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30 novembre 2024
Femmes
ELECTIONS LOCALES DE JANVIER PROCHAIN, CECI PORTE LE COMBAT DES FEMMES
Le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) a mis sur pied un important programme de financement, soutien et conseil aux femmes, pour avoir le maximum d’entre elles à la tête des collectivités locales, lors des joutes électorales de janvier
Le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) a mis sur pied un important programme de financement, soutien et conseil aux femmes, pour avoir le maximum d’entre elles à la tête des collectivités locales, lors des joutes électorales de janvier prochain.
Au Sénégal, le pourcentage de femmes maires et présidentes de conseil départemental demeure très faible. Selon les statistiques, il y a 15 femmes maires sur 557, soit un pourcentage de 2,69 % et deux femmes présidentes de conseil départemental sur 45, soit 4,44 %.
Il faut cependant constater qu’il y a eu des avancées, lors des élections locales de juin 2014. Le taux national de présence des femmes dans les collectivités locales a connu une évolution, cette année-là, comparée aux élections de 2009. Le pourcentage est passé de 15,9 % en 2009, à 47 % en 2015, soit 14 000 femmes sur 29 787 élus.
Au vu de cette situation, deux défis majeurs sont à relever. Il s’agit, d’une part, de maintenir croissante cette évolution notée en 2014 ; d’autre part, de travailler à l’effectivité de la loi sur la parité, en agissant sur ses goulots d'étranglement.
Ainsi, le projet Voix et leadership des femmes au Sénégal (VLF-Sénégal) compte apporter sa contribution à l’amélioration de la participation politique des femmes, lors des élections locales prévues en janvier 2022, à travers différents mécanismes dont le fonds rapide et réactif.
Selon la spécialiste en droit des femmes et plaidoyer dans ledit projet piloté par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), l’objectif recherché est de contribuer à une participation politique massive des femmes, lors des élections locales en janvier 2022, à travers l’appui à des initiatives innovantes, grâce au Fonds rapide et réactif. Le budget, selon Cécile Diatta Senghor, est estimé à 30 millions F CFA et est financé par le Canada.
Le projet intervient sur tout le territoire national. Il est divisé en quatre axes régionaux que sont : l’axe Ouest, qui regroupe les organisations de la région de Dakar ; l’axe Nord-Ouest, qui polarise les régions de Thiès, Saint-Louis, Matam et Louga ; l’axe Centre, qui regroupe les régions de Fatick, Kaolack, Kaffrine et Diourbel ; et l’axe Sud - Sud-Est regroupant les régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou.
‘’Pour une gestion efficace et efficiente du fonds, un comité de sélection et de gouvernance est mis en place au niveau de chaque axe régional d’intervention du projet. Chaque comité travaille également à l’élaboration ainsi qu’à la validation du mécanisme de gouvernance du fonds. Ce mécanisme comprend le processus de demande de fonds, la sélection des bénéficiaires, celui du transfert des fonds, le suivi de leur utilisation efficace et efficiente, ainsi que le processus de partage de bonnes pratiques et de leçons apprises. Pour cette présente socialisation, le fonds sera orienté vers le financement d’initiatives promouvant la participation politique des femmes aux élections locales prévues en janvier 2022’’, renseigne Mme Senghor.
Elle ajoute : ‘’Les femmes restent largement absentes de la sphère politique, souvent en raison de lois, de pratiques, de comportements et de stéréotypes sexistes discriminatoires, et parce qu’elles ont un faible niveau d’éducation, qu’elles n’ont pas accès aux soins de santé et qu’elles sont beaucoup plus touchées que les hommes par la pauvreté.’’
En plus des contraintes, souligne-t-elle, il y a un changement important dans le Code électoral, à savoir l'élection au suffrage universel direct pour les élus locaux qui, jusqu’ici, étaient élus par les conseillers municipaux. Cette disposition, poursuit-elle, si elle n’est pas prise en compte immédiatement, pourrait réduire considérablement le nombre de femmes maires ou présidentes de conseil départemental, dans la mesure où elles sont rarement en tête des listes électorales.
Le financement n’est pas destiné à l’organisation des meetings
Néanmoins, précise-t-elle, la participation égalitaire des femmes à la vie politique joue un rôle central dans le processus général d’avancement des femmes et d’un développement durable fondé sur l’élimination des inégalités, comme déjà souligné dans les recommandations de la Plateforme d’action de Beijing, à savoir la participation égalitaire des femmes dans la prise de décision n’est pas seulement une exigence de justice ou de démocratie, mais doit être considérée aussi comme condition nécessaire pour que les intérêts des femmes soient pris en compte.
Ainsi, sans la participation active des femmes et l’incorporation de leurs perspectives dans tous les niveaux de prise de décision, les objectifs d’égalité, de développement et de paix durable ne pourront pas être poursuivis. Il ne sera pas question, selon elle, de les financer pour des meetings, mais aussi de les assister sur le plan technique à travers des conseils et autres.
texte collectif
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LES IMPACTS DE LA COVID-19 SUR LA SOCIÉTÉ SÉNÉGALAISE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - Avec la pandémie, les femmes se sentent plus malheureuses. 89,1% des chefs de famille estiment que les liens familiaux dans leur ménage se sont détériorés. Les secteurs en avance sur la digitalisation ont mieux résisté
#SilenceDuTemps - La Covid-19 est intervenue comme un tsunami planétaire avec son cortège de surprises, ses élans d’envahissement, son rythme accéléré, sa nocivité ravageuse, son lot de personnes infectées et un nombre considérables de morts. La pandémie a fortement secoué voire mis à plat le système de santé, réinterrogé le dispositif de santé, d’approvisionnement en médicaments, en matériels médicaux d’une part, et le système de protection sociale d’autre part de la plupart des pays du monde dont le Sénégal. Elle a très vite dépassé la position du point d’alerte, tellement les coups reçus par tous les secteurs socioéconomiques ont été foudroyants et bien souvent fatidiques.
