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30 novembre 2024
Economie
HARRIS DOMINE TRUMP
René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreux thématiques clés de la campagne
René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreuses thématiques clés de la campagne.
L'invité de VOA Afrique estime que Kamala Harris a dépassé les attentes avec cette performance, à tel point que son équipe de campagne s'est dite prête pour un second round.
À 56 jours des élections, les stratégies se dessinent. Pour Trump, Lake conseille de rester focalisé sur l'économie et l'énergie. Quant à Harris, il recommande de continuer à mettre en avant l'avortement et l'inclusion, tout en soulignant le contraste avec "le chaos des années Trump".
LE PRINCIPAL TAUX DIRECTEUR DE LA BCEAO MAINTENU À 3,5%
La situation extérieure de l’Union s’est améliorée grâce à ‘’l’évolution favorable des termes de l’échange et à la mobilisation plus importante de ressources extérieures par les États membres de l’Union’’.
Dakar, 11 sept (APS) – Le Comité de politique monétaire de la BCEAO a décidé de maintenir à 3,50% le principal taux directeur auquel la BCEAO prête ses ressources aux banques, et à 5,50% le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal, niveau en vigueur depuis le 16 décembre 2023, a appris l’APS de l’institut d’émission de l’UEMOA.
L’annonce émane du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest Jean Claude Kassi Brou.
Il intervenait à l’issue de la troisième réunion ordinaire du comité de politique monétaire, tenue ce mercredi 11 septembre 2024, à Dakar.
“Cette décision résulte de l’analyse récente des prix, de l’activité économique et de la situation extérieure de l’Union”, a-t-il expliqué.
Il a rappelé qu’‘’au deuxième trimestre 2024, l’inflation a atteint 4,1% contre 2,9% le trimestre précédent’’.
“Cette accélération de la hausse des prix est principalement due à une campagne agricole 2023-2024 moins favorable, aux difficultés d’approvisionnement des marchés consécutifs à la situation sécuritaire (…)’’, a fait savoir Jean Claude Kassi Brou.
Le gouverneur de la BCEAO a cité en même temps cité ‘’l’augmentation des coûts de produits alimentaires importés et le renchérissement de l’énergie dans certains pays” comme faisant partie des principaux facteurs à l’origine de cette situation.
Selon les dernières prévisions, l’inflation s’établirait à 3,7% en 2024 au même niveau qu’en 2023, renseigne M. Brou.
Il relève, en outre, que le taux d’inflation devrait revenir dans la fourchette cible de 1% à 3% en 2025. Une situation devant résulter de ‘’l’anticipation d’une campagne agricole 2024-2025 plus favorable’’, de ‘’la baisse attendue des prix mondiaux des produits alimentaires importés’’ et des ‘’mesures prises par certains États pour lutter contre la vie chère”.
“Toutefois, l’inflation reste sujette à des risques haussiers’’, a-t-il prévenu. Ceux sont liés notamment à la ‘’persistance de la situation sécuritaire dans certains pays, à l’impact des conditions climatiques défavorables sur la production agricole et à l’effet d’une accentuation des tensions géopolitiques sur les prix mondiaux des prix énergétiques et alimentaires”, a-t-il précisé.
M. Kassi Brou indique que la situation extérieure de l’Union s’est améliorée grâce à ‘’l’évolution favorable des termes de l’échange et à la mobilisation plus importante de ressources extérieures par les États membres de l’Union’’.
Il note que l’activité économique est restée ‘’dynamique avec une progression du PIB réel de 3,5% au deuxième trimestre 2024’’.
Sur l’année 2024, ‘’la croissance de l’Union est prévue à 5,9% contre une réalisation de 5,3% en 2023″, relève-t-il.
Il informe que la hausse des crédits à l’économie est ressortie à ‘’5,3% en rythme annuel à fin juin 2024’’.
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DUEL ÉLECTRIQUE HARRIS-TRUMP
Dans un contexte politique incertain, les deux candidats ont croisé le fer sur tous les sujets brûlants de la campagne. À 50 jours du scrutin, ce face-à-face pourrait bien rebattre les cartes de la course à la Maison Blanche
Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 septembre 2024, à seulement 50 jours du scrutin présidentiel américain, Kamala Harris et Donald Trump se sont livrés à un duel électrique sur le plateau d'ABC News à Philadelphie. Ce face-à-face, tant attendu par les électeurs, a tenu toutes ses promesses en matière d'intensité et de confrontation.
