SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 avril 2025
International
LA VISITE FRANÇAISE D'AMADOU BA FAIT POLÉMIQUE
À moins de trois mois du premier tour, la visite officielle à Paris du Premier ministre, candidat déclaré, embarrasse l'opposition sénégalaise qui crie à l'utilisation des moyens de l'État
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/12/2023
La rencontre samedi à Matignon entre le Premier ministre sénégalais Amadou Ba et son homologue française Élisabeth Borne ne fait pas l'unanimité au Sénégal. Candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, M. Ba est accusé par l'opposition d'instrumentaliser ses fonctions gouvernementales à des fins électorales.
"Cette confusion des genres est inopportune diplomatiquement", a déploré Aminata Touré, ancienne Première ministre et candidate, citée par RFI. Un autre opposant, Cheikh Tidiane Dieye, a jugé sur Facebook que "chacun des actes d'(Amadou Ba) est purement politique".
Pourtant, le chef du gouvernement sénégalais affirme s'être rendu en France pour faire le point sur la mise en œuvre des décisions du séminaire intergouvernemental de décembre dernier. "Le contexte électoral ne doit pas être un obstacle à la continuité de l'État", s'est-il justifié à la RTS.
Mais pour ses détracteurs, cette visite de travail renforce les soupçons sur l'instrumentalisation de sa fonction à des fins partisanes. D'autant que M. Ba vient de terminer une tournée "aux allures de précampagne" sur le territoire sénégalais, souligne RFI.
À moins de trois mois du scrutin, cette polémique illustre la tension croissante autour de la candidature du Premier ministre sortant, donné parmi les favoris.
LA TURQUIE LANCE UN MANDAT D'ARRÊT CONTRE LE FILS D'UN PRÉSIDENT AFRICAIN
La Turquie a émis un mandat d'arrêt international contre le fils du président somalien qui aurait écrasé un coursier qui est décédé plus tard.
La Turquie a émis un mandat d'arrêt international contre le fils du président somalien qui aurait écrasé un coursier qui est décédé plus tard.
Un rapport de police indique que Mohammed Hassan Cheikh Mohamud est entré en collision avec le coursier en plein jour à Istanbul, rapporte la Bbc.
La police a déclaré qu'il conduisait une voiture qui appartenait apparemment au consulat somalien.
La Turquie a imposé une interdiction de voyager à M. Mohamud, mais les autorités pensent qu'il a déjà fui le pays.
Dans un message sur X , le maire d'Istanbul, Ekrem İmamoğlu, a partagé des images de vidéosurveillance de l'incident du 30 novembre.
On peut voir une voiture semblant heurter l’arrière d’une moto sur une route à plusieurs voies, très fréquentée.
Le motocycliste, père de deux enfants, Yunus Emre Göçer, a été transporté à l'hôpital mais est décédé des suites de ses blessures six jours plus tard.
Un premier rapport de police avait conclu que c'est le défunt qui avait fauté. Et donc M. Mohamud a été libéré.
Mais un examen des images de sécurité suggère qu'il pourrait y avoir une autre explication.
Un mandat d'arrêt international contre M. Mohamud a donc été émis vendredi par le procureur turc.
C'était après que la police s'est rendue à son domicile et a constaté qu'il n'était pas là depuis près d'une semaine.
ENTRE DEUX FEUX, LE DÉSARROI DES ÉTUDIANTS SAHÉLIENS
Pris au piège de la crise entre la France et les juntes au pouvoir dans leur pays, des étudiants du Burkina Faso, du Mali et du Niger témoignent de leur détresse et de leur sentiment d'abandon
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/12/2023
Depuis la fermeture des services consulaires français au Burkina Faso, Mali et Niger, des centaines d'étudiants de ces pays se retrouvent sans perspective d'études en France. C'est ce que révèle Le Monde dans un article publié le 5 décembre.
À l'image de Fodé, Burkinabé admis en licence à Angers, beaucoup ont dû renoncer à leur projet, faute d'avoir pu déposer leur demande de visa avant la date butoir du 30 septembre. "J'ai perdu une opportunité en or", déplore l'étudiant.
Au Niger, où la plateforme Campus France reste fermée, Houzaifa a déboursé l'équivalent de 228 euros pour des démarches administratives vaines. "Je me retrouve sans perspectives", regrette-t-il.
Si le Quai d'Orsay justifie cette mesure par des "raisons de sécurité", nombre d'étudiants y voient une "rétorsion" contre les juntes au pouvoir. Certains ont tenté en vain de déposer leur dossier au Bénin voisin.
