SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
1 décembre 2024
Femmes
LES PARTIES PRENANTES MILITENT POUR LA PROMOTION DES DROITS DES FEMMES
Organiser un débat critique sur la place et la nature du discours religieux sur les femmes dans les médias sénégalais, afin d’instaurer un dialogue national, tel est le but de la rencontre organisée par le Panos.
L’institut Panos, à travers son projet «Femmes occupez les médias», a organisé des journées d’échanges les 16 et 17 septembre sur le discours religieux sur les femmes dans les médias. La première rencontre qui s’est tenue hier a porté sur les stéréotypes dont sont victimes les femmes dans le discours religieux médiatique. La rencontre a regroupé des religieux, des journalistes et des responsables des médias confessionnels entre autres.
Organiser un débat critique sur la place et la nature du discours religieux sur les femmes dans les médias sénégalais, afin d’instaurer un dialogue national, tel est le but de la rencontre organisée par le Panos. Pour cette première rencontre dédiée au discours religieux sur les femmes dans les médias, les différents panélistes (hommes de médias, religieux et organisations de femmes) ont abordé le caractère quelquefois discriminant dont les femmes peuvent faire l’objet dans le traitement médiatique. Pour Eugénie Marguerite Aw, journaliste et enseignante au Cesti, il faut une institutionnalisation des questions relatives au genre, car elles revêtent aujourd’hui un caractère éthique et déontologique.
De l’avis de Jules Fotso, coordinateur du projet «Femmes, occupez les médias» à l’institut Panos, la rencontre vient en appoint à deux études menées auparavant et portant respectivement sur le cadre légal et réglementaire des médias confessionnels, mais aussi la régulation du discours religieux dans les médias. Il va plus loin en soutenant que de façon chronique, les émissions religieuses ne font pas parfois l’objet de censure. «La preuve, nous avons mené une étude pour confirmer cette hypothèse sur les discours des religieux dans les médias», poursuit Jules Fotso. Et il a espoir que la rencontre permettra, à terme, de poser les jalons d’un guide pour la pratique médiatique. Autrement dit, il s’agit d’un ensemble de règles de bonnes pratiques que les religieux auront à adopter dans leurs discours.
En outre, une revue critique des mécanismes publics de régulation des médias confessionnels et du discours religieux sur les femmes dans les médias est attendue au sortir de la rencontre. Laquelle permettra aussi de dégager des pistes d’actions sur la pratique d’une éthique professionnelle relative au discours religieux.
LE CODE DE LA FAMILLE FAIT DÉBAT
Des militantes pour la défense des droits des femmes s'insurgent contre ce texte en vigueur depuis 1973. Les articles relatifs à la recherche de paternité et au droit parentaux sont vivement critiqués car ils semblent faire la part belle aux hommes
BBC Afrique |
Ndèye Khady Lo |
Publication 15/09/2020
Des activistes et universitaires appellent à la révision du code de la famille au Sénégal. Il semble exister une unanimité sur la nécessité de réformer le code de la famille. Mais conservateurs et progressistes ne s'entendent pas sur comment réformer ni sur quoi réformer.
Voici quelques articles jugés discriminatoires et injustes par beaucoup de défenseurs des droits des femmes.
Selon le présent code de la famille au Sénégal, seul un homme peut être reconnu comme chef de famille, décidant de quasiment tout. De l'endroit où vit la famille, à comment ou quand établir des documents administratifs à ses enfants, l'homme est le chef suprême de la famille. Il a aussi le choix de ne pas reconnaitre ses enfants, et la recherche de paternité est interdite. Et la femme qui a cotisé toute sa vie pour une retraite si elle décède, rien n'est reversé à sa famille, époux ou enfants mineurs.
Une pétition dénonçant ces disposition du code de 1972 comme une atteinte "discriminative contre les droits des femmes" réunit plus de 5000 signatures en ligne.
"Dans l'intérêt de préserver les droits de la Femme et de l'Enfant, cette pétition s'érige pour réclamer la révision du code de la famille concernant certains articles que nous considérons comme une atteinte discriminative basée sur le genre en défaveur de la femme", indique l'activiste des droits des femmes Bineta Ndiaye, l'initiatrice de la pétition.
Depuis plusieurs années, des militantes pour la défense des droits des femmes s'insurgent contre ce texte adopté en 1972 mais en vigueur depuis janvier 1973. Ces militants soulignent ce qu'elles considèrent comme son caractère dépassé et injuste pour les femmes. En effet, les articles relatifs à la recherche de paternité et au droit parentaux sont vivement critiqués car ils semblent faire la part belle aux hommes.
