du remboursement. Sans compter l’autre exercice coûteux consistant à aller chercher l’argent chipé aux contribuables et générations futures.
La majorité absolue des sièges de l’Assemblée nationale quasiment dans la poche, que va faire l’homme fort du pays « Borom Senegaal » ? Ira-t-il prendre la présidence de l’Assemblée nationale ou restera-t-il au building administratif ?
Selon les informations que nous détenons, Ousmane Sonko ne restera pas longtemps à la primature. il « attache une grande importance » à l’examen des projets de loi, l’évaluation des actions gouvernementales et le contrôle des politiques et finances publiques, selon un proche.
De plus, Sonko veut prendre de la distance pour ne pas déranger le Président Bassirou Dioamaye Faye, et il souhaite aussi un « renforcement du duo et la consolidation des décisions qui permettront au projet de se mettre en place et d’aller à l’horizon qu’il s’est fixé, c’est-à-dire en 2050 ».
L’exercice du pouvoir ces huit premiers mois semble avoir montré la voie à suivre, ce d’autant qu’il qui est au début d’une ère de changement qui ne saurait et ne devrait souffrir de crises au sommet de l’Etat, de dualité, de choc d’ambitions.
L’aspect politique interne réglé avec d’un autre côté une opposition qui va mettre du temps pour sortir de ce deuxième Knock out, il reste à faire face aux volets social et économique et c’est sur ces deux points que réside le gros de la difficulté.
Reuters ne s’y trompe pas en soutenant que la probable majorité absolue de Pastef à l’Assemblée nationale confronte le président Bassirou Diomaye Faye à un délicat exercice d’équilibriste entre les attentes populaires et les exigences du FMI, rapporte Reuters.
C’est vrai que la belle victoire de Pastef aux législatives offre au nouveau pouvoir des coudées franches pour mettre en œuvre son ambitieux programme sur 25 ans. Mais quand on sait que la dette du Sénégal est de 18 000 milliards FCFA, que l’Etat devra payer entre 1500 et 2000 milliards par an, soit un total de 10 000 milliards FCFA ou plus à payer de 2024 à 2029, on mesure mieux la tâche qui attend le nouveau pouvoir dont le premier défi sera d’ordre budgétaire qui plus est dans un contexte de crise fiscale.
En effet, le nombre de sociétés en difficultés ne se compte plus, en commençant par la nôtre confrontée au non-paiement de services exécutés. « Il faudra avoir le dos rond, ramer et attendre avec patience », soutient ce lundi un opérateur économique dans un échange informel.
La tâche s’annonce d’autant plus ardue pour le nouveau pouvoir que l’audit gouvernemental dont le Premier ministre a donné un avant-goût le 26 septembre 2024 révèle que la dette et le déficit budgétaire du Sénégal sont bien plus importants que ce qu’avait annoncé la précédente administration.
Les conséquences fâcheuses n’ont pas tardé d’ailleurs pour le Sénégal. Il y a eu d’abord la chute des obligations en dollars du pays annoncée le lendemain par Reuters, ensuite deux dégradations coup sur coup de la note du Sénégal et enfin la suspension du programme du FMI de 1,9 milliard de dollars convenu en juin 2023. Mais concernant cette dernière, l’institution de Breton Wodd pourrait revenir à de meilleurs sentiments.
« Nous considérons la majorité de Pastef comme un développement positif car elle ouvre la voie au président Faye et au Premier ministre Sonko pour commencer à travailler sur un budget 2025 globalement aligné sur les exigences du FMI », analyse lundi Leeuwner Esterhuysen, économiste principal chez Oxford Economics Africa.
Il reste tout de même que le nouveau pouvoir devra apporter des solutions aux demandes des ménages et entreprises quand bien même le Sénégal serait en mauvaise posture. Et c’est là que l’exercice s’annonce difficile. Certains cadres de Pastef demandent d’ailleurs au président Diomaye et à son Premier ministre de prendre le taureau par les cornes et dire à leurs compatriotes que des réformes sont inévitables et que certaines seront impopulaires.
Toutefois, les Sénégalais qui ont renouvelé leur confiance à Ousmane Sonko en lui octroyant ce qui ressemble à une majorité absolue à l’Assemblée nationale sont certainement aussi conscients des efforts et des sacrifices à faire.
C’est dans cette compréhension du peuple que le nouveau pouvoir peut puiser la légitimité pour annoncer les réformes inévitables.
En effet, la situation des finances publiques marquée par la montée du surendettement, impose des choix difficiles pour le gouvernement, en matière de financement des projets et de la gestion de la dette. Pour toutes ces raisons, le Président Diomaye Faye devrait tenir un langage de vérité au secteur privé en lui demandant de se regrouper autour d’une seule entité en vue d’améliorer l’environnement des affaires avec à la clé des réformes facilitant l’investissement et réduisant aussi les coûts opérationnels.
Cela dit, comme le fait savoir Reuters, la victoire législative de Pastef a déjà eu un impact positif sur les marchés, notamment l’augmentation ce lundi du prix de la dette souveraine du Sénégal là où la plupart des autres obligations des nations africaines perdaient du terrain. Le rendement de l’obligation en dollars 2033 sénégalaise a baissé d’environ 10 points de base à 9,28% vers 11h45 GMT.