Les boursiers, eux, ont pu arriver en France mais avec retard, perdant parfois "un mois de recherche", selon Hamidou. "On a eu l'impression que la France nous abandonnait", déplore-t-il.
Face à la détresse de ces étudiants "pris au piège" des tensions politiques, le gouvernement français assure réévaluer la situation mais sans "visibilité" sur une évolution.
par Amadou Tidiane Wone
RÉPONSE, RAPPELS ET QUESTIONS À HAMIDOU ANNE
Se réclamer de “Gauche” dans des pays où personne, quasiment, ne se réclame de la “Droite” est, pour le moins, un abus de langage, caractéristique de la paresse intellectuelle de nos élites… francisées. Il est temps de crever l’abcès
J’ai lu avec intérêt, et je l’avoue un certain amusement, un article de M. Hamidou Anne, chroniqueur à la plume facile, agréable à lire et dont ma foi, les idées sont généralement bien ordonnées et les convictions clairement assumées.
Cela dit, sa dernière livraison, parue dans le journal dénommé «le Quotidien» et intitulée “La Gauche la plus bête du monde”, appelle de ma part quelques observations.
Parce qu’Hamidou Anne s’adresse en fait, et nommément, à un homme que je connais bien, le Docteur Dialo Blondin Diop. Un homme dont je sais les énormes sacrifices que lui et toute sa famille ont consentis, au prix de la vie de leur frère ainé Omar Blondin Diop, mort en détention politique le 11 mai 1973 à la prison de l’ile de Gorée, dans des conditions non encore élucidées. Sans parler du décès de son autre frère Pape Ndiaye Blondin Diop, des suites, on peut le croire, des conditions carcérales dramatiques subies aux côtés de son frère Omar. Il en parle, d’ailleurs douloureusement, dans un documentaire que le grand public gagnerait à visionner.
Est-il besoin de rappeler que la famille Blondin Diop, leurs amis et tous les patriotes sincères, restent en attente de la réouverture de ce dossier suite à des éléments nouveaux portés à la connaissance des autorités ?
Sans parler des emprisonnements dont Dialo, ses frères et leurs camarades ont fait les frais plusieurs fois, sur le chemin ardu des conquêtes démocratiques acquises dans notre pays. Il faut quand-même se souvenir, qu’au fil du temps et de la ronde des générations, des hommes et des femmes ont payé un lourd tribut à la construction du Sénégal de 2023 où l’accès à la parole est devenu bien plus facile que du temps du Parti unique … Du temps où, ce que Monsieur Anne appelle «la gauche », était confinée dans la clandestinité. Si … si !
Au titre des rappels concernant le Docteur Dialo Diop, il faut se souvenir qu’il a purgé plusieurs années de peine de prison pour les accusations “d’atteinte à la sûreté de l’Etat.” Au motif que lui et certains de ses camarades, avaient voulu lancer des «cocktails Molotov» sur le véhicule du Président de la République Française d’alors, Georges Pompidou en visite officielle au Sénégal… C’était en 1974 ( !) Souvenirs, souvenirs… Il faut aussi rappeler que c’est après avoir purgé plusieurs années de prison qu’il a repris et terminé ses études de médecine, interrompues violemment par son incarcération. Le traiter de manière si cavalière au détour d’une tentative de règlement de comptes politiciens avec la dynamique de Pastef est, pour le moins, irrespectueux pour sa trajectoire qui force le … respect !
Cela dit, pour mettre en contexte sa critique du Docteur Dialo Dop Blondin, les souvenirs de Hamidou Anne remontent à … 2008 au moment où, écrit-il, celui-ci “reprochait à Madior Diouf une allégeance au chef d’un autre parti en l’occurrence Moustapha Niasse”. En fait ce “souvenir” sert à légitimer l’affirmation de Monsieur Anne selon laquelle “depuis 2017, Dialo Diop et ses amis se sont mis à la disposition d’un autre chef de parti, validant tous ses choix trempés dans l’encre de l’intégrisme et du populisme”. Passons sur les qualifications “intégrisme et populisme” souvent collés au Parti Pastef-les-patriotes par un narratif courant dans les dîners mondains où l’on jase ! Entre la poire et le fromage … Ces concepts, à usage exclusif de … terrorisme intellectuel et moral (!) sont commodes pour justifier l’injustifiable. Ils servent, sous d’autres tropiques, à restreindre des libertés et à réprimer dans le sang avec bonne conscience. Mais c’est là un autre débat !
Revenons à nos rappels !
