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2 avril 2025
Femmes
par François Soudan
LA MONTÉE EN PUISSANCE DES PREMIÈRES DAMES
De Marième Sall à Dominique Ouattara en passant par Chantal Biya, Antoinette Sassou Nguesso, Denise Tshisekedi ou Jeannette Kagame, les épouses des présidents ne veulent désormais plus se cantonner au rôle de dames patronnesses
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 09/11/2020
Plus que jamais, en ces temps de pandémie, elles sont – en tout cas, se veulent – la face « humaine », bienfaitrice et compassionnelle de leur président de mari. Officiellement apolitiques, volontiers conciliatrices, les premières dames pallient comme elles le peuvent en multipliant les dons de masques chirurgicaux, de gel hydroalcoolique, mais aussi de vivres et de vêtements, les carences sociales et sanitaires de l’État.
Publiée il y a quelques mois par le New York Times, une enquête a analysé les performances de quatre femmes de pouvoir dans la lutte contre le coronavirus. Verdict : l’Allemande Angela Merkel, ainsi que ses consœurs de Taïwan, de Nouvelle-Zélande et de Finlande obtiennent en la matière de meilleurs résultats que leurs homologues masculins. Elles sont plus inclusives, plus humbles, plus ouvertes.
Impossible hélas d’établir pareille comparaison en Afrique pour une raison simple : il n’y a plus, sur le continent, de femme chef d’État à l’exception de l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, dont la fonction purement symbolique se résume à recevoir les lettres de créance et à décerner les médailles. Si Ellen Johnson Sirleaf, Joyce Banda et Catherine Samba-Panza n’ont pas particulièrement brillé par la qualité de leur gouvernance, à tout le moins n’ont-elles pas fait pire – et plutôt mieux – que les hommes qui les ont précédées et leur ont succédé.
Mais quid des premières dames ? Ont-elles changé ? Leur rôle a-t-il évolué au rythme des alternances au sommet de l’État ?
Génération éduquée et diplômée
Premier constat : le temps des épouses fortes, intransigeantes, battantes et clivantes du type Simone Gbagbo, Rosine Soglo ou Grace Mugabe, capables d’encaisser et de rendre coup pour coup, arc-boutées sur la défense radicale du pouvoir de leur mari et volontiers dominatrices, semble révolu. Celui des militantes aussi, comme Winnie Mandela, Graça Machel ou Janet Museveni.
Leurs maris sont partis rejoindre ce qu’ils appellent « l’eldorado européen » et laissent derrière eux, femmes et enfants. Reportage au sud du Sénégal sur ces femmes devenues célibataires à leur dépens
Leurs maris sont partis rejoindre ce qu’ils appellent « l’eldorado européen » et laissent derrière eux, femmes et enfants. Notre reportage au sud du Sénégal sur ces femmes devenues célibataires à leur dépens.
ATTAQUE D'UN RESTAURANT CHINOIS
Un groupe de cambrioleurs, lourdement armé de pistolets et de machettes, a attaqué "La Mer Ouest", sis aux Almadies. Les 5 malfrats ont tranché la gorge de l'épouse du gérant et emporté 5 millions.
Un groupe de cambrioleurs, lourdement armé de pistolets et de machettes, a attaqué un restaurant chinois, "La Mer Ouest", sis aux Almadies, dans la nuit du mercredi dernier, rapporte L'Observateur.
Les 5 malfrats ont tenu en respect tout le personnel du restaurant, avant d'asséner des coups de machette au vigile sur ses parties intimes Ils se sont ensuite dirigés dans l'appartement du couple chinois, propriétaire du restaurant, ont brandi leurs armes, intimant l'ordre aux propriétaires de leur remettre l'argent du coffre.
Les cambrioleurs ont ensuite sectionné le bras de l'épouse du Chinois, lui assènant deux autres coups, la plaquant au sol, avant de lui trancher la gorge. Quant au mari, il a reçu de violents coups au visage, avant que les agresseurs ne découvrent une liasse de 5 millions Fcfa.
