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26 novembre 2024
Economie
LES BANQUES FRANÇAISES LARGUENT L'AFRIQUE
De la Société Générale à la BNP, le mouvement s'accélère, créant un vide que s'empressent de combler les institutions financières africaines. Une révolution silencieuse qui redessine le paysage bancaire du continent
(SenePlus) - Le paysage bancaire africain vit une mutation sans précédent. Les mastodontes français, longtemps piliers du secteur financier sur le continent, plient bagage les uns après les autres. Une récente enquête du quotidien Les Échos révèle l'ampleur de ce désengagement, particulièrement marqué chez la Société Générale.
"Bientôt, il n'y aura quasiment plus de banques françaises en Afrique", prédit Estelle Brack, experte des systèmes bancaires africains, citée par le quotidien d'infos économiques. La Société Générale, emblématique avec son logo rouge et noir, illustre parfaitement cette tendance. Après s'être retirée du Congo, du Tchad, du Bénin, du Burkina Faso, du Mozambique et de la Mauritanie, la banque vient d'annoncer la cession de sa filiale en Guinée. Selon Les Échos, ses filiales ivoiriennes et sénégalaises devraient suivre en 2025.
Les raisons de ce repli sont multiples. "Il est plus périlleux de prêter à des États, des entreprises ou des PME en Afrique qu'en Europe : le risque d'impayé est plus élevé", explique Estelle Brack aux Échos. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : l'Afrique ne représente que 7% du produit net bancaire de la Société Générale, et à peine 1% pour la BNP.
Ce vide laisse place à de nouveaux acteurs dynamiques. Simon Tiemtoré, à la tête de Vista Bank, saisit cette opportunité. "D'ici à 2026, nous serons présents dans 25 pays", promet-il dans Les Échos. Son groupe a déjà racheté plusieurs filiales de la Société Générale, notamment au Mozambique et au Burkina Faso.
Les banques régionales africaines s'affirment également. Selon Jamal El Mellali, analyste chez Fitch cité par Les Échos, "le retrait des banques françaises, qui étaient frileuses sur les crédits et visaient une clientèle plus aisée, va bénéficier au marché africain". La Coris Bank au Tchad et en Mauritanie, ou encore Atlantic Financial Group au Mali, au Gabon et aux Comores, reprennent le flambeau.
Même les États s'invitent dans la danse. Les Échos révèlent que le Sénégal ambitionne de racheter la filiale locale de la Société Générale pour 268 millions d'euros. Une opération suivie de près par le président Bassirou Diomaye Faye, qui souhaite "se doter d'un bras armé financier pour soutenir les investissements publics".
Jean-Luc Olivier Akoto, ancien dirigeant de la BNP en Afrique, livre un témoignage éclairant sur les difficultés rencontrées : "Chez nous, on devait faire face à un bashing permanent sur l'Afrique. On nous disait que c'était corrompu, que c'était impossible d'y faire du business... Tout cela a plombé notre stratégie sur le continent."
VERS UNE DÉLOCALISATION ET UNE RÉHABILITATION DU CICES POUR UN NOUVEAU SOUFFLE
À quelques jours de l’ouverture de la Foire Internationale de Dakar 2024, prévue du 28 novembre au 15 décembre, Dakar se prépare à devenir le centre d’attraction de l’Afrique.
À quelques jours de l’ouverture de la Foire Internationale de Dakar 2024, prévue du 28 novembre au 15 décembre, Dakar se prépare à devenir le centre d’attraction de l’Afrique. Les équipes dirigées par Justin Correa, directeur général du CICES, s’affairent pour assurer le bon déroulement de cette édition spéciale.
Le 21 novembre, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des PME-PMI, Serigne Guèye Diop, a effectué une visite sur le site qui accueillera plus de 2 000 visiteurs. Lors de cette visite, il a annoncé des projets de réhabilitation du CICES ainsi que la délocalisation de la foire dans d’autres pôles économiques du Sénégal.
Fort de ses 50 ans d’existence, le Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES) a toujours joué un rôle clé dans la promotion des échanges et des investissements internationaux. Cependant, l’infrastructure, datant de 1974, nécessite une mise à niveau pour garantir la pérennité de cet événement.
Serigne Guèye Diop a déclaré : « C’est une occasion unique après cette alternance de montrer que la foire va prendre un nouveau tournant. Pour les 50 prochaines années, nous voulons de nouveaux bâtiments, une nouvelle mission, et des événements plus fréquents, y compris des manifestations mensuelles. » Il a précisé que la foire ne se limitera pas à Dakar, mais sera également délocalisée dans les régions de Ziguinchor, Matam, Saint-Louis, Thiès, Fatick et Kaolack, afin de permettre aux commerçants et industriels locaux de promouvoir leurs produits tout au long de l’année.
