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7 avril 2025
Economie
CE GRAND CHANTIER DE L'ÉTAT
Depuis huit ans, chaque nouvelle tentative de mise aux normes du secteur des deux roues s'est soldée par un échec. Le nouveau pouvoir s'attaque à son tour à ce dossier sensible, mêlant enjeux de sécurité publique et réalités socio-économiques
L'État a annoncé, à plusieurs occasions, la réglementation de la circulation des deux-roues. En attendant la mise en œuvre des directives édictées dont l'immatriculation systématique, force est de relever que les autorités publiques se sont déjà attaquées, au cours des huit dernières années et sans grands résultats, à la question de la régulation de cette nouvelle forme de transport public urbain dont l'essor s'accompagne de moult désagréments dans le quotidien des Sénégalais, même s'il y a des avantages dans la lutte contre le sous-emploi des jeunes.
Le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens (MITTA) a récemment décidé que les détenteurs de motos 2 roues de cylindrée supérieure à 49 cc et non immatriculées, ont un délai de trois mois pour se faire immatriculer. Ce qui n'a pas manqué de susciter des mouvements d'humeur et des manifestations de rue, quoique sporadiques, de la part des conducteurs de deux-roues aussi bien à Ziguinchor, Sédhiou et Dakar (rond-point Cambérène). Cette nouvelle tentative des pouvoirs publics ravive les difficultés à faire régner l'ordre dans le secteur.
En effet, l'État avait annoncé des mesures en grande pompe, allant dans le sens de l'immatriculation, le port obligatoire de casques et le respect du Code de la route, entre autres. En son temps, un délai de six (6) mois avait été accordé aux propriétaires et conducteurs de deux-roues pour se mettre en règle, notamment en ce qui concerne les titres de transport (permis, visite technique, immatriculation) gratuitement.
Rien n'a changé. Déjà, en 2017, lors d'une conférence de presse tenue le 28 février, le chef du Bureau des relations publiques de la Police nationale, Henry Boumy Ciss, avait fait état de mesures prises pour renforcer la sécurité des citoyens. Il s'agissait de l'immatriculation systématique des deux-roues. L'adjudant Henry Boumy Ciss disait, à l'époque, que d'après la législation, seules les motos de 125 cm³ devaient faire l'objet d'immatriculation. Il était aussi annoncé la généralisation des vidéos de surveillance dans les rues de la capitale.
En novembre 2023, lors du vote du budget de son ministère à l'Assemblée nationale, Mansour Faye, alors ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, a reconnu les difficultés causées par la circulation des deux-roues, dont le transport de personnes, alors qu'ils n'en ont pas droit. Un texte avait ainsi été annoncé pour encadrer leur circulation. Plusieurs directives ont été édictées par l'ancien régime sans que le résultat escompté ne soit atteint.
Rappelons que lors des derniers événements politiques, la circulation des motos était interdite à plusieurs occasions, pour des raisons de sécurité, disait-on. Justement, pour les mêmes raisons et faute de conformité à la réglementation, des contrôles réguliers sont menés, chaque fois que de besoin, par des agents de la circulation à différents endroits (routes, intersections, ronds-points...) de Dakar et sa banlieue.
Ces contrôles débouchent souvent sur l'arrestation de plusieurs dizaines de motos pour défaut d'immatriculation, de titres et documents de transport (papiers de la moto, permis, assurance, carte grise...). Mais, des minutes plus tard, leurs conducteurs retrouvent tous la circulation, après paiement d'une contravention/amende, sans pour autant qu'ils ne soient en règle. Au grand dam... de la sécurité routière et publique.
Dans les villes et villages sénégalaises, on note de plus en plus la circulation des motocyclistes qui concurrencent partout ou presque les véhicules de transport en commun de voyageurs. Après les villes et localités de l'intérieur du pays, Dakar est actuellement fortement envahi par ces moyens de transport. Leur forte présence ces dernières années n'est pas sans conséquence souvent néfaste sur la sécurité routière et même publique.