Le combat de l'Association des femmes juristes sénégalaises (AJS)
Dans le combat pour la révision du code de la famille, l'Association des femmes juristes sénégalaises joue un rôle de premier plan. L'association a siégé au ministère de la Justice dans la commission de révision des textes discriminatoires à l'égard de la femme et de l'enfant. Cette commission a passé en revue pratiquement tous les textes et particulièrement le code de la famille.
"Depuis plusieurs années l'AJS fait de la sensibilisation et du lobbying auprès des autorités et des populations pour la révision de certaines dispositions du code de la famille telles que le relèvement de l'âge du mariage de 16 à 18 ans pour être conforme au protocole additionnel de Maputo signé et ratifié par le Sénégal; mais également pour respecter les prescriptions scientifiques médicales sur l'âge normal du mariage", déclare à la BBC Aby Diallo, commissaire de police à la retraite et présidente de l'AJS.
L'association propose de réviser le Code de la famille en faisant des amendements aux dispositions jugées discriminatoires.
Mais cette volonté réformiste des féministes ne passera pas comme lettre à la poste. Les conservateurs religieux, principalement des musulmans ne voient pas les choses de la même façon.
"Le code de la famille est un code consensuel adopté après d'âpres discussions et de négociations entre l'Etat et les autorités religieuses et coutumières. Sa révision imposera la même procédure. Ensuite, malgré l'évolution de la société, l'influence de la religion est forte et il faudra forcément en tenir compte", relève Aby Diallo.
Le point de vue des religieux musulmans
Le Sénégal est un pays composé de près de 95% de musulmans. Dans les années 1970, des chefs religieux musulmans s'étaient impliqués dans l'élaboration du code de la famille, selon plusieurs sources. Quand le président Senghor a souhaité adopté un code de la famille différent de celui hérité de la colonisation, un regroupement de spécialistes du droit islamique a fait un plaidoyer pour l'adoption d'un code s'inspirant de la religion. Senghor n'approuvera pas cette démarche en raison du caractère laïc de l'Etat.
DJAÏLI AMADOU AMAL, LE COMBAT D'UNE FEMME AFRICAINE
L'auteure camerounaise parle de son nouveau roman doublement primé, “Les impatientes”, publié chez Emmanuelle Collas. Son ouvrage présente ces femmes qui n’en peuvent plus qu’on leur réponde “sois patiente” lorsqu’elles s’indignent face aux injustices
L'auteure camerounaise Djaïli Amadou-Amal vient nous parler de son nouveau roman doublement primé, “Les impatientes”, publié chez Emmanuelle Collas. Son ouvrage nous présente ces femmes qui n’en peuvent plus qu’on leur réponde “sois patiente” lorsqu’elles s’indignent face aux injustices qu’elles subissent.
Découvrez son portrait par Gaël Legras.
MARIAMA BA FAIT CARTON PLEIN AU BAC, AVEC MENTIONS
La maison d’éducation a fait 100 % au Baccalauréat 2020, toutes séries confondues, avec cinq mentions très bien, onze mentions bien, neuf assez bien, et un passable
La maison d’éducation Mariama BA a fait 100 % au Baccalauréat 2020, toutes séries confondues, avec cinq mentions Très bien, onze mentions Bien, neuf Assez bien, et un Passable. Au nombre de 26 candidates, au total, "elles sont toutes passées d’office", exulte la Proviseure Ramatoulaye Sarr Diagne. Jointe au téléphone par emedia, elle se réjouit de voir les nouvelles bachelières rééditer l’exploit de leurs aînées.
"Le secret, c’est déjà de bonnes élèves que nous avons. Et, je pense que la sensibilisation se fait très tôt. Elles sont conscientes qu’elles sont dans un établissement d’excellence, et qu’elles doivent se donner à fond. Les professeurs également font tout ce qu’ils peuvent pour les accompagner. L’administration aussi. Donc, tout est mis en œuvre au niveau de la structure pour les accompagner dans cette réussite parce qu’elles ont du potentiel."
Le contexte lié à la présence du coronavirus a été également pris en compte : "on leur a parlé, (leur indiquant) que cela ne devait pas les déconcentrer. Et elles ont assez vite assimilé la leçon. Donc, elles savent que la panique ne pouvait que leur porter préjudice et elles ont intégré ça assez vite."