En d’autres termes, ce sont les places d’affaires dans le monde qui se sont frottés les mains avec cette belle victoire qui replace le Sénégal dans le concert des destinations d’affaires privilégiées.
Le pays étant sortie de la zone grise du GAFI, il est à parier qu’il sera la meilleure destination d’affaires en 2025 en Afrique subsaharienne.
Le Sénégal d’Ousmane Sonko, pardon de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko, c’est désormais cela et qui plus est sans complexe vis-à-vis de qui que ce soit. Le Sénégal d’abord pour lui-même avec ses valeurs et ses convictions, rien d’importé de celles-ci, ensuite en bonne relation avec les voisins immédiats. Un discours à la Trump qui paie et qui a le mérite d’être made by Ousmane Sonko, El Phénoméno.
LA NOUVELLE MAJORITÉ FACE AU DILEMME BUDGÉTAIRE
Si Pastef peut désormais gouverner sans entrave, le budget 2025 s'annonce comme son premier test grandeur nature : il faudra concilier l'orthodoxie financière réclamée par le FMI avec les attentes sociales des Sénégalais
(SenePlus) - La probable majorité absolue de Pastef à l'Assemblée nationale confronte le président Bassirou Diomaye Faye à un délicat exercice d'équilibriste entre les attentes populaires et les exigences du FMI, rapporte Reuters.
Si cette victoire législative offre au nouveau pouvoir les coudées franches pour mettre en œuvre son ambitieux programme sur 25 ans, le premier défi sera d'ordre budgétaire dans un contexte de crise fiscale, selon l'agence de presse.
"Les électeurs recherchent des solutions rapides au chômage, à la hausse du coût de la vie et à la limitation des services publics dans les zones rurales reculées", souligne Wendyam Lankoande, consultant chez Africa Practice, cité par Reuters.
La tâche s'annonce ardue. Un audit gouvernemental de septembre a révélé que la dette et le déficit budgétaire du Sénégal étaient bien plus importants que ce qu'avait annoncé la précédente administration. Conséquence : le programme du FMI de 1,9 milliard de dollars convenu en juin 2023 est suspendu.
Les négociations pour relancer les décaissements pourraient s'étendre jusqu'à mi-2025, précise Reuters. "Nous considérons la majorité de Pastef comme un développement positif car elle ouvre la voie au président Faye et au Premier ministre Sonko pour commencer à travailler sur un budget 2025 globalement aligné sur les exigences du FMI", analyse Leeuwner Esterhuysen, économiste principal chez Oxford Economics Africa.
Toutefois, l'expert prévient : "Certaines de ces exigences ne seront pas nécessairement bien accueillies par les citoyens sénégalais." Il estime cependant que le FMI pourrait faire preuve de souplesse, semblant entretenir de bonnes relations avec la nouvelle administration.
"Nous pensons que le gouvernement pourrait retarder la mise en œuvre de mesures drastiques comme la suppression des exonérations de TVA sur les intrants agricoles ou l'augmentation des prix de l'électricité des ménages, tandis que les subventions énergétiques seront progressivement supprimées pour limiter l'impact sur les consommateurs", projette Esterhuysen.
Cette victoire législative de Pastef a déjà eu un impact positif sur les marchés : Reuters note que la dette souveraine du Sénégal a vu son prix augmenter lundi, alors que la plupart des autres obligations des nations africaines perdaient du terrain. Le rendement de son obligation en dollars 2033 a baissé d'environ 10 points de base à 9,28% vers 11h45 GMT.
ATTENUATION DU DEFICIT
Grâce à une hausse des exportations de biens combinée à un recul des importations, le déficit commercial a été caractérisé, en septembre 2024, par une atténuation de 278, 7 milliards de francs Cfa par rapport au mois d’août.
Grâce à une hausse des exportations de biens combinée à un recul des importations, le déficit commercial a été caractérisé, en septembre 2024, par une atténuation de 278, 7 milliards de francs Cfa par rapport au mois d’août.
«Au mois de septembre 2023, la balance commerciale du Sénégal est déficitaire de 56, 3 milliards de francs Cfa, soit une atténuation de 278, 7 milliards de francs Cfa par rapport au mois d’août 2024. Cette situation résulte de la hausse des exportations de biens d’un volume de 194, 5 milliards de francs Cfa associée à la baisse des importations de biens estimée à 95, 7 milliards de francs Cfa. Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations est évalué à 88, 2% contre 40, 5% au mois précédent», mentionne le dernier point mensuel de conjoncture.
Durant cette période sous revue, les exportations de biens du Sénégal sont estimées à 422, 7 milliards de francs Cfa contre 228, 2 milliards en août 2024. Cette hausse des exportations de biens, souligne le document de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), «est principalement attribuable à l’augmentation des ventes d’or brut évaluées à 80, 8 milliards de francs Cfa et de produits pétroliers de 14, 7 milliards de francs Cfa». Toutefois, précise ce démembrement du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération, «cette dynamique a été partiellement freinée par la baisse des expéditions d’acide phosphorique de 14, 6 milliards et de celle des produits halieutiques estimée à 5 milliards de francs. En glissement annuel, les exportations de biens ont progressé de 97, 5%, soit un volume de 208, 7 milliards de francs Cfa, en liaison notamment avec l’augmentation des ventes d’or brut de 44, 2 milliards, de produits pétroliers de 27, 6 milliards et de titane de 6, 1 milliards de francs Cfa».