Accidents de la route, agressions multiples, vols à l'arrachée, non-respect du Code de la route et de la réglementation, défaut de documents et titres de transport (permis de conduire, assurance, carte grise/visite technique, défaut d'immatriculation...) et mauvais comportements des conducteurs (non-respect du port de casques et des feux tricolores, faire fi des indications des agents régulant la circulation...), sont la marque de ce secteur investi en majorité par des jeunes à peine sortis de l'adolescence.
Reste maintenant à savoir si le bras de fer engagé par les nouvelles autorités contre les deux-roues va déboucher, pour de bon, sur la régularisation et la régulation de ce sous-secteur du transport.
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L'ARMÉE FANTÔME DE MACRON EN AFRIQUE
Derrière ses départs médiatisés du continent africain se cache une réalité plus complexe : dans des aéroports désaffectés, des écoles de cybersécurité et des missions de conseil, l'armée française réinvente sa présence
Du déploiement spectaculaire aux opérations furtives, l'armée française opère une mutation sans précédent sur le continent africain. Exit les bases militaires imposantes et les défilés de Mirage dans le ciel sahélien. Une nouvelle stratégie, plus discrète mais tout aussi stratégique, prend forme dans l'ombre.
Cette métamorphose s'illustre parfaitement au Bénin. Là où jadis les uniformes français s'affichaient ouvertement, des agents opèrent désormais sous couvert d'instructeurs. L'aéroport supposément désaffecté de Tourou s'est transformé en hub secret de surveillance, où drones et avions de reconnaissance scrutent silencieusement les frontières avec le Niger et le Mali.
En Côte d'Ivoire, la transformation est encore plus subtile. Le retrait très médiatisé du 43e BIMA masque une réinvention complète du dispositif militaire. Une école de cybersécurité a pris racine, pendant qu'un réseau discret de renseignement se déploie dans l'ombre des anciennes installations.
Le changement s'étend jusqu'aux méthodes d'influence. Les bataillons d'infanterie cèdent la place aux experts en guerre numérique. Les réseaux sociaux deviennent le nouveau champ de bataille, où des cellules spécialisées mènent des opérations d'influence sophistiquées.
Cette transformation forcée, née des expulsions successives du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Tchad et du Sénégal, dessine les contours d'une nouvelle ère. L'armée française, autrefois symbole de puissance visible, se réinvente en force invisible. Une révolution silencieuse qui marque la fin d'une époque et le début d'une autre, plus discrètement mais non moins présente.
LE SÉNÉGAL, DEUXIÈME PLUS GRAND IMPORTATEUR DE LAIT EN AFRIQUE DE L’OUEST
En 2021, 75 % de ses besoins en lait ont été couverts par des poudres lactées enrichies en matières grasses végétales, représentant une facture de plus de 145 milliards de FCFA.
Les importations de l’Afrique de l’Ouest en produits laitiers s’élèvent à 2,14 milliards d’euros (plus de 1 401 milliards de FCFA) en 2020, soit environ 3 % des importations mondiales de produits laitiers selon la revue « Economie rurale » publiée en décembre 2023. Ce document, produit par le chercheur Djiby Dia de l’Institut sénégalais de recherches agricoles et d’autres experts français, est intitulé : « L’essor du commerce de poudres lactées ré-engraissées avec de l’huile de palme : Le cas des exportations européennes en Afrique de l’Ouest ».
D’après cette enquête, l’Union européenne est de loin le premier fournisseur en produits laitiers de l’Afrique de l’Ouest avec 69 % de ses importations en 2020 contre 60 % en 2010. « Les quatre principaux pays clients de l’Ue en Afrique de l’Ouest sont le Nigeria (32 % du total des exportations de produits laitiers en 2020), le Sénégal (20 %), la Côte d’Ivoire (10 %) et le Mali (7 %) », souligne la revue.