Poches pleines, les agresseurs ont disparu dans la nature.Un des agresseurs sera arrêté plus tard par des éléments de la DIC, qui ont rappliqué sur les lieux.La femme du Chinois, dont la gorge et le bras ont été tranchés, est admise dans un hôpital de la place.
KAMALA HARRIS ENTRE DANS L'HISTOIRE
Forte d'un parcours brillant, elle rêvait de devenir la première femme présidente noire des Etats-Unis. Elle a finalement brigué la vice-présidence mais avec, sans doute, un oeil sur 2024 et l'espoir de briser, alors, l'ultime plafond de verre
C'est la consécration d'une carrière hors normes : Kamala Harris, ancienne procureure et fille d'immigrés, entre dans l'Histoire comme la première femme à accéder à la vice-présidence des Etats-Unis.
A 56 ans, la dynamique et pugnace sénatrice de Californie a permis à Joe Biden, 77 ans, d'engranger les voix d'un électorat plus divers qui avait soif de se voir mieux représenté au sommet du pouvoir. A tel point que certains électeurs disaient voter non pas pour M. Biden mais pour elle, la fille d'un père jamaïcain et d'une mère indienne.
Pendant la campagne, celle qui sera aussi la première personne noire à devenir vice-présidente du pays, a appelé sans relâche à une mobilisation historique des femmes et des minorités, en dénonçant les tentatives d'entraver le scrutin dans des Etats républicains.
"Pourquoi croyez-vous que tant de gens puissants (...) essayent de vous empêcher de voter", a-t-elle demandé en Géorgie, l'un des Etats-clés de l'élection. "Ils connaissent votre pouvoir", a-t-elle répondu. "Ne laissez personne vous mettre hors-jeu."
Arborant toujours un masque contre le coronavirus et respectant les distances de précaution comme Joe Biden, elle a mené une campagne plus active que le septuagénaire, dansant au rythme des fanfares ou s'entretenant avec les clients de cafés... en extérieur, pandémie oblige.
Elle a aussi rencontré à Milwaukee la famille de Jacob Blake, un homme noir grièvement blessé par la police, en pleine vague de colère historique contre le racisme aux Etats-Unis.
Pionnière
Forte d'un parcours brillant, digne du meilleur rêve américain malgré des chapitres controversés, elle rêvait de devenir la première femme présidente noire des Etats-Unis.
Elle a finalement brigué la vice-présidence mais avec, sans doute, un oeil sur la présidentielle de 2024 et l'espoir de briser, alors, l'ultime plafond de verre.
Kamala Harris accumule déjà les titres de pionnières.
Elle a grandi à Oakland, où ses parents - un père professeur d'économie et une mère, aujourd'hui décédée, chercheuse spécialiste du cancer du sein - militaient pour les droits civiques.
Diplômée de l'université Howard, fondée à Washington pour accueillir les étudiants afro-américains en pleine ségrégation, elle rappelle régulièrement son appartenance à l'association d'étudiantes noires "Alpha Kappa Alpha".
Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l'Etat le plus peuplé du pays.
Puis en janvier 2017, elle avait prêté serment au Sénat à Washington, s'inscrivant comme la première femme originaire d'Asie du Sud et seulement la deuxième sénatrice noire dans l'histoire.
Ses interrogatoires serrés de candidats présidentiels à des postes que le Sénat doit confirmer l'ont depuis fait connaître, comme face aux juges nommés à la Cour suprême Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett.
Pendant la primaire démocrate, elle avait d'ailleurs promis de "mener le réquisitoire" contre Trump.
"Monstre"
Mais lors d'un des débats, c'est contre Joe Biden qu'elle avait fait des étincelles, en l'attaquant sur ses positions passées concernant les politiques de déségrégation raciale dans les années 1970.
En racontant comment, petite fille, elle était dans l'un des bus amenant les écoliers noirs dans les quartiers blancs, elle avait ému, et bondi brièvement dans les sondages.
Peinant à définir clairement sa candidature, elle avait toutefois jeté l'éponge.
