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5 avril 2025
Femmes
UN SERVICE D’ONCOLOGIE EN GESTATION À L’HÔPITAL DE THIÈS
Une organisation internationale basée en Suisse travaille à l’installation d’un service d’oncologie à l’hôpital Elhadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Une organisation internationale basée en Suisse travaille à l’installation d’un service d’oncologie à l’hôpital Elhadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, dans le cadre d’un partenariat public-privé, a annoncé jeudi, son point focal au Sénégal, Pape Amadou Sall.
L’Hôpital Le Dantec est à ce jour la seule structure à disposer d’un service d’oncologie pour la prise en charge des malades du cancer au Sénégal, a noté le directeur de l’Hôpital de Thiès Babacar Mané.
Il ajoute que l’Etat projette d’en installer un second à Diamniadio, non sans plaider pour la réalisation du projet de Thiès.
Pape Amadou Sall et Babacar Mané ont évoqué les perspectives de développement de l’Hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène, lors de la 10-ème journée du parrain, organisée par l’Association Les amis de l’Hôpital (AHASN) en partenariat avec ladite structure sanitaire.
Selon M. Sall, par ailleurs conseiller municipal à la ville de Thiès et à la commune de Thiès Nord, l’organisation mondiale "Sakeenah" basée en Suisse veut commencer son implantation en Afrique de l’Ouest par le Sénégal et plus particulièrement à Thiès et Kaolack.
Un représentant de l’organisation a récemment visité les hôpitaux Elhadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès et Elhadji Ibrahima Niasse de Kaolack, a-t-il relevé, ajoutant que les pourparlers sont en cours, en attendant l’arrivée d’une équipe.
Dans le cadre de ce partenariat-public privé, l’Etat devrait fournir le site devant accueillir l’ouvrage et "Sakeeneh" s’occupe de la construction et de l’équipement de l’infrastructure tout comme de la formation du personnel, a-t-il expliqué.
L’hôpital régional de Thiès a déjà démarré depuis 2015 une unité de chimiothérapie à la maternité qui prend en charge des cas de cancer du sein et du col de l’utérus. Elle reçoit des patients qui viennent de plusieurs régions du pays, a indiqué son directeur.
Plusieurs arguments, dont la position de carrefour des deux régions et l’intensité de l’activité médicale, ont plaidé en leur faveur pour démarrer ce projet qui pourrait s’étendre à d’autres régions du pays, a dit M. Sall.
HÔPITAL RÉGIONALE DE THIÈS
Plaidoyer en faveur d’un relèvement du niveau du centre hospitalier régional et de l’augmentation de sa subvention annuelle.
Le président de l’association "Les amis de l’Hôpital El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène" de Thiès, Fadel Ndiéguène, souligne la nécessité de porter le plaidoyer en faveur d’un relèvement du niveau du centre hospitalier régional et de l’augmentation de sa subvention annuelle.
Il s’exprimait en marge de la 10-ème journée du parrain, organisée jeudi par l’Association "Les amis de l’Hôpital El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène (AHASN)".
M. Ndiéguène, évoquant la nécessité d’un relèvement du niveau de l’hôpital régional de Thiès, note que l’établissement "a aussi besoin que soit augmentée sa subvention annuelle de 350 millions de francs CFA".
Des hôpitaux "moins grands" reçoivent une subvention plus importante, a-t-il argumenté.
Selon son directeur, l’hôpital régional de Thiès couvre une population de "près de 2 millions d’habitants" et reçoit des patients venus d’autres régions, dont Louga et Diourbel,
Devenu établissement public de santé, l’hôpital régional de Thiès a une capacité d’accueil de 382 lits et compte un bloc opératoire de 6 salles.
Il dispose également d’une imagerie médicale (radiologie, scanner, échographie, mammographie), d’un laboratoire de biologie médicale et d’anatomie pathologique.
Concernant ses activités cliniques, le centre hospitalier réalise 110.000 consultations, 65.000 journées d’hospitalisation, 5000 accouchements et 4.800 actes chirurgicaux, pour une équipe de 40 médecins.
Depuis 2015, il dispose d’une chimiothérapie à la maternité, pour prendre en charge les cas de cancer du sein et du col de l’utérus.
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EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - À l'orée de la présidentielle de février, les citoyens dévoilent leurs attentes principalement dans le domaine agricole - VIDÉO EN PULAAR
#Enjeux2019 - La présidentielle de 2019 s'annonce et les attentes sont nombreuses du coté des populations. Chez certains, celles-ci tiennent particulièrement au domaine agricole, qu'ils souhaitent voir enfin se moderniser. Quelques citoyens s'en expliquent au micro de www.seneplus.com.
Voir cette vidéo en pulaar.
"QUAND ON M'A DIT TON DOSSIER EST REJETÉ"
La célèbre avocate a reçu un coup de massue à l’issue de la vérification des parrainages par le Conseil constitutionnel. Une déception qu’elle a fait savoir hier, à en croire Enquête, lors de la conférence de presse du C 23.