S’agissant des poudres lactées liées aux Matières grasses végétales (Mgv), le Sénégal vire en tête concernant la valeur financière des exportations de l’Ue. En 2021, Bruxelles a gagné 223 millions d’euros, soit plus de 145 milliards de FCFA au Sénégal. Il s’agit de 75 % des besoins en lait du pays. Le Nigéria occupe la deuxième place avec plus de 142 milliards de FCFA, soit 46 % de ses besoins laitiers alors que la Côte d’Ivoire complète le podium avec 47,6 milliards de FCFA, soit 49 % des produits laitiers. En somme, l’Ue a obtenu un montant de 781 millions d’euros, soit près de 510 milliards de FCFA en Afrique de l’Ouest rien qu’en exportant des poudres lactées Mvg au cours de l’année 2021.
De plus, l’Afrique de l’Ouest représente 36 % des exportations européennes de poudres de lait Mvg en 2021. « Le Sénégal et le Nigeria occupent la première place des pays importateurs avec chacun 28 % du total des poudres Mgv européennes importées en Afrique de l’Ouest en 2021 », mentionnent les chercheurs. Contactée, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) précise qu’en 2022, le disponible en lait était de 573,8 millions de litres dont 50 % provenant de la production locale et 50 % des importations. Cependant, l’Ansd note que les importations de lait et de produits laitiers sont passées de 178,3 millions en 2021 à 285,9 millions de litres en 2022, soit une augmentation de 60 % en valeur relative et de 107,6 millions de litres en valeur absolue. « Cette situation s’explique par une hausse du lait en poudre de 66 %. La consommation per capita est de 37,05 litres/hbt », indique l’Ansd qui signale que 95 % du lait en poudre provient de l’Ue.
JEAN KONÉ TRACE SA FEUILLE DE ROUTE À LA TÊTE DE LA DGID
Le nouveau directeur général des Impôts et Domaines s’engage à renforcer l’efficacité fiscale au Sénégal. Il promet une administration adaptée et performante pour atteindre les objectifs de développement du pays.
Le nouveau directeur général des Impôts et Domaines (Dgid), Jean Koné, a décliné sa feuille de route. Il s'est fixé comme priorités de mobiliser toute l'administration fiscale pour mettre en œuvre «une fiscalité efficace et équitable» qui, dit-il, a toujours été à la base des activités de la Dgid.
«Nous allons tout faire pour relever ces défis à même de contribuer à l'atteinte des objectifs de développement», a-t-il confié à nos confrères de la Rfm.
En outre, il ambitionne de relever sensiblement les capacités de mobilisation de ressources internes au travers de la politique fiscale, maillon le plus important de la politique budgétaire du Sénégal.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la «politique de relèvement sensible des recettes de l'État à travers les leviers et mécanismes déjà prévus par le Code général des impôts » qu'il entend dérouler, il compte instruire « toute l'administration fiscale suffisamment outillée, motivée et préparée à s'adapter pour travailler à mobiliser de manière optimale les recettes fiscales auprès de tous ceux qui doivent à l'Etat, aussi bien les particuliers que les entreprises ».
LE PROJET OPERATIONNEL AU PREMIER SEMESTRE 2025
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est déterminé à mettre en place rapidement les contours de la souveraineté économique qu’il a promise aux Sénégalais
La souveraineté économique, proclamée par les nouvelles autorités, repose sur l’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières. Dans le cadre de son opérationnalisation, le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a exigé du Premier Ministre la finalisation du processus de validation du projet de loi relatif à la souveraineté économique, ainsi que la mise en œuvre effective des Pôles territoires, identifiés comme des épicentres de la réussite de la politique économique et sociale du Sénégal.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est déterminé à mettre en place rapidement les contours de la souveraineté économique qu’il a promise aux Sénégalais. Lors du Conseil des ministres tenu avant-hier, mercredi 8 janvier 2025, il a enjoint au Premier ministre, Ousmane Sonko, de mener à bien ce processus de validation, accompagné des textes réglementaires, instruments et mécanismes nécessaires à son application, dans le contexte de l’exploitation des ressources naturelles du pays. Le chef de l’État a également insisté sur le renforcement de la transparence dans les industries extractives, tout en garantissant une gouvernance inclusive des ressources naturelles, orientée exclusivement vers le service du peuple sénégalais. À cet égard, il a souligné l’urgence d’activer les dispositifs institutionnels et financiers liés au Fonds de stabilisation et au Fonds intergénérationnel, conformément à la loi n° 2022- 09 du 19 avril 2022, qui encadre la répartition et la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
Dans la même dynamique, le président de la République a demandé au Premier Ministre de préparer, en concertation avec le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, le Ministre des Finances et du Budget, ainsi que le Secrétariat du COS-PETROGAZ, la tenue de la prochaine session dudit Comité dans sa nouvelle composition, d’ici la fin du mois d’avril 2025.
