SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 novembre 2024
Femmes
LES FEMMES S'ENGAGENT CONTRE LES EFFET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Les femmes se mobilisent contre les effets du changement climatique. Elles ont bravé le mauvais temps, canicule et poussière, qui sévit à Dakar, marchant de la place de la Nation, ex-Obélisque, au Rond-point de la Rts.
Les femmes se mobilisent contre les effets du changement climatique. Elles ont bravé le mauvais temps, canicule et poussière, qui sévit à Dakar, marchant de la place de la Nation, ex-Obélisque, au Rond-point de la Rts.
Les manifestantes, la plupart des femmes issues du monde rural, ont parcouru des kilomètres, venant des régions de Thiès, de Saint-Louis, de Diourbel, de Ziguinchor, et de Kédougou, pour participer à cette marche. Elles décrivent les difficultés qu’elles endurent sur les pancartes qu’elles brandissent : la pollution, une crise environnementale, sanitaire, sociale et économique, avec des impacts négatifs qui renforcent les inégalités, la perturbation des écosystèmes, la perte de la biodiversité, l’insécurité alimentaire et la pauvreté.
"Notre environnement est malade"
Selon leur porte-parole, Khady Camara, il urge d’agir : "notre environnement est malade du fait des effets du changement climatique. Et, l’Afrique est plus durement touchée, injustement et paradoxalement, car elle ne produit que 4% des gaz à effet de serre. Aujourd’hui, tous les indicateurs climatiques sont au rouge. Les données scientifiques les plus récentes, les confirment largement. En effet, d’ici 2030, on nous dit qu’on estime que 118 millions d’Africains seront exposés à l’extrême pauvreté. Ce n’est pas normal. C’est injuste. 70% des femmes subiront simultanément les chocs des effets du changement climatique, avec élévation du niveau de la mer. Les femmes de Saint-Louis savent de quoi je parle. L’érosion côtière impliquant la salinisation des terres, des précipitations supérieures à la normale accompagnées d’inondations. Les Sénégalais en savent quelque chose. En Afrique subsaharienne y compris le Sénégal le changement climatique pourrait encore faire baisser le produit intérieur brut (PIB) jusqu’à 3% d’ici 2050, selon le rapport sur l’état du climat publié il y a moins d’une semaine."
Plaidoyer pour le respect des engagements de Paris et pour une économie ’’décarbonnée’’
Du coup, ces femmes réclament des "mesures adéquates, immédiates, et urgentes de résilience, d’atténuation, et d’adaptation." Ainsi, la marche des femmes pour le climat qui intervient à quelques jours de l’ouverture de la 26e Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26), à Glasgow, du 1er au 12 novembre 2021, "vise à rappeler cette extrême urgence. La marche des femmes pour le climat vise aussi à favoriser la participation et la prise en compte des préoccupations spécifiques des femmes sénégalaises et africaines dans les négociations dans les conclusions de la COP 26. La marche des femmes pour le climat est surtout un appel à l’action pour le respect des engagements de Paris et des États occidentaux en faveur de l’environnement et du climat", déclinent-elles.
D’autant plus que martèlent-elles : "ce sont ces États occidentaux qui produisent 96% des gaz à effet de serre dans le monde. Alors nous citoyennes écologiques du monde rural, des campagnes, des villes, du Sénégal et d’Afrique, résolument engagées pour une justice climatique, exigeons des pays pollueurs le respect de leurs engagements climatiques, à nos États respectifs, le renforcement et la concrétisation de leurs ambitions climatiques."
Un mémorandum remis au chef de l’État, Macky Sall
Car, revendiquent-elles : "il est encore temps de sortir des énergies fossiles pour une économie décarbonnée. Mettre davantage l’accent sur la restauration de nos écosystèmes, et sur l’agro-écologie comme ce que prône les Nations Unies. Il faut qu’on se lève et qu’on soit unies, unes, pour dénoncer cette injustice climatique… Il est temps de promouvoir l’autonomisation des femmes à travers l’entrepreneuriat vert, l’aménagement de forêts communales. C’est le sens du projet Nafore (Nature pour l’autonomisation des femmes à travers l’entrepreneuriat vert), par l’aménagement de forêts communales, lancé par les vacances vertes en septembre 2021. Tout cela pour dire halte à l’injustice climatique contre l’Afrique et le Sénégal."
