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28 novembre 2024
Femmes
LES SAGES AU FÉMININ
Le rappel à Dieu de la magistrate Mame Bousso Fall Diaw, membre du Conseil constitutionnel est l’occasion de revenir sur l’histoire des trois seules femmes qui ont, jusque-là, siégé au sein de cette prestigieuse et haute juridiction sénégalaise
Le rappel à Dieu de la magistrate Mame Bousso Fall Diaw, membre du Conseil constitutionnel est l’occasion pour lesoelil.sn de revenir sur l’histoire des trois seules femmes qui ont, jusque-là, siégé au sein de cette prestigieuse et haute juridiction sénégalaise.
La juge Bousso Fall Diaw est décédée, dans la nuit du dimanche à lundi, à l’âge de 68 ans à l’hôpital Fann de Dakar des suites d’une maladie. Anciennement Procureur à la Cour d’appel de Saint-Louis, elle était la seule femme membre du Conseil Constitutionnel depuis 2017. 6e Sage, elle avait prêté serment, le 29 juin 2017, auprès de Seydou Nourou Tall, suite à la réforme constitutionnelle proposée par le chef de l’Etat, Macky Sall, à la faveur du référendum du 20 mars 2016, portant, entre autres points, sur l’augmentation du nombre de membres, de 5 à 7, du Conseil constitutionnel.
Lors de sa prestation de serment, en juin 2017, le président de la haute juridiction, Pape Oumar Sakho, rempli de « joie », avait également exprimé sa fierté « de voir une femme siéger au sommet de la pyramide judiciaire ».
A rappeler que c’est elle qui avait lu, le 5 mars 2019, la déclaration du Conseil constitutionnel proclamant Macky Sall comme vainqueur définitif de la présidentielle du 24 février de la même année. Il a été relevé un léger changement par rapport aux résultats donnés, auparavant, par la Commission nationale de recensement des votes. En effet, de 2 554 605 voix, soit 58,27% le Président Macky Sall passe à 2 555 426 voix, soit 58,26%. Madame Bousso Fall Diaw repose désormais au cimetière musulman de Yoff où elle a été inhumée, lundi.
Mireille Ndiaye et la prestation de serment de Wade
La magistrate Mireille Ndiaye est la deuxième femme membre du Conseil constitutionnel. Alors Procureur général près la Cour de cassation, elle a été nommée présidente du Conseil par décret n°2002-1163 du 17 décembre 2002 pour terminer le mandat de Youssoupha Ndiaye, nommé ministre des Sports. Elle est reconduite par décret n°2004-1219 du 8 septembre 2004. Un poste qu’elle occupe jusqu’à sa retraite en 2010, remplacée par Cheikh Tidiane Diakhaté. D’ailleurs, crâne rasée et teint clair, sous sa robe de magistrat, sa poignée de main restera l’une des images fortes de l’investiture d’Abdoulaye Wade, en 2007. Elle est connue pour avoir été la seule femme, ancienne présidente du Conseil constitutionnel, à avoir reçu la prestation de serment d’un président de République entrant. L’ex-épouse de Fara Ndiaye, ancien député du Parti démocratique sénégalais (Pds) a tiré sa révérence à Lomé (Togo) en 2015, laissant derrière elle 43 ans de service.
Auparavant la haute magistrate sénégalaise d’origine allemande et togolaise a été juge suppléante au Tribunal de première instance de Dakar, puis avocate générale près la Cour d’Appel de Dakar, avocate générale près la Cour Suprême. Par la suite, la diplômée en Droit de l’université de Paris a cumulé les postes de présidente de la Chambre pénale de la Cour de cassation sénégalaise et d’inspectrice générale des tribunaux.
A rappeler que Mireille Ndiaye est la mère de Sibeth Ndiaye, la conseillère en communication d’Emmanuel Macron pendant la campagne électorale 2016-2017. Elle fut par la suite conseillère presse pour les affaires nationales du président français puis porte-parole du gouvernement avant de se retirer définitivement de la politique en 2020.
Marie-José Crespin, du marteau de juge aux perles rares
La magistrate Marie-José Crespin est la première femme à avoir siégé au sein du prestigieux Conseil constitutionnel. Elle est nommée membre de ladite juridiction par décret présidentiel n°92-919 du 17 juin 1992. Elle est née au Bénin d’un père métis de Saint-Louis et d’une mère française. Descendante de « signares » (bourgeoises métisses durant l’époque coloniale), cette dame à la chevelure de neige compte des ancêtres parmi les premiers Français venus s’installer dans l’ancienne capitale du Sénégal, en 1790. Chez elle, le droit est un héritage familial. Son père, Alain, était avocat à la Cour de Cassation de Paris, son grand-père, Germain, avait été chargé d’installer la justice au Dahomey, son arrière-grand-père Jean-Jacques, fut l’un des premiers conseils commissionnés (avocats) du Sénégal, et le père de ce dernier, Germain, fut assesseur au tribunal de Saint-Louis. Et son frère, Yves Crespin, avocat au barreau de Paris, poursuit la tradition familiale.
