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2 avril 2025
Femmes
EGALITE DES SEXES, LE NIGERIA REJETTE UN PROJET DE LOI
C’est la troisième fois en cinq ans. Au Nigeria, le Sénat vient une fois de plus de rejeter un projet de loi censé promouvoir l’égalité des sexes, en citant des préoccupations socioculturelles et islamiques.
C’est la troisième fois en cinq ans. Au Nigeria, le Sénat vient une fois de plus de rejeter un projet de loi censé promouvoir l’égalité des sexes, en citant des préoccupations socioculturelles et islamiques. Car selon certains sénateurs, cette loi irait à l’encontre des principes de leur religion. Le projet de loi controversé prévoyait de punir toute discrimination fondée sur le sexe ou le statut matrimonial. Il visait aussi à améliorer les lois concernant les violences faites aux femmes.
Sauf que le Nigeria est un des pays où le taux de femmes en politique est le plus bas au monde. Le Sénat est majoritairement masculin, avec seulement 7 % de femmes. Par ailleurs, dans le classement mondial des pays avec des femmes élues au Parlement, le Nigeria occupe la 180è place sur 192. C’est beaucoup moins qu’au Rwanda par exemple, qui occupe la première place avec plus de 60 % de femmes députées.
Le sénateur à l’origine de ce projet de loi, a promis de faire une autre tentative, affirmant qu'il avait le soutien de 62 des 108 sénateurs.
LA MARCHE BLANCHE DES FEMMES
Cette manifestation du 19 décembre sera l’occasion de fédérer les forces vives du Sénégal, mais aussi de mettre en synergie les initiatives en cours dont les objectifs convergent vers une fin définitive des abus perpétrés contre les femmes
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du comité d'organisation de la marche blanche des femmes contre les violences basées sur le genre, prévue pour le 19 décembre prochain.
"« Marche blanche des femmes » 19 décembre 2021, à partir de 9h
Itinéraire : Place de la Nation au rond-point de la RTS
Un mouvement est né!
Un mouvement pour dire non !
Un mouvement pour porter la voix des femmes!
Un mouvement nommé la @Marche Blanche Des Femmes
Une marche pour la paix « Jammi jigéen fepp, moo’y jammi nepp » !
Un mouvement pour dénoncer toutes les formes de violences faites aux femmes!
Au Sénégal ces dernières années, les violences faites aux femmes et aux enfants ont pris des dimensions inquiétantes qui se retrouvent sur toutes les formes : violences domestiques, violences conjugales, harcèlement ou agressions sexuelles, mariage précoce et forcé, exploitation sexuelle, féminicides, infanticides, crimes dits "d’honneur", mutilations génitales etc...
Ces violences constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux des femmes, des enfants et entrainent des conséquences néfastes immédiates ou a long terme sur le bien-être général des femmes aussi bien sur le plan physique, économique, sexuel et mental. Elles ont aussi des répercussions énormes sur les familles, la communauté et le pays.
Face à cette situation alarmante, plusieurs femmes, filles, hommes, jeunes et associations se sont regroupés, de façon spontanée pour se soutenir mutuellement, partager leur désarroi et leur douleur face aux nombreux cas qui secouent notre pays ces derniers temps.
Lors des discussions, l’idée d’une marche blanche a été retenue. C’est dans ce contexte que les initiateurs ont élaboré et partagé une pétition pour dénoncer les Violences Faites aux Femmes aux filles et aux enfants.
A ce jour 1500 signatures ont été obtenues. Parallèlement une invitation a été lancée aux femmes via la plateforme WhatsApp pour rejoindre le mouvement dénommé «l@MarcheBlancheDesFemmes » (MBDF).
Ce réseau apolitique et laïc regroupe des individus femmes, filles et hommes. Il rassemble une grande communauté composée d'associations de femmes, des regroupements de professionnels et de jeunes et compte a ce jour 446 membres. Comme une seule entité, guidé par la recherche de la paix a travers le slogan « Jammi jigéen fepp, moo’y jammi nepp » , le réseau a décidé d'organiser cette @Marche Blanche Des Femmes le 19 Décembre 2021 à partir de 9h.
