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22 novembre 2024
Economie
LES AGRICULTEURS DU BASSIN ARACHIDIER S'INSURGENT CONTRE LA SUSPENSION DES EXPORTATIONS DE GRAINES
Ils critiquent une démarche « unilatérale » qui, selon eux, pourrait nuire aux producteurs et à l'économie locale. Cheikh Tidiane Cissé plaide pour la modernisation de la SONACOS et demande plus de concertation avec les acteurs du secteur.
Les agriculteurs du bassin arachidier ont dénoncé, mercredi à travers leur secrétaire général, la décision du ministre de l’agriculture suspendant l’exportation des graines d’arachide à partir du 15 novembre prochain.
Ces derniers estiment fustigent l’attitude du ministre Mabouda Diagne qu’ils qualifient d’unilatérale.
Sur Radio Sénégal International RSI, Cheikh Tidiane Cissé, par ailleurs secrétaire général des agriculteurs du bassin arachidier, a estimé que l’État aurait dû consulter les acteurs et moderniser les équipements de la SONACOS.
« Je pense que le gouvernement risque de passer à côté dans la mesure où avant de prendre une décision, il faut s’appuyer sur des référentiels. Nous avons eu deux référentiels qui lui permettaient de ne pas prendre cette décision. D’abord le monde rural veut que les Chinois soient sur place parce que ça leur a donnés beaucoup d’avantages », a-t-il expliqué soutenant que la SONACOS ne sera pas en mesure d’ absorber la production locale.
« La SONACOS revend les graines qu’elle achète faute de fluidité dans la chaîne de distribution. Nous avons vu qu’avec la SONACOS toutes les graines qu’elle achetait, sont revendues parce qu’il n’y a pas de circulation », souligne-t-il.
« Pour ces deux raisons, je pense qu’il fallait laisser passer la situation jusqu’à rééquiper la SONACOS peut-être à ce niveau, on aura un volume pour permettre à ces deux protagonistes de se parler et de trouver un consensus pour mieux aborder la situation », a notamment suggéré Cheikh Tidiane Cissé précisant que «les paysans ne se laisseront pas faire ».
par Ousseynou Nar Gueye
LA FAUSSE BONNE IDÉE DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE POUR LES CRIMES ÉCONOMIQUES
une Haute Cour de Justice, c'est faire juger des politiciens par des politiciens. Car si elle est présidée par deux magistrats, les autres "juges" de cette Cour sont des députés qui y sont élus, comme juges suppléants et juges titulaires
Ce lundi 4 novembre 2024, en soirée, veille de scrutin présidentiel aux USA, en ma qualité de candidat aux élections législatives sur la liste nationale de la Coalition Pôle Alternatif Kiraay ak Natangué 3eme Voie, je suis invité de l'émission-débat politique 'Elect'Oral', sur Walf TV, ou je débat contre le pharmacien Assane Ka, président du parti Panel et candidat Pastef.
En toute fin d'émission, la présentatrice Awa Diop Ndiaye annonce un "sondage" de Walf indiquant que les Sénégalais veulent massivement une Haute Cour de Justice pour juger des crimes économiques (supposément) commis par les pontes du Salltennat précédent.
Assane Gueye, journaliste virtuose de Walf TV, traite du sujet puis pose la question aux deux invités que nous sommes et aux deux chroniqueurs. Je suis interrogé en premier. Tous les autres soutiendront que la Haute Cour de Justice est une très bonne idée. Moi non.
Premièrement, j'indique qu'il ne faut pas confondre "sondage" et micro-trottoir': un sondage, c'est très technique et scientifiquement encadré. Je conteste donc que ce recueil d'opinions de Sénégalais ait la dignité de sondage.
Puis, je réponds d'abord que la Haute Cour de Justice est instituée pour juger le président de la République et les ministres. Pas les Directeurs généraux sortants.
Ensuite, je dis que les organes judiciaires existants, dont celui créé par le régime pastefisé qu'est le Pool judiciaire financier, sont suffisants pour entendre des crimes économiques.
Enfin, je dis qu'au Jub, Jubal, Jubanti, il faut ajouter le Jubelé et le Jubboo. Surtout, une Haute Cour de Justice, c'est faire juger des politiciens par des politiciens. Car si elle est présidée par deux magistrats, les autres "juges" de cette Cour sont des députés qui y sont élus, comme juges suppléants et juges titulaires. Ainsi, en 2014, la Haute Cour de Justice instituée il y a 10 ans et qui n'a mené à rien.
Pour rappel, qui nous fera plus prendre conscience de ce que ce machin est à ...prendre avec des pincettes : la Haute Cour de Justice n'a été instituée que deux fois au Sénégal, en 1962 pour juger le Grand Maodo Mamadou Dia et en 2004 pour juger l'ex-Premier ministre Idrissa Seck Idy qui a bénéficié d'un non-lieu total.