Mais c’est à Gorée, où elle habite depuis vingt-trois ans, que Marie-José Crespin a choisi de se consacrer. C’est elle qui fut à l’initiative de « Portes ouvertes sur les cours et ateliers de Gorée » en juin 2003. Une opération destinée à faire connaître le patrimoine intérieur de l’île ainsi que ses artistes plasticiens. L’ex-magistrate s’engage également pour la protection de la nature de Gorée, classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Elle aurait aimé être archéologue, elle est devenue créatrice de bijoux. Elle redonne vie aux perles du néolithique, à celles de l’époque médiévale et à d’autres encore, plus contemporaines. Collectionneuse de perles rares, elle réalise avec soin et minutie des créations uniques.
Monument de l’histoire sénégalaise, elle reste secrète et simple.
DÉCÈS DE BOUSSO DIAO FALL
Le Conseil Constitutionnel perd un de ses sept sages. Anciennement Procureur à la Cour d’appel de Saint Louis, elle est la seule femme membre du Conseil Constitutionnel depuis 2017.
Le Conseil Constitutionnel perd un de ses sept sages. Mame Bousso Diao Fall, membre du Conseil constitutionnel, est décédée. Anciennement Procureur à la Cour d’appel de Saint Louis, elle est la seule femme membre du Conseil Constitutionnel depuis 2017.
6e Sage, elle avait prêté serment, le 29 juin 2017, auprès de Seydou Nourou Tall, suite à la réforme constitutionnelle proposée par le Chef de l’Etat, Macky Sall, à la faveur du référendum du 20 mars 2016, portant, entre autres points, sur l’augmentation du nombre de membres, de cinq (5) à sept (7), du Conseil constitutionnel.
Après Mireille Ndiaye, qui avait reçu le serment de Me Abdoulaye Wade, élu président en 2000, la défunte était la deuxième femme à intégrer l’Institution.
Lors des élections nationales (présidentielles ou législatives), le Conseil Constitutionnel reçoit les résultats provisoires proclamés par les Cours d’appel, statue sur les éventuels recours et réclamations et proclame les résultats définitifs.
La levée du corps est prévue à l’hôpital Fann, à partir de 14 heures, ce lundi après-midi, avant l’enterrement au cimetière musulman de Yoff.
LA CHRONIQUE DE PAAP SEEN
NOTES DE TERRAIN (1)
EXCLUSIF SENEPLUS - Notes de terrain s'arrête pour un moment - Retrouvez toutes les chroniques de notre éditorialiste Paap Seen - Merci aux lecteurs et aux lectrices
Il y a un an, presque jour pour jour, « Notes de terrain » devenait un rendez-vous hebdomadaire sur SenePlus. Chaque dimanche, je parlais de mes rencontres. Je disais mes expériences. Je faisais des commentaires sur des sujets divers. J’ai décidé de prendre une pause. Retrouvez, ci-dessous, toutes les chroniques. Merci aux lecteurs et aux lectrices.
Divorce Pape Cheikh Et Kya, Jalousie Entre Actrices, Colle dit tout :"Je ne suis plus Mariée à cause..."
FATOU N'DIAYE, L'ÉCLAIREUSE DE LA BEAUTÉ NOIRE
Originaire du Mali et du Nigeria, la Parisienne de 43 ans est l’une des premières blogueuses à avoir sublimé la beauté des femmes noires de France dès 2007
Le Monde Afrique |
Mustapha Kessous |
Publication 31/12/2020
Son histoire rappelle la chanson de Nina Simone, To be young, gifted and black (« Etre jeune, doué et noir »). Un des hymnes qui a célébré le mouvement de la fierté noire aux Etats-Unis dans les années 1970. D’ailleurs c’est cette fierté-là qui résonne dans les phrases de Fatou N’Diaye.
La Parisienne de 43 ans, fille d’un père malien et d’une mère nigériane, est l’une des premières blogueuses qui a écrit sur la beauté des femmes noires en France, il y a près d’une quinzaine d’années. Aujourd’hui encore, son site « Black beauty bag » enregistre, selon elle, 200 000 pages vues chaque mois. Et avec plus de 150 000 abonnés sur Instagram, et 130 000 sur Facebook, cette « créatrice de contenus », comme elle préfère se définir, a su se faire un nom, respecté par la jeune génération d’influenceurs comme par l’ancienne. D’ailleurs, ses fans n’ont de cesse de la remercier pour avoir mis en avant la « beauté noire » et la liberté de s’affirmer telle quelle.
Mais il lui en a fallu de l’obstination pour parler de cette thématique hautement inflammable et résister aux critiques qui l’estampillaient de « militante », de « black panther », de « communautaire », ou encore d’« Angela Devis de la beauté ». Quand elle a commencé à écrire son journal intime sur Skyblog, le 7 juillet 2007, Fatou N’Diaye ne s’étaitpas rendu compte à quel point la « beauté noire » était dépréciée. A cette époque, ce n’était même pas un sujet : ces deux mots se conjuguaient à peine, raconte-t-elle aujourd’hui, fichu sur la tête, installée sur son canapé pour notre entretien vidéo. Etait-ce alors si étonnant d’entendre des « compliments » du genre « tu es belle pour une Noire » ? « Quand j’ai créé mon blog, c’était pour dire “Je suis noire, je m’aime, et j’ai envie de parler de la réalité d’être une femme noire dans une société qui n’est pas faite pour elle”, explique-t-elle.Ça va au-delà d’une histoire de rouge à lèvres. »
« Je n’apparaissais nulle part »
Elle le dit sans hésiter : elle aurait bien voulu avoir 20 ans aujourd’hui, se balader dans les couloirs d’un grand magasin de maquillage et trouver facilement toutes les nuances de fond de teint faites pour les peaux sombres, n’avoir que l’embarras du choix… Car comme elle le résume, « on est passé de rien du tout à beaucoup trop ».