Cette manifestation pacifique sera l’occasion de fédérer les forces vives de ce pays, mais aussi de compléter et de mettre en synergie les initiatives en cours dont les objectifs convergent unanimement vers une fin définitive des abus perpétrés contre les femmes, les filles et les enfants. Ce mouvement, faut-il le rappeler, a pour objectif principal d’opérer activement des changements majeurs au coeur de notre société et de nos institutions."
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DES FÉMINISMES AFRICAINS
Session de questions/réponses avec Françoise Moudouthe, Mame Fatou Niang, Ndeye Debo Sec, Fatou Sow et Rama Salla Dieng au sujet du recueil d'entretiens Féminismes africains, une histoire décoloniale (éd. Présence Africaine)
Session de questions/réponses à propos de Féminismes africains, une histoire décoloniale, un recueil d'entretiens paru aux Éditions Présence Africaine avec Françoise Moudouthe (directrice générale du fonds de développement de la femme africaine- AWDF, Ghana), Dre Mame Fatou Niang (Carnegie Mellon University, USA), Ndeye Debo Seck (Enseignante d’anglais ), Professeure Fatou Sow (chercheure et universitaire, Sénégal) et Dr. Rama Salla Dieng (Université d’Édimbourg, Royaume Uni).
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L'ÉCRITURE PAR NÉCESSITÉ
L'homosexualité était une banalité dans nos villages, dans notre culture. Il faut laisser les individualités exister. Nous sommes dans une société engluée dans l'hypocrise. Il n'y a pas de sujet tabou dans la création littéraire - ENTRETIEN AVEC KEN BUGUL
iTV a reçu vendredi 10 décembre 2021, Ken Bugul pour un entretien spécial. Au menu : son enfance, sa recontre avec la littérature, la société sénégalaise et ses contradictions...
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MINIELLE BARRO SE CONFIE APRÈS L'AVENTURE À LA RTS
Depuis son départ de la télévision nationale, il y a 9 ans, Minielle Barro n’a pas donné de ses nouvelles. Exceptionnellement, elle a décidé de se confier en revenant sur son parcours qui a marqué beaucoup de téléspectateurs
Depuis son départ de la télévision nationale, il y a 9 ans, Minielle Barro n’a pas donné de ses nouvelles. Exceptionnellement, elle a décidé de se confier à ola.sn pour revenir son parcours qui a marqué beaucoup de téléspectateurs.
PARTIR, C'ÉTAIT POUR MON BIEN
Diary Sow revient sur son roman "Je pars" et évoque sa disparition volontaire, qui a défrayé la chronique au Sénégal en début d'année
DW Afrique |
Nadir Djennad |
Publication 08/12/2021
L'auteure sénégalaise Diary Sow parle de son roman "Je pars" et de sa disparition volontaire.
L'étudiante et auteure sénégalaise Diary Sow publie son deuxième roman, "Je pars", aux éditions Robert Laffont. Ce roman relate la tentative d'une jeune femme, Coura, de prendre sa liberté, il est inspiré de l'histoire de son auteure.
En effet, étudiante en classe préparatoire au lycée parisien Louis-le-Grand, Diary Sow avait provoqué la surprise en France et au Sénégal en ne se présentant pas à la reprise des cours, en janvier dernier.
Une enquête ouverte pour "disparition inquiétante" avait finalement été refermée quand la jeune femme était réapparue au Sénégal en février, après plus d'un mois de mystère et de spéculations. Nadir Djennad a pu la rencontrer à Paris. Elle parle de son livre et de sa disparition... dont les raisons restent encore mystérieuses.
Diary Sow est notre invitée de la semaine.
DW : Diary Sow bonjour.
Diary Sow : Bonjour.
