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26 novembre 2024
Economie
LES AUTORITÉS DÉVOILENT LA STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT 2025-2029
Ce plan, d’un coût global de 18.496,83 milliards de francs CFA, met l’accent sur l’économie compétitive, la bonne gouvernance, le développement durable et la promotion du capital humain de qualité.
Dakar, 26 sept (APS) – Les autorités gouvernementales ont dévoilé la Stratégie nationale de développement (SND) 2025-2029, le programme de politique économique et sociale du pays pour les cinq prochaines années, dont le coût global est estimé à 18.496,83 milliards de francs CFA.
Mettre en œuvre cette SND va consister à construire un ‘’Sénégal souverain, juste et prospère’’. Le pays va s’efforcer de devenir ‘’un modèle économique endogène’’, à partir des pôles territoriaux de développement, avec un capital humain de qualité, un ‘’renforcement de la stabilité nationale’’ et la promotion de la bonne gouvernance dans l’action publique.
La promotion des sciences et de l’innovation technologique, ainsi que le développement d’un financement adéquat de l’économie font partie des fondements de la SND 2025-2029.
‘’L’objectif global de cette stratégie de transformation systémique du Sénégal, dans sa phase quinquennale, est de promouvoir un développement endogène et durable porté par des territoires responsabilisés, viables et compétitifs, jetant les bases de la souveraineté économique’’, lit-on dans le document.
La SND comprend quatre axes stratégiques : l’économie compétitive, le capital humain de qualité et l’équité sociale, l’aménagement et le développement durables, la bonne gouvernance et l’‘’engagement africain’’.
Pour l’axe 1, le gouvernement veut construire une économie compétitive en développant des moteurs de croissance et des pôles territoires compétitifs, en mettant en place un cadre macroéconomique soutenable, en développant le financement domestique et les financements innovants. Il veut aussi construire un environnement des affaires attractif pour le secteur privé national et l’investissement étranger, bâtir un système de recherche et d’innovation dynamique, et accélérer la révolution numérique de l’économie.
Concernant l’axe 2 de la SND 2025-2029, il faudra développer un capital humain de qualité et une politique d’équité sociale. Selon le document, cela va consister à asseoir un système d’éducation et de formation professionnelle et technique de qualité, à mobiliser la diaspora autour de l’agenda national de transformation du pays, à mettre en place un système de santé performant et accessible à tous, à construire un système de protection sociale inclusif et efficient, à renforcer l’accès aux services sociaux de base.
Il s’agira en même temps de mettre en œuvre une politique d’emploi efficace, de promouvoir l’activité sportive et la vitalité de la culture sénégalaise.
Le troisième axe est articulé autour de l’aménagement et du développement durables. Cela revient à assurer un aménagement durable des territoires et une urbanisation organisée, à promouvoir une gestion durable des écosystèmes naturels, à conduire une transition énergétique juste et équitable, à promouvoir des modes de production et de consommation durables. De même faut-il mettre en place des infrastructures de connectivité, promouvoir l’économie sociale et solidaire.
‘’Un reprofilage de la dette et une baisse des tirages nets sur prêts conventionnels et commerciaux’’
Le dernier axe de la SND 2025-2029, relatif à la bonne gouvernance et à l’‘’engagement africain’’, revient à renforcer l’État de droit et la protection du citoyen, à réformer les institutions nationales et l’Administration publique, le civisme, la citoyenneté et la démocratie participative.
À cela s’ajoutent le renforcement de la sécurité nationale et une impulsion des réformes et projets nécessaires au renforcement de l’intégration africaine.
Les auteurs du document tiennent à signaler que ‘’l’opérationnalisation de [la] Stratégie nationale de développement survient dans un contexte favorable, marqué par l’entrée du Sénégal dans le groupe des pays producteurs de pétrole et de gaz’’.
Des ‘’réformes systémiques’’ et ‘’une pleine implication du secteur privé’’ sont nécessaires pour ‘’accélérer la croissance économique et le progrès social, dans un cadre macroéconomique sain et un endettement bien maîtrisé’’, soulignent-ils.
