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5 avril 2025
Femmes
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TIRER LES LEÇONS DES ÉVÉNEMENTS AU MALI
EXCLUSIF SENEPLUS - L’assassinat de plus 100 Peulhs au Mali a suscité l’indignation des sénégalais qui condamnent l'acte et invitent les communautés africaines à favoriser le dialogue en toute circonstance
Youssouf Ba Fanseyni Djitté et Madeleine Diallo |
Publication 28/03/2019
L’assassinat de plus 100 Peulhs au Mali a suscité l’indignation des sénégalais qui ont condamné l'acte. Ils invitent les populations africaines à favoriser le dialogue et à rejeter des théories à caractères ethniques. ‘’ Devant la mort, il n’y a pas de distinction d’ethnie ou de race. C’est un acte ignoble que nous condamnons. Le Sénégal qui est tout près du Mali, doit aussi en tirer les meilleurs enseignements’’, a déclaré Ousmane Konaté.
Voi vidéo.
"IL Y A UNE FORME DE TOLÉRANCE SOCIALE POUR LE RACISME"
Avec « Ne reste pas à ta place », la réalisatrice, journaliste, chroniqueuse et activiste témoigne de son parcours atypique - Elle s'est confiée au Point Afrique
Comment arriver là où personne ne vous attendait ? C'est autour de ce thème que Rokhaya Diallo a construit son livre témoignage mais aussi autobiographique* où le ton est donné par une citation de René Char : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s'habitueront. »
Le Point : Pourquoi ce livre ?
Rokhaya Diallo : C'est un livre que j'ai voulu faire parce que 2019 marque la 10e année de ma présence régulière dans les médias et de mon parcours de journaliste. J'ai trouvé que c'était un moment d'étape important pour raconter ces dix ans qui ne se sont pas du tout déroulés comme j'aurais pu imaginer et qui m'ont conduite à un métier auquel je ne me destinais pas initialement, et à une place à laquelle je ne m'attendais pas.
Il y a aussi que, quand je participe à des événements publics, je reçois beaucoup de questions de personnes qui me demandent tout simplement comment je fais pour affronter la haine que je reçois régulièrement, les oppositions dont mes discours font l'objet. Face à cela, je voulais très simplement partager quelques recettes personnelles.
Comment imaginiez-vous ce métier quand vous avez commencé ?
J'ai commencé ce métier sans avoir le sentiment de le commencer. J'ai été repérée sur un plateau de télévision comme chroniqueuse et pas comme journaliste. C'était temporaire. J'ai travaillé au départ à RTL et à Canal+, pour lesquelles j'avais signé pour une saison. Je ne pensais pas aller au-delà, car j'avais un autre métier. J'étais dans le dessin animé et dans la production. Pour moi, cette année-là était un peu une parenthèse pour surtout écrire un livre alors que mon ancien job ne me donnait pas forcément le temps. De fait, j'ai commencé le journalisme sans vraiment avoir de projection, car je ne m'imaginais pas un instant me professionnaliser dans cette voie. En somme, le journalisme m'est un peu tombé dessus.
Vous dites que vous avez suivi un parcours loin de ce que la sociologie prévoyait pour vous ? Pourquoi ? Parce que vous avez su saisir les opportunités ou par sens du défi ?
Je ne dirais pas qu'il y avait une volonté de ma part de défier la sociologie. En fait, j'ai grandi en n'ayant pas conscience de la sociologie. Quand j'étais petite, je regardais les séries où les femmes étaient médecins, avocates, professeures, etc. Je me suis identifiée à elles et au travail qu'elles exerçaient sans forcément me dire que je ne pouvais pas le faire parce que j'étais issue d'un milieu populaire, et parce mes parents étaient immigrés. Et cela, d'autant que mes parents m'ont encouragée en me disant que je pouvais tout faire. Cela a beaucoup compté pour la personne que je suis devenue et qui a finalement défié la sociologie. J'ai eu des opportunités qui se sont présentées à moi. J'en ai accepté certaines, j'en ai refusé d'autres. Et surtout, j'ai toujours cru dans ce que les gens voyaient en moi.
Souvent, les femmes ont des opportunités, mais, dans le doute, elles se disent qu'elles ne sont pas capables. On est en fait souvent conditionné à ne pas connaître forcément l'amplitude de nos capacités. Ma chance à moi, c'est que j'ai confiance. Vous me proposez quelque chose, je me dis que je peux le faire, et c'est ce qui m'a amenée à faire des choses complètement inattendues.