Ce que je n'ai pas pu ajouter lors de l'émission 'Elect'Oral" du lundi 4 novembre 2024, je le dis ici : toutes les idées politiques ne sont pas faites pour être soumis à la validation de la dictature du choix majoritaire.
Pour certaines dispositions juridico-politiques, il nous faut le leadership fort de ceux qui nous dirigent, pour imposer comme vérité universelle sur le territoire national, en tournant le dos à la foule.
Il en va ainsi de la belle idée humaniste de l'interdiction sanctuarisée dans la Constitution sénégalaise que nous a légué le président Abdoulaye Wade : tout le monde sait pourtant que la majorité des Sénégalais préféreraient que la peine de mort soit en vigueur !
Mais il y a des choses et des dimensions qui relèvent du choix de civilisation. Qui disent que nous ne sommes plus dans le règne du "oeil pour oeil, dent pour dent'. La prétendue possible haute Cour de Justice pour les Crimes économiques contre les tenants du pouvoir Sall sortant est une fausse bonne idée, mais reste une mauvaise réponse à une bonne question. Que l'OFNAC qui a reçu les dossiers les transmette et que les juridictions compétentes existantes poursuivent les présumés voleurs que seraient les anciens ministres et anciens directeurs généraux.
Et ils ne sont pas tous des voleurs et détourneurs de deniers publics, je suis bien placé pour le savoir.
Ousseynou Nar Gueye est candidat sur la liste nationale, Coalition Pôle Alternatif Kiraay ak Natangue 3eme Voie.
L’ÉTAT DÉBLOQUE 10 MILLIARDS CFA POUR REMBOURSER LA DETTE DES OPÉRATEURS DE SEMENCES DE POMME DE TERRE
En vue de la campagne agricole 2024-2025, le gouvernement a également prévu une enveloppe de 120 milliards CFA pour renforcer l'appui aux acteurs agricoles.
Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a dégagé une enveloppe de 10 milliards CFA pour payer la dette due aux opérateurs de semences de pomme de terre.
Selon une note des services du Dr Mabouba Diagne, il s’agit de «solder les créances 2023 en faveur des opérateurs de semence de pomme de terre» afin d’avoir une campagne horticole 2024 qui se passe sans heurts majeurs.
Le Trésor a déjà commencé à payer les Opérateurs Privés Stockeurs (OPS) de semence de pommes de terre.
Pour la campagne agricole 2024-2025, le ministère a débloqué la somme de 120 milliards CFA et a aussi soldé une partie de la dette due aux opérateurs agricoles.
par Macky Sall
MESSAGE AU PEUPLE SÉNÉGALAIS
Le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance, comme hier ils avaient servi de promesses électoralistes. Celui qui vous avait promis son Projet comme solution miracle s’est résigné à une mauvaise copie du PSE
Mes chers compatriotes du Sénégal et de la diaspora,
Avant tout propos, je tiens à renouveler ma solidarité et ma compassion à nos concitoyens victimes des inondations.
Alors que la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre bat son plein, j’ai souhaité m'adresser à vous pour vous entretenir des raisons qui m’ont déterminé à accepter de diriger la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal.
En avril dernier, après votre choix souverain du 24 mars, et fidèle à notre tradition de démocratie majeure et apaisée, j’ai assuré la transmission ordonnée et pacifique du pouvoir.
Dans le même esprit, par courtoisie républicaine, je me suis imposé un temps de recul et de réserve pour permettre à mon successeur et à son gouvernement de commencer en toute sérénité l’exercice de leur mandat.
Avec le soutien d’hommes et de femmes de valeurs, dévoués et compétents, j’ai laissé un pays résolument installé sur la trajectoire de l’émergence, avec une des rares économies au monde à afficher un taux de croissance positif après l’impact ravageur de la Covid-19, et malgré les effets collatéraux d’une guerre majeure.
J’ai laissé un pays apaisé, avec une loi d’amnistie adoptée dans un esprit de pardon et de réconciliation nationale après trois années de violences destructrices.
J’ai lassé un pays dont la parole compte au plan international, un pays écouté et respecté par ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.
J’ai laissé un pays dont la gouvernance publique et la sécurité juridique inspirent la confiance propice à l’investissement qui génère la croissance et l’emploi.
J’ai laissé un pays dont la fonction publique, toutes catégories confondues, a été renforcée en effectifs et revalorisée en traitement.
J’ai laissé un pays avec des infrastructures structurantes, indispensables au développement économique et social : des routes, des autoroutes, des ponts et pistes de désenclavement, le TER, le BRT, des centrales électriques, des aéroports modernes, le plus grand investissement privé de l’histoire de notre pays avec le chantier du port du futur à Ndayane, un projet de dessalement d’eau mer en partenariat public-privé, de nouvelles universités, des hôpitaux clefs en mains, des infrastructures sportives de dernière génération et un projet finalisé de conquête de l’espace qui a abouti au lancement du premier satellite de notre pays.
