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6 mars 2025
Femmes
CASAMANCE, LA PFPC PLAIDE POUR LE RETOUR A LA PAIX
"Cet évènement malheureux encore un de trop, nous interpelle une fois de plus sur l’imminence d’une résolution définitive du conflit en Casamance et la poursuite des opérations de déminage humanitaire".
"Cet évènement malheureux encore un de trop, nous interpelle une fois de plus sur l’imminence d’une résolution définitive du conflit en Casamance et la poursuite des opérations de déminage humanitaire". C’est l’appel de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), réagissant suite à l’explosion mortelle d’une mine anti-char vendredi dernier, à Kandiadiou, dans la commune d’Oulampane.
D’autant plus que relèvent Ndeye Marie Diédhiou Thiam, la présidente du Conseil d’administration de la PFPC, et ses camarades, pour le regretter, "dans beaucoup de zone de la Casamance, les populations font face aux menaces des engins explosifs improvisés, des mines artisanales ou encore des restes explosifs issus du conflit armé opposant l’Etat du Sénégal au MFDC. Les dégâts humains et matériels causés par ces engins restent encore considérables dans la mesure où ils continuent de tuer, mutiler de manière indistincte les porteurs d’armes (militaires et combattants) et les populations civiles qui constituent les victimes majoritaires."
Dans leur communiqué reçu à Emedia, elles rappellent que c’est "le constat de l’impérieuse nécessité" de la dépollution des zones minées qui avait motivé leur plaidoyer, à l’occasion de la Journée Internationale de la Paix le 21 septembre dernier, pour la poursuite du déminage en Casamance.
"Un mois après, nous constatons pour le déplorer que nous avions fait un bon choix, car le déminage est et reste plus que jamais une des priorités pour le retour de la paix en Casamance et la sécurité des populations. Dans un contexte d’accalmie où l’ensemble des acteurs œuvre pour le retour des populations déplacées et où la dépollution des terres affectées par les mines s’impose, il est vraiment triste et regrettable de voir que la pose d’engins explosifs est encore utilisée. La Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance interpelle les auteurs à plus de responsabilité afin de stopper le minage dont les principales victimes restent majoritairement les populations civiles. Nous exhortons l’ensemble des acteurs (État du Sénégal, MDFC, Partenaires financiers, Société civile) à œuvrer pour la poursuite du déminage des zones touchées, à renforcer l’assistance aux victimes".
FRONT COMMUN POUR LA DEFENSE DES DROITS DES JEUNES FILLES
Lancement officiel de la campagne de vulgarisation de l’agenda national de la fille 2021-2025
Instituée par l’Assemblée générale des Nations-Unies, le 19 décembre 2011, la Journée internationale de la fille est consacrée à protéger les droits des filles, lutter contre la discrimination et favoriser leur épanouissement. Célébré, au Sénégal, au Théâtre National Daniel Sorano avant-hier, samedi 23 octobre 2021, cette journée a été marquée par le lancement officiel de la campagne de vulgarisation de l’Agenda national de la fille, avec comme slogan «Les filles prennent les commandes».
Pour la 10ème année consécutive, l’humanité a célébré la journée internationale de la fille, institué le 19 décembre 2011, par l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU), afin de protéger davantage les droits des filles et de lutter contre une discrimination et favoriser (consacrer) leur épanouissement. Elle vise aussi à favoriser la participation effective des filles aux décisions les concernant et à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). L’édition de cette année est axée sur le thème : «Le pouvoir des filles à l’honneur sur les réseaux sociaux, ma voix, l’égalité pour l’avenir».
