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2 décembre 2024
Femmes
PAR SOULEYMANE LY
MA SŒUR, REINE OU SERPILLÈRE !
Chères sœurs ! Sans vous l'homme n'est absolument rien - Reprenez-vous et montrez le bon exemple aux autres - Que ceux là qui ne vous méritent pas aillent voir ailleurs
Que vous arrive t'il ? Lou khew ? Dites-moi s'il vous plaît. J'ai besoin de savoir comment vous avez fait pour en arriver là.
Depuis quelques temps vos frasques polluent les réseaux sociaux et les rubriques faits divers de la presse. Si ce n'est pas "des vocaux salaces", on vous accuse des pires actes.
Mesdames et mesdemoiselles !
Vous êtes entrain de troquer la perle rare que vous êtes contre du cuivre (peureum). Lane moko fi diar ? Vous oubliez que vous êtes la chose la plus extraordinaire qui puisse exister dans l'humanité. Sans vous le monde n'aurait jamais existé.
Vous êtes des REINES. S'il vous plait comportez vous en REINE.
Dieu a fait de vous le champ dans lequel IL a décidé de semer toutes ses graines, tout son espoir de voir des hommes et des femmes avec des valeurs peupler la planète. Ne le décevez surtout pas !
Beaucoup d'hommes ne vous feront pas rebrousser chemin si vous vous engagez dans la mauvaise porte surtout quand ils deviennent excités. Le sexe de l'homme et son esprit sont inversement proportionnels. Plus l'un s'élève plus l'autre s'abaisse. Un homme excité ne réfléchit plus.
Quand un homme a le culot de vous dire certaines choses c'est qu'il ne vous respecte plus. Comment pouvez-vous être avec quelqu'un qui ne connait pas votre valeur ? Une REINE on l'a respecte ou on quitte sa cour.
Que les mirages de ce bas monde ne vous fassent pas accepter l'humiliation. « Lane moy Iphone ? Louy greffage ? Lane moy tablette ? » En acceptant ce marchandage vous acceptez d'être des esclaves comme nos grands parents qui étaient vendus pour de la pacotille. Eux au moins ils n'avaient pas le choix mais vous vous l'avez.
REFUSEZ !
Depuis la nuit des temps les hommes vous font croire que vous êtes le sexe faible et pourtant ils ne vous protègent pas. Quand quelqu'un est faible on le protège au lieu d'en profiter. Beaucoup d'hommes en profitent. Ils vous attaquent là où ils vous croient faibles en vous proposant des choses viles de ce bas monde. Ils vous tendent des pièges et vous y tombez facilement.
Chères sœurs !
Sans vous l'homme n'est absolument RIEN ! Reprenez-vous et montrez le bon exemple aux autres.
Quand un homme commence à mal vous parler, arrêtez le net et s'il vous aime il comprendra. Vous ne méritez l'irrespect de personne. Que ceux là qui ne vous méritent pas aillent voir ailleurs. Quand un homme vous aime, il ne vous fera jamais prendre certains risques. Excités certains hommes deviennent des animaux.
Ne comptez pas en ce moment là sur eux pour vous donner de bons conseils. Ils continueront d'insister même si vous leur montrer que vous avez peur. Ils te donneront des garanties du genre « keene douko yeuk »... « Dagnouy feene ! » S'ils n'en parlent pas entre amis, ils ne savent pas quand leur téléphone tombera dans les mains d'un autre.
Reprenez votre trône mes chères sœurs. Vous êtes en train de la déserter pour une natte bien pourrie.
Comment pouvez accepter que l'on vous parle au téléphone jusqu'à des heures indues de la nuit ? Ceux et celles qui vous entendent parler même s'ils ne vous le disent pas, pensent que vous êtes sans valeur.
Honorez la maman qui vous a donné naissance ! Chaque fois que vous trébuchez c'est elle qui en souffrira le plus. On lui jettera à la figure : « doom ja, Ndeye ja » même si ce n'est pas vrai des fois. On lui dira loin de vos oreilles qu'elle ne peut pas avoir une fille de valeur car elle même n'en a pas. Elle pleurera loin de tes yeux. Elle tombera malade de tes agissements.
C'est cela que vous voulez ?
Soyez des REINES et pas des serpillères, s'il vous plaît.
