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5 avril 2025
Femmes
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NAYÉ ANNA BATHILY, FONDATRICE DE SHINE TO LEAD : NOS LAURÉATES SONT DES PERLES RARES QUI BRILLENT
STL sort des jeunes filles réservées, pour la plupart, de leur zone de confort. Une zone de confort faite de timidité, de peur de prendre la parole en public, de crainte d'affirmation de soi et de doute à avoir de l’estime de soi.
Depuis quatre (4) ans, l’association Shine to lead/Jiggen Jang Tekki apporte une contribution inestimable, une plus-value certaine dans l’éducation des jeunes lycéennes des séries scientifiques au Sénégal. Grâce à l’octroi des bourses, aux cours renforcement, aux cours de vacances et aux ateliers développement personnel, les énergies de ces jeunes filles de milieux défavorisés sont libérées. Elles n’ont plus aucune peur d’être elles-mêmes. A contrario, elles s’autorisent de rêver grand et de viser loin. Pour elle désormais, « sky si the limit ».
C’est une contribution à échelle réduite certes, mais une contribution qualitative et qui a valeur de modèle réplicable et amplifiable parce que réussi. La présidente de l’association Nayé Anna Bathily, celle par qui tout est arrivé, ne cache pas son émotion quand elle en parle. Invitée d’AfricaGlobe Tv, Nayé Anna Bathily explique le contexte de la création de l’association et dit toute sa fierté des résultats exceptionnels que produisent les lauréates, non sans exposer les défis qui se posent à l’association.
Shine to lead a sorti, in fine, ces jeunes filles réservées, pour la plupart, de leur zone de confort. Une zone de confort faite de timidité et d'introversion, de peur de prendre la parole en public, de crainte d'affirmation de soi et de doute à avoir de l’estime de soi. Les explications de la fondatrice dans la vidéo ci-dessus.
UN CENTRE POUR L'AUTONOMISATION DES FEMMES DANS LE DOMAINE DE L'ÉNERGIE SOLAIRE
Le Centre de formation Barefoot College International de Toubab Dialao fonctionnel depuis juillet, sera inauguré le 2 janvier 2022. Son objectif est d'outiller les femmes contre la précarité grâce aux ressources énergétiques solaires - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l’ONG Barefoot annonçant l’inauguration, le 2 janvier 2022, du Centre dédié à la formation des femmes dans le domaine de l’énergie solaire en milieu rural, à Toubab Dialao.
« DP WORLD et l’ONG Barefoot College International procèderont le dimanche 2 janvier 2022 dans l’après-midi à l’inauguration du Centre de formation Barefoot College International de Toubab Dialao mis en place pour la formation dans le domaine de l’énergie solaire des femmes rurales dans les pays en développement.
Ce Centre financé à hauteur de 250 millions de FCfa, une subvention de DP WORLD, en partenariat avec Barefoot, existe depuis juillet 2021 ; il permet d’assurer la formation des femmes en milieu rural en Afrique de l’Ouest dans le domaine de l’énergie solaire ; elles pourront ainsi devenir elles-mêmes formatrices et micro-entrepreneures.
Le nouveau Centre de Toubab dialao est déjà fonctionnel et des formations s’y déroulent actuellement, menées par des femmes d’un certain âge qui sont restées au village et qui ont été initiées à la fabrication de panneaux solaires. Elles sont appelées « Solar Mamas ».
Cette formation innovante préconise des méthodes d’enseignement alternatives, adaptées pour les femmes ayant peu ou pas de formation académique. Ainsi elles seront en mesure d’installer, d’entretenir et de réparer des infrastructures solaires dans leurs communautés locales ; elles seront à même de créer des micro-entreprises rentables et de former d’autres femmes de la communauté.
Une communauté qui dispose d’énergie solaire peut elle-même devenir l’actrice principale de son émergence. En effet, cela facilitera l’accès à l’éducation, à des revenus additionnels et va contribuer à une amélioration économique durable à long terme pour tous.