Au Sénégal, le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants a présidé les activités marquant cette journée, célébrée avant-hier, samedi 23 octobre 2021, au Théâtre National Daniel Sorano. «Nous sommes à l’heure ou l’opportunité de faire le bilan en faveur des jeunes filles et aussi et surtout d’analyser ensemble les possibilités énormes et des menaces réelles liées à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication et les réseaux sociaux par les jeunes filles», a déclaré Madame le ministre Ndeye Sali Diop Dieng, lors de la rencontre consacrant le lancement officiel de la campagne de vulgarisation de l’Agenda national de la fille 2021-2025. «En cette perspective, a-t-elle poursuivi, il est heureux de noter que notre pays, le Sénégal, dispose d’un cadre juridique institutionnel et programmatique favorable à la protection des jeunes, qui représentent aujourd’hui 65% de la population dont plus de la moitié constituent des filles».
En effet, «outre les instruments pertinents relatifs aux droits de l’homme, notamment sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Protocole additionnel des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes, le Protocole de Maputo, la Constitution du Sénégal consacre la protection de la jeunesse. Ce dispositif est renforcé à la modification du Code pénal par la loi 99-05 du 29 janvier 1999 interdisant l’excision et récemment la loi 2020-05 du 10 janvier 2020 criminalisant le viol et la pédophilie» a rappelé Madame le ministre.
Et Ndeye Sali Diop Dieng de citer également que dans le domaine du numérique, «les lois N°2008-11 sur la cybercriminalité et la loi N° 2008-12 sur la protection des données à caractère personnel adoptées le 25 janvier 2008 garantissant la liberté et la sécurité en ligne ainsi que la promotion de l’éducation numérique. Sur le plan socio-économique, sur la vision du chef de l’Etat, Macky Sall, déclinée à travers le Plan Sénégal émergent (PSE), d’importantes politiques sectorielles sont également développées pour réaliser les droits des filles», a ajouté le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants.
LES HUIT AXES PRIORITAIRES DE L’AGENDA NATIONAL DE LA JEUNE FILLE 2021-2025
Dès lors «je vous invite, mes chères filles, à vous approprier de ces instruments destinés à lutter contre les violences et autres discriminations exercées à votre égard, à liguer votre potentiel et accompagner votre autonomisation», a-t-elle insisté. Avant de les conseiller la vigilance et la responsabilité. «Il faut juste alors faire preuve de vigilance et de responsabilité pour un bon usage des techniques de l’information et des communications, en général, et des réseaux sociaux ; en particulier. C’est-à-dire un usage éducatif, un usage éthique, civique et économique».
Et de conclure : «l’Agenda national de la jeune fille 2021- 2025, élaboré par mon département avec l’implication des différents acteurs, vise à éliminer toutes les sortes de discriminations à l’égard des filles et à contribuer à leur plein épanouissement. Il est structuré en huit priorités axées sur l’égalité et les droits, l’éducation, la santé reproductive, la formation professionnelle et technique, l’élimination des violences faites aux filles, l’autonomisation du leadership féminin et l’implication des hommes pour relever tous ces défis», a précisé Ndeye Sali Diop Dieng.
PARUTION DU LIVRE MARIÈME FAYE SALL, LA COURONNE DU SACRIFICE
L’essayiste et écrivain sénégalais Alain Sambou a présenté samedi son livre ‘’Marième Faye Sall, la couronne du sacrifice’’, destiné à ‘’vanter le mérite des activités sociales et humaines de la Première Dame du Sénégal’’.
Dakar, 24 oct (APS) – Dakar, 24 oct (APS) – L’essayiste et écrivain sénégalais Alain Sambou a présenté samedi son livre ‘’Marième Faye Sall, la couronne du sacrifice’’, destiné à ‘’vanter le mérite des activités sociales et humaines de la Première Dame du Sénégal’’.
La cérémonie s’est déroulée devant un parterre de personnalités, dont la marraine de la séance de dédicace Thérèse Faye Diouf, administratrice générale du FONGIP.
Le livre, préfacé par l’historien Massamba Guèye, a été postfacé par le directeur de l’horticulture, Dr Macoumba Diouf.
‘’Le Sénégal est réputé pour être un pays très social avec sa particularité pour la téranga, et la première Dame est connue pour ses bonnes actions en faveur des populations les plus démunies’’, a expliqué Alain Sambou à la presse, à l’issue de la cérémonie de présentation de l’ouvrage.