"JE NE VEUX PAS ÊTRE LA SEULE NOIRE PROFESSEURE D'HISTOIRE AU ROYAUME-UNI"
La Camerounaise Olivette Otele, professeure et titulaire d'une chaire d'histoire à l'Université Bath Spa, espère constituer une émulation pour ses paires du continent
La première noire professeure d'histoire du Royaume-Uni déclare espérer qu'elle ne sera pas "la seule" à atteindre ce niveau.
Olivette Otele a été nommée professeur et titulaire d'une chaire d'histoire par l'Université Bath Spa le mois dernier.
"Je pense que les barrières structurelles empêchent les personnes qui me ressemblent et qui viennent d'autres origines ethniques d'évoluer et de réaliser certaines choses. Vous devez travailler plus dur, beaucoup plus dur", a déclaré le Dr Otele à la BBC lorsqu'elle a été désignée comme l'une des 100 femmes de 2018.
Moins d'un professeur d'histoire sur 100 travaillant aujourd'hui au Royaume-Uni est d'origine noire, selon une étude récente de la Royal Historical Society.
Environ 94% sont des blancs.
Une enquête réalisée en même temps a suggéré que près d'un historien noir et issu d'une minorité ethnique travaillant dans l'enseignement supérieur sur trois ayant répondu a déclaré avoir été directement victime de discrimination ou d'abus en raison de sa race ou de son appartenance ethnique.
"Le milieu universitaire britannique est très difficile en général pour tout le monde, mais encore plus pour les gens d'autres horizons. Les historiens forment un groupe très uni. Il n'est pas surprenant que nous ne soyons que deux, d'abord un homme noir qui a été nommé il y a deux ans et maintenant moi", explique-t-elle.
Le Dr Otele, originaire du Cameroun, est spécialiste de la mémoire collective et de la géopolitique, en particulier de l'histoire coloniale britannique et française.
Elle est titulaire d'un doctorat en histoire de l'Université de la Sorbonne à Paris et a déjà écrit sur l'esclavage, le féminisme et la politique.
"J'ai travaillé très dur, j'ai continué à pousser et j'ai eu une famille", dit-elle. "C'est difficile. Je suis fatiguée"
Les recherches de la Royal Historical Society suggèrent que le manque de diversité a un impact réel sur la "qualité de l'enseignement, de l'apprentissage et de la recherche en histoire au Royaume-Uni".
"Des recherches récentes sur l'histoire des Noirs, l'histoire des migrations et de l'ethnicité, l'histoire des races, de l'impérialisme et de la décolonisation ont transformé notre connaissance et notre compréhension du passé britannique, européen et mondial", peut-on lire dans le rapport.
Mais cette recherche ne fait pas son chemin dans le programme d'études et "le profil racial et ethnique des étudiants et du personnel des départements d'histoire des universités britanniques est resté en très grande majorité blanc".
Alors que "l'inégalité raciale et ethnique est une question urgente", qui, selon la Royal Historical Society, doit être traitée en priorité, le Dr Otele affirme qu'il y a quelques signes prometteurs pour l'avenir.
"Les choses changent déjà au Royaume-Uni. Il y a 10 doctorants noirs. Ils sont féroces. Nous ne voulons pas seulement attendre que les gens nous donnent une promotion. On travaille dur pour ça", ajoute-elle.
Le Young Historians Project, une organisation à but non lucratif formée par des jeunes, est l'un des projets qu'elle cite comme un signe des choses à venir.
Une partie de leur travail consiste à soutenir de jeunes historiens du patrimoine africain et caribéen en Grande-Bretagne.
"Nous sommes tout aussi capables", dit-elle au sujet des universitaires noirs et des minorités ethniques, "il s'agit simplement de nous donner une chance".
"J'ai travaillé très, très dur et j'ai poussé. Et je suis une femme. Les hommes vont plus vite que nous en termes de progrès professionnel", soutient-elle.
Elle espère que ses réalisations inspireront d'autres personnes à suivre son chemin.
"Nous avons le cerveau, la capacité et le pouvoir de le faire. Etudiants - suivez vos rêves. Soyez réaliste, mais poursuivez vos rêves. Cela peut arriver. Je veux montrer aux femmes qui me ressemblent que c'est possible. Je ne suis pas super humain", conclut-elle.