Que représente la France pour vous ?
La France est mon pays. C'est l'endroit où je me sens chez moi. Le français est ma langue, même si beaucoup de pays parlent le français sans être la France. Mon chez-moi en France se réduit particulièrement à Paris, qui est la ville où je suis née, la ville où j'ai grandi et où j'ai passé la majeure partie de ma vie. J'ai vécu en banlieue aussi et ai une conception de Paris assez étendue.
Cela dit, pour moi, la France, c'est la familiarité, c'est à la fois ce Paris qu'on peut traverser facilement, une ville dans laquelle on peut apprécier la gastronomie dans notre vie quotidienne, une ville avec cette capacité de révolte que je porte aussi en moi.
Ayant des origines étrangères, avez-vous un autre pays ?
Juridiquement, je n'ai pas d'autres pays, mais quand même. Je n'ai pas la nationalité sénégalaise contrairement à mes parents. Cela fait que je suis très attachée au Sénégal, même si c'est un pays dans lequel je n'ai jamais vécu si ce n'est pendant les périodes des vacances. Donc, oui, j'ai plusieurs pays.
Que représente l'Afrique pour vous ?
L'Afrique, c'est le continent dont sont originaires mes parents. C'est un foyer important de l'histoire de l'humanité, c'est un continent décrié dont je me sens vraiment partie prenante et très proche. C'est un continent que j'ai envie d'explorer. Pour l'instant, je connais surtout l'Afrique francophone, subsaharienne et du Nord. J'ai commencé à découvrir l'Afrique anglophone il y a peu et cela me donne vraiment envie de continuer. Cela dit, l'Afrique, je l'entends aussi comme le foyer des diasporas afrodescendantes, ce qui nous en rappelle aussi le destin assez cruel qui a été le sien. Cela me lie à beaucoup de personnes originaires du continent de manière plus ou moins lointaine et avec lesquelles je partage l'expérience d'être noire dans le monde.
Quel rapport avez-vous avec d'autres pays qui, comme la France, ont des minorités visibles ? Les États-Unis et la Grande-Bretagne, par exemple.
Les États-Unis sont un pays qui m'intéresse beaucoup et où j'ai eu l'occasion de me rendre plusieurs fois pour des raisons professionnelles, pour réaliser mes documentaires, dont trois sur quatre y ont été réalisés. C'est un pays qui a un passé esclavagiste et impérialiste, comme la France, mais qui, en même temps, est complètement différent parce qu'il a affronté sa question raciale de front, droit dans les yeux. Du coup, les combats des minorités américaines sont très visibles, contrairement à ceux des minorités françaises. Je trouve que, dans les théories qui ont été développées, il y a des choses intéressantes. De plus, des Français ont même inspiré les Américains, notamment des intellectuels américains antiracistes et féministes. Ainsi de Frantz Fanon et de Simone de Beauvoir.
J'entretiens aussi des rapports assez réguliers avec les États-Unis sur le plan professionnel. J'écris par exemple pour le Washington Postdepuis l'année dernière. Cela dit, ce n'est pas un pays dans lequel j'aimerais vivre, même si j'aime bien y aller pour la bouffée d'air aussi bien intellectuelle qu'artistique que j'y trouve. Je suis très bien en France et mes séjours aux États-Unis me renforcent chaque fois dans la conviction qu'il faut que j'agisse en France.
Comment imaginez-vous un cadre législatif, politique, économique qui sanctionne toutes les discriminations, raciales, de genre, de mœurs et de religion, et renforce la devise de votre pays, la République française, à savoir « Liberté, égalité, fraternité » ?
Je pense qu'il faudrait vraiment mettre en œuvre le dispositif législatif qui existe. Les condamnations pour discrimination sont très rares aujourd'hui en France par rapport au nombre de plaintes et au regard du nombre de citoyens d'origine étrangère qui se sentent ou qui sont exposés au racisme au cours de leur vie. d'où le gros décalage qu'il y a entre leur ressenti et la manière dont sont perçues les sanctions que je trouve pas assez dissuasives parce que très, très faibles.
C'est un problème de textes ou d'application des textes ?