Les résultats attendus de cette initiative sont l’atteinte aux objectifs de développement durable tels que : l’éradication de la pauvreté, l’égalité de genre, l’accès facile aux énergies renouvelables et l’indépendance financière des femmes. »
LES FEMMES À L’ASSAUT DES TRAVAUX DE BTP
Les métiers du bâtiment souvent associés à la force physique, par conséquent réservés aux hommes, sont de plus en plus pratiqués par les femmes qui tentent de repousser ces limites et stéréotypes pour s’épanouir pleinement dans ce milieu.
Dakar, 29 déc (APS) - Les métiers du bâtiment souvent associés à la force physique, par conséquent réservés aux hommes, sont de plus en plus pratiqués par les femmes qui tentent de repousser ces limites et stéréotypes pour s’épanouir pleinement dans ce milieu.
Entre les étais qui soutiennent la dalle, Astou Niang, dans son gilet orange, les chaussures de sécurité, un casque de protection blanc sur la tête et un bloc note à la main, ne semble pas une intruse dans ce milieu dominé par les hommes.
Le sourire aux lèvres, elle discute avec un petit groupe d’ouvriers tandis que d’autres, dans un travail à la chaîne, se passent les seaux pleins de béton armé.
La presque trentenaire originaire de Bambey supervise les travaux de la dalle sur le chantier de la mosquée de l’université Cheikh Anta Diop, en reconstruction depuis quelques mois.
’’J’ai de très bonnes relations avec les ouvriers du chantier. Bien que je sois la seule femme, je suis bien traitée. Ils ne me regardent pas en tant que femme, mais en cheffe d’équipe’’, explique celle dont l’amour pour le bâtiment est à rebours des stéréotypes, faisant des BTP un métier réservé aux hommes.
Astou Niang ne participe pratiquement pas aux travaux pénibles, mais elle a cette qualité de détecter toute faille dans les travaux. Le cas échéant, elle n’hésite pas à monter sur la dalle pour donner des instructions.
Après des études secondaires dans sa bourgade natale dans la région de Diourbel, elle dépose ses valises à Dakar pour suivre des études en bâtiments et travaux publiques, sanctionné par un Brevet de technicien supérieur (BTS).
Aucune incompatibilité avec le statut de femme
’’Au début, ma mère était un peu réticente, elle se souciait beaucoup de ma santé physique, parce qu’elle me voyait revenir à la maison avec des habits sales lors de ma formation’’, se souvient Astou Niang.
Certes, les stéréotypes n’ont plus la vie dure, mais les femmes qui décident de se faire une place dans les BTP doivent aussi faire avec les humeurs des ouvriers qui voient mal une femme leur donner des ordres. Ce qui installe par moments un climat de travail ’’très tendu’’ entre ouvriers et cheffes de chantier.
Travailler sur un chantier ne signifie pas ne pas prendre soin de soi. Au contraire. ’’Je prends soin de moi comme toutes les femmes une fois à la maison’’, indique d’emblée Astou Niang quand on lui pose la question sur comment elle allie son travail avec les ’’afterworks’’ pour toute jeune fille de son âge.
Mme Niang affirme ne voir aucune incompatibilité entre son travail et son statut de femme. Elle se dit même ’’suffisamment convaincue’’ que les femmes peuvent apporter de l’innovation et une touche personnelle à ce métier d’hommes.
Dieynaba Mané est topographe. Son métier lui amène à manager des hommes. Et souvent, cela se passe dans des ’’atmosphères tendues’’.
En effet, certains ouvriers n’acceptent pas de recevoir d’ordres venant d’une femme, préférant par moments, ’’s’offusquer et abandonner en plein dressage d’un mur’’, explique-t-elle.
La topographe, originaire de Kolda, comme sa consœur Astou, est tombée sous le charme du métier du bâtiment. Après son certificat d’aptitude professionnel (CAP) en génie civil, à Kolda, elle rejoint le Centre technique professionnel Maurice de Lafosse à Dakar pour l’obtention du brevet de technicienne (BT) en géométrie-topographie.