L’ambition du ministre est de transformer la foire en un véritable World Trade Center, avec de nouveaux bâtiments, des tours modernes, des hôtels et des restaurants, afin d’en faire une structure innovante. Ces projets s’inscrivent dans la vision 2050 du Chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye.
LES ACTEURS PLAIDENT POUR UNE GESTION CONCERTEE DE LA SARDINELLE
Au cours de ces 10 dernières années, la sardinelle ronde a diminué de 86% au Sénégal. Ce qui fait que petit à petit on assiste à la mort programmée de cette espèce.
À l’instar des communautés de pêche du monde entier, l'Institut Universitaire de Pêche et d'Aquaculture (IUPA) a célébré hier la Journée mondiale de la pêche au Sénégal. Elle se caractérise par un contexte particulier marqué par une raréfaction de la sardinelle. C’est pourquoi les acteurs qui se sont réunis à cette occasion ont interpellé les autorités pour une gestion concertée de cette espèce.
Le manque de poisson inquiète de plus en plus les pêcheurs et les ménages sénégalais. Depuis des années, la sardinelle se fait rare et est devenue presque introuvable. Au cours de ces 10 dernières années, la sardinelle ronde a diminué de 86% au Sénégal. Ce qui fait que petit à petit on assiste à la mort programmée de cette espèce.
Conscient de cette situation, l'Institut Universitaire de Pêche et d'Aquaculture (IUPA), en partenariat avec le programme EAF Nansen de la FAO, a profité de la Journée mondiale de la Pêche au Sénégal pour lancer l'alerte pour la énième fois. C’est ainsi que cet événement a été placé sous le thème : «Importance d'une gestion concertée des stocks de sardinelles pour le bénéfice des communautés qui en dépendent». Ce, pour mettre en lumière l'importance de la gestion durable des ressources halieutiques et de la coopération régionale pour préserver les stocks partagés de sardinelles, essentiels à la sécurité alimentaire et au développement économique des communautés côtières au Sénégal et en Afrique de l'Ouest.
Selon le Pr Alassane Sarr, Directeur de l’Institut Universitaire de Pêche et d'Aquaculture (IUPA), de l’Ucad, le thème de cette année a une particularité car «comme nous le savons tous, le poisson devient de plus en plus rare. Cette situation est due à plusieurs facteurs, mais le facteur le plus déterminant, c’est la surexploitation des ressources halieutiques au Sénégal. Il y a la surpêche qui fait qu’aujourd’hui, la ressource devient de plus en plus rare. Le thème porte sur un stock qui est particulier. Il s’agit de ressources transfrontalières qui concernent le Sénégal, mais aussi les pays de la sous-région tels que la Mauritanie, la Gambie et ça va jusqu’au Maroc. Cela veut dire que nous devons prendre des mesures concertées pour avoir une gestion durable. Ce qui est extrêmement important car ça nécessite d’avoir des organes de gestion mais également des discussions entre nos différents partenaires», a-t-il déclaré.
Représentant le ministre de la Pêche à cet événement, Sidya Diouf, membre de la Division de Pêche artisanale à la Direction des Pêches Maritimes, a souligné que cette journée est une occasion pour discuter de beaucoup de thèmes mais aussi de revoir tout ce qui est impact sur la ressource, notamment sa raréfaction. «Aujourd’hui, nous notons de plus en plus une raréfaction des ressources halieutiques, spécifiquement des sardinelles qui sont de petits pélagiques et qui sont partagées au niveau de l’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, cette espèce emblématique qui était plus accessible aux populations devient de plus en plus inaccessible et cher», se désole M.Diouf qui pense qu’on ne peut pas parler de stock de sardinelles pour le Sénégal parce «qu’on a un stock partagé, donc c’est un stock sous régional. Et donc chaque pays, en fonction de ses objectifs, met un dispositif pour capturer un maximum de poissons et c’est ça qui rend la gestion de cette espèce extrêmement difficile». A l’en croire, avant, les usines ne transformaient pas cette espèce mais aujourd’hui, c’est une espèce qui est congelée et vendue dans la sous-région. «Donc en termes d’entrée de devises on sait que c’est important et si on regarde un peu les exportations du Sénégal en termes de produits halieutiques, c’est beaucoup plus tournés vers la sous-région. Et pour cela, ce sont les petits pélagiques qui sont concernés», dit-il.
SIDYA DIOUF : «LE DEFIS ACTUEL, C’EST DE TOUT FAIRE POUR REGENERER CETTE ESPECE»
Pour lui, le défi actuel pour le monde de la pêche, c’est de tout faire pour régénérer cette espèce, réhabiliter les écosystèmes dégradés, mais également favoriser la résilience parce que c’est une espèce très sensible aux variations climatiques. «Et on sait qu’aujourd’hui, avec l’acidification des océans, cette espèce a tendance à migrer. Donc même si on ne peut pas prendre des mesures, on peut prendre des initiatives d’adaptation», prône M. Diouf.