Politique d’emploi et autonomisation des territoires
La souveraineté économique projetée va toutefois au-delà de ces dispositions. Dans un souci de cohérence et d’efficacité, le chef de l’État a insisté sur l’urgence de rendre opérationnels les Pôles territoires. Ces pôles, éléments centraux de la politique économique et sociale du Sénégal, devront être dotés de projets emblématiques au sein de chaque entité territoriale, en parfaite cohérence avec l’Agenda national de Transformation.
Dans cette optique, l’employabilité et l’emploi des jeunes doivent constituer des priorités majeures. Le Président a appelé à accélérer la mise en place des centres de formation professionnelle, tout en optimisant les dispositifs de promotion de l’entrepreneuriat ainsi que des initiatives en faveur de l’emploi des jeunes et des femmes.
En outre, il a exhorté le gouvernement à intensifier le développement de l’économie sociale et solidaire, tout en traduisant sa volonté de promouvoir l’autonomisation des femmes sénégalaises, y compris celles issues de la diaspora. À cet effet, il a insisté sur l’adoption rapide du projet de loi d’orientation sur l’autonomisation économique des femmes.
Suivi-évaluation et vision sénégal 2050
Pour garantir une mise en œuvre efficace des orientations stratégiques, le Président de la République a insisté sur l’instauration d’un cadre innovant de suivi-évaluation. Ce dispositif devra assurer le suivi de la Vision Sénégal 2050, avec des déclinaisons sectorielles et temporelles, afin d’établir une gouvernance axée sur des réalisations concrètes et des résultats mesurables. A terme, il s’agira dans un temps court de mettre de manière dynamique le Projet dans les rampes du décollage.
LE SÉNÉGAL SOUS L'ASSAUT DES CYBERATTAQUES
Des pirates informatiques s'attaquent aux piliers économiques du pays, paralysant services bancaires et réseaux de télécommunications. Les experts alertent sur une menace qui pourrait s'amplifier avec l'essor du secteur pétrolier et gazier
(SenePlus) - D'après un article de Jeune Afrique, le Sénégal fait face à une recrudescence inquiétante de cyberattaques visant ses institutions majeures, révélant des failles préoccupantes dans sa sécurité numérique.
La Banque de l'habitat du Sénégal (BHS) en a fait les frais pendant les fêtes de fin d'année. Selon JA, l'établissement, dont l'État détient 17,74% du capital, a dû suspendre ses services en ligne du 24 au 31 décembre 2024. Un document interne consulté par le magazine évoque des "tentatives malveillantes" ayant forcé la banque à interrompre ses services digitaux "par mesure de sécurité et pour garantir la sécurité des données des clients".
L'opérateur Sonatel (Orange) n'a pas été épargné. D'après le journal sénégalais Libération cité par Jeune Afrique, deux individus auraient été arrêtés pour intrusion dans le réseau de l'entreprise. Le préjudice est conséquent : "96 millions 954 mille 646 francs CFA" entre mai 2023 et mai 2024. Une source anonyme au sein de Sonatel précise toutefois qu'il s'agirait plutôt d'un "détournement d'appels" que d'une cyberattaque classique.
Les experts interrogés par Jeune Afrique s'inquiètent de cette multiplication des incidents. Gérard J. F. Dacosta, ingénieur en sécurité informatique chez IT4Life, anticipe une aggravation de la situation : "Avec le pétrole et le gaz qui commencent à être exploités, il faut s'attendre à ce que ce phénomène prenne de l'ampleur et qu'il soit encore plus sophistiqué avec le recours à l'intelligence artificielle."