Pour le BFEM aussi, signale-t-elle, "on se prépare. On a eu à faire le même travail au niveau de nos candidates qui sont conscientisées et qui sont prêtes. Nous croisons les doigts pour effectivement faire les mêmes résultats." Elles sont au nombre de 35 candidates.
LES FEMMES INVITEES A S’IMPOSER
L’institut Panos Afrique a tenu hier, mardi 8 septembre 2020, un séminaire, dans le cadre son projet «Femmes: occupez les medias!», sur la «Couverture médiatique sensible au genre de la Covid-19»
L’institut Panos Afrique a tenu hier, mardi 8 septembre 2020, un séminaire, dans le cadre son projet «Femmes: occupez les medias!», sur la «Couverture médiatique sensible au genre de la Covid-19». Cette rencontre qui a pour objectifs, entre autres, de sensibiliser les organisations de médias sur les écarts et amener les professionnelles des médias à prendre elles-mêmes des mesures correctives pour lutter contre la désinformation et l’abondance de l’information dans les médias, en s’imposant.
«Nous savons tous qu’en tant de crise, les médias jouent un rôle important. Et, en cette période de Covid-19, leur rôle est devenu plus important. Son apparition était inconnue pour tout le monde, personne ne savait comment s’y prendre aussi bien dans la sensibilisation que dans le traitement. Mais, il faut s’en féliciter car les médias sénégalais ont su jouer un rôle important malgré quelques dérapages notés dans la diffusion sinon la reprise des nouvelles qui créent plus la panique, la désorientation, le fait que les populations ne respectaient plus les mesures barrières», affirme le chef de Division presse et information du ministère de la Culture et de la Communication, Amadou Kanouté. Et de relever que «tout cela a dû être corrigé au fur et à mesure que nous comprenons davantage sa propagation et les mesures barrières».
LA PLACE DES FEMMES N’EST PAS REPRESENTATIVE DANS NOTRE SOCIETE
En ce qui concerne la place des femmes dans les médias, il dira : «nous constatons et déplorons cette place car elle n’est pas représentative des femmes dans notre société». Pour lui, «les femmes ne prennent pas les devants pour s’imposer dans les rédactions. Souvent, elles se contentent des places qu’on leur donne ou alors elles s’intéressent à des sujets qu’on pourrait qualifier de mineurs, même si ce n’est pas toujours le cas. Il appartient aux femmes de s’imposer aussi bien dans les rédactions, d’être plus visible et, en tant que journalistes, de s’intéresser aux femmes leaders. Il y’en a beaucoup dans ce pays ; prendre ces femmes leaders, les mettre devant la scène et essayer d’avoir leur avis sur les questions majeures qui nous occupent aujourd’hui». Eugénie Rokhaya Aw, ancienne directrice du CESTI, abonde dans le même sens. «Je pense que les journalistes font un travail assez remarquable. Ils sont aussi tributaires des sources qu’ils ont, qui, de mon point de vue, ne sont pas forcément les plus fournies, les plus adaptées. Je suis sûre que quand ils veulent aller plus loin sur certaines questions, et qu’on estime que c’est des questions sensibles, en ce moment les portes se ferment». Selon elle, il appartient aux journalistes de regarder comment ils peuvent s’alimenter eux-mêmes parce qu’il y’a un certain nombre de sources qui existent, un certain nombre d’études qui ont été faites par des organisations qui sont reconnues.
Eugénie Rokhaya Aw de souligner que «les journalistes sont également heurtés au fait qu’il y a un certain nombre de perceptions quand on arrive au niveau des communautés qui font que souvent les gens vont dire que c’est des histoires de blancs ; ça n’existe pas. Nous, on n’est protégés pour des raisons religieuses. Les journalistes doivent exercer une parole critique mais qu’ils soient aussi critiques par rapport à l’information qu’ils donnent».