Venu prendre part à cette rencontre, le représentant de l’association des animateurs en pêche dans les radios communautaire, Saliou Ba, estime que cet appel à la gestion concertée de la sardinelle est une urgence puisqu’«aujourd’hui la raréfaction de cette espèce a un impact sur la vie des acteurs de la pêche. Cette situation vient renforcer la pauvreté, car une bonne partie des entreprises qui travaillent dans ce secteur à savoir les mareyeurs, les transformateurs entre autres commencent à fermer boutique. C’est un secteur vital qui permet à des milliers de personnes de travailler. Donc nous demandons à l'État de tout faire pour sauvegarder ces ressources».
par Madieye Mbodj
UN CYCLE POLITIQUE SE CLÔT, UN NOUVEAU PARADIGME ÉMERGE
Le verdict est net, incontestable et incontesté. Les élections territoriales à venir constitueront le troisième jalon pour envoyer à la retraite les caciques et autres professionnels de la politique politicienne qui polluent la scène depuis trop longtemps
17 novembre 2024, jalon de confirmation de la victoire historique du 24 mars qui marque d’un sceau indélébile la trajectoire de la révolution démocratique, sociale, citoyenne et populaire en cours pour un changement de cap décisif au Sénégal et en Afrique. Les élections territoriales à venir constitueront le 3ème jalon pour envoyer à la retraite politique les caciques et autres professionnels de la politique politicienne qui polluent la scène depuis trop longtemps. Ainsi se confirmera la clôture d’un ancien cycle politique et l’ouverture d’un nouveau paradigme, marqué par l’offre politique d’une nouvelle génération de patriotes révolutionnaires panafricanistes, incarnés par la figure d’Ousmane Sonko, président du parti Pastef-Les Patriotes.
Il ne croyait pas si bien dire cet aboyeur tête de liste d’une des coalitions du système déchu : « dimanche 17 novembre, ce sera la victoire de la vérité sur le mensonge, la victoire du travail sur la manipulation », suivez mon regard te nakBañ- bañ bëgg ! Le verdict est net, incontestable et incontesté, à tel point que tous ont été contraints de reconnaitre leur défaite et de féliciter le vainqueur, rabattant le caquet à leurs divers porte-voix, porte-plume et autres relais prétentieux. Tous, y compris en désespoir de cause certes, le président sortant, nouvel adepte des campagnes électorales via whatsapp, par peur probablement, lui et ses compères, de remettre les pieds à Numbelaan et de devoir passer sous les fourches caudines de l’incontournable reddition des comptes, impératif incontournable dans tout Etat de droit digne de ce nom.
La liste Pastef, conduite de main de maitre par Ousmane Sonko, un jeune prétendument ‘’inexpérimenté’’ mais qui s’est révélé comme un géant politique de la génération des leaders panafricanistes contemporains, a battu à plate couture les coalitions du système néocolonial, toutes versions confondues, obtenant de haute lutte une majorité homogène, qualifiée, sécurisée et écrasante, de l’ordre de quelque 130 députés sur les 165 de l’Assemblée, soit 40 sur les 46 départements du Sénégal, 7 sur les 8 circonscriptions électorales de la diaspora, et 30 députés sur les 53 de la liste nationale proportionnelle, selon les résultats globaux provisoires tirés du dépouillement des votes effectué par les Commissions départementales de recensement.
Pour tenter de dévaloriser l’éclatante victoire du 17 novembre, certains esprits chagrins et mauvais perdants, veulent établir une fausse comparaison avec le taux de participation de 61,3% à la présidentielle de mars 2024, ce qui n’a de toute évidence aucune once de pertinence. En effet, le taux de participation de plus de 49% au présent scrutin, dépasse sans conteste celui de 46,6% des dernières législatives de juillet 2022- même si l’on doit ambitionner de viser une participation plus massive lors de prochains scrutins.
Que dire à présent de l’inter-coalition de l’opposition ? Cette formule qui a fait mouche en 2022, a manifestement fait flop en 2024. Et comme nous l’enseigne le vieux Karl Marx, les grands évènements historiques ne se reproduisent jamais à l’identique entre la première et la seconde fois, sauf à verser dans la caricature ! D’autant qu’ici en l’occurrence, entre 2022 et 2024, ni le contexte, ni les enjeux, ni le leadership ne sauraient se suffire d’une quelconque entreprise de ‘’copier-coller’’.
Des faussaires en tous genres, ces Tartarins de la politique politicienne et leurs thuriféraires, ont prétendu s’ériger en champions défenseurs du peuple sénégalais qui, à leurs yeux, n’aurait rien compris en votant Diomaye-Sonko le 24 mars 2024 ! Malheureusement pour eux, le 17 novembre, ce même peuple a persisté, récidivé et confirmé ! Admirable peuple africain du Sénégal, peuple patient certes mais conscient et cohérent dans la prise en mains de son propre destin à chaque tournant déterminant de son histoire.