Je pense qu'il y a un problème dans l'application des textes, dans la reconnaissance des dommages et, en dehors du cadre légal, dans les sanctions sociales. On a ainsi des personnalités publiques qui tiennent régulièrement des propos racistes sanctionnés par la justice mais dont la reconnaissance du propos raciste n'a aucun effet social. Normalement, ce devrait être honteux et, a priori, les gens ne devraient pas avoir envie de s'associer à des personnes reconnues comme étant auteures de propos racistes. Et pourtant, beaucoup d'entre eux continuent à être reconnus et ne font pas l'objet d'une opposition majeure. Pour moi, cela signifie qu'il y a une forme de tolérance sociale pour le racisme qui est trop importante. La loi, c'est important, mais la capacité de réaction de la société signifiant aux personnes racistes que leurs propos ne sont pas acceptables me paraît très, très faible en France et dans beaucoup de pays européens.
Que peut-on faire pour le cadre politique ?
La volonté politique est nécessaire. Aujourd'hui, il y a une secrétaire d'État en charge du droit des femmes et de la lutte contre les discriminations. Elle n'est malheureusement pas souvent sollicitée sur les questions de discrimination. Je trouve que les politiques ne s'expriment pas assez suffisamment sur ces questions.
D'ailleurs, après le rapport du Défenseur des droits début septembre sur la discrimination, notamment à l'embauche, on n'a pas vu une déclaration, une décision politique qui indique qu'il faudrait mettre en œuvre ou promouvoir l'embauche des personnes qui sont exposées au racisme. Donc la question demeure difficile. En même temps, le fait qu'il y ait une législation européenne oblige des pays comme la France à se positionner. Par exemple, la création de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), qui est devenue le Défenseur des droits, a été rendue obligatoire par l'Union européenne à travers une de ses directives. On voit là qu'il est important d'avoir des instances supranationales comme les Nations unies et la Cour européenne des droits de l'homme, par exemple, qui peuvent interpeller la France quand elle ne répond pas à ses obligations ou n'est pas en adhésion avec ses propres principes.
On vous prête les propos selon lesquels il y aurait un racisme d'État en France . Que répondez-vous à cela ?
Pour commencer, ces propos ne sont pas de moi. D'autres en ont parlé avant moi : des philosophes reconnus et très en vue. Il y a aussi un syndicat d'enseignants qui avait parlé de racisme d'État. Ce que moi-même j'avais défendu. Quand on parle de racisme d'État, cela signifie que l'État produit du racisme. Et il en produit parce que ses structures le permettent. On ne peut pas vivre dans une république dont les fondements sont liés à une période coloniale sans imaginer que cette république continue de perpétuer cet héritage. C'est évident.
Cela dit, j'ai des cas très concrets de racisme d'État. Je pense que les chiffres du contrôle au faciès du fait de la police en sont une illustration. Quand on est un jeune originaire du Maghreb, d'Afrique ou des dom-tom, on a vingt fois plus de risques de se faire contrôler que le reste de la population. Le gouvernement ne fait rien contre cela, alors que c'est une institution de la République qui est impliquée. Donc c'est au moins du racisme par manque d'action.
D'autres exemples comme la manière assez spectaculairement inégalitaire dont les outre-mer sont traités donnent à réfléchir. Quand on pense aux essais nucléaires en Polynésie, aux conséquences aussi bien tectoniques qu'en termes de cancer sur les habitants, on voit bien qu'il y a un problème. Je pense aux problèmes écologiques et d'ordre environnemental dans les outre-mer qui sont vraiment liés à l'utilisation de produits qu'on n'utilise pas dans l'Hexagone. Je pense au chlordécone, qui fait que la Martinique et la Guadeloupe, de toutes petites îles, sont les territoires où les taux de cancer de la prostate sont les plus élevés au monde. Ce n'est pas le cas du reste de la France. De quoi s'interroger encore. Sinon, Françoise Vergès parle très bien du cas de La Réunion avec la stérilisation des femmes dans les années 70, les placements de force d'enfants dans des familles hexagonales. Tout cela, pour moi, est l'expression d'un racisme propagé par l'État français.
Finalement, en décolonisant l'Afrique dans les années 60, la France aurait donc dû se décoloniser l'esprit en même temps ?