S’agissant des exportations de biens vers l’Uemoa, la Dpee renseigne qu’elles sont «estimées à 80 milliards de francs Cfa contre 79, 3 milliards au mois précédent. Elles ont représenté 18, 9% de la valeur totale des exportations de biens sur la période, soit une baisse de 15, 9 points de pourcentage par rapport à août 2024. Au sein de l’Union, le Mali demeure le premier client du Sénégal avec une part évaluée à 70, 6% contre 77, 9% en août. Les produits pétroliers restent les principales marchandises vendues à ce pays partenaire, représentant 60, 1% des ventes et marquant un repli d’1, 5 point de pourcentage comparé au mois précédent».
Baisse des importations
Durant le mois de septembre 2024, les importations de biens du Sénégal se sont repliées de 14, 9%, soit 95, 7 milliards de francs Cfa par rapport au mois d’août 2024, pour se situer à 544, 4 milliards de francs Cfa. Cette contraction s’explique principalement par la baisse des achats d’huiles brutes de pétrole estimée à 93, 7 milliards de francs Cfa et des «machines, appareils et moteurs», 4 milliards de francs Cfa. Toutefois, mentionne la publication, «le recul des importations de biens a été atténué par la hausse des commandes d’autres produits pétroliers de 19, 6 milliards, de riz, 7, 9 milliards, et de «fruits et légumes comestibles», 3, 1 milliards de francs Cfa. En glissement annuel, les importations de biens du Sénégal ont diminué de 3, 2%, soit 17, 8 milliards de francs Cfa, en raison notamment de la baisse des achats de «véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles», estimée à 29, 4 milliards de francs Cfa, de «machines, appareils et moteurs», 26, 1 milliards, et d’huiles brutes de pétrole, 28, 3 milliards de francs Cfa. Cependant, cette contraction des importations de biens a été amoindrie, en partie, par l’augmentation des achats d’autres produits pétroliers évaluée à 42, 5 milliards de francs Cfa et de riz, 21, 2 milliards de francs Cfa».
Quid des importations de biens du Sénégal en provenance de l’Uemoa ? La publication a fait état d’une valeur de «6 milliards de francs Cfa, après 6, 2 milliards un mois plus tôt». Ces achats «représentent 1, 1% de la valeur totale des importations de biens du Sénégal sur cette période, en repli de 0, 1 point de pourcentage par rapport au mois d’août 2024. La Côte d’Ivoire reste le principal fournisseur du Sénégal au sein de l’Union, avec une part estimée à 89, 9% contre 81, 0% au mois précédent. Les principaux produits importés de ce partenaire sont les «huiles et graisses animales et végétales», 24, 6%, les produits des industries para-chimiques, 18%, les «fruits et légumes comestibles», 12, 8%, et les «matières plastiques et artificielles», 10, 6%».
NON, LE SÉNÉGAL NE COMPTE PAS 50% D'ÉTRANGERS
À en croire Tahirou Sarr, la moitié de la population du pays serait étrangère. Un chiffre démenti par les données officielles qui établissent la présence étrangère à seulement 1,1%. Les experts dénoncent une 'intox' dangereuse en période électorale
(SenePlus) - D'après une enquête d'Africa Check, une récente déclaration de l'homme politique Tahirou Sarr, diffusée sur la télévision nationale RTS1 le 3 novembre 2024, s'avère totalement infondée. Le leader de la coalition "Les nationalistes, Jël liñu moom" a affirmé que "les étrangers représentent presque la moitié de la population sénégalaise".
Africa Check a vérifié cette information auprès de l'Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). Selon le cinquième Recensement général de la Population et de l'Habitat (RGPH-5) réalisé en 2023, les étrangers ne représentent que 1,1% de la population résidente du Sénégal, soit 207 791 personnes sur une population totale de 18 126 390 habitants.
Interrogé par Africa Check, Abou Ba, ingénieur statisticien démographe et chef de la division population au ministère de l'Économie, qualifie cette affirmation de "pure intox dont il faudrait particulièrement se méfier". Il confirme à la plateforme de fact-checking la fiabilité du recensement, qui a couvert "plus de 96% de la population".
Les investigations d'Africa Check révèlent, à travers le rapport du RGPH-5, la composition détaillée de cette population étrangère : les Guinéens constituent 40,3%, suivis des Maliens (14,9%), des Bissau-guinéens (4,4%), des Gambiens (3%) et des Mauritaniens (2,1%). Les ressortissants européens représentent 4%, ceux d'Asie 2,3%, d'Amérique 1% et d'Océanie 0,1%.
Dans son enquête, Africa Check a également recueilli l'avis du Professeur Mohamadou Sall, directeur de l'Institut de Formation et de Recherche en Population à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui qualifie l'affirmation de Tahirou Sarr de "grossière erreur".
L'investigation d'Africa Check s'est aussi intéressée aux limites potentielles du recensement. Ndatar Sène, ingénieur statisticien démographe, a expliqué à la plateforme les difficultés rencontrées pour recenser certaines catégories d'étrangers, notamment ceux sans domicile fixe ou vivant en ménages collectifs. Toutefois, il maintient que "le chiffre de l'ANSD faisant état de 207 791 étrangers est une donnée scientifique fiable".