En réalité, nos compatriotes n’ont eu droit qu’à une seule vraie campagne, celle de la liste Pastef conduite par Ousmane Sonko : déroulement, tambour battant, d’un programme explicitant, le long de sa caravane à travers les 8 pôles régionaux de développement du territoire national, le nouveau référentiel de transformation systémique « Sénégal Vision 2050 », soutenu par une mobilisation populaire sans précédent. Et fait notable à souligner, cette mobilisation a été réussie sans utilisation pernicieuse des moyens de l’Etat, pratique jusqu’ici largement prédominante dans nos mœurs électorales. Il a suffi, au contraire, de miser avant tout sur l’engagement citoyen des jeunes, des femmes, des ainé-e-s, des masses populaires des villes comme des campagnes, dans le pays comme dans la diaspora, à travers une pratique innovante de l’-auro-financement militant. « Je préfère l’engagement de ma jeunesse aux milliards de l’étranger », a pu déclarer, fort justement pour une fois, l’ancien président Abdoulaye Wade.
De l’avis général, le scrutin du 17 novembre s’est globalement déroulé de façon exemplaire, malgré pourtant son caractère anticipé, avec des délais substantiellement réduits et un nombre pléthorique de listes en compétition. Rendons donc hommage à l’organisateur principal qu’est la DGE, aux forces de défense et de sécurité pour leur présence dissuasive, au service public de la RTS qui a assuré avec professionnalisme et équité la couverture de la campagne des 41 listes en compétition et, par-dessus tout, à la maturité, à la conscience ainsi qu’à l‘esprit de cohérence de nos compatriotes, de nos concitoyen-ne-s de l’intérieur comme de la diaspora, et particulièrement au dévouement des militants et militantes Pastef, de la base au sommet, sans oublier le précieux rôle de veille et d’accompagnement des organisations de la société civile : autant de facteurs fort illustratifs de notre marche en avant dans la lutte pour la construction continue d’un système républicain et démocratique fiable et crédible.
L’horizon se dégage pour une prise en charge encore plus vigoureuse et plus efficace des travaux pharaoniques de la rupture en marche, avec en bandoulière la Vision Sénégal 2050 faisant cap sur l’impératif de la souveraineté nationale et populaire autour des chantiers prioritaires aux divers plans institutionnel, politique, économique, financier, social, culturel et environnemental. La fixation imminente du prix au producteur d’arachide pour la campagne de commercialisation 2024-2025, la prochaine loi de finances au titre de l’année 2025 et plus globalement le mandat en cours du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, donneront à coup sûr une idée de la volonté concrète du nouveau pouvoir de prendre à bras le corps, avec l’implication et l’engagement de tous les acteurs concernés, les grandes batailles de l‘emploi, du pouvoir d’achat, de l’eau, de l‘électricité, de l’éducation et d la formation, de la santé, en un mot, de nos politiques publiques de développement endogène au service de notre peuple. En même temps, pour en finir avec le système présidentialiste néocolonial de soumission volontaire, d’autocratie et de prédation, en vigueur dans notre pays plus précisément depuis la Constitution senghorienne du 7 mars 1963, la promotion en actes, à la faveur de la 15ème législature, d’une vraie Assemblée nationale de rupture animée par d’authentiques députés du peuple, et la capacité à donner corps à l’indispensable révolution culturelle pour le changement effectif des mentalités et des comportements, donnant ainsi tout son sens et toute sa portée à notre credo Jub-Jubal-Jubbanti, constituent aussi, assurément, autant de leviers pour un Sénégal souverain, juste et prospère, on Sénégal d’un vivre-ensemble de dignité, dans une Afrique unie, libre et de progrès. Nos tâches restent immenses et nos responsabilités encore plus : à nous de continuer à mériter la confiance de notre peuple et l’adhésion enthousiaste de notre jeunesse ! Nous n’avons qu’une seule perspective : réussir, pour le Sénégal et pour l’Afrique. Mettons pleinement à profit l’opportunité de la préparation et de la tenue du 1er congrès de Pastef-Les Patriotes pour reprendre en mains, mettre à jour et renforcer nos tâches de solidarité de lutte panafricaniste et internationaliste, nos tâches d’implantation, d’organisation, de formation, d’animation politique, d’élévation de notre unité à un niveau supérieur, de communication diversifiée et d’anticipation, communication de la vérité des faits dans la vigilance accrue à l’endroit de tous les ennemis de classe, de l’intérieur comme de l’extérieur, dressés contre la rupture et la transformation systémique en cours.
Madieye Mbodj est vice-président de Pastef, chargé de la vie politique nationale.