La célèbre avocate a reçu un coup de massue à l’issue de la vérification des parrainages par le Conseil constitutionnel. Une déception qu’elle a fait savoir hier, à en croire Enquête, lors de la conférence de presse du C 23. «Quand on m’a dit ton dossier est rejeté pour faux parrainages, je suis resté 3 nuits sans dormir.
Je me suis alors demandée quelles sont les personnes qui m’ont parrainée. Après vérification avec mon plénipotentiaire et mon représentant, nous avons eu la surprise de constater que le Conseil constitutionnel a rejeté des Sénégalais qui sont régulièrement inscrits sur le fichier électoral», a condamné la candidate de la coalition «Osez l’avenir».
CAMPAGNE DE SENSIBILISATION SUR LES OPÉRATIONS ÉLECTORALES
Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi au gouvernement de mettre en place une campagne de communication adaptée sur les modalités de déploiement des opérations électorales afin de mieux sensibiliser les citoyens sur le processus.
Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi au gouvernement de mettre en place une campagne de communication adaptée sur les modalités de déploiement des opérations électorales afin de mieux sensibiliser les citoyens sur le processus devant déboucher sur la tenue le 24 février d’une élection présidentielle au Sénégal.
’’Le Président de la République exhorte le Gouvernement à sensibiliser les populations, notamment les électeurs, à travers une campagne de communication adaptée, sur les modalités de déploiement des opérations électorales dans toutes les circonscriptions administratives’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres tenu le même jour au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a ainsi rappelé aux membres du gouvernement le prix qu’il attache au rayonnement permanent du système démocratique et électoral du Sénégal, souligne le document transmis à l’APS.
Les électeurs sénégalais sont notamment appelés aux urnes le 24 février pour élire un président de la République.
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"À CHAQUE FOIS QUE MON PÈRE ESSAYAIT DE ME VIOLER, JE CRIAIS ET IL REPARTAIT"
A Kolda, dans le sud du Sénégal, deux jeunes femmes, Safiétou Diallo et Penda Diallo, victimes d’agressions et de harcèlement sexuels, ont accepté de témoigner à visage découvert pour dénoncer les violences faites aux filles
Mohamed Keïta, Sénégalais de 25 ans, a dû fuir à l’âge de 9 ans sa maison d’Abidjan lors de la crise ivoirienne de 2003. Réfugié à Dakar, il y est devenu acteur dans la série télévisée « C’est la vie », où il joue le rôle d’un footballeur pris dans les tourments d’une sexualité naissante et travaillé par son désir de migrer. Dans sa vie, Mohamed ne compte plus ses amis partis pour l’Europe, ses camarades tombées enceintes au lycée ou ses cousines victimes d’excision. Des fléaux bien réels qu’il souhaite combattre du bout de sa caméra. A Kolda, dans le sud du Sénégal, deux jeunes femmes, Safiétou Diallo et Penda Diallo, victimes d’agressions et de harcèlement sexuels, ont accepté de témoigner à visage découvert pour dénoncer les violences faites aux filles.
ELLES BOUSCULENT LES POSITIONS DES HOMMES
Politique, justice, comment les femmes africaines ont pris le pouvoir en 2018…
La Tribune Afrique |
Par Ibrahima Bayo Jr. |
Publication 01/01/2019
Peu à peu, elles conquièrent une place aux grands postes de décisions. Les femmes africaines s’installent de plus en plus sur les plus hauts sièges des présidences, des mairies, des prétoires… Que ce soit dans la justice, la politique ou encore les affaires, par nomination ou élection, l’année 2018 a consacré certaines femmes à des postes haut-placés. Du côté de celles pour qui elles constituent des modèles d’identification, la flamme du « women empowerment » est plus que jamais ravivée.
En descendant les marches de l'Executive Mansion, le palais présidentiel de Monrovia, Ellen Johnson n'a pas seulement transmis les clefs à George Weah. Au moment où le Continent désespérait presque de voir une femme se hisser au même niveau, l'ex-présidente libérienne « transférait » son titre de « seule femme chef d'Etat en Afrique » à l'Ethiopienne Sahle- Worke Zewde, élue neuf mois plus tard. Même si sa fonction est honorifique, c'est une consécration pour la femme africaine.
Si à la présidentielle de 2019, Joyce Banda, qui a déjà dirigé le Malawi entre 2012 et 2014, effectue un come-back victorieux, elle viendrait renforcer l'effectif des femmes chefs d'Etat en Afrique. En attendant, en 2018, les femmes ont pris les commandes de plusieurs hauts postes de responsabilités qui pourraient bien être des tremplins.
Jewel Howard Taylor, ex-première Dame et nouvelle vice-présidente
En même temps que George Weah, fraîchement élu président du Libéria, Jewel Howard Taylor jure de défendre et de respecter la constitution: depuis ce 22 janvier 2018, elle est la vice-présidente du pays ouest-africain.
La politique, Jewel Howard Taylor ne l'a pas embrassée en entrant au Château. A 55 ans, cette banquière de formation, a eu le temps d'accumuler une expérience politique suffisante lorsqu'elle rafle en 2005, l'élection au siège de sénatrice du Comté de Bong (centre du pays) sous les couleurs du Parti national patriotique (NPP). Une légitimité élective qui vient compléter son observation attentive de la vie politique libérienne aux côtés de son mari, un certain...Charles Taylor.