‘’Ce nouveau référentiel des politiques publiques consacre l’engagement sans faille de l’État pour la fourniture efficace de services publics de qualité essentiels au développement’’, en matière d’éducation, de santé ou de sécurité par exemple, ‘’tout en cédant plus de place à l’initiative privée, par le biais de partenariats public-privé dans les secteurs productifs comme l’agriculture, l’industrie ou encore l’énergie’’.
‘’Il s’agit alors de dégager un espace budgétaire suffisant, à même de soutenir une demande sociale croissante, et de promouvoir l’investissement privé dans une approche par les pôles territoriaux de développement’’, lit-on dans le document.
En termes d’objectifs, la SND 2025-2029 fixe un taux de croissance économique en moyenne de 6,5 % pour les cinq prochaines années.
Faire appel aux Sénégalais vivant à l’étranger et à la finance islamique
Sur le moyen terme, eu égard à l’engagement pris dans le cadre de la consolidation budgétaire, le déficit budgétaire est ramené à 3 % du PIB dès 2025 et maintenu à ce niveau jusqu’en 2029.
La SND prévoit ‘’un reprofilage de la dette, par la modification de la structure de financement du déficit, à travers notamment un recours aux titres publics, et une baisse des tirages nets sur prêts conventionnels et commerciaux’’.
Le gouvernement va faire appel aux Sénégalais vivant à l’étranger et à la finance islamique pour trouver les moyens de dérouler la Stratégie nationale de développement. ‘’En complément des financements, les diaspora bonds, ainsi que d’autres instruments innovants (financement islamique, financement participatif, financement vert, etc.) seront mis à contribution afin d’élargir la base des investisseurs nationaux et étrangers.’’
‘’Le coût global [de la SND] 2025-2029 est estimé à 18.496,83 milliards de francs FCA’’, affirment les auteurs du nouveau référentiel de politique économique et sociale.
Ce montant est composé de financements publics ‘’purs’’ et entièrement pris en charge par l’État, d’un montant de 12.821,4 milliards de francs CFA, et d’un apport du secteur privé estimé à 5.675,38 milliards.
Le secteur privé va apporter sa contribution à l’aide des partenariats public-privé. ‘’Dès lors, soulignent les auteurs du document, la SND instaure une innovation, car il n’y a plus de financement à rechercher pour la prise en charge du développement.’’
L’EXPEDITION DES AFFAIRES COURANTES AVANT LA TEMPETE DE LA REDDITION DES COMPTES !
L’interpellation de l’ancien ministre Lat Diop, l’arrestation de l’agent de sécurité Jérôme Bandiaky, l’audition des hommes d’affaires Abdoulaye Sylla et Demba Diop alias Diop Sy… ont suscité diverses interprétations dans les médias.
L’interpellation de l’ancien ministre Lat Diop, l’arrestation de l’agent de sécurité Jérôme Bandiaky, l’audition des hommes d’affaires Abdoulaye Sylla et Demba Diop alias Diop Sy… ont suscité diverses interprétations dans les médias. Pour les uns, il s’agit du début de la reddition des comptes tandis que, pour d’autres, on n’en est qu’aux préliminaires de cette vaste traque aux ripoux de l’ancien régime. « Le Témoin » est mesure d’affirmer qu’en réalité, la vraie reddition des comptes n’a pas encore commencé même si elle est imminente. Pour ce qui est des dossiers qui défraient actuellement la chronique, il s’agit tout simplement d’affaires courantes « étouffées » sous l’ancien régime de Macky Sall que le Parquet général a jugé utile d’évacuer en attendant les grands dossiers de la reddition des comptes.