LE CONIPAS PLAIDE POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE DU SECTEUR DE LA PÊCHE
Le Conseil national interprofessionnel de la pêche artisanale au Sénégal (CONIPAS) a exhorté les acteurs de la pêche à se donner la main pour faire face ensemble aux défis du secteur pour une meilleure gouvernance et l’atteinte des objectifs
Le Conseil national interprofessionnel de la pêche artisanale au Sénégal (CONIPAS) a exhorté les acteurs de la pêche à se donner la main pour faire face ensemble aux défis du secteur pour une meilleure gouvernance et l’atteinte des objectifs de pêche durable.
« Le CONIPAS invite l’ensemble des acteurs de la pêche à se donner la main pour faire face ensemble aux multiples défis actuels, afin que nous parvenions à une meilleure gouvernance des pêches pour l’atteinte des objectifs de pêche durable », lit-on dans un communiqué rendu jeudi 21 novembre à l’occasion de la journée mondiale de la pêche.
Le CONIPAS a profité de la célébration de la journée mondiale de la pèche pour encourager et exprimer sa solidarité à l’endroit de l’ensemble des acteurs de la pêche artisanale du Sénégal et du monde. Il invite les autorités administratives à considérer que l’exploitation des hydrocarbures a entrainé, au niveau du secteur de la pêche, un manque à gagner considérable du fait de la diminution des possibilités de pêche avec l’installation des plateformes. Une situation qui, selon le CONIPAS, pourrait induire à des risques de conflits avec les exploitants gaziers et pétroliers et se traduire par “des risques d’insécurité quand on sait que de nombreux pêcheurs pourraient fréquenter les zones d’exploitation à la recherche d’espèces halieutiques.
LE CDEPS DEMENT TOUTE MAINLEVEE DE L’ETAT
Les comptes des entreprises de presse ne sont pas débloqués, comme annoncé par un communiqué de la Direction générale des impôts et domaines (DGID).
Les comptes des entreprises de presse ne sont pas débloqués, comme annoncé par un communiqué de la Direction générale des impôts et domaines (DGID). Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a démenti l’information dans une note publiée hier, jeudi 21 novembre 2024.
Une information relative au déblocage des comptes de plusieurs entreprises de presse, synonyme de «dégel» entre la presse et les nouvelles autorités étatique a été relayée par plusieurs médias notamment des journaux dans leur parution d’hier jeudi. Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), dément et précise que la presse est toujours sous asphyxie fiscale et économique. «Beaucoup de fausses informations circulent sur le «dégel» entre la presse et le nouveau régime issu de la 3ème alternance politique au Sénégal. Aujourd’hui (hier, ndlr), jeudi 21 novembre 2024, la presse sénégalaise a vu, au contraire, sa situation empirer, particulièrement pendant tous les huit mois du magistère du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye», déclare le CDEPS.
Dans une note d’information à usage interne, le président du CDEPS, Mamoudou Ibra Kane, dit avoir rendu compte aux entreprises de presse de sa conversation téléphonique du mercredi avec le Directeur général des Impôts et Domaines (DGID) qui l’a informé des instruction qu’il a données pour débloquer les comptes des entreprises de presse. Le président du CDEPS dit avoir demandé aux entreprises de presse de se rapprocher de leur centre fiscal pour demander une «mainlevée», base légale pour les banques pour débloquer leurs comptes bancaires. Mais, toutes les entreprises de presse n’ont pas encore obtenu ce document.
Selon le CDEPS, à ce jour, la crise profonde, que les entreprises de presse traversent depuis l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, comprend deux volets. Le premier, «fiscal», a trait à la «non reconnaissance de l’effacement fiscal en compensation de l’absence totale d’accompagnement durant le Covid-19, le refus de moratoires sur la dette fiscale, la poursuite des impôts et procédures de saisie des équipements et des mobiliers avec blocage des comptes bancaires». Le second est «Economique » : non-paiement des créances dues par l’État et ses démembrements aux entreprises de presse, la résiliation unilatérale par l’État et ses démembrements des contrats publicitaires avec les entreprises de presse privée et le blocage de l’aide à la presse au titre de l’année 2024». «(…)
LA PRESSE SÉNÉGALAISE, UN SECTEUR SINISTRÉ AVEC DES ENTREPRISES EN SITUATION DE QUASIFAILLITE, UN DANGER POUR LA DÉMOCRATIE»
Toujours, de l’avis du CEDEPS, cette crise économique et financière a engendré un drame social pour les travailleurs des médias avec, comme corollaires, des licenciements, du chômage technique, des arriérés de salaire, des retards des cotisations sociales et l’interruption du service de la couverture maladie. Cette précarité extrême fait de la presse sénégalaise un «secteur sinistré avec des entreprises en situation de quasi-faillite, un danger pour la démocratie». Le CEDEPS rappelle que dans ce contexte, la presse sénégalaise, déjà magnifiée pour son rôle dans les trois alternances politiques au Sénégal, a malgré tout continué à assurer sa mission de service public, avec une couverture exemplaire des élections législatives anticipées.