Africa Check replace cette déclaration dans son contexte électoral, à l'approche des législatives du 17 novembre 2024, et rappelle que Tahirou Sarr a déjà fait l'objet de rappels à l'ordre du Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED) pour des propos jugés xénophobes.
La plateforme de fact-checking note également avoir tenté d'obtenir des précisions auprès de Tahirou Sarr sur la source de ses affirmations, mais que ses appels et messages sont restés sans réponse.
par Oumou Wane
FIN DES ACCORDS DE PECHE : BON VENT !
Le poisson devient de plus en plus rare de nos jours. Nos pêcheurs font des milliers de kilomètres pour des captures dérisoires. Ils sont confrontés aux dangers de la haute mer et ils y laissent parfois leur vie
Ce dimanche 17 novembre, en même temps que les Sénégalais éliront leur nouvelle Assemblée nationale, les bateaux européens cesseront de pêcher dans la zone économique exclusive du Sénégal.
Aucune relation entre les deux événements, j’en conviens, mais permettez-moi de voir dans cette coïncidence du calendrier, un symbole et même un symbole heureux : le temps des bascules !
Si l’Afrique veut se décoloniser enfin, elle doit sortir des tutelles dans lesquelles on l’a installée.
Tout à fait sincèrement, je ne suis pas une spécialiste de la pêche ni des ressources halieutiques, et je découvre, comme nous tous, que les bateaux battant pavillon européen cesseront de pêcher dans les eaux sénégalaises à partir de dimanche soir après le non-renouvellement d'un accord entre Bruxelles et Dakar.
L'accord en vigueur avec l'UE arrivant à expiration dimanche soir à minuit ne sera pas prolongé et je ne peux pas m’empêcher d’y voir là une bonne nouvelle. L’Union européenne s’est précipitée d’annoncer la fin de l’accord pour se donner bonne figure, mais elle savait ce qui l’attendait avec les nouvelles autorités au pouvoir au Sénégal et d’ailleurs la ministre des Pêches Fatou Diouf a dénié à l'UE l'initiative de la fin de l'accord. "L’État n’était pas encore dans une logique de négocier", dit-elle dans une vidéo sur les réseaux sociaux.
Officiellement : "Il ne serait pas cohérent pour l'Union européenne, qui a une politique de tolérance zéro à l'égard de la pêche INN (illicite, non déclarée et non réglementée) de renouveler un accord avec des pays qui ont été notifiés de ce type de difficultés".
Est-ce encore les mêmes poncifs qui reviennent dès qu’il s’agit de penser l’Afrique : continent de précarité, peuples sans histoire, tribalisme, misère, famine ?
Selon Jean-Marc Pisani, l’ambassadeur de l’Union Européenne pour notre pays, le Sénégal a encaissé 10 milliards F CFA en cinq ans. Ce qui correspond, d’après l’économiste sénégalais Magaye Gaye à une enveloppe annuelle dérisoire qui représente « à peine 2 % du budget du ministère de la Pêche du Sénégal ».
Le poisson devient de plus en plus rare de nos jours. Nos pêcheurs font des milliers de kilomètres pour des captures dérisoires. Ils sont confrontés aux dangers de la haute mer et ils y laissent parfois leur vie. Des accrochages avec des chalutiers sont fréquents, qui n’hésitent pas à renverser les pirogues dans leur sillage. Combien de pêcheurs sénégalais ont opté pour l’émigration au péril de leur vie ?
Non honnêtement, après quatre siècles d’humiliation et d’exploitation, l’Afrique doit reconquérir et revaloriser ce qui avait été mis à mal par les nations européennes.
Je me souviens, un président de la République française, avait avancé ici au Sénégal en 2007 que « l’homme africain n’était pas assez entré dans l’Histoire ». Et bien, le Sénégal, est aujourd’hui un modèle pour tout le continent et poursuit son chemin dans l’Histoire.
Plus que tout autre continent, l’Afrique et ses matières premières, fut la proie des colonisateurs et parfois le demeure aujourd’hui encore. Ce matin je lisais dans Médiapart qu’une entreprise française « éthique et équitable » abandonnait ses brodeuses sénégalaises sans autre forme de procès.
En effet, la CSAO, que nous connaissons bien, aurait fait travailler des dizaines d’ouvrières sénégalaises sans aucun contrat de travail. Lorsqu’un de ses ateliers a fermé, les travailleuses n’ont donc obtenu aucun dédommagement. L’entreprise estime qu’il s’agissait d’artisanes indépendantes.
Je veux rendre hommage à ces femmes et je demande à nos autorités de se pencher sur toutes ces formes d’inégalités, afin de remettre à l’honneur la juste valorisation et préservation des savoir-faire sénégalais.
Et pour revenir à nos pêcheurs, je félicite l’État sénégalais, qui tient ses promesses envers ses concitoyens. Nul doute que secteur après secteur le Sénégal confirmera qu’il est bien l’une des figures de proue du mouvement d’émancipation en Afrique.