J’ai laissé un pays avec des instruments d’inclusion économique et de justice sociale opérationnels, notamment la DER/FJ, le 3FPT, le programme Xëyu ndaw yi, les Bourses de sécurité familiale et la Couverture maladie universelle.
Huit mois après, hélas, nous constatons tous avec regret que ces acquis sont gravement menacés : l’économie est en berne, comme en témoignent la situation catastrophique de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’artisanat, du petit commerce qui occupe des millions de compatriotes, et celle du BTP avec des milliers d’ouvriers au chômage et autant d’activités connexes qui sont à l’arrêt.
Huit mois après, et deux fois en l’espace de quelques semaines, la note souveraine de notre pays a été dégradée par deux agences d’évaluation, suite à des affirmations intempestives, calomnieuses et sans fondement, dont la dernière, encore plus grotesque, qui porte sur un prétendu compte bancaire aux mille milliards de FCFA a été vite démentie par des professionnels de la banque et n’a pu tromper personne. Au même moment, les scandales présumés de l’ONAS et de l’ASER tardent à être élucidés.
Voilà ce qui n’inspire la confiance d’aucun bailleur, ni investisseur. Voilà ce qui va assombrir davantage les perspectives de l’économie nationale, mettre en péril des entreprises et des emplois, aggraver le chômage des jeunes, et tuer à petit feu le secteur privé, formel et informel.
Aujourd’hui, mes chers compatriotes, le reniement, le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance, comme hier ils avaient servi de promesses électoralistes.
Aujourd’hui, le temps de la parole stérile a remplacé le temps de l’action utile aux populations, au moment où des urgences sont partout signalées, et des compatriotes victimes des inondations appellent désespérément au secours.
Aujourd’hui, celui qui vous avait dit qu’il n’a pas besoin d’état de grâce pour régler immédiatement tous vos problèmes vous demande de patienter, en vous disant droit dans les yeux que même un mandat ne suffirait pas pour diminuer le coût de la vie et résoudre vos difficultés.
Aujourd’hui, celui qui vous avait promis le paradis sur terre peine à payer les bourses des étudiants et celles de la sécurité familiale.
Aujourd’hui, celui qui vous avait dit qu’il ne faut pas donner au pouvoir exécutif la majorité à l’assemblée nationale vous réclame une majorité écrasante.
Aujourd’hui, celui qui vous avait promis son Projet comme solution miracle à tous vos maux s’est finalement résigné à une mauvaise copie du Plan Sénégal Emergent ; une copie sans cohérence ni ambition, qui fait reculer notre objectif d’émergence de 2035 à 2050. Bref, les VARS se suivent, innombrables, révélant au grand jour les limites d’une gouvernance incohérente, tatillonne et calamiteuse.
Faut-il encore croire à de nouveaux engagements et de nouvelles promesses sans lendemain ? Assurément non.
Et notre pays ne va pas mieux sur le plan institutionnel. L’Assemblée nationale a été dissoute dans un jeu de cache-cache indigne de l’Etat et de la République, alors même qu’elle était régulièrement convoquée en session extraordinaire et que la Déclaration de politique générale du premier Ministre était inscrite en bonne et due forme à son ordre du jour.
Ce triste épisode confirme le dysfonctionnement de nos institutions, engluées dans une grave inversion des rôles entre le premier Ministre et le Chef de l’Etat, dont la remise en cause publique des décisions par des exécutants en est un exemple patent.
Je n’oublie pas les règlements de compte infligés à des agents de l’Etat, les arrestations et sanctions arbitraires, les violences et menaces contre des opposants et toute voix discordante, les vaines tentatives de musellement de la presse, ainsi que les attaques répétées et impunies contre nos communautés religieuses
Je vous le dis avec gravité mes chers compatriotes : autant de dérives et de dérapages en si peu de temps n’augurent rien de bon. Liy raam ci ñak bi la jëm. Le populisme et l’autoritarisme mènent directement à la dictature, à la destruction des fondements de notre démocratie, de notre économie et de notre vivre ensemble dans la paix, la liberté et la cohésion nationale ; autant d’idéaux et de valeurs que nous chérissons, et qui fondent notre héritage commun.
Ces idéaux et valeurs qui nous rassemblent, nous ne pouvons les laisser dépérir, parce que c’est un héritage reçu des anciens, un héritage qui nous sert de viatique sur le chemin qui nous réunit, et un héritage que nous devons transmettre aux générations futures.