La France a maintenu des liens très forts avec ses anciennes colonies. Elle leur a imposé une monnaie qui a été renommée à partir de son nom de l'époque coloniale (CFA pour Colonies françaises d'Afrique et devenues CFA pour Communauté financière d'Afrique). Beaucoup de ces pays devenus indépendants ont vu à leur tête des présidents placés par la France. Il y a aussi la présence de l'armée française sur des territoires souverains. Cela interroge sur la nature des liens. Je pense donc que la France n'a pas fait le deuil de la colonisation et qu'aujourd'hui il y a un continuum colonial non seulement sur le continent africain, mais aussi sur les territoires ultramarins et sur le territoire hexagonal, où on peut aussi parfois parler de gestion coloniale des territoires urbains comme les banlieues. L'usage de la force publique n'y est pas le même que celui qu'on peut voir ailleurs.
Pour vous, il aurait fallu une action publique très forte pour décoloniser les esprits ?
Déjà, il aurait fallu un travail d'éducation. Il y a un vrai travail de transmission à faire sur l'histoire de la décolonisation. Il s'agit de faire comprendre ce qui s'est joué à l'époque en termes de prise de pouvoir, en termes de lavage de cerveaux aussi des jeunes élites, du nombre de morts, etc. En France, on aime souvent parler du rôle positif de la colonisation. On parle d'une abolition de l'esclavage qui aurait eu lieu en 1848, mais on ne pense pas aux travaux forcés qui ont eu lieu sur les territoires coloniaux où des gens ont construit des chemins de fer, des routes parfois au prix de leur vie… C'était au XXe siècle et ce n'est pas si vieux que ça. Il y a aujourd'hui des personnes qui sont en vie, qui l'ont vécu et qui ont pu témoigner de cela. Tout cet héritage-là n'est pas présent dans la fiction, dans la littérature, et n'est pas suffisamment présent dans les livres d'histoire et dans les discours politiques. Je pense qu'on ne peut pas dire à des jeunes issus de cette histoire-là d'avancer dignement s'ils n'ont pas un ancrage, une reconnaissance de la souffrance passée, tout simplement.
Revenons à votre expérience personnelle. Comment comptez-vous faire adhérer des jeunes à votre démarche de « ne pas rester à sa place » ?
Je dois d'abord dire que ce livre que je publie et intitulé à dessein Ne reste pas à ta place n'est pas un livre de gourou (rires). Je ne vais pas commencer à lancer une secte. En fait, j'ai grandi avec une télévision vraiment monochrome et les seuls visages qui me ressemblaient venaient des fictions américaines. Et, quand ce n'étaient pas des fictions américaines, c'étaient des publicités ou des fictions où les Noirs étaient tournés en ridicule. Dorothée, par exemple, qui était une star des années 90, cuisinait dans un chaudron géant. Sur un autre registre, il y avait aussi un biscuit baptisé Bamboula. Tout ça pour dire que ce n'étaient pas des images très valorisantes. Du coup, ce que j'ai envie de dire aux jeunes qui m'aperçoivent sur un écran de télévision, c'est simplement que c'est possible même si c'est difficile. Et que, s'ils n'y arrivent pas, ce n'est pas de leur faute car on est dans un environnement qui rend les choses difficiles.
Je n'ai pas envie de chanter le mythe de la méritocratie parce que j'ai réussi à m'extirper d'une situation qui n'était pas forcément évidente au départ. Car en fait, j'ai fait de bonnes rencontres, et en tant que jeune, je n'ai pas eu peur d'avoir foi en moi tout simplement. J'ai vraiment envie de transmettre aux jeunes générations les outils qui m'ont permis de m'élever socialement, tout en leur disant qu'il faut tenir bon dans la mesure du possible, tirer les enseignements de chaque échec et tirer aussi des ressources de leur environnement culturel, parce que c'est important.
Y a-t-il donc lieu d'aider les jeunes issus de l'immigration à mieux connaître la culture de leurs parents, de leurs grands-parents ?