Ses expériences dans les branches législative, judiciaire et exécutive du pouvoir, et sa proximité avec Beau Biden, fils de Joe et ancien procureur du Delaware décédé d'un cancer en 2015, ont malgré tout convaincu son ex-rival de la choisir comme colistière.
Il compte aussi sur son image moderne de femme se présentant en "Momala", fière de sa famille mixte et recomposée. Son époux, l'avocat blanc Douglas Emhoff, a lui aussi participé activement à la campagne présidentielle.
Mais son passé de procureure pèse aussi contre elle. Des électeurs noirs et progressistes déplorent sa réputation de dureté, notamment en punissant strictement de petits délits qui ont, selon ses détracteurs, affecté surtout les minorités.
Face à Mike Pence, dans le seul débat des vice-présidents, elle avait attaqué à de multiples reprises la gestion par l'exécutif de la crise du coronavirus, qu'elle a qualifiée de "plus gros échec de toute administration présidentielle dans l'histoire" du pays.
Le lendemain, Donald Trump l'avait traitée de "monstre" qui ne dit que "des mensonges". Il n'a de cesse de mettre en garde contre ses opinions, qui feront, selon lui, plonger l'Amérique dans un "socialisme" honni.
MIMI TOURÉ ZAPPE MACKY
Aminata Touré quitte le CESE Mais, pas la scène politique. Face à la presse, ce vendredi, après le dépôt de ses rapports d’activités elle a promis de revenir très prochainement sur l’actualité politique.
Aminata Touré quitte le CESE (Conseil Économique Social et Environnemental). Mais, pas la scène politique. Face à la presse, ce vendredi, après le dépôt de ses rapports d’activités, la désormais ex présidente du CESE a promis de revenir très prochainement sur l’actualité politique. Pour elle, les locaux du CESE n’étaient pas l’endroit le mieux indiqué pour parler de son avenir politique qui suscite de nombreuses interrogations depuis qu’elle a été débarquée, dimanche dernier, par le chef de l’État. « Je vous donne rendez-vous, pour d’autres questions, en dehors d’ici. Evidemment, nous aurons beaucoup de choses à discuter, pendant très longtemps. Mon engagement pour le Sénégal ne se perdra qu’avec mon dernier souffle », a-t-elle déclaré.
C’est un fait qui a attiré l’attention de plus d’un. Dans son discours d’adieu qui a duré presque 9 minutes, Mimi Touré n’a pas, une seule fois, prononcé le nom du chef de l’État, Macky Sall. Pourtant, à l’entame, après avoir rendu grâce à Dieu, l’ancien Premier ministre a remercié tous ses collaborateurs au CESE.
Même si on ignore les raisons qui l’ont amené à ne pas prononcer le nom du président de République, encore moins celui de son successeur, Aminata Touré a, toutefois, plaidé le renforcement et la pérennisation de cette institution. « Le Cese est une institution qui a toute sa pertinence dans l’architecture de l’État du Sénégal. C’est une institution consultative qui doit perdurer et nous avons au cours de ses 16 mois produits des rapports. Le dernier en date, c’était nos recommandations sur la gestions des conséquences de la Covid-19 », a-t-elle déclaré.
AMINATA TOURÉ, DE PROTÉGÉE À PESTIFÉRÉE
Dans les relations entre le président de la République Macky Sall et son ancien Premier ministre, c’est un peu les montagnes russes. Cette-fois-ci, il semble y avoir une véritable fracture
Beaucoup s’en doutaient. Mais peu y croyaient réellement. L’éviction d’Aminata Touré de l’appareil étatique n’était pas une décision facile à prendre pour le président de la République Macky Sall. Après neuf années de compagnonnage politique faites de hauts et de bas, le chef de l’Etat a décidé de dissoudre le gouvernement après la séance du Conseil des ministres du mercredi 28 octobre 2020. Relevant par la même occasion, par un décret, son ancien Premier ministre de ses fonctions de présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Une décision qu’expliquent, pour beaucoup observateurs, des ambitions présidentielles prêtées à une Aminata Touré prête à succéder à celui qui l’a propulsée au-devant de la scène politique sénégalaise.
