SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
2 avril 2025
Femmes
VIDEO
DAK'ART 2022 - PLUS QU'UN LIVRE, MON PÈRE EST UNE BIBILIOTHÈQUE
Fille de Serigne Touba S., Mame Diarra, qui comme ses frères et sœurs, ont quitté précocement déscolarisés, estime que son père a tout ce qu'il faut comme connaissance en matière d’art à lui transmette, si bien qu’une formation classique est inopportune
Fille de Serigne Touba Sène, grand collectionneur d’art antique et contemporaine, Mame Diarra Sène a choisi de faire aussi carrière dans l’art. Assistante personnelle de son père, elle a fait souvent office de commissaire d’expo pour le célèbre collectionneur comme à cette 14è édition du Dak'Art 2022 ( Biennale de l'art africain contemporain de Dakar.
A force d’être à côté de son collectionneur de père, Mame Diarra a pris goût à la peinture et même à la restauration des objets des objets d’art sans s’être particulièrement formée.
Trouvée au monument de renaissance africaine dans la carde de la 14è édition de la Biennale de l’art africain contemporain. Mame Diarra nous explique en quoi consiste la mission d’un(e)) commissaire d’expo. Aussi, la jeune peintre en herbe, évoque des projets qu’elle a pour la riche collection de plus de 10.000 œuvres de son père, Serigne Touba Sène.
Admirative de ce dernier, elle dit avoir beaucoup et tout appris sur lui et de lui à telle enseigne qu’étudier l’art dans une école de formation formelle n’était pas opportun.
Les d’détails dans cette entrevue avec AfricaGlobe tv.
par Khaïra Thiam et Myriam Thiam
FEMINIST RADIKAL ? WAAW WAAW
Outre la causticité de nos écrits, nos modes de lutte très créatifs, nos combats aussi nombreux que les femmes sur terre, ont de quoi faire peur à ceux si fragiles qu'ils ruent dans les brancards au moindre éternuement d'une féministe
Khaïra Thiam et Myriam Thiam |
Publication 04/06/2022
Alors comme ça dans ce Sénégal qui se classe dans la liste des 17 pays africains les plus friands de sites pornographiques, il est si difficile d'utiliser les mêmes outils pour savoir ce que sont les féministes radicales ?
Céy lii !
Une suggestion : de temps en temps laissez le sang remonter jusqu'au cerveau. Ça lui évitera la nécrose.
Donc pas de critiques sur le fond ni sur la forme de la tribune ? Seul un jugement de valeur qui n'engage que son auteur !
Traiter la loi sur la parité de "connerie (...) instaurée de façon populiste par père Wade", est un peu maigre comme argument. Mais enfin " la bêtise insiste toujours, on s'en apercevrait si l'on ne pensait pas toujours qu'à soi" (La peste, Sartre).
Alors, nonobstant l’idiotie et la vacuité de la diatribe étalée à la face du monde, il s'agirait encore d'éponger les angoisses de castration de quelqu'un dont le nom de plume prête à sourire d’entrée de jeu. Kaccor waay !
Séttétét ndaw lu réy!
Prenons le temps d’expliquer tout cela à cette âme en déshérence.
Comme l'aurait dit la Professeure Fatou Sow, les hommes sénégalais ont pu être communistes, maoïstes, marxistes, trotskistes ou léninistes, socialistes, libéraux etc. et pourtant certains furent de vrais tartuffes, sans avoir à se justifier. Et les femmes devraient se défendre d'adhérer à une idéologie de leur choix, à une philosophie, à une sociologie, à une psychologie, à une médecine qui parleraient essentiellement de leurs expériences d'humains de sexe féminin dans un monde dominé et confisqué par des humains de sexe masculin.
Elles devraient épiloguer sur les moyens de lutte divers et variés utilisés pour sortir de leur ghettoïsation ?! Ajoutons à cela la fourberie de targuer "les féminismes" de notions importées en faisant fi de l'histoire politique mais surtout de l'histoire des femmes de ce pays (Yeewwu Yeewwi première association clairement féministe datant de 1984). Comme si la patate, le riz, le pain, le smartphone ou les bolides V8 sur nos routes défoncées ne l’étaient pas ? Comme si nos ancêtres avaient inventé le costume ou le Geztner, dans lequel ces messieurs, si ancrés dans leur culture n’est-ce pas, volontairement étranglés et en nage, par 40 degrés, se pavanent. Comme si nombre de leurs idées plus farfelues les unes que les autres et dont ils nous abreuvent à longueur de média n’étaient pas le reflet de leur esprit désaxé en orbite. Ce patchwork d’idées incohérentes, venues de la terre entière sauf de chez eux, ou alors vidées de leur essence et de toute logique, et qu’ils voudraient nous imposer en despote. Le fast-track, le B to B, le B to C, le branding, le storytelling, le packaging, le CEO, le executive director ou les objectifs smart sonnent tellement wolof, diola, peul, sérère ou mankagne, pour ne citer que ceux-là ! L’idéologie capitaliste ou néo-libérale qui va avec est-elle vraiment une émanation de nos curaay séculaires...mais enfin bref !
