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7 mars 2025
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ABDOULAYE BATHILY SORT DU BOIS
Lutte pour la démocratie, liberté de manifester, combat de la jeunesse… L'ancien ministre regrette la situation qui prévaut dans le pays, après de longues années de lutte pour des élections libres, démocratiques et transparentes
L’ancien secrétaire général de la Ligue démocratique (LD) est revenu sur les fondements de la démocratie au Sénégal. Pr Abdoulaye Bathily regrette la situation qui prévaut dans le pays, après de longues années de lutte pour des élections libres, démocratiques et transparentes. L’historien qui revient sur la loi portant sur la liberté de manifester déplore la «dégradation des mœurs politiques» au Sénégal. Toutefois, il est d’avis que la jeunesse se battra avec «les armes et les moyens de son époque» pour la transformation du pays. Il s’exprimait samedi dernier, 18 juin 2022, en marge de la cérémonie de dédicace de son ouvrage intitulé «Passion de Liberté».
L’impasse politique qui s’accentue dans le pays, ne laisse pas indifférent l’ancien secrétaire général de la Ligue démocratique (LD). Présentant, avant-hier, samedi 18 juin 2022 au public, son livre intitulé «Passion de Liberté», Pr Abdoulaye Bathily dit regretter que le Sénégal en soit encore là, après des années de «sacrifices» qui ont permis «d’acquérir de nouveaux droits» mais aussi d’avoir des «élections libres, démocratiques et transparentes». «En 1983, le président de la Cour suprême a dit qu’on pouvait voter sans Carte d’identité, sans isoloir. Nous sommes des Sénégalais. Pourquoi avoir peur de dire qu’on va voter pour ? Non. Il fallait lutter pied-à-pied contre tout ça, jusqu’à l’alternance : première, deuxième. Mais la lutte ne s’arrête pas à l’alternance politique. Ça, c’est une étape. Passion de Liberté aussi. Audelà de l’alternance politique, il faut l’alternative c’est-à-dire la transformation qualitative de la société et nous n’y sommes pas encore. Les alternances se sont succédées ; mais c’est comme un travail de Sisyphe, la répétition des erreurs, des fautes et tout le monde admet», regrette Pr Abdoulaye Bathily.
L’ancien secrétaire général de la LD a également donné son avis sur la liberté de manifester au Sénégal. «Comment (comprendre) aujourd’hui, pour nous qui venons de si loin, difficilement de si loin, qu’il soit encore difficile de tenir une réunion ou une manifestation ?», s’est-il interrogé ? Non sans rappeler les fondements de son opinion. «La loi 78-02 qui règlemente les manifestations, c’est à partir de la lutte du Syndicat unique et démocratique des enseignants (SUDES) qui a été créé en 1976 parce que les partis politiques n’existaient pas. Il n’y avait que le PDS (Parti démocratique sénégalais). On ne pouvait même pas parler de réunion. Ça a été une lutte âpre pour que cette loi 78-02 vienne donner un semblant de droit. Mais on a vu, dès le départ, que chaque fois qu’on déposait une demande de manifestation, que ce soit, par la suite au niveau politique et au niveau syndical et autres, on dit oui le droit est là, mais toujours les préfets, les gouverneurs disent : on va restreindre ça. Pour quelle raison ? On n’a pas suffisamment de forces pour encadrer la manifestation ; mais on a suffisamment de forces pour la réprimer (…)», a dit Pr Abdoulaye Bathily.
L’historien qui dit avoir toujours milité pour «une démocratie apaisée», n’a pas manqué de se prononcer sur la corruption et les détournements de fonds. «A l’époque, quand on parlait de corruption, de détournements, c’est comme si Dieu nous regardait : vous n’avez rien vu encore. J’ai même été dans un gouvernement de majorité présidentielle, j’ai eu l’honnêteté de le dire avec mes collègues du Parti socialiste (PS), du PGS à l’époque dans le gouvernement. Rare était un ministre qu’on dira, il était millionnaire ou il avait une ou deux maisons. Ça n’existait presque pas ou on ne pouvait compter ça sur les bouts des doigts», a fait savoir l’historien.