Mais comment celle qui était considérée comme la protégée de Macky Sall a pu devenir une pestiférée du régime en place ? La question est d’autant plus légitime que ce limogeage est accompagné de rumeurs de fautes de gestion à la tête du Cese.
Mardi, Aminata Touré a réagi, sur les réseaux sociaux, pour les démentir et se montrer offensive pour y couper court. ‘’Je me réserve, écrit-elle, le droit d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation’’. Elle poursuit : ‘’Nul ne saurait, à cette étape de ma vie administrative et politique, ternir ma réputation et mon intégrité. (…) J’ai eu à diriger le Conseil économique, social et environnemental pendant 16 mois, en stricte conformité avec les règles et standards de bonne gestion. Les documents de vérification sont en ordre et disponibles au niveau de l’institution, ainsi que ma déclaration de patrimoine déposée à l’Ofnac.’’
Qu’un responsable de sa trempe se retrouve accusée de fautes de gestion est très mauvais signe. Pourtant, tout avait bien commencé, lorsqu’alors en poste au Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap) à New York, Mimi Touré rejoint le candidat Macky Sall. Elle rentre à Dakar, participe à la rédaction du programme de ce dernier et devient sa directrice de campagne.
Élu le 25 mars 2012, Macky Sall lui confie un des plus grands rôles du nouveau gouvernement : la traque des biens mal acquis. Ministre de la Justice, Mimi se charge de concrétiser les promesses de campagne sur la fin de l’impunité et la lutte contre la corruption. Elle réactive la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui juge et condamne Karim Wade.
La dame de fer
Rigoureuse, tenace et compétente. Tous ces adjectifs décrivent la personnalité de celle qui est surnommée la dame de fer. Garde des Sceaux, elle est au centre de l’attention politique et médiatique. Mais ces ‘’qualités’’ ne plaisent pas à tous. Au sein du pouvoir aussi. On lui reproche de prendre trop d’initiatives. De se mêler de choses qui ne la regardent pas.
Les choses commencent à se compliquer avec Macky Sall, lorsqu’elle entreprend de convoquer une réunion de cadres de l’APR sans l’aval du président. Ou quand elle décide d’organiser une tournée en Casamance. ‘’Macky Sall était très remonté contre elle. Il estimait qu’elle prenait trop de libertés’’, rapportait dans la presse, sur ces épisodes, un confident du chef de l’État.
Le temps passe et arrivent les élections municipales de 2014. Macky Sall, devant les tiraillements et chamailleries pour être investis, déclare à tous ses responsables qu’il sanctionnera ceux qui perdront les élections dans leur circonscription. Mimi, passée entre-temps du ministère de la Justice à la primature, en remplacement d’Abdoul Mbaye, est envoyée sur une mission quasi impossible : défier, dans son fief de Grand-Yoff, le maire de Dakar, Khalifa Sall. Un fiasco retentissant s’ensuit.
Le remaniement ministériel qui s’en est suivi consacre la première grosse claque à la carrière politique de Mimi Touré, débarquée de son poste de Premier ministre.
Malgré le camouflet, elle reste aux côtés du président de la République. Ses compétences restent précieuses pour l’Alliance pour la République (APR) qui manque de cadres de haut standing. En février 2015, elle est nommée par Macky Sall au poste d’Envoyée spéciale du président de la République, pour toutes sortes de missions nationales et internationales.
Sur le parrainage, l’invalidation des candidatures de Karim Wade et de Khalifa Sall, le fichier électoral, le nombre de candidatures acceptées par le Conseil constitutionnel, elle défend les positions du président de la République.
Comme en 2012, ses compétences la place à la tête du directoire de campagne du candidat sortant. Trois mois après sa réélection en 2019, le président Sall la nomme présidente du Conseil économique, social et environnemental. Un poste qui faisait d'Aminata Touré la troisième personnalité de l'État, jusqu’à mercredi dernier.