Ëskëy!
Soyons indulgentes car le niveau est tellement bas qu'un peu de pédagogie est nécessaire.
Les féministes sont d'abord à distinguer des "pick me girl" ou des "pick me women" qui n'hésitent pas à faire feu de tout bois et à manger à tous les râteliers, y compris féministes si ça peut leur servir. Quitte à se retrouver ensuite à masser les vieux os de ces hommes polygames qui croient les sauver. Les effrontées de cet acabit sont bien plus dangereuses que les féministes et savent parfaitement tirer avantage de ces situations sans un regard pour les cadavres sur lesquels elles bâtissent leur vie.
Les féministes, elles, au moins, ont le chic pour "Yàq deal bi". Elles annoncent la couleur, la crient et vous la hurlent à l'oreille si besoin. Être la bonne dame faussement ingénue qui s’accommodera de toutes vos turpitudes et du sadisme de vos mères et sœurs n'est pas leur projet d'avenir. Loin s'en faut ! Leurs ambitions sont plus grandes même quand leurs talons rayent le parquet. Fini la domestique améliorée corvéable à merci, place à l’égalité absolue ! Rien de moins !
Libérales, marxistes, matérialistes, socialistes, intersectionnelles, panafricanistes, universalistes, différentialistes, afro-féministes, décoloniales, pro-choix etc., ce qui les lie toutes est la radicalité de leur féminisme. Loin d’être extrémistes, elles sont toutes d'accord (que cela soit précisé ou non dans leurs signatures au bas d'une tribune) pour dire que la source de l'oppression des femmes est le système patriarcal qui permet aux hommes de s'accaparer tous les privilèges pour asseoir leur domination. Exactement comme le firent d'ailleurs les esclavagistes puis les colons...Ça donne à réfléchir n’est-ce pas !
Le féminisme radical est donc purement et simplement celui qui, le premier, a dénoncé la source du problème : le système patriarcal. Le patriarcat est donc à la racine du sexisme systémique, des violences ordinaires, des atteintes aux droits les plus élémentaires des femmes, de la négation de leur histoire ou de leurs apports au développement des sociétés, du contrôle de leur corps ou son exploitation (comme dans la pornographie), des violences sexuelles et conjugales, du forçage au mariage comme à l'enfantement, de l'utilisation de leurs enfants pour les humilier, les contraindre ou les atteindre mentalement, du retard de prise en charge médicale sous prétexte d’hystérie (ailleurs on les a même lobotomisées pour s'en débarrasser avec ce diagnostic) ou de la non prise en compte de certaines de leurs problématiques (l’endométriose par exemple)...entre autres. Qui voudrait de cette vie qu’on ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Le féminisme radical ne vise pas l'extinction d’une "race" masculine, mais le renversement du système patriarcal voire la disparition même du concept de genre pour ne plus considérer que des humain.e.s.
Eh bien oui, il est vrai qu'outre la causticité de nos écrits, nos modes de lutte très créatifs, nos combats aussi nombreux que les femmes sur terre, nos influences ou nos actions très concrètes au quotidien, ont de quoi faire peur à ceux si fragiles dans leur être au monde, si vides de la moindre once d'humanité, si vils, si faux, si petits, si lâches, qu'ils ruent dans les brancards au moindre éternuement d'une féministe.
Pourtant comme l'aurait dit un professeur de philosophie de lycée : "Dieu vous a donné un cerveau, c'est bien pour en faire usage"; sauf à ne jamais vouloir être distingué de la bête. Auquel cas, votre place n'est pas parmi nous autres humain.e.s, elle est au fin fond de la brousse, restez-y ! Et épargnez-nous vos jérémiades périmées !
Khaïra Thiam et Myriam Thiam, féministes radicales.
MULTIPLE PHOTOS
DES ACTEURS DE L’OMBRE PARVENUS À LA LUMIÈRE
Ce sont eux qui nourrissent l’humanité de par leur labeur au quotidien. Ils sèment, entretiennent et récoltent, transportent sous la pluie et le soleil. Ils sont exposés à des risques ô combien multiples, dont les effets du changement climatique
Le Fonds international pour développement agricole (FIDA), qui épaule les petits producteurs, et la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM), ont monté une exposition photos conjointe dédiée aux agriculteurs, dans le cadre de la 14è édition de l’art africain contemporain, le Dak’Art 2022. Un bel hommage à ces acteurs rendu, quand l’on sait combien ils sont indispensables dans la sécurité alimentaire. Globalement, l'expo met en valeur les agriculteurs en même temps qu’elle met en exergue des artistes sélectionnés pour reproduire ces mêmes images.
