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8 avril 2025
Economie
DAKAR, LABORATOIRE SPORTIF À CIEL OUVERT
De l'aquagym sur les plages aux entraînements de lutte à la tombée du jour, la capitale vibre au rythme du sport populaire malgré l'urbanisation croissante. Un phénomène qui s'amplifie à l'approche des JOJ 2026
(SenePlus) - À l'approche des Jeux olympiques de la jeunesse de 2026, la première compétition olympique jamais organisée sur le continent africain, Dakar confirme sa position de métropole sportive majeure en Afrique. Selon un reportage de Jeune Afrique, la capitale sénégalaise voit ses pratiques sportives se diversifier et conquérir un public toujours plus large, malgré les défis de l'urbanisation galopante.
Dans les premières heures de la journée, la plage de Ngor s'anime déjà d'une activité intense. Comme le rapporte JA, des centaines de Dakarois s'y retrouvent pour des séances d'aquagym et d'exercices physiques. Ndiambé Samb, ancien militaire et pionnier de l'aquagym dans la capitale, explique comment cette pratique s'est développée : "Lorsque j'ai ouvert l'école, il y a quinze ans, nous n'étions qu'une poignée. Aujourd'hui, nous avons entre 250 et 300 participants par jour, et deux autres clubs ont ouvert depuis."
Le succès de ces initiatives repose en grande partie sur leur accessibilité économique. Le magazine précise que les cours sont proposés à un tarif modique de "300 F CFA (0,46 euros) la séance, 10 000 F CFA l'abonnement mensuel, gratuité pour tous ceux qui ne peuvent pas payer." Cette politique tarifaire inclusive permet à une large population d'accéder à ces activités, transformant le sport en véritable pratique sociale.
L'une des caractéristiques remarquables de la culture sportive dakaroise est sa capacité à transformer chaque recoin de la ville en espace d'entraînement. Jeune Afrique observe que "les Dakarois savent investir tous les espaces de la ville. Un bout de terrain vague devient un stade de foot ; les marches du Monument de la renaissance africaine, un moyen de faire du cardio."
À la plage de la Mosquée-de-la-Divinité, dans le quartier de Ouakam, les séances collectives attirent chaque soir de nombreux jeunes. Moussa Diop, un habitué, témoigne de l'attrait de ces pratiques informelles : "C'est à côté de chez moi et c'est gratuit. On peut profiter de l'expérience des lutteurs, mais on peut arrêter l'entraînement dès qu'on le souhaite. Pas de pression !"
Cette appropriation de l'espace public par le sport s'observe partout dans la capitale. Le magazine note qu'"à la fin de la journée, la ville tout entière semble convertie en terrain de sport, ouvert aussi bien aux hommes qu'aux femmes, de plus en plus nombreuses dans l'espace public, en dépit de la privatisation accrue de ce dernier."
Au-delà des pratiques quotidiennes, Dakar s'est imposée comme un lieu d'accueil pour des compétitions internationales majeures. En 2019, la ville "a abrité pour la première fois une étape du championnat mondial de surf, le World Surf League Championship Tour." Le marathon Eiffage attire chaque année près de 10 000 participants, tandis que la traversée Dakar-Gorée représente un événement incontournable pour les nageurs.
L'attribution des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) qui se tiendront du 31 octobre au 13 novembre 2026 marque une reconnaissance internationale de cette dynamique sportive. Ibrahima Wade, coordonnateur général de Dakar 2026, souligne que "ces infrastructures seront d'une grande utilité pour la jeunesse dakaroise et les sportifs sénégalais. Nous avons saisi l'opportunité des JOJ pour améliorer ces équipements, mais aussi d'autres infrastructures de proximité dans les villes hôtes."