SUJETS CONVENUS ET SOCIAUX
Mieux conseille-t-elle, «il faut considérer ces informations sur la pandémie comme du journalisme scientifique, avec toutes les précautions qui s’imposent, parce qu’on cherche encore un vaccin pour le virus. L’hyper médicalisation de la pandémie, l’information que l’on donne, provoquent la négation du côté des communautés d’autant qu’on travaille dans un contexte où les gens vivent dans l’extrême pauvreté, la précarité. Les gens ont besoin de travailler pour arriver à survivre. Et puis, il y a toute les croyances qui interviennent», avance Mme AW. Et l’ancienne directrice du Cesti de poursuivre : «en ce qui concerne le traitement concernant les femmes, je préfère parler de genre parce que ça me permet de parler aussi de cette relation entre les hommes et les femmes dans la société. On a vu un média annoncer que les femmes comme actrices, c’est 3,6 %, donc moins de 5%. Même s’il y a eu énormément de progrès, de plus en plus de femmes dans les médias, elles restent encore cantonnées à des sujets convenus et sociaux», regrette-t-elle. «Dans notre société, les gens pensent que, comme la pandémie est une question scientifique, ça ne doit pas intéresser les femmes. Il y a beaucoup plus de violence envers les femmes parce que les hommes se trouvent toujours enfermés dans le même espace que les femmes, ils se trouvent dans un espace traditionnellement considéré comme l’espace des femmes, l’espace privé domestique. Ils vont essayer de s’imposer et se défouler sur les femmes» ajoutera-t-elle.
ALLER VERS LA SPECIALISATION
A son avis, «les journalistes doivent se rapprocher des organisations de la société civile pour savoir un peu plus le quotidien des femmes. Ces dernières sont toujours au niveau des marchés ; ce sont elles qui assurent la production vivrière. Donc, il est évident que ça crée encore plus de risque pour elles. Tout cela est dû aux idées reçues. C’est aux journalistes de donner la parole aux femmes et de les rendre beaucoup plus visibles parce qu’elles constituent plus 50% de la population». Quant au président du Conseil pour l’observation des règles de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED), il a salué le traitement médiatique de la Covid-19 dans les médias. Toutefois, Mamadou Thior n’a pas maqué de fustiger des dérapages qui ont eu çà et là dans la presse. M. Thior «recommande fortement aux journalistes la spécialisation car ça participe à la bonne maîtrise du sujet. Parce que quand on traite la question de la santé, le journaliste gagnerait à se rapprocher de la Faculté de médecine»
PAR ADAMA NDIAYE
HOMMAGE A MAGUETTE GUISSE
Il faut aller au service le matin pour la voir aux côtés de ses collaborateurs dans une posture debout, avec une rare élégance, se confondant dans la masse, accomplir un travail avec dignité et célérité
Sans vous consulter, encore moins vous demander votre avis, j’ai pris sur moi la responsabilité de vous rendre un hommage déférent, à la mesure de votre dévouement et de votre constance dans l’exécution de la difficile et noble mission, mais combien ingrate que les Autorités de votre Département ont bien voulu vous confier.
Vous accomplissez avec panache et dextérité votre travail, avec un sens élevé de patriotisme et d’abnégation.
Au delà de votre modeste personne, c’est la Femme Sénégalaise qui se trouve honorée, prouvant à souhait que la Femme a bel et bien sa place au même titre que l’Homme dans l’édification et la consolidation d’un Etat qui, fort opportunément, a adopté le principe de la parité.
Monsieur Adama NDIAYE
Conseiller Juridique
Professeur de Droit Bancaire
Spécialiste en contentieux et Recouvrement de Créances
Dans des conditions particulièrement difficiles, avec souvent les moyens du bord, vous arrivez admirablement à prouver au quotidien que le culte de l’excellence et du travail bien fait nous donnent quelques fois des plaisirs incommensurables que rien ne peut remplacer.
Il faut aller au service le matin pour la voir aux côtés de ses collaborateurs dans une posture debout, avec une rare élégance, se confondant dans la masse, accomplir un travail avec dignité et célérité. Avec un trait de caractère alliant à la fois la rigueur et l’esprit d’ouverture, elle me renvoie l’image de la Grande Royale de Cheikh Hamidou KANE dans « L’aventure ambiguë », de cette icône « avec des mains de fer enveloppées dans des gants de velours ». C’est fort justement de ces compétences et de ces plus-values positives dont notre pays a besoin.
A ces femmes et Hommes compétents, dévoués à l’exécution de la mission de service public avec ses pesanteurs et ses contraintes, mais aussi et surtout eu égard aux difficiles conditions de travail de tous les agents et cadres au service des mines, je rends un hommage particulier et solennel.
Vous méritez les hommages de la Nation et que vivement les autorités etatiques vous portent au pinacle du processus décisionnel.
A monsieur le ministre de tutelle, Me Oumar Youm, je réitère mes félicitations pour le travail remarquable qu’il est en train de faire depuis son arrivée à la tête de ce « Département de feu ».
Que Dieu guide vos pas dans la réussite de la mission qui vous est confié.