‘’Le fait de voir la première dame s’adonner à ses activités de mère et d’épouse auprès de son mari chef de l’Etat m’a également beaucoup inspiré’’, a-t-il soutenu.
Il a expliqué que c’est en essayant de se documenter sur les anciennes premières dames du Sénégal, sur lesquelles elle n’a du reste pu trouver aucun ouvrage, qu’il a eu l’"inspiration de faire ce livre.
La rédaction de l’ouvrage de 144 pages a pris 18 mois, l’auteur ayant, pour parfaire ses écrits, fait des recoupements en utilisant des sources journalistiques, des témoignages de proches, d’amis et/ou de citoyens.
Outre ‘’Marième Faye Sall, la couronne du sacrifice’’, Alain Sambou est l’auteur d’un premier roman intitulé ‘’L’ombre blanche’’ et centré sur le divorce, la violence et l’excision
LES FEMMES S'ENGAGENT CONTRE LES EFFET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Les femmes se mobilisent contre les effets du changement climatique. Elles ont bravé le mauvais temps, canicule et poussière, qui sévit à Dakar, marchant de la place de la Nation, ex-Obélisque, au Rond-point de la Rts.
Les femmes se mobilisent contre les effets du changement climatique. Elles ont bravé le mauvais temps, canicule et poussière, qui sévit à Dakar, marchant de la place de la Nation, ex-Obélisque, au Rond-point de la Rts.
Les manifestantes, la plupart des femmes issues du monde rural, ont parcouru des kilomètres, venant des régions de Thiès, de Saint-Louis, de Diourbel, de Ziguinchor, et de Kédougou, pour participer à cette marche. Elles décrivent les difficultés qu’elles endurent sur les pancartes qu’elles brandissent : la pollution, une crise environnementale, sanitaire, sociale et économique, avec des impacts négatifs qui renforcent les inégalités, la perturbation des écosystèmes, la perte de la biodiversité, l’insécurité alimentaire et la pauvreté.
"Notre environnement est malade"
Selon leur porte-parole, Khady Camara, il urge d’agir : "notre environnement est malade du fait des effets du changement climatique. Et, l’Afrique est plus durement touchée, injustement et paradoxalement, car elle ne produit que 4% des gaz à effet de serre. Aujourd’hui, tous les indicateurs climatiques sont au rouge. Les données scientifiques les plus récentes, les confirment largement. En effet, d’ici 2030, on nous dit qu’on estime que 118 millions d’Africains seront exposés à l’extrême pauvreté. Ce n’est pas normal. C’est injuste. 70% des femmes subiront simultanément les chocs des effets du changement climatique, avec élévation du niveau de la mer. Les femmes de Saint-Louis savent de quoi je parle. L’érosion côtière impliquant la salinisation des terres, des précipitations supérieures à la normale accompagnées d’inondations. Les Sénégalais en savent quelque chose. En Afrique subsaharienne y compris le Sénégal le changement climatique pourrait encore faire baisser le produit intérieur brut (PIB) jusqu’à 3% d’ici 2050, selon le rapport sur l’état du climat publié il y a moins d’une semaine."
Plaidoyer pour le respect des engagements de Paris et pour une économie ’’décarbonnée’’
Du coup, ces femmes réclament des "mesures adéquates, immédiates, et urgentes de résilience, d’atténuation, et d’adaptation." Ainsi, la marche des femmes pour le climat qui intervient à quelques jours de l’ouverture de la 26e Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26), à Glasgow, du 1er au 12 novembre 2021, "vise à rappeler cette extrême urgence. La marche des femmes pour le climat vise aussi à favoriser la participation et la prise en compte des préoccupations spécifiques des femmes sénégalaises et africaines dans les négociations dans les conclusions de la COP 26. La marche des femmes pour le climat est surtout un appel à l’action pour le respect des engagements de Paris et des États occidentaux en faveur de l’environnement et du climat", déclinent-elles.