Hyper activité
Au Cese, Mimi Touré prenait son travail à cœur. Au point qu’elle a fini là aussi par déranger des hauts placés du pouvoir. La convocation de ministres, ses rapports sur des questions d’intérêt public n’ont pas fait l’unanimité. Une fois de plus, son hyper activité est mal vue. Elle entre dans le collimateur des faucons du palais qui actionnent leurs relais dans les médias. D’ailleurs, la question est à ce point sensible qu’en septembre, pendant un séminaire gouvernemental, Macky Sall rappelle à ses ministres que le Cese n’a pas autorité sur eux.
De passage à Paris, le chef de l’État formule également une sèche mise en garde devant des responsables de l’APR : ‘’Si des ministres ou des cadres ont des ambitions, qu’ils attendent la fin de mon mandat pour se manifester’’, assène-t-il.
Beaucoup y ont vu un rappel à l’ordre adressé à Aminata Touré qui, dans une grande interview accordée au quotidien ‘’Le Soleil’’, le 3 septembre, déclarait que le débat sur la succession du président Macky Sall était prématuré. Il y a un an, dans la presse, elle admettait qu’il ‘’n’y a pas de politicien sans ambition’’, tant que celle-ci est réaliste et qu’elle se pose au moment opportun. Et surtout qu’il ‘’serait bien’’ qu’il y ait enfin une présidente au Sénégal.
Si en politique, il ne faut jurer de rien, il semble difficile, pour la Dame de fer, de se relever de ce nouveau revers. En 2008, elle avait assisté à la montée en puissance de Macky Sall, après sa séparation houleuse avec Abdoulaye Wade avant de fonder l’APR. Empruntera-t-elle cette voie ? Retournera-t-elle dans les grâces du président, d’ici 2024 ?
Ce qui est sûr, c’est qu’Aminata Touré amorce un virage capital de sa carrière politique.
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LA FERMETE DE LA FRANCE NE SERA PAS SANS CONSEQUENCE
Aminata Dramane affiche ouvertement son désaccord de l'implication de la France dans les affaires du Mali et avertit les autorités de la transition sur les enjeux au Sahel.
La fermeté de la France dans la gestion des questions régaliennes dans l'exagone comme dans le Sahel ne sera pas sans conséquence soutient Aminata Dramane Elle affiche ouvertement son désaccord de l'implication de la France dans les affaires du Mali et avertit les autorités de la transition sur les enjeux au Sahel.
NUL NE PEUT TERNIR MA REPUTATION
L'ancien Premier ministre Aminata Touré n'a pas perdu du temps pour porter la réplique à ses détracteurs.
L'ancien Premier ministre n'a pas perdu du temps pour porter la réplique à ses détracteurs. "Dans l'attente sereine de la passation de service avec le nouveau Président du CESE, je voudrais informer l'opinion nationale et internationale que j'ai eu à diriger le Conseil Économique, Social et Environnemental pendant 16 mois en stricte conformité avec les règles et standards de bonne gestion. Les documents de vérification sont en ordre et disponibles au niveau de l'institution ainsi que ma déclaration de patrimoine déposée à l'OFNAC", tient à préciser Aminata Touré dans une note reçue.
En conséquence, "Nul ne saurait à cette étape de ma vie administrative et politique ternir ma réputation et mon intégrité. Je me réserve le droit d'ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d'intimidation", met en garde la désormais ex-présidente du CESE.
Pour rappel, dans sa livraison du jour, le quotidien Libération indexe la gestion du CESE par Mimi Touré et fait état de "bombes" que le président Macky Sall détiendrait à son sujet.
L’OBJECTIF LARGEMENT DÉPASSÉ
L’objectif visé dans le cadre de l’édition 2020 de la campagne nationale d’Octobre Rose a été ‘’largement dépassé’’, a affirmé, samedi à Fatick, la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer
Fatick, 1er oct (APS) - L’objectif visé dans le cadre de l’édition 2020 de la campagne nationale d’Octobre Rose a été ‘’largement dépassé’’, a affirmé, samedi à Fatick, la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA), le docteur Fatma Guenoune.