La préparation des JOJ 2026 s'accompagne d'importants travaux d'infrastructure. Le reportage de Jeune Afrique mentionne la rénovation de la piscine olympique de Dakar et du stade Iba-Mar-Diop, complétant les infrastructures récentes comme "l'arène nationale de lutte à Pikine, le Palais des sports Dakar-Arena et le stade olympique Abdoulaye-Wade à Diamniadio, ainsi que le skate-park de Grand Yoff."
Cependant, les autorités municipales expriment certaines réserves quant à l'héritage olympique. Pathé Ba, deuxième adjoint à la mairie de Dakar chargé des infrastructures, regrette que "les propositions de la municipalité, par exemple un aménagement urbain sur le boulevard de la Gueule-Tapée, n'aient pas été retenues." Il déplore un manque de coordination : "Nous aurions voulu arrimer notre politique sportive à celle du Comité, pour permettre à Dakar d'avoir une part d'héritage dans les JOJ, mais nous avons constaté un blocage."
Malgré ces désaccords, la municipalité poursuit ses propres projets d'aménagement urbain favorisant la pratique sportive : un parcours sportif sur la corniche Ouest, des pistes cyclables sur plusieurs kilomètres, et la construction de 19 terrains de football synthétiques "aux normes Fifa" dans les différentes communes de la ville. Un accent particulier est mis sur la promotion de la lutte traditionnelle en milieu urbain, pour que cette pratique culturelle emblématique puisse s'épanouir dans la capitale.
À travers ces multiples initiatives, tant populaires qu'institutionnelles, Dakar s'affirme comme une véritable capitale africaine du sport, où la pratique sportive s'inscrit profondément dans le quotidien des habitants et dans l'aménagement de la ville. Les JOJ 2026 représentent une opportunité historique de consolider cette position et de laisser un héritage durable pour les générations futures de sportifs sénégalais.
UNE REFORME DU CODE DES INVESTISSEMENTS RECOMMANDEE
Pour repositionner le secteur privé comme moteur de la territorialisation du développement, une étude du ministère de l’Économie recommande la réforme du Code des investissements ainsi que d’autres dispositifs législatifs.
Pour repositionner le secteur privé comme moteur de la territorialisation du développement, une étude du ministère de l’Économie recommande la réforme du Code des investissements ainsi que d’autres dispositifs législatifs.
Construire une économie compétitive et attractive pour les investissements privés, tant domestiques qu’étrangers, demeure l’une des priorités des autorités. L’objectif est de mieux positionner le secteur privé dans la conduite du développement en recentrant l’action de l’État sur la création de conditions favorables à l’émergence d’initiatives productives. L’étude, intitulée « Territorialisation de l’investissement privé au Sénégal : enjeux et perspectives du dispositif juridique d’incitation » et menée par le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, recommande une réforme du Code des investissements en coordination avec celles du Code général des impôts, du Code des douanes, du Code du travail, de la législation foncière, de l’Acte III de la décentralisation, de la Charte de la déconcentration ainsi que du Plan national d’aménagement et de développement territorial (Pnadt).
Concernant la réforme du Code des investissements, les recommandations portent sur l’élargissement de sa portée stratégique ; l’alignement du ciblage des investisseurs et des secteurs d’activités avec les nouvelles priorités définies dans la Stratégie nationale de développement (Snd) 2025-2029 ; l’optimisation des incitations fiscales et le renforcement des mesures incitatives non fiscales ; la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du Code et le renforcement de la composition et du déploiement territorial des instances de gouvernance. Pour accroître les investissements privés nationaux et étrangers, ajoute le document, l’opérationnalisation du Code des investissements devra s’accompagner de réformes touchant les facteurs de production ; le modèle économique des zones dédiées à l’investissement ; les infrastructures de connectivité ; la gouvernance des institutions.