Arrêtons-nous un peu sur la consistance, pour nos pays africains, pauvres et dit-on très endettés, de la réminiscence dans les éléments de langage de notre action politique de concepts comme «la gauche » ou la «droite ». Ce détour, juste pour prendre la pleine mesure de la “bêtise” annoncée dans le titre de Hamidou Anne et dont il va falloir sonder les profondeurs pour en sortir enfin ! Se réclamer de “Gauche” dans des pays où personne, quasiment, ne se réclame de la “Droite” est, pour le moins, un abus de langage, caractéristique de la paresse intellectuelle de nos élites… francisées. Il est temps de crever l’abcès.
La droite et la gauche sont des concepts strictement, et exclusivement, rattachés à l’Histoire de France lorsqu’en 1789 un “coup d’état … constitutionnel” (déjà ?) a dépossédé le Roi Louis XVI des attributs de la royauté au profit d’une Assemblée constituante, embryon de ce qui deviendra l’Assemblée Nationale Française. Pour faciliter la visibilité des forces politiques en présence, ceux qui partageaient les mêmes valeurs s’asseyaient à la droite ou à la gauche du président de l’Assemblée nationale… Cet arrangement spatial finira par codifier, en France, une nomenclature du rapport entre les forces dites de progrès, à gauche, et les forces dites conservatrices, à droite. En quoi cette nomenclature concerne-t-elle encore des pays réputés indépendants et sensés écrire leur propre Histoire ? Cette digression, interroge le titre de Hamidou Anne et le tréfonds idéologique de la pensée qui le sous-tend. On en reparlera. Je l’espère !
Ayant dit cela, que reste-t-il de la diatribe de Monsieur Anne contre toutes les formes de gauche qu’il énumère «Totalitaire, liberticide, hémiplégique … »? Que de gros mots pour apeurer, stigmatiser et pour ne rien dire quant au fond ! Le mal de la gauche n’est pas dans ces jugements à l’emporte-pièce qui passent par pertes et profits le bilan devenu incontournable des trahisons à … gauche !
Quelques questions :
Dans notre pays que reste-t-il de la «gauche» héritière du Parti Africain pour l’Indépendance (PAI) ? Que sont devenus les fondateurs des courants … révolutionnaires de notre pays ? Que reste-t-il des combats pour la Révolution Nationale Démocratique et Populaire ? Que reste-t-il de nos rêves et aspirations à l’avènement d’un socialisme, première étape vers une société sans classes, égalitaire, démocratique tendant vers le communisme ? Ces questions sont au cœur de la nécessaire revue des troupes à «gauche»…
En attendant, force est de constater, pour le regretter, que le cœur ne bat plus à «gauche» en matière de prise en charge des revendications populaires dans plusieurs pays du monde. En Europe, notamment, l’extrême droite recrute au sein du … prolétariat ses soutiens les plus déterminés. Les forces les plus rétrogrades prospèrent au sein du prolétariat et mobilisent, au cœur des couches populaires, les ennemis de l’immigration et les racistes les plus virulents.
La «gauche» a pourtant accédé au pouvoir en France en 1981, quel est son bilan africain ?
Le temps de réfléchir sérieusement à des paradigmes refondateurs de l’engagement politique et citoyen dans notre pays doit revenir au cœur du débat public. Non pas sous la forme de fatwas, relativement simplistes, mais au prix d’une remise à plat des courants de pensées prétendument universels mais qui charrient des éléments de mépris culturel dont il va falloir se débarrasser.
Au fond, la sortie de Hamidou Anne sur un patriote remarquable de constance dans son engagement, le Docteur Dialo Diop Blondin, souligne l’impérieuse nécessité d’un débat de fond sur le véritable sens de notre histoire. Quelles sont aujourd’hui les forces politiques de progrès qui sont dans le bon sens pour reconquérir notre indépendance largement hypothéquée ? Quels sont les aspirations de la jeunesse sénégalaise et quelles forces sociales les prennent-elles en charge ? Sur les enjeux cruciaux du monde, quelles sont les voix qui portent les intérêts supérieurs du Continent africain … Et tant d’autres questions à soulever pour aller dans le sens de l’Histoire avec un grand H …
Ni à « gauche », ni à « droite », mais… tout droit !
Tout le reste nous distrait !
LE DANEMARK CRIMINALISE LES AUTODAFÉS DU CORAN
Dans un contexte de menaces terroristes accrues après les actes sacrilèges contre le Coran cet été, les députés danois ont voté une loi interdisant explicitement les profanations de textes religieux majeurs
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/12/2023
Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les "traitements inappropriés" de textes religieux, interdisant de facto les autodafés du Coran, révèle l'AFP. Cette décision fait suite aux profanations du livre saint de l'islam qui ont suscité la colère dans le monde musulman cet été.