«IL Y A UNE DEGRADATION DES MŒURS POLITIQUES AU SENEGAL»
Ce qui permet au professeur de dire qu’il y a, aujourd’hui, «une dégradation des mœurs politiques dans notre pays». «Ce n’est peut-être pas au Sénégal seulement parce que je voyage souvent sur le continent et je le vois ; mais il faut balayer devant sa porte. Il y a une dégradation des mœurs politiques, l’ébranlement de la fibre morale des citoyens parce que les dirigeants ne donnent pas l’exemple. Pour qu’une société avance, il faut qu’elle accepte la critique. Il faut qu’elle sache se remettre en cause. C’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui», a-t-il soutenu. En ce sens, il considère son nouveau livre comme une «réflexion sur les problèmes de notre pays aujourd’hui, de l’Afrique d’aujourd’hui, dans le monde tel qu’il est».
«LA JEUNESSE SE BATTRA AVEC LES ARMES ET LES MOYENS DE SON EPOQUE»
Cependant, l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique centrale affiche son optimisme quant à la transformation du Sénégal par la jeunesse. «Je ne suis jamais pessimiste. Une société se pose toujours des questions et elle en a la solution. Il n’y a que les naïfs ou les ignorants qui pensent que c’est leur tour, ils sont là et qu’ils peuvent s’imposer. Il y a des dynamiques sociales qui s’imposent toujours aux individus avec leur ambition. Le Sénégal se transformera. Cette jeunesse-là que je vois aujourd’hui, elle se battra avec les armes et les moyens de son époque, qui ne sont pas les armes et les moyens de notre époque. Ça aussi, nous devons avoir nous-mêmes l’humilité. Nous ne sommes pas plus héroïques que cette jeunesse. La jeunesse est un moment dans la vie. Les jeunes d’aujourd’hui seront les vieux de demain ; donc moi, c’est avec beaucoup d’optimisme que je vois l’avenir de ce continent parce que partout où je vais, ce bouillonnement même jusque dans les excès, il faut l’accepter parce que les excès aussi sont produits par ceux qui sont en face. La passion de liberté a pris chacun d’entre nous. C’est cette passion de liberté que je vois chez les jeunes d’aujourd’hui. Je les encourage à ça naturellement, avec humilité. Il faut améliorer les choses ; mais c’est par la lutte, comme disait Thomas Sankara, qu’on se libère. Ce n’est pas par la soumission qu’on se libère», a déclaré Pr Bathily.
«PASSION DE LIBERTE» OU LE REFUS DE LA SOUMISSION, DE L’INJUSTICE, LE COMBAT POUR LA LIBERTE...
Pr Abdoulaye Bathily indique que son nouveau livre, «Passion de Liberté», consiste à «apporter sa part d’expérience à la jeune génération». «Ma vie individuelle n’a pas en réalité d’intérêt si elle ne peut pas servir à la collectivité dans un sens ou dans un autre. Et, en tant qu’homme public, j’ai essayé dans ma vie d’apporter une contribution à l’évolution de notre société. Ma passion de liberté, j’ai essayé de la montrer à travers mon itinéraire, que ce soit face aux brimades, à l’école coranique, à l’école primaire, au Prytanée militaire, à l’université, dans l’Armée où nous étions conscrits de force, mais je n’ai jamais accepté tout cela comme une fatalité. L’homme doit toujours essayer de se surpasser. Ma passion de liberté, c’est le refus de la soumission. Ma passion de liberté, c’est le refus de l’injustice. Ma passion de liberté, c’est le combat pour la liberté des autres.
Ma passion de liberté, c’est pour tout un chacun l’amour de la patrie, de son pays, de notre continent, l’Afrique, passion de lutter pour la liberté de ce continent meurtri, ce continent soumis que nous devons avoir comme devoir de libérer de manière collective», a déclaré l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique Centrale. Il a profité de l’occasion pour annoncer la sortie prochaine de ses deux ouvrages sur la crise au Mali et sur son expérience sur l’Afrique Centrale.