Quand Fatou avait 20 ans et qu’elle avait besoin de conseil sur la façon de prendre soin de sa peau ou de ses cheveux, elle avait bien du mal à trouver des modèles. « Quand je regardais les magazines, je ne voyais personne me ressembler. J’avais l’impression que la femme noire n’existait pas dans l’espace public. On me disait que j’étais française mais je n’apparaissais nulle part », se souvient-elle. Et… « si les femmes noires n’étaient pas représentées, cela signifiait qu’on ne nous considérait pas comme des personnes qu’on avait envie de voir », assène-t-elle. D’où son envie de contribuer à les rendre visibles tout en rappelant « qu’être noire n’est pas une malédiction ». « Les gens avaient besoin d’entendre ça », se souvient-elle.
Car, au-delà de partager ses astuces et conseils beauté, le travail de Fatou a été de déconstruire tout un discours que « même les Noirs » avaient « intériorisé ». « Beaucoup ont la haine de soi », regrette-t-elle et, pour preuve, elle rappelle que le premier acte de beauté au sein de la diaspora africaine est de se défriser les cheveux. « Etre belle, c’est forcément avoir les cheveux lisses et non crépus parce qu’on les considère comme moche », déplore-t-elle.
La découverte macabre a été faite par la famille de la victime à la rue ’’Kognou Bagarre’’. Selon les premières informations recueillies, la fille a été violée avant d’être tuée.
Une jeune fille âgée de 23 ans a été retrouvée morte dans sa chambre, hier, dans l’après-midi. La découverte macabre a été faite par la famille de la victime à la rue ’’Kognou Bagarre’’. Selon les premières informations recueillies, la fille a été violée avant d’être tuée.
La police s’était déplacée sur les lieux du drame pour les besoins de constat. Une enquête a été ouverte par le commissariat de Niary Tally.
AFRIQUE : LES 10 EVENEMENTS MARQUANTS DE L'ANNEE
France 24 vous propose un retour sur les temps forts qui ont marqué l’actualité du continent.
De la réélection d'Alassane Ouattara au coup d'État au Mali, en passant par les combats dans la région rebelle du Tigré, en Éthiopie, l'Afrique a connu une année 2020 mouvementée. France 24 vous propose un retour sur les temps forts qui ont marqué l’actualité du continent.
La réélection contestée de Faure Gnassingbé au Togo
L'année politique en Afrique a débuté au Togo, le 22 février, par un vote. Sans surprise, le président sortant Faure Gnassingbé, qui briguait un quatrième mandat, a été largement réélu dès le premier tour de la présidentielle avec 72,36 % des suffrages exprimés, contre 4.35 % pour son adversaire ,Jean-Pierre Fabre, et 18.37 % pour le chef de file de l'opposition, Agbéyomé Kodjo. Ce dernier a dénoncé des fraudes et revendiqué lui aussi la victoire.
Le vote s'est déroulé sans violence, mais la société civile a recensé des bourrages d'urnes et des inversions de résultats. Des délégués de l'opposition se sont également vu refuser les accès dans certains bureaux de vote, selon l'opposition, et Internet a été coupé par intermittence dans la capitale ou totalement dans certaines régions sensibles. Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassigbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo pendant 38 ans, a toujours été réélu lors de scrutins très contestés par l'opposition.
L'arrestation de Félicien Kabuga, financier présumé du génocide au Rwanda
L'homme d'affaires rwandais Félicien Kabuga, considéré comme le financier présumé du génocide de 1994 au Rwanda et activement recherché par la justice internationale depuis vingt-cinq ans, a été arrêté le 16 mai, dans les Hauts-de-Seine, en région parisienne. Ce Rwandais de 87 ans, selon ses dires, est accusé d’avoir financé les milices hutues responsables du génocide de 1994. Il devait être remis à Arusha, en Tanzanie, pour y être jugé par le le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), qui possède une division à Arusha, mais il a finalement été transféré fin octobre au Tribunal pénal international de La Haye.
Ancien président de la tristement célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM), qui diffusa des appels aux meurtres des Tutsis, Félicien Kabuga conteste l'intégralité des sept chefs d'inculpation qui le visent. Il est également soupçonné d'avoir contribué, en 1993, à l'achat massif de machettes qui seront distribuées aux miliciens en avril 1994, une accusation qui appuie la thèse d'une planification du génocide, jamais tranchée par la justice internationale, au grand dam de Kigali.