«EN AFRIQUE, IL N’Y A QUE 5% DES FEMMES QUI OCCUPENT DES POSTES DE DG»
Yves Biyah directeur général adjoint du groupe Jeune Afrique
Plusieurs femmes juristes, ingénieures, responsables commerciales, expertes en digital ou encore créatrices d’entreprises se sont se données rendez-vous à Dakar dans le cadre de la deuxième édition du Forum des Héroïnes de samedi dernier. Pour cette année, les organisateurs ont porté leur choix sur le thème de l’innovation qui, pour eux, est au service du leadership
«Notre objectif est de permettre aux femmes africaines d’accéder à des postes de responsabilité. Cette mission a été décidée sur la base d’un constat très simple : En Afrique, il n’y a que 5% des femmes qui occupent des postes de directrices générales, ce qui est insuffisant », a dit le Directeur Général Adjoint du groupe «Jeune Afrique», Yves Biyah. Et ce forum vient, selon lui, apporter des solutions afin de faire changer la donne. A travers cette rencontre annuelle, les organisateurs veulent faire comprendre aux femmes qu’elles ont du talent et doivent aller saisir leurs chances. «Elles se demandent souvent si elles ont du talent pour y arriver ; on veut créer chez elles ce déclic et leur faire comprendre qu’elles sont capables de le faire et les pousser à aller chercher les postes quel que soit le secteur», explique le DGA de «Jeune Afrique».
Sur le thème, Yves Biyah souligne que le choix s’explique par le fait que le monde est en plein de mutation comme dans le domaine de la technologie avec le digital qui est partout. Ce qui fait que tout change dans la manière dont les gens consomment et interagissent. Cela apporte aussi des changements dans le business model de toutes les entreprises.
Des innovations sont aussi notées sur le plan sociologique avec la démographie qui aura des impacts importants dans des pays comme le Sénégal avec une population qui double et qui est de plus en plus jeune. «Nous pensons que la qualité première d’une femme leader de demain voire même de toujours est sa qualité à interpréter ces changements, à inventer de nouvelles solutions et à se réinventer soit même afin de s’adapter à ces nouvelles réalités. On veut les aider à embrasser l’innovation telle qu’elle arrive », lance M. Biah. En plus de l’autocensure, le Directeur Adjoint de Jeune Afrique soutient que les femmes sont confrontées à d’autres contraintes qui sont d’ordre familial avec la gestion de la maison ou encore des contraintes sanitaires qui leur font quitter leur emploi.
L'EX-MANNEQUIN TRÈS ÉBRANLÉ
Après la mort de Marie, poignardée en France, l'ex mannequin Erika inconsolable...
Dakarposte a appris de ses canaux de renseignements que l'ex mannequin Erika, qui n'est plus à présenter, est ébranlée par la mort inattendue de Marie de Barros. Normal, serait-on tenté de dire que l'ex épouse de l'imprimeur Cheikh Bâ soit inconsolable. Car, pour ceux qui l'ignorent encore la disparue, poignardée en France, est la cousine d'Erika.
D'ailleurs, c'est Erika, alors unie devant Dieu et les Hommes avec Cheikh Bâ, qui avait hébergé sa défunte cousine. A l'époque le couple Bâ logeait au Point E, à un jet de pierre de chez Idrissa Seck. Sachant que Marie de Barros voulait coute que coute faire du mannequinat, "Rica", comme Cheikh Bâ surnommait affectueusement son épouse, n'avait pas sourciller à lui apprendre à "marcher".
Défilé haute couture, shooting photo... Le monde du mannequinat a de tous temps attiré la défunte. Depuis toujours.
Mais sa cousine, qui a blanchi sous le harnais, ne cessait de lui dire: " attention ...attention..." sachant que derrière les strass et les paillettes se cache une profession beaucoup moins glamour qu'il n'y paraît. Rica, qui n'est pas tombée dans la tentation de cet univers abscons ne cessait de prodiguer des conseils à Marie. Laquelle a su garder la tête sur les épaules. Elle percera quand même dans le monde du mannequinat après s'être fait remarquer par un illustre "chasseur de têtes", en l'occurrence le talentueux photographe et designer Ousmane Ndiaye Dago.