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HAJAR SLAME LA CHAINE FRANCOPHONE, SES PROGRAMMES ET SES JOURNALISTES
la slameuse Hajar a été invitée à prester lors du coktail en présence de quelques personnnalités, dont le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop ainsi Amadou Diaw ou Racine Talla, le directeur de la RTS.
La chaine de la francophonie TV 5 a fêté son trentième anniversaire ce weekend à Dakar où elle avait été lancée par le président Abdou Diouf 3 décennies plus tôt.
A cette occasion, la slameuse Hajar a été invitée à prester, lors du cocktail qui a été offert, en présence de quelques personnalités, dont le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop ainsi Amadou Diaw ou Racine Talla, le directeur de la RTS.
La jeune artiste a écrit un texte spécial pour chaine francophone TV5 qu'elle a déclamé avec aisance au Grand théâtre Doudou Ndiaye Rose.
Dans ses envolées rimées, rythmiques, le champ lexical de TV5 et de tout ce qui y a trait était omniprésent et tout se passe sous le regard médusé des invités de la cérémonie.
AfricaGlobe vous donne un extrait de cette prestation émouvante.
LA SUPPRESSION DE LA DOT FAIT DÉBAT DANS LA SOCIÉTÉ GABONAISE
La Fédération nationale des syndicats de la culture plaide pour la suppression de la dot au Gabon car celle-ci devient de plus en plus chère. Les familles donnent l’impression que la dot devient une « vente » de la future mariée
La Fédération nationale des syndicats de la culture et des arts a récemment jeté un pavé dans la mare via les réseaux sociaux. Elle plaide pour la suppression de la dot au Gabon car celle-ci devient de plus en plus chère. Les familles demandent trop de présents, donnant l’impression que la dot devient une « vente » de la future mariée. Une proposition loin de faire l'unanimité dans la société gabonaise.
La riposte des Gabonais est massive. Pas question de supprimer la dot qui fait partie des us et coutumes du pays. Martine Moutsinga attend le taxi au rond-point de la démocratie avec sa fille de 13 ans. Elle ne veut même pas entendre parler de l’abolition de la dot : « Quand je regarde ma fille et ce qu’il me donne comme argent pour l’élever, pour l’envoyer à l’école… Son mari doit m’honorer. Il faut que les parents mangent », témoigne-t-elle.
Ouvrier dans le bâtiment, Claude Bounda vient de se marier à la coutume. Il garde un souvenir amer de la dot : « La manière dont j’ai vécu ça, ça a même diminué l’affection que j’ai pour (ma femme). C’est comme si j’achetais ma femme. Moi, j’ai même acheté le groupe électrogène ».
« C’est Africain, nous sommes Africains »
Depuis que le sujet a surgi sur les réseaux sociaux, la question de la dot passionne les Gabonais : « Mon enfant ne peut pas être un cadeau », avance un habitant de Libreville. « Jamais, jamais », réagit un autre. « Nos aïeuls ont commencé par la dot. C’est Africain, nous sommes Africains », « celui ou celle qui a donné cette loi n’a pas été dotée », « on ne peut pas baisser la dot, on doit doter les femmes », estiment d’autres.
DAK'ART 2022, DES COUPS DE COEUR POUR DES COUPS DE MAÎTRE
Des artistes du continent ont proposé des œuvres fascinantes, qui émerveillent les visiteurs. Des toiles d’une finesse inégalable de Konaté, à la théière suspendue de Ngozi en passant par le Quantum tunneling de Caroline, l’Afrique épate le monde.
AfricaGlobe tv |
Fred ATAYODI |
Publication 15/06/2022
Depuis quelques semaines, est ouverte la grand-messe de l’art africain contemporain de Dakar, communément appelé Dak’Art. Momemnt privilégié pour voir toute l'étendue, la créativité et le savoir faire des artistes africain et ceux de la diaspoara.