Séduite par le génie civil, depuis l’école primaire, Dieyna comme l’appellent ses amies a travaillé pendant un an dans une usine de poisson avant son recrutement en 2017 par une entreprise de BTP.
Sur les chantiers du Bus rapid transit (BRT), il est fréquent de rencontrer des filles au niveau des points de déviation.
Trouvée au rond-point ‘’Case ba’’ aux Parcelles Assainies dans la banlieue dakaroise, Bineta Diop, tout en sueur, est à pied d’œuvre pour orienter les chauffeurs.
Dans sa tenue recouverte de poussière, la jeune fille, sifflet à la bouche, se donne à fond pour faciliter la circulation des automobilistes qui ont la priorité.
’’Je suis recrutée depuis le lancement des travaux du BRT et je monte la garde dans ce poste de contrôle pour réguler la circulation des véhicules’’, explique-t-elle.
Contrairement à Astou et à Dieynaba, Bineta, elle n’a pas d’expérience dans les travaux publics. Elle a arrêté ses études en classe de terminale.
’’J’ai travaillé comme marchande ambulante pendant quatre ans. Je suis habituée à marcher sous le chaud soleil. Donc, je peux tenir’’, indique la jeune fille.
Repousser les limites pour plus de responsabilités
Bien que présentes sur plusieurs chantiers de construction et dans les travaux publics, les femmes occupent très souvent les seconds rôles dans ce milieu qui exige l’endurance et la force physique, en dépit de leurs connaissances.
Astou Niang dit avoir très tôt compris que pour se faire une place et mériter le respect dans ce milieu, il lui faudra ’’faire plus que les hommes, sans compter la bonne qualification technique’’.
’’Ce n’était pas facile au début sur ce chantier, car certains ouvriers digéraient mal le fait que je sois là en train de leur donner des tâches à exécuter’’, note-t-elle.
Omar Touré, chef ouvrier du groupe que dirige Astou Niang, joue un peu ’’le trait d’union’’ entre elle et les autres ouvriers.
’’Mon rôle est d’assurer qu’il n’y ait pas de débordement avec les ouvriers. Je reçois des ordres venant d’elle que je fais appliquer par les ouvriers’’, relève le quadragénaire qui dit être dans ce métier depuis une vingtaine d’années.
Il est d’avis également que la touche féminine peut bien être significative dans le métier.
’’S’il n’y avait pas la théorie dans ce métier nous serions très limités’’, reconnait le chef ouvrier en s’essuyant le visage rond.
En cela, ajoute-t-il, ’’on peut reconnaître aux femmes de par leur goût naturel pour le design et la mode, un savoir-faire à part soulever des charges lourdes’’.
’’C’est déplorable de penser que les femmes n’ont pas leur place ici’’, indique le quadragénaire, estimant que leur métier ’’a besoin autant de la théorie que de la pratique’’.
’’Ils (les ouvriers) n’aiment pas que je leur demande de faire ceci ou cela. Si je leur demande une fois et qu’ils refusent, je prends mes propres initiatives avec ma pelle et mes piquets ’’, témoigne pour sa part Dieynaba Mané.
Au-delà de la topographie, qui est son domaine de prédilection, Mané dit avoir beaucoup appris avec son équipe, par exemple en ce qui concerne les techniques de manipulation de la bétonnière.
’’Je n’accepte jamais que les hommes fassent le travail à ma place. Les gens n’en croient pas leurs yeux quand ils me voient sur du béton armé tenir une pelle au même rythme que les hommes sur un chantier. Je compte bien repousser mes limites pour avoir un poste de responsabilité mérité’’, affirme-t-elle avec fierté.
En attendant de vaincre tous ces stéréotypes et voir ce que va donner ce ’’mariage’’ entre épanouissement professionnel et féminité, il demeure évident que le milieu du bâtiment et des travaux publics (BTP) a ses exigences physiques que peut-être la seule formation théorique des femmes diplômées ne pourrait satisfaire.