Divorcé de l'ex-autocrate en 2006, l'ex-Première Dame s'est vu rappeler le passé. George Weah qui en a fait fi la prend comme colistière. Quand le verdict des urnes donne le CDC vainqueur des élections, elle est devenue la vice-présidente du pays. Un poste qui la prédestine à jouer un rôle plus affirmé au sommet de l'Etat
Jeunes ministres femmes dans les gouvernements
Malienne, Française et Américaine, spécialiste des processus électoraux et des questions africaines notamment du Sahel. IBK, le président malien a déterré la pépite d'or pour piloter la diplomatie malienne. A 35 ans, Kamissa Camara est devenue depuis le 9 septembre 2018, la ministre des Affaires étrangères du Mali.
Anciennement conseillère diplomatique du président malien, elle incarne la jeunesse au cœur d'une nouvelle équipe gouvernementale remaniée après la présidentielle 2018. Spécialiste des questions électorales, fondatrice du Sahel Strategy Forum sur les questions démocratiques, la trinationale est le symbole d'une « tête de jeune bien faite».
Au Zimbabwe, Kirsty Coventry est devenue la plus jeune ministre du Cabinet d'Emmerson Mnangagwa depuis le 10 septembre 2018. L'ancienne nageuse, médaillée d'or aux Jeux Olympiques 2004 puis à Pékin 2008, détentrice de plusieurs records nationaux, occupe le poste de ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et des Loisirs.
Leur jeune sœur cadette, Joy Kenewendo Bogolo peut se targuer d'être la plus jeune ministre du Continent. A peine 30 ans, la jeune économiste diplômée de Université de Sussex au Royaume-Uni, est devenue, depuis ce 4 avril 2018, la ministre de l'Investissement, du commerce et de l'industrie. Une habituée des records puisque deux années plus tôt, elle devenait la plus jeune députée au parlement du pays
La justice, l'autre ascenseur féminin en 2018
Sans gants de délicatesse, Nthomeng Majara, sa prédécesseure, a été poussée à la sortie sous le coup de huit accusations dont celui d'avoir bénéficié de prestations financières indues. Depuis le 11 septembre 2018, Maseforo Mahase a été désignée à sa place comme la nouvelle présidente de la Cour suprême du Lesotho. Ironie du sort, elle sera chargée d'instruire le procès de celle qui l'a précédée sur le fauteuil. En charge aussi de la réforme constitutionnelle réclamée par l'opposition dans le pays des montagnes.
Cette année, la justice a souvent propulsé des femmes au sommet de leur domaine. L'Ethiopienne Meaza Ashenafi en est un bel exemple. A 54 ans, elle est depuis le 1er novembre 2018, la première femme nommée à la tête de la Cour suprême fédérale. Militante du droit des femmes, la fondatrice de l'association éthiopienne des femmes juristes (EWLA) et de la banque Enat pour les femmes, est l'héroïne d'un film produit par Angelina Jolie sur son combat pour renforcer le pouvoir des femmes.
Mairies des capitales : les administrés préfèrent les femmes aux commandes
Un nouvel ascenseur pour faire monter les femmes en politique? L'année 2018 a aussi été l'année des « mairesses » dans les capitales des pays africains. Depuis le le 3 juillet 2018, Souad Abderrahim est devenue la première femme maire de Tunis. Se définissant comme « indépendante », elle intègre le parti conservateur Ennahda via lequel elle sera députée de Tunis avant d'en intégrer le bureau politique. La bataille des alliances pour faire accepter son élection a été dure mais elle a fini par la remporter.
Dans son sillage, Soham Wardini est devenue première femme maire à Dakar. A 65 ans, cette professeur d'anglais métisse de père libanais et d'une mère sénégalaise, avait déjà assuré l'intérim à la Mairie de la capitale sénégalaise en tant qu'adjointe au maire. Lorsque Khalifa Sall, l'ancien maire de Dakar est révoqué par décret, elle est élue haut la main. Si on ne lui connait aucune autre ambition politique déclarée, Soham Wardini s'inscrit dans la lignée de plusieurs autres femmes qui ont conquis les mairies.
A 57 ans, Yvonne Aki-Sawyer, une experte comptable, a dû ferrailler avec cinq hommes, pour arracher la Mairie de Freetown, devant la seconde femme à accéder au poste. Même exploit pou Rohey Malick Lowe, la femme d'affaires de 46 ans qui a conquis la Mairie de Banjul. Un exploit pour cette fille de Malick Lowe, ex-maire de la même ville entre 1981 et 1983.
L'Ethiopie consacre 2018 comme l'année du women emporwerment
Ahmed Abiy, le nouveau Premier ministre veut gouverner avec les femmes. Tout de suite après son élection, il met en place des mesures fortes notamment la refonte de l'équipe gouvernementale qui compte aujourd'hui le même nombre de ministres hommes que femmes. Aux frontières de la parité et du women empowerment, Abiy manœuvre pour porter Sahle-Worke Zewde à la tête de l'Etat éthiopien mais aussi Meaza Ashenafi à la tête de la Cour suprême fédérale d'Ethiopie. Pour compléter l'année de la femme dans le pays, Birtukan Mideksa, une ancienne juge et opposante politique, est devenue la présidente de la commission électorale du pays. Elle y remplace une femme !