A Dakar, principale ville où se déroule l'essentiel des expositions, hommes, femmes, jeunes et enfants viennent admirer le talent des créateurs africains. Toutes sortes d’expression artistiques y sont proposées pour le grand bonheur des visiteurs qui passent d'un site à un autre. L’ancien palais de Justice de Dakar, sis au Cap Manuel, à l’Est de Dakar, est l’un des plus importants sites d’exposition.
Chaque jour, des visiteurs investissent les lieux aménagés, pour la circonstance pour nourrir leur curiosité et leur esprit à travers ces œuvres ô combien merveilleuses. Nous les avons rencontrés et leur avons posé des questions sur l’évènement, sur le regard qu'il portent sur le talent des artistes du continnent et sur leur coup de cœur.
Regardez le micro trottoirs.
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DES TUNNELS DE L'INFINI DE CAROLINE GUÈYE
Sacrée meilleure artiste CEDEAO pour son Quantum Tunnellng, à l’ouverture du Dak’Art 2022, elle a réalisé une installation futuriste qui attire les curiosités à l’ancien palais de justice. Nous l’avons interviewée sur place.
Astrophysicienne de formation, Caroline Guèye est aussi une passionné d’arts visuels. La plupart de ses œuvres s’inspirent justement de la physique, d’astronomie…et chaque fois, ses installations semblent provoquer chez des visiteurs du waouh effect. Elle parvient à concilier physique et art quand bien même l'art prendrait le dessus sur la physique.
A l’édition 2022 de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Caroline Gueye a proposé l’une des expositions les plus originale. Une installation futuriste qui donne plusieurs lectures et qui, une fois encore, a quelque chose à voir avec la physique.
L’expo nommée «Quantum tunneling» (ou effet tunnel en français) a remporté le Prix de meilleure artiste de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à l’ouverture de la 14è édition de la Biennale de Dakar. Une installation qui rappelle des tunnels des mines artisanales dans bien des pays d'Afrique, qui font aussi référence au trou de vert et qui enfin donne aussi une lecture plus scientifique.
Nous l'avons interviewée dans l'enceinte de son œuvre, à l'ancien palais de justice de Dakar. Bienvenu dans les tunnels de Caroline Guèye où physique et art s'enlacent.
Regardez la vidéo !
RÉSEAU DES FEMMES LEADERS AFRICAINES : LA SECTION SÉNÉGALAISE DOIT VISER L’EXCELLENCE
La ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Salimata Diop Dieng, appelle à faire de la section sénégalaise du Réseau des femmes leaders africaines (AWLN, en anglais), la meilleure section en Afrique.
Dakar, 9 juin (APS) - La ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Salimata Diop Dieng, appelle à faire de la section sénégalaise du Réseau des femmes leaders africaines (AWLN, en anglais), la meilleure section en Afrique.
"Il est important que toutes les femmes leaders soient impliquées dans le Réseau des femmes leaders africaines (AWLN, en anglais). (…)", a souligné Mme Dieng, jeudi, lors du lancement officiel de la section sénégalaise dudit réseau.
Le Sénégal doit avoir la meilleure section de l’Afrique, a insisté la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants.
AWLN est une initiative d’ONU Femmes, l’entité des Nations unies pour l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes dans le monde, et de l’Union africaine (UA)
Elle s’appuie notamment sur des piliers comme l’autonomisation de la femme, l’inclusion financière, la gouvernance, la participation politique, et la mobilisation sociale.
"(…) Il ne faut laisser personne en rade car les mots clés sont la solidarité entre les femmes, l’autonomisation des femmes à travers l’agriculture", a conseillé la ministre.
Elle ajoute que "l’éducation doit être la base de toutes les activités de promotion de la femme au Sénégal et en Afrique".
"Il faut prendre en compte l’originalité sénégalaise avec un mouvement social féminin fort et dynamique et en impliquant davantage les jeunes femmes leaders, pour une bonne relève générationnelle", a-t-elle poursuivi.
