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26 avril 2025
Femmes
A THIAGO, LES FEMMES RÉCLAMENT DES MOYENS
Les femmes de Thiago, un village du département de Dagana (nord), ont dévoilé vendredi leur contribution à la culture du riz et au maraîchage, en même temps qu’ils ont réclamé des moyens pour mieux produire et transformer.
Thiago (Dagana), 28 nov (APS) – Les femmes de Thiago, un village du département de Dagana (nord), ont dévoilé vendredi leur contribution à la culture du riz et au maraîchage, en même temps qu’ils ont réclamé des moyens pour mieux produire et transformer, a constaté l’APS.
Elles obtiennent, chaque année, ‘’une production assez importante’’ de riz, de fruits et de légumes, a dit Aïcha Daro Fall, l’une d’entre elles, lors de la visite de responsables du Projet de gestion intégrée des ressources en eau (PGIR), de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal et de membres d’un réseau de journalistes d’Afrique de l’Ouest.
Les visiteurs étaient venus s’imprégner des activités agricoles des femmes de Thiago.
Mme Fall a salué le soutien que le PGIR apporte aux femmes de ce village, qui s’activent dans la production du riz, des fruits et légumes, mais aussi dans la transformation de ces produits.
Les villageoises fabriquent également des jus à base de tamarins, de jujubes, etc., selon elle.
Elles souhaitent avoir accès au crédit bancaire pour bien mener leurs activités économiques. ‘’Nous voulons davantage de financements pour accroître notre production, afin que les jeunes de Thiago, travaillent dans (…) la transformation et la commercialisation des produits agricoles’’, a lancé Aïcha Daro Fall aux visiteurs.
Les agricultrices de Thiago souhaitent arriver à écouler leur production partout dans le monde, selon Mme Fall.
Les deux congélateurs destinés à la conservation des produits agricoles et maraîchers transformés sont insuffisants, a-t-elle signalé.
Selon Demba Sira Diop, le président de l’Union des producteurs de Thiago, le PGIR aide les paysans à irriguer leurs terres à l’aide de motopompes.
Un magasin de stockage des produits agricoles est mis à la disposition des producteurs, a-t-il dit, réclamant d’autres équipements aux responsables du PGIR.
Le débordement des eaux du fleuve endommage les cultures, a souligné M. Diop, ajoutant que la SAED, la société nationale chargée de l’aménagement des terres du delta du fleuve Sénégal, aide à résoudre cette équation.
‘’Nous souhaitons aussi la clôture des périmètres agricoles, pour éviter la divagation des vaches et des autres animaux’’, a-t-il dit.
A Thiago, l’Etat est également sollicité pour l’accès au crédit bancaire, et les paysans rêvent de produire davantage, ‘’pour mieux participer à l’atteinte de la sécurité alimentaire’’ du pays.
LES FEMMES DE NDAYANE ONT TROUVE LE REMEDE
'Mbeur beuf'. A Ndayane cette plante n'a pas fini de démontrer toutes ses vertus. En effet, elle a permis de soigner les pêcheurs de la localité, en deux ou trois jours.
'Mbeur beuf'. A Ndayane cette plante n'a pas fini de démontrer toutes ses vertus. En effet, elle a permis de soigner les pêcheurs de la localité, en deux ou trois jours. Les femmes de Ndayane ont trouvé un remède censé prévenir et guérir de la "maladie mystérieuse" qui touche plus d'une centaine de pêcheurs.
Un remède pas aussi mystérieux que la maladie, car à Ndayane, plus de 200 personnes atteintes par cette maladie cutanée ont été guéries.
Khardiata Ciss, présidente du cercle des femmes And-Jef de Ndayane témoigne : "Ce produit soigne. Ceux qui ont été atteints ont été tous guéris par cette crème. Cela fait deux ans que nous avons mis en place ce produit qui soignait les plaies cutanées".