Devant ce tableau sombre, j’aurais pu ne pas agir, rester dans le confort de ma réserve et garder la distance par rapport aux affaires nationales. Ce serait fuir mes responsabilités de citoyen suffisamment averti des affaires de l’Etat, de la République et de la Nation, à l’épreuve du pouvoir.
Voilà, mes chers compatriotes ce qui a justifié ma décision d’accepter de diriger la grande coalition Takku WalluSénégal, avec des hommes et des femmes d’expérience, non pour un quelconque positionnement politique, mais pour créer les conditions d'un sursaut citoyen d'envergure qui transcende les clivages partisans, afin de nous mobiliser tous pour enrayer les dangers qui s’accumulent sur notre pays et engager les redressements nécessaires.
Sur cette base, si vous lui accordez votre confiance le 17 novembre, la coalition Takku Wallu Sénégal prend les engagements suivants :
➢ Premièrement, la restauration du fonctionnement régulier des Institution de la République et de la stabilité nationale par la mise en place d’un Gouvernement d’Union, de Stabilité et de Réconciliation nationales qui travaillera en bonne intelligence avec le président de la République dans l’intérêt supérieur de la nation ;
➢ Deuxièmement, la convocation, dans les trois mois qui suivent, des Assises de la Réconciliation et de la stabilité nationales associant toutes les forces vives de la nation ;
➢ Troisièmement, un Programme d’urgence en faveur des impactés des inondations ;
➢ Quatrièmement, un Programme d’urgence pour la formation professionnelle, l’entreprenariat et l’emploi des jeunes, la lutte contre l’émigration clandestine, et l’institution d’un mécanisme de soutien aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en attendant leur insertion ;
➢ Cinquièmement, un Programme de rationalisation des Institutions et de réduction du train de vie de l’Etat et du Secteur parapublic ;
➢ Sixièmement, la réduction du coût de la vie par la maîtrise de l’inflation des prix des denrées de première nécessité ;
➢ Septièmement, l’accélération de la mise en œuvre des programmes, projets et réformes phares du PSE et la reprise de tous les chantiers à l’arrêt.
Toutes ces mesures sont à notre portée. Et la coalition TakkuWallu Sénégal dont toutes les composantes sont habituées à la gestion des affaires publiques, est suffisamment préparée à leur mise en œuvre immédiate.
Ce faisant, nous restons convaincus qu’en démocratie ce qui doit prédominer, c’est le débat d’idées, c’est la force des arguments, c’est la cohérence et la faisabilité des propositions. Ce qui doit être exclu, c’est la violence, c’est la haine, c’est le bellicisme, c’est la calomnie outrancière.
C'est l'occasion pour moi de saluer avec respect et affection notre doyen, le Président Abdoulaye Wade, et lui rendre un vibrant hommage pour avoir encouragé et soutenu notre coalition.
De même, je salue et remercie l'ensemble des leaders de partis et mouvements de notre coalition, et de l’inter coalition avec qui nous partageons la volonté de rétablir les équilibres de nos Institutions, aider à faire redémarrer notre économie, redonner espoir à notre jeunesse, travailler à la réduction du coût de la vie, et revitaliser les mécanismes d’inclusion économique et de justice sociale.
Après toutes ces années de tensions inutiles et de violences, le souhait ardent que je partage avec nos alliés c'est qu'au sortir de l’échéance décisive du 17 novembre, notre pays entre dans un nouveau cycle de démocratie apaisée, de compromis dynamique et de dialogue serein entre les Institutions.
C’est ainsi que nous pourrons construire ensemble le Sénégal de nos rêves, un Sénégal réconcilié avec lui-même, pour continuer sa marche résolue vers le progrès, dans la paix et la cohésion nationale. C’est à cela que je vous convie, mes chers compatriotes.
Vive le Sénégal ! Vive l’Afrique !
Macky Sall est tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal.
GROGNE DE JOURNALIERS DANS L’ENCEINTE DE L’AGROPOLE SUD
Baghagha, zone qui abrite l’Agropole Sud, dans la commune d’Adéane, a été le théâtre de manifestations de jeunes journaliers hier, dans l’enceinte de l’Agropole Sud.
Baghagha, zone qui abrite l’Agropole Sud, dans la commune d’Adéane, a été le théâtre de manifestations de jeunes journaliers hier, dans l’enceinte de l’Agropole Sud. Le licenciement d’un certain nombre d’ouvriers dans le chantier a soulevé l’ire de ces journaliers qui se sont mobilisés hier, mardi à Baghagha, pour exprimer leur colère. Une grogne des journaliers qui n’a pas laissé indifférents les responsables de l’entreprise qui n’ont pas tardé à réagir. Ces jeunes ont été finalement payés dans l’après-midi, à hauteur de douze (12) millions de francs CFA. «Il ne s’agit pas de l’Agropole, mais de l’entreprise GO GROUPE chargée des travaux qui est mise en cause», explique le Responsable de l’Agropole Sud, Ousseynou Konaté, qui déplore une telle situation avant d’apporter des précisions.