D’autant plus que martèlent-elles : "ce sont ces États occidentaux qui produisent 96% des gaz à effet de serre dans le monde. Alors nous citoyennes écologiques du monde rural, des campagnes, des villes, du Sénégal et d’Afrique, résolument engagées pour une justice climatique, exigeons des pays pollueurs le respect de leurs engagements climatiques, à nos États respectifs, le renforcement et la concrétisation de leurs ambitions climatiques."
Un mémorandum remis au chef de l’État, Macky Sall
Car, revendiquent-elles : "il est encore temps de sortir des énergies fossiles pour une économie décarbonnée. Mettre davantage l’accent sur la restauration de nos écosystèmes, et sur l’agro-écologie comme ce que prône les Nations Unies. Il faut qu’on se lève et qu’on soit unies, unes, pour dénoncer cette injustice climatique… Il est temps de promouvoir l’autonomisation des femmes à travers l’entrepreneuriat vert, l’aménagement de forêts communales. C’est le sens du projet Nafore (Nature pour l’autonomisation des femmes à travers l’entrepreneuriat vert), par l’aménagement de forêts communales, lancé par les vacances vertes en septembre 2021. Tout cela pour dire halte à l’injustice climatique contre l’Afrique et le Sénégal."
Pour assurer le suivi, les organisatrices ont retenu cinq actions majeures dont le lancement ce samedi d’une pétition en ligne pour dire non à l’injustice climatique, à la remise de leur mémorandum de plaidoyer avec les signatures de la pétition au chef de l’État, Macky Sall, pour transmettre la voix et le message des femmes sénégalaises, à ses paires, à la COP 26.
Pour limiter les conséquences du changement climatique, le réchauffement de la planète doit être contenu sous 2°C. C’est l’engagement qui a été pris lors de la COP21 à Paris. Mais pour tenir cet objectif, les États doivent redoubler d’efforts.
Des enfants ont participé à la marche. Il est aussi question de leur avenir.
L’EGALITE DE GENRE AU SEIN DES ARMEES SENEGALAISES EN MARCHE
La Gendarmerie nationale a rendu hommage à ses «amazones», ses femmes «Jambars» dont l’enrôlement de la première promotion en octobre 2006 aura consacré l’effectivité de la féminisation des Forces Armées sénégalaises
Ça allait passer inaperçu, à cause de la coïncidence avec le Gamou. 15 ans de présence «révolutionnaire» dans le secteur de la paix et de la sécurité, ça se fête. La Gendarmerie nationale a rendu hommage à ses «amazones», ses femmes «Jambars» dont l’enrôlement de la première promotion en octobre 2006 aura consacré l’effectivité de la féminisation des Forces Armées sénégalaises, après les premiers jalons déjà posés en 1984 par l’accueil de filles à l’École militaire de santé (EMS).
«Déjà 15 ans ! (...) Joyeux anniversaire et bravo à nos femmes Jambars», lit-on dans une note du département de la communication de la Gendarmerie nationale sur les 15 années de présence remarquée du personnel féminin dans les effectifs des Forces de défense et de sécurité au Sénégal. «En effet, depuis 2006, avec l’admission de jeunes filles à la Gendarmerie, les Forces Armées sénégalaises sont en train de faire des efforts significatifs en matière de réduction des inégalités de genre, conformément à ses engagements régionaux et internationaux.
A ce titre, l’intégration des femmes dans la Gendarmerie répond aux orientations des Nations Unies pour assurer l’égalité des hommes et des femmes dans le secteur de la paix et de la sécurité», renseigne la même source. 19 octobre 2006 - 19 octobre 2021 ; le premier jour d’école pour les premières filles futures gendarmes sénégalaises remonte à 15 déjà. Car c’est cette journée du jeudi 19 octobre 2006 que le Commandement a intégré les premiers membres de son personnel féminin à l’Ecole de Formation de la Gendarmerie nationale de Ouakam. Recrutées avec un niveau minimal du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), la première vague de filles admises dans l'Institution sera une promotion attendue aussi bien par le Commandement que par les Sénégalais, après une formation militaire et professionnelle de deux (02) ans à l’issue de laquelle ces premières gendarmes sénégalaises ont officiellement occupé ou été affectées à des postes.