‘’L’objectif de cette édition 2020 d’octobre Rose a été largement dépassé grâce à la subvention de 2.800 examens de mammographie’’, a souligné le docteur Guénoune, lors de la cérémonie officielle de clôture de la campagne nationale de sensibilisation et de dépistage contre les cancers du sein et du col de l’utérus, appelée ‘’Octobre Rose’’.
Elle a aussi fait état du ‘’dépistage d’environ 6.000 femmes lors des journées de consultations’’ et du ‘’dépistage de 1.424 femmes pour le cancer du col de l’utérus’’.
S’exprimant en présence de la directrice générale de la santé publique, docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye, elle a souligné que comme toutes les autres années depuis 2010, il s’est agi à travers l’édition 2020 d’informer, sensibiliser, dépister et permettre à plusieurs femmes de bénéficier d’une mammographie à 15.000 francs, grâce à une subvention.
Elle a rappelé que ‘’la LISCA a déroulé des activités parmi lesquelles une campagne de sensibilisation, et d’information, des journées de dépistage du cancer du sein ainsi que du col de l’utérus’’.
Elle a indiqué que la présente campagne, qui a eu lieu du 1er au 31 octobre, était destinée à inciter les femmes âgées de 40 ans à 74 ans à participer au dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus.
Malgré tous les efforts thérapeutiques, dit-elle, le cancer du sein demeure un enjeu de santé publique, a-t-elle rappelé.
‘’Les cancers gynécologiques sont les premiers cancers chez la femme au Sénégal et les premières causes de décès chez la femme’’, a ajouté le docteur Guenoune.
Les autorités administratives de la région, les acteurs de la santé et les partenaires techniques ont pris part à la cérémonie.
MAME MATY MBENGUE, LA SAGA D'UNE REINE
Parmi ceux qui ont fait gagner le Sénégal figurent les «Lionnes» avec comme icône, dans les années 1990 à 2000, ce talent. L’histoire et les confidences de la meilleure basketteuse d’Afrique du siècle méritent d’être contées
Certains sportifs sénégalais se sont distingués sur les pelouses, les pistes, les tapis et autres parquets du continent africain et dans le monde. Ils ont porté haut l’étendard national. Parmi ceux qui ont fait gagner le Sénégal figurent les «Lionnes» avec comme icône, dans les années 1990 à 2000, Mame Maty Mbengue. L’histoire et les confidences de la meilleure basketteuse d’Afrique du siècle méritent d’être contées. Partagées.
Elle a tiré sa révérence en novembre 2000 à Tunis, au soir d’un cinquième sacre continental avec les «Lionnes» du basket. «Un de mes meilleurs souvenirs, car c’est très important de terminer sa carrière en beauté. Ce succès, je l’ai bien aimé car j’avais répondu à tous les espoirs placés en moi en contribuant à la reconquête du titre africain par notre pays. Il y a aussi mon titre de «Reine» en 1986 qui m’a beaucoup marqué parce que c’était ma première distinction individuelle. C’était une source de motivation. Je l’avais pris comme un encouragement à persévérer. Le titre de Meilleure sportive du Sénégal «Lion d’or» 1990 fait aussi partie de mes distinctions inoubliables. Je suis aussi fière de mon élection comme Meilleure basketteuse de Dakar du Cinquantenaire en 2010 car c’était à l’issue d’un sondage et d’un vote. Et aussi de celle de Meilleure basketteuse africaine du Cinquantenaire remportée en 2011, c’est un honneur et une fierté d’être distinguée sur tout un continent. Dans d’autres pays, ce titre aurait été fêté à sa juste dimension». Excusez du peu.
À sa famille surtout, ses enfants auxquels elle a «décidé désormais de consacrer [son] temps», elle aura sans nul doute beaucoup de belles choses à raconter. «J’ai fait un départ volontaire à la Lonase où j’étais chef de la gestion des stocks en mars dernier pour bien m’occuper de l’éducation de mes enfants qui sont très jeunes». Son parcours qui lui a permis de faire partie du club très fermé de ceux qui ont fait gagné le Sénégal des lauréats de l’excellence sportive mérite le détour. D’être conté.
