Les violences basées sur le genre n'ont pas connu d'accalmie durant la période de la pandémie de Covid-19. En effet, la présidente de la Synergie des Organisations de la Société civile (Sysc), Penda Seck Diouf, révèle que plus d'une cinquantaine de cas ont été signalés entre les mois de mars et septembre. Elle a fait cette révélation hier, en marge de la cérémonie de lancement de la « campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles ».
La pandémie de la Covid-19 n'a pas seulement causé des dégâts économiques et sanitaires. Elle a également eu un impact réel sur les violences basées sur le genre, à savoir la violence conjugale, la violence sexuelle, le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines. D’après la présidente de la Synergie des Organisations de la Société civile (Sysc), Penda Seck Diouf, au moins une cinquantaine de cas ont été signalés entre mars et septembre par le Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants (CLVF).
Sans compter, ajoute-t-elle, les cas enregistrés par les organisations de la société civile. La présidente de la Sysc souligne en effet que le confinement a permis de noter une nouvelle forme de violence liée entre autres à la marginalisation, la stigmatisation, la distanciation intime ainsi que l’abandon de familles chez les femmes et les filles. « Plusieurs femmes infectées ou en contact avec des personnes atteintes par le virus ont subi des menaces de répudiation », révèle Penda Seck Diouf. Elle estime à cet effet que la vulgarisation des lois et conventions mises en place contribueront à la diminution du taux de cas de violences surtout celles liées au viol et à la pédophilie dans les familles et les communautés.
La présidente de la Sysc invite par ailleurs le président de la République à inscrire les VGB dans les programmes et projets prioritaires du gouvernement, avec une ligne budgétaire d’au moins 1%. Elle demande aussi l’amélioration de l’accessibilité à la justice pour les plus vulnérables. Venue présider la cérémonie de lancement de la « campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles », la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Diop Dieng, soutient pour sa part que le chef de l’Etat, après avoir promulgué la loi n° 2020 - 05 criminalisant le viol et la pédophilie à l’occasion d'un dialogue, l’avait instruite de tout mettre en œuvre pour assurer une large diffusion en vue d’une appropriation par toutes les composantes de la population. «C’est dans cette perspective que nous avons adopté une stratégie de vulgarisation et de la traduction du texte en français et dans les 14 langues nationales codifiées », renseigne la ministre. D’autant que, rappelle-t-elle, cette présente loi a une vocation dissuasive par la pression qu’elle exerce contre les délinquants.
Pour Ndèye Saly Diop Dieng, la loi doit également inciter les familles et les communautés à renforcer la culture de la responsabilité face à toutes les formes de violence.
SOKHNA AÏDA DIALLO, LA "MARABOUTE" AUTOPROCLAMÉE QUI DÉFIE LA CONFRÉRIE MOURIDE
La veuve du chef des thiantacounes, est tombée en disgrâce à Touba. En revendiquant l’héritage de son mari, elle s’est attirée les foudres du khalife général des mourides et d’une partie de la puissante confrérie
Jeune Afrique |
Manon Laplace |
Publication 24/11/2020
Persona non grata à Touba. Au sein de la très influente confrérie mouride, deuxième plus importante du Sénégal, le statut est peu enviable. A fortiori lorsque l’on se revendique guide spirituel. C’est pourtant ce à quoi fait face l’autoproclamée « maraboute » Sokhna Aïda Diallo, qui s’attire depuis plus d’un an les foudres du khalife général des mourides et de nombreux dignitaires de la confrérie musulmane.
La veuve de Cheikh Béthio Thioune, le très influent et très controversé guide spirituel des thiantacounes (un courant de la confrérie), est tombée en disgrâce dans la ville sainte du mouridisme. Au point de se voir interdire l’organisation de toute célébration religieuse à son domicile de la région de Diourbel à l’occasion du Magal de Touba – le principal pèlerinage de la confrérie –, célébré le 6 octobre dernier.
Guerre de succession
Pour comprendre la campagne d’ostracisation dont fait l’objet cette quadragénaire, il faut remonter au décès de son mari, en mai 2019. Alors qu’il vient d’être condamné par la justice sénégalaise notamment pour « complicité de meurtre », le cheikh décède brutalement en France. S’engage alors une guerre de succession entre sa cinquième épouse et son fils aîné Serigne Saliou Thioune « Gueule Tapée ».