Mieux, au soir du 17 novembre 2024, la presse a relayé les résultats du scrutin, ce qui a permis notamment d’éviter d’annihiler tout trouble post-électoral. Encore une fois, au service de la démocratie. C’est cette mission de service public que la presse veut continuer de jouer dans le cadre d’un État de droit. À ce titre, la presse sénégalaise reste en attente de la matérialisation de l’appel, le 14 août 2024, au «dialogue rénové» du président de la République.
FERTILITE ET SANTE DES SOLS DES ACTEURS MOBILISES POUR DES SOLUTIONS ADAPTEES
Les spécialistes des engrais et des sols, engagés dans la promotion d’une agriculture productive et durable, se sont réunis à Dakar les 19 et 20 novembre 2024. L’objectif principal de cette rencontre était de définir des solutions adaptées aux besoins
Les spécialistes des engrais et des sols, engagés dans la promotion d’une agriculture productive et durable, se sont réunis à Dakar les 19 et 20 novembre 2024. L’objectif principal de cette rencontre était de définir des solutions adaptées aux besoins spécifiques des pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
Face au défi croissant de la souveraineté alimentaire, la question cruciale de la fertilité et de la santé des sols s’impose avec acuité. C’est dans ce cadre qu’un atelier national du Hub pour les engrais et la santé des sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel a été organisé à Dakar. Ce hub constitue une plateforme dédiée à la collecte et à l’analyse des besoins des pays de la région, dans le but de proposer des réponses collectives et coordonnées. L’enjeu est d’identifier des solutions concrètes et efficaces pour renforcer la production et la productivité agricoles dans ces zones.
Bocar Diagana, économiste agricole et représentant du Centre international pour le développement des engrais (IFDC) au Sénégal, a replacé ces enjeux dans leur contexte global. Il a déclaré : «Le Sénégal fait face au défi majeur de la souveraineté alimentaire. Pour y parvenir, il est essentiel de produire suffisamment pour nourrir les populations. Cette production repose sur des sols fertiles, eux-mêmes nécessitant un entretien et un enrichissement constants.»
M. Diagana a également souligné que «la santé des sols est une priorité incontournable face aux défis liés aux changements climatiques, aux perturbations sociopolitiques et aux difficultés d’approvisionnement en intrants agricoles. D’où l’importance d’investir dans des sols sains, capables de soutenir une productivité agricole accrue et, par là-même, de garantir la souveraineté alimentaire.»
Il a, en outre, insisté sur la nécessité d’une «synergie entre les compétences techniques et les actions des institutions internationales spécialisées en agronomie, en sciences des sols et en formation. En combinant ces expertises à des investissements nationaux, appuyés par une assistance technique et financière, les objectifs de développement agricole peuvent être atteints.»
El Hadji Mamadou Ass Thiane, conseiller juridique au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, représentant le ministre lors de cet atelier, a rappelé l’importance stratégique de ce Hub régional. Il a déclaré que cette initiative permet au ministère de mobiliser des ressources financières au bénéfice des producteurs et du gouvernement sénégalais.
«Ce fonds vise à améliorer l’équipement et la formation des agriculteurs afin de leur permettre d’atteindre les objectifs de production agricole. Par ailleurs, il est attendu un impact financier significatif qui contribuera à stimuler la production nationale. À terme, ces efforts devraient réduire de manière substantielle les importations de produits alimentaires, lesquelles s’élèvent actuellement à 1 000 milliards de francs CFA par an», a-t-il affirmé.
Pour mémoire, cet atelier national du Hub pour les engrais et la santé des sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel, organisé les 19 et 20 novembre 2024 à Dakar, s’inscrit dans la continuité du lancement technique de ce Hub régional, qui s’était tenu les 27 et 28 juin 2024 à Ibadan, au Nigeria.
UNE NOUVELLE ÈRE POUR LES ACCORDS DE PÊCHE UE-AFRIQUE ?
La situation sénégalaise pourrait faire école dans un contexte de raréfaction des ressources halieutiques. Actuellement, huit accords de pêche restent en vigueur entre Bruxelles et des pays africains, avec des montants variables
(SenePlus) - La décision du Sénégal de mettre fin à ses accords de pêche avec l'Union européenne marque un tournant potentiel dans les relations halieutiques euro-africaines. Cette rupture, effective depuis le 17 novembre, contraint les navires européens à quitter les eaux sénégalaises, privant le pays d'une allocation annuelle de 8,5 millions d'euros.