Excellence sportive
Car la trajectoire dorée de la «Lionne» au regard d’ange et au tempérament sportif de feu a fière allure ! Elle a, au propre comme au figuré, la taille d’une légende vivante du basket-ball sénégalais. Et africain. Avec elle, la réussite a le nom d’un charme en mouvement sur le parquet. La réussite a, tout simplement, le nom de Mame Maty Mbengue ou MMM. Une signature de qualité qui tisse, au-dessus des temps, une couronne de gloire. Elle est fille du siècle dernier et icône de tous les siècles. Meilleure basketteuse de Dakar et surtout meilleure joueuse du continent noir du cinquantenaire, cette suzeraine est dans la légende des cinq dernières décennies du 20ème siècle. Et au-delà !
Vous y êtes ? Voilà, c’est adjugé ! Mame Maty Mbengue est la Meilleure basketteuse africaine du cinquantenaire de Fiba-Afrique (1960-2010). Un demi-siècle d’une gracieuse plénitude sur les terrains de la balle orange. Un demi-siècle d’une dextérité qui n’a d’égal que le devoir d’excellence. Au pays des merveilles sportives, MMM est tout simplement Reine. Disons, la «Reine des reines», dans un cru du tonnerre ayant comporté des signatures prestigieuses sur deux générations successives. Elle est la benjamine des anciennes comme Mame Penda Diouf, Marième Bâ, Nafissatou Diagne, Rokhaya Pouye, vainqueurs du sceptre continental en 1984. Elle a donc joué avec la première vague de basketteuses sénégalaises qui a trusté 5 titres (1974,1977, 1979,1981 et 1984) aux compétitions continentales. Plus tard, elle est l’ancienne des benjamines : Khady Diop, Adama Diakhaté, Anne Marie Diokh, Nathalie Sagna, Aminata Kane, Mborika Fall, Adama Diop.
Mame Maty Mbengue est tout simplement le trait d’union entre ces deux générations. Cette passerelle de talent, forgée à la fois dans le feu de la persévérance et la grâce de la technicité, est «Reine» : traduisez la Meilleure basketteuse sénégalaise 1986, avec un palmarès en or massif (vainqueur du championnat d’Afrique féminin des nations en 1984, 1990, 1992, 1997 et 2000, des Jeux de la Francophonie 1997). Ses mains rendent au jeu sa noblesse. Sa tête, également, l’encline à allier savoir-faire et savoir-être. En elle-même, elle est une marque de fabrique : la dextérité en tête de raquette et un bras roulé ravageur digne de l’inventeur du «skyhook», la légende de la Nba Kareem Abdul Jabbar. Le sceau d’une poésie du parquet !
«La force du basket sénégalais, c’était d’abord l’entente au sein de la fédération. Il y a aussi la très bonne formation. À l’époque, en équipe nationale, nous bénéficions d’un régime sports-études. On ne rentrait à la maison que les mercredis et les vendredis. Tout le reste du temps nous étions ensemble sous la direction de Pa Bona (feu Bonaventure Carvalho) et d’une grande dame (feue) Awa Dia, qui outre le basket nous apprenaient le savoir-vivre, le savoir-être, pour tout dire nous donnaient une très bonne éducation.»
Main et coeur d'or
Ce talent est porté par un grand cœur. L’ancien pivot de la Jeanne d’Arc de Dakar est une femme aux qualités certaines. Quelle est la basketteuse sénégalaise qui achetait des paires de chaussures à ses partenaires et adversaires ? Qui était surnommée, par les dirigeants du basket, «Ndèye Déléguée» parce qu’elle s’occupait des questions sociales de ses coéquipières ? Cette générosité porte le nom de Mame Maty Mbengue !