En début de semaine, l’ancien ministre des Sports Lat Diop, par ailleurs ex -directeur général de la Lonase avait été convoqué et mis en garde à vue par la Division des investigations criminelles (Dic). C’était dans le cadre d’une « vieille » affaire de corruption portant sur plusieurs milliards CFA reçus lorsqu’il dirigeait la Lonase. Dans cette affaire, tout serait parti d’une dénonciation venant de l’ancien directeur général de 1Xbet Sénégal (Paris sportifs),Mouhamed Dieng, qui déclarait avoir remis quelque 7 milliards de francs, en plusieurs tranches, à Lat Diop. Ensuite, ce fut au tour de l’agent de sécurité Jérôme Bandiaky d’être convoqué et gardé à vue dans les locaux de la Dic. Cité à tort ou à raison dans l’affaire Adji Sarr et la répression sanglante des manifestants pro-Sonko, mais aussi et surtout la disparition du gendarme Didier Badji et du militaire Fulbert Sambou, Jerome Bandiaky a été interrogé sur ces dossiers nébuleux dont les enquêtes sont en cours. L’ancien patron des nervis aperistes « Marron du feu » a été également auditionné parla Dic sur une éventuelle cache d’armes, sur ses activités à la présidence de la République, sa fonction etc. Trouvé en possession d’armes à feu sans en avoir l’autorisation, et aussi d’un passeport diplomatique avec la mention « agent administratif » et disposant d’un logement de fonction au centre-ville alors qu’il n’y a pas droit, « Sniper » devra s’expliquer sur tous ces faits. Jérôme Bandiaky a été inculpé hier et placé sous mandat de dépôt pour escroquerie, détention illégale d’arme à feu et usurpation de fonction. Son dossier fera l’objet d’une information judiciaire.
Porteur de mallettes…remplies d’or ?
S’agissant de l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, il est soupçonné d’avoir convoyé, à bord d’un jet privé, une cargaison de 2.700 kilos d’or pillé dans nos zones minières. Le manifeste récapitulant la totalité des marchandises joint à un ordre de mission aurait été signé par la présidence de la République Macky Sall puisque l’opération remonte courant 2021. En effet, les enquêteurs de la Dic ont mission de reconstituer le plan de vol de cet avion à destination de Dubai via Paris où l’or aurait été vendu dans les comptoirs arabes et belges par l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla. Selon ce dernier, tous ces dossiers que les enquêteurs lui ont fourré sous le nez seraient des faux. Il a d’ailleurs porté plainte avant-hier devant le Procureur pour faux et usage de faux « contre toute personne ayant confectionné ou usé de ces documents destinés à lui nuire ». L’autre homme d’affaires convoqué parlaDic,DembaDiop aliasDiop Sy, également maire de la commune de Tivaouane, a été entendu dans une affaire qu’il qualifie de « privée ». Tout puissant maire « aperiste » et député à l’Assemblée nationale, Diop Sy n’avait jamais été inquiété jusque-là dans cette affaire relative à un contentieux portantsur des camions-bennes. Une qui affaire remonte à 2019.
Demain, le déluge !
Tous les dossiers mentionnés ci-dessus relèvent du registre des affaires ordinaires de la Dic dont elles relèvent de l’activité quotidienne des enquêteurs. Autrement dit, il s’agit tout simplement d’affaires courantes « étouffées » sur fond d’opacité et d’impunité sous l’ancien régime du président Macky Sall que le Parquet général a jugé nécessaire d’évacuer en attendant les choses sérieuses de la reddition des comptes. Autrement dit, les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic), de la Sûreté Urbaine de Dakar (Su) et de la Section de recherches de la gendarmerie (Sr) doivent évacuer rapidement ces affaires, qui sont du menu fretin, en attendant de s’attaquer aux ripoux voire aux criminels financiers de l’ancien régime. Pour preuve, « Le Témoin » a appris que le Parquet de la République et le Pool judiciaire financier (Pjf) sous la direction du Parquet général sont en train d’élaborer un vaste programme de soit-transmis, de convocations, de mandats d’amener et d’interpellations relatifs aux audits de l’Inspection générale d’Etat (Ige), de la Cour des Comptes et de l’Ofnac. Et la plupart des mis en cause dans ces rapports d’audits sont d’anciens ministres, directeurs généraux de sociétés nationales, administrateurs de fonds publics, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires ainsi que des directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) qui ont à servir dans différents ministères : Affaires étrangères, Industrie, Mines, Commerce, Jeunesse, Sport, Artisanal, Economie, Information, Culture, Tourisme et Transports aériens. Justement pour vous dire que les convocations et interpellations de Lat Diop, Jerome Bandiaky, Diop Sy, Abdoulaye Sylla ne sont que des averses qui n’ont rien à voir avec la météo des audits. Bientôt, le déluge !