La situation est suffisamment préoccupante pour que le Premier ministre Ousmane Sonko s'en soit saisi personnellement. Lors de sa déclaration de politique générale du 6 janvier, il a reconnu une "insécurité numérique extraordinaire" dans le pays, révélant même que "pas plus tard qu'avant-hier, le ministre des Finances m'informait que notre système était encore attaqué".
Le diagnostic du chef du gouvernement, rapporté par Jeune Afrique, est sans appel : "Nous n'avons pas le contrôle sur la plupart des logiciels que nous utilisons. Aujourd'hui, si certains pays avancés dans ce domaine voulaient s'en prendre au Sénégal, il nous serait difficile de répondre." Face à ces vulnérabilités, Sonko assure que son gouvernement dispose d'un programme ambitieux pour renforcer la cybersécurité nationale.
Omar Wilane, responsable réseau chez Star Oil, pointe quant à lui "le manque de capacité de réaction rapide et efficace face aux incidents de sécurité", soulignant à la fois les dysfonctionnements dans les dispositifs de protection et la sophistication croissante des techniques employées par les cybercriminels.
GCO APPORTE « SA PART DE VERITE »
Depuis quelques temps, Eramet Grande Côte opérations (GCO), fait l’objet d’attaques du fait de l’exploitation du désert de Lompoul. Dans un communiqué publié hier, jeudi 9 janvier, elle apporte des précisions sur l’exploitation du zircon à Diogo.
Depuis quelques temps, Eramet Grande Côte opérations (GCO), fait l’objet d’attaques du fait de l’exploitation du désert de Lompoul. Dans un communiqué publié hier, jeudi 9 janvier, elle apporte des précisions sur l’exploitation du zircon à Diogo.
Depuis plusieurs semaines, Eramet Grande Côte opérations (GCO) fait l’objet de contestations à cause de l’exploitation du zircon dans le désert de Lompoul. Dans un communiqué publié hier, jeudi 9 janvier, l’entreprise dit, « opérer au Sénégal dans le plus grand respect des lois et réglementations du pays, notamment en matière minière et environnementale »
Elle affirme aussi, « travailler en étroite collaboration avec les autorités sénégalaises qui supervisent régulièrement nos activités, et deux administrateurs sénégalais siègent à notre conseil d'administration ». Toujours dans le document, Eramet Grande Côte, souligne que, « les sujets environnementaux sont une priorité et font partie intégrante de ses opérations ».
Elle récuse aussi l’usage de produits chimiques dans ses opérations. « Nous nous appuyons sur les standards miniers internationaux les plus stricts, dont le standard de l’Initiative for Responsible Mining Assurance (IRMA). Aucun produit chimique n’est utilisé pour exploiter les sables minéralisés. Le sable est pompé, trié par densité pour séparer les sables minéralisés, puis 98% du sable est restitué à l'arrière de l'installation. La réhabilitation environnementale des zones valorisées est réalisée au rythme de l’opération. Et nous sommes la seule entreprise minière sénégalaise à avoir engagé un processus de restitution progressive des terres réhabilitées, avec plus de 1000 hectares déjà restitués aux autorités compétentes ». Eramet Grande Côte opérations, revient dans le document sur sa responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). « Le bienêtre des communautés locales est au cœur de nos priorités. En 2024, nous avons intensifié le dialogue avec les populations. Deux auditeurs indépendants ont également réalisé 800 entretiens pour recueillir les avis et les témoignages des habitants ». Expliquant ses actions l’entreprise dit, « notre programme de réinstallation, élaboré de concert avec toutes les parties prenantes impactées, vise à améliorer les conditions de vie des communautés. Les nouveaux villages offrent des logements modernes avec eau et électricité courantes, ainsi que des infrastructures telles que des mosquées, des écoles et des postes de santé ».
En tant que groupe minier responsable, Eramet Grande Côte dit avoir, « pris un engagement volontaire, au-delà des compensations dans la zone de Lompoul, de réaliser un nouveau site touristique : L’Oasis du Sénégal, qui accueille déjà un opérateur touristique dont les infrastructures sont prêtes à ouvrir et 5 autres opérateurs en cours d’installation sur plus de 300 hectares ». L’exploitation de zircon a généré 97 milliards FCFA de retombées économiques et près de 2000 emplois durables en 2023, selon Eramet qui dit aussi se positionner comme le 5ème contributeur minier au budget de l'État, comme le confirme le dernier rapport de l'ITIE.