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION, SEYNABOU NDIAYE DIAKHATÉ NOMMEE À L’IAACA
La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la Corruption (OFNAC), Seynabou Ndiaye Diakhaté, a été nommée membre du nouveau comité exécutif de l’Association internationale des autorités de lutte contre la corruption
Dakar, 28 déc (APS) - La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la Corruption (OFNAC), Seynabou Ndiaye Diakhaté, a été nommée membre du nouveau comité exécutif de l’Association internationale des autorités de lutte contre la corruption (IAACA).
’’Cette nomination au sein de l’Association internationale des autorités anti-corruption est intervenue à l’occasion de la dernière réunion du comité exécutif de l’IAACA en date du 7 décembre 2021’’, indique l’OFNAC dans un communiqué transmis à l’APS, mardi.
Dans une correspondance, le Dr Thomas Peran, Secrétaire général de l’IAACA, a déclaré que ‘’la nomination de la présidente de l’OFNAC en tant que membre du nouveau comité exécutif de l’IAACA a été approuvée’’.
Il a, par ailleurs, rappelé que la Commission indépendante contre la corruption (l’ICAC) Hong Kong, assumera la prochaine présidence de l’IAACA et procédera aux dispositions relatives à la prochaine réunion du Comité exécutif.
Les prochaines élections de l’IAACA se tiendront le 5 janvier 2022, lors de l’Assemblée générale qui se déroulera en format virtuel.
Créée en 2006, l’Association internationale des autorités anti-corruption (IAACA) est présentée comme ‘’une organisation indépendante, apolitique et anti-corruption, composée d’institutions chargées d’enquêter, de poursuivre et de prévenir la corruption dans le monde’’, rappelle-t-on dans le communiqué.
Plus de 140 pays et régions participent à l’Association par le biais de l’adhésion organisationnelle et individuelle.
L’objectif de l’Association est ‘’de promouvoir la mise en œuvre effective de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC), en encourageant une collaboration constructive entre ses membres dans la prévention et le contrôle de la corruption, ainsi que dans le recouvrement d’avoirs et la coopération internationale’’.
Pour atteindre ces objectifs, l’IAACA s’efforce de ‘’promouvoir la coopération internationale dans la prévention, les enquêtes et le jugement des infractions de corruption, y compris par la coopération en matière de détection et de répression, l’entraide judiciaire et l’extradition ainsi que dans la recherche, la saisie, le gel, la confiscation et la restitution du produit des infractions de corruption’’.
Elle promeut également ‘’des mesures de prévention de la corruption dans les secteurs public et privé, la mise en réseau, les relations informelles et formelles, la coopération et la coordination entre les autorités anti-corruption et entre les autorités anti-corruption et d’autres autorités compétentes, y compris les autorités répressives, judiciaires et administratives tant au niveau national qu’international’’.
L’IAACA entend aussi ‘’faciliter l’échange et la diffusion d’expertise et d’expérience entre les autorités anti-corruption, promouvoir l’examen du droit pénal et de la procédure pénale comparés et des meilleures pratiques et aider les autorités anti-corruption engagées dans des programmes de réforme et des activités connexes ; promouvoir l’examen et la diffusion des mesures préventives’’.
55% DE FILLES RATENT DES COURS EN PÉRIODE DE MENSTRUATION À L’IA DE THIES
8,9% de filles sont déscolarisés dans la région de Thiès à cause de plusieurs facteurs dont la menstruation
Par Ndèye Fatou NIANG(Correspondante) |
Publication 28/12/2021
Lors de l’atelier d’évaluation du projet Gestion de l’hygiène menstruelle (Ghm), piloté par la fédération «Kajoor Jankeen» et l’Inspection d’académie de Thiès sur financement de Child fund, le taux très élevé de déscolarisation des filles à cause de la menstruation a été dénoncé par les acteurs, qui militent pour la promotion de l’éducation des filles à travers une bonne Ghm.