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TIKTOK ET LE MIRAGE DE LA MIGRATION
Chaque jour, des dizaines de jeunes sénégalais quittent tout, hypnotisés par les sirènes numériques d'une meilleure vie en Europe. Mais derrière les filtres et la musique entraînante se cache une traversée mortelle
Les réseaux sociaux ont changé la façon dont les gens migrent. Au Sénégal, de nombreux jeunes utilisent TikTok pour entrer en contact avec ceux qui sont arrivés avec succès en Espagne. Mais la route à travers l'Atlantique est souvent beaucoup plus difficile que ce qui est présenté en ligne.
Ce film suit deux amis essayant de réaliser leur rêve européen.
L’ELECTION DU NOUVEAU DG DE L'ASECNA PREVUE CE VENDREDI
Le Comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) se réunira lors d’une session extraordinaire, prévue ce vendredi à Dakar, pour élire le prochain Directeur général de l’établissement
Le Comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) se réunira lors d’une session extraordinaire, prévue ce vendredi à Dakar, pour élire le prochain Directeur général de l’établissement.
Le successeur de Mohamed Moussa à la tête de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) devrait être connu vendredi. Le Comité des ministres de l’établissement public se réunira lors d’une session extraordinaire, prévue ce 27 septembre 2024 à Dakar, pour élire le nouveau Directeur général. «Les dossiers de candidature avaient été envoyés aux dix-neuf Etats membres par le président du Comité des ministres et la date réglementaire de clôture des dépôts était fixée au 31 mars 2024. Une liste de six candidats est arrêtée.
Conformément aux textes en vigueur en la matière, ils ont été respectivement proposés par les pays suivants : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Tchad et l’Union des Comores», indiquent les services de l’agence dans un communiqué. Et de souligner que «le candidat désigné succèdera au Nigérien qui, au 31 décembre 2024, aura effectué deux mandats, soit huit années à la tête de l’Asecna». Il note aussi que «depuis l’entrée en vigueur de la Convention relative à l’Asecna signée le 28 avril 2010 à Libreville, le mandat du Directeur général de l’Asecna est de quatre ans renouvelables une seule fois, contrairement aux anciennes dispositions par lesquelles le Directeur général devait exercer un mandat unique de six ans. Le nom du candidat désigné à l’issue de cette session extraordinaire sera soumis, pour nomination, à la session ordinaire du Conseil d’administration prévue avant la fin de l’année 2024, pour une prise de fonction le 1er janvier 2025».
Pour rappel, «l’Asecna a été créée en 1959 pour fournir des services de circulation aérienne sur un espace de 16, 1 millions de km2. En outre, elle développe des capacités liées au management des aéroports, aux études et réalisation d’infrastructures aéronautiques, à la maintenance des équipements aéronautiques, à la calibration des instruments d’aide à la navigation aérienne et à la formation aux métiers de l’aviation civile. Les Etats membres sont au nombre de 19 : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, la France, le Gabon, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo».
ÉVITER LE SPECTRE DE LA CREI
Le Pool judiciaire financier doit relever un défi de taille : mener une reddition des comptes équitable et efficace. Les premières actions, visant d'anciens responsables politiques, ravivent les craintes d'une instrumentalisation de la justice
Le Pool judiciaire financier (PJF) qui a officiellement lancé ses activités, le 17 septembre 2024, devra éviter le syndrome de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Cette dernière juridiction spéciale a été très critiquée pour des poursuites jugées partiales.
Le 17 septembre 2024, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a installé les juges qui composent le Pool judiciaire financier (PJF). Leur but étant, entre autres, «de répondre aux nombreux défis posés par l'exigence citoyenne de redevabilité, la mondialisation de l'économie, les flux rapides de capitaux», expliquait le Garde des Sceaux.