Ce sont eux qui nourrissent l’humanité de par leur labeur au quotidien. Ils sèment, entretiennent et récoltent, transportent sous la pluie et le soleil. Ils sont exposés à des risques ô combien multiples, dont les effets du changement climatique de plus en plus prégnants et inquiétants. Mais le travail n’est pas forcément reconnu et valoriser à sa juste valeur. Ils n’existe presque pas. Le travail reste peu ou prou ingrat.
Devant notre bol thiéré ou notre assiette du riz, nous nous imaginons à peine comment et dans quelles conditions est obtenu notre repas. Et pourtant, il y a bel et bien des hommes et des femmes, de petites mains qui y ont œuvré à cela, qui y ont posé des actions pour que nous nous régalions. Il s‘agit tout simplement des agriculteurs. Beaucoup de labeur à leur actif et peu ou pas de reconnaissance de la part des bénéficiaires que nous sommes.
Ainsi, profitant de la 14è édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art 2022), le Fonds international pour le Développement agricole (FIDA) et la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) ont monté une exposition photo au jardin botanique de la Faculté des sciences et techniques de l’UCAD, en l’honneur des agriculteurs. Le but de cette exposition innovante est de mettre en lumière les agricultures qualifiés à juste titre de «héros de la sécurité alimentaire » par les initiateurs du projet.
Le vernissage d’exposition OFF s’est déroulé ce mercredi après-midi en présence des initiateurs et le responsable de la Faculté des sciences et techniques. Il y avait aussi des diplomates de certains pays de l’Union européenne.
Dans le cadre de ce projet, un photographe attitré a été sélectionné sur la base d’un concours. Le photographe, en l’occurrence, le Dominicain, Carlos a dû sillonner beaucoup de pays africains pour aller capturer les instants des agriculteurs dans leur environnement. Une fois les photos obtenues, il y a eu à partir de chaque image, une touche artistique, une reproduction en dessin.
A cette fin, le PARM Art Challenge a appelé plus d'une centaine d'artistes d'Afrique et de la diaspora à transformer des portraits de femmes et hommes ruraux d'Afrique en œuvres d'art en mettant en lumière ces acteurs de l'ombre de notre sécurité alimentaire.
Ainsi, ce sont au total, 22 artistes provenant de 10 pays africains qui ont vu leurs œuvres photographiques et numériques sélectionnées pour cette exposition. Ce qui en fait une expo unique dans le cadre de cette Biennale puisque en même temps que les agriculteurs sont mis en valeur, des artistes, en ce qui les concerne y ont aussi bénéficié d’une certaine visibilité dans.
Inauguré ce 31 mai, l’expo se poursuivra jusqu’au 21 juin au jardin botanique de la faculté des Sciences et techniques de l’UCCAD « L’expo d’art dénommée ‘’Food Heroes, les héros de la sécurité alimentaire et de l’agriculture durable’’ a pour objectif de célébrer les femmes et les hommes ruraux qui font chaque jour face à de nombreux risques pour produire la nourriture que nous mangeons dans nos assiettes à travers l’agriculture», explique un communiqué conjoint des deux institutions organisatrices.
Le projet a bénéficié aussi de la collaboration du ministère de l’agriculture et de l’équipement rural du Sénégal des agence de coopération pour le développement comme l’agence italienne pour la coopération au développement(AICS), l’agence française de développement et de la commission de l’Union européenne.
Texte Collectif
LA LOI SUR LA PARITÉ EST EN DANGER
EXCLUSIF SENEPLUS - Une idéologie sexiste et rétrograde prévaut en politique au Sénégal. Nous sommes la locomotive de ce pays. Nous n’accepterons pas que l’on réécrive notre histoire au détriment de nos droits fondamentaux
La parité n’est pas un danger pour la démocratie, elle est le symbole d’une démocratie inclusive et vivante.
Pour les élections législatives prévues le 31 juillet 2022, le non-respect de la loi sur la parité a valu à des coalitions politiques le rejet de leurs listes. Cette “négligence” renseigne sur l’idéologie rétrograde et sexiste qui règne en politique au Sénégal. Plus largement, nous constatons, la montée d’un discours tendant à décrédibiliser la loi sur la parité, la faisant passer aux yeux de l’opinion publique comme un “danger pour la démocratie”.