Dès les premières minutes, l'atmosphère s'est électrisée. La vice-présidente Harris, visiblement bien préparée, a adopté une posture offensive, martelant son programme et n'hésitant pas à qualifier son adversaire de menteur à plusieurs reprises. Face à elle, Donald Trump, inhabituellement sur la défensive, a tenté de contre-attaquer en accusant l'administration actuelle d'incompétence et de mener le pays au désastre.
Les échanges ont couvert un large éventail de sujets brûlants, de l'économie à l'immigration, en passant par l'avortement et la politique étrangère. Chaque thème a été l'occasion d'une passe d'armes féroce, révélant deux visions diamétralement opposées pour l'avenir des États-Unis.
Particulièrement remarquée, l'intervention de Harris sur l'avortement avec un Trump en difficulté, ce dernier peinant à clarifier sa position. De son côté, l'ancien président a tenté de reprendre la main sur les questions économiques, martelant le thème de l'inflation.
Au terme de ces 90 minutes d'affrontement, les deux camps ont, sans surprise, revendiqué la victoire. Cependant, de l'avis de nombreux observateurs, Kamala Harris semble avoir marqué des points précieux dans cette première manche cruciale de la course à la Maison Blanche.
Alors que les sondages annoncent un examen serré, ce débat pourrait bien s'avérer décisif dans la dernière ligne droite de la campagne.
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LE FRÈRE D'ISSA SALL ET L'ODYSSÉE FATALE
L'ancien directeur général de la Caisse de dépôt et consignation a révélé que son frère, loin d'être dans le besoin, était aux commandes de l'embarcation qui a sombré au large de Mbour, faisant au moins 26 morts
(SenePlus) - Le naufrage d'une pirogue au large de Mbour le 8 septembre 2024, qui a coûté la vie à au moins 26 personnes, a pris une tournure inattendue avec les révélations d'Issa Sall, ancien directeur général de la Caisse de dépôt et consignation et actuel maire de Mbour. Lors d'une intervention sur la chaîne TFM le 11 septembre, il a dévoilé un lien personnel bouleversant avec cette tragédie.
"Le capitaine présume du bateau, récemment arrêté, est mon propre frère", a déclaré Issa Sall. Cette révélation jette rappelle la complexité du phénomène de l'émigration clandestine au Sénégal, montrant qu'il ne touche pas uniquement les plus démunis.
Sall a exprimé son incompréhension face à l'implication de son frère dans cette traversée périlleuse. "Il gagne des millions", a-t-il affirmé, décrivant son frère comme un pêcheur expérimenté depuis 1998, possédant un équipement moderne et une pirogue de grande valeur. "Il exerce régulièrement dans des pays voisins comme la Guinée-Bissau et la Gambie, voire jusqu'à Dakar. Il a même réussi à construire sa propre maison", a ajouté le maire de Mbour.
Le drame prend une dimension encore plus tragique lorsque Sall révèle que son frère avait embarqué avec ses quatre enfants et 12 de leurs neveux et nièces. «Je m'apprête à assister à l'enterrement de l'un d'entre eux», a-t-il confié, soulignant l'étendue du deuil qui frappe sa famille.
Malgré l'ampleur de la tragédie, Issa Sall a exprimé un soulagement partiel : "Deux des enfants de mon frère ont été retrouvés vivants", a-t-il annoncé. Cependant, la famille reste dans l'attente d'informations concernant les autres passagers, dont plusieurs sont toujours portés disparus.
LA JEUNESSE ENTRE CHÔMAGE ET NAUFRAGE
26 vies fauchées en mer, c'est le prix cruel d'un système qui peine à offrir des perspectives. Ce nouveau drame jette une lumière crue sur les défis auxquels fait face le pays. Il rappelle que derrière les statistiques se cachent des destins brisés
(SenePlus) - Le phénomène de l'émigration clandestine continue de faire des victimes au Sénégal, malgré l'alternance politique et les promesses du nouveau gouvernement. Le dernier naufrage en date, survenu le dimanche 8 septembre 2024 au large des côtes sénégalaises, a coûté la vie à au moins 26 personnes qui tentaient de rejoindre l'Europe à bord d'une pirogue.