L'ARACHIDE FAIT SA MUE
Le ministre Mabouba Diagne exige désormais des données statistiques fiables pour piloter efficacement la campagne 2024-2025. La professionnalisation des acteurs et la transparence deviennent les maîtres-mots de cette réforme
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a annoncé, jeudi, avoir trouvé un consensus avec les divers acteurs de la filière arachidière et des partenaires financiers pour relever les défis d’une bonne campagne de commercialisation 2024-2025.
‘’Aujourd’hui nous avons réuni tout le monde, tous les acteurs avec comme objectif de trouver un consensus sur la préparation de la campagne de commercialisation de l’arachide. Oui, nous avons trouvé des compromis. Cela signifie qu’ensemble, nous pouvons relever les défis’’, a-t-il notamment indiqué à la fin d’une rencontre avec ces acteurs, dans les locaux du ministère sis à Diamniadio, à trente kilomètres à l’est de Dakar. Des officiels, des partenaires financiers, des industriels, des opérateurs économiques, des représentants d’organisations de producteurs, des exportateurs ainsi que des semenciers ont pris part à la rencontre dont l’objectif était d’harmoniser les positions en prélude au conseil interministériel sur la campagne de commercialisation de l’arachide, prévu mardi à Dakar. ‘’Tout ce que nous devons faire doit prendre en compte les intérêts des producteurs. Les exportateurs, les huiliers, les banques et les opérateurs ont convenu de tout faire pour satisfaire les besoins en semences, qui avoisinent 500 000 tonnes’’, a indiqué le ministre. Les participants à la rencontre ont également convenu avec lui de dresser une liste ‘’bien définie’’ d’exportateurs afin de prendre également en compte les besoins des usines de productions d’huile.
”Ces exportations vont aider les usines d’huile à avoir les graines et les coques d’arachide nécessaires qui leur permettront de pouvoir fonctionner toute l’année. C’est après cela que nous nous ouvrirons aux exportations”, a assuré Mabouba Diagne. Il a également annoncé que son ministère va prochainement organiser une journée de réflexion avec tous les acteurs pour définir la ‘’stratégie nationale d’autosuffisance en semences’’. Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a, lors des échanges, longuement insisté sur la professionnalisation des acteurs de la filière arachidière, qui est ”un des critères de transparence’’ exigé par les banques afin qu’ils puissent accéder au financement. Il les a aussi exhortés à mutualiser leurs efforts et à s’entendre sur l’essentiel, dans un esprit patriotique, en mettant en avant l’intérêt du paysan à la base. Le ministre a en en outre demandé aux agents de la Direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (DAPSA) de lui fournir des données fiables et conformes à la réalité du terrain afin qu’il puisse prendre les bonnes décisions. Mabouba Diagne a annoncé avoir relancé le système bancaire en l’incitant à apporter son concours au financement de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024- 2025. ”Au Sénégal, nous avons une trentaine de banques. Si chacune apporte dix milliard de francs CFA, cela donne 300 milliards francs CFA. Un montant qui peut financer la campagne de commercialisation de l’arachide’’, a-t-il souligné.
par Henriette Niang Kandé
LEÇONS ET ENJEUX D’UN SCRUTIN ANTICIPÉ
Le Pastef a exploité une zone grise de 64 jours pour s'implanter partout, pendant que l'opposition se débattait dans l'urgence. Seule Sénégal Kese émerge avec un contrat de législature détaillé. Absence totale de femmes têtes de liste
La campagne électorale des législatives anticipées du 17 novembre prochain prend officiellement fin, ce soir, à minuit. Quarante et une listes, qui, si elles avaient investi des candidats dans toutes les régions électorales et aux scrutins majoritaire et proportionnel, titulaires et suppléants, auraient présenté 11480 candidats et candidates à la députation. Pour 165 sièges.
Une lecture un peu plus attentive de ces listes, mais qui ne s’est concentrée que sur les titulaires des listes proportionnelles, c’est-à-dire nationales, donne à tirer quelques constatations.
La première réside dans le fait qu’une seule sur les 41 listes officiellement validées par le Conseil constitutionnel, a investi des candidats dans tous les départements électoraux, y compris ceux de la diaspora. Il s’agit de celle de Pastef, le parti au pouvoir. Dans la foulée de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale en septembre, et la déclaration de la tenue d’élections législatives anticipées, le président de la République avait omis d’informer que le Conseil constitutionnel vers lequel il s’était tourné pour fixer la date de l’élection, avait aussi, dans sa décision rendue, décidé que les dispositions concernant le parrainage ne s’appliqueraient pas. La décision qui n’a pas été publiée au journal officiel, est restée « secrète » pendant 64 jours. Cette période a été mise à profit par le Pastef pour investir partout. L’opposition, elle, n’a eu que 10 jours pour le faire.
Ces 10 jours ont obligé les partis et coalitions de partis de l’opposition à se co-coaliser (TakkuWallu, Sam sa kaddu, Jamm ak Njariñ pour les plus connues) dans de nombreux départements. Les uns laissant aux autres la possibilité de faire gagner leurs alliés, dans les zones où ils pensent être majoritaires. Mercredi dernier, ils ont adopté le même plan, en direction de la Diaspora, ce qui signifie que les discussions n’ont pas cessé, même en pleine campagne, adoptant ainsi la logique de l’essaim plutôt que celle de preux chevaliers.