«C’est une situation que nous déplorons. Mais, sachez que celle-ci est consécutive à une réduction des effectifs par l’entreprise qui a jugé nécessaire de se séparer de certains ouvriers, vu l’état d’avancement des travaux. Du fait de l’avancée des travaux, on a bouclé une bonne partie de la maçonnerie et on devait aller vers les seconds œuvres en termes de carrelage et peinture. Et l’entreprise les avait informés, depuis le mois dernier, qu’elle allait mettre fin à certains contrats et mettre le focus sur des peintres et des carreleurs. Il fallait ainsi se tourner vers d’autres ouvriers comme les carreleurs pour les finitions. Voilà pourquoi ces jeunes ont été libérés du chantier. Nous avons toujours fait prévaloir l’expertise locale, en donnant la priorité aux jeunes de la localité. Malheureusement, à un moment donné, certains jeunes ont quitté le chantier pour se tourner vers la campagne de commercialisation des noix d’anacarde. Nous étions alors obligés de faire recours aux jeunes d’autres localités…», a tenu à préciser M. Konate entouré des responsables de l’entreprise GO GROUPE.
Ces derniers ont tenu à apporter des précisions sur ce que certains journaliers qualifiaient de malversations. «Nous avons cherché des sous-traitants qui se sont entendus avec les journaliers sur un taux de paiement…», souligne un responsable de l’entreprise GO GROUPE. A signaler que deux des jeunes arrêtés par la Gendarmerie ont été finalement libérés, décrispant ainsi la situation assez tendue dans la zone.
LES CHOCS CLIMATIQUES, UN FREIN A LA CROISSANCE ECONOMIQUE
La politique publique du gouvernement à l’horizon 2050 ne peut donner les résultats escomptés si les conséquences des chocs climatiques ne sont pas prises en compte. L’analyse est du rapport de la Banque mondiale sur le climat présenté hier
La politique publique du gouvernement à l’horizon 2050 ne peut donner les résultats escomptés si les conséquences des chocs climatiques d’ici à cette période ne sont pas prises en compte. L’analyse est du rapport de la Banque mondiale sur le climat présenté hier, mardi 5 novembre.
«La vision d'un Sénégal prospère, porté par 39 millions d'habitants à l'horizon 2050, est une ambition réalisable, si elle intègre pleinement les considérations climatiques », a estimé la directrice des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Keiko Miwa hier, mardi 5 novembre au lancement du rapport sur le climat et le développement (CCDR) pour le Sénégal. Selon les conclusions de ce document qui se veut d’être un outil important d'appui au gouvernement du Sénégal pour l'identification des voies de réduction des vulnérabilités climatiques et des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que des avantages et des opportunités qui en découlent, les nouvelles autorités devront prendre en compte plusieurs paramètres liées aux changements climatiques pour un développement selon la vision prônée.
Selon l’experte à la Banque mondiale et spécialiste de l’environnement, Arame Tall, le rapport sur le climat a fait ressortir une hausse prévue des températures de 1,9 degré à 4, 5 degré d’ici 2090 particulièrement à l’est et au sud du pays. Il a également l’accélération de la hausse du niveau de la mer avec un recul du trait de la côte de 0,5 m à 2 m par an. Il est aussi prévu une hausse des émissions des gaz à effet de serre de près de 50%. Selon aussi Arame Tall à l’horizon 2050, « 75% des côtes sénégalaises seront menacées ». A Dakar, il est prévu une augmentation de la population exposée aux inondations côtières d’ici 2050 de 20 à 30% des dommages économiques associés sont estimés à 30%. Dans la zone urbaine, il est attendu une population estimée à 65% à l’horizon 2050. Le rapport de la Banque mondiale fait aussi ressortir, « des risques d’inondations urbaines accrues, des problèmes de santé publique dus aux chaleurs extrêmes et pollutions, une perte de compétitivité des villes moteurs de développement ».
UNE BAISSE PROBABLE DES RENDEMENTS AGRICOLES ET MARITIMES
Sur l’agriculture, il est attendu une réduction potentielle de la production agricole de 17% et des revenus des ménages de 8% d’ici 2030. Dans le secteur de la pêche, les prévisions de la Banque mondiale font état d’une baisse potentielle des captures de 17 à 19% d’ici 2050. L’étude de la Banque mondiale prévoit une hausse des maladies vectorielles d’ici 2050. Il est aussi attendu une hausse des prélèvements d’eau de 30 à 60% d’ici 2035. Arame Tall signale aussi « l’intensification des chocs climatiques d’ici 2050 ». L’amplification des niveaux de pauvreté et d’inégalités, une conséquence des chocs climatiques est à prendre en compte. La banque mondiale signale par ailleurs que, « l’inaction climatique avec l’absence d’efforts dans le financement de la résilience entrainera des pertes moyennes du PIB de 3- 4% à 2030 jusqu’à 9,4% d’ici 2050. » Il est aussi envisagé, « une baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 10% par rapport au scenario de référence d’ici 2050 ». Selon toujours l’enquête, « 2 millions de Sénégalais de plus vivront dans la pauvreté d’ici 2030 à cause des chocs climatiques ».