Dans cette perspective, poursuit la note, la révision du cadre juridique d’incitation devient une nécessité « pour corriger les insuffisances et renforcer l’attractivité du pays vis-à-vis des investisseurs privés qui procèdent à des arbitrages stratégiques entre les différentes économies du monde ». L’étude recommande également l’introduction de mesures incitatives pour l’accès au foncier en faveur des investissements, en cohérence avec la politique foncière de l’État, dont la réforme est en suspens depuis 2016. Par ailleurs, le document souligne la nécessité de mener des études complémentaires sur « l’effet multiplicateur » des incitations en matière de croissance, de création d’emplois et de développement des pôles territoriaux afin d’affiner le ciblage sectoriel et territorial de ces mesures. Dans son message introductif, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, se dit convaincu que ces recommandations apporteront « une plus-value » à la révision du Code des investissements, de la législation fiscale et du Code du travail, « pour catalyser durablement l’investissement productif ». Il réaffirme l’engagement de son département à faire des investisseurs de véritables acteurs du développement endogène porté par les pôles territoriaux.
LE FRANC CFA APPARTIENDRA BIENTÔT AU PASSÉ
Aminata Touré, haute représentante du chef de l’État et ancienne Première ministre, a affirmé dans un entretien accordé à Russia Today (RT) en français que le Franc CFA est en voie de disparition
Un an après l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, la question de la souveraineté monétaire est plus que jamais au centre des débats au Sénégal et en Afrique de l’Ouest. Aminata Touré, haute représentante du chef de l’État et ancienne Première ministre, a affirmé dans un entretien accordé à Russia Today (RT) en français que le Franc CFA est en voie de disparition.
Une monnaie jugée inadaptée
Selon Aminata Touré, le Franc CFA ne correspond plus aux ambitions économiques du Sénégal et des pays de la région. « Le Franc CFA, de toute façon, ça va bientôt être, à mon avis, de l’histoire ancienne, parce que ce n’est plus adapté aux ambitions de nos économies », a-t-elle déclaré.
Ce constat rejoint les préoccupations des dirigeants africains qui plaident depuis des années pour une indépendance monétaire accrue, afin de mieux contrôler leur politique économique et monétaire sans influence extérieure.
L’éco, une alternative en gestation
Le Sénégal soutient activement le projet de l’éco, la monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), censée remplacer le Franc CFA. Aminata Touré a réaffirmé la volonté du gouvernement de voir cette nouvelle monnaie entrer en vigueur le plus rapidement possible : « C’est pour ça que la Cédéao réfléchit sur la question pour que, dans les meilleurs délais, cette monnaie qui s’appellerait l’éco verrait le jour ».
Si le projet de l’éco est soutenu par plusieurs pays de la région, sa mise en œuvre reste un défi de taille. Initialement prévue pour 2020, l’adoption de cette monnaie a été repoussée à plusieurs reprises en raison de divergences économiques et politiques entre les pays membres de la Cédéao.
LE SÉNÉGAL POSE SES CONDITIONS POUR DE NOUVEAUX ACCORDS DE PÊCHE AVEC L’UE
Le gouvernement, par la voix de la ministre de la Pêche, Fatou Diouf, a réaffirmé sa position : un éventuel renouvellement ne se fera que sous des conditions strictes garantissant les intérêts du pays.
Depuis l’expiration du protocole de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne (UE) le 17 novembre dernier, aucune reconduction officielle n’a été signée. Face à cette situation, le gouvernement sénégalais, par la voix de la ministre de la Pêche, Dr. Fatou Diouf, a réaffirmé sa position : un éventuel renouvellement ne se fera que sous des conditions strictes garantissant les intérêts du pays.
Un partenariat sous conditions
Invitée de l’émission Opinion sur Walf TV, Dr. Fatou Diouf a tenu à clarifier la posture de l’État sénégalais. Tout en restant ouverte à une coopération, elle a insisté sur la nécessité d’un accord plus équilibré. « Je ne dirai pas que c’est définitivement fini, un croyant ne dit jamais jamais… Ce que je veux souligner, c’est que notre gouvernement est prêt à coopérer, mais uniquement dans l’intérêt du Sénégal et de notre économie. »
La ministre a souligné l’importance de mettre en place un partenariat gagnant-gagnant, où le Sénégal ne serait pas seulement un fournisseur de ressources, mais aussi un acteur majeur de leur exploitation et de leur valorisation.