Dans cet article, les impacts de la Covid-19 sur la société sénégalaise sont résumés en s’appuyant sur les résultats des enquêtes réalisées par le Laboratoire de Recherche sur les Transformations Economiques et Sociales (LARTES-IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En premier lieu, la situation socio-économique du Sénégal juste avant la pandémie à la Covid-19 est présentée grâce aux données de l’étude du LARTES-IFAN dans le cadre du Baromètre Jàngandoo sur 16 000 ménages représentatifs à l’échelle départementale et collectées entre avril et juillet 2019 (Fall et al., 2021a et LARTES-IFAN, 2019). Cela a permis d’évoquer le contexte socio-économique avant l’irruption de la Covid-19 et la couverture de la protection sociale au sein des ménages grâce aux données recueillies lors de l’enquête ménage réalisée par le LARTES en 2019.
En second lieu, la situation sanitaire au Sénégal au moment où intervient la pandémie est déclinée au moyen des données de l’enquête nationale sur les facteurs de risques des maladies non transmissibles « STEPS 2015 » effectuée par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD, 2015).
En troisième lieu, les impacts de la Covid-19 sont analysés selon différents secteurs. Tout d’abord, ses impacts sur la société sénégalaise sont résumés en s’appuyant sur les résultats des deux enquêtes conduites par le LARTES-IFAN. La première enquête en collaboration avec l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI) portant sur l’impact de la Covid-19 sur 3 003 femmes rurales en 2020 (Fall et al., 2021b ; LARTES-IFPRI, 2020) ; et la deuxième concernant l’impact de la pandémie sur la famille sur un échantillon de 700 ménages en 2021 dans quatre régions (LARTES, 2021) soutenue par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ensuite, les impacts de la Covid-19 sur les acteurs culturels sont discutés en se basant sur les données enregistrées lors de l’enquête réalisée par le LARTES-IFAN en 2021 avec le Musée des Civilisations Noires et le Musée Théodore Monod de l’IFAN sur l’impact de la Covid-19 sur 441 acteurs culturels (LARTES et al., 2021). Enfin, les impacts de la Covid-19 sur les petites et moyennes entreprises (PME) sont démontrés grâce aux renseignements tirés de l’étude du LARTES-IFAN menée en partenariat avec Lux Dev avec le soutien de l’Union européenne sur 200 PME dans les cinq régions Sud et Est (LARTES, 2021b). De même, les ajustements favorables entraînés par cette pandémie sont décrits. En conclusion, des pistes d’actions sont proposées.
- La situation socio-économique du Sénégal avant les premiers cas de Covid-19 -
Des conditions de vie précaires ont caractérisé la situation au Sénégal avant la Covid-19 comme le révèle l’enquête sur 16 000 ménages représentatifs à l’échelle départementale (Fall et al., 2021a et LARTES-IFAN, 2019). Le contexte était d’ores et déjà marqué par des disparités géographiques encore fortes (Dakar, la capitale regroupe 31% de la population du pays) ; des établissements humains multipolarisés et des régions nouvelles peu habitées (la région de Kédougou est habitée par 1% de la population sénégalaise). Les mêmes données montrent que la dynamique collective était définie par une grande taille des ménages (plus de 9 personnes en moyenne), dirigés par les chefs de ménage âgés entre 40-59 ans et un quart des chefs de ménage sont des femmes.
En outre, la précarité des ménages persistait en considérant que 34% des ménages sont locataires, hébergés ou vivent dans un habitat bricolé ; 60% des ménages ne disposent pas de sol en ciment, un quart n’a pas de mur du bâtiment principal en matériaux définitifs ; près de 2/3 des toits des habitations ne sont pas en béton. De même, une bonne partie des ménages (40%) n’ont pas accès à l’électricité ; une grande majorité (79%) n’ont pas de toilettes modernes et /ou n’ont pas de réfrigérateur (70%).
Cependant, entre 2016 et 2019, le niveau de vie des Sénégalais était en meilleure progression que le cadre de vie (Figure 1 à voir en illustration de ce texte). Les données ménages de Jàngandoo montrent que même si en 2019 près du tiers des ménages (32,7% en 2019 contre 42,7% en 2016, présente un niveau de vie « faible » (soit une réduction de la pauvreté de 10 points), le pays connut un léger élargissement des classes moyennes (45,1% en 2019 et 43,8 % en 2016) et surtout un accroissement significatif de près de 10 points entre 2016 et 2019 de ménages ayant un niveau de vie « élevés » (22,2% en 2019 contre 13,5% en 2016).
Cette situation révèle l’intérêt de privilégier l’approche communautaire dans la gouvernance. En effet, les citoyens sont fortement associés à la fois dans différentes communautés d’appartenance religieuse, coutumière, associative, familiale, professionnelle, laissant ainsi régenter une part importante de leur vie par la régulation exercée en groupes socioculturels et socio-économiques. Il s’y ajoute une économie fortement dominée par le secteur dit informel ainsi que le relève le Recensement Général des Entreprises au Sénégal (ANSD, 2016) avec 97% de PME contre seulement 3% de grandes entreprises qui cependant contrôlent 83% des investissements.