Évariste Ndayishimiye vainqueur de l'élection présidentielle au Burundi Le général Évariste Ndayishimiye, le candidat du parti au pouvoir au Burundi, a été proclamé, le 25 mai, vainqueur de l'élection présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), avec 68,72 % des voix. Le principal candidat de l'opposition, Agathon Rwasa, président du Conseil national pour la liberté (CNL), a qualifié ces résultats de "fantaisistes" et accusé le pouvoir de "tricherie" et de "pure manipulation". Maintenues malgré la pandémie de coronavirus, ces élections se sont globalement déroulées dans le calme, mais le CNL a dénoncé les pressions exercées sur ses assesseurs, dont certains ont été arrêtés, ainsi que des fraudes massives.
Âgé de 52 ans, Évariste Ndayishimiye a succédé au président Pierre Nkurunziza. Au pouvoir depuis 2005, celui-ci avait décidé de ne pas se représenter pour un quatrième mandat, et l'avait adoubé comme son "héritier". Sa candidature à un troisième mandat très controversé en 2015 avait plongé son pays dans une crise politique majeure, qui a fait plus de 1 200 morts et contraint 400 000 Burundais à l'exil. Pierre Nkurunziza est mort quelques jours après les élections présidentielles, le 8 juin, victime d'une attaque cardiaque.
La mort du chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique et de son chef militaire au Sahel Il était l'un des principaux chefs de la nébuleuse islamiste sahélo-saharienne depuis une vingtaine d'années. Le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, a été tué par l'armée française lors d'une opération, le 3 juin, dans le nord du Mali. Il commandait l’ensemble des groupes qaïdistes d’Afrique du Nord et de la bande sahélienne, dont le JNIM, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel. Ancien du GIA (Groupe islamique armé) algérien, Droukdel, avait pris en 2004 la tête du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé Aqmi trois ans plus tard. Il a participé à l'offensive jihadiste de 2012 lancée du nord du Mali vers la capitale Bamako, offensive à laquelle l'armée française a mis fin avec l'opération Serval début 2013. Abdelmalek Droukdel a été remplacé par l'Algérien Abou Oubaïda Youssef al-Annabi à la tête de l'organisation.
Quelques mois plus tard, toujours dans le cadre de l'opération Barkhane, la France a annoncé, le 13 octobre, avoir tué le chef militaire de la branche sahélienne d'Al-Qaïda, le Malien Bah ag Moussa, dans le nord-est du Mali. L'ancien officier de l'armée malienne, également connu sous le nom de Bamoussa Diarra, était un lieutenant d'Iyad Ag Ghali, le chef touareg du Rassemblement pour la victoire de l'islam et des musulmans (RVIM), lié à Al-Qaïda. Il avait déserté dès 2012 pour rejoindre la rébellion et fonder avec Iyad ag Ghali le groupe jihadiste Ansar Dine, devenu RVIM (ou GSIM ou JNIM, selon l'acronyme retenu) à la faveur d'une fusion avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'autres groupes islamistes.
La disparition du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly et la réélection controversée d'Alassane Ouattara
À moins de quatre mois de la présidentielle, la Côte d'Ivoire a vécu un coup de tonnerre. Le pays a perdu, le 8 juillet, son Premier ministre et candidat désigné du parti au pouvoir, Amadou Gon Coulibaly, décédé d'une crise cardiaque. Alors que le président sortant Alassane Ouattara ne devait pas se représenter, sa disparition a rebattu les cartes en vue des élections. Le chef de l'État sortant a finalement décidé de se porter candidat à un troisième mandat invoquant un "cas de force majeure" et un "devoir citoyen", après le décès de son Premier ministre.
Malgré de vives contestations, Alassane Ouattara a obtenu le 31 octobre un troisième mandat présidentiel dès le premier tour avec 94,27 % des voix, au terme d'un scrutin boycotté par l'opposition et marqué par des violences qui ont fait 85 morts entre les mois d'août et novembre. L'opposition ivoirienne a annoncé dans la foulée la création d’un "Conseil national de transition". Les violences ont cessé après une rencontre le 11 novembre entre le président Ouattara et le chef de l'opposition, l'ancien président Henri Konan Bédié, mais l'opposition continue à contester le résultat du scrutin. Lors de son discours d'investiture, Alassane Ouattara l'a invité au "dialogue", promettant une reprise des négociations sur la commission électorale en vue des législatives du premier trimestre 2021.
La chute d'IBK au Mali et la libération d'otages, dont la Française Sophie Pétronin
Contesté dans la rue pendant plusieurs mois, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a été renversé par un coup d'État militaire, dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 août. IBK a annoncé sa démission et la dissolution du gouvernement et du Parlement, après son arrestation par des soldats, à la suite d'une mutinerie sur la base militaire de Kati, aggravant la crise dans laquelle était plongé le pays, confronté à une insurrection jihadiste et une vague de protestations. Sous la menace de sanctions internationales, les officiers ont finalement remis le pouvoir entre septembre et octobre à un gouvernement intérimaire, censé diriger le pays pendant 18 mois avant la tenue d'élections. Un mois après le coup d'État, l'ancien ministre de la Défense Bah Ndaw a été nommé président du Mali par intérim.
Dans le cadre de négociations en vue de leur libération, plus d'une centaine de jihadistes condamnés ou présumés ont été relâchés.