Pour assurer le suivi, les organisatrices ont retenu cinq actions majeures dont le lancement ce samedi d’une pétition en ligne pour dire non à l’injustice climatique, à la remise de leur mémorandum de plaidoyer avec les signatures de la pétition au chef de l’État, Macky Sall, pour transmettre la voix et le message des femmes sénégalaises, à ses paires, à la COP 26.
Pour limiter les conséquences du changement climatique, le réchauffement de la planète doit être contenu sous 2°C. C’est l’engagement qui a été pris lors de la COP21 à Paris. Mais pour tenir cet objectif, les États doivent redoubler d’efforts.
Des enfants ont participé à la marche. Il est aussi question de leur avenir.
L’EGALITE DE GENRE AU SEIN DES ARMEES SENEGALAISES EN MARCHE
La Gendarmerie nationale a rendu hommage à ses «amazones», ses femmes «Jambars» dont l’enrôlement de la première promotion en octobre 2006 aura consacré l’effectivité de la féminisation des Forces Armées sénégalaises
Ça allait passer inaperçu, à cause de la coïncidence avec le Gamou. 15 ans de présence «révolutionnaire» dans le secteur de la paix et de la sécurité, ça se fête. La Gendarmerie nationale a rendu hommage à ses «amazones», ses femmes «Jambars» dont l’enrôlement de la première promotion en octobre 2006 aura consacré l’effectivité de la féminisation des Forces Armées sénégalaises, après les premiers jalons déjà posés en 1984 par l’accueil de filles à l’École militaire de santé (EMS).
«Déjà 15 ans ! (...) Joyeux anniversaire et bravo à nos femmes Jambars», lit-on dans une note du département de la communication de la Gendarmerie nationale sur les 15 années de présence remarquée du personnel féminin dans les effectifs des Forces de défense et de sécurité au Sénégal. «En effet, depuis 2006, avec l’admission de jeunes filles à la Gendarmerie, les Forces Armées sénégalaises sont en train de faire des efforts significatifs en matière de réduction des inégalités de genre, conformément à ses engagements régionaux et internationaux.
A ce titre, l’intégration des femmes dans la Gendarmerie répond aux orientations des Nations Unies pour assurer l’égalité des hommes et des femmes dans le secteur de la paix et de la sécurité», renseigne la même source. 19 octobre 2006 - 19 octobre 2021 ; le premier jour d’école pour les premières filles futures gendarmes sénégalaises remonte à 15 déjà. Car c’est cette journée du jeudi 19 octobre 2006 que le Commandement a intégré les premiers membres de son personnel féminin à l’Ecole de Formation de la Gendarmerie nationale de Ouakam. Recrutées avec un niveau minimal du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), la première vague de filles admises dans l'Institution sera une promotion attendue aussi bien par le Commandement que par les Sénégalais, après une formation militaire et professionnelle de deux (02) ans à l’issue de laquelle ces premières gendarmes sénégalaises ont officiellement occupé ou été affectées à des postes.
Issues des milieux les plus divers de la société sénégalaise, ces jeunes filles ou dames, sont entrées par la grande porte de l’histoire des Forces Armées sénégalaises, étant de la première promotion d'Elèves sous-officiers féminins. Après les premiers jalons de la féminisation des Forces Armées sénégalaises posés en 1984 par l’accueil de filles à l’École militaire de santé (EMS), et à la Gendarmerie en 2006 avec cette première promotion d'Elèves sous-officiers, recrutées par appel ouvert aux jeunes filles sénégalaises, la messe est ainsi dite pour une marche vers une égalité de genre au sein des Armées sénégalaises. Et c’est le Décret N°2006-515 du 9 juin 2006 de l’ancien président Abdoulaye qui est a accéléré cette révolution en genre dans les effectifs des Forces Armées sénégalaises.
REDUCTION DES INEGALITES DE GENRE DANS LES FORCES ARMEES : Le Décret N°2006-515, base d’un virage révolutionnaire
L’ouverture du personnel des Forces Armées aux filles et aux femmes trouve son fondement juridique, entre autres, dans le Décret N°2006-515 du 9 juin 2006 portant recrutement exceptionnel et à titre transitoire de personnel féminin dans la Gendarmerie. Le texte signé par l’ancien président Abdoulaye Wade, indique, en son article premier : «Un recrutement exceptionnel et transitoire d’élèves sous-officiers de Gendarmerie est ouvert aux jeunes filles de nationalité sénégalaise, titulaires au moins du Diplôme de fin d’études moyennes (D.F.E.M.) ou de tout autre diplôme admis en équivalence».