Les femmes de Ndayane s'activent beaucoup dans tout ce qui touche à la santé par les plantes. Le projet Wer Werlé, financé par Horizont 3000, qui est mis en oeuvre par Enda Santé, les aide dans le cadre de leur activité.
Commercialisé en petit pot, les femmes soutiennent que Enda-Santé, particulièrement Abdoulaye Ndiaye, formateur-assistant suivi évaluation à Enda-Santé, a beaucoup aidé dans la conception de ce produit miracle. L'Ong a également confirmé l'efficacité du produit fait à base de plantes de 'mbeur beuf', du beurre de karité et autres plantes. Le pot échangé à vil prix aux pêcheurs atteints est l'objet de toute les discussions dans cette communauté de pêcheur.
"Je souffrais beaucoup, je n'arrivais même plus à dormir. Une badienou gokh du nom de mère Aminata m'a conseillé d'aller voir les femmes du Gie pour qu'elles me procurent la crème. Je suis resté plusieurs jours sans aller en mer. La crème m'a guéri en deux jours", affirme Aliou Sarr, un des patients.
Sur son corps comme sur ceux de ses amis, on constate la cicatrisation des boutons. Comme quoi à Ndayane le 'mbeur beuf' a eu raison de la maladie mystérieuse. Et ce "vaccin" a été trouvé par les femmes.
«POUR LUTTER CONTRE LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES, IL FAUT L’INFORMATION ET L’EDUCATION…»
Vu l’ampleur du phénomène, Dr Aoua Bocar Ly Tall plaide pour une approche pluridisciplinaire qui prend en compte toutes les sciences humaines dans la réponse contre cette pratique.
«La pratique des Mutilations génitales Féminines : valeur culturelle ou répression sexuelle ? », c’est le nouvel ouvrage de Dr Aoua Bocar Ly Tall. L’auteur l’a présenté hier au public à l’occasion d’une cérémonie de dédicace présidée par la présidente du comité national de l’initiative pour la transparence des industries Extractives (Cnitie), le Pr Awa Marie Coll Seck qui a d’ailleurs préfacé le livre. Elle plaide, à travers cette publication, la mise en œuvre de nouvelles stratégies pluridisciplinaires afin d’engager l’assaut final contre ce phénomène.
Arriver à bout des mutilations génitales féminines, c’est à ce combat que se livre la sociologue et chercheuse associée et consultante internationale à l’Institut des Études des Femmes de l’Université d’Ottawa au Canada depuis des années. Mais vu l’ampleur du phénomène, Dr Aoua Bocar Ly Tall plaide pour une approche pluridisciplinaire qui prend en compte toutes les sciences humaines dans la réponse contre cette pratique.
D’après l’auteur de « De la Reine de Saba à Michelle Obama », en ce début du 21ième siècle, il est urgent de définir de nouvelles stratégies à mettre en œuvre en vue d’engager l’assaut final contre les mutilations génitales féminines et de les vaincre à jamais, au plus tard dans les deux prochaines décennies. « Pour ce faire, il faut procéder à un bilan de ce qui a été fait sur le plan national, c’est-à-dire dans les pays d’Afrique et aussi au niveau international et d’identifier les acquis, mais aussi des écueils de cette lutte. Les lois, c’est bon mais ce n’est pas suffisant. Il faut l’information et l’éducation. Alors éduquons nos populations pour que cesse cette souffrance que subissent les femmes », a plaidé l’Experte en Genre (Équité femmes/hommes) et en Diversité (culturelle, raciale, religieuse et de visions).