Le texte, approuvé par 94 députés, rendra illégal de brûler, souiller ou donner des coups de pied publiquement sur des écrits religieux, ou de diffuser largement de telles images. La peine encourue sera de 2 ans de prison.
Selon le gouvernement, cette loi vise avant tout à protéger la sécurité nationale dans un contexte de menace terroriste accrue. En effet, les autodafés au Danemark et en Suède avaient provoqué la colère en Irak, où des manifestants avaient tenté de marcher sur l'ambassade danoise.
Introduit initialement fin août, le projet de loi a fait l'objet de modifications pour répondre aux critiques sur les atteintes à la liberté d'expression. Il ne couvre désormais que les textes des religions majoritaires, et non tous les objets religieux.
L'opposition s'est insurgée contre ce "recul" et cette "trahison", y voyant une restriction de la liberté d'expression. "Nous étions restés fermes" après la crise des caricatures de Mahomet en 2006, a déploré une ancienne ministre.
Avec cette loi, le Danemark rejoint 8 autres pays européens interdisant les autodafés du Coran, dont l'Allemagne et l'Italie. Reste à voir si elle permettra d'apaiser les tensions.
L'IFTAR COMMUNÉMENT APPELÉ NDOGOU AU SÉNÉGAL, INSCRIT AU PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE L'HUMANITÉ
Sur demande de quatre pays musulmans, le Comité de l'Unesco a validé cette semaine l'inscription de l'iftar, repas de rupture du jeûne pendant le ramadan, au prestigieux registre du patrimoine culturel immatériel mondial
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/12/2023
Bonne nouvelle pour la culture musulmane. Selon une information de l'Agence France Presse datée du 6 décembre 2023, le Comité intergouvernemental de l'Unesco réuni au Botswana a entériné l'inscription des "traditions socioculturelles" de l'iftar au patrimoine immatériel de l'humanité.
C'est une demande déposée par l'Azerbaïdjan, l'Iran, l'Ouzbékistan et la Turquie qui a ainsi été exaucée. L'iftar, le repas pris au coucher du soleil pour rompre le jeûne pendant le ramadan, rejoint donc la prestigieuse liste du patrimoine mondial immatériel.
Dans sa description, l'Unesco souligne que l'iftar est "observé par les musulmans au coucher du soleil pendant le mois de ramadan, après l'accomplissement de tous les rites religieux et cérémoniels". Il s'agit souvent de "rassemblements ou de repas, renforçant les liens familiaux et communautaires".
Sa pratique se transmet de génération en génération au sein des familles, précise l'organisation, qui note également que les enfants se voient confier la préparation de plats traditionnels. Au-delà de la dimension culinaire, l'iftar promeut des valeurs universelles de générosité, paix et tolérance.
Les quatre pays demandeurs espèrent que cette reconnaissance permettra de mieux faire connaître la diversité des traditions liées à l'iftar, mais aussi de montrer comment le patrimoine culturel immatériel peut favoriser le dialogue entre les peuples.
CLAUDE PIVI TOUJOURS INTROUVABLE, LE GOUVERNEMENT GUINÉEN DEMANDE DE L'AIDE
Après l’évasion spectaculaire du 4 novembre dernier à la maison centrale de Guinée, tous les fugitifs ont été appréhendés sont l’un d’entre eux. "Cet incident malheureux doit interpeler la communauté internationale à soutenir davantage la Guinée"
Après l’évasion spectaculaire du 4 novembre dernier à la maison centrale de Guinée, tous les fugitifs ont été appréhendés sont l’un d’entre eux. Il s’agit de Claude Pivi. Toujours en cavale, la Guinée sollicite l’aide de la communauté internationale.
« Cet incident malheureux doit interpeler la communauté internationale à soutenir davantage la Guinée en terme d’accompagnement pour bien conduire ce procès et surtout rechercher Claude Pivi toujours en cavale en terme de partage d’informations et de renseignement à l’effet de l’appréhender et de traduire à nouveau devant le tribunal », a déclaré le Garde des sceaux guinéen, depuis New-York.
Dans les colonnes de Africaguinée, le ministre guinéen de la Justice invoque des risques que le fugitif représente dans la conduite sereine du procès en cours. Au regard des risques encourus, selon Charles Alphonse Wright, « l’accompagnement des partenaires techniques et financiers est incontournable à cette phase pour garantir la poursuite du procès dans le strict respect de la Loi ».