AIR SÉNÉGAL, LES CONTOURS D'UN REMANIEMENT
Cette réorganisation, qui touche plusieurs départements clés de l'entreprise, voit l'ascension de nouveaux responsables à la tête des différentes directions.
Sous la houlette du Directeur général Tidiane Ndiaye, Air Sénégal a entrepris une restructuration, marquée par un remaniement profond de son organigramme.
Un vaste réorganisation a été opéré au sein de l’organigramme d’Air Sénégal. Parmi les nouvelles figures à la tête de différentes directions, Assane Sambe s'impose désormais comme le nouveau Directeur commercial et marketing. Adja Fatou Paye Diop, quant à elle, prend les commandes du département communication, un poste clé pour soigner l'image d'une entreprise en pleine transformation.
Oumar Gueye hérite de la Direction des opérations sol, un rouage essentiel pour garantir l'efficacité des escales. Idrissa Kane, fort de son expertise technique, s'installe à la tête de la Direction technique et maintenance, tandis que Hanne Samba Sall chapeaute désormais la Direction administration générale et support, un pôle névralgique pour la gestion des ressources internes.
La Direction financière et comptable revient à Ousseynou Sow, chargé de sécuriser les fonds de la compagnie et d'optimiser ses ressources. Enfin, Pape Abdoulaye Fall prend les rênes de la Direction des opérations vol, avec pour mission de garantir des vols sans accroc et dans les délais.
Selon L’Observateur, ce remaniement d'envergure ne devrait rien au hasard. Le cabinet Adira Études et Conseils, mandaté pour accompagner la restructuration, aurait élaboré une démarche méthodologique scrupuleuse.
«Nous avons procédé à une évaluation rigoureuse des compétences des collaborateurs, basée sur des outils modernes et une méthodologie éprouvée», précise le rapport du cabinet. Chaque employé a été invité à remplir une fiche de renseignement professionnel, avant de passer par une série d'entretiens individuels.
par Fary Ndao
BIRAME SOULEYE DIOP, PROTÉGEZ VOS COLLABORATEURS
Il est inacceptable qu'un journal proche de Pastef se permette de catégoriser les DG entre fréquentables et infréquentables selon leur date de nomination avant ou après avril 2024, sans réaction ferme de votre part
M. le ministre, protégez vos collaborateurs et Directeurs
M. Le ministre,
Permettez-moi de rompre la chaîne hiérarchique pour m’adresser directement à vous afin de vous inviter, respectueusement, à marquer votre désaccord ferme face aux attaques ad hominem et nauséabondes du journal « Yoor-Yoor » envers les dirigeants administratifs et techniques du secteur énergétique sénégalais.
En effet, dans sa Une du jeudi 9 janvier 2025, ce quotidien cite 7 dirigeants dont votre Directeur de Cabinet et votre Secrétaire Général, comme étant des « figures du système Macky Sall qui contrôlent encore le secteur énergétique ».
Ma conviction est que nous ne pouvons pas nous permettre, dans cette aube pétrolière et gazière pour notre pays, où nous devons poursuivre la consolidation de nos rapports avec nos frères mauritaniens dans le cadre du gisement GTA, faire face à des multinationales rompues à la tâche, accélérer la venue du gaz domestique pour baisser le prix de l’électricité et faciliter l’industrialisation, de désigner des bons et des mauvais fonctionnaires. Il est inacceptable qu’un journal, réputé proche de votre parti PASTEF-Les patriotes, se permette de désigner des Directeurs généraux fréquentables parce qu’ils seraient nommés depuis avril 2024 et d’autres infréquentables parce qu’ils auraient été nommés avant, sans que cela n’entraine une réaction ferme de notre Ministère de tutelle. L’administration sénégalaise a toujours servi, malgré ses insuffisances, avec loyauté, voire même avec du zèle, les différents régimes qui se sont succédé. Elle ne saurait être scindée entre fonctionnaires et directeurs du « Projet » et d’autres qui ne le sont pas. Nous servons tous la seule et même République.