Ce Pool judiciaire financier est adopté par l’Assemblée nationale sous le régime de l’ancien président de la République, Macky Sall, en juillet 2023. Sa composition est connue à l’issue du Premier Conseil supérieur de la magistrature dirigé par président Bassirou Diomaye Faye. Il devra toutefois faire mieux que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), à laquelle il a succédé, dans sa volonté de recouvrer les avoirs jugés frauduleusement acquis. Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé une reddition des comptes et la traque des biens supposés mal acquis, justifiées par l’interdiction de sorties du territoire de certains ministres et dignitaires du régime précédent dont Abdoulaye Saydou Sow et la détention de l’ancien Directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE) et ancien ministres des Sports, Lat Diop. Face à la presse, le lundi 9 septembre 2024, Abdoulaye Sow a déploré la manière avec laquelle, il a été interdit de sortir du territoire. A travers un tweet, le Coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, trouve que «la trajectoire prise par l’initiative de reddition des comptes n’est pas bonne». Pour lui, « la justice a besoin de temps pour faire son travail et le faire bien, surtout en matière de criminalité économique et financière». Il ajoute aussi que, «la partialité neutralise la reddition des comptes».
D’ailleurs, le 17 septembre dernier, le Procureur général près de la Cour d’appel de Dakar, Mbacké Fall, a invité les juges du Pool judiciaire financier à la vigilance et à la probité. «Il ne s’agira pas d’un règlement de comptes, mais plutôt d’une reddition de comptes», a-t-il insisté. La Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), juridiction ad hoc créée en 1981, sous l’ancien président Abdou Diouf et ressuscité par le président de la République Macky Sall, a fait l’objet de beaucoup de critiques. Sur la traque des biens mal acquis, objet de sa réactualisation alors, la CREI n’a enrôlé que le dossier de Karim Wade, Tahibou Ndiaye et Bibo Bourgi, en 2014 et 2015 sur 25 dossiers annoncés.
Les autres responsables du régime du président Abdoulaye Wade qui étaient accusés d’enrichissement illicite, ayant rejoint la mouvance présidentielle, camp de Macky Sall, n’ont jamais fait face à cette Cour, remettant ainsi en cause le caractère impartial de la traque. Or, cette juridiction est chargée de réprimer l’enrichissement illicite et tout délit de corruption ou de recel connexe. Pis, l’on se rappelle du limogeage, en pleine audience, du Procureur spécial près la Crei, Aliou Ndao, en 2014. Le motif de ce remerciement, expliqué par le concerné lui-même, des années plus tard, est son refus de se soumettre à la décision de la tutelle de ne pas lancer des poursuites contre certaines cibles.
C’est pourquoi les libéraux et autres souteneurs de Karim Wade ont toujours décrit la Crei comme un instrument de règlement des comptes politiques. Rappelons que pendant ses années d’exercice, cette Cour avait émis des interdictions de sorties du territoire contre des proches d’Abdoulaye Wade. Des décisions qui ont même été jugées par la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Elles étaient décriées par les organisations de défense des droits de l’homme.
Les critiques contre la CREI étaient aussi portées sur le budget de son fonctionnement. A chaque vote du budget du ministère de la Justice, les parlementaires dénonçaient les fonds alloués à cette juridiction non fonctionnelle ou presque.
BAKARY SEGA BATHILY « CHARGE » DES RAMES SUPPLEMENTAIRES
APIX-S.A a assisté à Reichshoffen (France) au chargement de la première des sept (7) rames prévues dans le cadre de l’exploitation de la phase II du projet TER.
APIX-S.A a assisté à Reichshoffen (France) au chargement de la première des sept (7) rames prévues dans le cadre de l’exploitation de la phase II du projet TER. Ces rames, similaires à celles de la première phase, sont adaptées pour transporter un grand nombre de passagers tout en offrant des services modernes.