Issues des milieux les plus divers de la société sénégalaise, ces jeunes filles ou dames, sont entrées par la grande porte de l’histoire des Forces Armées sénégalaises, étant de la première promotion d'Elèves sous-officiers féminins. Après les premiers jalons de la féminisation des Forces Armées sénégalaises posés en 1984 par l’accueil de filles à l’École militaire de santé (EMS), et à la Gendarmerie en 2006 avec cette première promotion d'Elèves sous-officiers, recrutées par appel ouvert aux jeunes filles sénégalaises, la messe est ainsi dite pour une marche vers une égalité de genre au sein des Armées sénégalaises. Et c’est le Décret N°2006-515 du 9 juin 2006 de l’ancien président Abdoulaye qui est a accéléré cette révolution en genre dans les effectifs des Forces Armées sénégalaises.
REDUCTION DES INEGALITES DE GENRE DANS LES FORCES ARMEES : Le Décret N°2006-515, base d’un virage révolutionnaire
L’ouverture du personnel des Forces Armées aux filles et aux femmes trouve son fondement juridique, entre autres, dans le Décret N°2006-515 du 9 juin 2006 portant recrutement exceptionnel et à titre transitoire de personnel féminin dans la Gendarmerie. Le texte signé par l’ancien président Abdoulaye Wade, indique, en son article premier : «Un recrutement exceptionnel et transitoire d’élèves sous-officiers de Gendarmerie est ouvert aux jeunes filles de nationalité sénégalaise, titulaires au moins du Diplôme de fin d’études moyennes (D.F.E.M.) ou de tout autre diplôme admis en équivalence».
Et le document de préciser, dans l’article 2 que «Les candidates devront en outre remplir les conditions fixées par l’article 19 du décret 79-050 du 11 janvier 1979, exception faite de l’âge, de la taille, des diplômes et de la situation matrimoniale. Elles doivent être célibataire sans enfant, avoir une taille minimum de 1,60 mètre et être âgé de 18 ans au minimum et 21 ans au maximum, à la date du dépôt de la candidature. Cet âge peut être porté à 24 ans au plus pour les titulaires d’une licence de l’enseignement supérieur ou de tout autre diplôme admis en équivalence».
Toutefois, encadre le texte, «Le nombre de candidates à recruter est fixé par le Ministre des Forces Armées» (article 5). Dans l’article 6, il est écrit que «Les candidates admises effectuent leur service militaire au titre de la Gendarmerie en qualité d’engagée volontaire. Elles contractent un engagement volontaire de deux ans au titre de cette Arme».
Et l’article 7 de relever : «Incorporées à l’Ecole de Formation de la Gendarmerie, elles y suivent une préparation militaire et professionnelle d’une durée de deux ans à l’issue de laquelle elles sont nommées au grade et à l’emploi de gendarme», détaille-t-on dans le décret qui soumet, pendant la durée de la formation, les élèves gendarmes féminins au règlement intérieur de l’Ecole de Gendarmerie, conformément à son article 8.
LE TRAVAIL REMARQUABLE DES «CASQUES BLEUES» SENEGALAISES
Stabilisation et maintien de la paix et de la sécurité dans le monde
La féminisation des effectifs pour réduire les inégalités de genre est en marche dans tous les corps habillés militaires et paramilitaires ou presque du Sénégal (Armée, Gendarmerie, Police, Douane, Eaux et Forêts, etc.). Et il ne pouvait en être autrement.