Dans une interview accordée à DW Afrique, Momar Ndao, président de l'Association de consommateurs du Sénégal, analyse les raisons profondes de la persistance de ce phénomène. Selon lui, le manque de perspectives professionnelles est au cœur du problème : "Beaucoup de jeunes ici n'ont pas de métier ou de formation qui leur permettent de trouver un emploi facilement", explique-t-il.
Le faible niveau d'éducation des candidats à l'émigration est également pointé du doigt. "Ce ne sont pas des personnes qui ont un niveau d'instruction élevé, souvent supérieur au secondaire", précise Ndao. Cette situation les pousse à sous-estimer les risques encouragés lors de la traversée : "Ils n'ont pas une idée précise du danger qu'ils courent en prenant une embarcation pour plusieurs jours dans des conditions effroyables."
Malgré les promesses de campagne du nouveau gouvernement, le phénomène persiste. Momar Ndao explique cette situation par l'absence de solutions immédiates : "Il n'y a pas de solution immédiate pour les jeunes sans métier, sans éducation ou sans compétences. Il n'y a pas non plus de marché de l'emploi pour ceux qui ont des compétences." Face à ce manque de perspectives, l'émigration clandestine apparaît comme la seule option pour de nombreux jeunes : "Les gens se disent que la seule option est de jouer au loto ou de risquer leur vie pour trouver une situation meilleure de l'autre côté."
Le phénomène touche particulièrement les régions côtières du Sénégal, où la proximité avec la mer et la tradition de la pêche ont facilité l'essor de ces départs. "À l'origine, beaucoup de départs avaient lieu dans le nord du Sénégal, vers Saint-Louis, Louga, etc. Il y a eu aussi de nombreux départs du côté de Mbour, et ensuite également du côté de Ziguinchor", détaille Ndao.
L'évolution du profil des candidats à l'émigration est également notable. Si initialement, les départs concernaient principalement "des marins, des pêcheurs, des gens de la mer, qui n'ont pas peur de l'océan", le phénomène s'est progressivement étendu à d'autres catégories de la population.
UN PARTENARIAT POUR L'AMÉNAGEMENT DE 30 000 HECTARES DANS LA VALLÉE DU FLEUVE
Le gouvernement sénégalais renforce sa stratégie de développement agricole avec la signature d'un protocole de partenariat entre le ministère de l'Agriculture et l'entreprise Soseter.
Le gouvernement sénégalais franchit une nouvelle étape dans le développement agricole de la Vallée du fleuve Sénégal. Ce mardi, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, a signé un protocole de partenariat avec l’entreprise Soseter en présence d’Alassane Ba, Directeur Général de la Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta (SAED Sénégal). Ce partenariat vise l’aménagement de 30 000 hectares dans cette zone stratégique.
Ce projet ambitieux s’inscrit dans les efforts déployés par le Sénégal pour améliorer sa productivité agricole, tout en renforçant l’exploitation optimale des terres. La Vallée du fleuve Sénégal, reconnue pour son fort potentiel agricole, constitue un axe central dans la stratégie nationale pour atteindre la souveraineté alimentaire et promouvoir le développement rural.
Dr Mabouba Diagne a souligné l’importance de ce partenariat pour stimuler la modernisation des infrastructures agricoles et garantir une utilisation efficiente des ressources hydriques de la vallée. Il a également rappelé que cet aménagement permettra d’accroître les capacités de production des cultures vivrières et commerciales, en réponse aux besoins croissants du marché national et international.
DES EXPERTS DE LA CEDEAO EN CONCLAVE A DAKAR POUR VALIDER UN OUTIL DE REPORTING
En tant qu’élément central du paysage socio-économique de l’Afrique de l’Ouest, la migration façonne les économies, influence les trajectoires de développement et a un impact sur des millions de vies dans la région.
La Commission de la CEDEAO organise à Dakar, les 10 et 11 septembre, sa première réunion des experts sur la migration de main d’œuvre. Cette activité qui réunit 15 experts en migration de main-d'œuvre des États membres, vise à l’élaboration et à la validation d’un outil d’évaluation de la migration de main-d’œuvre en Afrique de l’Ouest.