DW: Merci beaucoup de répondre à nos questions. Vous publiez "Je pars" aux Editions Robert Laffont. Ce livre raconte l'histoire de Coura, d'origine sénégalaise, qui décide de quitter Paris sans prévenir personne, puis revient des semaines plus tard, changée à jamais. Est-ce que Coura, c'est vous un petit peu, d'une certaine façon, Diary Sow ?
Non, Cora, ce n'est pas moi. Elle est complètement indépendante de moi avec son histoire, sa propre vie, sa propre façon de penser. Il est vrai que je me suis inspirée de moi, de ce que j'ai pu vivre, de ce que j'ai pu penser, de mes sentiments et surtout de mon expérience.
DW : Dans le livre, Coura décide de partir pour Amsterdam. Vous dites, pour parler des personnes qui vont s'apercevoir de sa disparition très rapidement, "Ils s'étonneront, chercheront, jugeront, condamneront". Est-ce que vous, Diary Sow, vous estimez qu'on vous a jugée sévèrement après votre éloignement?
Certains m'ont jugée, d'autres non. Et les jugements ont été plus ou moins sévères selon les personnes. C'était dur, c'était dur.
DW : Vous l'avez mal vécu à un moment donné?
Oui, c'était dur, forcément, pour quelqu'un qui avait toujours été en accord avec la société, en harmonie avec ses compatriotes. Recevoir d’un coup des injures, des menaces, des propos très déplacés, ce n'était pas facile à vivre. Mais après, je me suis rendu compte d'une chose : il ne fallait pas le prendre personnellement.
Forcément, des gens se sont identifiés à la situation. Des gens se sont inquiétés et ce n'est pas forcément négatif pour moi.
D'abord parce que ça m'a permis de m'ouvrir à plein de choses, de voir le monde tel qu'il est et surtout, de me réveiller. Ça a vraiment été une sorte de baffe terrible qui m'a réveillée et qui m'a montré que le monde n'est pas tout rose comme je le pensais.
Il y a vraiment des gens qui ne te comprendront pas. Il y a des gens qui vont juger, peut-être sans savoir. C'est tout-à-fait normal et maintenant, je le sais.
DW : Pendant votre éloignement, vous avez certainement suivi l'actualité. Vous saviez qu'ici, à Paris, de nombreux étudiants sénégalais étaient à votre recherche, que le président Macky Sall, lui-même avait donné des instructions pour qu'on vous retrouve. Qu'avez-vous ressenti à ce moment-là?
Vous savez, partir, c'était une façon de laisser ma vie derrière moi. C'est une façon d'aller vers autre chose. Et du coup, j'aurais raté mon départ.
Si je m'étais retournée en arrière, si je m'étais intéressée à ce qui se disait, à ce qui se faisait par rapport à mon départ, j'ai tout fait, en tout cas pour oublier ce que je laissais derrière moi et je me suis concentrée sur moi.
DW : Vous avez été couronnée deux fois meilleure élève du Sénégal, en 2018 et 2019. Est-ce que cette distinction, cette pression de la société, pas seulement la société sénégalaise était trop lourde à porter pour vous?
Non, en vrai, je n'y avais jamais réfléchi. Ça faisait partie de mon histoire que d'avoir été couronnée meilleure élève.
DW : Justement, est ce que la pression n'était pas trop forte pour vous? Vous êtes jeune. Est-ce qu'à un moment, vous vous êtes dit : "C'est trop lourd, je craque" ?
S'il est arrivé que je me sois dit ce genre de choses, ce n'est pas la raison pour laquelle je suis partie et il faut être très, très claire là-dessus.
DW : Quelle est la raison pour laquelle vous êtes partie?
Ce sont mes raisons. Ce sont mes raisons personnelles et je ne vois pas pourquoi je devrais en parler plus tard. Mais pour le moment, ça m'appartient et je tiens à ce que ça m'appartiennent.
DW : Coura est revenue changée à jamais. Vous, quelle expérience avez-vous tiré de votre éloignement?
Avant, j'avais une vision un peu édulcorée des choses. Je lisais, je n'arrêtais pas de voir la vie en rose, de chercher à magnifier et sublimer. Et maintenant, je suis un peu plus réaliste, parce que je me suis assagie.