Et le document de préciser, dans l’article 2 que «Les candidates devront en outre remplir les conditions fixées par l’article 19 du décret 79-050 du 11 janvier 1979, exception faite de l’âge, de la taille, des diplômes et de la situation matrimoniale. Elles doivent être célibataire sans enfant, avoir une taille minimum de 1,60 mètre et être âgé de 18 ans au minimum et 21 ans au maximum, à la date du dépôt de la candidature. Cet âge peut être porté à 24 ans au plus pour les titulaires d’une licence de l’enseignement supérieur ou de tout autre diplôme admis en équivalence».
Toutefois, encadre le texte, «Le nombre de candidates à recruter est fixé par le Ministre des Forces Armées» (article 5). Dans l’article 6, il est écrit que «Les candidates admises effectuent leur service militaire au titre de la Gendarmerie en qualité d’engagée volontaire. Elles contractent un engagement volontaire de deux ans au titre de cette Arme».
Et l’article 7 de relever : «Incorporées à l’Ecole de Formation de la Gendarmerie, elles y suivent une préparation militaire et professionnelle d’une durée de deux ans à l’issue de laquelle elles sont nommées au grade et à l’emploi de gendarme», détaille-t-on dans le décret qui soumet, pendant la durée de la formation, les élèves gendarmes féminins au règlement intérieur de l’Ecole de Gendarmerie, conformément à son article 8.
LE TRAVAIL REMARQUABLE DES «CASQUES BLEUES» SENEGALAISES
Stabilisation et maintien de la paix et de la sécurité dans le monde
La féminisation des effectifs pour réduire les inégalités de genre est en marche dans tous les corps habillés militaires et paramilitaires ou presque du Sénégal (Armée, Gendarmerie, Police, Douane, Eaux et Forêts, etc.). Et il ne pouvait en être autrement.
Très actif dans le secteur de la paix et de la sécurité dans le monde, étant un des plus grands contributeurs (il est le 11e pays) de troupes et de personnel de Police aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, le Sénégal ne pouvait que se conformer à la nouvelle directive des Nation Unies (ONU). En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, en 2000, une Résolution historique sur les femmes, la paix et la sécurité, qui reconnaît pour la première fois qu’il n’y aura jamais de stabilité durable tant que les femmes ne seront pas à la tête des négociations, des efforts d’instauration de la paix et de reconstruction des sociétés ravagées par la guerre.
Pour l’ONU, la capacité des femmes à apaiser les tensions, à favoriser la compréhension et à promouvoir la réconciliation, est reconnue par toute la communauté internationale. Ce qui explique la présence désormais depuis plusieurs années de femmes Jambars et policières sénégalaises dans les contingents de Casques bleus. Mieux, elles ne cessent de jouer les premiers rôles et d’honorer leur pays dans les nombreuses missions de stabilisation et de maintien de la paix de l’ONU où elles sont déployées, notamment SENFPU-MONUSCO, par exemple, qui en est à plusieurs contingents envoyés en République Démocratique du Congo (RDC).
D’ailleurs, c’est pour ses actions louables dans ce pays que le Commandant Seynabou Diouf (du contingent sénégalais de MONUSCO) a reçu le Prix de la policière des Nations Unies en 20219. Elle a été sélectionnée parmi 30 candidatures examinées, provenant de huit (08) missions. Mme Seynabou Diouf, Commandant de la Police nationale du Sénégal a reçu, le 5 novembre 2019, le Prix de la Policière des Nations Unies «pour son travail remarquable qu’elle a accompli au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à Goma, dans le Nord Kivu».
Responsable du Réseau des femmes de la Police de la MONUSCO qui relie des policières dans des activités de formation, d’accompagnement et de développement professionnels et d’appui mutuel, Mme Diouf a pris d’importantes initiatives qui ont renforcé la Police nationale congolaise. Elle a également assisté des victimes de violences sexuelles au sein du Réseau des femmes de la Police de la MONUSCO. Elle incarne les valeurs et les vertus cardinales de l’ONU. «Elle est un exemple pour nous tous», déclarera le Commissaire Luis Carrilho, Conseiller de Police des Nations Unies.