« Tant que c’est une coopération gagnant-gagnant qui profite au Sénégal, nous sommes ouverts. Mais il est impératif que les intérêts du pays soient véritablement pris en compte. Le Sénégal doit également être bénéficiaire et non seulement spectateur d’une exploitation de ses ressources. »
Vers une nouvelle approche de la coopération internationale
Cette déclaration marque une volonté de l’État de renforcer sa souveraineté sur ses ressources halieutiques, en veillant à ce que la pêche locale et la préservation des stocks soient au cœur des discussions. Le Sénégal affiche ainsi une ligne plus stricte dans ses négociations avec l’UE, mettant en avant la nécessité d’un modèle durable et équitable. Cette position, soutenue par les acteurs du secteur, vise à éviter l’exploitation abusive de ses eaux et à garantir que la pêche profite davantage à l’économie locale. Si un nouvel accord devait voir le jour, il devra impérativement répondre aux exigences du Sénégal et ne plus reproduire les déséquilibres du passé.
L’ENGAGEMENT PATRIOTIQUE EN MARCHE
À l'aube de l'ère pétro-gazière, l'opération de levée de fonds de 150 milliards FCFA transforme l'épargne nationale en véritable instrument de résilience et de solidarité collective. Elle constitue un acte de foi en l'avenir économique du pays
Le vendredi 28 mars 2025, le Sénégal a officiellement lancé une opération de mobilisation de fonds d’un montant de 150 milliards de francs CFA, destinée au financement des investissements inscrits dans le budget national. Par cette initiative, la Société Générale Sénégal (SGS) encourage l’État à ériger l’emprunt obligataire en un véritable levier de citoyenneté économique et de solidarité nationale.
Dans un contexte marqué par la raréfaction des ressources financières et la nécessité impérieuse de diversifier les sources de financement, cette émission obligataire constitue un axe stratégique majeur visant à renforcer l’autonomie budgétaire du pays. Tout en reconnaissant la complexité du cadre économique actuel, le ministère des Finances et du Budget (MFB) assure que la situation demeure maîtrisée, grâce à une politique rigoureuse de gestion des finances publiques. Les conclusions des audits financiers et les recommandations de la Cour des comptes soulignent l’urgence d’une action concertée en vue de redresser durablement l’économie nationale et de l’orienter vers une trajectoire de croissance soutenue.
À cet égard, cette levée de fonds offre aux citoyens et aux acteurs économiques une occasion unique de participer activement au développement du Sénégal, en contribuant directement à la concrétisation de projets structurants. Cette mobilisation revêt une dimension stratégique d’autant plus significative qu’elle intervient à l’aube de l’exploitation des ressources gazières et pétrolières du pays. Plus qu’une simple opération financière, elle s’affirme comme un acte de foi en l’avenir du Sénégal, illustrant une ambition de souveraineté économique et un engagement patriotique sans faille.
Un placement sécurisé et avantageux
Interrogé sur le choix du marché local comme cadre privilégié de cette émission obligataire, M. Alioune Diouf, directeur de la dette publique, a mis en exergue la volonté des autorités de diversifier les sources de financement tout en consolidant le marché financier national. « La libération de ces titres en francs CFA permet d’atténuer les risques inhérents aux fluctuations des devises et d’assurer ainsi une plus grande stabilité financière », a-t-il affirmé.