MESSAGE À LA NATION DE MACKY À L'OCCASION DU NOUVEL AN
SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité de l'adresse du chef de l'Etat ce 31 décembre 2018, à l'occasion du nouvel an.
"Mes chers compatriotes,
Je suis heureux de m’adresser à vous pour vous présenter mes vœux au seuil de ce nouvel an.
J’associe mes prières aux vôtres pour le repos de l’âme de nos chers disparus et le prompt rétablissement de nos malades.
J’ai une pensée affectueuse pour tous ceux et toutes celles qui sont dans le besoin. Ils méritent notre soutien.
A vous, chers compatriotes de la diaspora, je réitère ma gratitude au nom de la Nation pour votre participation exemplaire à nos efforts de développement et de solidarité.
Je salue et encourage nos Forces de défense et de sécurité, engagées au service de la nation et de la paix dans le monde.
Mes chers compatriotes
En cette veille de l’année 2019, qui ouvre aussi la phase 2 du Plan Sénégal Emergent, il sied de vous entretenir de l’état de la nation par un aperçu du chemin parcouru pour l’équité territoriale et la justice sociale.
Ensemble, nous avons travaillé. Ensemble nous avons progressé.
En 2012, notre situation économique était marquée par une croissance faible et erratique de 1,7% ; et un déficit budgétaire de plus de 6,7% du PIB.
La fourniture d’électricité s’était dégradée à un niveau sans précédent, affectant gravement les ménages et les entreprises, au point de provoquer des émeutes et de compromettre toute possibilité de croissance.
Devant cette impasse, nous avons lancé en février 2014, le Plan Sénégal Emergent, pour la transformation structurelle de notre économie, la promotion du développement solidaire et inclusif, et le raffermissement de l’Etat de droit, dans la paix et la sécurité.
Sur ce dernier volet, je me réjouis de la dynamique de paix retrouvée en région naturelle de Casamance. Pour soutenir et consolider cette dynamique, j’ai pris des mesures d’accompagnement, dont l’initiative Pôle de Développement de la Casamance, le Programme de désenclavement aérien, maritime et terrestre, ainsi que le statut de Zone touristique spéciale d’intérêt national.
Je remercie à nouveau toutes les bonnes volontés engagées dans la réconciliation et le retour définitif de la paix qui demeure l’aspiration partagée de tout notre peuple.
Au plan économique, nos performances sont à présent appréciables, avec un taux de croissance de 7,2%, en fin 2017 et une moyenne annuelle de 6,6% depuis le lancement du PSE.
Notre taux d’endettement se situe actuellement à 47,7% de notre PIB, et reste largement en dessous de la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 70%.
La réussite de la première phase et le succès éclatant du lancement de la Phase II du PSE confirment que nous sommes sur la bonne voie ; par nos propres efforts, et par l’engagement unanime de nos partenaires publics et privés à nos côtés.
Cette confiance renouvelée, mes chers compatriotes, est à notrecrédit collectif. Nos partenaires nous font confiance parce que notre pays estcrédible au plan politique ; notre vision de développement économique et sociale est cohérente ; notre diplomatieestrespectée, et nos amitiéssontsolides à travers le monde.
Pour ma part, depuis 2012, je me suis évertué à rester àvotre écoute et à votre service, toujours dansle temps utile, le temps de l’action qui, seule, produit des résultats.
Nous avons ainsi achevé un vaste programme de 43 projets d’infrastructures routières, sur un linéaire de 1 762 km.
D’autres chantiers routiers se poursuivent sur la dorsale de l’île à Morphile et les axes :
Avec la mise en service de l’autoroute Ila Touba, notre patrimoine autoroutier est passé de 32 km, en 2011, à 221km aujourd’hui.
En janvier, je procèderai à l’inauguration de la 2ème section de la VDN et des tronçons autoroutiers AIBD-Thiès et AIBD-Mbour, qui seront suivis du lancement du projet d’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack.
Grâce à nos réalisations, notre réseau routier est aujourd’hui l’un des plus denses en Afrique.
Dans les zones urbaines, le Programme de Modernisation des Villes, PROMOVILLES, couvre à ce jour 32 cités, avec 168 km de routes bitumées, ainsi que des réseaux d’éclairage public, d’assainissement et d’infrastructures sociales.
En milieu rural, plus de 4 000 km de pistes ont été réalisés à travers le Programme d’Urgence de Développement communautaire -PUDC-, l’initiative Pôle de Développement de la Casamance -PPDC-, le Programme national de Développement local et le Programme d'Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers -PUMA-.
Avec 13 ponts déjà construits, nous avons sorti plusieurs localités de l’isolement. D’autres ponts sont en construction à Foundiougne, Marsassoum, Fanaye, Wendou Bosséabé et Ganguel Souleh.
Je me réjouis, également, de l’inauguration, ce 21 janvier, avec mon homologue gambien, du pont sur le Fleuve Gambie. Cet ouvrage mettra fin à la longue et pénibletraversée du fleuve, et contribuera au désenclavement des régions méridionales du pays.