NECESSITE D’INVESTIR DANS L’ADAPTATION
La directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Keiko Miwa, en rappelant que « les pertes annuelles moyennes du PIB pourraient atteindre jusqu'à 9,4 % d'ici 2050, si aucune mesure d'adaptation au changement climatique supplémentaire n'est prise, recommande plus d’actions ». « Les mesures climatiques peuvent inverser cette tendance négative et favoriser la croissance économique, estimée, pour les seules mesures d'adaptation, à au moins 2 % du PIB d'ici 2030 », dit-elle. Keiko Miwa dit aussi que, « les avantages et les gains socioéconomiques de l'action climatique sont considérables, notamment l'augmentation de la productivité agricole, la sécurité alimentaire et hydrique, l'amélioration de la santé publique, l'amélioration des services écosystémiques, une meilleure mobilité, une énergie moins chère et plus fiable, et la création de nouveaux emplois ». Dans le seul secteur primaire, « l'action climatique pourrait générer environ 155 000 nouveaux emplois, mettant en évidence le potentiel significatif des secteurs de l'agriculture, de l'élevage et de la pèche à contribuer pleinement à l'économie », ajoute-t-elle.
Pour concrétiser cette ambition et permettre au Sénégal de suivre une trajectoire de croissance résiliente face au climat, le CCDR préconise de prioriser et d'accélérer les mesures de résilience et d'atténuation en fonction de leur urgence. « Ces mesures devraient se concentrer sur les systèmes productifs (sécurité alimentaire, sécurité hydrique, forêts), les villes durables, le capital humain ; ainsi que sur des actions concrètes pour faciliter la transition énergétique », explique la directrice des opérations de la banque mondiale. « Le financement nécessitera des ressources financières importantes, notamment du secteur privé, ainsi que des approches innovantes et des réformes politiques pour assurer la durabilité à long terme », dit-elle. Les investissements sont estimés à 8,2 milliards de dollars sur la période 2025-30 (soit 4.5% du PIB durant cette période) et à 10,6 milliards de dollars sur la période 2031-50 (soit 2% du PIB durant cette période). Selon le ministre de l’Environnement et de la transition écologique, Daouda Ngom, « les zones de crues de Bakel à Matam, les inondations à Touba, Keur Massar, Kaolack… , l’érosion côtière sur toute la côte, mettent en péril l’écosystème et rappellent l’impérieuse nécessité à prendre à bras-le-corps la question climatique ». Daouda Ngom rappelle qu’il est important de transformer le trajectoire de développement ». Ainsi rappelle-t-il, « la vision 2050 appelle à une transition écologique qui mobilise l’ensemble des acteurs. Prendre des mesures collectives pour réduire l’émission des gaz à effet de serre tout en promouvant des modèles économiques plus respectueux de l’environnement ».
RABBAT-DAKAR À LA RECHERCHE D’UN PASSÉ GLORIEUX
Les présidents des Chambres de commerce des deux pays, réunis hier à Dakar, ont défini une feuille de route ambitieuse. L'objectif est clair : promouvoir le "Made in Sénégal" tout en développant des partenariats industriels mutuellement bénéfiques
Les présidents des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, M. Abdoulaye Sow, et de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Souss Massa (Maroc), M. Dor Said, ont réaffirmé hier, mardi 5 novembre 2024 à Dakar, leur engagement à renforcer les échanges commerciaux entre leurs deux pays, un partenariat vieux de 60ans, en vue d'un développement mutuellement bénéfique.
La coopération bilatérale entre le Sénégal et le Maroc se consolide année après année. Toutefois, la balance commerciale demeure largement déficitaire en faveur du Royaume chérifien. Lors de cette rencontre, M. Abdoulaye Sow, président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), a souligné que les importations en provenance du Maroc sont estimées à 123 362 425 838 FCFA, tandis que les exportations sénégalaises vers le Maroc ne s’élèvent qu’à 19 549 564 283 FCFA.
Parmi les produits échangés figurent principalement le poisson, les arachides non grillées, les produits pétroliers, les conserves, les machines et appareils pour l'industrie, ainsi que les fils et textiles, entre autres. Bien que cette coopération présente un déséquilibre économique en défaveur du Sénégal, elle demeure exceptionnelle et transcende les générations. Elle s’inscrit dans la nouvelle vision du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Pour M. Sow, l'échange d'expertise, l'exportation des produits locaux, ainsi que l'installation d'unités de production en partenariat avec les entreprises sénégalaises, constituent autant d'initiatives susceptibles de contribuer à atténuer ce déséquilibre commercial.