D'ailleurs, la disparue a eu à défiler pour la fameuse "Miss Lissa" avant de sauter à l'oeil de bien des stylistes de la place. Elle quittera plus tard le Sénégal pour la France.
Malheureusement, elle a tiré sa révérence.
Pour rappel, Marie Erika de Barros, une Sénégalaise de 28 ans et mère de cinq enfants dont des triplés, a été poignardée avant-hier, jeudi 15 novembre, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). L'auteur du crime serait son ex-mari, qui aurait pris la fuite.
Le corps de la jeune femme a été retrouvé par un voisin sur le palier du neuvième étage d'un immeuble Hlm.
"On a entendu un gros 'boum' sur notre porte. Mon fils a ouvert, Mary était allongée sur le palier, raconte une voisine de palier, interrogée par Le Parisien. Elle avait du sang qui giclait de son cou, plusieurs blessures au niveau des bras… C'était horrible."
La fille de la victime, âgée de 8 ans, a vu sa maman allongée par terre, la gorge tranchée. Elle criait "maman ! maman ! maman !". "Elle était complètement paniquée, rapporte la voisine. Ça va me marquer à vie."
Mary est une ancienne caissière dans un supermarché. Ses triplés "avaient 6 ou 7 mois".
Le Parisien informe que le parquet de Bobigny a pris une "Ordonnance de placement provisoire (OPP)" pour les cinq enfants de la victime. Dans un premier temps, signale le journal, les enfants ont été confiés au service départemental de l'Aide sociale à l'enfance (ASE)
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"J'AI VÉCU PIRE QUE SÉGOLÈNE ROYAL"
Seynabou Gaye Touré, présidente du Conseil régional fait des révélations étonnantes sur son élection à la tête du département de Tivaouane - Une anecdote qui renseigne sur le sexisme très présent dans la politique sénégalaise - ENTRETIEN
IGFM |
Harouna Fall, Mor Talla Gaye, Bathie Gning, Cheikh Sarr et Pape Lam |
Publication 17/11/2018
Seynabou Gaye Touré, présidente du Conseil régional fait des révélations étonnantes sur son élection à la tête du département de Tivaouane. Une anecdote qui renseigne sur le sexisme très présent dans la politique Sénégalaise.
Seule femme à la tête d’un exécutif local dans la région. Seynabou Gaye Touré dit avoir vécu pire que Sègolène Royal qui a sorti un livre à succès dernièrement intitulé : «Ce que je peux enfin vous dire». Une manière pour elle de brocarder le sexisme et la violence des hommes à son égard. Regardez et tendez l’oreille…
LE "DROIT DE CUISSAGE" À L'ÉCOLE, UN FLÉAU EN AFRIQUE DE L'OUEST
L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions les plus touchées par les violences de genre en milieu scolaire - Parmi celles-ci notamment, les agressions sexuelles subies par les filles à l’école
Geopolis |
Eléonore Abou Ez |
Publication 17/11/2018
«Menace du bic rouge», «Droit de cuissage», «Prime de brousse» ou «MST (moyennes sexuellement transmissibles)»… Des expressions qu’on utilise au Mali, en Côte d'Ivoire ou au Togo pour désigner les relations sexuelles entre des élèves et leurs enseignants. Il s’agit souvent d’adolescentes qui cèdent aux avances des adultes pour de bonnes notes, une bonne moyenne ou tout simplement, le paiement des frais de scolarité.
Le harcèlement sexuel
Il est difficile de déterminer l’ampleur des abus sexuels commis sur les filles dans les établissements scolaires, puisqu’il n’existe pas de données chiffrées et très peu de signalements. Mais pour la coordinatrice dePlan Internationalau Togo, Déborah Ankou, il s’agit de pratiques répandues qui touchent parfois des filles de moins de 12 ans. «Certains enseignants harcèlent les petites filles en leur disant tous les jours qu’elles sont belles, avec des remarques à caractère sexueltrès embarrassantes», explique-t-elle à Géopolis.
Les causes de ce phénomène
Si la violence liée au genre en milieu scolaire (VGMS) est un phénomène mondial, elle est plus présente dans des pays fragiles ou touchés par un conflit. Mais les causes fondamentales de ce problème sont notamment sociales et culturelles. «On continue de croire que la fille c’est une chose, la chose de l’homme. En plus, l’enseignant est considéré comme le détenteur de la connaissance et certains abusent de leur position d’autorité et exploitent les élèves», précise Déborah Ankou.