- La situation sanitaire au Sénégal au moment où intervient la Covid-19 -
Sur le plan de la santé, lorsqu’intervient la Covid-19, les maladies infectieuses étaient à la baisse, tandis que les maladies métaboliques connaissaient un accroissement exponentiel. Selon les données de l’enquête STEPS 2015 produite par l’ANSD (2015), 42% des décès étaient liés aux maladies non infectieuses. Les mêmes données indiquent que 45% des femmes et 27% des hommes étaient touchés par l’hypertension artérielle. Cette situation indexe les modes alimentaires de consommation ainsi que la détérioration de l’environnement (pollution atmosphérique et hygiène de vie). Ces données montrent également que l’exposition aux comorbidités est forte. Parallèlement, malgré les efforts de l’État, seuls 16,9%[1]des ménages bénéficient d’une couverture sociale tout programme confondu selon l’enquête ménage réalisée par le LARTES-IFAN en 2019 (LARTES, 2019). On retrouve là l’urgence d’étendre rapidement, tant pour le nombre de personnes couvertes que la qualité des prestations, le système de protection sociale.
Si on s’intéresse aux différents programmes de couverture sociale (Figure 3 en illustration de ce texte), la bourse de sécurité sociale est la couverture prépondérante à hauteur de 62.4%, suivi de la Couverture Maladie universelle (CMU) qui recueille 20.7%, tandis que les Instituts de Prévoyance Maladie (IPM) centrés sur les employés assurent 7.9% ; les assurances privées pour 5.5 % et les gratuités de soins de santé pour 2.3%. Les autres couvertures restent résiduelles de l’ordre de 1.2%.
- Les principaux résultats des études sur les impacts de la Covid-19 sur la société sénégalaise -
Le LARTES a réalisé en collaboration avec l’IFPRI une étude sur l’impact de la Covid-19 sur 3 003 femmes rurales en 2020. Avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, une autre étude sur l’impact de la Covid-19 sur la famille autour de 700 ménages en 2021 a été menée sur quatre régions (Dakar (Ouest), Diourbel (au centre), Tambacounda (Est) et Ziguinchor (Sud).
Les résultats de ces études mettent en exergue trois facteurs majeurs que sont :
- L’évolution de l’indicateur de faim qui est passée du simple au triple dans les deux zones rurales des régions d’étude que sont Kolda (Sud) et Kaolack (Centre) ;
- La baisse du bien-être émotionnel des femmes : autrement dit, avec la Covid-19 les femmes se sentent de plus en plus malheureuses (figure 5) ;
- La détérioration des liens familiaux pendant la Covid-19 dans la mesure où 89,1% des chefs de ménage estiment que les liens familiaux dans leur ménage se sont détériorés avec la Covid-19 dont 48,8% de manière « forte »..
Néanmoins, des changements notoires ont été relevés, car la crise de la Covid-19 a renforcé les échanges entre les générations. La présence accrue des membres du ménage durant le semi-confinement a favorisé la réalisation d’activités communes. On note un changement positif dans toutes les régions dans la réalisation d’activités communes. Notons que la tendance à la baisse dans la réalisation d’activités communes est plus observée à Dakar (capitale et à l’ouest) et à Ziguinchor (Sud).
Du point de vue de la répartition des tâches au sein du ménage entre les hommes et les femmes, il n’y a pas eu de changements majeurs. Cependant, les hommes se sont investis davantage dans les tâches réservées aux femmes que l’inverse.
En outre, la quasi-totalité des ménages a fait face à des contraintes financières. Le fait de passer plus de temps ensemble n’a pas favorisé une meilleure communication au sein des couples. Des dégradations sont assez marquées à Dakar et à Ziguinchor et les améliorations sont marginales.
- Les impacts de la Covid-19 sur les acteurs culturels ne sont pas en reste -
Une autre étude du LARTES réalisée en 2021 avec le Musée des Civilisations Noires et le Musée Théodore Monod de l’IFAN sur l’impact de la Covid-19 sur 441 acteurs culturels montre que la pandémie a engendré un manque à gagner pour l’écrasante majorité des acteurs culturels : 95,9% d’entre eux déclarent avoir subi des pertes suite à la pandémie. (voir figure 7 en illustration de ce texte)
- Les impacts négatifs et massifs de la Covid-19 sur les PME -
Le LARTES-IFAN en collaboration avec Lux Dev avec le soutien de l’Union européenne a réalisé une évaluation sur 200 petites et moyennes entreprises (PME) dans les cinq régions Sud et Est du Sénégal : Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Kédougou et Tambacounda en avril-mai 20221. Il apparaît que la Covid-19 plombe les entreprises. Effectivement, l’enquête révèle que les pertes subies (92.7% [2]) par les entreprises en raison de la pandémie de COVID-19 s’avèrent importantes compte tenu du fait que la quasi-totalité d’entre elles sont de petite taille. Face à la crise sanitaire, plusieurs entreprises rencontrent une baisse d’activité qui se traduit par des pertes de revenus. La situation liée à la pandémie entraîne souvent des difficultés conduisant à une cessation complète de l’activité (faillite, liquidation, etc.).
- De quelques ajustements favorables entraînés par la Covid-19 -
L’un des impacts de la Covid-19 sur le mode de travail est le recours au télétravail qui a maintenu beaucoup d’entreprises et de structures publiques en activité. Les secteurs qui étaient en avance sur la digitalisation ont mieux résisté à la pandémie. Le télétravail a maintenu les entreprises en activité. Des niches favorables se sont développées dans le domaine de la cosmétique, de la fabrication et de la vente de masques, des produits chimiques, etc.