De plus, je suis heureux d’annoncer la réception, ce 14 janvier, du chantier du Train Express Régional, d’une capacité de transport de 115 000 passagers par jour.
Cette révolution majeure dans notre système de transport public illustre nos aspirations au progrès et au mieux-être. Les Sénégalais méritent bien de voyager dans les meilleures conditions de ponctualité, de sécurité et de confort. Voilà tout le sens du TER, qui sera jumelé à un système de Bus Transit Rapide et prolongé jusqu’à l’aéroport international Blaise Diagne.
Le transport aérien s’inscrit dans la même dynamique. Après le lancement, le 21 décembre dernier, des travaux de reconstruction complète de 5 aéroports régionaux, notre compagnie nationale, Air Sénégal, recevra, ce 31 janvier, à l’aéroport international Blaise Diagne, le premier de ses deux gros porteurs de dernière génération, Airbus 330-900 NEO.
Si nous déployons autant d’efforts sur les infrastructures, c’est que jamais un pays ne peut se développer sans infrastructures.
Les infrastructures décloisonnent et valorisent nos terroirs, favorisent la libre circulation des personnes et des biens, renforcent l’intégration et la cohésion nationales. Elles nous font ainsi gagner du temps et en productivité tout en constituant un patrimoine pour les générations futures.
Il en est de même du secteur de l’énergie, dont nous avons plus que doublé la production. Nous passons ainsi de 500 MW en 2012 à 1 141 MW en 2018. Il faut y ajouter, à très court terme, deux projets de 60 MW en solaire et 150 MW en éolienne.
Avec plus de 3 000 km de lignes de transport installées, notre réseau électrique, modernisé et densifié, est désormais mis à niveau.
Ainsi, nous avons mis fin aux pénibles désagréments des délestages. De 950 heures de coupures cumulées en 2011, à 24 heures cumulées pour l’année 2018, nous ressentons dans nos ménages et nos entreprises les résultats de notre politique dans ce secteur clé de notre développement.
En outre, avec l’électrification de 2 329 villages, plus de 3 300 000 de nos compatriotes ont pu accéder à l’électricité depuis 2012. Je lancerai très prochainement un nouveau chantier d’électrification de 300 villages.
Avec le projet majeur MCC de 600 millions de dollars, entièrement dédié à l’énergie, et l’exploitation prochaine de nos ressources gazières et pétrolières, l’accès universel à l’électricité, à des coûts encore plus abordables, est désormais possible avant l’échéance de 2025.
Sur le volet hydraulique, la construction du grand chantier Keur Momar Sarr 3 se poursuit. Les travaux du projet phare de dessalement de l’eau de mer situé aux Mamelles démarreront en début 2019.
Une fois mises en service en 2020, ces deux infrastructures produiront 300.000 m3 par jour, et résoudront les besoins en eau du triangle Dakar - Thiès - Mbour.
En plus de 21.000 branchements sociaux, d’autres villes, notamment Kaolack, Fatick, Koungheul, Diourbel et Ziguinchor bénéficieront aussi de capacités additionnelles.
En milieu rural, nous avons réalisé 683 forages multi villages depuis 2012.
Aujourd’hui, le taux d’accès à l’eau potable s’établit à 98% en milieu urbain et à 91% en milieu rural.
Nous atteindrons l’accès universel avec l’achèvement des projets en cours et l’exécution de la 2e phase du PUDC en 2022.
En matière de capacités productives, le secteur de la pêche, qui occupe plus de 600 000 acteurs, contribue fortement à nourrir la nation et à générer des recettes d’exportation. Nous poursuivons nos efforts par :
la construction de nouveaux quais de pêche à Mboro, Fass Boy, Rufisque, Foundiougne, Elinking, Kaffountine, Cap Skiring, Niaguiss, Diogué, Bignona, Ziguinchor et Ndangane Sambou ;
l’installation, début 2019, d’une unité de fabrique de pirogues en fibre de verre, en remplacement progressif des pirogues en bois ;
la subvention d’un million de franc CFA par moteur de pirogue ;
un nouveau Programme d’acquisition de 19 complexes et 76 camions frigorifiques ;
la subvention annuelle de 20 000 gilets de pêcheurs ;
l’extension de la phase pilote du projet de géolocalisation, pour sécuriser la pêche artisanale en facilitant le sauvetage en mer.
Mes chers compatriotes,
L’agriculture reste un secteur vital de notre développement. Nous y avons consacré d’importants investissements pour l’augmentation des superficies emblavées, la maîtrise de l’eau, la création de Domaines agricoles communautaires pour les jeunes, la subvention des matériels et intrants agricoles, l’amélioration de la qualité des semences et la diversification des filières.
Avec la modernisation progressive du secteur, toutes nos productions agricoles sont en hausse, et plusieurs filières affichent des niveaux jamais atteints depuis l’indépendance.
Pour la présente campagne, malgré un début d’hivernage déficitaire, des mesures palliatives ont permis des résultats satisfaisants, y compris pour le riz, avec 1 132 795 tonnes.