Les conséquences des abus
Harcèlement, attouchements, viols, chantage… Ces pratiques courantes en milieu scolaire se multiplient en Afrique de l’Ouest, mais personne n’ose en parler.
Pour beaucoup de parents, «c’est un honneur» que leur fille soit avec un enseignant, et le «droit de cuissage» devient «normal». Mais ces pratiques ont des conséquences graves sur l'éducation des filles et mènent à l’échec, voire à l’abandon de la scolarité. «Les élèves n’arrivent plus à travailler ou à se concentrer, on leur fait alors croire qu’elles n’ont pas de compétences pour l’école» se désole la représentante de Plan International.
La lutte contre ce fléau
Plusieurs actions ont été menées par l’organisation au Togo, au Sénégal et au Cameroun pour alerter sur le phénomène. Les premiers résultats sont probants.
«Après la campagne de sensibilisation, une fille de 13 ans a compris qu’elle avait été violée par son enseignant et a l’a dit à son père. Avant, les enfants ne comprenaient même pas qu’ils étaient abusés», affirme Déborah Ankou qui rappelle que le fait de briser le tabou et de comprendre le phénomène est un premier pas dans la lutte contre les violences à l’école.
LES SARR, SOEURS ET ENTREPRENEUSES
Rencontre avec Ramatoulaye et Thiané Sarr, deux sœurs sénégalaises de moins de 30 ans, qui ont créé leurs marques de produits cosmétiques et capillaires depuis trois ans
BBC Afrique |
Mila Kimbuini et Ousseynou Ndiaye |
Publication 16/11/2018
Ramatoulaye Sarr estime que l’entreprenariat apporte aux jeunes de la maturité et de l’autonomie.
Après plus d’un an passé à créer pour elles et leur entourage des produits naturels ayant pour but d’hydrater en profondeur leurs cheveux afros, les sœurs ont décidé d’en faire une entreprise.
Leur conseil : ne pas trop attendre pour se consacrer tout entier à son propre projet au lieu de partager son temps entre un travail à plein temps d’un côté et son entreprise de l’autre.
L’AMPLEUR INSOUPÇONNÉE DE LA ’’SEXUALITÉ PRÉCOCE DES JEUNES"
Près de la moitié des 9,6 millions de grossesses enregistrées chaque année de jeune femmes de 15 à 19 ans ne sont pas désirées, plus de la moitié se terminant par un avortement (…) dans de mauvaises conditions.
Kigali, 15 nov (APS) – De nouvelles données publiées par l’institut Guttmacher et partagées lors d’une plénière de la Conférence internationale sur la planification familiale clôturée jeudi à Kigali, font état de 36 millions de jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans vivant dans des régions en développement sexuellement actives "tout en étant désireuses d’éviter une grossesse".
Le rapport, rendu public ce mois de novembre, fait observer que près de la moitié des 9,6 millions de grossesses enregistrées chaque année dans ce groupe d’âge ne sont pas désirées, plus de la moitié se terminant par un avortement, la plupart du temps pratiqué dans de mauvaises conditions de sécurité.
"Investir dans des soins de santé sexuelle et reproductive qui répondent aux besoins des adolescents est essentiel pour s’assurer que les jeunes puissent prendre des décisions informées, fondées sur le libre choix, en matière de contraception et relations", a soutenu la directrice de recherche internationale à l’Institut Guttmacher, Dr. Ann Biddlecom.
Elle a ainsi plaidé lors de la plénière pour des services de santé de la reproduction adaptés aux jeunes, offrant un vaste choix de méthodes, de conseils et d’informations "médicalement exactes".
Selon le représentant de la Commission des jeunes à l’Union africaine, Kokou S. Djagadou, "il faut s’efforcer de fournir aux jeunes les outils nécessaires pour prévenir les grossesses non désirées, en luttant contre la désinformation et les croyances de la société concernant la sexualité des jeunes femmes".