LE BEN DU SYNPICS ''EXIGE LA MISE A L’ARRET DE LA MACHINE DE L’INTIMIDATION...''
Après le cas de la Dame Fatou Ly épouse Croquette, «brutalement et abusivement licenciée pour avoir éternué au bureau en plein période de Covid», c’est au tour de Dié Maty Fall d’être victime d’«intimidation» de la part de Yakham Mbaye
Après le cas de la Dame Fatou Ly épouse Croquette, «brutalement et abusivement licenciée pour avoir éternué au bureau en plein période de Covid», c’est au tour de Dié Maty Fall, journaliste au quotidien national «Le Soleil», d’être victime d’«intimidation» de la part du directeur général de l’astre de Hann, Yakham Mbaye. Le Bureau exécutif national (Ben) du Synpics «exige la mise à l’arrêt» de cette «machine de l’intimidation mise en branle avec une demande d’explication aux motifs honteux…»
Les abus sur des femmes dans les médias inquiètent le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Dans une déclaration publique, le Bureau exécutif national (Ben) du Synpics «exige la mise à l’arrêt de la machine de l’intimidation mise en branle avec une demande d’explication aux motifs honteux, puis une mise au placard consistant à traiter des communiqués».
Cela fait suite à une «intimidation» surla journaliste Dié Maty Fall au quotidien national «Le Soleil». «Après l’épisode de la Dame Fatou Ly épouse Croquette, brutalement et abusivement licenciée pour avoir éternué au bureau en plein période de Covid et refusé d’être ostracisée, nous apprenons que la journaliste, doyenne dans la profession, Dié Maty Fall est dans le collimateur du directeur général du Soleil qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Dié Maty Fall, journaliste sénior avec près de trente ans de service, est depuis quelques jours la cible privilégiée du ‘’commandement’’ du Soleil qui lui refuse même d’invoquer sa clause de conscience et veut l’obliger à traiter de sujets politiques, alors qu’il est de notoriété publique qu’elle est membre du Bureau Politique du Parti Socialiste Sénégalais», a fait savoir le Synpics dans sont document daté d’- hier, jeudi 3 septembre.
Le comble, relève le syndicat, c’est que «malgré ses protestations d’ordre éthique, la dame est aujourd’hui victime d’un harcèlement qui répond simplement à la technique du management par la terreur. Son seul tort, ne pas avoir sa langue dans sa poche et surtout refusant systématiquement d’être piétinée par un autoritarisme croissant au Soleil où le Directeur Général se mêle ostensiblement de questions relevant du Rédactionnel alors qu’il n’est pas plus journaliste que le dernier sortant du CESTI (Centre d’études des sciences et techniques de l’information)». Ce qui laisse dire au Synpics : «pour une journaliste de sa trempe, s’obliger à traiter des communiqués de presse, qui plus est, obsolètes et dépassés, c’est le comble de l’humiliation».
Le Ben du Synpics dit prendre à témoin «l’opinion qu’au delà des questions de droits du travail, il est inacceptable de laisser des pratiques dictatoriales avoir cours et pour victime des femmes dont le professionnalisme et l’honnêteté intellectuelle n’est plus à démontrer». Pour rappel, avant le cas de Dié Mati Fall, Mesdames Yaye Fatou Ndiaye et Fatou Diop, ont été «illégalement licenciées pour avoir osé porter plainte contre le directeur de l’APS (Agence de presse sénégalaise) pour violence et voies de faits». Le Bureau exécutif national du Synpics note avec «effroi une vendetta en cours dans deux des médias publics sénégalais, le Soleil et l’APS, ciblant exclusivement des femmes, victimes faciles de prédation et d’abus de pouvoir sur fond de sexisme mal placé».
LE SHINE TO LEAD TALK
CULTURE ET IDENTITÉ
Discussion avec Angèle Diabang, productrice/réalisatrice, Mbougar Sarr, romancier d'expression française et plusieurs jeunes filles sélectionnées dans le cadre du programme de cours de vacances en ligne
Talk inspirant le 29 août dernier sur le thème « culture et identité » avec Angèle Diabang, productrice/réalisatrice et CEO de Karoninka, Mbougar Sarr, Romancier d'expression française et plusieurs jeunes filles sélectionnées dans le cadre de notre grand programme de cours de vacances en ligne.
Les échanges sont modérés par Seynabou Dia, Co-fondatrice de l'initiative AAC55.