J'ai gagné en maturité, comme Coura, et donc j'apprends à prendre les choses telles qu'elles sont et à ne pas chercher à aller les représenter selon un mode ou je ne sais quoi. En tout cas, c'est ce que je faisais avant. Maintenant, je ne le fais plus.
Mon avenir, personne ne le veut plus que moi.
Je n'ai jamais été en contradiction avec moi-même et j'ai toujours été dans cette logique d'avancer et de me battre, de faire ce qu'il faut pour mon bien. Et partir, c'était pour mon bien. C'était pour moi.
DW : Merci beaucoup, Diary Sow, de nous avoir accordé cet entretien.
Je vous en prie, c'était un plaisir.
HARCELEMENT, VIOLENCES CONTRE LES FEMMES PARLEMENTAIRES AFRICAINES : L’UIP DENONCE UN «SEXISME A CARACTERE EPIDEMIQUE»
C’est en pleine période des 16 jours de combat et de campagne contre les violences faites aux femmes dans le monde qu’intervient un nouveau rapport sur le fléau
C’est en pleine période des 16 jours de combat et de campagne contre les violences faites aux femmes dans le monde qu’intervient un nouveau rapport sur le fléau. Cette étude, qui fait suite à celle de 2018 sur les parlements d’Europe, a été réalisée par l’Union interparlementaire (Uip) et l’Union parlementaire africaine (Upa) révèle que «le sexisme, le harcèlement et la violence à l’égard des femmes sont omniprésents dans les parlements du continent africain».
Sur la base d’entretiens confidentiels menés auprès de 224 femmes travaillant dans les assemblées parlementaires de 50 pays africains, ainsi qu’une assemblée parlementaire sous-régionale, «80% des femmes parlementaires interrogées ont subi des violences psychologiques dans les parlements, 67% ont été victimes de comportements ou de remarques sexistes, 42% ont été menacés de mort, de viol, de coups ou d’enlèvement, généralement en ligne, 40% ont été harcelés sexuellement et 23% ont subi des violences physiques», lit-on dans un communiqué de l’Uip publié sur le site de cette organisation mondiale des parlements nationaux.
Le président de l’Uip, Duarte Pacheco, dénonce ce «sexisme à caractère épidémique» qui «dissuade les jeunes femmes d’entamer une carrière politique», alors que le président de l’Upa, Mohamed Ali Houmed, prône une «tolérance zéro à l’égard de toutes les formes de violence faites aux femmes dans les parlements».
La vice-présidente de l’Uip, la Sénégalaise Adji Mergane Kanouté, estime que «cette étude braquait les projecteurs sur une triste réalité qui appelle une action immédiate» des hommes et femmes pour mettre fin à ces violences faites aux femmes parlementaires.
Par Moumar GUEYE
MA MALÉDICTION AUX VIOLEURS DE FEMMES
Pourquoi, mon Dieu, les hommes sont-ils si cruels, si violents, si injustes envers leurs mères, leurs sœurs, leurs filles et leurs épouses ?
L’ouragan du vol, du viol et de l’homicide n’arrête plus de souffler sur le Sénégal. Mon cœur plein de colère et de chagrin m’a souvent dicté des mises en garde en direction des femmes sans défense, constamment violées. Ce même cœur m’a également dicté de dénoncer et de condamner sans complaisance, les dégoûtants violeurs qui s’acharnent sans honte sur des femmes vulnérables, sans défense et des enfants fragiles et sans conscience!
Je commencerai par confier ces sages conseils de grand-mère aux femmes qui souhaitent préserver le trésor qu’elles représentent pour l’humanité: ‘‘Mes filles ! Maintenant vous êtes de vraies femmes, des femmes pures, des femmes sans taches. Désormais, vous devez vous éloigner des hommes qui ne sont ni père, ni frère pour vous. Jusqu’au jour de votre mariage, éloignez-vous des hommes susceptibles de vous désirer sans retenue. Désormais, vous ne devez plus porter des habits courts, des habits serrés ou des habits transparents. Ne laissez pas les hommes admirer vos cheveux, vos seins, votre corps et vos fesses. Ces parties de votre corps sont des provocateurs biologiques.