Le domaine du transport a également subi des ajustements favorables avec le développement des formes de transport rapides causées par la Covid-19. Les populations font régulièrement recours aux convoyeurs (Tiak Tiak, Car rapide Prestige, Yobante, etc.) notamment pendant les périodes de limitation des déplacements. Cela a entraîné une prolifération des deux roues (jakarta) et des calèches (transport de bagages). Néanmoins, il est utile de surveiller les externalités négatives de ces innovations sociales qui se traduisent par davantage d’accidents, la sédentarité des personnes gestionnaires de l’économie domestique, entre autres, la restriction des loisirs entraînée par l’amplification de l’espace de travail dans la sphère domestique, etc.
- Pistes d’actions -
L’heure est venue d’évaluer la riposte, de soutenir l’emploi et les secteurs sociaux que sont la santé, l’éducation, la protection sociale, le transport, les acteurs culturels, etc.
Sur le plan de la communication, une évaluation de la campagne médiatique au grand public devient incontournable tout en mettant en avant la communication de proximité ainsi que l’acceptation sociale des vaccins anti Covid-19.
Sur le plan de l’engagement communautaire et professionnel, il nous faut évaluer l’implication des leaders religieux et communautaires selon l’évolution de la pandémie. Les bouleversements familiaux observés sont plus durables et leurs portées futures méritent une grande attention.
La protection du monde du travail et l’accroissement de la création d’emploi constituent des stratégies inévitables pour le secteur entrepreneurial et du travail. De même, la mise en place des fonds dédiés aux PME soutiendra ces initiatives.
La Covid-19 a appris aux décideurs l’urgence de développer des stratégies globales de santé publique en favorisant des investissements structurants pour les secteurs sociaux. Le soutien exceptionnel aux personnels de santé s’avère indispensable afin de compenser de manière significative les nombreux efforts et coûts induits par la pandémie.
Pr Abdou Salam Fall est socio-anthroplogue, Directeur de recherche titulaire des Universités en Sociologie, Coordinateur du Laboratoire de Recherche sur les Transformations Économiques et Sociales (LARTES-IFAN). Riche d’une expérience de plus de trois décennies en études de développement, il dirige depuis 15 ans la formation doctorale « Sciences Sociales appliquées au Développement ». Il a publié de nombreux articles et une quinzaine de livres au sein de maisons d’éditions internationales.
Dr. Rokhaya Cissé est sociologue, Chargée de recherche titulaire, chercheure à l'Institut Fondamental d'Afrique Noire (IFAN-CAD). Elle étudie les manifestations des faits sociaux à partir de deux composantes : la qualité du capital humain (éducation, santé, genre, protection de l’enfant, pauvreté et vulnérabilités) et les changements sociaux à partir de l’analyse de la gouvernance et l’élaboration d’outils dans l’accompagnement à la prise de décision.
Dr Soufianou Moussa est démographe, économiste et économètre, chargé de recherche titulaire à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN). Il est diplômé de l’Université Paris Descartes où il a obtenu un Doctorat en Démographie et Sciences sociales. Ses intérêts de recherche portent essentiellement sur la qualité de l’éducation, la pauvreté, les statistiques et l’évaluation des interventions de développement.
Dr Moustapha Seye est chargé de recherche titulaire à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN). Il porte un intérêt particulier à la gouvernance environnementale, à la sociologie du genre, de l’alimentation, aux questions de l’enfance, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de cash transfert et de résilience des communautés au Sénégal et dans la sous-région.
[2] LARTES: Impact de la COVID-19 sur les PME (200 PME), 2021
Références documentaires
ANSD, 2016, Recensement Général des Entreprises au Sénégal.
ANSD. (2015). Enquête STEPS 2015.
FALL, A. S., CISSÉ, R., MOUSSA, S., LÔ C. (2021). Résultats prémilitaires de Jàngandoo 2019. Policy Brief.
FALL, A. S., SÈYE, M., LÔ C., Leport, A., Peterman, A., Hidrobo, M. (2021). Les femmes rurales sénégalaises à l’épreuve de la Covid-19, Revue Recherches & Educations. Numéro Epistémologies du Sud et santé.
LARTES et IFPRI. (2020). Impact de la Covid-19 sur les femmes rurales.
LARTES. (2021a). Impact de la Covid-19 sur la famille.
LARTES, Musée des Civilisations Noires, et le Musée Théodore Monod. (2021). Impact de la Covid-19 sur les acteurs culturels.
LARTES. (2021b). Impact de la Covid-19 sur les PME.
VIDEO
À 10 ANS, ELLE OFFFRE UNE LUXUEUSE MAISON À SES PARENTS
Comédienne talentueuse et extravertie, depuis l’âge de 5 ans, la star de youtube, Emmanuela gagné suffisamment d'argent au point d'offrir cette maison cossue et stylée à ses parents comme on le voit dans cette vidéo. Et elle ne veut pas s'en arrêter là.
Dans sa pièce de théâtre Le Cid, Pierre Corneille (l'auteur) à fait dire à Rodrigues (un de ses personnages) : «aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Cette assertion devenue célèbre et se dégustant à toutes les sauces ou presque s’applique de fort belle manière à l’histoire de cette enfant nigériane, Emanuela SAMUEL .
Comédienne talentueuse et extravertie, déplus l’âge de 5 ans, star de youtube, Emmanuela gagné suffisamment d'argent au point d'offrir cette maison cossue et stylée à ses parents comme on le voit dans cette vidéo. Et elle ne veut pas s'en arrêter en si bon chemin. Emmanuela prévoit encore d’autres surprises à ses pauvres et dignes parents qui voient, du coup, leur niveau de vie passer pratiquement de zéro à héro. Très populaire de la chaine Mark Angel Comedy, la jeune enfant promet notamment une voiture à son père. Son autoportrait est dressé grâce à BBC Pidgin (créole nigérian).