Je pense que c'est un choix qui est personnel. En ce qui me concerne, cela a été structurant. La culture de mes parents, sénégalais et musulmans, m'a donné un cadre de référence que j'ai mélangé avec ma culture française. C'est un cadre auquel je me réfère toujours maintenant. Par exemple, sur la question des femmes, du corps des femmes, j'ai tiré beaucoup d'inspiration de la culture sénégalaise. En France, les femmes qui vieillissent sont souvent déconsidérées, alors qu'au Sénégal le fait d'être une femme d'un certain âge engendre du respect et confère un statut social. En France, par exemple, on traitera quelqu'un de « sale vieux », alors qu'au Sénégal cela n'a aucun sens pour des raisons liées au respect accordé aux aînés. Cela m'a permis d'aborder la question de l'âge avec un autre prisme. Donc, même si sa culture d'origine est considérée comme mineure, ce qu'elle n'est pas en réalité, il y a des choses à prendre et à apprendre pour tenir bon. Il en est ainsi en ce qui concerne les canons de beauté de cette femme éternellement jeune et mince. J'ai ainsi passé ma vie avec une mère qui s'est toujours trouvée trop mince. Du coup, je ne suis pas vraiment sensible aux canons de mannequins toutes maigrichonnes qu'on nous présente comme étant les plus belles femmes du monde.
Donc, finalement, si vous deviez vous définir aujourd'hui, que diriez-vous ?
(Rires.) Je dirais que je suis Rokhaya Diallo, une Parisienne aux ascendances multiples, fière de tout ce qu'elle porte.
Rokhaya Diallo, « Ne reste pas à ta place », Marabout 2019 – Sortie le 27 mars
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NOUS ASSUMONS PLEINEMENT NOTRE POSITION
La restriction des candidatures féminines, l’absence d’offre politique – Aida Mbodjie en croisade contre le parrainage aux élections locales
Madeleine Diallo et Fanseyni Djitté |
Publication 27/03/2019
L’alliance nationale pour la démocratie (and/Saxal Liguey) a fêté, hier, ses cinq ans d’existence. a l’occasion, Aida Mbodj, qui a tiré une mauvaise expérience du parrainage, n’a pas hésité à le disqualifier en perspectives des élections locales prévues au mois de décembre prochain.
La lionne de Bambey a toujours en travers de la gorge l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 24 février dernier. Pour la présidente de l’Alliance Nationale pour la Démocratie (AND/Saxal Liguey), la loi sur le parrainage constitue un recul démocratique. «C’est pour ne pas le cautionner que je n’ai pas apporté mon soutien à aucun des cinq candidats en lice», a indiqué Aida Mbodj qui n’a pas fini de déplorer et de dénoncer le processus ayant abouti au choix des candidats à la candidature pour la dernière présidentielle.
Tirant les enseignements de cette expérience, l’ex députée-maire de Bambey estime que le parrainage ne doit pas prévaloir pour les élections locales. «Nous ne connaissons pas, jusque-là, la règle qui prévaut pour choisir ou éliminer un candidat. Le parrainage est très sélectif et discriminatoire. Nous ne connaissons pas les règles d’élimination.
Donc, nous sommes en devoir de sonner l’alerte», explique-t-elle. Tout compte fait, elle déclare que pour les Locales qui se profilent à l’horizon, rien ni personne ne pourra les empêcher d’y participer. Elle considère que les jeunes doivent être au cœur de ce scrutin et aller à l’assaut des collectivités locales. Commentaires : « Il faudrait que ceux qui connaissent les problèmes de la base puissent mon- ter au créneau et demander effectivement les suffrages de leurs concitoyens pour avoir la voix au chapitre. Mais si on ne prend pas garde avec cette loi sur le parrainage, l’Etat central va détenir tous les pouvoirs et même nommer les maires. Ce sera une nomination plutôt qu’une élection. Ils (Ndr : les gars du pou- voir) vont choisir les maires. En plus de payer les cautions, ils auront leur main sur la Justice, sur l’organe qui va valider les parrainages pour ainsi mettre qui il veut au niveau de ces instances décentralisées.»
Aida Mbodj estime toutefois que si les choses sont laissées en l’état, c’est l’argent qui va jouer lors du prochain scrutin. Ainsi dans les localités où il y a des richesses minières, dit-elle, quelqu’un pourrait venir exercer son pouvoir financier pour installer une marionnette qui va privilégier ses intérêts au détriment de ceux des populations. Elle trouve que le dialogue dont parle le président de la République est une bonne occasion pour discuter du parrainage et de la nécessité de l’écarter lors des prochaines Locales.
Elle souligne, dans la foulée, que le chef de l’Etat a appelé au dialogue, mais jusque-là, elle n’a pas reçu d’invitation. « On ne sait pas quels sont les termes de référence ; si le dia- logue va porter sur des questions politiques ou économiques, ... L’autre problème ; c’est que le pouvoir doit donner des gages pour que les conclusions soient consensuelles et opérationnelles», affirme-t-elle.