Une présidentielle sous tension en Guinée
Après une campagne vindicative et fiévreuse, le premier tour de la présidentielle guinéenne s'est tenue le 18 octobre dans un climat de tension extrême alimenté par des contestations contre la candidature d'Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015. Pendant des mois, l'opposition, menée notamment par Cellou Dalein Diallo, s'est mobilisée contre la perspective d'un troisième mandat du chef de l'État âgé de 82 ans. La contestation, lancée en octobre 2019, a été durement réprimée. Des dizaines de civils ont été tués. Alpha Condé a finalement été réélu avec 59,49 % des voix. La Cour constitutionnelle a rejeté par la suite les recours de Cellou Dalein Diallo, et de trois autres des douze candidats à la présidentielle du 18 octobre.
Lors de son discours d'investiture, Alpha Condé a appelé ses concitoyens à "oublier le passé" et à se tourner vers un "avenir d'unité et d'espérance". "J'exhorte chacun d'entre vous à oublier le passé qui divise, au profit d'un avenir d'unité et d'espérance", a-t-il déclaré, affirmant sa "conviction que la Guinée se fera avec tous les Guinéens", en présence d'un parterre de chefs d'État africains.
La longue absence du président algérien Abdelmadjid Tebboune positif au Covid-19Le 24 octobre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'est mis volontairement à l'isolement après avoir été en contact avec des responsables contaminés par le coronavirus. Il a ensuite été admis le 28 octobre dans "l'un des plus grands établissements spécialisés" d'Allemagne après avoir contracté le virus. Pendant plusieurs semaines, son état de sa santé a alimenté les rumeurs et les interrogations sur la direction du pays. Son absence a replongé l'Algérie dans les affres humiliantes de la fin du règne de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika. Frappé par un AVC en 2013, ce dernier avait continué, impotent et aphasique, à assumer la charge présidentielle, avant d'être chassé du pouvoir en avril 2019 par le mouvement de contestation antirégime Hirak.
Abdelmadjid Tebboune est finalement apparu, le 13 décembre, à la télévision publique pour la première fois depuis près de deux mois, et six semaines après son hospitalisation en Allemagne. "Je suis en convalescence. Cela va prendre encore deux ou trois semaines pour que je reprenne mes forces physiques", a déclaré le président âgé de 75 ans, visiblement amaigri, dans un "discours au peuple" prononcé au lendemain du premier anniversaire de sa victoire électorale. Officiellement, il tient toujours les rênes de l'État, mais il n'a pu exercer aucune de ses prérogatives depuis près de deux mois : il n'a pas promulgué la nouvelle Constitution – projet phare de son programme électoral –, ni signé la loi de finances 2021.
Le conflit au Tigré en Éthiopie
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclenché une opération militaire le 4 novembre contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui dirige cette région dissidente du nord du pays. Il les a accusés de chercher à déstabiliser le gouvernement fédéral et d'avoir attaqué deux bases militaires éthiopiennes dans la région, ce que nient les autorités tigréennes. Après plusieurs semaines de combats, le gouvernement éthiopien a affirmé, le 28 novembre, avoir repris le contrôle de cette région, dont sa capitale Mekele. La chute de cette ville était un objectif majeur de la "dernière phase" de l'intervention militaire, qui incluait aussi l'arrestation des leaders tigréens, désormais "chassés" par l'armée.
La communauté internationale s'est inquiétée depuis le début du conflit de possibles "crimes de guerre" en Éthiopie et a tenté, sans succès, de faire pression sur Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix 2019, pour qu'il accepte une médiation. Les Nations unies ont aussi réclamé un accès rapide à cette zone, qui compte plus de 5 millions d'habitants, dont 600 000 étaient dépendants de l'aide humanitaire avant les affrontements. Un premier convoi est arrivé le 12 décembre avec des médicaments et du matériel médical pour soigner plus de 400 blessés, ainsi que des articles pour le traitement de maladies courantes et chroniques. Près de 50 000 habitants du Tigré ont fui au Soudan voisin et un nombre indéterminé ont été déplacés à l'intérieur de l'Éthiopie.
L'enlèvement des lycéens de Kankara au Nigeria
L'enlèvement de centaines de lycéens dans le nord-ouest du Nigeria a suscité la stupeur un peu partout dans le monde. Plus d'une centaine d'hommes armés à moto ont attaqué, le 11 décembre, une école rurale située dans la ville de Kankara, dans l'État de Katsina. Dans un message de propagande, le chef du groupe jihadiste Boko Haram a revendiqué ce rapt. Les forces de sécurité nigérianes ont finalement réussi à libérer une semaine plus tard plus de 340 adolescents. Lors de l'opération, elles ont encerclé la zone où les jeunes gens étaient détenus, avec pour instruction de ne pas tirer un seul coup de feu.
Ce rapt, qui ranime le spectre de l'enlèvement de plus de 200 jeunes filles à Chibok en 2014 est un terrible camouflet pour le président nigérian Muhammadu Buhari, originaire de l'État de Katsina. Le chef de l'État arrivé au pouvoir en 2015 avait fait de la lutte contre Boko Haram sa priorité. L'organisation terroriste et sa branche dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), actifs dans le nord-est du Nigeria, ont fait plus de 36 000 morts en dix ans de conflit et deux millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
APRES 20 ANS, JE L'AVOUE... J'AI JETE L'EPONGE
Juliette BA “je n’ai plus d’utérus, mon mariage secoué, mes comptes vides, mon égo maltraité”
Salaam à tous …
Je suis vraiment très touchée du post paru dans ce groupe. Cet hommage était juste waouh !!!