La jeune nigériane réussi ce pari grâce à son talent, sans doute, mais surtout à l'honnêteté de son oncle Mark Angel qui lui a mis le pied à l'étrier dans son projet une fois qu'il a décelé son talent. Comédien, scénariste et producteur de vidéos youtube, Mark Angel est surtout connu pour la série de courts métrages Mark Angel Comedy sur YouTube, où il met souvent en vedette des enfants comédiens dont sa nièce Emanuella Samuel.
S’ABSTENIR D'URINER DEHORS CHEZ LES FEMMES, UN PHÉNOMÈNE PRÉOCCUPANT
Faire pipi en dehors de chez soi n’est pas toujours évident à cause de plusieurs facteurs comme des toilettes fonctionnelles et propres ou encore la disponibilité de l’eau
Cela peut paraitre banal et ordinaire, puisque beaucoup de filles, lorsqu’elles sortent de chez elles, même si elles ont envie de faire pipi, elles préfèrent s’abstenir jusqu’au retour à la maison. Cependant, cela a des conséquences graves sur le plan urologique et gynécologique.
Faire pipi en dehors de chez soi n’est pas toujours évident à cause de plusieurs facteurs comme des toilettes fonctionnelles et propres ou encore la disponibilité de l’eau. La trentaine, une jeune dame répondant au nom de Fatou Ndiaye rencontrée non loin du centre de santé Nabil Choucair à la Patte d’Oie indique qu’elle fait partie de celles qui ne vont pas aux toilettes dès qu’elles ont le nez dehors. «Je ne sais pas si c’est un réflexe ou pas, mais dès que je sors se chez moi, je n’ai plus cette envie pressante. Je pense que c’est psychologique, parce que quand on sort de chez soi, c’est difficile de s’adapter à certaines toilettes», soutient-elle.
Toutefois, elle consciente des risques sur le plan sanitaire qu’encourent les femmes qui retiennent leurs urines. «Cela peut causer des désagréments dans la vessie », dit-elle. Par contre, Mme Dia souligne qu’il arrive très rarement de garder les urines. «Dès que j’ai envie de faire pipi, je le fais, sinon je ne pourrai pas continuer mes activités et j’ai peur que cela sorte. Quand il y a de l’eau je peux uriner, même si ce n’est pas propre. Mon seul souci est de me soulager. Le fait de retenir les urines me donne des douleurs au bas ventre», renseigne-t-elle. Journaliste dans une télévision de la place, une dame interrogée par «L’As» affirme que cela lui arrive très rarement, car elle a l’habitude de prendre ses précautions avant de sortir de chez elle. «Une fois dehors, je n’aurai pas envie de faire pipi. Le fait de garder les urines dépend de l’environnement dans lequel on se trouve. Cette habitude a de graves conséquences sur notre santé», dit notre interlocutrice.
DR ALIOUNE SARR, CHIRURGIEN UROLOGUE A L’HOPITAL ARISTIDE LE DANTEC «IL EST PRECONISE CHEZ LA FEMME D’URINER, SINON ELLE PEUT AVOIR UNE INFECTION URINAIRE»
Urologue à l’hôpital Aristide Le Dantec, Dr Alioune Sarr estime que le fait pour une femme de retenir les urines peut être source d’infection urinaire appelée une cystite. C’est une infection de la vessie. «C’est pourquoi, il est préconisé chez une femme d‘uriner fréquemment, parce que le fait de retenir les urines favorise la propagation des germes dans la vessie. Donc, il est important de boire fréquemment et aussi d’uriner fréquemment, cela permet d’éviter la stase d’urine donc la propagation de germes dans la vessie», explique l’urologue.
SUR LE PLAN GYNECOLOGIQUE
Le fait de se retenir constamment d’aller aux toilettes peut par ailleurs entraîner un dysfonctionnement de la vessie et à terme, une incontinence. L’incontinence urinaire est un trouble de la vessie. Cette pathologie peut avoir une cause fonctionnelle (anomalie de l’appareil urinaire, vessie instable due parfois à des calculs urinaires ou des polypes dans la vessie, complication d’un prolapsus...) ou psychologique (patient(e) mal dans sa peau, qui a connu des agressions sexuelles...). Le fait de se retenir constamment d’aller aux toilettes peut par ailleurs entraîner un dysfonctionnement de la vessie et à terme, une incontinence.
SYMPTOMES
L’incontinence urinaire se manifeste par des pertes involontaires (ou des fuites) d’urine en dehors des mictions. La personne peut s’en rendre compte ou pas. Ces fuites peuvent survenir suite à un effort (toux, rire, port de charges lourdes...) ou il peut s’agir d’envies pressantes qui se transforment donc en fuites : dans ce cas, la personne ne peut pas se retenir d’uriner et n’a généralement pas le temps d’arriver aux toilettes.