8,9% de filles sont déscolarisés dans la région de Thiès à cause de plusieurs facteurs dont la menstruation. Mieux, selon une étude réalisée par Speak Africa en 2017, 45,1% des filles se sont absentés de l’école à cause des règles. Ce n’est pas tout. Une évaluation réalisée en 2021 par l’Inspection d’académie (Ia) de Thiès montre que 55% des écolières disent avoir peur, honte ou être gênées d’aller à l’école durant leurs menstrues. D’où la mise en œuvre du projet Gestion de l’hygiène menstruelle (Ghm), piloté par la fédération Kajoor Jankeen et l’Ia de Thiès sur financement de Child fund. Ceci pour promouvoir l’éducation des filles et leur maintien à l’école. «Les menstruations sont, en effet, la cause de retard ou d’absence au niveau des écoles chez les filles.
Il s’agissait donc d’améliorer l’environnement scolaire à travers la réhabilitation et l’équipement de blocs sanitaires pour que la fille, qui est en période de menstruation, puisse les utiliser afin qu’elle soit à l’aise et qu’elle n’est pas besoin de sortir pour aller chez elle ou chez le voisinage ou arrêter tout court d’aller à l’école», explique Maïmouna Sow, experte en santé de la reproduction et facilitatrice du projet Ghm en milieu scolaire. Elle prenait part hier à l’atelier d’évaluation du projet Ghm avec leurs partenaires des ministères de l’Education et de la Santé.
Aussi poursuit-elle : «La menstruation est souvent accompagnée de douleurs et la fille n’est pas tellement à l’aise pour suivre les cours, le projet donc a mis à leur disposition des kits d’hygiène ou on a mis des antalgiques et des serviettes hygiéniques pour qu’au moment de la menstruation qu’elle puisse en bénéficier.»
En plus de ces kits, «la communauté scolaire a été également sensibilisée sur les bonnes pratiques en matière de gestion des menstrues». Ceci, «pour permettre aux élèves, non seulement d’avoir un niveau de connaissance assez élevé mais également pour améliorer les pratiques. Et les résultats montrent qu’il y a une
amélioration dans les fréquentations au niveau scolaire».
Sur les 12 établissements scolaires ciblés dans les départements de Thiès, Tivaouane et Mbour, 4887 filles âgées de 9 à 19 ans ont bénéficié du projet.
272 enseignants, administrateurs et 180 membres de la communauté dont des techniciennes de surface ont été également formés et sensibilisés.
Se réjouissant de l’impact «positif» du projet au sein des établissements scolaires ciblés dans la région, Mme Ndèye Nar Bèye Djiba, chargée de la question genre au niveau de l’Ia de Thiès, a sollicité sa pérennisation pour en faire bénéficier le maximum de filles.
3,2 MILLIONS DE FEMMES RISQUENT DE DÉVELOPPER UN CANCER DU COL DE L’UTÉRUS
Dakar, 23 déc (APS) - Quelque 3,2 millions de femmes pourraient développer un cancer du col de l’utérus au Sénégal, a déclaré, jeudi, à Dakar, le professeur Mamadou Diop, cancérologue et directeur de l’institut du cancer Joliot-Curie de l’hôpital Aristide-Le-Dantec.
‘’Quelque 3,2 millions de femmes risquent de développer un cancer du col de l’utérus au Sénégal’’, a dit M. Diop lors d’une conférence de presse du Programme élargi de vaccination (PEV) du ministère de la Santé.
Il a évoqué ‘’l’importance de faire vacciner les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans contre ce cancer’’.
‘’C’est un cancer fréquent, avec 379 cas en 2017, 322 cas en 2018, 355 cas en 2019 et 346 cas en 2020. Nous accueillons un cas de cancer du col de l’utérus, presque chaque jour’’, a indiqué Mamadou Diop.