Cette initiative offre aux investisseurs plusieurs avantages notables : Une rentabilité optimisée, avec des rendements compétitifs sur le long terme ; une exonération fiscale, garantissant aux souscripteurs sénégalais un rendement net particulièrement attractif ; une liquidité garantie, les titres étant librement négociables sur le marché secondaire et éligibles au refinancement auprès de la Banque centrale. L’ambition affichée est de susciter une adhésion massive de la population et des acteurs économiques à cette dynamique de financement participatif. Banques, sociétés de gestion et d’intermédiation, compagnies d’assurance et investisseurs individuels sont ainsi conviés à s’associer à cette initiative qui, au-delà d’un placement financier avantageux, s’inscrit dans une démarche de solidarité et de résilience nationale.
Vers une autonomie financière renforcée
S’exprimant sur la crédibilité financière du Sénégal, M. Diouf a rappelé que le pays bénéficie d’une réputation solide auprès des investisseurs, comme en témoignent le succès de ses émissions précédentes sur le marché monétaire. Par ailleurs, la mise en œuvre de réformes structurelles en matière budgétaire et institutionnelle contribuera à renforcer la gouvernance financière et à consolider la confiance des partenaires économiques.
Concernant les relations avec les bailleurs de fonds internationaux, le directeur de la dette publique a tenu à préciser que cette levée de fonds ne vise nullement à supplanter les financements extérieurs, mais plutôt à diversifier les sources de financement du pays. Le Sénégal demeure ainsi résolument ouvert aux opportunités qui s’alignent avec sa stratégie d’endettement et qui permettent une optimisation des coûts et des risques financiers.
Un appel à la mobilisation nationale
Cette initiative historique témoigne de la volonté inébranlable des autorités sénégalaises de bâtir une économie plus résiliente et inclusive, en conférant aux citoyens la possibilité de jouer un rôle central dans la dynamique de développement du pays. Dans cette perspective, M. Diouf a lancé un vibrant appel à la mobilisation de l’ensemble des Sénégalais : « Nous convions chaque citoyen, selon ses capacités contributives, à s’engager dans cette entreprise de solidarité nationale. Il s’agit de réunir les ressources nécessaires pour concrétiser des projets structurants inscrits dans la loi de finances 2025, notamment dans les domaines des infrastructures, de la santé, de l’éducation et de l’amélioration du cadre de vie. » Cette levée de fonds constitue ainsi une étape décisive vers la consolidation de la souveraineté économique du Sénégal et l’instauration d’un avenir prospère pour les générations futures.
L'IMAM DE KOLDA MET EN GARDE CONTRE LE FLÉAU DES ACCUSATIONS GRATUITES
Thierno Alassane Tall a insisté sur l'importance de la responsabilité dans la prise de décision, exhortant les fidèles à toujours mettre en avant leur créateur
L’imam de la grande mosquée de Kolda (Sud), Thierno Alassane Tall, a invité, lundi, les musulmans à promouvoir la paix et œuvrer pour la cohésion sociale et la concorde nationale, tout en s’en efforçant d’agir avec responsabilité.
”Nous venons de sortir du mois béni [de ramadan]. Nous devons promouvoir la paix, travailler pour la cohésion sociale entre communautés de toutes religions confondues, gage de la stabilité sociale et la cohésion’’, a-t-il exhorté, dans son serment à l’occasion de la prière de l’Aid-el-Fitr, la fête marquant la fin du mois du jeûne musulman.
Selon lui, ‘’chaque personne, homme ou femme, ayant des responsabilités et/ou qui dirige des institutions, doit mettre en avant son créateur sur toute prise de décision”.
Le guide religieux a en outre exhorté les fidèles à éviter les calomnies et les accusations gratuites, notamment à travers les réseaux sociaux. ”Il faut suivre les recommandations divines, et chaque musulman doit éviter l’individualisme, les calomnies et accusations gratuites portées sur des gens. En somme, éviter de juger les autres, surtout à travers les réseaux sociaux. Nous devons promouvoir l’esprit de solidarité et de partage”, a souligné l’imam Thierno Alassane Tall.
Le gouverneur de la région de Kolda, Moustapha Ndiaye, a saisi l’occasion pour féliciter la Ouma islamique et saluer l’esprit de cohésion sociale ayant marqué tout le mois béni de ramadan.