La deuxième constatation réside dans le fait qu’aucune d’elles n’a porté une femme en tête de liste nationale. Les mâles ambitions l’ont emporté et les réflexes continuent à se déployer sur une logique discriminatoire, malgré l’introduction, en 2010, de la loi sur la parité absolue, exigible à toutes les institutions, totalement ou partiellement électives. La mise en œuvre de cette loi avait suscité dans certaines catégories de la population, de grandes espérances. Elle était perçue comme un antidote à la crise de la représentation politique. Des arguments divers et variés avaient été présentés : celui du droit à l’égalité, (comme un droit fondamental), celui de la proportionnalité de la population, celui utilitaire (« se priver de la moitié des compétences de la société, c’est-à-dire celle des femmes, réduit l’efficacité d’action »), celui des intérêts et comportements spécifiques (la représentation des femmes recouvre les actions qu’elles entreprennent, non seulement au nom de l’électeur qu’elles représentent, mais aussi la nature dont le représenté lui-même aurait agi). Il se jouait alors le défi du renouveau des élites. On peut être dubitatif quant aux résultats de la prévision relative au bouleversement dans la classe politique avec l’application de cette loi.
La troisième observation est l’appellation des partis ou coalitions. Sur les 41 listes, 31 portent des identités à consonance wolof, (quelques-unes faisant fi de l’orthographe de cette langue pourtant codifiée), 2 en pular, 7 se distinguent par leur libellé en français. La prédominance du wolof, dans tous les domaines, qu’il soit privé et même officiel, aujourd’hui, est sans conteste. De plus en plus, le français, perd du terrain et, tire… la langue.
On ne peut s’empêcher d’indiquer cette originalité, relative à la liste And ci koolute nguir Sénégal, dont l’abréviation AKS est la même que celle des initiales du nom de sa tête de liste, Abdou Karim Sall. Hubris ? On peut le penser fortement. Abdou Karim Sall, dans nos mémoires, est celui qui, en 2009, alors ministre de l’Environnement, s’est rendu à Lompoul pour planter un arbre à l’occasion de la journée dédiée. En costume-cravate, debout sur une natte pour protéger ses chaussures de ville dont le cuir bêlait encore, donnait le top départ de ce qui était une tradition depuis plus de 30 ans. On ne peut également s’empêcher de rappeler, à son « crédit », le transfert dans son domaine privé d’oryx, (une espèce protégée de gazelles), en pleine période de Covid. A la bronca des défenseurs de la nature qui avaient demandé sa démission, il avait répondu, pour se défendre, que c’était dans un souci de protection de la consanguinité qu’il les avait transférées dans sa réserve personnelle. Last but not least, en juin 2023, maire de la commune de Mbao, et Directeur de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes, (ARTP), il inaugurait en grandes pompes, sur le territoire de sa commune, un «Garage de taxis clando», officialisant ainsi une catégorie de transports qui ne remplit aucun critère lui permettant de faire commerce de cette activité.
Une autre originalité relevée est celle de la liste RV Natangué, dont la tête de liste, M. Ousmane Kane est… sans profession. En tout cas, en ce qui le concerne, la case dédiée indique « néant ». Et il n’est pas le seul. Sur les 60 candidats, 16, (soit le quart) n’ont pas de profession. Depuis plusieurs années, l’irruption dans le champ politique de certains « corps étrangers », renseigne du niveau où s’est rendu le déclassement de la vie politique. Dans un pays normal, les candidats à la députation respectent le dispositif de « la file d’attente », qui socialise les candidats les candidats au métier politique, en leur inculquant le sens de la normalité et de l’Etat dans ses différents niveaux. Les aspirants politiques apprennent alors à attendre et à se valoriser, tout en côtoyant des cercles de sociabilités parallèles.
Les profils
Si la rhétorique n’est pas nouvelle, chaque campagne se joue en partie sur une demande de remplacement. Cette année encore le profil professionnel des candidats est quasi le même que pour celui de la législature précédente, écourtée de deux ans. On aurait pu penser qu’avec la « révolution » de mars 2024, la représentation changerait le visage de notre future Assemblée nationale. Il n’en est rien. La couleur est annoncée par un candidat à la députation qui a clairement publié les bans de « son mariage » la tête de liste de son parti (celui au pouvoir) et qui n’entend « jamais divorcer ».
Les listes indiquent des disparités entre les futurs députés, quant à leurs professions respectives. Des « professeur titulaire des Universités », en passant par des « inspecteur des impôts et domaines » ou des « journaliste », côtoieront des « sans profession », « bureaucrate », une « maraîcheuse » (liste Mankoo liggeyal Sénégal), qui partageront les bancs de l’hémicycle avec quelques personnes déjà rodées à la politique nationale.
Les commerçants, hommes/ femmes d’affaires, ménagères, occupent sur les listes, (à une ou deux exceptions près), plus du quart du nombre des investis. Viennent ensuite les enseignants (tous niveaux confondus), les cadres (administratifs, comptables, techniciens supérieurs). Le reste se partage entre les administrateurs de société/ entrepreneurs, cultivateurs, chauffeurs/transporteurs, éleveurs, mareyeurs. D’autres métiers sont représentés, parmi ceux qu’exercent les futurs représentants artisanaux, la boulangerie et la boucherie pour les métiers de bouche, la menuiserie et la peinture pour le bâtiment.