Nous rappelons que la parité n’est pas un privilège accordé aux femmes, il s’agit d’un dispositif inclusif permettant à la moitié de la population d'accéder à des postes politiques au même titre que les hommes. Nous rappelons également que le plus grand danger que court la démocratie sénégalaise est la montée d’un discours extrémiste et obscurantiste qui veut exclure les femmes.
Il est temps que les femmes, plus de la moitié de la population sénégalaise, soit 52%, cessent d'être traitées comme des citoyennes de seconde zone. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), les femmes contribuent à hauteur de 22 % du PIB (Mars 2022). À cela, s'ajoute le travail domestique gratuit évalué à 28,3% du PIB, et plus largement, l’exploitation des femmes, en particulier de leurs corps, dans tous les secteurs de la vie privée, professionnelle et publique. Cela porte la contribution des femmes à plus de 50, 3% du PIB de la Nation. Selon l’ANSD toujours, la pauvreté est moins importante dans les foyers dirigés par des femmes comparativement à ceux dirigés par des hommes. En effet, elle touche 2 personnes sur dix (21,8%) vivant dans un ménage dont la cheffe est une femme contre plus de 4 personnes sur dix (42,7%) dans un ménage sous l’autorité d’un homme (Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages au Sénégal, ANSD, Septembre 2021). Nous sommes donc la locomotive de ce pays et nous évitons son effondrement.
Au-delà de ces faits, il est à rappeler à la mémoire collective que Ndjeumbeut Mbodj s’est sacrifiée en se mariant à un maure pour arrêter la guerre, que Ndaté Yalla a tenu tête à Faidherbe ; qu’Aline Sitoé Diatta a pratiqué la désobéissance civile pendant la colonisation ; que Soukeyna Konaré a fait partie des porteuses de pancartes pour réclamer l'indépendance du Sénégal en 1958, que Sokhna Diarra Bousso a mis au monde un des plus grands dignes fils du pays. Nous n’accepterons donc pas que l’on réécrive notre histoire au détriment de nos droits fondamentaux.
La loi n°2010 du 28 mai 2010 portant parité absolue entre les hommes et les femmes dans les instances électives et semi-électives constitue un tournant décisif dans l’histoire politique du Sénégal. Véritable instrument à la fois juridique et politique, la loi sur la parité traduit une application du cadre juridique international, régional et national favorable à l’égalité entre les femmes et les hommes. Depuis le décret d’application n°211-819 qui date du 16 juin 2011, elle a suscité chez les femmes de tous les milieux, l’espoir de réaliser leurs aspirations légitimes dans une démocratie inclusive et participative.
En 2012, le Sénégal a fait un pas important sur le chemin de l’égalité en faisant passer la présence des femmes à l’Assemblée de 33 à 64 députées, faisant de l'Assemblée nationale sénégalaise l’une des plus paritaires au monde. Cependant, la bataille pour les droits des femmes n’est jamais gagnée d’avance. Aussi, faut-il être toujours vigilant. Ainsi, nous constatons que depuis l’adoption de cette loi, des voix masculines se sont toujours élevées pour remettre en cause sa pertinence. De plus en plus de partis politiques ont tendance à vouloir se dérober à leurs obligations et au respect de la parité. L'Assemblée nationale, la deuxième institution de la République, garante des lois du pays, viole ouvertement la loi sur la parité. En 2014, après décision de justice, le bureau municipal de la ville de Kaolack, non-paritaire, n'a pas refait son élection. La quasi-totalité des bureaux municipaux ne respecte pas la parité non plus, pour exemple, les bureaux municipaux des mairies de Dakar, Guédiawaye et Fatick, nouvellement installés, en Avril 2022, ont été invalidés par décision de justice après les recours de l'Observatoire national de la Parité (ONP).
Cependant, ces bureaux continuent à fonctionner en faisant fi d'une telle décision de justice.
Toutes ces violations flagrantes et répétées de la loi sur la parité nous obligent donc à être particulièrement vigilantes, car, comme nous le constatons toutes et tous, l’inclusion des femmes ne s’est jamais faite “naturellement”.
En effet, que se passe-t-il quand on laisse les choses “évoluer naturellement” ? Rien. Strictement rien… Ou peut-être si : des régressions. Ainsi, nous sommes donc toutes d’accord qu’en l’absence de mesures contraignantes ou de quotas, les femmes ne sont pas admises dans les instances de décision.
Partout où les dominants exercent un pouvoir sans merci, les dominées se sont toujours battues pour arracher leurs droits, “ Seule la lutte libère, et nous en appelons à toutes nos sœurs de toutes les races pour qu’elles montent à l’assaut pour la conquête de leurs droits. ” (Thomas Sankara).
On note une volonté, sans cesse réaffirmée, d’exclure les femmes du champ décisionnel, en particulier politique, et plus largement une volonté manifeste d’étouffer leurs voix.