Mettez-les à l’abri des regards concupiscents et indiscrets. On ne jette pas un trésor dans la rue! Un trésor on le protège! Cachez votre corps, mes filles, car le corps d’une femme est sacré. C’est un vrai trésor ! Quand il est exposé, il attire ce genre d’hommes bêtes, sans vergogne et sans retenue!
Observez la pudeur partout où vous serez et Dieu vous protégera! Vous êtes les mères de l’humanité. Vous devez toujours rester discrètes et solidaires dans la joie comme dans l’épreuve, pour le meilleur et pour le pire. N’oubliez pas les qualités fondamentales qu’une femme doit avoir pour pouvoir jouer pleinement son rôle. Elle doit être propre, propre par son corps, propre dans son intimité, et propre dans son environnement. Une femme digne de ce nom doit maîtriser tous les secrets de la cuisine comme le fit Penda Mbaye, cette brave femme de Saint-Louis qui inventa le fameux et inégalable ceeb u jén (riz au poisson).
Une femme digne de ce nom doit enfin savoir partager sans contrainte, avec joie et avec douceur, les délices de l’amour avec l’homme de son choix, l’homme à qui ses parents l’ont confiée, selon les traditions de nos ancêtres et la voie sacrée indiquée par le Créateur des Cieux et de la Terre. Quand l’une de ces qualités essentielles fait défaut, la femme perd tout! Elle cesse d’être une femme et elle perd toutes ses valeurs. Alors, prenez garde, braves femmes et mères de l’humanité! Que Dieu vous protège et vous honore comme vous le méritez si bien!
Femmes mères de l’humanité, méfiez vous également des Jinne (génies) qui partagent la vie avec nous! Ces génies des eaux, de la savane et de la forêt, ont la capacité de posséder toute femme qui expose au public, les parties de son corps qui devraient être cachées. Les seins, le nombril et le bas-ventre de la femme laissés à l’air libre sont les points de passage de prédilection pour les esprits maléfiques. Le Jinne passe par la tête, le nombril, le bas ventre ou les seins pour habiter le corps de la femme qui ne respecte pas les lois de la pudeur, pour la dompter et la soumettre à sa volonté. Il la traite comme une vulgaire prostituée.
La nuit, il hante son sommeil par de terribles cauchemars. Il couche avec elle comme le ferait son mari. Il peut la posséder jusqu’à la folie. Il chassera ou tuera tout homme qui s’approchera d’une telle femme en vue de conquérir son cœur ou de l’épouser. Il l’empêchera d’avoir un enfant. Il possédera son corps et son âme jusqu’à sa mort, à moins que le grand saltigué de Niakhar ou de Diakhaw ne vole à son secours pour la soustraire aux griffes du génie et la sauver de la tourmente et de la terreur des esprits maléfiques. Femmes mères de l’humanité, prenez garde!
Méfiez-vous de jinne* Mariama, c’est une femme comme vous. Elle est digne, belle, honorable et respectable. Cependant, elle a horreur des femmes qui laissent paraitre leurs parties intimes et ne se couvrent pas la tête. Pour punir de telles femmes, elle leur cause de violents maux de tête, des vertiges et d’interminables insomnies qui peuvent les conduire à la démence, voire à la mort. Alors, femmes mères de l’humanité, couvrez-vous la tête comme vos ancêtres le faisaient, si vous ne voulez pas subir les foudres de jinne Mariama. Nous avons le droit de manger ce que nous voulons, mais par pudeur vis-à-vis des autres, nous n’avons pas le droit de porter ce que nous voulons par respect pour les autres. Tels sont les enseignements de nos ancêtres.