«IL Y A AUJOURD’HUI AUTANT DE FEMMES QUE D’HOMMES PARMI LES CHEFS OU CHEFS ADJOINTS DE MISSION»
Et le 21 octobre 2021, dans son discours prononcé au cours du débat public tenu par le Conseil de sécurité sur les femmes et la paix et la sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé d’ouvrir aux femmes la voie à leur participation véritable aux processus de médiation et de paix. Non sans relever que «près de 18% des officiers d’Etat-major et des experts militaires sont aujourd’hui des femmes, contre 8 % en janvier 2018.
Parmi les policiers hors unités constituées, ce taux est passé de 20 à 30%. Jamais autant de femmes n’ont été à la tête de missions des Nations Unies – il y a aujourd’hui autant de femmes que d’hommes parmi les chefs ou chefs adjoints de mission».
Le Prix de la policière des Nations Unies a été créée en 2010 par l’Association internationale des policières pour rendre hommage à la contribution de celles-ci aux opérations de maintien de la paix. «Pour une victime qui a besoin de secours et de protection, rien n’est plus réconfortant que la vue de policières fortes…», a expliqué la ViceSecrétaire générale de l’ONU Asha-Rose Migiro, lors du lancement du Réseau international des policières du maintien de la paix, le 21 août 2011, à Lexington, dans le Kentucky (États-Unis d’Amérique).
ELIMINATOIRES CAN 2022, LES LIONNES S’IMPOSENT À MONROVIA
L’équipe nationale féminine a battu celle du Liberia 2-1 ce mercredi à Monrovia en match aller du deuxième tour éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations féminine
Dakar, 20 oct (APS) – L’équipe nationale féminine a battu celle du Liberia 2-1 ce mercredi à Monrovia en match aller du deuxième tour éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations féminine
Les Lionnes ont mené 2-0 avant que l’équipe hôte ne réduise la marque à 1-2.
La manche retour est prévue mardi au stade Alassane Djigo de Pikine.
En cas de victoire sur ce tour, elles seront opposées à l’équipe nationale féminine qui sortira vainqueur de la double confrontation Mali-Guinée.
Les Lionnes n’ont pris part qu’à une seule phase finale de CAN en 2012 en Guinée Equatoriale.
La prochaine édition aura lieu en 2022 au Maroc.
CAN FEMININ 2022, 4 EXPATRIEES DANS LE RANG DES LIONNES
L’équipe nationale féminine du Sénégal a sollicité quatre expatriées évoluant en France pour son match prévu mercredi contre le Liberia, pour la phase aller du deuxième tour qualificatif de la CAN 2022
Dakar, 19 oct (APS) – L’équipe nationale féminine du Sénégal a sollicité quatre expatriées évoluant en France pour son match prévu mercredi contre le Liberia, pour la phase aller du deuxième tour qualificatif de la CAN 2022, a appris l’APS mardi de son entraîneur, Mame Moussa Cissé.
‘’Méta Camara, Nguennar Ndiaye et Safiétou Sagna nous ont rejoints depuis une semaine, Mama Diop est venue directement à Monrovia, lundi’’, a précisé Cissé.
La sélection a rajeuni tout en restant ‘’conquérante’’, a assuré le technicien qui dit s’attendre à ‘’un match très difficile’’ contre les Libériennes.
‘’Nous les avons jouées en mars 2020, lors du tournoi de la zone A [de l’Union des fédérations ouest-africaines de football]. C’est une équipe cohérente, constituée surtout de l’ossature des Determine Girls, le club libérien ayant pris part au tournoi de qualification de la Ligue africaine des champions’’, a expliqué Mame Moussa Cissé dans un entretien par téléphone avec l’APS.
‘’L’équipe du Liberia va montrer son agressivité, et c’est aux Lionnes de répondre par leurs qualités’’, a-t-il poursuivi.
Seyni Ndir Seck, la présidente de la commission du football féminin à la Fédération sénégalaise de football, dit être certaine que ‘’le Sénégal fera face à une équipe du Liberia revancharde’’.