LES FEMMES DE MEDINA GOUNASS AU FOND DES PUITS DE MISÈRE
Dans la ville qui côtoie Medinatul Huda, l’accès à l’eau potable est assimilable à l’exploration du pétrole dans les profondeurs offshore. Les femmes de la localité souffrent quotidiennement le martyre
A Medina Gounass, ville sainte qui côtoie Medinatul Huda, l’accès à l’eau potable y est assimilable à l’exploration du pétrole dans les profondeurs offshore, tellement c’est éprouvant pour les femmes de la localité. Du fait d’un système hydraulique défaillant et des robinets archaïques, les populations de cette ville, notamment la gent féminine, sont rongées par un calvaire quotidien autour des puits de misère. Le «Témoin» est allé à la rencontre de ces braves femmes qui souffrent le martyr. Reportage…
Medina Gounass est célèbre par sa retraite spirituelle, la fameuse «dakka» annuelle. Elle est également connue pour être le fief de Thierno Amadou Balndé, surnommé khalife du Fouladou. Par ailleurs, une destination très fréquente du chef de l’Etat, Macky Sall, depuis l’aube de sa conquête du pouvoir. Devenu président, il continue de sacrifier au même rituel aux côtés de ses guides dans des tentes et bâches où jaillit la lumière. Prières et sermons en abondance. Mais derrière ce décor toujours projeté sur les écrans, on perçoit les longs sanglots des femmes rongées par la soif et la fatigue avec la recherche du liquide précieux. La ville de Medina Gounass fait face à un criard problème d’accès à l’eau potable. Une situation qui a fini de plonger les femmes de cette localité dans le désarroi.
Femme au foyer, la quarantaine révolue, Ramatoulaye Diao s’est arrachée de son lit conjugal dès l’aube dans l’espoir d’être la première dans la concession où se trouve l’unique puits du voisinage. D’autres, plus matinales, avaient déjà envahi les lieux. Le sceau vide coincé à l’aisselle, Ramatoulaye s’est résignée à faire la queue. Dans l’unique puits de ce voisinage, il faut faire la queue pour avoir de quoi gérer un quotidien déjà très éprouvant pour ces braves femmes. «Bien que j’ai dormi d’un seul œil avec l’espoir de me réveiller très tôt, plusieurs femmes m’ont précédée. Et cela ne me surprend guère parce que ce puits est très sollicité. Dans tout le coin, il est le seul où on peut trouver de l’eau. Normal donc que toutes les femmes du voisinage se ruent ici dès les premières heures de la matinée pour leurs besoins quotidiens », raconte- t-elle, debout au milieu d’un parterre de sceaux jetés à terre. Un coup d’œil dans le trou en profondeur, on aperçoit une longue corde attachée sur le bout d’une bouteille de 20 litres remplie d’eau et colmatée pour l’extraire de la nappe phréatique. Un procédé artisanal qui relève d’un véritable supplice pour ces femmes, tellement la manœuvre requiert des efforts soutenus.
Déployant toutes leurs forces physiques, deux dames, en action autour du puits, tirent difficilement la longue corde. Au bout d’une minute, surgit la grande bouteille. Un long souffle, expression de la fatigue de ces femmes, est envoyé en l’air. Aissatou Ba, le foulard courageusement noué sur les reins, hurle presque sa douleur sortie de ses entrailles : « C’est vraiment pénible ! Notre vie est réduite à cette souffrance à laquelle vous assistez. En tant que femmes, il nous est très difficile de puiser dans ces conditions. D’ailleurs, une seule d’entre nous ne peut ressortir cette lourde bouteille des profondeurs du puits. Nous sommes obligées de manœuvrer à deux. Ensuite, on se partage le liquide de façon équitable ». Mariée et vivant dans un grand foyer, celle avec qui elle partageait les tâches, chiffre ses besoins journaliers à 10 rotations équivalant au contenu de dix bassines. «Que cela soit pour la vaisselle, le linge, la douche ou la cuisine, c’est notre peine quotidienne. Je m’approvisionne avec dix bassines d’eau et dans la journée, je suis obligée de revenir deux fois » explique-t-elle avant de verser brusquement l’eau dans la bassine.