Cette décision s'inscrit dans la vision politique des nouvelles autorités sénégalaises. Lors d'un meeting préélectoral le 29 octobre, Ousmane Sonko, aujourd'hui Premier ministre, affirmait clairement que "ces accords ne sont pas favorables au Sénégal". Le président Bassirou Diomaye Faye avait prévenu l'UE de "sa volonté de réviser ces accords, afin d'assurer qu'au moins 80% des ressources de pêche profitent au Sénégal".
L'enjeu est crucial pour ce pays ouest-africain où, selon les Nations unies citées par Jeune Afrique (JA), la pêche fait vivre 600 000 personnes sur une population de 18 millions d'habitants.
La situation sénégalaise pourrait faire école. Selon JA, Actuellement, huit accords de pêche restent en vigueur entre l'UE et des pays africains, avec des montants variables. La Mauritanie, par exemple, reçoit 60 millions d'euros annuellement pour un accord "mixte", tandis que la Guinée-Bissau perçoit 17 millions d'euros.
La Côte d'Ivoire se trouve dans une position particulière. Son accord, qualifié de "dormant" depuis juillet dernier, est en cours de renégociation. Il lui rapportait jusqu'alors 682 000 euros annuels, permettant à 36 navires européens d'opérer dans ses eaux.
L'exemple sénégalais n'est pas isolé. Jeune Afrique rappelle que les Comores ont déjà connu une rupture similaire en 2018, perdant 300 000 euros de subventions européennes. Plus récemment, le Maroc a vu son accord définitivement annulé par la Cour de Justice de l'UE en octobre 2024.
Cette évolution pourrait préfigurer une redéfinition plus large des relations halieutiques entre l'Europe et l'Afrique, avec une tendance croissante à la préservation des ressources locales et à la défense des pêcheurs traditionnels.
LE FORUM CIVIL EXPRIME SES CRAINTES À PROPOS DE LA FALÉMÉ
Cet affluent du fleuve Sénégal, source de vie de milliers de personnes, meurt. Il est support d’activités économiques telles que la pêche, l’agriculture, la production du fourrage pour le bétail entre autres
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 20/11/2024
Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait pris un décret suspendant pour trois ans les activités minières sur la rive gauche de la Falémé (sudest), à la frontière avec le Mali. L’objectif étant de sauvegarder cet écosystème. Mais depuis lors, des activités préjudiciables à l’environnement se poursuivent. Suffisant aux yeux du Forum Civil de tirer la sonnette d’alarme par le biais de son coordinateur. Birahime Seck qui prenait part à Saly à la première conférence nationale des Observatoires pour la transparence dans le secteur extractif (Otse) a appelé le gouvernement à faire des propositions ou d’autres démarches pour que ledit décret soit appliqué.
La Falémé est confrontée à une pollution due à l’utilisation de produits chimiques pour l’extraction de l’or. Cet affluent du fleuve Sénégal, source de vie de milliers de personnes, meurt. Il est support d’activités économiques telles que la pêche, l’agriculture, la production du fourrage pour le bétail entre autres. Toutefois, des menaces pèsent sur cet écosystème. « La Falémé est devenue un véritable danger », a alerté Birahime Seck, coordonnateur du Forum Civil.
« Lors de notre descente, nous avons constaté que le décret du Président n’est pas encore suivi d’effectivité autrement dit le décret est violé. Après notre départ, quand on a fait l’alerte on a eu de nouvelles informations que le préfet de la localité et les forces de sécurité ont fait le déplacement sur le terrain. C’était ça l’objectif du Forum Civil d’alerter le gouvernement pour dire au Président que le décret qu’il a pris n’est pas encore opérationnel », rapporte Birahime Seck.
Par conséquent, il estime qu’il appartient au gouvernement de faire des propositions ou d’autres démarches pour que le décret soit appliqué. « Nous, au niveau du Forum Civil, nous pensons qu’il faut une politique de concertation avec les populations, les sensibiliser sur tout le long de la Falémé. La deuxième chose, c’est que le Sénégal n’a pas seul la solution parce que déjà en face il y a le Mali où les populations font la même pratique donc il faut une concertation entre les deux pays, c’est nécessaire », poursuit le coordonnateur du Forum Civil.
Il soulève aussi une autre contrainte dans cette zone. La pratique artisanale de l’exploitation de l’or dans les zones minières, admet-il, est la seule activité économique que l’on constate à Saraya et à Kédougou. Il est donc impératif de trouver des activités de substitution aux orpailleurs.
Il s’exprimait vendredi dernier à Saly au cours d’un atelier organisé à l’intention des Observateurs Territoriaux sur le Secteur Extractif dans le cadre du programme USAID/TRACES. C’est un programme de quatre ans destiné à la transparence et à la redevabilité dans le secteur extractif. « Il faut que les services de sécurité puissent disposer des moyens nécessaires pour pouvoir faire leur travail. Ce sont ces recommandations que nous pensions pouvoir formuler pour que la Falémé puisse être sauvée parce qu’elle est véritablement en danger ».