Selon l’envoyée spéciale du président de la Commission de l’Union africaine, Bineta Diop, le Sénégal est le 29ème pays à adhérer au Réseau des femmes leaders africaines (AWLN), depuis sa création en 2018, avec comme objectifs majeurs d’augmenter le nombre de femmes leaders.
"C’est un réseau dynamique, accompli pour accroître le rôle de la femme dans la transformation de notre pays et de l’Afrique, conformément à l’Agenda 2063 [de l’UA] et aux objectifs de développement durable (ODD)", a-t-elle vanté, affirmant que le Sénégal "est un terreau parfait de AWLN".
La présidente de l’antenne sénégalaise des jeunes femmes leaders, Zipporah Ndione, estime que "ce réseau vient à son heure", en ce qu’il devrait permettre "d’accroître l’influence des femmes et de valoriser leurs atouts pour un leadership féminin fort".
La directrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Oulimata Sarr, relève que "plusieurs recommandations sont venues avec le réseau des femmes leaders africaines".
Il s’agit, selon elle, de "relever le défi de l’éducation, le défi de la protection de nos acquis comme la loi sur la parité au Sénégal et le défi de financement de l’agenda des femmes".
Plusieurs organisations de jeunes femmes, ainsi que d’anciennes ministres, des femmes membres du gouvernement et d’institutions nationales, dont l’ancienne Première ministre Aminata Touré et la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Awa Guèye, ont pris part à cette rencontre.
"Ce mouvement de soutien doit bénéficier d’un portage au plus haut sommet de l’Etat. Les femmes portent le développement. Les femmes doivent élire les femmes. Après ces législatives au Sénégal, nous allons réclamer un gouvernement paritaire parce que les compétences existent", a lancé la ministre de la Femme.
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DAK'ART 2022, LES FEMMES ONT PRIS LE POUVOIR
Être femme et artiste en Afrique, c’est un grand défi puisque même pour les hommes les choses ne sont pas simples. Toutefois, dans cette édition de la Biennale de Dakar, la gent féminine serait fort bien représentée selon un observateur
Le métier d’artiste et tout ce qui gravite autour n’est pas tout à fait facile à la gent féminine. Toutefois, dans la 14 édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, les femmes se sont illustrées de fort belle manière en ce qui concerne la partie galerie. C’est le constat fait par Antoine Viallet, cet aficionado de l’art africain que nous avons croisé au détour d’une visite à la Maison de la culture Douta Seck.
Parcourant l'Afrique depuis des années, pour lui être artiste en Afrique n’est pas chose facile pour les femmes. Partant, que les femmes puissent être bien représentées dans la partie galerie de la Biennale de Dakar est plus que positif. Leur présence dans cette partie est la voie royale pour promouvoir leurs congénères femmes qui s’activent dans l’art et qui peinent à s’imposer. Les détails dans cet entretien d’Antoine Viallet avec AfricaGlobe Tv.
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DAK'ART 2022 - PLUS QU'UN LIVRE, MON PÈRE EST UNE BIBILIOTHÈQUE
Fille de Serigne Touba S., Mame Diarra, qui comme ses frères et sœurs, ont quitté précocement déscolarisés, estime que son père a tout ce qu'il faut comme connaissance en matière d’art à lui transmette, si bien qu’une formation classique est inopportune
Fille de Serigne Touba Sène, grand collectionneur d’art antique et contemporaine, Mame Diarra Sène a choisi de faire aussi carrière dans l’art. Assistante personnelle de son père, elle a fait souvent office de commissaire d’expo pour le célèbre collectionneur comme à cette 14è édition du Dak'Art 2022 ( Biennale de l'art africain contemporain de Dakar.
A force d’être à côté de son collectionneur de père, Mame Diarra a pris goût à la peinture et même à la restauration des objets des objets d’art sans s’être particulièrement formée.