Analysant par ailleurs le scrutin présidentiel, Aida Mbodj a félicité les Sénégalais pour la maturité dont ils ont fait preuve lorsqu’il s’est agi d’accomplir leur devoir civique. «Les Sénégalais ont en effet voté en masse dans le calme. Quant à la classe politique, elle a fait montre de dépassement pour éviter que les dysfonctionnements notés dans le processus et les irrégularités qui ont émaillé le vote dans certains endroits n’accouchent d’une crise postélectorale préjudiciable à la stabilité du pays. Quant à nous, AND, nous assumons pleinement la position qui a été la nôtre, face à un scrutin qui était joué d’avance», a-t-elle conclu.
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MAME ROKHAYA LO, SEULE FEMME PILOTE DANS L’ARMEE SENEGALAISE
Elle ne se sent nullement dépaysée dans un milieu dominé par les hommes. Même si elle reconnait avoir été surprise de constater qu’elle était “la seule pilote dans la gendarmerie du Sénégal mais surtout la première pilote dans l’armée sénégalaise”.
Le capitaine Mame Rokhaya Lo est la seule femme pilote dans l’armée sénégalaise. Elle ne se sent nullement dépaysée dans un milieu dominé par les hommes. Même si elle reconnait avoir été surprise de constater qu’elle était “la seule pilote dans la gendarmerie du Sénégal mais surtout la première pilote dans l’armée sénégalaise”.
Titulaire d’un BAC S (baccalauréat scientifique), le capitaine Mame Rokhaya Lo du haut de son mètre 90 est la cheffe de la section aérienne de la gendarmerie nationale. Le capitaine Mame Rokhaya Lo est la seule femme pilote dans l’armée sénégalaise.
Un parcours brillant
Le parcours universitaire de Capitaine Mame Rokhaya Lo a été essentiellement consacré aux sciences économiques. Ancienne ‘pensionnaire’ de l’UFR des sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, elle se présente, en 2011, au concours pour intégrer la gendarmerie après son master en commerce et management.
“J’ai été attirée par la gendarmerie parce que depuis toute petite je voyais le travail qu’ils faisaient. Les gendarmes étaient partout même dans les endroits les plus reculés du pays”, a-t-elle raconté. Deux ans après avoir intégré le corps, elle gravit les échelons et devient commandant-adjoint de la compagnie régionale à Rufisque, dans la banlieue de Dakar.
En 2014, la gendarmerie cherche à avoir un œil avancé sur les opérations au sol avec pour objectif de collecter des informations sûres. Mame Rokhaya Lo décide de saisir de saisir cette opportunité qui s’offre à elle et se présente à un concours interne pour devenir pilote dans la gendarmerie.
Mame Rokhaya Lô passe avec succès les épreuves et intègre l’unité d’aviation de la gendarmerie avec deux de ses collègues. “Ce qui compte ici à la base, ce sont les compétences. J’ai été recrutée avec mes collègues après un concours. Et nous travaillons d’égal à égal”, nous explique la pilote.
Durant son parcours, elle se rend compte qu’il n’y a pas autant de femmes dans l’aviation sénégalaise. Bien que les femmes s’intéressent aux métiers de l’aérien et notamment à celui de pilote, nombreuses sont celles qui n’ont pas le niveau lors des recrutements, se désole le capitaine Mame Rokhaya Lô.
Cependant, elle ne perd pas espoir de voir plus de femmes aux commandes des avions dans l’armée. “De plus en plus de femmes s’orientent vers les matières scientifiques et notamment le BAC scientifique” note-t-elle.
“J’encourage les femmes à avoir confiance en elle. Je pensais qu’au Sénégal, il existait déjà des femmes pilotes dans l’armée, mais cela m’a étonnée de me retrouver seule”.
Elle donne des conseils aux femmes: “Que les femmes aient confiance en elles et qu’elles sachent qu’elles sont capables. Une femme peut être pilote. Je leur dit de croire en elle, croire en leur potentialité et savoir-faire”.
Le capitaine Mame Rokhaya Lo est installée à la base aérienne de l’armée de Thiès, à près de 70 Km de Dakar où elle travaille en bons termes avec ses collègues (hommes): “La gendarmerie est un corps de l’armée très organisé avec des principes et des valeurs que chaque élément connait. Nous travaillons ensemble et chacun sait où se trouve sa place dans la hiérarchie”.