En tant qu’élément central du paysage socio-économique de l’Afrique de l’Ouest, la migration façonne les économies, influence les trajectoires de développement et a un impact sur des millions de vies dans la région. Cependant, pour gérer efficacement ce phénomène complexe, il faut disposer de données précises, complètes et actualisées. Alors que le constat est aujourd’hui la même partout, comme l’a souligné Dr Alves Jorge Dalmada, chef de division des affaires sociales à la commission de la CEDEAO : « les statistiques sont le parent pauvre de l’instrument d’évaluation de la migration du travail dans l’espace régional. » C’est en ce sens que cette première réunion va servir de cadre non seulement pour les participants de discuter, mais aussi de valider un outil de reporting qui contribuera à améliorer la compréhension et la gestion de la migration de main-d’œuvre. Pour Yacouba Diallo, représentant du Directeur de l’Organisation internationale du Travail (OIT), « La question de production de données statistiques et administratives relatives aux migrations de main d’œuvre et de leur utilisation est une question centrale pour que les politiques, les programmes de renforcement de capacités et in fine les décisions politiques ou opérationnelles répondent aux besoins et défis réels de la CEDEAO sur ses objectifs d’intégration économique ».
De son côté, Karim Cissé, directeur du travail, représentant le ministre Yankhoba Diémé, a rappelé que « La circulation des personnes, en particulier pour l'emploi, est un aspect fondamental de nos efforts d'intégration régionale et de coopération économique. »
Donc, pour lui, « En mettant l'accent sur l'élaboration et l'utilisation d'indicateurs robustes de la migration de main-d'œuvre, nous pouvons nous assurer que nos politiques sont éclairées par des données précises, ce qui permet d'obtenir des résultats plus efficaces et plus équitables pour tous », a-t-il déclaré avant d’inviter à « continuer de collaborer avec des organisations internationales, telles que l'Organisation internationale du Travail (OIT) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), afin d'aligner nos indicateurs sur les normes et les meilleures pratiques mondiales. La collaboration avec ces organismes peut également fournir une assistance technique et un soutien au renforcement des capacités à nos États membres. »
Il est à noter que la section 6.3 de la politique du travail et de l'emploi de la CEDEAO sur la création d'une base de données relatives aux informations sur le marché du travail (y compris la migration) stipule que : « Les États membres doivent fournir des informations pertinentes et en temps réel sur les questions de travail ; harmoniser les processus de collecte de données sur les questions de travail ; et promouvoir l'échange d'information entre les intervenants syndicaux. »
VERS DE BONNES RÉCOLTES !
Voilà le principal constat des Directeurs régionaux du développement rural à Sédhiou, Mbour, Diourbel et certaines régions comme au Sud du Sénégal.
Moussa DRAME, Samba Niébé BA, Adama NDIAYE et Yves TENDENG |
Publication 11/09/2024
Une pluviométrie globalement bien répartie dans le temps et dans l’espace induisant comme conséquence immédiate un bon comportement des cultures : voilà le principal constat des Directeurs régionaux du développement rural à Sédhiou, Mbour, Diourbel et certaines régions comme au Sud du Sénégal. Toutes choses qui, associées à une bonne distribution des semences et une bonne situation phytosanitaire, présagent de bons rendements agricoles.
SEDHIOU- BONNE LEVEE VEGETATIVE DES CULTURES ET SITUATION PHYTOSANITAIRE CALME -L’espoir de bonnes récoltes se précise
A la date du vendredi 6 septembre, l’amplitude pluviométrique a affiché une situation largement excédentaire comparée à celle de l’année dernière à la même période. C’est du moins ce qu’a fait savoir la Direction régionale du développement rural de Sédhiou (DRDR). Elle annonce que les cultures se comportent très bien et la situation phytosanitaire demeure calme nonobstant quelques attaques de chenilles jugées mineures. Les paysans confirment et caressent l’espoir de bonnes récoltes cette saison.