Oui je suis Juliette BA alias …
Juliette MissEndopositive
Juliette Ba Lifestyle
J’ai effectivement commencé ma carrière à SUD FM en 1995 ou je présentait la matinale en alternance avec Ama Soya Sakho. J’avais 19 ans.À l’époque j’étais en fac de philo à l’UCAD au département dirigé par O. Kane…J’ai ensuite intégré la rédaction de Sud aux côtés de Michel Diouf, Sakhou Faye, Pascal Faye etc … où je suis passée au reportage et à la présentation des différents journaux.
J’ai quitté Sud en 2002. Après un break de deux ans à Paris. ( où je commence à écrire pour le magazine Miss Ébène)En parallèle j’ai participé à l’aventure TRACT avec Ibou Fall le Dir pub. Je signais : Doc Gynéco
Nous sommes en 2004. J’ai 28 ans.Je présente un magazine sportif : SPORTS 2S où je m’efforce d’être la voix de TOUTES les fédérations … Lorsque naît 2STV je deviens Directrice de la rédaction, recrute des journalistes et mets en place un certain nombre d’émissions : Bantamba, Senseï, Courses hippiques et mon bébé SPORTS 2S continue de grandir : …
Je pose également un baluchon sur Radio Nostalgie … on m’entends les mercredi dans EN FILIGRANE et les jeudi dans CALIENTE.Je propose un nouveau concept à 2S : LA MATINALE. On fait bien des matinales à la radio non ?Eh non …Malgré un très joli pilote, la direction ne me suis pas … ”
Donc les gens vont se lever à 4h du matin pour venur blablater de bougies, de bouquins et de bien-être sur un plateau, quoi !”(Il faut croire que oui… mais quelques années plus tard
Je suis mon père de substitution M. Baal, lorsqu’il réintègre la RTS et est nommé directeur de la télévision …On me confie la présentation du JT de 23h. Puis le 13h. D’abord les week-end, puis la semaine. Comme j’aime le matin, je propose à Baal mon éternel tranche horaire… Samay rabb bougouniu ma nelaw …
Baal me fait confiance : Ainsi naît Kinkeliba…Réveiller les gens le matin, dans la joie et la bonne humeur, mon kiff depuis Sud fm…Quelques mois plus tard me voilà repartie pour d’autres horizons… Lorsque Baal me demande qui pourrait reprendre les rennes de la matinale … Je lui chuchote : Sarah Cissé… Juliiette BA “je n’ai plus d’utérus, mon mariage secoué, mes comptes vides, mon égo maltraité…” Cette fois ce sera la RDC. Goma puis Bukavu. Là bas c’est la guerre… et je suis tout sauf correspondante… de guerre.Donc… Je vais mettre le journalisme entre parenthèses…
Passionnée depuis toujours par le bien-être, Je décide de faire une formation en Hygiène vitale et en Naturopathie. Une certification en réflexologie, une en Aromathérapie, une autre en diététique et Nutrition option Rééquilibrage alimentaire et je passe un diplôme de Professeur de Yoga.Tout cela m’aide beaucoup dans la gestion de l’Endométriose, maladie dont je souffre depuis l’âge de 14 ans et qui m’envoie régulièrement à l’hôpital, me laissant sans force et démoralisée…
En 2010, je rentre à Dakar, j’ouvre mon Centre de Mieux-Être, L’EVEIL, je donne des consultations naturopathiques, des cours de yoga et commence mon aventure de Coach…Je renoue également avec mes vieilles Amours sur Nostalgie… Caliente redémarre !En parallèle je suis recrutée par une nouvelle télévision AFRICA 7 : J’y présente la Matinale et un magazine des sports.