« L’eau se trouve à 26 mètres de profondeur »
De l’avis du maitre des lieux, le puits a une profondeur de 26 mètres. « Il est à l’image des quelques rares sources où on peut trouver de l’eau dans Medinatul Huda. D’ailleurs, dans un passé récent, ce fut un puits abandonné. Mais avec le manque criard d’eau auquel nous sommes confrontés, j’avais décidé de le réaménager pour le bien de toute la communauté. Et depuis lors, ma maison ne désemplit pas. Je suis devenu l’homme le plus visité du quartier à cause d’un simple puits», témoigne Hama Seydi, venu saluer les femmes qui avaient envahi sa concession tôt le matin. Dans un autre coin de la ville, règne la même ambiance et le même décor. Mais ici, la scène heurte l’entendement. Aux abords d’un bâtiment en construction, un groupe de jeunes filles se disputent des positions selon leur arrivée. L’espace, aux yeux de ces populations qui peinent à trouver le liquide précieux, constitue un miracle. En effet, c’est dans une fosse en cours d’aménagement qu’a surgi l’eau. Une sorte de liquide noirâtre. L’endroit est bondé de monde. L’enthousiasme se lit sur tous les visages. «C’est un beau jour ! C’est alors que des ouvriers creusaient pour l’aménagement d’une fosse septique, que l’eau a jailli de ce trou. Depuis lors, l’endroit est transformé en source malgré que l’eau soit de très mauvaise qualité. Nous n’arrivons toujours pas à trouver une explication à ce phénomène dans la mesure où les puits de la localité sont quasiment secs. Comment se fait- il que ce soit dans ce bâtiment en construction que surgit soudainement cette eau en grande quantité ? Peut-être aussi que ce sont nos prières de toutes ces années qui se voient aujourd’hui exaucées par Allah, le Tout- Puissant », relate en toute conviction le propriétaire des lieux tandis que des gamines, surexcitées, pataugent dans la boue, fruit du contact de l’eau et du sable de la maison en construction.
Les robinets, l’autre casse-tête dans la ville sainte
Seydou Kandé est un patriarche. Replié dans un coin de sa demeure, égrenant les perles de son chapelet, il reçoit avec sollicitude. A l’entrée de son domicile, un trou circulaire est visible sur le sol. Les installations souterraines d’un robinet sautent aux yeux. A l’intérieur de l’endroit, une bassine est soigneusement posée. Sa propriétaire attendant qu’elle soit remplie. Selon le chef de famille, il s’agit là d’un procédé mijoté par les habitants pour pallier à la défaillance du système hydraulique. « Avec les installations de base, nous avons souffert en étant obligés de patienter pendant des heures juste pour voir se remplir un sceau à partir de nos robinets. C’est par la suite que nous avons eu l’idée d’anticiper le trajet de l’eau en creusant un trou sur l’installation du tuyau. De ce fait, même si nous avons conscience d’agir dans la clandestinité, en revanche, la longue attente avec nos robinets au débit lent est allégée. C’est un mal nécessaire. Car si vraiment les autorités étaient préoccupées par cette situation, elles allaient résoudre définitivement notre problème d’accès à l’eau », alerte t- il. Dans les parages, le ton est beaucoup plus élevé face à la pénurie d’eau qui sévit dans la ville sainte.
Encerclant l’espace, tout autour des récipients posés à terre, une dame fait d’incessants va- etvient entre le robinet et sa cuisine. « Cela fait une demie heure que je patiente pour remplir ce petit sceau. Je risque encore de présenter tardivement le repas à ma famille et de faire face aux remontrances de mon époux déjà aux champs. C’est pourquoi je dis souvent que nous, les femmes, souffrons de ce manque d’eau dans la localité. Car les tâches ménagères ne peuvent se passer d’eau. Il faut que ça cesse ! » rouspète-t-elle. Ce casse- tête du débit lent des robinets de Gounass a fini de mettre Mamadou, un autre chef de famille, dans tous ses états. «Voilà que depuis 6 ans, l’eau coule à peine de nos robinets. C’est une situation inadmissible à l’heure où l’on parle du Sénégal émergent. Peut-être que nous, nous sommes laissés à nous-mêmes dans ce pays. Seules les prières de nos guides religieux semblent intéresser les gouvernants du pays. Hormis cela, notre existence est le cadet de leurs soucis. Surtout que nous sommes dans une zone reculée et loin de la capitale. De ce fait, personne ne parle de nos difficultés quotidiennes», fustige le vieil homme tout noir de colère et déversant sa rancœur sur les autorités en charge de l’hydraulique. En attendant, à Gounass, la population broie du noir et attend que cette vieille doléance pour l’accès à l’eau soit résolue.
ADJI BOUSSO DIENG
Elle sera la première femme noire à intégrer la prestigieuse école d’ingénierie et de sciences appliquées de l’Université de Princeton dans l’Etat du New Jersey, aux Etats-Unis.