”Nous venons de procéder à la prière qui marque la fin du jeûne à Kolda dans la cohésion sociale, et je félicite toute la Ouma islamique. Nous avons également entendu le message de l’imam à travers son sermon axé sur deux points essentiels, à savoir la promotion de la culture de la paix, la cohésion sociale, la concorde nationale, et surtout, le sens des responsabilités pour chacun d’entre nous”, a indiqué le gouverneur de la région de Kolda.
A Kolda, la grande majorité des fidèles ont célébré la fête de la korité ce lundi.
Pour l’essentiel, les sermons ont été axés sur la paix et la cohésion sociale au Sénégal et en particulier dans la région de Kolda, frontalière à trois pays de la sous-région : Gambie, Guinée Bissau et République de Guinée.
LES PRIÈRES DE MABOUBA DIAGNE POUR NOURRIR LE SÉNÉGAL
À l'occasion de l'Aïd-el-Fitr, le ministre de l'Agriculture a exprimé son souhait de voir le Sénégal réaliser ses ambitions en matière de sécurité alimentaire, qualifiant cet objectif de "noble ambition"
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a prié, lundi, pour un bon hivernage, cette année, et pour l’atteinte de la sécurité et de l’autosuffisance alimentaires.
‘’Nous profitons aussi de cette journée pour prier pour que ce prochain hivernage que nous entamons, qu’Allah le Tout-Puissant fasse que la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire, qui sont notre ambition la plus noble, qu’on les réalise’’, a-t-il dit.
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage Mabouba Diagne s’exprimait après la prière de l’Aïd-el-Fitr ou Korité, à la mosquée Massalikul Jinaane, à Dakar. Cette prière marquant la fin du mois du jeûne musulman a été dirigée par l’imam Serigne Moustapha Mbacké, en présence de plusieurs autorités étatiques et de responsables de l’opposition.
Mabouba Diagne a invité les Sénégalais à s’unir derrière le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, dont ‘’l’unique ambition est de développer notre pays, le Sénégal’’.
‘’J’ai l’intime conviction que si nos cœurs s’unissent, si nos bras s’unissent, nous n’avons aucune raison de ne pas atteindre nos objectifs’’, a affirmé Mabouba Diagne.
DIOMAYE PRÔNE L'UNION ET LE DÉPASSEMENT
S'exprimant après la prière de l'Aïd-el-Fitr à la grande mosquée de Dakar, le chef de l'État a réitéré son engagement à servir le peuple avec rigueur et humilité, tout en appelant à bâtir une nation de paix et d'équité
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a invité, lundi, les Sénégalais à ‘’cultiver l’esprit de solidarité, d’écoute et de dépassement’’, estimant que ‘’le Sénégal a besoin de toutes ses forces pour avancer dans l’harmonie’’.
‘’En ce jour sacré, j’invite chaque citoyen à cultiver l’esprit de solidarité, d’écoute et de dépassement. Le Sénégal a besoin de toutes ses forces pour avancer dans l’harmonie’’, a-t-il dit.
Le président de la République s’exprimait après la prière de l’Aïd-el-Fitre, la fête marquant la fin du jeûne chez les musulmans, communément appelée Korité au Sénégal.
Le chef de l’Etat, qui a accompli cette prière à la grande mosquée de Dakar, a appelé à continuer ‘’à bâtir une nation de paix, de fraternité et d’équité’’.
Il a réitéré son engagement ‘’à rester à l’écoute’’ du peuple sénégalais et à ‘’le servir avec loyauté, avec rigueur, mais aussi avec humilité pour répondre aux attentes légitimes des Sénégalais’’.
‘’L’avenir que nous construisons ensemble doit être à la hauteur des sacrifices et des espérances de nos concitoyens’’, a-t-il souligné.