Tout se passe à merveille mais rapidement la mauvaise gestion et les difficultés financières vont entraîner une vraie catastrophe “humanitaire”. Je quitte le navire avant le naufrage et je renonce à tous mes arriérés de salaire.Sur Nostalgie c’est aussi le naufrage financier. Mon salaire pour la Matinale que je présente n’est plus payé depuis 6 mois. Je travaille pour la gloire et les auditeurs …C’est la dégringolade…Un matin mon téléphone sonne.La Directrice du bureau ivoirien de Vox Africa Télévision recherche quelqu’un pour s’occuper de la Rédaction …Je réfléchis…6 mois que j’ai quitté Africa 7 et Nostalgie…je balance mon CV un peu partout …Plus rien …Je donne mes cours de yoga et mes consultations naturo.J’ai des expats, quelques libanais…La plus part de mes soeurs sénégalaises mettent une fortune dans leur perruques et leurs vêtements mais trouvent que mes tarifs sont trop chers…Le jour où le fils d’une célébrité regarde mon CV et me sors : c’est intéressant, on va vous rappeler, je me dis que je n’ai plus rien à perdre …Me voilà dans le premier avion, direction Abidjan …
Là, ma distribution de CV porte ses fruits.Personne ne me reproche plus d’être assimilée, toubabée ou avant-gardiste …Au contraire on salue mon originalité en m’offrant la matinale en co-présentation sur Nostalgie Abidjan…On salue mon coté “choko” et intello en m’offrant la présentation de Génies en Herbe.Et consécration je présente une émission sur TV5 MONDE : “Ça Roule”. Un programme Auto et Tourisme. Je fais le tour du monde, rencontre plein de gens, essaye plein de voitures … Je me remarie. 3e mariage, cette fois c’est le bon …Le bébé ne vient pas mais ce n’est pas grave …Et puis un jour la maladie s’intensifie… Les douleurs deviennent insupportables…Et tout s’enchaîne : Septicémie, Réanimation, HystérectomieJe perd mon travail…La télé, la radio, les contrats de com, les contrats publicitaires …Me voilà bloquée en France pour de longs mois…Mon pauvre corps fatigué de toutes ces interventions chirurgicales … Mes neurones, fossilisés par toutes ces anesthésies générales …Mon mariage secoué, mes comptes vides, mon égo maltraité…
Seule mon Âme sage, accepte car elle sait que les voies et méthodes du Tout-Puissant sont justes impénétrables …Longue convalescence.Les mois s’écoulent, finalement je m’installe en France.Dans l’anonymat le plus total, sans famille, sans amis, juste mon mari… Je réapprends à bouger, à marcher…Je suis diminuée, je n’ai plus d’utérus, je ne serai jamais biologiquement Maman… mais je suis tellement reconnaissante d’être en vie .
Arrive 2020. Le Covid, le Confinement…Prise de conscience, Mélancolie du ventre définitivement vide… Je cherche du travail mais la période est peu propice et mon réseau trop peu développé…Même pour du baby sitting, des ménages, de la vente… On m’ignore, on me parle mal, on me méprise …Trop âgée, mais surtout “Over qualifiée”Moi je veux juste travailler …Quelques mois plus tard j’entre en Vraie déprime, puis en DÉPRESSION. Ça dure plusieurs mois…Plusieurs propositions et promesses professionnelles qui n’aboutissent pas…J’envisage un temps de rentrer. J’active mes réseaux au bled.Des promesses, encore des promesses …Je suis sous l’eau…Et je sens que ça devient confortable …Je me délecte de mes peines et je lèche mes plaies, comme un animal blessé. Moi la Coach Mieux-Être, je prends 10 kilos. Pinaisss ! 10 kilos de blessures réouvertes, de détresse et de désolation. Je suis désorientée…Mon Estime de moi est en sourdine…Je vais mettre du temps à remonter la pente …Zoyeux DimanSs
Mais après la pluie vient toujours le beau temps …Les clientes de mes coaching sont là… Elles ne m’ont jamais lachées… Me sollicitant alors que je suis au plus bas…Je ne sais plus qui coache qui mais ce qui est sûr, c’est quechacune m’aide à guérir…
Je garde la foi, qui me guide et me porte.Les “gros” clients arrivent petit à petit…On me fait de vrais contrats… Grâce à moi les gens perdent du poids, réparent leur mariage, retrouvent la joie de vivre …La Coach Mieux-Être renaît de ses cendres…Je reperds mes dix kilos, me remets au sport…J’ai 44 ans.Je revis !
Les Médias sont désormais loin derrière. Mais la Vie m’offre tous les jours de nouvelles opportunités de faire comprendre aux gens l’importance de toujours garder la foi et ne jamais baisser les bras et surtout de comprendre à quel point prendre soin de mes délicieuses imperfections reste primordial …Je crée d’ailleurs deux coaching et deux groupes facebook :“Ronde, Belle et en Bonne Santé”Et“Délicieusement Imparfaite”Ainsi que deux chaînes Youtube“Mademoiselle Endo, Vivre avec l’Endométriose” et“Coach Juliette, la Go du Bled”Alors je voulais vous dire MERCI.Par cet hommage vous m’avez mis du baume au coeur. Un vrai réconfort …MERCI !Ce n’est pas simple d’être une pseudo ” star des médias” au Sénégal. La célébrité ne paye pas le loyer et est loin de garantir le confort matériel. Surtout lorsque tu te bats pour rester intègre et apolitique et que tu n’optes pas pour la promotion canapé…C’est épuisant de faire du kharmatt une seconde nature… C’est épuisant de prendre sur ses heures de sommeil pour écrire ou corriger des articles, rédiger des discours, présenter des évènements quand tu dois te reveiller à 4h30 pour présenter la matinale.Tous les projecteurs sont braqués sur toi… Tout le monde pense que tu roules sur l’or parceque l’on te voie à la Télé…Et c’est épuisant de se ” prostituer” en acceptant des tarifs toujours plus bas… pub, voix off, MC… il y en aura toujours une pour accepter un plus petit cachet. Alors tu acceptes. Tu supportes les délais, les boîtes vocales, les appels sans réponses…Tu fais bonne figure et tu souris même si tes comptes sont dans le rouge … Même si tu n’es pas solvable, Même si tu n’es pas propriétaire et que tu n’as pas de voiture haut de gamme …Et un jour, lasse, démotivée, vidée… tu t’en vas vers d’autres horizons…Alors ne jugez pas trop durement tous ces journalistes et animateurs qui se sont envolés pour d’autres contrées … vers des jardins un tantinet plus verts …Pour aller cueillir leurs rêves …De 1995 à 2015 je me suis battue comme une lionne pour nourrir la presse et les médias sénégalais … Et après 20 ans je l’avoue… j’ai jeté l’éponge … C’était elle ou moi, bilaay…
UN POLITICIEN SANS AMBITIONS ?