‘’Le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers évitables, avec un vaccin efficace’’, a rappelé, lors de la conférence de presse, le gynécologue obstétricien Omar Gassama, de l’hôpital Aristide-Le-Dantec.
Le directeur de l’institut du cancer Joliot-Curie a signalé ‘’une avancée’’ importante de la lutte contre cette maladie en parlant de l’existence d’un logiciel disponible au Sénégal, qui sert à répertorier tous les cancers qu’il y a dans le pays. ‘’Le ministère va déployer les moyens qu’il faut pour le démarrer, cette année’’, a-t-il assuré.
Quelque 11.317 nouveaux cas de cancer sont recensés au Sénégal, chaque année, a indiqué le professeur Mamadou Diop sur la base d’estimations faites par l’Organisation mondiale de la santé.
Sept à huit personnes sur 10 vivant avec un cancer vont en décéder, a-t-il dit.
Le PEV a signalé une forte baisse du taux de vaccination des filles âgées de neuf à 14 ans contre le cancer du col de l’utérus à cause de la pandémie de Covid-19 et a déploré la détérioration de 28.700 doses.
Son coordonnateur national, le docteur Ousseynou Badiane, assure que le programme tente de rattraper le temps perdu en élargissant la cible de cette campagne de vaccination aux filles âgées de 15 ans.
Le rattrapage du temps perdu peut concerner même les filles âgées de 19 ans, selon le professeur Tandakha Dièye, un spécialiste de la vaccination, qui prenait part à la conférence de presse du PEV.
QUAND LE NOUVEAU LIVRE DE DIARY SOW FAIT POLÉMIQUE
Dix mois après sa disparition mystérieuse, la jeune étudiante publie un nouveau roman chez un éditeur parisien. Mais au Sénégal, la cote de l’enfant prodige a nettement chuté
Mohamed Mbougar Sarr et Diary Sow ont plus d’un point en commun. Outre que tous deux sont sénégalais et qu’ils ont chacun reçu par le passé le titre prestigieux de « meilleur élève » du pays (Mbougar Sarr en 2009, Diary Sow en 2018 et 2019), ils sont actuellement en promotion en France pour parler de leur dernier livre : La Plus Secrète Mémoire des hommes (Philippe Rey/Jimsaan), pour l’un ; Je pars (Robert Laffont) pour l’autre. Mais la comparaison s’arrête là.
Là où le talent littéraire de Mohamed Mbougar Sarr, déjà auteur, depuis 2015, de trois romans remarqués, vient d’être récompensé par le prestigieux Prix Goncourt, il est peu probable que le roman de Diary Sow, au style adolescent et à l’intrigue à l’eau de rose, se retrouvera au palmarès d’un prix littéraire de premier plan.
Crise existentielle
Pour la deuxième fois, l’étudiante sénégalaise, qui avait obtenu une bourse d’excellence de son gouvernement pour venir étudier à Paris en classe préparatoire, au prestigieux lycée Louis-le-Grand, brode sur le thème de la fugue, déjà présent dans son premier roman, Sous le visage d’un ange (L’Harmattan, 2020). Après le drame intime d’une jeune femme désireuse de rompre avec son milieu familial, l’héroïne de Je pars décide, elle, de renoncer à un destin tout tracé pour une échappatoire clandestine.
Officiellement, tout, chez Diary Sow, n’est que fiction. Et pourtant, la note de présentation de l’ouvrage ressemble à s’y méprendre à sa propre histoire, qui avait défrayé la chronique au Sénégal comme dans la presse internationale, jusque dans les colonnes d’El País ou du New York Times. Au début de l’année 2021, au lendemain des vacances de Noël, Diary Sow n’avait plus réapparu dans son établissement et demeurait introuvable dans la résidence universitaire où elle logeait.
Pendant plus de quinze jours, sur les réseaux sociaux comme dans les rues de Paris, la communauté sénégalaise avait fait résonner le djembé, priant pour qu’il ne lui soit rien arrivé. Jusqu’au jour où la jeune femme, aujourd’hui âgée de 21 ans, avait fait son come-back après une fugue assumée.