Dans son livre de 10 chapitres couchés sur 169 pages, Dr Aoua Bocar Ly Tall reste convaincue qu’il est également nécessaire d’approfondir la réflexion sur ce problème complexe qui invite les décideurs à aller au fond de cette pratique et de saisir la signification de cette coutume qui perdure au-delà du temps et de l’espace. «Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons élaborer des stratégies adéquates, c’est-à-dire sociales, éducatives, médicales d’éradication définitive de cette pratique néfaste pour la santé des femmes et des fillettes. En tant que forme de violence à l’égard des fillettes et des femmes, les mutilations génitales féminines exigent la recherche d’actions et d’idées afin d’y mettre fin », insiste-t-elle. Par ailleurs, Mme Ly Tall veut lever le coin du voile sur ce phénomène de société. Parce que, dit-elle, les Mgf, ce n’est pas une pratique uniquement africaine car elle est notée dans 40 pays du monde et même dans les pays occidentaux. «C’est toutes les régions et les religions du monde qui le font. C’est une question qui dépasse les nations, les religions et les ethnies », fait-elle savoir. En outre, il s’agit également pour l’auteur d’interroger un peu l’histoire pour comprendre l’origine et l’évolution des Mgf.
En outre, c’est aussi un éveil des consciences sur cette pratique. Présidant la cérémonie de présentation du livre, l’ancienne ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Awa Marie Coll Seck, qui a également préfacé le livre, estime que ce nouvel ouvrage ne fait que confirmer la personne libre et battante qui n’a pas peur de dire ses opinions qu’est Docteur Aoua Bocar Ly Tall.
PLUS DE 50 CAS DE VIOLENCES CONTRE LES FEMMES SIGNALÉS ENTRE LES MOIS DE MARS ET SEPTEMBRE
La pandémie de la Covid-19 n'a pas seulement causé des dégâts économiques et sanitaires. Elle a eu un impact sur les violences basées sur le genre
Les violences basées sur le genre n'ont pas connu d'accalmie durant la période de la pandémie de Covid-19. En effet, la présidente de la Synergie des Organisations de la Société civile (Sysc), Penda Seck Diouf, révèle que plus d'une cinquantaine de cas ont été signalés entre les mois de mars et septembre. Elle a fait cette révélation hier, en marge de la cérémonie de lancement de la « campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles ».
La pandémie de la Covid-19 n'a pas seulement causé des dégâts économiques et sanitaires. Elle a également eu un impact réel sur les violences basées sur le genre, à savoir la violence conjugale, la violence sexuelle, le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines. D’après la présidente de la Synergie des Organisations de la Société civile (Sysc), Penda Seck Diouf, au moins une cinquantaine de cas ont été signalés entre mars et septembre par le Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants (CLVF).
Sans compter, ajoute-t-elle, les cas enregistrés par les organisations de la société civile. La présidente de la Sysc souligne en effet que le confinement a permis de noter une nouvelle forme de violence liée entre autres à la marginalisation, la stigmatisation, la distanciation intime ainsi que l’abandon de familles chez les femmes et les filles. « Plusieurs femmes infectées ou en contact avec des personnes atteintes par le virus ont subi des menaces de répudiation », révèle Penda Seck Diouf. Elle estime à cet effet que la vulgarisation des lois et conventions mises en place contribueront à la diminution du taux de cas de violences surtout celles liées au viol et à la pédophilie dans les familles et les communautés.
La présidente de la Sysc invite par ailleurs le président de la République à inscrire les VGB dans les programmes et projets prioritaires du gouvernement, avec une ligne budgétaire d’au moins 1%. Elle demande aussi l’amélioration de l’accessibilité à la justice pour les plus vulnérables. Venue présider la cérémonie de lancement de la « campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles », la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Diop Dieng, soutient pour sa part que le chef de l’Etat, après avoir promulgué la loi n° 2020 - 05 criminalisant le viol et la pédophilie à l’occasion d'un dialogue, l’avait instruite de tout mettre en œuvre pour assurer une large diffusion en vue d’une appropriation par toutes les composantes de la population. «C’est dans cette perspective que nous avons adopté une stratégie de vulgarisation et de la traduction du texte en français et dans les 14 langues nationales codifiées », renseigne la ministre. D’autant que, rappelle-t-elle, cette présente loi a une vocation dissuasive par la pression qu’elle exerce contre les délinquants.