« La famille africaine est élastique. Dans les très grandes familles, il y a forcément des courants différents, des dysfonctionnements ou des incompréhensions », se contente de résumer un proche du défunt marabout. Ce disciple thiantacoune refuse de commenter le conflit, « surtout en période de Magal ».
Car dans la famille Thioune-Diallo, la question de la succession dépasse le champ du matériel. Entre le fils aîné de Cheikh Béthio et sa veuve, c’est avant tout l’héritage spirituel qu’on se dispute. Du moins en public. Le premier revendique son droit d’aînesse quand la seconde fait valoir que c’est le marabout des thiantacounes lui-même qui aurait émis le souhait de la voir mener ses fidèles après sa mort.
Les acteurs de la protection de l’enfance sont en conclave à partir de ce lundi et pour trois jours pour une meilleure application de la loi sur les mutilations génitales féminines
Sedhiou, 23 nov (APS) - Les acteurs de la protection de l’enfance sont en conclave à partir de ce lundi et pour trois jours pour une meilleure application de la loi sur les mutilations génitales féminines (MGF), a appris l’APS.
La rencontre se déroule en présence de la Directrice de l’Education surveillée et de la Protection sociale au ministère de la Justice Ndeye Abbibatou Youm Siby.
Pendant trois jours, autorités administratives, les acteurs de la justice, les forces de l’ordre et acteurs de l’éducation vont échanger sur les difficultés rencontrées dans le cadre de la mise en œuvre de cette loi.
’’Le combat doit être mené par tout le monde et surtout les acteurs à la protection de l’enfance doivent miser sur la sensibilisation et la communication pour atteindre leur cible’’, a expliqué la directrice de l’éducation surveillée et de la protection sociale.
EPINES DE LA VIE
Premier roman de Safiétou Ndiaye propose une plongée dans le réalisme social sur fond de réponse à un besoin de partager un point de vue personnel sur des faits de société n’épargnant pas le milieu scolaire et universitaire selon l'auteure
Dakar, 14 nov (APS) – ‘’Epines de la vie’’, premier roman de l’enseignante Safiétou Ndiaye propose une plongée dans le réalisme social sur fond de réponse à un besoin de partager un point de vue personnel sur des faits de société n’épargnant pas le milieu scolaire et universitaire, a expliqué samedi à Dakar son auteure.
‘’C’est un roman de réalisme social visant à répondre à un besoin pressant de partager un point de vue personnel sur les faits de société que l’on peut découvrir dans le milieu scolaire ou universitaire’’, a-t-elle notamment indiqué à la cérémonie de dédicace de l’ouvrage.
Dans le roman de 270 pages paru aux éditions Harmattan Sénégal, la native de Ziguinchor, raconte l’histoire d’une jeune fille qui a connu une mésaventure amoureuse avec son professeur de français, laquelle ne l’a pas empêché de se battre pour parvenir à occuper la fonction d’assistance en Lettres modernes.
Dans cet esprit, la romancière a insisté sur le fait qu’’elle a voulu, à travers l’héroïne, montrer qu’on doit chaque jour se lever avec une volonté d’affronter les aléas de la vie et persévérer pour réaliser son rêve’’.
De son côté, le Doyen honoraire de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Mamadou Kandji, a démontré que le récit du roman repose sur des techniques narratives postmodernes, à savoir la subversion de la trame romanesque classique, l’anticipation, les flashbacks, la forme épistolaire, les épiphanies, les confessions etc.’’
‘’La narration interactive évoque des faits qui rafraîchissent la mémoire du lecteur sur quelques aspects de l’histoire post-coloniale et de la culture sénégalaise, donnant ainsi un réalisme social’’, a-t-il fait valoir le professeur d’anglais à la retraite.
Kandji a ainsi ‘’vivement’’ recommandé ‘’aux humanistes, universitaires et enseignants ainsi qu’à tous les hommes et femmes ‘’amoureux’’ de la lecture de lire ce roman dont les procédés lui confèrent une originalité, amplifiant une approche psychologique, à travers le processus de maturation de l’héroïne’’.
‘’Le récit promène le lecteur dans le système éducatif sénégalais avec une parenthèse dans l’enseignement‘’, a-t-il fait remarquer.
UNE STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DE LA MICROFINANCE EN GESTATION
La ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, a annoncé samedi l’adoption prochaine d’une stratégie nationale destinée à renforcer l’efficacité du Fonds national de la microfinance
Dakar, 14 Nov (APS) - La ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, a annoncé samedi l’adoption prochaine d’une stratégie nationale destinée à renforcer l’efficacité du Fonds national de la microfinance (FONAMIF), récemment mis en place dans son département, a appris l’APS.