Dans les plaines de Séfa à Bloc village, les plans de culture s’étendent à perte de vue. L’abondance des pluies et le bon comportement des cultures rassurent les paysans : « ce que nous voyons jusqu’ici dans nos champs comme comportement des cultures est très rassurant. Nous avons reçu les intrants à temps et en qualité et nous gardons espoir que les récoltes seront bonnes cette année», témoigne Moustapha Diallo, agriculteur à Bloc dans les plaines de Séfa. L’équilibre de la répartition des pluies dans le temps et dans l’espace y est pour beaucoup, dixit Casimir Adrien Sambou, le directeur régional du développement rural (DRDR) de Sédhiou : « au niveau de la région de Sédhiou, nous avons une pluviométrie bien répartie dans le temps et dans l’espace. C’est une situation excédentaire comparée à l’année dernière à la même période ». Et d’en citer ce qui suit : « par exemple, le poste de relevé pluviométrique est à 1054 millimètres d’eau en 39 jours de pluie, celui de Bambaly 700 mm en 29 jours de pluie, Bounkiling est 652 mm en 35 jours de pluie, Diacounda 721 mm en 32 jours, Goudomp est à 769 mm en 37 jours de pluie et Tanaff 960 mm en 35 jours ».
Casimir Adrien Sambou précise à propos de ces statistiques en date du vendredi 6 septembre qu’ « il y a eu quand même deux postes qui sont déficitaires, à savoir celui de Diattacounda qui a un cumul de 768 mm et celui de Marsassoum qui a 586 mm. Mais globalement on a une bonne pluviométrie ».
Dans les champs, point de doute sur la bonne levée végétative des spéculations, ajoute Casimir Adrien Sambou, le DRDR de Sédhiou : « cette bonne pluviométrie a beaucoup impacté sur les cultures. D’abord, nous avons tous les facteurs de production réunis, à savoir les intrants et matériels agricoles. Pour ce qui concerne les céréales, à savoir le maïs, le mil, le sorgho et le riz, les cultures sont en phase de montaison, d’épiaison et même maturation. Le riz est au stade de tallage et montaison, l’arachide est en phase de floraison ainsi que le niébé ».
Au sujet de la situation phytosanitaire, le DRDR de Sédhiou déclare constater une situation globalement calme : « la situation est globalement calme. Seulement, nous avons constaté une attaque mineure de chenilles sur le maïs mais leur âge adulte donne plus de chance de survie et sans crainte majeure ». C’est à croire donc que si les plantes tiennent à la promesse des fleurs, les récoltes seront bonnes cette saison à la grande satisfaction des paysans.
MBOUR -UNE PLUVIOMETTIE EXCEDENTAIRE- Un état des cultures rassurant présage de très bons rendements agricoles
Un état excédentaire des pluies et une situation satisfaisante des cultures augurent de bons rendements dans le département de Mbour. En ces mots, Cheikh Ndiaye, le chef du service départemental du développement rural de Mbour a fait le point synthétique de la campagne agricole 2024.
La campagne agricole 2024 augure de très bons rendements. Selon le chef du service départemental du développement rural, les données recueillies le prouvent. La situation des cultures dans le département de Mbour est au stade de floraison pour les premiers semis et à celui de l’épiaison pour la deuxième vague. L’arachide est à la phase remplissage des graines pour la première vague de semis. Le niébé fait dans la ramification et le mais est au niveau de montaison et de floraison. Le riz est en phase de croissance et de tallage. Le chef de la DRDR de Mbour s’est appesanti sur les innovations pour cette campagne agricole avec un cycle presque bouclé. Il a mis l’accent sur la mise en place tardive des semences de riz. Il a aussi fait part de l’introduction du maïs hybride et du Programme social du manioc dans les zones rurales de Ndiaganlao et Fissel en plus du riz à Pointe-Sarrene et Nianing (commune de Malicounda). Selon ses propos, l’espoir est permis avec une continuation des pluies jusqu’au mois d’octobre carle riz est en phase végétative.