"Les jeunes défenseurs de la planification familiale sont à l’avant-garde de ces efforts", a-t-il assuré, avant d’ajouter : ils mettent en œuvre "des stratégies créatives pour éliminer la stigmatisation, former les prestataires et surmonter les obstacles auxquels ils sont confrontés au niveau local en matière d’accès aux services de santé reproductive"
La plénière axée sur les besoins en santé reproductive des jeunes s’est tenue dans la foulée de la pré-conférence des jeunes de l’ICFP, qui a réuni plus de 600 jeunes leaders de plus de 40 pays du monde, afin d’échanger des ressources pour appuyer des campagnes, études et programmes dans leurs pays respectifs.
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LE SÉNÉGAL, UN PAYS QUI MARCHE PAR LES FEMMES
Témoignages de femmes sénégalaises (employée de maison, sociologue-chercheuse à l'UCAD, directrice commerciale, etc...) pour dénoncer les préjugés, faire prendre conscience des évolutions sociétales, promouvoir l'égalité
Témoignages de femmes sénégalaises (employée de maison, sociologue-chercheuse à l'UCAD, directrice commerciale, etc...) pour dénoncer les préjugés, faire prendre conscience des évolutions sociétales, promouvoir l'égalité et le respect...
Un film documentaire de Chérif Diop (55 min, Sénégal, mars 2017).
LES FEMMES DE MENAGE CONTRIBUENT A HAUTEUR DE 21% DU PIB
Une rencontre de deux jours sur : «Dividende démographique et autonomisation des femmes et filles», s’est ouverte, hier, au King Fahd Palace. Présidée par le ministre de la Femme, ndèye Saly Dieng, cette conférence qui a pour objectif de créer un espace d’échanges sur la question de l’autonomisation des femmes a vu la participation de plusieurs autorités dont l’ambassadeur du Canada à Dakar, Lise Filiatrault et du directeur régional du Fonds des nations Unies pour la Population (UnFPA) Mabigué ngom. Ce dernier a révélé qu’au Sénégal, le travail des femmes de ménage non pris en compte fait 21% du PIB.
«Les inégalités de genre, les pratiques néfastes (33, 6% des adolescentes mariées avant 18 ans ) et les violences basées sur le genre persistent dans le pays .Le taux d’activité qui permet de caractériser la participation à l’activité économique est de 33,3% pour les femmes contre 69% pour les hommes. Le chômage touche 40,4% de la population féminine contre 18% de la population masculine ». C’est ce qui ressort d’une étude effectuée par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd). C’est la raison pour laquelle le ministère de la Femme organise depuis, hier, une conférence internationale dont objectif est d’engager l’ensemble des parties prenantes en vue de l’autonomisation des femmes pour la capture du dividende démographique. Et entre la prestation des jeunes filles du groupe théâtral :«David Diop» et les plaidoyers des différents acteurs qui se sont succédé au podium, la cause féminine devrait être bien entendue après cette rencontre qui prend fin demain. Pour le directeur de l’UNFPA, Mabigué Ngom, le rôle des femmes dans le développement est sous évalué en Afrique en général et au Sénégal en particulier.
A l’en croire, les femmes représentent 70% des activités agricoles au Sénégal. Il ajoute qu’au Sénégal, le travail des femmes de ménage non pris en compte fait 21% du PIB. «Les femmes travaillent aussi de 7 à 8 heures par jour», dit-il. Abondant dans le même sens, la représentante de l’UNFFPA au Sénégal pense qu’il n’y a pas de dividende démographique sans l’autonomisation des femmes et des filles qui représentent plus de la moitié de la population de nos pays. C’est pourquoi cette rencontre, selon elle, proposera des solutions à l’amélioration de la contribution des femmes et des filles à la création de la richesse nationale et par conséquent à la capture du dividende démographique. Dans une salle archicomble, l’ambassadeur du Canada au Sénégal a soutenu pour sa part que «les femmes et les filles sont de grandes vectrices de développement au même titre que les hommes». Poursuivant sa plaidoirie, elle souligne que «les femmes sont la force de l’émergence des pays de l’Afrique». Néanmoins, elle révèle que «plusieurs normes sociales, en Afrique sont en contradiction avec l’autonomisation des femmes comme les mariages précoces ».
Pour Ramatoulaye Diéye, fonctionnaire à l’Union Africaine (UA) et faisant partie des panélistes, «la femme contribue de manière significative dans le développement de l’Afrique, mais elle est invisible».