Elle a fait cette annonce à la cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale annuelle de l’Association professionnelle des services financiers décentralisés au Sénégal (AP/SFD).
Le FONAMIF, appelé à être doté d’un volet financier et d’une assistance technique, illustre l’importance que ’’l’Etat du Sénégal accorde au secteur de la microfinance, un secteur névralgique pour une inclusion financière et une économie solidaire’’, a expliqué la ministre.
Elle a souligné que ce fonds constitue un instrument financier sur lequel son département fonde beaucoup d’espoir pour apporter des réponses adaptées au besoin de financement des bénéficiaires notamment en zones rurales.
’’Ce document de stratégie nationale devrait permettre d’identifier les besoins de financement afin d’accéder facilement à des crédits pour les bénéficiaires’’, a indiqué Mme Thiam.
Elle a par ailleurs invité les professionnels des SFD à davantage travailler pour une ’’modernisation des services financiers décentralisés afin d’assurer une meilleure sécurisation de l’épargne publique.’’
Zahra Iyane Thiam a également insisté sur la nécessité d’adopter de nouveaux ’’mécanismes’’ pouvant permettre d’assurer une amélioration des procédés de recouvrement et des services et la protection des données personnelles.
Cette assemblée générale à l’issue de laquelle une nouvelle équipe dirigeante de l’AP/SFD sera mise en place a été l’occasion d’inviter les professionnels des services financiers décentralisés, une directive de l’UEMOA depuis 2007, à se ’’réinventer’’ pour mieux faire face aux enjeux et défis du moment qui auront comme nom une économie digitalisée, l’ingénierie financière, entre autres.
Le président intérimaire de l’AP/SFD, Ousmane Thiongane, a, de son côté, plaidé pour la garantie de taux d’intérêt concessionnaire à travers les 100 milliards de FCFA mis à la disposition des SFD à travers le fonds force Covid-19 doté d’une enveloppe de 1000 milliards pour la relance de l’économie nationale.
Il a aussi appelé les SFD à un maillage du territoire national pour une meilleure prise en charge des besoins de financements des populations dans les régions.
par François Soudan
LA MONTÉE EN PUISSANCE DES PREMIÈRES DAMES
De Marième Sall à Dominique Ouattara en passant par Chantal Biya, Antoinette Sassou Nguesso, Denise Tshisekedi ou Jeannette Kagame, les épouses des présidents ne veulent désormais plus se cantonner au rôle de dames patronnesses
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 09/11/2020
Plus que jamais, en ces temps de pandémie, elles sont – en tout cas, se veulent – la face « humaine », bienfaitrice et compassionnelle de leur président de mari. Officiellement apolitiques, volontiers conciliatrices, les premières dames pallient comme elles le peuvent en multipliant les dons de masques chirurgicaux, de gel hydroalcoolique, mais aussi de vivres et de vêtements, les carences sociales et sanitaires de l’État.
Publiée il y a quelques mois par le New York Times, une enquête a analysé les performances de quatre femmes de pouvoir dans la lutte contre le coronavirus. Verdict : l’Allemande Angela Merkel, ainsi que ses consœurs de Taïwan, de Nouvelle-Zélande et de Finlande obtiennent en la matière de meilleurs résultats que leurs homologues masculins. Elles sont plus inclusives, plus humbles, plus ouvertes.
Impossible hélas d’établir pareille comparaison en Afrique pour une raison simple : il n’y a plus, sur le continent, de femme chef d’État à l’exception de l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, dont la fonction purement symbolique se résume à recevoir les lettres de créance et à décerner les médailles. Si Ellen Johnson Sirleaf, Joyce Banda et Catherine Samba-Panza n’ont pas particulièrement brillé par la qualité de leur gouvernance, à tout le moins n’ont-elles pas fait pire – et plutôt mieux – que les hommes qui les ont précédées et leur ont succédé.
Mais quid des premières dames ? Ont-elles changé ? Leur rôle a-t-il évolué au rythme des alternances au sommet de l’État ?
Génération éduquée et diplômée
Premier constat : le temps des épouses fortes, intransigeantes, battantes et clivantes du type Simone Gbagbo, Rosine Soglo ou Grace Mugabe, capables d’encaisser et de rendre coup pour coup, arc-boutées sur la défense radicale du pouvoir de leur mari et volontiers dominatrices, semble révolu. Celui des militantes aussi, comme Winnie Mandela, Graça Machel ou Janet Museveni.