Le président de la République a aussi exhorté les chefs religieux à continuer ‘’à prier pour le Sénégal, pour sa stabilité, pour son unité et pour que les choix que nous posons collectivement nous rapprochent toujours plus d’un avenir de dignité’’.
‘’Vos prières sont un rempart pour toute la Nation, un souffle de paix pour notre vivre ensemble’’, a-t-il soutenu.
Le président Faye a salué toutes les autorités religieuses et coutumières du pays, insistant sur leur rôle important dans la société sénégalaise.
‘’Je les remercie pour le rôle essentiel dans la préservation de la paix sociale, de la cohésion nationale et l’enracinement des valeurs spirituelles dans notre société’’, a insisté le chef de l’Etat.
La prière s’est déroulée sous la direction de l’imam de la grande mosquée de Dakar, El Hadji Moussa Samb, en présence du Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, et du ministre des Forces Armées, général Birame Diop, entre autres personnalités.
L’imam a insisté ‘l’importance de la foi, de la discipline, du pardon et du partage.
Pour le président Faye, ‘ces vertus sont aussi piliers d’une République juste et solidaire” , a-t-il dit.
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CINQ ANS D'AVEUGLEMENT VOLONTAIRE
Alors que le pays découvre une dette de 7 milliards de dollars cachée par l'ancien régime, l'économiste Demba Moussa Dembélé pointe la responsabilité d'un FMI qui n'aurait rien vu... ou aurait choisi de ne rien voir
L'affaire de la dette cachée sénégalaise de 7 milliards de dollars secoue actuellement le pays, mais au-delà de la responsabilité de l'ancien président Macky Sall, c'est le rôle du Fonds Monétaire International qui est sévèrement remis en question par des experts financiers africains.
Demba Moussa Dembélé, économiste reconnu et directeur du Forum africain des alternatives, ne mâche pas ses mots concernant la responsabilité de l'institution internationale. "Comment se fait-il que pendant 5 ans une telle fraude ait échappé à la vigilance du FMI et de la Banque mondiale qui ont des représentants résidents au Sénégal depuis de nombreuses années?", s'interroge-t-il.
Pour l'économiste, membre du conseil du Forum social africain à Dakar, le constat est accablant : avec tous les moyens dont dispose le FMI, travaillant étroitement avec tous les ministères clés et ayant accès à l'ensemble des données économiques du pays, il est impensable que l'institution n'ait rien détecté pendant cinq années consécutives.
"Si pendant 5 ans ces institutions avec tous les moyens dont elles disposent n'ont pas été capables de détecter des fraudes [...], ça veut dire que quand même il y a un problème avec la façon dont ils gouvernent l'économie mondiale", affirme-t-il.
Dembélé évoque une possible complicité délibérée, motivée par des considérations géopolitiques : "Le régime de Macky Sall était un des chouchou de l'Occident et comme nous sommes dans une région où le souverainisme avec ce qui se passe dans les pays du Sahel inquiète l'Occident [...], le Sénégal comme la Côte d'Ivoire d'ailleurs réputé stable et démocratique, il fallait les épargner."
Le chef de la mission du FMI a d'ailleurs récemment commencé à reconnaître une forme de "responsabilité partagée" dans cette affaire, selon Dembélé, qui y voit un aveu partiel de complicité.
La situation place désormais le nouveau gouvernement sénégalais dans une position délicate. Le FMI exige que le déficit budgétaire, actuellement proche de 12%, soit ramené à 3-4% d'ici 2027, ce qui impliquerait des mesures d'austérité drastiques : réduction des subventions énergétiques, gel des recrutements dans la fonction publique, et restructuration des agences gouvernementales.
"Ce sera la croix et la bannière", prévient l'économiste, qui s'inquiète de voir le peuple sénégalais, non responsable de ces dérives, en payer le prix. Selon lui, les nouvelles autorités, notamment le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, tentent de préserver la population en concentrant les efforts sur la réduction des dépenses étatiques.