Très actif dans le secteur de la paix et de la sécurité dans le monde, étant un des plus grands contributeurs (il est le 11e pays) de troupes et de personnel de Police aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, le Sénégal ne pouvait que se conformer à la nouvelle directive des Nation Unies (ONU). En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, en 2000, une Résolution historique sur les femmes, la paix et la sécurité, qui reconnaît pour la première fois qu’il n’y aura jamais de stabilité durable tant que les femmes ne seront pas à la tête des négociations, des efforts d’instauration de la paix et de reconstruction des sociétés ravagées par la guerre.
Pour l’ONU, la capacité des femmes à apaiser les tensions, à favoriser la compréhension et à promouvoir la réconciliation, est reconnue par toute la communauté internationale. Ce qui explique la présence désormais depuis plusieurs années de femmes Jambars et policières sénégalaises dans les contingents de Casques bleus. Mieux, elles ne cessent de jouer les premiers rôles et d’honorer leur pays dans les nombreuses missions de stabilisation et de maintien de la paix de l’ONU où elles sont déployées, notamment SENFPU-MONUSCO, par exemple, qui en est à plusieurs contingents envoyés en République Démocratique du Congo (RDC).
D’ailleurs, c’est pour ses actions louables dans ce pays que le Commandant Seynabou Diouf (du contingent sénégalais de MONUSCO) a reçu le Prix de la policière des Nations Unies en 20219. Elle a été sélectionnée parmi 30 candidatures examinées, provenant de huit (08) missions. Mme Seynabou Diouf, Commandant de la Police nationale du Sénégal a reçu, le 5 novembre 2019, le Prix de la Policière des Nations Unies «pour son travail remarquable qu’elle a accompli au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à Goma, dans le Nord Kivu».
Responsable du Réseau des femmes de la Police de la MONUSCO qui relie des policières dans des activités de formation, d’accompagnement et de développement professionnels et d’appui mutuel, Mme Diouf a pris d’importantes initiatives qui ont renforcé la Police nationale congolaise. Elle a également assisté des victimes de violences sexuelles au sein du Réseau des femmes de la Police de la MONUSCO. Elle incarne les valeurs et les vertus cardinales de l’ONU. «Elle est un exemple pour nous tous», déclarera le Commissaire Luis Carrilho, Conseiller de Police des Nations Unies.
«IL Y A AUJOURD’HUI AUTANT DE FEMMES QUE D’HOMMES PARMI LES CHEFS OU CHEFS ADJOINTS DE MISSION»
Et le 21 octobre 2021, dans son discours prononcé au cours du débat public tenu par le Conseil de sécurité sur les femmes et la paix et la sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé d’ouvrir aux femmes la voie à leur participation véritable aux processus de médiation et de paix. Non sans relever que «près de 18% des officiers d’Etat-major et des experts militaires sont aujourd’hui des femmes, contre 8 % en janvier 2018.
Parmi les policiers hors unités constituées, ce taux est passé de 20 à 30%. Jamais autant de femmes n’ont été à la tête de missions des Nations Unies – il y a aujourd’hui autant de femmes que d’hommes parmi les chefs ou chefs adjoints de mission».
Le Prix de la policière des Nations Unies a été créée en 2010 par l’Association internationale des policières pour rendre hommage à la contribution de celles-ci aux opérations de maintien de la paix. «Pour une victime qui a besoin de secours et de protection, rien n’est plus réconfortant que la vue de policières fortes…», a expliqué la ViceSecrétaire générale de l’ONU Asha-Rose Migiro, lors du lancement du Réseau international des policières du maintien de la paix, le 21 août 2011, à Lexington, dans le Kentucky (États-Unis d’Amérique).
ELIMINATOIRES CAN 2022, LES LIONNES S’IMPOSENT À MONROVIA
L’équipe nationale féminine a battu celle du Liberia 2-1 ce mercredi à Monrovia en match aller du deuxième tour éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations féminine
Dakar, 20 oct (APS) – L’équipe nationale féminine a battu celle du Liberia 2-1 ce mercredi à Monrovia en match aller du deuxième tour éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations féminine
Les Lionnes ont mené 2-0 avant que l’équipe hôte ne réduise la marque à 1-2.