‘’Nous devons nous attendre à des joueuses remontées et prêtes à prendre leur revanche après leur défaite (1-2) en demi-finale du tournoi de la zone A’’ de l’UFOA, a-t-elle ajouté, rappelant que pour la double confrontation avec le Liberia, le Sénégal a fait un stage de quatre mois.
‘’C’est la première fois que la Fédération [sénégalaise de football] met autant de moyens pour faire jouer une sélection féminine’’, a-t-elle déclaré, assurant que les joueuses ‘’ont eu assez de temps pour se préparer’’.
Pour la préparation des deux matchs contre les Libériennes, les Lionnes ont rencontré deux fois l’équipe féminine du Cap-Vert en septembre dernier. Elles ont gagné les deux matchs amicaux.
Le vainqueur de la double confrontation entre le Sénégal et le Liberia va rencontrer celui des deux matchs à jouer par le Mali et la Guinée.
La phase finale de la CAN féminine 2022 aura lieu au Maroc.
JOURNEE DE LA FEMME RURALE, LES FEMMES DE DIAMNIADIO OPTENT POUR LE REBOISEMENT DE MANGROVE
Le nom du village fait penser à cette nouvelle ville, sortie de terre non loin de la capitale sénégalaise. Mais en réalité, son existence la précède et de loin
Emédia |
Pape Ibrahima Ndiaye |
Publication 18/10/2021
Le nom du village fait penser à cette nouvelle ville, sortie de terre non loin de la capitale sénégalaise. Mais en réalité, son existence la précède et de loin. Diamniadio, situé dans le département de Foundiougne, région de Fatick, est au cœur du Delta du Saloum. Contrairement aux immeubles ou à la pollution de Dakar, la localité est peuplée de mangroves. Un écosystème permettant aux populations de profiter des poissons, crevettes et autres crustacés.
Pour préserver ces produits halieutiques, les femmes sont au cœur du processus de reboisement. Elles peuvent compter sur un projet comme « Pêche Initiative Côtière en Afrique de l’Ouest » de la FAO et de ses partenaires comme le Programme des Nations-unies pour l’environnement à travers la Convention d’Abidjan, dans le cadre d’un financement du Fonds pour l’environnement mondial. L’objectif est d’aider les populations locales à reboiser au moins 700 hectares de mangroves entre le Cap-Vert et la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Mais finalement les surfaces de reboisement ont été réparties entre les deux derniers pays.
PLAIDOYER POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE DE LA RESSOURCE FONCIERE
Une alliance d’organisation de la société civile, pilotée par CICODEV, demande une meilleure gestion de la terre en vue de mieux favoriser les femmes à l'occasion de la Journée internationale de la femme rurale
Une alliance d’organisation de la société civile, pilotée par CICODEV, demande une meilleure gestion de la terre en vue de mieux favoriser les femmes. A l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale, célébrée aujourd’hui, elle a publié hier, jeudi 14 octobre, un communiqué dans ce sens.
Aujourd’hui, vendredi 15 octobre, est dédiée à la Journée internationale de la femme rurale. A l’occasion, l’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes, pilotée par CICODEV, a sorti un communiqué hier, jeudi 14 octobre 2021, pour «appeler l’ensemble des acteurs à œuvrer pour un Sénégal où les hommes et les femmes sont conscients de l’importance du respect des droits des femmes en termes d’accès, de contrôle effectif, de sécurisation et de valorisation des ressources foncières et agissent en conséquence». Elle réaffirme aussi «son engament à œuvrer pour l’amélioration des conditions des femmes et des filles en milieu rural dans l’accès et la jouissance des ressources foncières».
Mieux, elle invite également «l’Etat du Sénégal et les partenaires au développement à intensifier leurs efforts pour une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières». Dans sa requête, cette alliance appelle aussi à «l’affectation d’au moins 30% des terres de manière documentée aux femmes, conformément à la recommandation des Chefs d’Etats de l’Union africaine d’affecter au moins 30% des terres de manière documentée aux femmes».
Elle invite enfin «au respect de l’Engagement de Maputo d’affecter au moins 10% du Budget national au secteur Agricole». Selon le document reçu, l’engagement de l’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes relève du constat général de la faiblesse notoire de l’accès et surtout du contrôle des terres par les femmes sur la base de paramètres inégalitaires persistants et un processus de socialisation favorables à cette discrimination.