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LA PREMIERE HOTESSE DE L’AIR NOIRE DE L’HISTOIRE
, Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires en 1956, à l’âge de 17 ans, La Camerounaise Léopoldine Emma Doualla Bell Smith est envoyée à Paris pour y suivre une formation supplémentaire d’hôtesse au sol, puis à UAT pour y suivre une formation
Histoire.ci |
Alexandre Tano Kan Koffi |
Publication 29/08/2021
Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires en 1956, à l’âge de 17 ans, Smith est envoyée à Paris pour y suivre une formation supplémentaire d’hôtesse au sol, puis à UAT pour y suivre une formation en vol. En 1957, Smith commença à voler en tant qu’hôtesse de l’air avec UAT, qui fusionna plus tard pour faire partie de l’Union de transports aériens (UTA). Smith, à l’époque, ne savait pas qu’elle était dans l’histoire la première personne de race noire à occuper le poste d’agent de bord dans une compagnie aérienne. Elle a pris ses fonctions l’année précédant Ruth Carol Taylor, qui serait la première hôtesse de l’air noire aux États-Unis. Le vol initial de Taylor a eu lieu le 11 février 1958 sur un vol de la compagnie Mohawk Airlines entre Ithaca et New York.
En 1960, Smith fut invité à rejoindre Air Afrique, la compagnie aérienne créée pour desservir onze nations francophones nouvellement indépendantes qui étaient d’anciennes colonies de la France. Smith était la seule africaine qualifiée dans l’aviation française; sa carte d’employée portait le numéro 001. Elle a finalement été promue chef de cabine d’Air Afrique. Pendant son temps comme hôtesse de l’air, Smith a volé dans toute l’Afrique et aussi loin que l’Australie. En raison de la couleur de sa peau, certains passagers blancs ne la traitaientpas avec égards, mais des passagers à la peau noire ont souvent apprécié sa présence. Smith a été victime de harcèlement sexuel fréquent. À une occasion, elle a giflé un homme blanc qui lui avait touché la poitrine.
En 1969, après douze ans comme hôtesse de l’air, Smith quitte Air Afrique pour devenir directrice de l’agence de voyages Reunited Transport Leaders à Libreville, au Gabon. Six ans plus tard, elle a déménagé à Washington pour étudier l’anglais à l’Université de Georgetown, où elle faisait également la connaissance de son futur mari, l’américain, Leroy Smith. Smith est retournée au Gabon en 1976 où elle a été embauchée par Air Zaire en tant que chef de gare et officier responsable à l’aéroport de Libreville. Smith a également soutenu le club Skal (également connu sous le nom de Skal international), l’association internationale de professionnels, dirigeants et amis cherchant à promouvoir les voyages et le tourisme en Afrique.
Smith et son mari s’installèrent à Lima, au Pérou, en 1983 pour une mission du Peace Corps. Elle y est restée et a travaillé comme consultante en voyages. Smith et son mari ont pris leur retraite en 2003 et se sont installés à Denver, où ils ont créé le service BISETAL (Services commerciaux et interculturels pour les voyages d’étude et l’apprentissage ), qui donne des formations sur la culture d’Afrique l’Afrique et sur d’autres cultures non occidentales. Smith est également bénévole à l’aéroport international de Denver dans le cadre de son programme d’ambassadeurs, accueillant les visiteurs dans le Mile-High City et les aidant à se frayer un chemin à travers l’aéroport. En 2015, Smith a été honoré à l’occasion du quarantième anniversaire de l’organisation Black Flight Attendants of America au Flight Path Museum de l’aéroport international de Los Angeles.
FATMA KOBAR, UNE DAME DE FER
De la vente de fruits à Sébikotane à la récupération-commercialisation de ferraille, cuivre et aluminium, Fama Kobar fait son chemin. Son activité vaut aujourd’hui un investissement journalier d’environ 200 000 FCfa
De la vente de fruits à Sébikotane à la récupération-commercialisation de ferraille, cuivre et aluminium, Fama Kobar fait son chemin. Son activité vaut, aujourd’hui, un investissement journalier d’environ 200 000 FCfa. Et elle a en ligne de mire l’extension de son business à travers plusieurs dépôts.
Le ciel est menaçant. Les pluies tant redoutées dans la banlieue s’annoncent à travers des orages à faible intensité en cet après-midi du lundi. Malgré cette hantise, le business de la ferraille bat son plein. Des camions, venus de divers horizons, déchargent des centaines de sacs. Ils contiennent du fer, du cuivre et de l’aluminium. Dans cet univers, rien ne se gâte, tout se transforme ; rien n’est jeté, tout est recyclé. Un jeune homme aux muscles mis en exergue par un débardeur dépouille un sac contenant des canettes de boisson vides. Sous le regard d’une dizaine d’hommes, un vieillard les pose sur la balance, puis procède au calcul. Dans ce groupe d’acteurs, un individu attire l’attention. C’est une femme. Elle s’appelle Fama Kobar. Teint noir et petite de taille, elle est toute active. Suant sous son teeshirt rouge et un bonnet noir sur la tête, elle traîne un sac, allant de dépôt en dépôt pour vendre sa marchandise. Jeune et débrouillarde, elle a jeté son dévolu dans la récupération et la vente de ferraille. Aujourd’hui, elle fait la navette entre Sébikotane et Thiaroye Gare trois à quatre fois par semaine. « J’ai investi le secteur en 1999 », rappelle-t-elle toute souriante. Et c’est après plusieurs années passées dans la vente de mangues qu’elle s’est tournée vers ce filon. « Je n’ai jamais été à l’école. J’ai consacré ma jeunesse à la vente de mangues et de fruits cultivés dans la zone de Sébikotane », explique-t-elle. C’est en observant des acteurs vivre dignement de la vente ferraille qu’elle a décidé de tourner le dos à la vente des fruits pour installer son dépôt à Sébikotane. Des débuts difficiles, car c’est avec moins de 10 000 FCfa qu’elle a commencé. « Tout début est difficile, les moyens manquaient. Du coup, je me devais d’être très débrouillarde pour m’en sortir », souligne-t-elle, entourée de barres de fer et de sacs contenant de l’aluminium. « C’est un monde d’hommes. Ainsi, il fallait s’armer de courage pour s’en sortir. Au début, c’était incompréhensible pour certains. Mais déterminée, j’ai foncé sans me préoccuper des préjugés. Sinon j’allais échouer en étant victime du regard social », se défend Fama, sereine.