Elle a réussi des pièces de maître, comme en peinture. Son plus beau morceau d’anthologie date de mars 1990, à Tunis, à l’occasion de la 12è édition du championnat d’Afrique féminin des nations de basket (Afrobasket). Étudiante à l’université d’Ohio, aux États-Unis (où elle a décroché un Mba en Business administration), elle transite par Paris pour rallier la capitale tunisienne. Sans visa, elle débarque à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle. Arrêtée et menottée de 7h à 20h, elle est relâchée. Meurtrie dans sa chair, elle débarque à Tunis en pleurs, à la veille de la demi-finale. Son dévouement à la «Cause Sénégal» est récompensé par ce dernier panier (70-68) marqué sur une passe de Nathalie Sagna (sa coéquipière à la JA de Dakar) à la dernière seconde et qui a valu aux «Lionnes» la médaille d’or. Le mythe du Zaïre (actuel Rd Congo) des Linguengua Bofonda, Kamanga et autres Limpopo venait d’être exorcisé. À part le championnat d’Afrique de Johannesburg, en 1994, survolé par les Zaïroises, son parcours a presque toujours été jalonné de succès.
«Les Lionnes d’aujourd’hui sont très talentueuses, ce qui leur manque, c’est un peu le temps et la bonne préparation des compétitions. À notre époque, plus de 90 % de l’équipe était sur place, ce qui faisait que la préparation des compétitions était permanente. Aujourd’hui, la majorité de l’équipe est composée d’expatriée disséminée à travers le monde contrairement au Nigeria dont toute l’équipe est constituée d’étudiantes dans les universités américaines». À l’en croire, la reconquête du sceptre continental perdu en 2017 au profit des D’Tigers du Nigéria est une véritable gageure même si elle «est possible». Sans nul doute, l’équipe de Moustapha Gaye devra penser à la surmultiplier pour retoucher le ciel continental.
Pour l’heure, c’est en portant son engagement comme un viatique que Mame Maty Mbengue a fait du chemin. Elle a grandi sous le panier et, mieux, en se hissant à la hauteur des nécessaires coups de génie sur les sentiers abrupts de la victoire. Rien ne présageait cette trajectoire merveilleuse pour la benjamine (16 ans) qui est apparue, pour la première fois en 1984, à Dakar, en championnat d’Afrique des nations. Celle qui a débuté le basket sur le tard (à 14 ans, elle est née le 13 avril 1968 à Dakar), révèle qu’elle ne voulait pas se consacrer à une carrière au basket. Avec le conseil et les entraînements de soutiers comme feu Larry Diouf et plus tard des coaches de la Jeanne d’Arc de Dakar, André Akibodé et Assane Guissé, elle apprend les rudiments du basket au terrain du collège Saint Michel. Le légendaire Bona, l’inimitable Mamadou Sow et autres Cheikh Fall se chargent de polir ce diamant brut.
Jamais une basketteuse africaine n’a eu une telle aura. Mame Maty Mbengue est la figure légendaire de la phalange insatiable qu’est l’équipe des «Lionnes» du Sénégal. La Meilleure équipe africaine du Cinquantenaire de Fiba-Afrique (1960-2010).
Ce n’est pas un hasard si elle bénéficie de l’onction de tous les spécialistes du basket en Afrique. «Lion d’or» du Soleil 1990 (le titre qui récompense la Meilleure sportive du Sénégal). La «Linguère du Sport» 2004», l’ancienne vice-présidente de la fédération et du Comité de normalisation du basket (Cnbs), «Capitaine Mame Maty», c’est la classe et le patriotisme. Son nom est inscrit en lettres d’or au Panthéon du basket sénégalais et continental.
«C’est au prix d’énormes sacrifices», reconnaît-elle avec le temps. C’est sans nul doute pourquoi, «avec les problèmes crypto-personnels, j’ai préféré me retirer de la Fédération et me consacrer à l’éducation de mes enfants qui sont de bas âge. J’étais une joueuse sans histoires… Les gens ont des souvenirs merveilleux de moi, je ne veux pas gâcher cette image.»