L’incidence négative de l’ensemble de ces facteurs sur la situation économique et sociale des femmes génère et consolide la tendance à la féminisation de la pauvreté dans ce pays. Elle est exacerbée par la faible implication des femmes rurales dans les institutions foncières, à commencer par l’échelle de la famille, le village, et la collectivité territoriale. Les femmes jouent un rôle important dans l’agriculture. Et pourtant, des études montrent que seulement 11% parmi elles possèdent les terres agricoles qu’elles exploitent, alors qu’elles représentent plus de la moitié de la population nationale.
Dans sa Résolution 62/136 du 18 décembre 2007, l’Assemblé générale des Nations Unies (ONU) fait du 15 octobre la Journée internationale annuelle des femmes rurales. Cette journée reconnait et promeut les femmes rurales et leur rôle important dans le renforcement du développement agricole et rural, ainsi que l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’élimination de la pauvreté dans le milieu rural. Cette année, le thème choisi : «Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous», met en relief «le rôle essentiel que jouent les femmes et les filles rurales dans les systèmes alimentaires du monde». Il s’agit là d’une façon pour les Nations Unies de souligner combien l’engagement des femmes et des filles est primordial pour nourrir la planète.
LA GOUVERNANCE ÉQUITABLE DES TERRES ENTRE HOMMES ET FEMMES SUR TAPIS
L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes exhorte l’Etat du Sénégal, dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS, à instaurer ‘’une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières’’.
Dakar, 14 oct (APS) - L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes exhorte l’Etat du Sénégal, dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS, à instaurer ‘’une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières’’.
Elle a fait ce plaidoyer à l’occasion de la célébration prévue vendredi, comme le 15 octobre de chaque année depuis 2007, de la Journée internationale des femmes rurales.
L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes, constituée de plusieurs organisations, est dirigée par le Cicodev Afrique, une organisation non gouvernementale dédiée à la défense de la citoyenneté et des consommateurs.
Elle réaffirme son ‘’engament à œuvrer pour l’amélioration des conditions des femmes et des filles en milieu rural, dans l’accès et la jouissance des ressources foncières’’.
Elle invite l’Etat du Sénégal et ses partenaires à ‘’intensifier leurs efforts pour une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières’’.
L’alliance souhaite aussi que les autorités sénégalaises s’emploient à ‘’donner corps à la recommandation des chefs d’Etat de l’Union africaine d’affecter au moins 30 % des terres de manière documentée aux femmes’’.
Elle les invite au ‘’respect de l’engagement de Maputo d’affecter au moins 10 % du budget national au secteur agricole’’.
‘’Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous’’ est le thème des activités prévues cette année pour la célébration de la Journée internationale des femmes rurales.
Un thème qui ‘’met en relief le rôle essentiel que jouent les femmes et les filles rurales dans les systèmes alimentaires du monde’’, souligne le communiqué.
‘’Défaillances des systèmes de production’’
L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes déplore que ‘’le rôle et la place de la femme rurale sénégalaise [soient] marqués du sceau de la précarité en termes d’accès et de jouissance effective aux ressources foncières’’.
La ‘’problématique’’ de l’accès des femmes rurales aux ressources foncières et aux autres facteurs de production (intrants, crédit, etc.) ‘’reste à ce jour une forte préoccupation’’ au Sénégal, selon le communiqué.
L’alliance estime que ‘’l’occasion est encore belle de rappeler combien il est important de renforcer les efforts de développement dans le monde rural, en particulier au profit des femmes’’, au Sénégal.
Elle déplore ‘’la faiblesse notoire de l’accès et surtout du contrôle des terres par les femmes, sur la base de paramètres inégalitaires persistants et un processus de socialisation favorables à cette discrimination’’.
Un regret auquel s’ajoute ‘’la faible implication des femmes rurales dans les institutions foncières, à commencer par l’échelle de la famille, le village, et la collectivité territoriale’’.
Selon le communiqué, les femmes, qui représentent plus de la moitié de la population sénégalaise, ne possèdent que 11 % des terres du pays.
‘’Cette situation est injuste et fragilise les droits fonciers des femmes. Cette fragilité est source d’insécurité alimentaire et de plusieurs défaillances des systèmes de production’’, déplore l’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers.