L’état phytosanitaire des cultures est bien géré par les services compétents car la présence déclarée de chenilles dans le Fissel a été traitée par le groupe opérationnel de Notto. Il en est de même de la chenille légionnaire d’automne bien prise en charge à Pointe-Sarrene, Khabane, Koudj et Diohar. L’état de la pluviométrie donnait en début septembre un maxima de 527 millimètres de pluie en 21 jours à Ngueniene et un minima de144 millimètres de pluie à Kirene (commune de Diass). Un excédent de121 millimètres était noté à Nguéniène par rapport à 2023 à la même date du 3 septembre. Le matériel agricole mis en place selon le DRDR est un programme. Il a été en partie livré avant l’hivernage et constitué de 17 houes Sine et de 9 charrettes équines et 4 asines en plus de 210 semoirs. Le matériel lourd du Programme Intermaq, fait de matériel motorisé en prévision, repose sur 5 tracteurs, 2 offset de 24 disques, 2 offset de 22 disques, 2 remorques de 5 tonnes, 3 billonneuses à disque et 3 pulvérisateurs de 400 litres.
DIOURBEL - Bon comportement des cultures, selon le DRDR
Les cultures ne souffrent d’aucun déficit hydrique. Les cultures se comportent très bien dans la région de Diourbel. Pour Dr Souleymane Diop, le Directeur régional du développement rural de Diourbel, si la pause pluviométrique s’allonge de plus de 10 à 15 jours, cela ne peut pas poser des problèmes. Les premiers semis de mil emblavés à sec dans la première décade du mois de juin sont au stade d’épiaison avec un bon développement végétatif. En ce qui concerne les deuxièmes semis, ils sont en début épiaison. Quant à l’arachide, on est au stade de floraison géniflorisation
En ce qui concerne les deuxièmes semis, on est au stade ramification. Pour le niébé, les premiers semis sont au stade début récolte. En ce qui concerne les 2ème semis, on est au stade de ramification-formation de gousses. Il y a un déficit pluviométrique de 80 à moins 147 mm d’eau de pluie comparée à la normale de l’année dernière. Mais la répartition des pluies dans le temps et dans l’espace est bonne.
SAINT-LOUIS - Plusieurs postes pluviométriques en situation déficitaire, comparé à l’année dernière
En moyenne une pause pluviométrique de plus de dix (10) jours a été observée dans la région de Saint-Louis en ce mois de septembre et qui a eu un impact sur les espèces comme l’arachide et le niébé, dans le département de Saint-Louis précisément à Fass-Ngom.
En effet, cela a entraîné un flétrissement de ces deux espèces dans cette partie de la région Nord. À la date du 28 Août 2024, la situation était déficitaire comparée au cumul pluviométrique à la même date de l’année passée à l’exception de certains postes comme Mbane, Ngnith et Niassène dans le département de Dagana. Selon la cheffe de Division production végétale au niveau de la Direction régionale de développementrural (Drdr), Mme Mame Fama Kébé Diémé, les semis sont en cours pourle riz. Les autres espèces ont été également semées en plus aussi des engrais qui sont en cours de mise en place. S’agissant des récoltes, le taux de réalisation est à hauteur de plus de 88,31%, selon la situation reçue la semaine passée.
LA JUSTICE A DU PAIN SUR LA PLANCHE
La campagne de reddition des comptes est lancée au Sénégal. Le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a émis « plusieurs soit-transmis concernant les rapports de l’IGE, de la Cour des comptes, de l’IGF, de l’OFNAC, de la CENTIF»
Comme l’avait annoncé le Premier ministre Ousmane Sonko lors de sa sortie mercredi dernier, une campagne de reddition des comptes est lancée au Sénégal. En effet, le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a émis « plusieurs soit-transmis concernant les rapports de l’IGE, de la Cour des comptes, de l’IGF, de l’OFNAC, de la CENTIF». Avec cette traque des biens supposés mal acquis déclenchée par le nouveau régime, dame justice a du planche.
Lors d’une rencontre tenue mercredi dernier à la Primature, le Premier ministre Ousmane Sonko avait annoncé le lancement imminent de la campagne de reddition des comptes, soulignant que la traque des responsables impliqués dans des malversations débutera cette semaine. « C’est ce souci qui nous anime quand on pose le débat sur la reddition des comptes, qui va démarrer maintenant, cette semaine même, et qui va s’étaler autant qu’il faudra », avait-il déclaré.