À chaque échéance politique, on note une remise en cause systématique de la loi sur la parité. En effet, les compétences des femmes sont remises en cause systématiquement, les espaces médiatiques se retrouvent accaparés par les hommes et ces derniers sont plus consultés que les femmes même sur des sujets qui ne les concernent pas et sur lesquels ils ne sont pas compétents. Les hommes imposent à la société un coût exorbitant pour réparer les dommages causés par leur masculinité toxique et leur narcissisme fragile. L’injonction de compétence n’est faîte qu’aux femmes alors que la médiocrité des hommes politiques sénégalais est historiquement légendaire. Ils continuent à s’accaparer des postes, des ressources et de l'énergie des femmes.
Alors que dans le même temps, les femmes sont chantées en tant que mères, épouses et sœurs de manière systématique jusqu’au sommet de l'État, nous sommes toutes témoins que dans la réalité, elles sont discriminées et exploitées dans tous les secteurs.
Les réactionnaires peuvent donc remballer leurs arguments fallacieux. Les femmes ne sont pas un danger pour la démocratie. Pour faire bien, le Sénégal devrait d’ailleurs imposer à tous les organismes représentatifs, qui sont aussi garants du bon fonctionnement du pays (le Conseil constitutionnel par exemple), d’être strictement paritaires.
Cela nous éviterait de dire qu’en politique, comme dans tous les autres secteurs de la vie, les femmes ne récoltent que mépris, propos vexatoires, et discriminations sexistes.
Les partis politiques ne font pas exception. Le machisme est la marque de fabrique des hommes politiques, qui ne se gênent pas d’exploiter la force de mobilisation des femmes.
Arrivés au pouvoir, ils font preuve d’une méprisante magnanimité, cantonnant les femmes à des postes de seconds rôles sans véritable pouvoir décisionnel. Encore une fois, nous réaffirmons que la parité ne saurait être un danger pour la démocratie sénégalaise.
Le véritable danger, ce sont ces délinquants qui contreviennent à la loi en excluant les femmes des sphères de décision, en utilisant des procédés dignes des anciens colons. Dans un contexte où la montée des fondamentalismes religieux constitue une menace pour les droits des femmes, nous rappelons avec fermeté que nos droits ne sont ni négociables, ni discutables, et nous resterons toujours vigilantes et attentives face à ces délinquants en cols blancs, pseudo-illuminés ou barbus acculturés qui voudraient changer nos narratifs et nos réalités politiques, sociales et culturelles.
Nous serons prêtes.
Signataires
1. Fatou Sow: Sociologue, CNRS/UCAD
2. Sokhna Benga: Scénariste-Editrice-Juriste maritimiste-Défenseure des droits des femmes et des personnes vulnérables
3. Wasso Tounkara: Formatrice en activisme artistique -Graphiste-Féministe
Au Sénégal, de plus en plus de filles fument de la cigarette et beaucoup d’entre elles utilisent la chicha, soit 90 % qui s’adonnent au vapotage.
Depuis plusieurs années, il est apparu un nouveau type de cigarette qui est très utilisé par les jeunes. Et selon une enquête menée par la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (LISTAB), la tendance s’est inversée chez les jeunes. « La deuxième enquête vient montrer qu’aujourd’hui les filles ont renversé la tendance avec la chicha puisque 90 % d’entre elles s’adonnent au vapotage, c’est-à-dire à l’utilisation des cigarettes électriques’’, a indiqué le secrétaire exécutif de la LISTAB, Djibril Wélé, hier lors d’une conférence de presse.
Cette rencontre avec les journalistes s’est tenue dans le cadre de la célébration de la journée mondiale sans tabac, prévue ce mardi. Elle a pour thème : «« Le tabac : une menace pour notre environnement ». Une occasion pour les membres de la LISTAB de faire un état des lieux de la mise en œuvre de la loi anti-tabac, en présence de son président, Moustapha Gaye et de plusieurs adolescents. « Avant, pour les voir fumer, il fallait aller dans des établissements privés de la place. Cela semble devenir une mode. Notre dernière étude a montré que les enfants commençaient à fumer à l’âge de 7 ans », a soutenu Wélé. D’après lui, cela est dû au fait que la cigarette est devenue accessible pour les enfants de la rue et les talibés. Il estime que plus de 400 bars à chicha sont enregistrés à Dakar. Ce qui pousse les jeunes âgés entre 10 et 18 ans à s’adonner au vapotage.