La manche retour est prévue mardi au stade Alassane Djigo de Pikine.
En cas de victoire sur ce tour, elles seront opposées à l’équipe nationale féminine qui sortira vainqueur de la double confrontation Mali-Guinée.
Les Lionnes n’ont pris part qu’à une seule phase finale de CAN en 2012 en Guinée Equatoriale.
La prochaine édition aura lieu en 2022 au Maroc.
CAN FEMININ 2022, 4 EXPATRIEES DANS LE RANG DES LIONNES
L’équipe nationale féminine du Sénégal a sollicité quatre expatriées évoluant en France pour son match prévu mercredi contre le Liberia, pour la phase aller du deuxième tour qualificatif de la CAN 2022
Dakar, 19 oct (APS) – L’équipe nationale féminine du Sénégal a sollicité quatre expatriées évoluant en France pour son match prévu mercredi contre le Liberia, pour la phase aller du deuxième tour qualificatif de la CAN 2022, a appris l’APS mardi de son entraîneur, Mame Moussa Cissé.
‘’Méta Camara, Nguennar Ndiaye et Safiétou Sagna nous ont rejoints depuis une semaine, Mama Diop est venue directement à Monrovia, lundi’’, a précisé Cissé.
La sélection a rajeuni tout en restant ‘’conquérante’’, a assuré le technicien qui dit s’attendre à ‘’un match très difficile’’ contre les Libériennes.
‘’Nous les avons jouées en mars 2020, lors du tournoi de la zone A [de l’Union des fédérations ouest-africaines de football]. C’est une équipe cohérente, constituée surtout de l’ossature des Determine Girls, le club libérien ayant pris part au tournoi de qualification de la Ligue africaine des champions’’, a expliqué Mame Moussa Cissé dans un entretien par téléphone avec l’APS.
‘’L’équipe du Liberia va montrer son agressivité, et c’est aux Lionnes de répondre par leurs qualités’’, a-t-il poursuivi.
Seyni Ndir Seck, la présidente de la commission du football féminin à la Fédération sénégalaise de football, dit être certaine que ‘’le Sénégal fera face à une équipe du Liberia revancharde’’.
‘’Nous devons nous attendre à des joueuses remontées et prêtes à prendre leur revanche après leur défaite (1-2) en demi-finale du tournoi de la zone A’’ de l’UFOA, a-t-elle ajouté, rappelant que pour la double confrontation avec le Liberia, le Sénégal a fait un stage de quatre mois.
‘’C’est la première fois que la Fédération [sénégalaise de football] met autant de moyens pour faire jouer une sélection féminine’’, a-t-elle déclaré, assurant que les joueuses ‘’ont eu assez de temps pour se préparer’’.
Pour la préparation des deux matchs contre les Libériennes, les Lionnes ont rencontré deux fois l’équipe féminine du Cap-Vert en septembre dernier. Elles ont gagné les deux matchs amicaux.
Le vainqueur de la double confrontation entre le Sénégal et le Liberia va rencontrer celui des deux matchs à jouer par le Mali et la Guinée.
La phase finale de la CAN féminine 2022 aura lieu au Maroc.
JOURNEE DE LA FEMME RURALE, LES FEMMES DE DIAMNIADIO OPTENT POUR LE REBOISEMENT DE MANGROVE
Le nom du village fait penser à cette nouvelle ville, sortie de terre non loin de la capitale sénégalaise. Mais en réalité, son existence la précède et de loin
Emédia |
Pape Ibrahima Ndiaye |
Publication 18/10/2021
Le nom du village fait penser à cette nouvelle ville, sortie de terre non loin de la capitale sénégalaise. Mais en réalité, son existence la précède et de loin. Diamniadio, situé dans le département de Foundiougne, région de Fatick, est au cœur du Delta du Saloum. Contrairement aux immeubles ou à la pollution de Dakar, la localité est peuplée de mangroves. Un écosystème permettant aux populations de profiter des poissons, crevettes et autres crustacés.