Mame Rokhaya Lo pilote principalement des avions légers motorisés et son activité quotidienne consiste en des opérations de surveillance du territoire, de collecte de renseignements pour les unités au sol ainsi que les vols de reconnaissance pour des prises de vue.
Si de par sa formation initiale rien ne semblait au départ la prédestiner à devenir pilote et à entrer dans la gendarmerie, elle estime que certaines valeurs et aptitudes l’ont aidée à gravir les échelons.
“Il faut être méthodique, aimer les sciences, mais surtout suivre les procédures”, précise la Capitaine qui indique que certains gestes doivent devenir un réflexe pour la sécurité de l’équipage et le succès des missions.
Vérification de l’appareil, ouverture carburant, message radio avec la tour de contrôle, information de vol, météo, paramètres moteurs, huiles…autant de détails qui sont devenus un réflexe pour la seule femme pilote de l’armée sénégalaise.
«NOUS VOULONS UNE REELLE EMERGENCE DE L’ENTREPRENARIAT DES FEMMES»
La présidente de l’Union des femmes chefs d’entreprises du Sénégal, Nicole Gackou, plaide pour un plus grand accès des femmes aux fonciers et aux instances de décisions
Le président de la République, Macky Sall, va prêter serment le 2 avril prochain. Après cet évènement, l’heure sera à la constitution du nouveau gouvernement. Pour ce quinquennat, au plan économique, les femmes qui s’activent dans l’entreprenariat s’attendent à une réelle émergence de l’entreprenariat féminin. A cet effet, la présidente de l’Union des femmes chefs d’entreprises du Sénégal, Nicole Gackou, plaide pour un plus grand accès des femmes aux fonciers et aux instances de décisions
«Nous attendons une plus grande implication du secteur privé dans les affaires, surtout les femmes entrepreneurs. Parce qu’un pays se développe grâce à son secteur privé. Nous voulons aussi que ce nouveau gouvernement permette une réelle émergence de l’entreprenariat des femmes. Concernant l’autonomisation des femmes, on note ces dernières années une avancée dans la mesure où on trouve de plus en plus les femmes dans les secteurs insoupçonnés. Par exemple, on trouve aujourd’hui beaucoup de femmes dans les secteurs comme les Tics. Les femmes passent de petites entreprises à de grandes entreprises. Elles sont de moins en moins dans le secteur informel. C’est dire que les choses progressent évidemment.
Pour ce qui est du foncier, il y a encore beaucoup de choses à faire. La femme cultive la terre, mais elle n’est pas la propriétaire de cette terre. Du coup, cela a des incidences. Puisse qu’elle n’est pas propriétaire de cette terre, elle ne peut pas la donner en garantie. D’où la nécessité pour que les femmes s’intéressent un peu plus à la chose publique et politique. La terre se donne au niveau des cadres de concertation. Il faudrait qu’elles puissent être au niveau de ces structures dirigeantes de ces cadres. Il faudrait que les femmes s’impliquent davantage dans la gestion des collectivités locales et qu’elles osent prendre la place qui est la leur, afin qu’elles puissent accéder à la bonne terre. Les femmes ne sont pas impliquées au niveau des instances de décisions. Même si, aujourd’hui au Sénégal, on ne peut pas parler de politique sans les femmes.
Lors des élections, on fait toujours appel aux femmes. Donc, elles sont présentes, mais être juste des électrices n’est pas forcément ce que nous attendons d’elles. Elles ont besoin d’être au niveau des structures décisionnelles. Car, c’est là où se passent les choses. Nous avons besoin d’être plus présentes à l’Assemblée nationale, au niveau des mairies et autres institutions. Plus nous sommes nombreuses au niveau décisionnel, plus on pourra donner la bonne terre et plus de terres aux femmes».
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DÉPIGMENTATION ARTIFICIELLE DE LA PEAU : LA DOULEUR DES SÉNÉGALAISES
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont 27% des Sénégalaises qui s’adonnent à cette pratique pourtant très dangereuses pour la santé, de manière régulière. Au nombre des pathologies causés par la dépigmentation, il y a le cancer
Ailleurs dans le monde, on admire le teint noir naturel des Sénégalaises. En revanche nombre de Sénégalaise tente le tout pour le tout pour avoir une peau plus claire supposément être un gage de succès et atout de séduction. Pour ce faire, elles ont recours à la dépigmentation artificielle dont les conséquences sont incalculables. Le phénomène est d'une grande ampleur au pays de la téranga.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont 27% des Sénégalaises qui s’adonnent à cette pratique pourtant très dangereuses pour la santé, de manière régulière. Au nombre des pathologies causés par la dépigmentation, il y a le cancer de la peau.