Pour Ndèye Saly Diop Dieng, la loi doit également inciter les familles et les communautés à renforcer la culture de la responsabilité face à toutes les formes de violence.
SOKHNA AÏDA DIALLO, LA "MARABOUTE" AUTOPROCLAMÉE QUI DÉFIE LA CONFRÉRIE MOURIDE
La veuve du chef des thiantacounes, est tombée en disgrâce à Touba. En revendiquant l’héritage de son mari, elle s’est attirée les foudres du khalife général des mourides et d’une partie de la puissante confrérie
Jeune Afrique |
Manon Laplace |
Publication 24/11/2020
Persona non grata à Touba. Au sein de la très influente confrérie mouride, deuxième plus importante du Sénégal, le statut est peu enviable. A fortiori lorsque l’on se revendique guide spirituel. C’est pourtant ce à quoi fait face l’autoproclamée « maraboute » Sokhna Aïda Diallo, qui s’attire depuis plus d’un an les foudres du khalife général des mourides et de nombreux dignitaires de la confrérie musulmane.
La veuve de Cheikh Béthio Thioune, le très influent et très controversé guide spirituel des thiantacounes (un courant de la confrérie), est tombée en disgrâce dans la ville sainte du mouridisme. Au point de se voir interdire l’organisation de toute célébration religieuse à son domicile de la région de Diourbel à l’occasion du Magal de Touba – le principal pèlerinage de la confrérie –, célébré le 6 octobre dernier.
Guerre de succession
Pour comprendre la campagne d’ostracisation dont fait l’objet cette quadragénaire, il faut remonter au décès de son mari, en mai 2019. Alors qu’il vient d’être condamné par la justice sénégalaise notamment pour « complicité de meurtre », le cheikh décède brutalement en France. S’engage alors une guerre de succession entre sa cinquième épouse et son fils aîné Serigne Saliou Thioune « Gueule Tapée ».
« La famille africaine est élastique. Dans les très grandes familles, il y a forcément des courants différents, des dysfonctionnements ou des incompréhensions », se contente de résumer un proche du défunt marabout. Ce disciple thiantacoune refuse de commenter le conflit, « surtout en période de Magal ».
Car dans la famille Thioune-Diallo, la question de la succession dépasse le champ du matériel. Entre le fils aîné de Cheikh Béthio et sa veuve, c’est avant tout l’héritage spirituel qu’on se dispute. Du moins en public. Le premier revendique son droit d’aînesse quand la seconde fait valoir que c’est le marabout des thiantacounes lui-même qui aurait émis le souhait de la voir mener ses fidèles après sa mort.
Les acteurs de la protection de l’enfance sont en conclave à partir de ce lundi et pour trois jours pour une meilleure application de la loi sur les mutilations génitales féminines
Sedhiou, 23 nov (APS) - Les acteurs de la protection de l’enfance sont en conclave à partir de ce lundi et pour trois jours pour une meilleure application de la loi sur les mutilations génitales féminines (MGF), a appris l’APS.
La rencontre se déroule en présence de la Directrice de l’Education surveillée et de la Protection sociale au ministère de la Justice Ndeye Abbibatou Youm Siby.
Pendant trois jours, autorités administratives, les acteurs de la justice, les forces de l’ordre et acteurs de l’éducation vont échanger sur les difficultés rencontrées dans le cadre de la mise en œuvre de cette loi.
’’Le combat doit être mené par tout le monde et surtout les acteurs à la protection de l’enfance doivent miser sur la sensibilisation et la communication pour atteindre leur cible’’, a expliqué la directrice de l’éducation surveillée et de la protection sociale.