Il en est de même de la production horticole et arachidière, établie cette année à 1 432 000 tonnes.
C’est dire que l’autosuffisance alimentaire en produits agricoles de base est désormais à notre portée.
En soutien à l’élevage, qui participe également à nos efforts de sécurité alimentaire, les dotations budgétaires ont augmenté de 160% entre le budget de 2012 et celui de 2019.
Entre autres réalisations, je peux citer :
la clôture entière du ranch Djibo Leyti Ka de Dolly, sur 125 km avec des ouvrages hydrauliques et électriques, ainsi que des pistes ;
la création d’un Fonds de résilience aux aléas, directement géré par les éleveurs, pour faire face aux périodes de soudure ;
le soutien aux éleveurs sinistrés au dernier hivernage ;
la promotion de l’insémination artificielle pour l’amélioration génétique du cheptel ;
et le renforcement du programme de vaccination contre des maladies dévastatrices.
Mes chers compatriotes,
L’éducation et la formation continuent de rester au cœur de nos priorités. Chaque enfant de ce pays, quelles que soient ses origines sociales, doit avoir la chance d’aller à l’école, d’être utile à lui-même, à sa communauté et à la nation.
C’est pourquoi nos investissements dans l’éducation ont évolué de 310 milliards en 2011 à 477 milliards pour le budget 2019.
Nous avons élargi et mis à niveau la carte scolaire par la construction et la réhabilitation de plus de 10 000 salles de classe, 340 écoles élémentaires, 203 Collèges, 36 lycées, 185 daaras et 20 blocs scientifiques et technologiques, entre autres infrastructures.
Le projet Zéro abri provisoire se poursuit, afin que tous nos enfants étudient dans des conditions dignes.
Ces dernières années, plus de 800 000 enfants ont pu rejoindre les chemins du savoir. Et grâce à nos progrès dans la scolarisation et le maintien des filles à l’école, nous avons atteint la parité filles-garçons du préscolaire au baccalauréat.
Je me réjouis de cette avancée majeure de notre système éducatif, parce que je suis très attaché à l’égalité des chances filles-garçons.
Je rends hommage, à cette occasion, à tous les enseignants de notre pays. Puisque l’enseignant est le premier intrant pédagogique, j’ai institué le Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’Enseignant afin que la nation honore chaque année nos meilleurs enseignants.
Nos efforts ont également porté sur l’enseignement supérieur, avec des avancées sociales significatives dont :
la résolution du dossier de la retraite des enseignants et la livraison de résidences à Dakar, Bambey et Ziguinchor ;
le doublement de la capacité d’hébergement des étudiants à l’Université Cheikh Anta Diop ;
la revalorisation du taux mensuel des bourses d’étudiants et la baisse du prix de la restauration dans les universités publiques ;
et enfin le démarrage d’un nouveau projet de constructions d’hébergements, de restaurants, de centres médicaux et de terrains de sport pour Thiès, Bambey, Ziguinchor, Kaolack, Fatick et Kaffrine.
Enfin, la carte de l’Enseignement supérieur, longtemps limitée à cinq régions, couvre désormais douze de nos quatorze régions.
Mais au-delà des importants investissements dans le système éducatif, il nous faut davantage promouvoir l’apprentissage aux métiers par une formation professionnelle et technique qui prépare mieux à l’emploi et à l’auto emploi.
C’est l’objet du Projet Formation-Ecole-Entreprise -PF2E- dont j’ai lancé la phase pilote en mars dernier, pour un financement de 5 milliards destiné à 25 000 jeunes.
Dans le même esprit, la Délégation à l’Entreprenariat Rapide des femmes et des jeunes soutient des porteurs de projets ne pouvant pas accéder au crédit bancaire.
Par souci d’équité territoriale, elle déploie ses activités dans toutes les régions et a déjà financé plus de 53 000 bénéficiaires.
Nous développerons ainsi l’auto-emploi, terreau fertile de l’économie sociale et solidaire, dont les résultats viendront renforcer, pour nos femmes et notre jeunesse, nos importants acquis en matière d’inclusion sociale par l’économique.
En effet, depuis 2012, l’administration publique et notre vaillant secteur privé ont su créer, en net, c’est-à-dire créations moins destructions d’emplois, plus de 491 000 emplois, hors secteur agricole et hors secteur informel.
Au fil des années, nos efforts de développement inclusif et de protection sociale se sont aussi amplifiés, avec la revalorisation des pensions de retraite de nos séniors, la baisse de l’impôt sur les salaires, des prix du loyer et des tarifs de l’électricité.
Nous avons mis en place des initiatives et programmes novateurs, comme le PUDC, le PUMA, les Bourses de Sécurité familiale, la Couverture Maladie Universelle, la gratuité de la dialyse, de la césarienne et des soins pour les enfants de moins de cinq ans ainsi que les Cartes d’égalité des chances pour les personnes vivant avec un handicap.
J’ai aussi à cœur de résoudre la situation désespérée des 6 000 compatriotes, dont plusieurs de la diaspora, ruinés par la malheureuse opération immobilière de Tivaouane Peul, dans laquelle ils avaient investi, il y a une décennie, des années d’économies durement acquises.