Trouvée au monument de renaissance africaine dans la carde de la 14è édition de la Biennale de l’art africain contemporain. Mame Diarra nous explique en quoi consiste la mission d’un(e)) commissaire d’expo. Aussi, la jeune peintre en herbe, évoque des projets qu’elle a pour la riche collection de plus de 10.000 œuvres de son père, Serigne Touba Sène.
Admirative de ce dernier, elle dit avoir beaucoup et tout appris sur lui et de lui à telle enseigne qu’étudier l’art dans une école de formation formelle n’était pas opportun.
Les d’détails dans cette entrevue avec AfricaGlobe tv.
par Khaïra Thiam et Myriam Thiam
FEMINIST RADIKAL ? WAAW WAAW
Outre la causticité de nos écrits, nos modes de lutte très créatifs, nos combats aussi nombreux que les femmes sur terre, ont de quoi faire peur à ceux si fragiles qu'ils ruent dans les brancards au moindre éternuement d'une féministe
Khaïra Thiam et Myriam Thiam |
Publication 04/06/2022
Alors comme ça dans ce Sénégal qui se classe dans la liste des 17 pays africains les plus friands de sites pornographiques, il est si difficile d'utiliser les mêmes outils pour savoir ce que sont les féministes radicales ?
Céy lii !
Une suggestion : de temps en temps laissez le sang remonter jusqu'au cerveau. Ça lui évitera la nécrose.
Donc pas de critiques sur le fond ni sur la forme de la tribune ? Seul un jugement de valeur qui n'engage que son auteur !
Traiter la loi sur la parité de "connerie (...) instaurée de façon populiste par père Wade", est un peu maigre comme argument. Mais enfin " la bêtise insiste toujours, on s'en apercevrait si l'on ne pensait pas toujours qu'à soi" (La peste, Sartre).
Alors, nonobstant l’idiotie et la vacuité de la diatribe étalée à la face du monde, il s'agirait encore d'éponger les angoisses de castration de quelqu'un dont le nom de plume prête à sourire d’entrée de jeu. Kaccor waay !
Séttétét ndaw lu réy!
Prenons le temps d’expliquer tout cela à cette âme en déshérence.
Comme l'aurait dit la Professeure Fatou Sow, les hommes sénégalais ont pu être communistes, maoïstes, marxistes, trotskistes ou léninistes, socialistes, libéraux etc. et pourtant certains furent de vrais tartuffes, sans avoir à se justifier. Et les femmes devraient se défendre d'adhérer à une idéologie de leur choix, à une philosophie, à une sociologie, à une psychologie, à une médecine qui parleraient essentiellement de leurs expériences d'humains de sexe féminin dans un monde dominé et confisqué par des humains de sexe masculin.
Elles devraient épiloguer sur les moyens de lutte divers et variés utilisés pour sortir de leur ghettoïsation ?! Ajoutons à cela la fourberie de targuer "les féminismes" de notions importées en faisant fi de l'histoire politique mais surtout de l'histoire des femmes de ce pays (Yeewwu Yeewwi première association clairement féministe datant de 1984). Comme si la patate, le riz, le pain, le smartphone ou les bolides V8 sur nos routes défoncées ne l’étaient pas ? Comme si nos ancêtres avaient inventé le costume ou le Geztner, dans lequel ces messieurs, si ancrés dans leur culture n’est-ce pas, volontairement étranglés et en nage, par 40 degrés, se pavanent. Comme si nombre de leurs idées plus farfelues les unes que les autres et dont ils nous abreuvent à longueur de média n’étaient pas le reflet de leur esprit désaxé en orbite. Ce patchwork d’idées incohérentes, venues de la terre entière sauf de chez eux, ou alors vidées de leur essence et de toute logique, et qu’ils voudraient nous imposer en despote. Le fast-track, le B to B, le B to C, le branding, le storytelling, le packaging, le CEO, le executive director ou les objectifs smart sonnent tellement wolof, diola, peul, sérère ou mankagne, pour ne citer que ceux-là ! L’idéologie capitaliste ou néo-libérale qui va avec est-elle vraiment une émanation de nos curaay séculaires...mais enfin bref !
Ëskëy!