Tenez-le-vous pour dit ! Et que Dieu vous protège et vous gratifie de ses innombrables bienfaits. Cette dernière partie de mon message s’adresse aux diaboliques violeurs, voleurs de plaisir! Je les maudis tous! Qu’ils soient éternellement misérables sur terre. Qu’ils finissent leur vie exécrable sous les roues d’un train rempli de marchandises. Qu’à leur mort, ils soient immédiatement dévorés et réduits en cendre par les flammes volcaniques de l’enfer et qu’ils n’en sortent plus jamais, jusqu’au jour du jugement dernier! Quand le violeur aura été ressuscité par son Créateur, le jour du jugement dernier, qu’il soit condamné à demeurer en enfer par le Seigneur de l’univers. Oui ! Que l’enfer soit sa maison pour l’éternité.
Maudit sois-tu violeur qui que tu sois et quel que soit ton rang et ton grade sur terre. Toi qui as osé arracher avec tant de violence et de férocité, le symbole de l’honneur et l’emblème de pureté d’une femme mère de l’humanité! Pourquoi, mon Dieu, les hommes sont-ils si cruels, si violents, si injustes envers leurs mères, leurs sœurs, leurs filles et leurs épouses ? Pourquoi, bon sang, les femmes sont-elles perpétuellement victimes d’assauts répétés de cette catégorie d’hommes primitifs, dépourvus de dignité, agressifs et barbares qui perdent la raison sous l’effet de leurs pulsions sexuelles ou sous l’emprise de l’alcool, de la drogue ou de la colère ? L’homme a-t-il oublié que sans la femme il n’existerait pas et ne représenterait absolument rien ?
Quand l’homme comprendra-t-il que c’est la femme qui a reçu en son sein la semence sacrée par la volonté de Dieu et qui a porté, neuf mois durant, le fœtus issu de cette semence, avant de lui ouvrir avec beaucoup de peine et de dangers, les portes de la vie ? Quand comprendra-t-il que c’est la femme qui a allaité ce bébé qu’il fut, un fragile bébé sans défense ni moyen, deux années durant? Se rappelle-t-il que c’est la femme qui l’a cajolé, dorloté, soigné, protégé et éduqué jusqu’à l’âge de la puberté ? Quand l’homme comprendra-t-il que chaque fois qu’il malmènera, violera, insultera ou frappera une femme, il sera en train de violenter sa mère, de brutaliser sa sœur, de malmener sa fille ou d’humilier la mère de ses enfants ?
Tant que les hommes ne comprendront pas la valeur et le rôle fondamental de la femme dans l’humanité, ils resteront perpétuellement des êtres abjects et primitifs, des attardés intellectuels indignes de bénéficier de l’affection d’une mère ou de l’amour d’une épouse ! Il ne me reste plus qu’à prier Dieu le Créateur des cieux et de la terre, pour que tous les hommes violents, violeurs, insulteurs et frappeurs de femme, soient à leur tour accablés par une éternelle malédiction sur terre en attendant le châtiment du Jugement dernier.
EMPLOI ET FONCTION PUBLIQUE, LES FEMMES TOUJOURS SOUS LA DOMINATION DES HOMMES
La ségrégation professionnelle est l’un des phénomènes les plus tenaces dans le monde
Le dernier rapport du bureau International du Travail (bIT) révèle de graves inégalités de rémunérations entre les hommes et les femmes. D’après l'étude, malgré le fait que la population féminine en âge de travailler soit de 1,13 fois supérieure à celle des hommes, le taux d’activité des femmes est de 62,1%, contre 41,1% pour les hommes. En plus, le taux de chômage est plus élevé chez les femmes (13,7%) que chez les hommes (8,1%).