Adji Bousso Dieng sera la première femme noire à intégrer la prestigieuse école d’ingénierie et de sciences appliquées de l’Université de Princeton (Princeton School of Engineering), dans l’Etat du New Jersey, aux Etats-Unis.
Selon le site de Forbes, visité par Emedia.sn, cette chercheuse sénégalaise a contribué au domaine de la Modélisation générative et est sur le point de devenir l’une des premières femmes noires professeur en informatique de l’Ivy League (groupe de huit universités privées du Nord-Est des États-Unis. Elles sont parmi les universités les plus anciennes), mais elle aide également les Africains en STEM (Science, Technologie, Engineering et Mathématiques) à raconter leur propre succès.
Adji Bousso Dieng, spécialisée en Intelligence artificielle, est actuellement chercheuse chez Google, travaille dans un domaine de l’intelligence artificielle appelé Modélisation générative. « Cela vous permet d’apprendre à partir des données sans avoir besoin de supervision », a-t-elle déclaré. « Les modèles génératifs ont de nombreuses applications dans le monde réel en ce qui concerne le traitement du langage naturel, la vision par ordinateur, les soins de santé, la robotique et dans une gamme de sciences », explique-t-elle.
En plus de cela, elle a lancé The Africa I Know (TAIK), une plate-forme qui présente les Africains qui ont eu des carrières réussies, afin de souligner comment les Africains tirent parti de la technologie pour résoudre les problèmes de développement - dans l’agriculture, la santé et l’éducation - et de raconter l’histoire de l’Afrique par les Africains.
« J’ai fondé TAIK pour dénicher les réussites de l’Afrique et de ses habitants et pour favoriser une conscience économique et sociale en Afrique », argumente-t-elle, ajoutant que les volontaires de TAIK sont un groupe de jeunes Africains enthousiastes, venant de toutes les régions du continent, proposant un contenu en anglais et en français.
La crise du COVID-19 a accéléré ses plans de lancement de sa plate-forme, parce que plusieurs pays africains ont adopté la technologie pour lutter contre le virus COVID-19, et avec succès, mais cela a été négligé dans les médias, estime-t-elle, dans les colonnes de Forbes.
Pour elle, « les réussites ne sont pas racontées : la majorité des gens ne savent pas grand-chose de l’Afrique et ont une vision négative du continent étant donné la façon dont il est décrit dans les médias ». De l’avis de notre brillante compatriote, la conséquence de ce biais, est que « cette vision négative de l’Afrique a des répercussions importantes sur l’Afrique et ses populations. »
Née à Kaolack, où elle a également grandi, Adji Bousso Dieng a pu bénéficier du système scolaire public dans sa région natale, car sa mère, même n’ayant pas terminé ses études au-delà du lycée, comprenait la valeur de l’éducation.
Après avoir remporté un concours organisé pour les filles africaines en STEM par la Fondation Pathfinder pour l’éducation et le développement, Adji Bousso a reçu une bourse pour étudier à l’étranger. Elle a poursuivi ses études en France et a obtenu un diplôme d’ingénieur de Telecom ParisTech en France et un Master en Statistique de l’Université Cornell, aux États-Unis.
Pour elle, il est très important d’avoir une représentation féminine noire dans le monde universitaire. « Je n’ai jamais eu de conférencier noir depuis que j’ai quitté le Sénégal, et encore moins une conférencière noire. J’ai appris à ne pas laisser cela me démotiver dans ma quête de connaissances... »
Inspirée par le théorème de statistique de Rao-Blackwell, alors qu’elle était étudiante en première année de doctorat à l’Université de Columbia, Adji Bousso Dieng se rappelle combien elle était excitée de découvrir que l’auteur dudit théorème était un Afro-américain, le premier à obtenir un poste à l’UC Berkeley et le premier à être intronisé à l’Académie nationale des sciences des États-Unis. « J’ai recherché qui étaient les auteurs du théorème et j’étais au-delà de l’extase en apprenant que (David) Blackwell était noir ! J’avais finalement trouvé un scientifique noir derrière l’un de ces théorèmes ! », s’extasie-t-elle.
« Il est important d’avoir des modèles, des modèles qui vous ressemblent et la représentation compte, car cela donne l’espoir et le courage de poursuivre ses efforts. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai créé TAIK, pour donner aux jeunes Africains des modèles de réussite qu’ils peuvent admirer. »