Soyons indulgentes car le niveau est tellement bas qu'un peu de pédagogie est nécessaire.
Les féministes sont d'abord à distinguer des "pick me girl" ou des "pick me women" qui n'hésitent pas à faire feu de tout bois et à manger à tous les râteliers, y compris féministes si ça peut leur servir. Quitte à se retrouver ensuite à masser les vieux os de ces hommes polygames qui croient les sauver. Les effrontées de cet acabit sont bien plus dangereuses que les féministes et savent parfaitement tirer avantage de ces situations sans un regard pour les cadavres sur lesquels elles bâtissent leur vie.
Les féministes, elles, au moins, ont le chic pour "Yàq deal bi". Elles annoncent la couleur, la crient et vous la hurlent à l'oreille si besoin. Être la bonne dame faussement ingénue qui s’accommodera de toutes vos turpitudes et du sadisme de vos mères et sœurs n'est pas leur projet d'avenir. Loin s'en faut ! Leurs ambitions sont plus grandes même quand leurs talons rayent le parquet. Fini la domestique améliorée corvéable à merci, place à l’égalité absolue ! Rien de moins !
Libérales, marxistes, matérialistes, socialistes, intersectionnelles, panafricanistes, universalistes, différentialistes, afro-féministes, décoloniales, pro-choix etc., ce qui les lie toutes est la radicalité de leur féminisme. Loin d’être extrémistes, elles sont toutes d'accord (que cela soit précisé ou non dans leurs signatures au bas d'une tribune) pour dire que la source de l'oppression des femmes est le système patriarcal qui permet aux hommes de s'accaparer tous les privilèges pour asseoir leur domination. Exactement comme le firent d'ailleurs les esclavagistes puis les colons...Ça donne à réfléchir n’est-ce pas !
Le féminisme radical est donc purement et simplement celui qui, le premier, a dénoncé la source du problème : le système patriarcal. Le patriarcat est donc à la racine du sexisme systémique, des violences ordinaires, des atteintes aux droits les plus élémentaires des femmes, de la négation de leur histoire ou de leurs apports au développement des sociétés, du contrôle de leur corps ou son exploitation (comme dans la pornographie), des violences sexuelles et conjugales, du forçage au mariage comme à l'enfantement, de l'utilisation de leurs enfants pour les humilier, les contraindre ou les atteindre mentalement, du retard de prise en charge médicale sous prétexte d’hystérie (ailleurs on les a même lobotomisées pour s'en débarrasser avec ce diagnostic) ou de la non prise en compte de certaines de leurs problématiques (l’endométriose par exemple)...entre autres. Qui voudrait de cette vie qu’on ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Le féminisme radical ne vise pas l'extinction d’une "race" masculine, mais le renversement du système patriarcal voire la disparition même du concept de genre pour ne plus considérer que des humain.e.s.
Eh bien oui, il est vrai qu'outre la causticité de nos écrits, nos modes de lutte très créatifs, nos combats aussi nombreux que les femmes sur terre, nos influences ou nos actions très concrètes au quotidien, ont de quoi faire peur à ceux si fragiles dans leur être au monde, si vides de la moindre once d'humanité, si vils, si faux, si petits, si lâches, qu'ils ruent dans les brancards au moindre éternuement d'une féministe.
Pourtant comme l'aurait dit un professeur de philosophie de lycée : "Dieu vous a donné un cerveau, c'est bien pour en faire usage"; sauf à ne jamais vouloir être distingué de la bête. Auquel cas, votre place n'est pas parmi nous autres humain.e.s, elle est au fin fond de la brousse, restez-y ! Et épargnez-nous vos jérémiades périmées !
Khaïra Thiam et Myriam Thiam, féministes radicales.