Selon lui, les gens ne peuvent pas se permettre n’importe quoi à coût de milliards sur le foncier, sur le foncier bâti, sur le marché public, les marchés classés secret défense, sur les concessions etc. Le chef du gouvernement a également révélé que des mesures conservatoires ont été prises pour empêcher certains anciens responsables de quitter le pays. Le Premier ministre montre ainsi sa détermination à poursuivre les auteurs de détournements de fonds publics.
Cette annonce marque un tournant dans la lutte contre la mal gouvernance au Sénégal, avec une volonté affichée de ne laisser aucune impunité dans la gestion des ressources publiques. Pour assurer que justice soit faite, des mesures conservatoires ont déjà été prises. D’ailleurs dans son édition d’hier lundi, Libération affirme que le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a émis «plusieurs soit transmis concernant les rapports de l’IGE, de la Cour des comptes, de l’Igf, de l’Ofnac, de la CENTIF…».
La même source souligne que pour le rapport de l’IGF surla gestion du PRODAC, transmis à la DIC, l’Agent judiciaire de l’État s’est constitué partie civile. Ce rapport a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Reconnu coupable du délit de diffamation dans le cadre du feuilleton judiciaire autour du présumé rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), sur la gestion du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC) l’opposant à l’ancien ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, le leader du Pastef, Ousmane Sonko, a été condamné, entrainant son inéligibilité.
De nombreuses affaires seront traités par la justice dans le cadre de cette reddition des comptes notamment celles relatives au fonds Covid-19 et à la gestion des campagnes de coupe du monde et de coupe d’Afrique de football. Avec cette traque des biens supposés mal acquis déclenchée par le nouveau régime, dame justice a du pain sur la planche.
En effet une liste de plus d’une trentaine de personnes (anciens dignitaires, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires) a été transmise à la Police de l’air et des frontières (PAF).
La Chronique de DMF
LE TOURNANT DE RIGUEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - On pouvait penser en avoir fini avec les scandales et le népotisme. Il y a grande urgence à revoir le casting gouvernemental insuffisant, mal profilé et inefficace
Dié Maty Fall de SenePlus |
Publication 10/09/2024
Youssou Ndour, le ministre du bonheur, nous a sagement rappelé, que « niit bu dul juum amoul ». Surtout lorsque l’on est, comme le Pastef, appelé à agir par une volonté démocratique et populaire massive pour redresser, être transparent et bien gouverner. Au vu des péripéties et des gaffes en série d’éminents membres du gouvernement, il est temps pour les nouvelles autorités élues d’opérer un tournant radical dans le casting gouvernemental.
Passe encore que le tout-puissant Premier ministre et l’honorable président de la République, désigné par lui, se pensent investis de la mission de se soupeser par rapport aux pouvoirs et prérogatives des autres institutions constitutionnelles. Ils en oublieraient presque qu’ils doivent réformer la justice, auditer l’administration, renégocier les contrats miniers et gaziers. Qu’ils doivent booster l’agriculture, l’élevage, l’industrie et la pétrochimie en vue de créer des chaînes de valeur complète pour l’exportation de produits transformés. Qu’ils doivent réduire le chômage des jeunes, le coût de la vie et inciter les Sénégalais à payer leurs impôts. Qu’ils appellent la presse à plus de responsabilité et l’opposition à plus de pertinence. Et surtout présenter à la Nation et aux partenaires techniques et financiers, un plan d’action gouvernemental (DPG) issu de leur programme Vision Sénégal 2050, encore attendu.
Il était grand temps que la gouvernance change et que de nouveaux visages portent le projet de hisser le Sénégal plus haut encore que les prouesses stratégiques accomplies par l’ancien président Macky Sall. Tout le mal que nous souhaitons au duo Diomaye président-Sonko Premier est de réussir, de rester soudé, de rassembler et d’unir autour de leur projet en préparation. Leur réussite sera celle de tout le Sénégal, en attendant la prochaine offre de programme politique. Nous respectons le choix des Sénégalais et restons, par conviction, debout pour un Sénégal de paix et de progrès. Il y a cependant une grande urgence à revoir le casting gouvernemental qui est insuffisant, mal profilé et inefficace. Il est compréhensible que pour une première élection, l’amateurisme et le manque d’expérience soient de mise. En 1981, début des années Mitterrand, le président socialiste nomme aux affaires ses anciens compagnons de lutte de l’union de la Gauche des années de braise. Ce qui peut se comprendre. Mais à partir de mars 1983, face à l’augmentation du déficit public et du déficit extérieur, il met en place le « tournant de la rigueur » devant la réalité du pouvoir et envoie en congés (payés?) ses camarades socialistes et communistes.