Un investissement journalier de 200 000 FCfa
« Je suis une femme de caractère. Donc, c’est difficile d’avoir une belle photo », rigole-t-elle avec notre photographe. De 1999 à 2021, Fama a fait son chemin puisqu’elle est passée d’un investissement journalier de 10 000 à environ 200 000 FCfa. Son dépôt à Sébikotane est le point de convergence de plusieurs acteurs du business de la ferraille. « Je me lève tôt le matin, je reçois plusieurs vendeurs et récupérateurs. Je les paie au comptant », informe-t-elle. La cinquantaine de kilogrammes récupérés est revendue tous les deux jours à ses clients établis à Thiaroye Gare. « Tous les fers, aluminium ou cuivre récupérés sont revendus à Thiaroye Gare. Du coup, je rentre avec un bénéfice plus ou moins important », dit-elle, visage souriant, évitant autant que possible de donner un montant exact. Ce n’est pas important à ses yeux. L’essentiel, dit-elle, est de pouvoir subvenir à ses besoins. Et elle « le fait si bien ». « C’est grâce à cette activité que j’ai pu prendre en charge l’éducation de mes enfants. Ils sont même devenus grands. Elle me permet également d’assister mon mari dans les dépenses », se réjouit la dame proche de la cinquantaine. Dans sa tête, les projets défilent. Elle a l’ambition d’étendre son activité en ayant plusieurs dépôts afin de maximiser ses gains pour aider ses proches et même créer des emplois. Certes, elle est femme, mais elle est bien vue par ses collaborateurs. Chapeau sur la tête, un jeune homme confronte le marteau à un métal. Tout suant, il tient à témoigner sur une connaissance vieille de près de 10 ans. « Je la vois presque tous les jours, très active au milieu des hommes. Elle n’hésite pas à aller à la confrontation si la situation l’exige. Elle est brave, indépendante et travailleuse », dit-il tout actif tenant à préserver l’anonymat. Fama Kobar veut préserver autant que possible cette réputation. D’où sa ferme conviction : « Dans la vie, il faut croire en soi, persévérer et travailler. Et la réussite suivra forcément avec une très belle réputation ».
NDATÉ YALLA MBODJ, HÉROÏNE DE LA RÉSISTANCE À LA COLONISATION PAR FAIDHERBE
Longtemps oubliée de l’histoire sénégalaise et africaine, dernière grande reine du royaume du Waalo commence à être petit à petit réhabilitée grâce à la mobilisation d’historiens et de sociologues
Elles ont combattu l’oppression coloniale ou s’érigeaient et s’érigent encore contre la domination masculine. Elles portent haut le combat contre les mutilations génitales ou les stéréotypes de genre. Portrait de ces résistantes, souvent dans l’ombre, voire oubliées de l’histoire….
Au Sénégal, Ndaté Yalla Mbodj est la dernière grande reine du royaume du Waalo entre 1846 et 1855 - un royaume dans la vallée du fleuve Sénégal, au nord du pays. Mais elle est surtout la première à résister à la conquête coloniale française dirigée par le général Faidherbe à la moitié du 19ᵉ siècle.
Longtemps oubliée de l’histoire sénégalaise et africaine, elle commence à être petit à petit réhabilitée grâce à la mobilisation d’historiens et de sociologues.
20% DES POSTES DE RESPONSABILITÉS DANS LES ÉCOLES CONQUIS PAR LES FEMMES
Le mouvement national est une étape importante dans la gestion de la carrière des enseignants. Cette activité qui concerne les ministères de l’Education nationale et de la Formation professionnelle serait inclusive et démocratique
Après huit jours de travaux, les Assises de la Commission consultative de mutation des personnels enseignants 2021 ont pris fin hier à Saly. Cette année, la part des femmes qui occupent des postes de responsabilité dans le système éducatif a atteint 20%, annonçant une progressive redistribution des cartes.
Le mouvement national est une étape importante dans la gestion de la carrière des enseignants. Cette activité qui concerne les ministères de l’Education nationale et de la Formation professionnelle serait inclusive et démocratique. Chaque année, elle réunit l’ensemble des acteurs de la communauté éducative qui procède à des mutations, à des affectations par rapport aux postes de responsabilité et d’enseignants.
Pendant plus d’une semaine, les services techniques des deux ministères se sont réunis avec les inspecteurs d’académie, les syndicats et les techniciens des différents départements et se sont penchés sur plusieurs demandes introduites par les enseignants. «Cette commission s’est penchée sur plus de 84 mille 796 vœux émis par 23 mille 241 enseignants (22 mille 536 pour le Men et 735 pour le Mefpai), tous corps confondus, et a procédé aux attributions suivantes : 4 578 enseignants mutés en qualité d’adjoints dont 141 pour le compte du Mefpai et 4 437 pour le Men. 1 219 ont été nommés à des postes de responsabilités dont 24 pour le compte du Mefpai et 1 195 pour le Men», détaille Dame Diop.