Leurs maris sont partis rejoindre ce qu’ils appellent « l’eldorado européen » et laissent derrière eux, femmes et enfants. Reportage au sud du Sénégal sur ces femmes devenues célibataires à leur dépens
Leurs maris sont partis rejoindre ce qu’ils appellent « l’eldorado européen » et laissent derrière eux, femmes et enfants. Notre reportage au sud du Sénégal sur ces femmes devenues célibataires à leur dépens.
ATTAQUE D'UN RESTAURANT CHINOIS
Un groupe de cambrioleurs, lourdement armé de pistolets et de machettes, a attaqué "La Mer Ouest", sis aux Almadies. Les 5 malfrats ont tranché la gorge de l'épouse du gérant et emporté 5 millions.
Un groupe de cambrioleurs, lourdement armé de pistolets et de machettes, a attaqué un restaurant chinois, "La Mer Ouest", sis aux Almadies, dans la nuit du mercredi dernier, rapporte L'Observateur.
Les 5 malfrats ont tenu en respect tout le personnel du restaurant, avant d'asséner des coups de machette au vigile sur ses parties intimes Ils se sont ensuite dirigés dans l'appartement du couple chinois, propriétaire du restaurant, ont brandi leurs armes, intimant l'ordre aux propriétaires de leur remettre l'argent du coffre.
Les cambrioleurs ont ensuite sectionné le bras de l'épouse du Chinois, lui assènant deux autres coups, la plaquant au sol, avant de lui trancher la gorge. Quant au mari, il a reçu de violents coups au visage, avant que les agresseurs ne découvrent une liasse de 5 millions Fcfa.
Poches pleines, les agresseurs ont disparu dans la nature.Un des agresseurs sera arrêté plus tard par des éléments de la DIC, qui ont rappliqué sur les lieux.La femme du Chinois, dont la gorge et le bras ont été tranchés, est admise dans un hôpital de la place.
KAMALA HARRIS ENTRE DANS L'HISTOIRE
Forte d'un parcours brillant, elle rêvait de devenir la première femme présidente noire des Etats-Unis. Elle a finalement brigué la vice-présidence mais avec, sans doute, un oeil sur 2024 et l'espoir de briser, alors, l'ultime plafond de verre
C'est la consécration d'une carrière hors normes : Kamala Harris, ancienne procureure et fille d'immigrés, entre dans l'Histoire comme la première femme à accéder à la vice-présidence des Etats-Unis.
A 56 ans, la dynamique et pugnace sénatrice de Californie a permis à Joe Biden, 77 ans, d'engranger les voix d'un électorat plus divers qui avait soif de se voir mieux représenté au sommet du pouvoir. A tel point que certains électeurs disaient voter non pas pour M. Biden mais pour elle, la fille d'un père jamaïcain et d'une mère indienne.
Pendant la campagne, celle qui sera aussi la première personne noire à devenir vice-présidente du pays, a appelé sans relâche à une mobilisation historique des femmes et des minorités, en dénonçant les tentatives d'entraver le scrutin dans des Etats républicains.
"Pourquoi croyez-vous que tant de gens puissants (...) essayent de vous empêcher de voter", a-t-elle demandé en Géorgie, l'un des Etats-clés de l'élection. "Ils connaissent votre pouvoir", a-t-elle répondu. "Ne laissez personne vous mettre hors-jeu."
Arborant toujours un masque contre le coronavirus et respectant les distances de précaution comme Joe Biden, elle a mené une campagne plus active que le septuagénaire, dansant au rythme des fanfares ou s'entretenant avec les clients de cafés... en extérieur, pandémie oblige.
Elle a aussi rencontré à Milwaukee la famille de Jacob Blake, un homme noir grièvement blessé par la police, en pleine vague de colère historique contre le racisme aux Etats-Unis.
Pionnière
Forte d'un parcours brillant, digne du meilleur rêve américain malgré des chapitres controversés, elle rêvait de devenir la première femme présidente noire des Etats-Unis.
Elle a finalement brigué la vice-présidence mais avec, sans doute, un oeil sur la présidentielle de 2024 et l'espoir de briser, alors, l'ultime plafond de verre.
Kamala Harris accumule déjà les titres de pionnières.
Elle a grandi à Oakland, où ses parents - un père professeur d'économie et une mère, aujourd'hui décédée, chercheuse spécialiste du cancer du sein - militaient pour les droits civiques.