À cet effet, il serait souhaitable pour le duo Diomaye-Sonko de s’adapter à la réalité de leur nouvel environnement et de mettre la priorité sur la fonctionnalité des profils. La douée Aminata Touré rendrait un plus grand service à l’image internationale du Sénégal au poste de ministre des Affaires étrangères. Face à elle, le Premier ministre fantoche malien ne ferait pas le coq, sous peine qu’elle lui rentre vertement dans le plumage.
Les ministres Bala Moussa Fofana et Ibrahim Sy sont de vrais boulets, incapables de régler la grève d’un an des travailleurs des collectivités locales pour l’un, et de mettre le recrutement des Sénégalais au-dessus de son parti Pastef, pour le second. Au ministère de la Communication, l’actuel DG du Soleil Lamine Niang aurait de meilleurs atouts (fluidité intellectuelle et intelligence sociale) pour porter la parole du gouvernement que Moustapha Njekk Sarré, plutôt limité dans l’expression et la conception. Le ministre Aliou Sall pourrait parfaitement conserver le ministère du Numérique. Dr Aïssatou Mbodj serait davantage à son avantage comme ministre d’Etat auprès du président de la République ou du Premier ministre que de diriger la Der. Mme Khady Diene Gaye, « na riir, na riiira riir », devra apprendre elle aussi à faire la différence entre État et parti lorsqu’elle agit comme ministre de la République.
On pouvait penser en avoir fini avec les scandales et le népotisme, mais il est difficile de rompre avec les mauvaises pratiques. Les ministres Cheikh Tidiane Dièye et Oumar Diagne, le DG Cheikh Dieng, le ministre Serigne Gueye Diop excellent en industrie mais négligent en recrutement familial, les DG du port et de la Miferso, plutôt bavards et « musculaires », ne rendent pas service aux nobles objectifs du duo au pouvoir. Le scribe des communiqués de la présidence de la République et ministre Ousseynou Ly s’est montré plus compétent dans le domaine digital que dans la maîtrise de la langue officielle et de la rédaction présidentielle. Pitié, un hashtag partisan n’a rien à faire sur des communiqués officiels ni les fautes d’orthographe et de syntaxe. Dans la foulée du nouveau casting souhaitable, les nouvelles autorités devraient recruter un vrai rédacteur républicain et professionnel.
A contrario de ces péchés de débutant, la ministre de la Famille Maimouna Dièye est celle qui incarne le mieux l’âme politique et sociologique du projet de Pastef dans toutes ses dimensions. L’ancienne championne nationale du Sénégal a appris à servir son pays bien avant de devenir ministre et elle est bien servie par son exquise urbanité et son infaillible élégance républicaine.
En dehors de ces mauvais castings précités, le duo Diomaye-Sonko fonctionne bien et se répartit les rôles dans l’atteinte de leurs objectifs. Il utilise à son profit tous les ressorts d’une Constitution qu’il rejetait dans l’opposition, finissant ainsi de légitimer les institutions nées du pouvoir socialiste. Le Premier ministre Sonko, si toutefois il voudrait conserver le ministère de l’opposition et de la harangue politique, devrait plutôt s’orienter vers la direction de la future liste de sa coalition en vue des prochaines législatives anticipées.
À ce titre, il pourrait facilement (c’est peut-être vite dit) s’emparer de la tête de l’Assemblée nationale et incarner, lui aussi, une institution constitutionnelle, avec tous les pouvoirs et prérogatives y attachés. Cela collerait mieux à son tempérament d’homme politique radical et cogneur. Dans ce cas, il serait bien avisé que le nouveau Premier ministre soit une nouvelle Première ministre jeune, d’un gouvernement plus ouvert aux femmes. Il n’en manque pas dans le vivier du Pastef. Sinon, pas de pitié pour les pilleurs de deniers publics, mais toutefois en respectant les droits des présumés accusés.