Le secteur énergétique sénégalais, sans être parfait, a connu des progrès notables ces dernières années. Notre capacité électrique installée a triplé entre 2012 et 2023, pas moins de quatre nouvelles lois et plus d’une dizaine de décrets associés ont vu le jour pour encadrer le fonctionnement de l’industrie pétrolière (Code pétrolier, Code gazier, Loi sur le Contenu local, Loi encadrant les revenus issus de l’exploitation du pétrole et du gaz), la Commission de régulation du secteur de l’énergie a été réformée, près d’une centaine d’ingénieurs, sur la base d’un concours au mérite, ont été formés par l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG) depuis 2018. Ces résultats sont le fait, pour partie, de ces fonctionnaires aujourd’hui livrés à la vindicte des radicaux et des journaux qui leur fournissent des cibles à abattre. Nous savons tous que travailler pour l’Etat est ingrat mais il est inacceptable que la moralité, la réputation professionnelle et le patriotisme au service des Sénégalais de hauts fonctionnaires dont l’extrême majorité est non encartée politiquement soient continuellement attaqués par des individus dont la maîtrise des enjeux de ce secteur plus que crucial, comme l’a rappelé le Premier ministre lors de sa Déclaration de politique générale, est au mieux limitée, voire inexistante.
La nécessaire reddition des comptes, exercice indispensable dans une démocratie où des alternances surviennent, ne saurait être un prétexte pour procéder à une « chasse aux sorciers » - car on ne parle ici que d’hommes - au sein de notre administration. Vous le savez bien mieux que quiconque, ministre est un poste politique, et pour vous avoir entendu le dire lors d’un atelier public, vous êtes conscients de la qualité des ressources humaines de ce secteur où la réserve est de mise au vu des enjeux de confidentialité et la dimension stratégique du travail effectué. Je m’autorise donc à sortir de la mienne pour vous inviter à exercer cette prérogative politique qui est la vôtre et à défendre ceux qui vous épaulent au quotidien dans votre travail. Ces hauts fonctionnaires, tous compétents, et cela je peux en témoigner sur l’honneur, permettent aux Sénégalais de ne plus vivre sous le joug des coupures d’électricité, mais aussi de bénéficier d’un approvisionnement continu en produits pétroliers pour leur transport et, contribueront, à n’en pas douter, à faire sentir les bénéfices de l’exploitation de leurs ressources naturelles aux Sénégalais.
Avec respect et considération,
Fary Ndao est Responsable Projets et Prospective
PETROSEN Trading & Services.
PREDOMINANCE DES OUVRIERS
Le nombre d’employés salariés dans le secteur moderne hors Administration publique est évalué à 331 144 au troisième trimestre 2024, contre 338 034 un an plus tôt, soit une diminution de 2%
Le nombre d’employés salariés dans le secteur moderne hors Administration publique est évalué à 331 144 au troisième trimestre 2024, contre 338 034 un an plus tôt, soit une diminution de 2%. La répartition du nombre d’employés permanents suivant la catégorie socioprofessionnelle, laisse apparaître une prédominance des ouvriers avec un taux de 48,6% dans ledit secteur.
Au moment où les numérations ainsi que les heures hebdomadaires moyennes travaillées progressent, dans le secteur moderne hors Administration publique, le nombre d’employés salariés régresse
Au troisième trimestre 2024, le nombre d’employés salariés dans ledit secteur est évalué à 331 144 contre 338 034 à la même période en 2023, soit une diminution de 2%, d’après la dernière Enquête sur l’emploi, les rémunérations et les heures travaillées (Eerh) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
L’Ansd impute ce repli «à la diminution des effectifs dans l’industrie estimée à 6,6%, dans les services, 2,6%, et dans le commerce, 0,7».