La ségrégation professionnelle est l’un des phénomènes les plus tenaces dans le monde. Cette segmentation et cette hiérarchisation de l’emploi ne commencent pas sur le marché du travail, mais en amont, avec l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle qui prennent source dans les modèles de société caractérisés par la répartition des rôles entre les genres, le partage et le contrôle des ressources, la participation aux prises de décision. Dans le domaine de l’emploi, la division sexuée du travail induit une double ségrégation horizontale et verticale. Ces deux formes de discrimination déterminantes sont à prendre en compte pour appréhender correctement les inégalités de genre sous leurs multiples facettes telles que les salaires, les revenus, la formation professionnelle, la position et le statut professionnels, les conditions de travail, la participation à l’économie formelle ou informelle, etc.
Au Sénégal, une étude du Bureau International du Travail (BIt) révèle que malgré des avancées importantes en matière d’égalité entre les sexes, il subsiste un contexte de vulnérabilité pour les femmes qui dé- coule des disparités de genre et de manquement à certains droits. Une situation qui, de l'avis du coordonnateur national de projet au sein du Bit, se révèle à travers l’Indice de Développement appliqué au Genre (IDG), tournant autour de 0,315, traduisant ainsi l'existence d'inégalités du développement humain basées sur le genre.
En effet, renseigne Latyr Ndiaye, «si les femmes sont de plus en plus instruites, progressent dans des carrières de pointe, participent à la vie politique et représentent plus de 40% des élus à l’Assemblée Nationale et se syndicalisent davantage, elles demeurent toutefois les principales victimes du travail précaire et sont concentrées dans l’économie informelle».
Bien que la population féminine en âge de travailler soit de 1,13 fois supérieure en nombre à celle des hommes, renseigne l’expert en ingénierie de développement local, le taux d’activité des femmes est inférieur à celui des hommes. En réalité, il est de 41,1% contre 62,1%. Dans la même veine, le taux de chômage est plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Il représente 13,7% contre 8,1%. Ce qui le pousse à que les travailleuses sénégalaises font face à de graves discriminations dans les secteurs public et privé.
A l’en croire, l’administration publique emploie 3,7% des hommes et seulement 1,4% des femmes. Quant au secteur privé, révèle l’étude, le rapport est de 7,0% pour les hommes, contre 3,2% pour les femmes. De manière générale, souligne Latyr Ndiaye, les Sénégalaises représentent 2/3 des actifs dont le niveau de rétribution correspond au salaire minimum, l’écart de salaire mensuel moyen étant supérieur à 50% en défaveur des femmes. Cependant, il reste convaincu que, quel que soit le secteur considéré, plus on s'élève dans l’échelle des métiers et la hiérarchie des catégories socioprofessionnelles, moins les femmes sont nombreuses.
A l’en croire, elles représentent 17,8% des cadres supérieurs, 25,8% des techniciens supérieurs et cadres moyens, 21,5% des techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés et 10,8% des employés, manœuvres, ouvriers et apprentis.
AFRICAN LEADERSHIP AWARDS, RAHMA NDAO LAURÉATE DU PRIX FUTURE LEADER
Encore une distinction pour Rahma Ndao ! La jeune sénégalaise, qui brille dans le système éducatif américain, a reçu le prix “Future Leader”, lors des “African Leadership Awards”, cérémonie organisée le 27 novembre au Westin de New York
Encore une distinction pour Rahma Ndao ! La jeune sénégalaise, qui brille dans le système éducatif américain, a reçu le prix “Future Leader”, lors des “African Leadership Awards”, cérémonie organisée le 27 novembre au Westin de New York, par le Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDS).
Après la réception de son prix “Future Ledare”, elle a invité la jeunesse africaine à “cultiver la persévérance, la passion et la patience”
Agée de 18 ans, Rahma Ndao est actuellement étudiante en 2ème année à Northwestern University en Communications et Business Institutions. Elle bénéficie d’une bourse annuelle de 80 mille dollars.
Décrite comme très pieuse, discrète et polyglotte, elle se fixe comme défi de parler couramment l’arabe d’ici peu.
La cérémonie African Leadership Awards “récompense et célèbre les illustres décideurs africains et de la diaspora qui se sont distingués sur le continent et à l’international. Ces leaders qui font la fierté et donnent l’image d’une Afrique qui innove, qui réussit”, soulignent les organisateurs.