Diplômée de l'université Howard, fondée à Washington pour accueillir les étudiants afro-américains en pleine ségrégation, elle rappelle régulièrement son appartenance à l'association d'étudiantes noires "Alpha Kappa Alpha".
Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l'Etat le plus peuplé du pays.
Puis en janvier 2017, elle avait prêté serment au Sénat à Washington, s'inscrivant comme la première femme originaire d'Asie du Sud et seulement la deuxième sénatrice noire dans l'histoire.
Ses interrogatoires serrés de candidats présidentiels à des postes que le Sénat doit confirmer l'ont depuis fait connaître, comme face aux juges nommés à la Cour suprême Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett.
Pendant la primaire démocrate, elle avait d'ailleurs promis de "mener le réquisitoire" contre Trump.
"Monstre"
Mais lors d'un des débats, c'est contre Joe Biden qu'elle avait fait des étincelles, en l'attaquant sur ses positions passées concernant les politiques de déségrégation raciale dans les années 1970.
En racontant comment, petite fille, elle était dans l'un des bus amenant les écoliers noirs dans les quartiers blancs, elle avait ému, et bondi brièvement dans les sondages.
Peinant à définir clairement sa candidature, elle avait toutefois jeté l'éponge.
Ses expériences dans les branches législative, judiciaire et exécutive du pouvoir, et sa proximité avec Beau Biden, fils de Joe et ancien procureur du Delaware décédé d'un cancer en 2015, ont malgré tout convaincu son ex-rival de la choisir comme colistière.
Il compte aussi sur son image moderne de femme se présentant en "Momala", fière de sa famille mixte et recomposée. Son époux, l'avocat blanc Douglas Emhoff, a lui aussi participé activement à la campagne présidentielle.
Mais son passé de procureure pèse aussi contre elle. Des électeurs noirs et progressistes déplorent sa réputation de dureté, notamment en punissant strictement de petits délits qui ont, selon ses détracteurs, affecté surtout les minorités.
Face à Mike Pence, dans le seul débat des vice-présidents, elle avait attaqué à de multiples reprises la gestion par l'exécutif de la crise du coronavirus, qu'elle a qualifiée de "plus gros échec de toute administration présidentielle dans l'histoire" du pays.
Le lendemain, Donald Trump l'avait traitée de "monstre" qui ne dit que "des mensonges". Il n'a de cesse de mettre en garde contre ses opinions, qui feront, selon lui, plonger l'Amérique dans un "socialisme" honni.
MIMI TOURÉ ZAPPE MACKY
Aminata Touré quitte le CESE Mais, pas la scène politique. Face à la presse, ce vendredi, après le dépôt de ses rapports d’activités elle a promis de revenir très prochainement sur l’actualité politique.
Aminata Touré quitte le CESE (Conseil Économique Social et Environnemental). Mais, pas la scène politique. Face à la presse, ce vendredi, après le dépôt de ses rapports d’activités, la désormais ex présidente du CESE a promis de revenir très prochainement sur l’actualité politique. Pour elle, les locaux du CESE n’étaient pas l’endroit le mieux indiqué pour parler de son avenir politique qui suscite de nombreuses interrogations depuis qu’elle a été débarquée, dimanche dernier, par le chef de l’État. « Je vous donne rendez-vous, pour d’autres questions, en dehors d’ici. Evidemment, nous aurons beaucoup de choses à discuter, pendant très longtemps. Mon engagement pour le Sénégal ne se perdra qu’avec mon dernier souffle », a-t-elle déclaré.
C’est un fait qui a attiré l’attention de plus d’un. Dans son discours d’adieu qui a duré presque 9 minutes, Mimi Touré n’a pas, une seule fois, prononcé le nom du chef de l’État, Macky Sall. Pourtant, à l’entame, après avoir rendu grâce à Dieu, l’ancien Premier ministre a remercié tous ses collaborateurs au CESE.
Même si on ignore les raisons qui l’ont amené à ne pas prononcer le nom du président de République, encore moins celui de son successeur, Aminata Touré a, toutefois, plaidé le renforcement et la pérennisation de cette institution. « Le Cese est une institution qui a toute sa pertinence dans l’architecture de l’État du Sénégal. C’est une institution consultative qui doit perdurer et nous avons au cours de ses 16 mois produits des rapports. Le dernier en date, c’était nos recommandations sur la gestions des conséquences de la Covid-19 », a-t-elle déclaré.