Appel lancé au président de la République, taxation…
Il ajouté qu’une séance de chicha, qui dure environ deux heures, a une valeur de 100 cigarettes, à la fois, et c’est encore plus grave que ces dernières. Djibril Wélé demande ainsi à l’Etat d’assumer ses responsabilités en prenant davantage en charge la question du tabac. « Nous lançons un appel au président de la République Macky Sall pour l’application du décret portant sur la loi anti-Tabac et l’arrêté conjoint signé par les ministres de la Santé et du Commerce et qui attend toujours d’être numéroté par le Secrétariat Général du Gouvernement », a plaidé le directeur exécutif de la LISTAB.
Concernant la taxation du tabac, le Président de la LISTAB, Moustapha Gaye, a déclaré de son côté que le moyen le plus efficace pour faire baisser son utilisation dans notre pays, c’est de le taxer davantage afin de régler le problème. La taxation va aussi faire baisser la prévalence et faciliter la mobilisation des ressources pour avoir davantage de moyens de prendre en charge la question liée au tabagisme dans le pays. Gaye a indiqué qu’au Sénégal plus de 200 tonnes de mégots de cigarettes sont jetées par les fumeurs chaque année. ‘’Cela a un impact négatif sur la planète plus précisément les écosystèmes entiers’’.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
LA REINE DES NUS À LA BIENNALE
L’art est dans tout et tout peut inspirer l’art. L’art fait parler tout ce qui s’exprime difficilement par des mots. Dans cette 14è édition de la Biennale de l’art africain contemporain, la plasticienne Edwige Ndjeng propose ses tableaux de nus
L’art est dans tout et tout peut inspirer l’art. L’art fait parler tout ce qui s’exprime difficilement par les mots. Dans cette 14è édition de la Biennale de l’art africain contemporain, la camerounaise Edwige Ndjeng qui explore le nu depuis près d’une vingtaine d’années, expose ses œuvres dans le cadre du OFF.
Fille d’un grand artiste camerounais, Edwige a décidé de trouver sa voie originale. Elle peint la nudité des femmes de joie de son Cameroun natal et partage leur peine. Ce n'est pas l'apologie du plus vieux métier du monde. Mais plutôt une manière pour elle d’être compatissante, de leur rendre leur dignité et leur faire comprendre de conscience de leur beauté que n’a pas abimé leur activité.
AfricaGlobe a rencontré cette artiste qui a du cran et qui pratique un art qui tranche avec ce dont on a l’habitude. Comment s’est-elle lancée dans l’art du nu ? Comment le public perçoit ses productions ? Réponse dans cet entretien.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
LA PARITÉ, POISON DE LA DÉMOCRATIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Cette loi telle qu’instituée ne découle pas d’un souci de promouvoir l’égalité homme-femme, mais d’un populisme destiné à manipuler les masses féministes à des fins électoralistes
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 25/05/2022
À quelques encablures des élections législatives, l’incertitude a plané sur la tenue de ces échéances électorales. En cause, les listes de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) et de Yewwi Askan Wi entachées d’irrégularités dirimantes afférentes au parrainage et à la parité. La parité, telle qu’instituée au Sénégal, ne découle pas d’un souci de vouloir promouvoir l’égalité homme-femme dans beaucoup de secteurs, mais d’un populisme nauséabond pour enivrer les masses féministes et les manipuler à des fins électoralistes. Il appert que les prodromes de la lutte pour l’égalité homme-femme remontent aux premières années des indépendances et même avant, mais la lutte intensive a pris une tournure décisive sous le magistère de Wade qui, sous la coupe des organisations et lobbies féministes, a fait voter la loi le 14 mai 2010 par l’Assemblée nationale, adoptée par le Sénat le 19 du même mois. Populiste et démagogue, Abdoulaye Wade aura satisfait les desiderata des lobbies féministes mus pour la plupart par des intérêts cryptopersonnels et dont les méthodes populistes ne manquent pas d’ingéniosité pour propager leurs revendications dans le gratin intellectuel féminin.
Et le 28 mai 2010, la loi sur la parité est promulguée par le président Wade qui pense gagner la sympathie des femmes à l’élection de 2012 avec cette trouvaille que l’on considère comme une révolution. Depuis cette date historique, dans les instances électives, la parité est de mise. Pourtant celui qui a fait voter cette loi ne l’a jamais mise en application dans les instances de son parti. En sus, en 12 ans, il n’a jamais nommé dans ses huit gouvernements successifs, comptant au minimum 30 ministres, plus de 9 femmes. La seule fois où il y a eu le nombre record de 8 femmes sur 31 ministres, c’était le 4 novembre 2002 sous la primature d’Idrissa Seck. Le successeur de Wade à la tête de l’État, Macky Sall, aurait pu instaurer la règle paritaire dans la formation de ses différents gouvernements même si la loi n’est pas coercitive là-dessus. Aujourd’hui les instances politiques provisoires de l’APR ne comptent pas de femmes responsables sauf dans la structure des femmes. Cela est à l’image de l’ensemble des autres formations politiques où la parité est encore loin d’être une réalité.