Ce documentaire de RT France (voir vidéo) expose différentes problématiques autour du blanchiment de la peau : besoin d’être belles, besoin d’être aimées pour les femmes et de séduire pour les femme, recettes colossales qui se chiffres en milliards pour les pays entreprises des pays riches qui produisent ces crèmes, et bonnes recettes douanières pour les pays de distribution comme le Sénégal.
Ce documentaire rappelle celui de la journaliste Khardiatou Pouye qui a avit réalisé un documentaire sur le phénomène, intitulé "Cette couleur noire qui me dérange" et qui expose les méfaits de cette pratique.
Qui donc est responsable plus responsable de ce fléau qui tue à petit feu des femmes cherchant désespéremment une hyôtéhtique beauté qui touren parfois au cauchemar?
LIBERTE 6, DES CHIENS ERRANTS HANTENT LE SOMMEIL DES HABITANTS
La peur est le sentiment le mieux partagé au quartier liberté 6. Les habitants cohabitent avec des chiens errants. Situation qui les indispose. « Nous interpellons directement les autorités locales. Ce n’est pas sur, surtout pour nos enfants. À chaque coin de rue, il y a des chiens errants. Il faut qu’elles fassent quelques choses on ne peut pas cohabiter avec ces animaux. C’est dangereux » s’indigne, Fatou, une mère de famille qui cache mal sa colère.
Ces habitants craignent pour la sécurité de leurs enfants. Ils sont même obligés d’accompagner leurs enfants à l’école explique Maty habitante de la localité : « on ne laisse plus les enfants aller seul à l’école. On se lève à six heures du matin pour les accompagner. Il y va de leur sécurité. On doit vraiment nous aider. »
Ces derniers qui ne savent plus où donner de la tête, exhortent la municipalité à intervenir dans les meilleurs délais pour éradiquer ce fléau.
LIBERTE 6, DES CHIENS ERRANTS HANTENT LE SOMMEIL DES HABITANTS
La peur est le sentiment le mieux partagé au quartier liberté 6. Les habitants cohabitent avec des chiens errants. Situation qui les indispose. « Nous interpellons directement les autorités locales. Ce n’est pas sur, surtout pour nos enfants. À chaque coin de rue, il y a des chiens errants. Il faut qu’elles fassent quelques choses on ne peut pas cohabiter avec ces animaux. C’est dangereux » s’indigne, Fatou, une mère de famille qui cache mal sa colère.
Ces habitants craignent pour la sécurité de leurs enfants. Ils sont même obligés d’accompagner leurs enfants à l’école explique Maty habitante de la localité : « on ne laisse plus les enfants aller seul à l’école. On se lève à six heures du matin pour les accompagner. Il y va de leur sécurité. On doit vraiment nous aider. »
Ces derniers qui ne savent plus où donner de la tête, exhortent la municipalité à intervenir dans les meilleurs délais pour éradiquer ce fléau.
70% des enfants sénégalais subissent un certain degré de la faim . Selon le Docteur Abdallah Diallo qui a donné l'information sur la RFM .Il ajoute que ces potaches souffrent d'une anémie due à une malnutrition.
Malgré toutes les stratégies mises sur pied pour lutter contre le phénomene, la situation reste critique .Il invite les parents à prendre soin de leurs enfants mais surtout à equilibrer leurs alimentations .
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PARLONS FRANÇAIS
Le Réseau francophone pour l'égalité Homme et Femme du professeur Ndioro Ndia, a choisi le lycée Thierno Saidou Nourou Tall ce 20 mars, pour sensibiliser les élèves sur le français en tant que valeur et culture de vie
Alioune G Sall et Fanseyni Djitté |
Publication 20/03/2019
Le professeur Ndioro Ndiaye, coordonatrice du Réseau francophone pour l'égalité Homme et Femme, était au lycée Thierno Saidou Nourou Tall pour célébrer la journée mondiale de la francophonie.