Ce constat est en contradiction avec la Constitution du Sénégal, laquelle stipule que ‘’l’homme et la femme ont le droit d’accéder à la possession et à la propriété de la terre dans les conditions déterminées par la loi’’.
VIDEO
LE METISSAGE, CES ORIGINES MARGINALISEES
Mirabelle Mayack est allemande d’origine Africaine. Vivant en Allemagne depuis bien d’années déjà, elle fait objet de stigmatisation aussi bien en Afrique qu’en Allemagne. Ses origines ne lui facilitent toujours pas la vie.
Mirabelle Mayack est allemande d’origine Africaine. Vivant en Allemagne depuis bien d’années déjà, elle fait objet de stigmatisation aussi bien en Afrique qu’en Allemagne. Ses origines ne lui facilitent toujours pas la vie.
Mirabelle Mayack est la directrice générale d’African Investment Day, cabinet de diligences raisonnables Afrique francophone. De mère allemande et d’un père camerounais, Mirabelle est une métisse. Malgré son niveau et son rang social, elle n’est pas toujours bien appréciée pour ses origines. Trop blanche en Afrique, trop noire en Allemagne, elle est victime de commentaires parfois trop négatifs et sévères.
La métisse est membre du CDU partie de Angel Merckel. Elle entend porter la voix de ces métisses marginalisés pour la reconnaissance de la diaspora.
Dans cette vidéo de la BBC Afrique, Mirabelle Mayack parle de son combat.
LÉGALISATION DE L'AVORTEMENT MÉDICALISÉ, UNE PILULE QUI PASSE MAL
Plusieurs organisations de la société civile s’activent pour que l’avortement soit autorisé au Sénégal en cas de viol, d’inceste ou d’atteinte à la vie de la mère. Une initiative contre laquelle d'aucuns s'érigent en boucliers
Julien Mbesse Sène et Aliou Diouf |
Publication 12/10/2021
La légalisation de l’avortement médicalisé continue de susciter des controverses au Sénégal où le débat a été posé depuis les années 70. Les religieux et une partie des Sénégalais soutiennent que l’interruption thérapeutique de la grossesse est contraire à nos réalités socioculturelles. Alors que pour la taskforce qui rappelle le Protocole de Maputo signé par notre pays, il y a mille et une raisons de légaliser l’avortement médicalisé au Sénégal.
Une vieille controverse
La controverse sur l’avortement médicalisé ne laisse pas insensibles les populations. Catégoriques, certains estiment qu’il doit être interdit sous toutes ses formes. D’autres pensent qu’il doit être autorisé dans des cas bien précis.
Le débat sur l’avortement médicalisé refait rage au Sénégal. Plusieurs organisations de la société civile, notamment celles défendant les femmes, s’activent pour que l’avortement soit autorisé au Sénégal en cas de viol, d’inceste ou d’atteinte à la vie de la mère. Face à ces associations, d’autres organisations comme le Comité de défense des valeurs morales, le Syndicat des travailleurs de la santé, l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal… s’érigent en bouclier afin qu’une loi légalisant l’avortement médicalisé ne soit jamais appliquée au Sénégal. On retrouve chez la population les mêmes confrontations d’idées notées sur les plateaux de télé, les radios, les réseaux sociaux. À Keur Massar, la question intéresse au plus haut point les habitants qui suivent l’actualité. Au quartier Serigne Mansour, Babacar Diop, la soixantaine mais toujours très actif, s’oppose totalement à l’avortement. « On est à la fin des temps. Il est plus difficile d’être dans la vérité que de tenir des braises entre ses mains. On ne peut pas cautionner l’avortement médicalisé dans un pays religieux comme le Sénégal. C’est même impensable. Je ne suis pas du tout d’accord avec ceux qui veulent légaliser l’avortement au Sénégal », lâche-t-il d’emblée. Si une loi autorisant l’avortement médicalisé était appliquée, ce serait la porte ouverte à toute sorte de dérive, estime M. Diop. Dans ce cas, « une fille peut aller faire tout ce qu’elle veut. En cas de grossesse, elle peut accuser faussement quelqu’un de l’avoir violée pour avoir le droit d’avorter. Un innocent peut même être accusé de viol et cela mènerait vers d’autres problèmes. Si jamais l’avortement médicalisé était autorisé, ce serait une porte ouverte pour ceux qui envisagent de dépénaliser l’homosexualité », assène-t-il. D’après lui, l’avortement médicalisé ne doit être autorisé qu’en cas de force majeure. « Cet avortement ne doit être autorisé que si la santé et la vie de la mère sont en danger. Ce sont des forces venues de l’extérieur qui veulent nous imposer des lois qui ne sont pas en accord avec nos réalités sociales et culturelles », ajoute Babacar Diop.