En revanche, précise l’agence, cette baisse est contrebalancée «partiellement par la hausse des effectifs dans la construction de 15,3%. La baisse du nombre d’employés dans le secteur de l’industrie est liée à celle des effectifs dans les activités de fabrication évaluée à 7,9%». Toutefois, il est noté «une augmentation du nombre d’employés dans le sous-secteur des activités de la «production et distribution de gaz et d’électricité» d’un taux de 5,1%, extractives, 5%, et de la «production et distribution d’eau», 2,7%».
Le recul des effectifs dans les services est imputable, selon les enquêteurs, «à la diminution du nombre d’employés dans les sous-secteurs des activités immobilières d’un taux 6,8%, «financières et d’assurances», 5,7%, de l’enseignement, 5,6%, «spécialisées, scientifiques et techniques», 2,3%, et de «services de soutien et de bureau», 0,1%. Cependant, une hausse du nombre de salariés est enregistrée dans les activités artistiques, sportives et récréatives de 5,2%, les services de l’hébergement et la restauration, 0,5%, et d’information et de communication, 0,4%».
L’analyse de la répartition du nombre d’employés, selon le statut dans l’emploi, révèle «une prédominance des permanents. En effet, 79% des employés du secteur moderne sont des permanents. Par ailleurs, suivant le type d’activité, il est noté une prédominance de l’emploi permanent dans la totalité des branches d’activités. Cependant, il convient de noter un recours assez important à des saisonniers dans les sous-secteurs des services de soutien et de bureau avec un taux de 42,9%, des industries extractives, 39%, et de l’enseignement, 38».
La répartition du nombre d’employés permanents suivant la catégorie socioprofessionnelle, laisse apparaître «une prédominance des ouvriers avec un taux de 48,6% dans le secteur moderne hors Administration publique. Ils sont suivis des techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés qui représentent 37,2% des permanents. Les cadres supérieurs ainsi que les techniciens supérieurs et cadres moyens sont les moins représentés avec des proportions respectives de 7,2% et 7%
L’analyse suivant le secteur d’activité montre également une prépondérance des ouvriers dans tous les soussecteurs de l’industrie hormis ceux de «l’électricité et gaz» et de «l’eau, assainissement et traitement des déchets et dépollution», où il est noté une prédominance des techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés avec des proportions respectives de 61,4% et 23,3%. En effet, au titre du troisième trimestre 2024, 67,1% des effectifs permanents dans la construction sont des ouvriers. De même, dans le secteur du commerce, 40,8% des permanents sont de cette catégorie socioprofessionnelle».
Dans les services, il est noté une certaine «hétérogénéité dans la distribution de l’effectif des employés suivant le soussecteur. En effet, l’effectif des ouvriers est plus important dans les services de soutien et de bureau où ils représentent 78,4%, les activités immobilières, 61,1%, artistiques, sportives et récréatives, 54,8%, les services d’hébergement et de restauration, 55,2%, les services de la santé humaine et l’action sociale, 42%, ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques, 33,9%»
Cependant, mentionne l’Ansd, «les techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés sont les plus représentés dans les activités financières et d’assurance où ils représentent 62,9%, ainsi que dans le transport et l’entreposage, 40,3%. Dans le sous-secteur de l’information et de la communication, ce sont les techniciens supérieurs qui représentent 35,4%, qui ont été plus nombreux au troisième trimestre 2024».
Répartition des permanents selon le sexe
L’analyse de la répartition du nombre d’employés permanents, selon le sexe, révèle «une prédominance des hommes qui constituent 74,3% des permanents au troisième trimestre 2024».
De même, suivant le type d’activité, il est noté «une prédominance des hommes dans l’effectif permanent de la totalité des branches d’activités. Il convient tout de même de signaler un recours, assez important, aux femmes dans les services où elles représentent 38,2%, en particulier dans la santé, 47,7%, l’enseignement, 46,6%, les activités financières et d’assurance, 45%, et celles spécialisées, scientifiques et techniques, 43,1%».
Toutefois, les rémunérations globales ont augmenté de 8% sur la même période, passant de 349,8 milliards de francs Cfa à 377,8 milliards de francs Cfa. Concernant les heures hebdomadaires moyennes travaillées par employé, une légère hausse 0,3% est également notée sur la période sous revue.