Le ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion insiste sur la particularité de cette année : «Ce que je dois relever et qui me réjouit particulièrement, c’est le nombre important de femmes qui ont gagné des postes de responsabilité. Sur une projection environ de 10%, nous sommes arrivés à près de 20% des femmes qui occupent aujourd’hui un poste de responsabilité sur le système éducatif. On s’en réjouit et on l’encourage, mais également on félicite les femmes qui ont gagné ces postes de responsabilité. C’est 153 postes qui ont été attribués aux femmes dont 7 au profit du Mefpai.» Quels sont les critères mis en place pour procéder au choix ?
«Beaucoup de critères ont été mis en avant, à savoir le grade, l’ancienneté, les notations. Il y a une possibilité de recours pour tous ceux qui veulent le faire. Ils seront examinés. Nous avons le Manuel de procédure que nous améliorons tous les ans», explique Dame Diop. Il note des améliorations dans le déroulement des assises de la Commission consultative de mutation des personnels enseignants. «Je pense qu’il y a une bonne dizaine d’années, alors que j’étais directeur des Ressources humaines, on ne faisait pas moins de 30 jours pour faire ce travail. Aujourd’hui, l’utilisation de l’outil informatique rend cela plus transparent, plus flexible et beaucoup plus rapide parce qu’on est passé de 30 à 8 jours de travaux et nous sommes arrivés aux mêmes résultats. Donc c’est un outil que nous allons au fur et à mesure améliorer pour une gestion transparente et un système éducatif apaisé», promet le ministre qui présidait la clôture de ces assises.
LES FOOTBALLEUSES A LA POITRINE PLATE
La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a suscité un tollé sur les réseaux sociaux du pays après des remarques dimanche sur les footballeuses à « la poitrine plate » qui ne seraient pas suffisamment attrayantes pour pouvoir se marier.
La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a suscité un tollé sur les réseaux sociaux du pays après des remarques dimanche sur les footballeuses à « la poitrine plate » qui ne seraient pas suffisamment attrayantes pour pouvoir se marier.
Mme Hassan s’exprimait dimanche lors d’une cérémonie au palais présidentiel, où elle recevait l’équipe nationale masculine des moins de 23 ans victorieuse de la Coupe de la Cecafa, compétition réunissant des sélections nationales d’Afrique de l’Est et Centrale.
À cette occasion, elle a plaidé pour un meilleur financement du sport féminin… mais aussi déclenché l’indignation en affirmant que beaucoup de footballeuses ne pourraient jamais se marier.
« Celles qui ont la poitrine plate, vous pourriez penser que ce sont des hommes et non des femmes. » (La présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan)
« Quand on voit leurs visages, on pourrait se demander […] Si vous voulez vous marier, vous voulez quelqu’un qui soit attirant, une femme qui a les qualités que vous voulez », a-t-elle affirmé, en ajoutant que chez les footballeuses, « ces qualités ont disparu ».
« Aujourd’hui, elles nous rendent fières en tant que nation quand elles ramènent des trophées au pays, mais si vous regardez leur avenir, lorsque leurs jambes sont fatiguées de jouer, lorsqu’elles n’ont pas la santé pour jouer, quelle vie auront-elles ? », a-t-elle également souligné.
« Je sais que certaines ont été mariées, mais beaucoup d’entre elles n’ont pas de mariage. La vie de mariage est un rêve pour elles.
Même si l’un d’entre vous ici les ramène à la maison en tant qu’épouse, votre mère demandera s’il s’agit d’une femme ou d’un autre homme.
Ces déclarations ont déclenché l’indignation d’internautes.
Des propos dénoncés
« Les commentaires de la présidente @SuluhuSamia sur les footballeuses sont une humiliation pour toutes les femmes », a lancé Catherine Ruge, cheffe de la section jeunesse du parti d’opposition Chadema et ancienne députée, ajoutant : « Toutes les femmes méritent le respect ».
Fondatrice de l’association « Change Tanzania », Maria Sarungi a ironisé sur les personnes qui avaient salué l’arrivée d’une femme à la tête de la Tanzanie.
« Donc, tous ceux qui encouragent une présidence féminine… @SuluhuSamia dénigre les joueuses de football pour avoir des “poitrines plates” et qui donc manquent des atouts nécessaires pour se marier », a-t-elle tweeté.
Devenue présidente de la Tanzanie en mars, après la mort de John Magafuli, Samia Suluhu Hassan, 61 ans, est la seule femme cheffe d’État en activité en Afrique, avec la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde mais dont le rôle est principalement protocolaire. (AFP)
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LA DÉFENSEUSE D'UN SPORT OUBLIÉ
Anna Preira, la porte-étendard du Rugby féminin et ambassadrice du world rugby se raconte : son parcours, ses performances, ses joies et ses peines et les réalisation de l’équipe nationale du rugby malgré le peu d’intérêt de ce sport au Sénégal
Le rugby malgré son manque de visibilité et le peu ou pas d’intérêt des pouvoirs publics repose sur quelques passionnées qui continue de le faire exister grâce à leur volonté. C’est le cas d’Anna Preira, la porte étendard du rugby féminin, ex capitaine de l’équipe nationale et ambassadrice du Word Rugby.
Après avoir pratiqué, le football, le basket-ball, entre autres, Anna Preira a trouvé le refuge dans le rugby qui l’aura aidé à se reconstruire après beaucoup d’épreuves. Au-delà du jeu er et du bien-être le rugby a été une vraie thérapie. Dans cette vidéo, elle nous parle du rugby féminin et du rugby en général, des performances de l’équipe nationale du Sénégal malgré ses moyens limités. L’ex-capitaine nous trace son parcours, ses joies, ses peines. Autoportrait d’une femme battante. Une leçon de courage et de détermination.