Barka Niang convoque aussi la religion pour rejeter toute légalisation. « Il faut seulement appliquer ce que Dieu nous a ordonné de faire. On peut tout changer sur cette terre sauf les lois de Dieu », dit-il. Il encourage le retour aux enseignements religieux pour éviter les mauvaises influences « venues de l’extérieur ». « Je suis foncièrement contre l’avortement médicalisé. C’est mauvais. Si c’est autorisé au Sénégal, on se rendra très vite compte des conséquences néfastes que cela provoquerait », avertit-il.
Même son de cloche auprès d’Amadou Diop. « Nous sommes dans un pays de croyants. Nous ne pouvons donc pas être d’accord avec l’avortement. Il n’est pas normal pour une femme de traîner dans les rues jusqu’à contracter une grossesse et décider de mettre un terme à celle-ci en avortant. Musulmans et Chrétiens ne sont pas d’accord. Si les catastrophes ont augmenté dans ce pays, c’est aussi à cause de la dégradation des mœurs », soutient-il. Aliou Lô fustige également les influences extérieures et crie à l’infamie. « Ce sont des pays occidentaux qui veulent nous l’imposer mais ce n’est pas en accord avec nos valeurs. L’avortement est un crime. L’Islam a parlé des différentes étapes de la grossesse et du moment où l’âme est insufflée au fœtus. Oser s’attaquer à ce fœtus est une infamie », répond-il, tout en alertant les familles religieuses « à réagir et condamner avec la dernière énergie l’envie de certaines personnes de légaliser l’avortement au Sénégal ».
Pour Amy Sow, célibataire de près d’une trentaine d’années, autoriser l’avortement médicalisé peut-être un « précédent dangereux ». « Nous avons nos propres réalités sociales et religieuses. Il est bien de s’ouvrir au monde mais il est tout aussi dangereux de prendre toutes les influences étrangères. À mon humble avis, l’avortement ne devrait être autorisé que si la grossesse est susceptible de mettre en danger la vie de la mère. D’ailleurs, c’est à cette seule condition que l’Islam l’autorise », dit-elle.
Rencontrée au Point E, Aïda Sall, tout en évitant de cautionner l’avortement, demande aux autorités étatiques d’aider davantage les jeunes mères victimes de viol ou d’inceste. Elle plaide pour la prise en charge des victimes et des enfants incestueux. Qu’il soit médicalisé ou clandestin, l’avortement est un meurtre aux yeux d’Abdoulaye Sène, informaticien. « Ce sont les féministes qui nous tympanisent avec la légalisation de l’avortement. Cela ne se fera jamais dans ce pays. Nous ne sommes pas des Blancs, nous sommes des musulmans. Si on avait respecté les préceptes de l’Islam, on n’aurait pas connu tous ces maux qui gangrènent la société », sermonne l’homme au physique athlétique.
L’étudiante Seynabou Dieng rame à contre-courant, indiquant qu’elle est favorable à l’autorisation de l’avortement dans certains cas. Selon elle, si la grossesse est issue d’un inceste ou d’un viol, l’avortement doit être autorisé au cas où la victime le solliciterait. « Le viol est quelque chose de très cruel. On vole à la femme ce qu’elle a de plus chère dans sa vie ; donc si elle en tombe enceinte, c’est sûr qu’elle ne va jamais aimer l’enfant, qui va toujours lui rappeler ces moments atroces. Donc, dans de pareils cas, l’avortement doit être autorisé », a-t-elle soutenu. Avant de faire savoir que ce sont ces victimes qui, très souvent, commettent l’infanticide. Parce que, regrette-t-elle, « il n’y a pas de structures de référence pour prendre en charge les victimes d’abus sexuels qui sont livrées à elles-mêmes ». Abou Faye, croisé non loin de la piscine olympique, abonde dans le même sens. À son avis, on peut permettre l’avortement si la grossesse est le fruit d’un viol avéré.