A cet effet, j’ai demandé au Gouvernement de me soumettre, dans les meilleurs délais, des propositions pour l’attribution de parcelles aux victimes de ce projet avorté.
Aujourd’hui, mes chers compatriotes, nos progrès sur la voie de la croissance et du développement inclusif et solidaire attestent que l’état de notre nation est satisfaisant.
C’est le fruit de notre labeur collectif.
Dans nos villes comme dans nos campagnes, au bureau comme à l’usine, chacun de nous apporte sa pierre à l’édification du Sénégal de nos rêves.
Ce soir, je veux vous dire ma fierté d’appartenir à ce Sénégal qui travaille et relève les défis pour un destin de paix, de liberté et de prospérité.
Je veux remercier chacun de vous pour sa contribution à l’œuvre de développement national.
En même temps, nous devons rester mobilisés ; car nous avons encore des déficits à combler et des besoins à satisfaire sur le chemin de l’émergence.
Voilà notre défi collectif.
Et voilà ce qui me motive à rester dans le temps utile, le temps de l’action, à votre écoute et à votre service, pour continuer à impulser notre développement solidaire et inclusif, dans l’équité territoriale et la justice sociale.
Je veux que notre Nation reste debout, toujours active et enthousiaste pour faire de notre cher Sénégal un endroit où nos enfants trouveront toutes les opportunités pour vivre dignement et décemment.
A cette fin, je développerais cinq initiatives majeures, dans la séquence de la seconde phase du Plan Sénégal Emergent.
Ma première initiative, je la dédie naturellement à la Jeunesse sénégalaise. Notre nation est en effet très jeune, avec 44% de nos compatriotes qui ont moins de 15 ans. L’éducation et la formation professionnelle comme axes de progrès pour promouvoir davantage l’employabilité des jeunes ; la santé, le sport, les arts et la culture ainsi que la citoyenneté comme facteurs d’inclusion sociale ; seront autant de leviers prioritaires de l’action publique.
La deuxième initiative majeure que je compte lancer porte sur l’économie sociale et solidaire, pour compléter les services financiers déjà offerts par la DER (la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide), par un nouveau package de services non-financiers incluant la formation et l’encadrement des bénéficiaires, afin que les demandeurs d’emplois d’aujourd’hui soient les créateurs d’emplois de demain.
Ma troisième initiative nous prépare davantage aux défis de la société du futur, car elle consacre une grande priorité à l’économie numérique inclusive. Sur le temps du PSE, le Sénégal de nos rêves est un Sénégal numérique et qui innove, suffisamment préparé pour davantage donner que recevoir au banquet de l’universel.
La quatrième initiative que je souhaite réaliser à travers « le PSE vert », nous prépare à la transition agro-écologique en tant que pays sahélien. C’est au prix de la régénération et de la protection de notre patrimoine forestier que nous préserverons les intérêts vitaux des générations futures.
Enfin, ma cinquième initiative concerne l’industrialisation, clé de la transformation structurelle, économique et sociale que nous portons à travers le PSE.
Ces cinq initiatives majeures seront complétées sur la même séquence 2019-2024, par trois programmes sectoriels à l’échelle nationale. Il s’agit du Programme zéro bidonville, du Programme zéro déchet et du Programme villes créatives qui replace les industries culturelles au cœur de la Cité.
Mes chers compatriotes,
Le 24 février prochain, nous irons aux urnes pour l’élection présidentielle.
Le Gouvernement s’y prépare activement pour la tenue d’un scrutin paisible, libre et transparent, à la hauteur de notre tradition de démocratie majeure et apaisée.
J’ai pleinement confiance dans notre capacité collective d’entretenir cet héritage de notre histoire.
Au demeurant, et notre devise nous le rappelle, ce qui nous unit est bien plus fort que nos différences.
Ce qui nous unit, c’est notre foi dans cette nation sénégalaise qui nous rassemble et nous protège ; cette nation faite de tous ces regards qui se croisent, de toutes ces forces qui se conjuguent, de toutes ces cohabitations pacifiques et conviviales, de toutes ces parentés qui s’harmonisentet portent notre élan vers notre destin commun.
Voilà ce qui nous engage à cultiver la paix et soigner le vivre ensemble hérité de nos ancêtres, pour notre propre bonheur et pour le bonheur des générations futures.
Dans cet esprit, mes chers compatriotes, je vous exprime, à tous et à toutes, mes pensées affectueuses.
J’adresse à chacun de vous mes meilleurs vœux de bonne santé, de bien-être et de réussite, dans un Sénégal en paix, uni et fort, prospère et solidaire ; un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous.
Dëwëneti et Bonsoir !"
EDUCATION AUX MÉDIAS
Des jeunes formés à combattre les violences basées sur le genre par les réseaux sociaux
Thiès, 29 déc (APS) - Quarante jeunes des régions de Kaolack, Dakar et Thiès ont bouclé vendredi dans la capitale du rail, une formation de deux jours portant sur l’utilisation des réseaux sociaux pour éradiquer les violences basées sur le genre.