Évaluant le bilan d’une année de fonctionnement des Observatoires territoriaux du secteur extractif (Otse), Birahime Seck a invité les services déconcentrés de l’Etat e les autorités administratives à instituer une meilleure collaboration par le renforcement de la communication, pour que les populations à qui ces ressources appartiennent en dernier ressort puissent en tirer le meilleur profit.
LES CABLODISTRIBUTEURS RECLAMENT UNE LICENCE ET UNE CONVENTION
Le Consortium des câblodistributeurs du Sénégal Safinatoul Amane (CCDS) a organisé récemment une conférence de presse. L’objectif était de relancer les autorités sur la délivrance de licences.
Le Consortium des câblodistributeurs du Sénégal Safinatoul Amane (CCDS) a organisé récemment une conférence de presse. L’objectif était de relancer les autorités sur la délivrance de licences. Cette occasion a permis à certains acteurs du secteur des médias d’exposer les potentialités de la câblodistribution et de plaider pour la signature d’une convention avec les autorités étatiques.
C’est en présence de plusieurs câblo-opérateurs venus des quatre coins du Sénégal que s’est tenue récemment à Dakar cette conférence de presse, en présence de nombreux acteurs des médias et du domaine de la régulation audiovisuelle.
Pour Adama Sow, expert en médias, les câblodistributeurs sont des acteurs essentiels dans le paysage médiatique sénégalais. « Aujourd’hui, il y a au moins 100 à 120 000 câblodistributeurs à travers le pays. C’est un secteur générateur d’emplois face au chômage qui touche une grande partie de la jeunesse. Ce modèle économique est unique. Ce sont des jeunes qui entreprennent, bien qu’il reste des efforts à faire dans le domaine de la légalité », a-t-il déclaré. Selon lui, les autorités ne comprennent pas encore les enjeux liés à la câblodistribution au Sénégal, qui représente un puissant levier social. « La valeur sociale et communautaire des câblodistributeurs est non négligeable. Ils ont une fonction et une utilité sociale qui dépasse les clichés. C’est un métier dont les acteurs sont très proches des populations, notamment dans les quartiers populaires. Ils sont les premiers employeurs dans nos quartiers. C’est une économie solidaire », a-t-il ajouté.
« Face au déclin des multinationales occidentales qui dominaient le marché local, les câblo-opérateurs disposent d’une niche d’opportunités »
Pour Adama Sow, la signature d’une convention avec les câblo-opérateurs est désormais une nécessité. « Comment un pays qui se dit organisé peut-il ignorer un écosystème aussi porteur sur le plan économique, social, communautaire et culturel ? Les câblodistributeurs peuvent même devenir des producteurs de contenus et rivaliser avec les chaînes locales en raison de leur impact. Les autorités pourraient utiliser leurs canaux pour diffuser des messages de sensibilisation », souligne-t-il. Selon lui, les potentialités du secteur peuvent être exploitées si des innovations technologiques sont mises en place. L’expert en médias exhorte les câblodistributeurs à innover dans le domaine de la formation professionnelle.
« La souveraineté numérique est devenue une réalité dans plusieurs pays »
Matar Sylla, ancien directeur général de la RTS, explique que d’ici 2050, l’économie numérique générera 700 milliards de dollars, soit 8,5 % du PIB africain. « Face aux potentialités du secteur numérique, il faut agir pour capter des parts de marché. Si nous restons inactifs, des entreprises étrangères viendront combler le vide. Le secteur de la câblodistribution, s’il est organisé et équipé, pourrait permettre de saisir ces opportunités », a-t-il déclaré. Selon lui, « même s’il y a des irrégularités dans le secteur, l’État doit aider à corriger certaines incohérences, car c’est un secteur très porteur ». « Il faut que les autorités étatiques accompagnent le secteur sur le plan juridique et économique. La souveraineté numérique est devenue une réalité dans plusieurs pays, notamment en Afrique du Sud », a-t-il ajouté, précisant que les autorités « doivent adapter les textes juridiques au contexte actuel pour atteindre des objectifs d’ici 20 à 25 ans ». « Le numérique génère plus de revenus que l’industrie automobile », a-t-il précisé.
Pour Pape Alioune Camara, gérant du Consortium des câblodistributeurs du Sénégal, l’inquiétude persiste dans le secteur. Selon lui, certaines entreprises, notamment étrangères, ont pu obtenir leur cahier des charges et leur autorisation, alors que « nos lettres de demande de cahier des charges et d’autorisation demeurent à ce jour sans suite ». La signature de notre cahier des charges et l’obtention des autorisations sont plus que jamais une nécessité, selon lui. « Le câble, devenu la fibre, n’est pas seulement l’avenir, mais l’essence même d’une révolution numérique en marche au Sénégal », a-t-il martelé.