EPINES DE LA VIE
Premier roman de Safiétou Ndiaye propose une plongée dans le réalisme social sur fond de réponse à un besoin de partager un point de vue personnel sur des faits de société n’épargnant pas le milieu scolaire et universitaire selon l'auteure
Dakar, 14 nov (APS) – ‘’Epines de la vie’’, premier roman de l’enseignante Safiétou Ndiaye propose une plongée dans le réalisme social sur fond de réponse à un besoin de partager un point de vue personnel sur des faits de société n’épargnant pas le milieu scolaire et universitaire, a expliqué samedi à Dakar son auteure.
‘’C’est un roman de réalisme social visant à répondre à un besoin pressant de partager un point de vue personnel sur les faits de société que l’on peut découvrir dans le milieu scolaire ou universitaire’’, a-t-elle notamment indiqué à la cérémonie de dédicace de l’ouvrage.
Dans le roman de 270 pages paru aux éditions Harmattan Sénégal, la native de Ziguinchor, raconte l’histoire d’une jeune fille qui a connu une mésaventure amoureuse avec son professeur de français, laquelle ne l’a pas empêché de se battre pour parvenir à occuper la fonction d’assistance en Lettres modernes.
Dans cet esprit, la romancière a insisté sur le fait qu’’elle a voulu, à travers l’héroïne, montrer qu’on doit chaque jour se lever avec une volonté d’affronter les aléas de la vie et persévérer pour réaliser son rêve’’.
De son côté, le Doyen honoraire de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Mamadou Kandji, a démontré que le récit du roman repose sur des techniques narratives postmodernes, à savoir la subversion de la trame romanesque classique, l’anticipation, les flashbacks, la forme épistolaire, les épiphanies, les confessions etc.’’
‘’La narration interactive évoque des faits qui rafraîchissent la mémoire du lecteur sur quelques aspects de l’histoire post-coloniale et de la culture sénégalaise, donnant ainsi un réalisme social’’, a-t-il fait valoir le professeur d’anglais à la retraite.
Kandji a ainsi ‘’vivement’’ recommandé ‘’aux humanistes, universitaires et enseignants ainsi qu’à tous les hommes et femmes ‘’amoureux’’ de la lecture de lire ce roman dont les procédés lui confèrent une originalité, amplifiant une approche psychologique, à travers le processus de maturation de l’héroïne’’.
‘’Le récit promène le lecteur dans le système éducatif sénégalais avec une parenthèse dans l’enseignement‘’, a-t-il fait remarquer.
UNE STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DE LA MICROFINANCE EN GESTATION
La ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, a annoncé samedi l’adoption prochaine d’une stratégie nationale destinée à renforcer l’efficacité du Fonds national de la microfinance
Dakar, 14 Nov (APS) - La ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, a annoncé samedi l’adoption prochaine d’une stratégie nationale destinée à renforcer l’efficacité du Fonds national de la microfinance (FONAMIF), récemment mis en place dans son département, a appris l’APS.
Elle a fait cette annonce à la cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale annuelle de l’Association professionnelle des services financiers décentralisés au Sénégal (AP/SFD).
Le FONAMIF, appelé à être doté d’un volet financier et d’une assistance technique, illustre l’importance que ’’l’Etat du Sénégal accorde au secteur de la microfinance, un secteur névralgique pour une inclusion financière et une économie solidaire’’, a expliqué la ministre.
Elle a souligné que ce fonds constitue un instrument financier sur lequel son département fonde beaucoup d’espoir pour apporter des réponses adaptées au besoin de financement des bénéficiaires notamment en zones rurales.
’’Ce document de stratégie nationale devrait permettre d’identifier les besoins de financement afin d’accéder facilement à des crédits pour les bénéficiaires’’, a indiqué Mme Thiam.
Elle a par ailleurs invité les professionnels des SFD à davantage travailler pour une ’’modernisation des services financiers décentralisés afin d’assurer une meilleure sécurisation de l’épargne publique.’’