L’objectif de cette rencontre B to B (Business to Business) est de définir des stratégies pour promouvoir un environnement des affaires propice à attirer des investissements directs étrangers, tout en favorisant le positionnement international des produits et services Made in Sénégal. Il s'agit également d'accélérer le développement industriel et commercial afin d'assurer la souveraineté nationale et la compétitivité des produits sénégalais sur le marché international.
Selon M. Sow, cette stratégie devra aboutir à la mise en place d’une nouvelle politique industrielle et d’une stratégie commerciale pour le Sénégal à l’horizon 2050.
Les domaines de coopération entre les deux pays couvrent divers secteurs, à savoir l’éducation, la religion, les infrastructures, la pêche, la santé, l’immobilier, l’agriculture, les services, le BTP, ainsi que les banques et assurances.
M. Dor Saïd, président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Souss Massa, a salué la qualité de cette coopération et exprimé l’espoir que cette mission de trois jours à Dakar permettra de conclure des partenariats solides et fructueux, renforçant ainsi davantage les relations bilatérales. Il a souligné que ces relations, bien qu’anciennes, reposent sur des valeurs partagées de fraternité, de respect mutuel et de coopération.
« Forts du succès de la mission précédente en décembre2022, qui a révélé le potentiel considérable de collaboration, cette nouvelle mission nous permettra sans aucun doute de tisser des liens durables et d’explorer de nouveaux horizons », a-t-il déclaré. Enfin, l’Ambassadeur et Directeur des Partenariats et de la Promotion économique et culturelle, M. Babacar Sané Ba, ainsi que l’Ambassadeur du Royaume du Maroc à Dakar, M. Hassan Naciri, ont pris l’engagement de dynamiser cette coopération bilatérale en se fondant sur les acquis passés, pour un partenariat gagnant-gagnant tourné vers un avenir prospère.
L'OFFENSIVE GOUVERNEMENTALE POUR LA RELANCE DE LA FILIÈRE ARACHIDIÈRE
La réouverture des unités de production de la SONACOS à Ziguinchor, Louga et bientôt Lyndiane, couplée à une baisse significative du prix des intrants, marque un tournant
Mobilisation envisagée de 120 milliards F CFA pour la campagne de commercialisation arachidière qui se profile ; augmentation prochaine du prix de l’arachide au kilogramme ; baisse des prix des intrants agricoles dont celui de l’engrais qui a chuté de plus de 22% par rapport à la campagne précédente : redémarrage opérationnel des unités de production à Ziguinchor, Louga et Lyndiane sous peu : visiblement, le nouveau régime a fait de la redynamisation de la filière arachide une priorité. Au vu des actes posés et des promesses faites dernièrement, Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement semblent en effet déterminés à concrétiser les engagements pris dans ce sens, lors de la campagne pour la présidentielle de 2024. Des engagements qui tournent de la relance au forceps d’une filière occupant une place de choix dans l’exportation des produits agricoles du Sénégal mais qui rencontre aujourd’hui d’énormes contraintes freinant sa productivité.
Les nouvelles autorités du pays avaient pris l’engagement de relancer la filière arachidière lors de la campagne pour la présidentielle de mars 2024. Aujourd’hui, tout laisse croire qu’elles sont dans une dynamique de concrétiser ces engagements. D’abord, lors du démarrage de la campagne agricole 2024-2025, l’Etat avait pris la décision de baisser les prix des intrants agricoles pour soutenir les agriculteurs et pour stimuler la production agricole. Cette année, le prix de l’engrais qui est l’un des principaux intrants a été baissé de plus de 22% par rapport à la campagne précédente.
Cette baisse est due à une sélection plus rigoureuse des fournisseurs d’engrais et à une meilleure négociation des prix. Mieux, un budget de 120 milliards Fcfa a été dégagé par les autorités étatiques pour la subvention de la campagne agricole. Ce qui a permis aux producteurs d’acheter des semences, des engrais et des produits phytosanitaires à des prix subventionnés pour une quantité de 35.000 tonnes. Ensuite, on assiste de plus en plus à une réouverture des usines de SONACOS qui n’étaient pas presque opérationnelles ces dernières années à cause d’un manque de moyens.