En sa qualité de Maître d’Ouvrage Délégué (MOD), une délégation de APIX-S.A, s’est rendue à Reichshoffen (France) pour assister au chargement de la première des sept (7) rames prévues dans le cadre de l’exploitation de la phase II du projet TER. Une occasion pour l’équipe de pilotage du projet TER, conduite par le directeur général de l’Apix, Bakary Séga Bathily, de procéder à la revue des résultats d’essais de validation des performances du train, notamment les marches dynamiques pour tester la traction et le freinage sur la voie d’essai du constructeur.
« Le chargement des rames supplémentaires pour la phase 2 du projet TER, supervisé par Bakary Séga Bathily, Directeur Général de l'APIX, marque une avancée clé dans l'extension du réseau ferroviaire sénégalais. Cette phase vise à prolonger le TER au-delà de son trajet initial, reliant Dakar à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), en intégrant de nouvelles destinations comme Thiès et Mbour », rapporte un communiqué qui nous est parvenu hier, mercredi 25 septembre.
Ces rames, similaires à celles de la première phase, sont adaptées pour transporter un grand nombre de passagers tout en offrant des services modernes : climatisation, Wi-Fi, et accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Avec cette phase d’expansion, les nouvelles rames devront aussi garantir une meilleure couverture des zones urbaines et périurbaines, facilitant les trajets quotidiens et répondant à une demande croissante en matière de mobilité. « Le directeur général de l’Apix tient au respect du plan de livraison des sept (7) rames qui s’étale sur une période de six mois entre novembre 2024 et avril 2025, avant la mise en exploitation commerciale prévue en Juillet 2025. Avec ces nouvelles rames, la phase 2 du projet TER permettra d'augmenter la fréquence des trains et de réduire les temps d’attente, tout en desservant de nouvelles zones géographiques », lit-on dans le document.
Suivant toujours la source, la mise en service des sept (7) rames supplémentaires viendra ainsi renforcer le système de transport de la phase I et permettre la desserte de l’aéroport AIBD, donnant au TER une vocation régionale au-delà de sa dimension interurbaine actuelle. L'objectif est de mieux relier, éventuellement, des villes comme Mbour et Thiès à Dakar, tout en répondant aux besoins de mobilité croissante. « Cette expansion, soutenue par l’APIX sous la direction de Bakary Séga Bathily, s’inscrit dans la stratégie de développement des infrastructures du Sénégal déclinée par le Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, visant à offrir une alternative de transport rapide, écologique et accessible », indique le communiqué.
A ce jour, le TER a transporté plus 55 millions de voyageurs entre Dakar et Diamniadio, depuis la mise en service des quinze (15) trains le 27 décembre 2021. Il affiche également un taux de disponibilité des trains de 98%. D'où la capacité de la flotte de trains à être disponible pour le service au moment prévu. Ce qui est crucial pour garantir ainsi la fiabilité et la ponctualité du transport. Le taux de régularité du TER est également de 99%. Autrement dit, 99% des trains, toutes les dix (10) minutes, sont à l’heure.
LE NAUFRAGE ÉTERNEL DU JOOLA
Alors qu'un musée-mémorial ouvre enfin ses portes à Ziguinchor, les familles des victimes luttent toujours pour obtenir justice et vérité. "On peut pardonner mais on ne peut pas oublier", estime l'un des rares rescapés
(SenePlus) - Vingt-deux ans après l'une des plus grandes catastrophes maritimes de l'histoire, le Sénégal commémore le naufrage du ferry Joola. Ce drame, qui a coûté la vie à près de 2000 personnes le 26 septembre 2002, continue de hanter la mémoire collective du pays, comme le rapporte RFI dans un reportage.
L'ouverture d'un musée-mémorial à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, marque une étape importante pour les familles des victimes. Malang Batchi, l'un des rares rescapés, souligne l'importance de ce lieu : "C'est un endroit pour tirer les leçons du passé. C'est aussi un lieu de recueillement, un lieu de rappel pour que, plus jamais, cela ne se répète dans ce pays. On peut pardonner mais on ne peut pas oublier".
Cependant, la quête de justice et de vérité reste inachevée. Lamine, qui a perdu son père dans le naufrage alors qu'il n'avait que 9 ans, exprime la frustration des familles : "En 2003, le procureur avait classé le dossier sans suite. Et c'est ce qui n'est pas normal. Donc, pour nous, c'est inacceptable que la justice ne fasse pas son travail et qu'un accident d'une telle nature se produise dans un pays normal et que personne ne soit responsable".