En tant que ‘’femme politique’’, Aminata Touré dit avoir de l’ambition. Elle ne la cache pas. Seulement, pour l’ancien Premier ministre, chaque chose en son temps.
En tant que ‘’femme politique’’, Aminata Touré dit avoir de l’ambition. Elle ne la cache pas. Seulement, pour l’ancien Premier ministre, chaque chose a son temps. À la question, de nos confrères de Jeune Afrique, à savoir si elle a des ambitions présidentielles, la prédécesseure d’Idrissa Seck à la tête du CESE note que le moment d’aborder cette question n’est pas encore venu.
Pour l’ex Premier ministre, “en politique, l’ambition n’est pas un délit, au contraire”. Mimi Touré estimé même que les politiciens qui n’ont pas d’ambitions sont ceux qui ne disent pas la vérité. ‘’Dans un système politique concurrentiel, on ne reste pas assis à regarder passer les trains. Un politicien sans ambitions, c’est un politicien qui ne vous dit pas la vérité. Bien sûr, encore faut-il que cette ambition dévorante et ne vous conduise pas à la déloyauté. Mais elle est le signe qu’on souhaite passer à une étape ultérieure, pour être encore plus utile au pays. Personnellement, je suis pour que l’on célèbre l’ambition saine. Concernant les ministres qui ont quitté leur fonction, c’est à eux de définir comment ils se projettent pour la suite”, a déclaré Mimi Touré.
À propos des ambitions présidentielles qu’on lui prête, Aminata Touré préfère reporter sa réponse. Dans un discours clair obscur, elle lancé : « Nous en parlerons en temps voulu. J’ai déjà dit que ce débat me paraissait prématuré. Tant de défis se posent à nous, notamment avec cette pandémie, qu’on ne va pas faire de la politique du matin au soir pendant les trois prochaines années. On peut s’exprimer sur des positions de principe, on peut rassembler ses amis, mais les ambitions politiques des uns et des autres ne sauraient devenir l’activité numéro 1 du pays comme s’il s’agissait de sa production nationale brute. »
Également interpellée sur la CREI, dont le budget a été porté à 1 milliard FCFA pour l’exercice 2021 alors qu’elle n’a plus porté de jugement depuis 2015, Mimi Touré, ancienne ministre de la Justice, dit assumer sans ambages les décisions prises sous son magistère, en prenant le soin de préciser la date de son départ, en septembre 2013, après avoir mené des réformes telles que le double degré de juridiction ou la réflexion menée pour remplacer la CREI par un Parquet financier intégré aux juridictions de droit commun.
414 PROCÉDURES, AUCUNE CONDAMNATION
Dans une semaine, la loi criminalisant le viol et la pédophilie va avoir une année d’existence dans l’armada judiciaire sénégalaise.
Dans une semaine, la loi criminalisant le viol et la pédophilie va avoir une année d’existence dans l’armada judiciaire sénégalaise. Depuis le vote de cette loi, le 31 décembre, 2019, 414 procédures relatives à ces faits ont été enclenchées dans 12 des 14 tribunaux de grande instance du pays. L’autre constat est, jusqu’ici, aucune décision de condamnation pour viol n’a été prise par un juge.
Mais, il y a une recrudescence des cas dénoncés. Ce qui n’est pas mal, selon la présidente de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs). « Il y a plus de dénonciation. Parce qu’avant, il y avait une omerta très grave. Beaucoup de cas sont passés sous silence. Les associations de défense des droits de la Femme ont fait beaucoup de campagnes de sensibilisation des masses pour que ces faits soient dénoncés. Ce sont ces campagnes qui sont en train de porter leurs fruits », a déclaré Aby Diallo.
Certes, la loi criminalisant le viol n’est pas mauvaise, estime Abou Sy. Mais, le psychiatre pense qu’il faudrait aller au-delà. « Il y a un nombre de cas importants qui ne sont pas portés devant la justice », regrette-t-il. Pour lui, bon nombre de ’’violeurs’’ trainent d’autres pathologies psychique qui nécessitent des traitements.
Après son adoption, cette loi criminalisant le viol avait suscité beaucoup d’espoir chez les associations féministes. Douze mois après, le sentiment le mieux partagé est que le viol est toujours là. Pour l’éradiquer définitivement, la présidente de l’Ajs demande : « une application rigoureuse de la loi. Il faudrait également une dénonciation systématique de ces cas. Parce que, si la dénonciation est faite et que la loi est appliquée, nous allons avancer. L’effet dissuasif sera nécessairement au rendez-vous. La loi doit être acceptée. Mais, on ne sent pas cette acceptation dans certains milieux. C’est ça qui n’est pas compréhensible dans une société où on dit que le droit des femmes est respecté ».