Pour préserver ces produits halieutiques, les femmes sont au cœur du processus de reboisement. Elles peuvent compter sur un projet comme « Pêche Initiative Côtière en Afrique de l’Ouest » de la FAO et de ses partenaires comme le Programme des Nations-unies pour l’environnement à travers la Convention d’Abidjan, dans le cadre d’un financement du Fonds pour l’environnement mondial. L’objectif est d’aider les populations locales à reboiser au moins 700 hectares de mangroves entre le Cap-Vert et la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Mais finalement les surfaces de reboisement ont été réparties entre les deux derniers pays.
PLAIDOYER POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE DE LA RESSOURCE FONCIERE
Une alliance d’organisation de la société civile, pilotée par CICODEV, demande une meilleure gestion de la terre en vue de mieux favoriser les femmes à l'occasion de la Journée internationale de la femme rurale
Une alliance d’organisation de la société civile, pilotée par CICODEV, demande une meilleure gestion de la terre en vue de mieux favoriser les femmes. A l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale, célébrée aujourd’hui, elle a publié hier, jeudi 14 octobre, un communiqué dans ce sens.
Aujourd’hui, vendredi 15 octobre, est dédiée à la Journée internationale de la femme rurale. A l’occasion, l’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes, pilotée par CICODEV, a sorti un communiqué hier, jeudi 14 octobre 2021, pour «appeler l’ensemble des acteurs à œuvrer pour un Sénégal où les hommes et les femmes sont conscients de l’importance du respect des droits des femmes en termes d’accès, de contrôle effectif, de sécurisation et de valorisation des ressources foncières et agissent en conséquence». Elle réaffirme aussi «son engament à œuvrer pour l’amélioration des conditions des femmes et des filles en milieu rural dans l’accès et la jouissance des ressources foncières».
Mieux, elle invite également «l’Etat du Sénégal et les partenaires au développement à intensifier leurs efforts pour une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières». Dans sa requête, cette alliance appelle aussi à «l’affectation d’au moins 30% des terres de manière documentée aux femmes, conformément à la recommandation des Chefs d’Etats de l’Union africaine d’affecter au moins 30% des terres de manière documentée aux femmes».
Elle invite enfin «au respect de l’Engagement de Maputo d’affecter au moins 10% du Budget national au secteur Agricole». Selon le document reçu, l’engagement de l’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes relève du constat général de la faiblesse notoire de l’accès et surtout du contrôle des terres par les femmes sur la base de paramètres inégalitaires persistants et un processus de socialisation favorables à cette discrimination.
L’incidence négative de l’ensemble de ces facteurs sur la situation économique et sociale des femmes génère et consolide la tendance à la féminisation de la pauvreté dans ce pays. Elle est exacerbée par la faible implication des femmes rurales dans les institutions foncières, à commencer par l’échelle de la famille, le village, et la collectivité territoriale. Les femmes jouent un rôle important dans l’agriculture. Et pourtant, des études montrent que seulement 11% parmi elles possèdent les terres agricoles qu’elles exploitent, alors qu’elles représentent plus de la moitié de la population nationale.
Dans sa Résolution 62/136 du 18 décembre 2007, l’Assemblé générale des Nations Unies (ONU) fait du 15 octobre la Journée internationale annuelle des femmes rurales. Cette journée reconnait et promeut les femmes rurales et leur rôle important dans le renforcement du développement agricole et rural, ainsi que l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’élimination de la pauvreté dans le milieu rural. Cette année, le thème choisi : «Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous», met en relief «le rôle essentiel que jouent les femmes et les filles rurales dans les systèmes alimentaires du monde». Il s’agit là d’une façon pour les Nations Unies de souligner combien l’engagement des femmes et des filles est primordial pour nourrir la planète.