Les enquêtes menées en 2004 ont révélé de nombreux manquements, notamment le mauvais état du bateau et une surcharge massive de passagers. RFI rappelle que 1 928 personnes étaient à bord au lieu des 580 prévues, soit plus du triple de la capacité officielle du navire. La lenteur des secours, arrivés seulement 10 heures après le naufrage, est également pointée du doigt.
Les familles des victimes continuent de demander le renflouement du Joola. Cette requête, techniquement réalisable selon l'association des familles de victimes, vise à permettre aux proches n'ayant pu enterrer leurs disparus de faire enfin leur deuil.
OFFENSIVE CONTRE LES PASSEURS
"C'est à cause de gens comme vous que les drames de l'immigration se succèdent. Vous tuez nos fils". À Mbour, une récente audience a révélé les destins brisés des migrants et la détermination des autorités à endiguer le phénomène
(SenePlus) - Le tribunal de grande instance de Mbour, à 70 km au sud-est de Dakar, est devenu le théâtre d'une lutte acharnée contre le trafic de migrants. Dans un contexte marqué par des tragédies successives en mer, la justice sénégalaise serre la vis face aux réseaux de passeurs, comme le rapporte Le Monde dans un récent article.
Le 24 septembre, un public particulièrement tendu à mis en lumière l'ampleur du phénomène. Des personnes ont défilé à la barre pour diverses accusations liées au trafic de migrants. Le procureur, visiblement ému par les récents drames, n'a pas mâché ses mots : "C'est à cause de gens comme vous que les drames de l'immigration se succèdent. Vous tuez nos fils et vous voulez continuer votre vie comme si de rien n'était."
Cette audience intervient dans un contexte dramatique. Deux jours plus tôt, 38 corps sans vie étaient découverts à bord d'une pirogue à la dérive au large de Dakar. Face à ces tragédies répétées, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé une "traque sans répit" des passeurs et la mise en place d'un numéro vert pour les dénoncer, souligne le journal français.
Les chiffres témoignent de l’intensification de la lutte contre ce fléau. Selon la Division nationale de lutte contre le trafic des migrants (DNLT), citée par Le Monde, le nombre d'interceptions de pirogues a plus que doublé en un an, passant de 25 en 2023 à 61 au premier semestre 2024. Les passeurs ont également connu une hausse significative, de 127 à 210 sur la même période.
Le commissaire Omar Boun Khatab Guèye, à la tête de la DNLT, explique au Monde la complexité des réseaux : "Dans une filière, il existe au moins quatre types de profil : des recruteurs, des hébergeurs, l'organisateur et les capitaines." Cette structure élaborée rend la tâche des autorités particulièrement ardue.
Malgré l'existence d'une loi prévoyant des peines allant de cinq à dix ans d'emprisonnement, certains observateurs, comme l'avocat Oumar Sène interrogé par Le Monde, estiment que les sanctions actuelles ne sont pas assez dissuasives. Il plaide pour une criminalisation du trafic de migrants avec une période de sûreté de dix ans.
QUAND ALPHA OUMAR KONARÉ RETRAÇAIT L'ODYSSÉE CENTENAIRE DE MAKHTAR MBOW
Dans un discours empreint d'émotion et de respect, l'ancien président du Mali a retracé le parcours exceptionnel de l'ex-patron de l'Unesco, évoquant ses racines familiales, ses amitiés, et son impact sur la scène internationale
L'ancien président malien Alpha Oumar Konaré a rendu un hommage poignant et personnel à Amadou Makhtar Mbow, figure emblématique de l'UNESCO, intellectuel et Sénégalais de renom, à l'occasion de son 100e anniversaire en mars 2021.