« Partir. N’importe où. Prendre sa liberté. Retrouver le contrôle de soi. Oublier la pression, une famille qui aime mal, des ambitions qui sont celles des autres. Cesser de jouer un rôle…, écrit-elle dans Je pars. Un matin d’hiver, Coura quitte sa chambre d’étudiante, ses amis, Paris, la France. Sans regret. […] Sa disparition est d’autant plus inquiétante qu’elle était une jeune fille modèle, menant une existence parfaitement rangée. »
À l’appui de cette crise existentielle qui sert de trame au roman, Diary Sow et son éditeur livrent un clip promotionnel sucré comme du sirop d’érable, digne de la collection Harlequin : « Qui suis-je aujourd’hui ? Qui serai-je demain ? Je ne suis pas. Je deviens », déclame une voix off adolescente, tandis qu’à l’écran une jeune Africaine qui lui ressemble déverse 30 kilos de vêtements sur une valisette pouvant en contenir trois fois moins, avant de s’enfoncer dans la nuit d’hiver pour un voyage que l’on imagine sans retour.
Retour sur les recettes de ce plat devenue une tradition culinaire au Sénégal, à l'heure de son incription par l'Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, avec René Lake au micro de VOA Afrique
Retour sur les recettes de ce plat devenue une tradition culinaire au Sénégal, à l'heure de son incription par l'Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, avec René Lake au micro de VOA Afrique. Ecouter à partir de la 6'50".
THIÈS : MARCHE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Des femmes de diverses catégories socioprofessionnelles ont marché dimanche à Thiès pour dénoncer les violences faites contre elles, à l’appel d’un collectif, dénommé ‘’la Marche blanche des femmes’’ (MBDF), a constaté l’APS.
Des femmes de diverses catégories socioprofessionnelles ont marché dimanche à Thiès pour dénoncer les violences faites contre elles, à l’appel d’un collectif, dénommé ‘’la Marche blanche des femmes’’ (MBDF), a constaté l’APS.
Les participantes, toutes de blanc vêtues, sont parties du foyer des femmes sis au quartier Carrière, pour prendre la direction de la Gouvernance, en passant devant le marché central.
Abibatou Fall, présidente de l’association ‘’Rafet Kar’’, a au nom du collectif, lu devant l’adjoint au gouverneur, Djiby Guèye Diongue, un mémorandum dans lequel, elle a évoqué, la nécessité de reformuler plusieurs dispositions juridiques jugées ’’discriminatoires’’ à l’égard des femmes.
Le mémorandum cite aussi entre autres, la Loi interdisant la recherche de paternité, ou encore celle relative à la puissance paternelle.
Les femmes ont également demandé que soit mis en exergue, la place des violences comme cause de divorce, tout comme l’extension du harcèlement sexuel au-delà de la sphère professionnelle.
Abibatou Fall a en outre appelé à l’unité de tous les acteurs, y compris les hommes pour venir à bout des violences faites aux femmes.
En plus du document, Julie Cissé, représentante des femmes de développement, a insisté sur la question de l’accès des femmes au foncier, aux intrants agricoles et aux financements.
L’adjoint au gouverneur, Djiby Guèye Diongue, a pour sa part, salué la démarche de sensibilisation des femmes sur ces violences, un fléau qui, selon lui, ‘’n’est pas conforme aux valeurs sénégalaises".
Il a assuré que le mémorandum sera exploité à Thiès, avant d’être transféré au président de la République et aux plus hautes autorités concernées.
Les femmes, munies de pancartes prônant le respect de leurs droits ont ensuite rallié l’hôtel de ville de Thiès, devant lequel un représentant du maire les a reçues.