Cette affaire révèle les failles profondes de la gouvernance financière internationale appliquée à l'Afrique. Demba Moussa Dembélé souligne que ces institutions internationales "existent surtout à cause de l'Afrique" et que "si l'Afrique n'avait pas de programme avec la Banque mondiale et le FMI, la moitié de leur staff serait licencié".
Alors que l'opinion publique sénégalaise réclame des comptes aux responsables de cette situation, y compris à l'ancien président Macky Sall qui vit désormais au Maroc, le débat s'élargit aux responsabilités des institutions internationales censées surveiller et garantir la stabilité financière mondiale.
Cette crise de confiance envers le FMI n'est pas sans rappeler celle qui a suivi la crise financière mondiale de 2008, où l'institution avait également été prise au dépourvu malgré ses prétentions à anticiper les risques systémiques.
AMADOU BA DRESSE LE BILAN DE L’AN UN DE DIOMAYE FAYE
S'exprimant à l'occasion de l'Aïd-el-Fitr à Thiès, le parlementaire a évoqué les "actions énergiques" engagées par le gouvernement malgré l'héritage d'une "dette cachée" considérable, tout en lançant un appel à la mobilisation collective
La première année d’exercice du pouvoir bien que “difficile” a été “profitable” parce qu’ayant permis de jeter les bases d’un véritable programme de développement, a estimé, dimanche, le président du groupe parlementaire du Pastef (majorité au pouvoir), Amadou Bâ.
“Cette année est profitable à plusieurs niveaux. A partir d’une situation budgétaire réelle connue, on peut jeter maintenant les bases d’un véritable programme de développement”, a dit l’honorable député Amadou Ba.
Le parlementaire s’adressait à la presse, après avoir effectué, au Terrain Tound de la Cité Ousmane Ngom de Thiès, la prière de l’Aïd-el-Fitr marquant la fin du ramadan pour une partie des musulmans sénégalais.
“Nous avons pris le pays dans une situation très difficile, vu le contexte politique et électoral qui a précédé l’accession au pouvoir du président Diomaye Faye”, a dit Amadou Bâ.
Cette difficulté est liée, selon lui, au “déficit abyssal” trouvé sur place, avec une “dette cachée de près de 5.000 milliards (de FCFA)”, donnant “très peu de marge budgétaire” au nouveau gouvernement.
“Néanmoins, des actions énergiques ont été engagées dès le départ, (pour) maîtriser les dépenses, empêcher la corruption”, a-t-il relevé.
Ces mesures ont permis au gouvernement de faire preuve de “résilience, malgré les difficultés”, a-t-il dit.
Il a pu ainsi “soutenir les populations en maintenant les subventions, au moment où les partenaires techniques et financiers demandaient leur suppression”, et baisser les prix, poursuit le député.
Selon le parlementaire, tout le gouvernement s’attelle à poser les jalons d’un programme de développement.
“Il reste, a-t-il dit, l’appui et la participation du peuple sénégalais”, le développement étant “une affaire de chacun”.
Soulignant la responsabilité individuelle de chaque Sénégalais dans l’atteinte de cet objectif, il a ajouté que c’est la “convergence de toutes les énergies” qui permettra d’y arriver.
Il a insisté sur le “message d’espérance et d’espoir”, qu’il souhaite livrer aux Sénégalais et selon lequel, “la première année a été difficile, mais chaque année, les difficultés vont s’amoindrir jusqu’à la fin du mandat” de Bassirou Diomaye Faye.
Amadou Bâ a profité de l’occasion pour formuler des prières pour “le peuple frère palestinien qui subit actuellement les foudres d’un État criminel, avec des meurtres d’enfants et de femmes”.
“Nous prions qu’Allah, seul détenteur de la puissance, leur vienne en aide”, a-t-il dit. Il a aussi adressé ses félicitations aux musulmans sénégalais après un mois dévotion.