Sur la liste conduite par Moustapha Mbacké Dieng (Docteur en économie islamique), parmi 64 inscrits, 19 sont des chefs religieux, représentant le quart des potentiels futurs députés.
Peut-être qu’un examen plus systématique de la sociologie des députés de la XVème législature, permettra de caractériser l’évolution de la nature des profils et de montrer que l’espace politique et dans le cas précis, parlementaire, structuré par le temps passé en politique et la dynamique d’une carrière qui mettent aux prises différents profils : des profanes, des technocrates. Sans oublier quelques candidats aux professions « usurpées ».
Les exposés des contrats de législature des différents partis et coalitions de partis ont été qu’inaudibles, pour cause de violences verbales et quelques fois physiques, ayant émaillé le temps de la campagne. Des manifestations émeutières ont suivi des déclarations de guerrières et ont eu pour conséquences des atteintes aux personnes et aux biens. Même si, pour des raisons compréhensibles, les atteintes aux personnes, a fortiori lorsqu’elles sont létales, sont les plus sensibles et les plus commentées, parce que les plus choquantes, il n’en demeure pas moins que celles contre les biens, bien que différentes et variées, le sont tout autant. L’impact pour la société est grand.
Cependant, il est un sujet qui a traversé et a été soulevé par les acteurs des partis de l’opposition : celui de la loi d’amnistie. Votée par l’Assemblée nationale en mars 2024, avant la tenue de l’élection présidentielle, cette loi porte sur les faits liés aux manifestations politiques ayant ébranlé le pays entre février 2021 et février 2024. Si tous ont promis de la faire abroger en introduisant une proposition de loi, dès qu’ils seront installés à l’Assemblée nationale, la question a été posée essentiellement à Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef, bénéficiaire de cette loi qui faisant le pas de la mémoire expurgée a conclu à l’oubli. Amnistie-Amnésie. Un fait sans retour et sans trace. Lui, si prolixe sur bien d’autres sujets, n’y a pas répondu. Tous les silences ne font pas le même bruit.
Les contrats de législature
Un des travers de la démocratie sénégalaise est le phénomène de la transhumance, qui renvoie à la manière d’un homme politique qui quitte le parti auquel il appartient, pour le parti au pouvoir ou en passe de l’être. Les transhumants, assimilés à des brouteurs se méprennent souvent sur eux-mêmes et ne deviennent que mépris pour les autres qu’ils viennent soutenir.
Dénoncé à la veille de toutes les élections, le phénomène a pris racine. Mais, un fait nouveau est apparu, qui ne s’était jamais produit auparavant : des candidats, inscrits en bonne position sur la liste nationale, ont tourné casaque, alors que la campagne était lancée, pour accompagner le directoire du parti au pouvoir. Dans leurs explications du pourquoi, suinte une «intelligence» de la mauvaise foi doublée d’une sidérante agilité de contorsion politique. Devenus une sorte d’abat-jour qui éclaire d’une lumière blafarde toutes les tares des régimes qui se sont succédé, les transhumants, anciens ou nouveaux, se montrent toujours à la porte de la mode en détaillant la réversibilité de leur garde-robe idéologique. Dans la transhumance, on voit également que l’égalité femmes-hommes progresse à grands pas dans l’espace politique.
Les unes et les autres, s’y partagent équitablement le poids de l’ineptie lourdingue.
La réforme du Code de la Famille a été évoquée. Pour «Défar sa goxx» qui la promet, car il est injuste que le père soit, dans une famille, le détenteur exclusif du monopole de l’autorité parentale. Pour plus d’équité, la mère doit avoir le même droit. A cela, il faut ajouter la valorisation du travail des femmes au foyer.
La coalition Sénégal Késé (tête de liste Thierno Alassane Sall) est celle qui, véritablement, a le mieux préparé cette campagne électorale. En 10 jours, elle a dressé une liste de candidats, répartis dans pratiquement tous les départements électoraux, sans qu’on ait entendu de voix s’élever pour manifester un quelconque mécontentement ou une frustration. S’il y en a eu, la « crise » a dû être bien gérée. C’est également la seule coalition dont on peut se procurer le contrat de législature, mis à la disposition du public. Parmi les réformes qu’elle proposera, on peut citer l’égalité dans l’autorité parentale pour le voyage des enfants, une réforme du Code électoral, de la loi d’amnistie, de l’Inspection générale d’Etat (IGE), une loi en faveur des travaux d’intérêt général, la mise en place de commissions d’enquête et celle à rendre opérationnelle et effective, la mission d’évaluation des politiques publiques.
La coalition dirigée par Amadou Ba (Jamm ak Njariñ) a fait sa campagne en déclinant les propositions qu’elle compte introduire : le vote du budget de l’Assemblée nationale au début de chaque session budgétaire (et la publication à chaque fin de session, du bilan financier), la réforme du fonctionnement des commissions, une proposition pour le service obligatoire militaire citoyen et civique (une nouveauté), l’extension du contenu local dans tous les secteurs d’activités économiques, une révision de la couverture maladie universelle, une proposition de loi pour la transformation semi-industrielle des matières premières à hauteur de 25% avant toute exportation, une autre visant à durcir la réponse pénale contre les offenses commises contre les convictions religieuses, une dernière étant une offre à l’accès à l’information et aux services publics et à la transparence de l’administration. La liste n’est pas exhaustive.