MULTIPLE PHOTOS
DES ACTEURS DE L’OMBRE PARVENUS À LA LUMIÈRE
Ce sont eux qui nourrissent l’humanité de par leur labeur au quotidien. Ils sèment, entretiennent et récoltent, transportent sous la pluie et le soleil. Ils sont exposés à des risques ô combien multiples, dont les effets du changement climatique
Le Fonds international pour développement agricole (FIDA), qui épaule les petits producteurs, et la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM), ont monté une exposition photos conjointe dédiée aux agriculteurs, dans le cadre de la 14è édition de l’art africain contemporain, le Dak’Art 2022. Un bel hommage à ces acteurs rendu, quand l’on sait combien ils sont indispensables dans la sécurité alimentaire. Globalement, l'expo met en valeur les agriculteurs en même temps qu’elle met en exergue des artistes sélectionnés pour reproduire ces mêmes images.
Ce sont eux qui nourrissent l’humanité de par leur labeur au quotidien. Ils sèment, entretiennent et récoltent, transportent sous la pluie et le soleil. Ils sont exposés à des risques ô combien multiples, dont les effets du changement climatique de plus en plus prégnants et inquiétants. Mais le travail n’est pas forcément reconnu et valoriser à sa juste valeur. Ils n’existe presque pas. Le travail reste peu ou prou ingrat.
Devant notre bol thiéré ou notre assiette du riz, nous nous imaginons à peine comment et dans quelles conditions est obtenu notre repas. Et pourtant, il y a bel et bien des hommes et des femmes, de petites mains qui y ont œuvré à cela, qui y ont posé des actions pour que nous nous régalions. Il s‘agit tout simplement des agriculteurs. Beaucoup de labeur à leur actif et peu ou pas de reconnaissance de la part des bénéficiaires que nous sommes.
Ainsi, profitant de la 14è édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art 2022), le Fonds international pour le Développement agricole (FIDA) et la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) ont monté une exposition photo au jardin botanique de la Faculté des sciences et techniques de l’UCAD, en l’honneur des agriculteurs. Le but de cette exposition innovante est de mettre en lumière les agricultures qualifiés à juste titre de «héros de la sécurité alimentaire » par les initiateurs du projet.
Le vernissage d’exposition OFF s’est déroulé ce mercredi après-midi en présence des initiateurs et le responsable de la Faculté des sciences et techniques. Il y avait aussi des diplomates de certains pays de l’Union européenne.
Dans le cadre de ce projet, un photographe attitré a été sélectionné sur la base d’un concours. Le photographe, en l’occurrence, le Dominicain, Carlos a dû sillonner beaucoup de pays africains pour aller capturer les instants des agriculteurs dans leur environnement. Une fois les photos obtenues, il y a eu à partir de chaque image, une touche artistique, une reproduction en dessin.
A cette fin, le PARM Art Challenge a appelé plus d'une centaine d'artistes d'Afrique et de la diaspora à transformer des portraits de femmes et hommes ruraux d'Afrique en œuvres d'art en mettant en lumière ces acteurs de l'ombre de notre sécurité alimentaire.
Ainsi, ce sont au total, 22 artistes provenant de 10 pays africains qui ont vu leurs œuvres photographiques et numériques sélectionnées pour cette exposition. Ce qui en fait une expo unique dans le cadre de cette Biennale puisque en même temps que les agriculteurs sont mis en valeur, des artistes, en ce qui les concerne y ont aussi bénéficié d’une certaine visibilité dans.
Inauguré ce 31 mai, l’expo se poursuivra jusqu’au 21 juin au jardin botanique de la faculté des Sciences et techniques de l’UCCAD « L’expo d’art dénommée ‘’Food Heroes, les héros de la sécurité alimentaire et de l’agriculture durable’’ a pour objectif de célébrer les femmes et les hommes ruraux qui font chaque jour face à de nombreux risques pour produire la nourriture que nous mangeons dans nos assiettes à travers l’agriculture», explique un communiqué conjoint des deux institutions organisatrices.
Le projet a bénéficié aussi de la collaboration du ministère de l’agriculture et de l’équipement rural du Sénégal des agence de coopération pour le développement comme l’agence italienne pour la coopération au développement(AICS), l’agence française de développement et de la commission de l’Union européenne.