De 22% (soit 33 députés) pour la législature 2007-2012, l’effectif des femmes députées est passé à 43,3% (soit 64 députés sur 150) pour la législature 2012-2017. Mais ce taux élevé de femmes députées n’est pas synonyme de qualité. La plus-value féminine ne s’est pas fait sentir dans l’effervescence et le bouillonnement des débats à l’Assemblée nationale. Les souvenirs vivaces que certaines de ces députées nous ont laissés, ce sont des insultes, des crêpages de chignons, des querelles de bornes-fontaines et des applaudissements délirants. Qui ne se souvient pas des insanités que la députée de Benno Bokk Yaakaar, Aïssatou Diouf, a déversées sur son collègue Me El Hadji Diouf lors de l’examen du projet de loi sur la réforme des universités le 18 décembre 2015 ?
La présence quasi-paritaire des femmes lors de la 12e législature n’a pas embelli l’image de notre parlement godillot. La 13e n’a pas fait mieux. La parité qu’on a voulu appliquer dans notre démocratie qui souffre de la plaie de l’inégalité, selon les promotrices de la parité, n’est que cautère sur jambe de bois. Pire, cette parité était sur le point d’exclure du champ politique partiellement ou totalement les deux coalitions qui, à elles seules, polarisent les ¾ de l’électorat sénégalais.
Au lieu d’en faire un instrument de promotion de l’égalité homme-femme, la parité est utilisée par nos autorités actuelles et nos pseudo-féministes comme une guillotine pour empêcher des formations ou coalitions politiques de concourir à l’expression des suffrages. Commettre une erreur d’alternance paritaire sur une liste surtout sur des personnes qui n’ont aucune chance d’être élues vaut-il l’élimination d’une liste où seraient promues une dizaine de députées ? Finalement c’est l’effet boomerang. Et c’est là où nous flétrissons l’intervention du Cosef qui suggérait, en filigrane dans les médias, l’élimination des listes de Yaw et de BBY pour non-respect de la parité. In fine, la parité devient dans notre République un expédient pour exclure de la députation ces femmes qu’elle est censée promouvoir.
N’eût été la sagesse proverbiale, pour une rarissime fois, les listes de Yewwi à Dakar et de Bennoo au niveau national n’allaient pas être au rendez-vous électoral du 31 juillet 2022. Ce qui serait une aberration démocratique. Il est vrai que dura lex sed lex mais une loi, on l’applique avec un esprit et avec une certaine intelligence. Quelle légitimité aurait un scrutin qui exclurait à cause d’un défaut de parité plus de 80 % des électeurs ?
À Touba, à juste raison, la parité, après plus d’une décennie d’application, n’est même pas encore dans une phase embryonnaire et pourtant personne n’ose remettre en cause ce choix califal. L’aversion de la parité dans la ville sainte est adossée à des considérations religieuses. Dans la capitale du mouridisme, les lois ne modifient pas les normes cultuelles et culturelles. Et c’est là où pèche cette parité qui est loin d’être effective dans les pays pionniers qui font de l’égalité homme-femme un principe de bonne gouvernance. Ce qui est déplorable, c’est d’importer des modèles et des stéréotypes politiques qui détonnent ou s’adaptent difficilement avec nos réalités cultuelles, culturelles.
Certes un aggiornamento en matière de politique féminine est sans doute nécessaire, mais il ne faut pas que le désir de parité sacrifie la liberté démocratique de choix sur l’autel d’un code électoral démocraticide. Au lendemain de ces législatives qui poignent à l’horizon, il urge de réformer le code électoral liberticide dont plusieurs dispositions relatives à la parité et au parrainage (sur lequel nous nous prononcerons bientôt) ne favorisent pas la participation libre et démocratique des citoyens aux différentes échéances électorales. La démocratie va de pair avec la liberté de choisir et non avec la contrainte d’élire.
Le Comité Régional des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis est plus que jamais déterminé à combattre les violences faites aux filles et à mettre fin également à la déperdition scolaire. Ses membres ont initié, le weekend dernier, une journée de sensibilisation à Pété, dans le département de Podor, où les mariages et grossesses précoces, très fréquents, gangrènent et bloquent l’éducation et la réussite des filles à l’école. Le but de la rencontre était de conscientiser les parents d’élèves sur l’importance de scolariser leurs enfants et de les maintenir à l’école.
Les responsables du Comité Régional des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis, regroupées au sein de la Scolarisation des Filles (SCOFI), structure autonome et partenaire du ministère de l’Éducation Nationale et qui travaille pour le maintien et la réussite des filles à l’école, sont au regret de constater un certain nombre de manquements au niveau scolaire. Il s’agit, en effet, du problème de la déperdition scolaire noté dans la localité de Pété, commune du département de Podor, en plus aussi des violences faites aux enfants.