En effet, après deux années d’interruption, les opérations de décorticage des graines d’arachide ont repris à l’usine de Louga, à la suite de celle de Ziguinchor. Le directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos), El Hadji Ndane Diagne, a annoncé comme « imminente » la reprise des activités de l’usine de Lyndiane (Kaolack, centre). C’était en marge de la journée nationale de nettoiement ‘’Setal sunu rééw’, tenue le 05 octobre. « Nous espérons que, d’ici à mi-novembre, la production va commencer à Kaolack. Et qui dit production dit forcément recrutement, renouvellement du personnel et valeur ajoutée », avait-il assuré. La Sonacos avait ainsi procédé à de nouveaux recrutements afin de mieux relancer les opérations. «Bien que le volume de stock actuel soit relativement faible, nous avons mobilisé les équipes de Louga et pris des engagements pour atteindre un volume de production record. Cela constituera un argument solide pour investir dans de nouvelles infrastructures, en passant du décorticage à la trituration, puis au raffinage, afin de donner à l’usine un impact encore plus significatif dans la région», avait indiqué le directeur général de SONACOS, El Hadj Ndane Diagne. Et plus récemment, en campagne pour les élections législatives du 17 novembre 2024, la tête de liste nationale de Pastef, non moins Premier ministre, Ousmane Sonko a annoncé l'augmentation du prix de l’arachide au kilogramme pour la campagne de commercialisation de l’arachide qui se profile. «Cette année, nous avons décidé d’augmenter le prix du kilo d’arachide », a affirmé le leader de Pastef à Kaolack. Le chef du gouvernement a annoncé également que la Sonacos, en partenariat avec la Banque islamique de développement, va mobiliser 120 milliards F CFA pour cette présente campagne de commercialisation arachidière. « Le directeur général de la Sonacos nous a proposé d’acheter toutes les récoltes d’arachide, cette année », a-t-il lancé au monde rural.
Pour rappel, l’arachide occupe une place de choix dans l’exportation des produits agricoles du Sénégal. Toutefois, la filière de l’arachide rencontre aujourd’hui d’énormes contraintes freinant sa productivité.
LE MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE IMPOSE UN GEL DES EXPORTATIONS DE GRAINES D’ARACHIDE
Cette mesure vise à protéger le marché national en évitant toute pénurie pendant la campagne de commercialisation 2024-2025, renforçant ainsi la souveraineté alimentaire du Sénégal et soutenant la compétitivité des producteurs locaux.
Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage a annoncé une suspension des exportations de graines d’arachide à partir du 15 novembre 2024, jusqu’à nouvel ordre. Selon un communiqué officiel, cette décision implique que toute licence ou autorisation non utilisée d’ici cette date deviendra immédiatement caduque et sans effet.
Cette suspension intervient après une période autorisée pour les exportations de graines d’arachide, ouverte du 12 septembre au 15 novembre 2024, et avait pour but d’éviter tout chevauchement avec la campagne de commercialisation 2024-2025. En donnant cette fenêtre, le ministère visait à faciliter un meilleur écoulement de la récolte nationale et à protéger les besoins locaux face aux fluctuations du marché international.
La mesure a été prise dans le cadre de la stratégie de souveraineté alimentaire que le ministère s’efforce de renforcer. Cette suspension, bien que temporaire, s’inscrit dans la volonté du gouvernement de garantir la disponibilité des ressources locales en amont de la campagne de commercialisation, assurant ainsi une meilleure compétitivité des acteurs nationaux et une régulation des prix sur le marché local.
YAKAAR-TERANGA SE CONCRÉTISE
Malgré le départ de BP, Petrosen et Kosmos Energy maintiennent le cap vers une décision finale d'investissement en 2025. Le projet, estimé à 6 milliards de dollars, promet une production annuelle de trois millions de tonnes de gaz
(SenePlus) - Selon des informations rapportées par Reuters ce mardi, le projet gazier Yakaar-Teranga au Sénégal franchira une étape décisive à la mi-2025 avec la décision finale d'investissement (FID), comme l'a confirmé le directeur général de Petrosen, Thierno Ly.
Ce projet d'envergure, développé conjointement par la société nationale pétrolière sénégalaise Petrosen et l'américaine Kosmos Energy, représente un potentiel considérable avec environ 25 billions de pieds cubes de gaz récupérable.
La première phase du projet, estimée entre 5 et 6 milliards de dollars, prévoit une production annuelle de trois millions de tonnes destinée à l'exportation. Le plan inclut également une provision de 150 millions de pieds cubes standard pour alimenter le réseau électrique national et d'autres projets domestiques.
Suite au retrait inattendu de BP fin 2023, Petrosen intensifie sa recherche de nouveaux partenaires. "Nous ciblons les compagnies pétrolières internationales, les sociétés nationales du Moyen-Orient et d'Algérie. Nous sommes également ouverts aux discussions avec les sociétés de trading", a déclaré Thierno Ly à Reuters.
Cette quête de nouveaux investisseurs survient à un moment crucial pour ce projet stratégique qui pourrait transformer le paysage énergétique du Sénégal et de la région ouest-africaine.