ADI/SG
LE FAGOT DE MA MÉMOIRE
Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a rendu hommage à ses parents, principalement sa mère dans son livre ‘’Le fagot de ma mémoire’’, publié en mars dernier, aux éditions ‘’Philippe Rey’’
Dakar, 18 déc (APS) – Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a rendu hommage à ses parents, principalement sa mère dans son livre ‘’Le fagot de ma mémoire’’, publié en mars dernier, aux éditions ‘’Philippe Rey’’ (France), a appris l’APS de l’auteur.
‘’Ce livre est un hommage principalement à ma mère et à mon père’’, a-t-il dit, lors de la présentation de son œuvre, vendredi, au musée des civilisations noires à Dakar, à l’occasion du ‘’Book club’’, une cérémonie dédiée aux livres et organisée par la directrice de ‘’Intelligence magazine’’ Amy Sarr Fall.
‘’C’est aussi un hommage aux villes que j’aime, des villes auxquelles, je suis attaché ainsi qu’à mes amis et mes anciens étudiants’’, a-t-il ajouté.
Souleymane Bachir Diagne estime que ‘’notre époque est en train de mourir des ethno-nationalistes’’.
‘’Elle est en train de mourir des égoïsmes qui sont là, qui nous divisent et nous partagent en des tributs et qui s’expriment dans les inégalités profondes qui fragmentent l’humanité entre un nord et un sud’’, a déploré le philosophe sénégalais.
L’ouvrage ‘’Le fagot de ma mémoire’’ est un voyage qui retrace son parcours de Saint-Louis (Nord du Sénégal) à Colombia University (Etats-Unis) en passant par Ziguinchor (Sud), Dakar, Paris (France) entre autres.
Selon lui, ‘’ce fragment de l’humanité se voit dans l’injustice vaccinale avec la Covid-19, mais également à l’intérieur des Nations elles-mêmes qui partagent les peuples entre ceux qui sont riches et ceux qui sont pauvres créant des inégalités profondes’’.
’’Aujourd’hui, cela va être les grands défis des temps présents et c’est dans ces défis que la philosophie doit s’inscrire’’, estime M. Diagne, enseignant de Colombia University, en Amérique.
L’Universitaire, considéré comme ‘’l’un des grands penseurs’’ de cette époque, revient dans son ouvrage sur son parcours de jeunes sénégalais, élevé dans la tradition d’un islam soufi et lettré, a confié à l’APS, un participant à la cérémonie.
‘’La génération de Bachir et notre propre génération ont l’obligation de transmettre à nos enfants, nos propres parcours intellectuels et humains’’, a pour sa part indiqué El Hadj Hamidou Kassé, ministre-conseiller à la Présidence de la République.
’’On ne peut pas se mouvoir dans la société, si on n’a pas de maître, qui est pour nous une boussole, un conducteur, quelqu’un de qui on s’inspire pour bien maîtriser sa société et pouvoir se construire soit même une belle trajectoire et un bon parcours’’, a-t-il conseillé aux élèves, venus assister à la présentation du livre.
Selon lui, tout le travail de Souleymane Bachir Diagne consiste à dire que ‘’le monde en général est un monde de différence, de disparité et de diversité’’.
Il pense que ‘’notre tâche en tant qu’humain est de construire l’humanité, c’est-à-dire construire un être ensemble, un vivre ensemble’’.
‘’On a tous vu la beauté de la philosophie, on a vu à quel point, c’est beau d’écouter des personnes partager leur savoir’’, s’est réjoui Amy Sarr Fall.
Elle a appelé les jeunes à s’adonner à la lecture en période de vacances. ‘’Reconnectez-vous davantage à la lecture, profitez de ces quelques jours de vacances pour lire l’œuvre du professeur Souleymane Bachir Diagne +Fagot de la mémoire+’’, leur a-t-elle lancé.
Le professeur Souleymane Bachir Diagne entreprend de publier au mois de mars prochain, son prochain livre intitulé : ‘’De langue à langue, tradition et hospitalité langagière’’.
Né le 8 novembre 1955 à Saint-Louis, il a enseigné à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) avant d’aller donner des cours à Colombia Université aux USA.