Zahra Iyane Thiam a également insisté sur la nécessité d’adopter de nouveaux ’’mécanismes’’ pouvant permettre d’assurer une amélioration des procédés de recouvrement et des services et la protection des données personnelles.
Cette assemblée générale à l’issue de laquelle une nouvelle équipe dirigeante de l’AP/SFD sera mise en place a été l’occasion d’inviter les professionnels des services financiers décentralisés, une directive de l’UEMOA depuis 2007, à se ’’réinventer’’ pour mieux faire face aux enjeux et défis du moment qui auront comme nom une économie digitalisée, l’ingénierie financière, entre autres.
Le président intérimaire de l’AP/SFD, Ousmane Thiongane, a, de son côté, plaidé pour la garantie de taux d’intérêt concessionnaire à travers les 100 milliards de FCFA mis à la disposition des SFD à travers le fonds force Covid-19 doté d’une enveloppe de 1000 milliards pour la relance de l’économie nationale.
Il a aussi appelé les SFD à un maillage du territoire national pour une meilleure prise en charge des besoins de financements des populations dans les régions.
par François Soudan
LA MONTÉE EN PUISSANCE DES PREMIÈRES DAMES
De Marième Sall à Dominique Ouattara en passant par Chantal Biya, Antoinette Sassou Nguesso, Denise Tshisekedi ou Jeannette Kagame, les épouses des présidents ne veulent désormais plus se cantonner au rôle de dames patronnesses
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 09/11/2020
Plus que jamais, en ces temps de pandémie, elles sont – en tout cas, se veulent – la face « humaine », bienfaitrice et compassionnelle de leur président de mari. Officiellement apolitiques, volontiers conciliatrices, les premières dames pallient comme elles le peuvent en multipliant les dons de masques chirurgicaux, de gel hydroalcoolique, mais aussi de vivres et de vêtements, les carences sociales et sanitaires de l’État.
Publiée il y a quelques mois par le New York Times, une enquête a analysé les performances de quatre femmes de pouvoir dans la lutte contre le coronavirus. Verdict : l’Allemande Angela Merkel, ainsi que ses consœurs de Taïwan, de Nouvelle-Zélande et de Finlande obtiennent en la matière de meilleurs résultats que leurs homologues masculins. Elles sont plus inclusives, plus humbles, plus ouvertes.
Impossible hélas d’établir pareille comparaison en Afrique pour une raison simple : il n’y a plus, sur le continent, de femme chef d’État à l’exception de l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, dont la fonction purement symbolique se résume à recevoir les lettres de créance et à décerner les médailles. Si Ellen Johnson Sirleaf, Joyce Banda et Catherine Samba-Panza n’ont pas particulièrement brillé par la qualité de leur gouvernance, à tout le moins n’ont-elles pas fait pire – et plutôt mieux – que les hommes qui les ont précédées et leur ont succédé.
Mais quid des premières dames ? Ont-elles changé ? Leur rôle a-t-il évolué au rythme des alternances au sommet de l’État ?
Génération éduquée et diplômée
Premier constat : le temps des épouses fortes, intransigeantes, battantes et clivantes du type Simone Gbagbo, Rosine Soglo ou Grace Mugabe, capables d’encaisser et de rendre coup pour coup, arc-boutées sur la défense radicale du pouvoir de leur mari et volontiers dominatrices, semble révolu. Celui des militantes aussi, comme Winnie Mandela, Graça Machel ou Janet Museveni.
Leurs maris sont partis rejoindre ce qu’ils appellent « l’eldorado européen » et laissent derrière eux, femmes et enfants. Reportage au sud du Sénégal sur ces femmes devenues célibataires à leur dépens
Leurs maris sont partis rejoindre ce qu’ils appellent « l’eldorado européen » et laissent derrière eux, femmes et enfants. Notre reportage au sud du Sénégal sur ces femmes devenues célibataires à leur dépens.