Dans un discours empreint d'émotion et de respect, Konaré a retracé le parcours exceptionnel de Mbow, évoquant ses racines familiales, ses amitiés, et son impact sur la scène internationale. Cet hommage, prononcé quelques années avant le décès de Mbow ce mardi 24 septembre 2024, offre un aperçu touchant de la vie d'un homme qui a marqué l'histoire de l'Afrique et du monde.
PLUS DE 70 MILLIARDS DE PLUS AU PROFIT DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
L’annonce est du ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana qui présidait hier la 6e session du Comité de pilotage stratégique (CPS).
Dans le souci d’intégrer la dimension changement climatique dans la réalisation des projets et poser les jalons d’un Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal (PACASENII), l’Etat du Sénégal, en partenariat avec la Banque mondiale et l’Agence française de développement (Afd), a approuvé un financement additionnel de 70 milliards de FCFA, prolongation de deux années (2025-2026) du programme. L’annonce est du ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana qui présidait hier la 6e session du Comité de pilotage stratégique (CPS).
Aligné sur le Programme d’opérationnalisation de l’Acte III de la Décentralisation du Sénégal (PROACTSEN), le programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) est une opération combinant deux instruments de financement dont un Projet d’Investissement (IPF) représentant 7% du financement global et un programme pour le résultat (PPR) représentant 93% du financement global.
Satisfaits des résultats de la première phase du PACASEN le Gouvernement du Sénégal et les partenaires au développement (BM et AFD) se sont accordés sur un financement additionnel de 70 milliards qui a permis une prolongation de deux (02) années supplémentaires 2025-2026 du programme. Ledit financement, approuvé par le Conseil d’Administration de la BM le 22 juin 2024, va permettre au gouvernement du Sénégal d’intégrer la dimension changement climatique dans la réalisation des projets et de poser les jalons d’un PACASEN II, ou au besoin, d’un autre programme similaire au profit des Collectivités territoriales de notre pays.
Se réjouissant de cette initiative, le ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires indique que le Pacasen a permis d’obtenir quelques résultats significatifs dont les plus en vue se résument notamment au respect par le gouvernement du Sénégal de son engagement d’augmenter de 5 milliards de FCFA par an les transferts financiers vers les communes, qui sont ainsi passés de 42 000 000 000 F CFA en 2018 , au début du programme, à 174 719 322 926 F CFA pour l’année 2024, à l’achèvement de la réforme du Fonds d’Équipement des Collectivités Territoriales (FECT) et celle de la Contribution économique locale Valeur Ajoutée (CEL-VA), qui a permis d’octroyer à chacune des 558 communes une dotation annuelle minimale de 14 millions 500 mille FCFA. A cela s’ajoute l’organisation annuelle de sessions de formation qui ont touché plus de 2 000 bénéficiaires dont 950 élus locaux et 1 442 agents municipaux. Toutefois Moussa Bala Fofana reconnaît que des efforts restent encore à faire pour parachever un certain nombre de réalisations, notamment la finalisation de la réforme du FDD devant permettre une augmentation du taux d’indexation sur la TVA et la définition de critères objectifs de répartition, le relèvement du taux d’absorption des ressources du PACASEN mises à la disposition des communes etle suivi de la réalisation des investissements par les Collectivités territoriales.
50 MILLIONS DEDIES AUX AGENCES REGIONALES DE DEVELOPPEMENT (ARD)
Sous le registre de l’amélioration des conditions de travail des intervenants du PACASEN, les 14 Agences régionales de Développement (ARD) qui occupent une place importante dans le dispositif de coaching territorial continu, vont bénéficier d’un important lot de matériels informatiques d’une valeur de 50 millions de FCFA, entièrement financé par le PACASEN.
Pour rappel, le PACASEN est mis en œuvre par la combinaison de deux mécanismes de financement à savoir le Programme Pour les Résultats (PPR) qui lie les décaissements des financements accordés par les bailleurs de fonds à l’atteinte d’indicateurs préalablement définis et communément appelés «Indicateurs liés aux décaissements (ILD). La seconde partie de l’enveloppe de financement est dédiée au «Projet d’investissement» qui, à son tour, permet de garantir le financement des activités d’assistance technique nécessaires pour initier les réformes ciblées par le PPR.