Ces manquements sont en passe de devenir un phénomène social qui interpelle tous les acteurs intervenant dans le respect des droits humains en général et en particulier dans celui de la protection des enfants qui sont des êtres vulnérables ayant besoin de l’assistance des adultes pour grandir. “On nous a signalé beaucoup de cas de déperdition non seulement au niveau des filles mais aussi chez les garçons. Actuellement, les garçons quittent les établissements scolaires pour s’adonner à des petits travaux comme l’agriculture, l’élevage, le commerce au détriment de leur scolarité ou autres petits métiers pour gagner de l’argent facilement créant ainsi un taux d’abandon très élevé au niveau de cette frange de la population scolaire. Or, l’école est un creusé du savoir et les enfants doivent y rester et poursuivre leurs études pour devenir demain des responsables qui vont gérer ce pays particulièrement ce département de Podor et au-delà même la région de Saint-Louis”, a dit Mme Marième Diagne Sow, Présidente régional du Comité des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis. Ceci a motivé la journée de sensibilisation et de plaidoyer pour inviter les autorités à encourager ces élèves à embrasser les séries scientifiques et la formation professionnelle, vu le problème d’insertion.
Lors de cette journée, les responsables du CREPSCOFI, ont offert à ces filles qui sont dans des situations de vulnérabilité et qui courent le risque d’abandonner très tôt leurs études, des kits scolaires et hygiéniques qui vont leurs permettre d’améliorer sensiblement leurs conditions de vie.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
CE QUE CHEIKH ANTA DIOP AURAIT FAIT DES RÉSEAUX SOCIAUX...
Qu'il s'agisse des personnes hautement éduquées, peu instruites ou analphabètes chacun trouve son compte dans l'usage des réseaux sociaux. Que ferait l’éminent savant Cheikh Anta Diop, s’il avait connu ces outils numériques ? Réponse du Dr Aoua Bocar Ly-T
Facebook, Twitter, Instagram, Whatsapp, Tik tok, ces réseaux sociaux numériques, sont définitivement entrés dans nos vies. Les usages utiles qu'on peut en faire sont illimités dans bien des domaines.
Que ce soit en politique, en économie, dans le domaine de la science, de l’enseignement, du commerce, de la formation, la recherche, des médias, l’éducation ces technologies de l'information et de la communication sont devenus incontournables.
Très rares sont des personnes qui ne possèdent un compte sur un moins un de ces réseaux sociaux numériques. Qu'il s'agisse des personnes hautement éduquées ou analphabète chacun y trouve son compte. Qu'elle usage aurait fait l’éminent savant et égyptologue, Cheikh Anta Diop, s’il avait connu ces réseaux sociaux ?
Selon la sociologue Aout Bocar Ly-Tall,l'égyptologue n’aurait pas hésité à se saisir de ces technologies pour atteindre les objectifs qu’il nourrissait pour l’Afrique. En clair si Cheikh Anta Diop avait connu cette ère des réseaux sociaux, il les aurait utilisé à fond pour faire avancer la cause de l’éducation pour tous au Sénégal et en Afrique.
VIDEO
FACE PEU OU PAS CONNUE DE CHEIKH ANTA DIOP
La sociologue Aoua Bocar Ly-Tall explore dans son nouvel ouvrage, un autre aspect de l'éminent égyptologue Cheikh Anta Diop, parrain de la première université du Sénégal, dans un livre intitulé "Cheikh Anta Diop, l'humain derrière le savant.
Dans son dernier ouvrage intitulé « Cheikh Anta Diop, l’humain derrière le savant », la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall explore le côté féministe de l’éminent chercheur Cheikh Anta Diop, qui s’est battu toute sa vie pour restaurer à l’Afrique sa dignité contre l’Occident qui a travesti l’histoire du continent.
Grand égyptologue, panafricaniste convaincu, humaniste, Cheikh Anta montre que le matriarcat a longtemps dominé les vielles sociétés africaines contrairement aux autres sociétés. Malgré son envergure, son aura, Cheikh Anta était un homme humble, grand défenseur des droits des femmes. Mais ce côté ne semble pas suffisamment mis en avant de l’avis de Oua Bocar Ly-Tall. C’est Fort de constat qu’elle a choisi de consacrer cet ouvrage à l’auteur de « Nations nègres et culture » en mettant en exergue ce côté peu connu méconnu de lui.
En marge de la cérémonie de présentation du livre Confluence d’Alpha Moustapha Guèye, samedi à l’UCAD II, nous avons interrogé l’auteur sur son ouvrage intitulé « Cheikh Anta Diop, l’humain derrière le savant.