Les participants à cette rencontre ouverte jeudi au centre Forêt de Thiès sont des étudiants, des lycéens, des élèves de "daaras" (écoles coraniques), des membres d’associations sportives et culturelles (ASC), des scouts et éclaireurs, des agents de centres de conseil ados, etc.
Le Projet d’appui à la stratégie nationale d’équité et d’égalité de genre (PASNEEG) du ministère de la Femme de la Famille et du Genre a initié cette session, avec le soutien de la Coopération italienne.
Elle consiste à amener les jeunes à "prendre conscience de la puissance des réseaux sociaux", de par le nombre de personnes qui y ont accès mais également compte tenu de l’utilisation future qui peut être faite des publications qui y restent pendant longtemps.
Aussi leur a-t-on appris à paramétrer leur compte pour ne pas céder leur droit à l’image. La formation a aussi orienté les jeunes vers la création de "contenus qui leur ressemblent", parce que conformes aux valeurs de la société sénégalaise, a rapporté la formatrice, Amina Diagne.
Une plateforme a été créée sur Facebook. Elle est dédiée au groupe intitulé "Contre les VBG, la jeunesse s’engage".
A partir du 14 janvier, chaque catégorie de participant profitera d’un jour qui lui sera réservé pour poster ses messages en rapport avec les VBG. Les éclaireurs seront les premiers à passer.
Selon Amina Diagne, cette démarche permettra au PASNEEG d’identifier les problématiques les plus récurrentes, afin d’y axer ses messages ultérieurs contre les viols, violences conjugales, etc.
L’utilisation des réseaux sociaux pour la préservation des droits humains est "une innovation", a relevé la coordonnatrice du projet, Awa Nguer Fall.
Elle a fait part de son optimisme quant aux résultats de cette "démarche holistique" mettant à profit les réseaux sociaux qui prennent "une place de plus en plus importante dans nos vies".
A son avis, vu "la complexité" du phénomène, seule une approche participative peut en venir à bout. Une expérience qui sera dupliquée début janvier 2019 à Kolda et Sédhiou, a annoncé Awa Fall Nguer.
L’idée de primer le groupe d’intervenants qui aura été le plus actif et qui aura publié les messages les plus pertinents, a été agitée par la formatrice.
Les participants, visiblement très enthousiastes, se sont engagés à relayer les connaissances acquises lors de cette formation une fois de retour chez eux.
VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE
"Au courant de l’année 2017, nous avons eu plus de 532 cas, et ça a augmenté au courant de 2018"
La "Boutique de droit" de Thiès a noté une augmentation du nombre de dossiers de consultations qui lui ont été soumis pour violences basées sur le genre en 2018, par rapport à 2017, a indiqué vendredi sa coordonnatrice Seynabou Dieng Dièye.
"Au courant de l’année 2017, nous avons eu plus de 532 cas, et ça a augmenté au courant de 2018", a relevé Mme Dièye, précisant que le chiffre exact n’est pas encore disponible.
Le rapport de l’année finissante est en cours d’élaboration, a-t-elle dit, ajoutant que parmi les dossiers de 2018, figurent des cas de l’année précédente, encore en instance.
Mme Dièye, par ailleurs membre de l’Association des juristes sénégalaises (AJS), promotrice de la "Boutique de droit", s’adressait à des journalistes au terme d’un forum sur les violences faites aux femmes, dans le cadre de 16 jours d’activisme contre ce phénomène.
Plusieurs dizaines de femmes avaient pris part aux échanges qui ont eu lieu devant le Centre départemental d’assistance et de formation pour la femme (CEDAF). Un imam et un curé ont été invités à décliner la position des deux religions sur les violences faites aux femmes.
"Les violences conjugales prédominent" parmi les dossiers qui arrivent à la Boutique, et pour ces cas la structure de conseil privilégie la médiation, par laquelle 70% des cas sont résolus, a-t-elle souligné.
Seuls les viols ne font pas l’objet de médiation, et donnent lieu à un enclenchement de la procédure contentieuse devant la justice.
La coordinatrice de la ’’Boutique de droit’’ de Thiès estime que la non-déclaration à l’état civil retarde souvent la procédure.
En l’absence d’un certificat de mariage ou d’un extrait de naissance pour attester de la minorité de la victime ou de l’existence de liens conjugaux entre les protagonistes, la "Boutique de droit" enclenche une procédure d’acquisition de ce document, parallèlement à celle judiciaire, a-t-elle expliqué.
L’établissement d’un document d’état civil prend souvent du temps, a-t-elle relevé, déplorant que la violence "commence à gagner du terrain et c’est préjudiciable à la société".
Pour Seynabou Dieng Dièye, la pauvreté, la promiscuité, le manque d’éducation, de sensibilisation, de dénonciation dans l’espace familial, sont les principales causes des violences faites aux femmes. Tout comme le déficit de vulgarisation des législations existantes sur les violences basées sur le genre.
La "Boutique de droit" organise ainsi des ateliers à l’intention des autorités et des personnes ressources pour contribuer à la sensibilisation, a signalé Mme Dièye.
Installée en janvier 2017, la "Boutique de droit" de Thiès est l’un des cinq points du genre, érigés par les juristes sénégalaises dans autant de départements du pays.