La coalition Samm sa kaddu elle, proposera une loi criminalisant l’homosexualité.
Pastef défendra, à l’Assemblée nationale, les 8 Pôles territoires, dont la description est contenue dans le Référentiel Sénégal 2050.
Le pôle de Dakar qui est actuellement macrocéphale, verra un développement maitrisé et redeviendra un carrefour culturel de rand international.
Le pôle de Thiès valorisera les industries extractives, d’agro-industries et de tourisme balnéaire.
Le pôle Centre fera valoir un développement durable avec la valorisation de son patrimoine culturel
Le pôle Diourbel-Louga, sera un foyer religieux d’envergure mondial, tandis que le Pôle Nord comme le Pôle Sud deviendront agro-industriels et compétitifs, et garantiront notre souveraineté alimentaire.
Le pôle Nord-Est produira des engrais et sera un bassin agropastoral moderne. Le dernier Pôle, celui du Sud-Est, deviendra un bassin économique dynamique et diversifié.
Un discours nouveau est apparu, tenu par la tête de liste des Nationalistes, qui met en garde contre la présence, l’expansion et l’extension d’une communauté étrangère, celle des Guinéens, qui à terme est un danger pour le Sénégal et les Sénégalais. Une de ses propositions est de faire obligation par la loi, de la détention de carte d’étranger. Une autre proposition sera d’interdire aux femmes libanaises, d’accoucher au Sénégal, comme il est interdit aux Sénégalaises vivant au Liban d’y donner la vie. Il prône l’application d’une réciprocité.
Tafsir Thioye, tête de liste, engage la coalition Sopi à moderniser l’Assemblée nationale et son administration, à renforcer la diplomatie parlementaire et la qualité de la représentation. Au plan législatif, des propositions seront faites pour promouvoir la coproduction législative avec une articulation des citoyens et de la société civile. Au plan du contrôle, les séances des questions orales et d’actualité seront organisées régulièrement.
Il est évident que là ne sont pas les seuls contrats de législature énoncés par les acteurs de cette campagne des législatives anticipées. Mais ce sont les seuls que nous avons pu avoir en notre possession. Souvent, il nous a été répondu que les contrats de législature n’étaient pas disponibles, parce que non rédigés. Cet état de fait nous interpelle quant à ce qu’est devenu notre rapport à l’écrit qui déteint sur les pratiques institutionnelles, où l’expression orale et Whatsapp sont devenus la règle, qui contrastent avec la réflexion sur des sujets importants d’action publique et l’exigence d’une présentation distinguée. Seulement, nous avons observé que pour tous ceux-là, la confusion était patente entre une campagne de législatives et une campagne présidentielle.
Dimanche, le peuple sénégalais ira choisir ses représentants à l’Assemblée nationale. La campagne électorale a clairement distingué deux conceptions de la politique qui se sont confrontées : l’une valorisant les coups, les menaces, les insultes, quand l’autre s’est évertuée à mettre en avant le bien commun, même s’il est caricatural de y voir une opposition entre des acteurs portés vers une élection, quoi qu’il en coûte et de l’autre des « idéalistes » vantant une conception pure, pragmatique de la politique. Tous se sont accordés sur une chose : le pays, malgré ses prétentions d’exceptionnalité, parait s’enfoncer dans un tunnel. Les divisions se multiplient et l’unité devient problématique. Malgré certaines fulgurances, c’est au citoyen sénégalais de se rendre aux urnes, pour remettre le pays dans son centre de gravité. Et sans concession
11 MILLIONS DE BARILS DE PETROLE PRODUITS EN 5 MOIS
Le projet Sangomar continue de démontrer un potentiel exceptionnel. Les données de production, pour le mois d’octobre 2024, viennent confirmer la dynamique positive enclenchée depuis le démarrage du projet.
Le projet Sangomar continue de démontrer un potentiel exceptionnel. Les données de production, pour le mois d’octobre 2024, viennent confirmer la dynamique positive enclenchée depuis le démarrage du projet. En effet, le champ a généré 2,82 millions de barils de pétrole brut, portant ainsi le volume total produit, entre juin et octobre, à 10,99 millions de barils. «La production est en constante augmentation.
Depuis le lancement, la production de Sangomar n’a cessé de croître, atteignant un plateau d’environ 3 millions de barils par mois en août et septembre. Cette performance est le résultat d’une optimisation progressive des 12 puits du champ», lit-on dans une note qui nous est parvenue hier, jeudi 14 novembre.
Selon la source, parallèlement à cette hausse de la production, le Sénégal a réussi à commercialiser efficacement son pétrole. Sur les 10,57 millions de barils extraits entre juin et octobre, 11 cargaisons ont été expédiées vers les marchés internationaux à partir du FPSO Léopold Sédar Senghor. Les prévisions de production pour 2024 restent inchangées. «Le Sénégal vise à maintenir un plateau de 100 000 barils par jour pour le reste de l’année. Ce chiffre témoigne de la confiance des acteurs du projet dans la pérennité de cette ressource», souligne le document.