‘’LA VOIX DE GAZA’’, TUÉ DANS UN BOMBARDEMENT ISRAÉLIEN
Le poète et universitaire palestinien Refaat Alaleer a été tué vendredi dans un bombardement de l’armée israélienne à Gaza, rapportent plusieurs médias selon lesquels cette nouvelle a provoqué une onde de choc en Palestine et au-delà.
Dakar, 9 déc (APS) – Le poète et universitaire palestinien Refaat Alaleer a été tué vendredi dans un bombardement de l’armée israélienne à Gaza, rapportent plusieurs médias selon lesquels cette nouvelle a provoqué une onde de choc en Palestine et au-delà.
Refaat Alaleer, professeur de littérature anglaise à l’université islamique de Gaza, a trouvé la mort après que l’armée israélienne a bombardé l’immeuble dans lequel il avait trouvé refuge, avec son frère, sa sœur et quatre de ses enfants, qui ont également péri dans cette frappe, ont annoncé des médias.
L’universitaire s’était réfugié la veille dans une école de la ville de Gaza, mais il avait reçu un appel des renseignements israéliens l’informant qu’il serait la cible d’une frappe, selon l’organisation de défense des droits de l’homme Euro-Med Human Rights Monitor, citée par les mêmes médias.
Écrivain et activiste, Refaat Alaleer avait appris à plusieurs écrivains et blogueurs palestiniens à écrire et à rapporter des faits en anglais, afin d’alerter le monde sur le sort des populations de Gaza soumises à d’intenses affrontements depuis plusieurs semaines, en représailles de l’attaque opérée le 7 octobre dernier par le mouvement Hamas en territoire palestinien.
Il s’était fait le porte-voix du peuple palestinien depuis le début de cette guerre entre Israël et Hamas, qui a causé 17.487 morts, dont plus des deux tiers sont des femmes et des personnes de moins de 18 ans, selon un nouveau bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.
‘’Si je dois mourir, vous devez vivre pour raconter mon histoire’’, écrivait-il dans son dernier poème intitulé ‘’If I must die, let it be a tale’’ (Si je dois mourir, que ce soit un conte), publié le premier septembre dernier sur X (ex-Twitter).
Surnommé ‘’la voix de Gaza’’, Refaat Alaleer avait 44 ans.
LA PERPETUITÉ POUR L'EX-PREMIER MINISTRE BURUNDAIS
L'ancien tout-puissant Premier ministre du Burundi, Alain-Guillaume Bunyoni, a été condamné vendredi par la Cour suprême à une peine de prison à perpétuité, notamment pour avoir voulu renverser le gouvernement.
L'ancien tout-puissant Premier ministre du Burundi, Alain-Guillaume Bunyoni, a été condamné vendredi par la Cour suprême à une peine de prison à perpétuité, notamment pour avoir voulu renverser le gouvernement et avoir menacé la vie du président.
Le général Bunyoni, devenu Premier ministre en juin 2020, avait été démis de ses fonctions en septembre 2022, quelques jours après que le président Evariste Ndayishimiye eut dénoncé des velléités de "coup d'Etat".
"L'ancien Premier ministre est condamné à la prison à perpétuité pour les sept crimes qui lui étaient reprochés, dont le complot contre le chef de l'Etat pour renverser le régime constitutionnel, une tentative d'assassinat du chef de l'Etat à l'aide de fétiches, l'outrage au chef de l'Etat et au Premier ministre ou encore l'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat", a annoncé à l'AFP une source judiciaire, sous le couvert de l'anonymat.
Il a aussi été condamné pour enrichissement illégal et déstabilisation de l'économie. La Cour a ordonné la confiscation de quatre maisons et bâtiments lui appartenant, ainsi qu'une parcelle de terrain et 14 véhicules, selon cette même source.
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet qui avait réclamé la perpétuité lors du procès qui s'est tenu devant la Cour suprême du Burundi siégeant dans une salle de la prison centrale de Gitega (centre), la capitale politique du pays, où il est détenu. M. Bunyoni avait été arrêté en avril 2023 dans la capitale économique Bujumbura à la veille de son 51e anniversaire.
Six co-accusés
Il était jugé au côté de six co-accusés. Cinq d'entre eux, parmi lesquels le colonel de police Désiré Uwamahoro et un haut cadre du Service national du renseignement (SNR) Destino-Samuel Bapfumukeko, ont écopé de peines allant de 3 à 15 ans de prison, selon la source judiciaire; le ministre public avait requis 30 ans de prison. Le sixième accusé, un chauffeur, a été acquitté.
Lors du procès qui s'était ouvert il y a trois mois, le général Bunyoni avait plaidé non coupable de tous les chefs d'accusation et demandé sa relaxe pure et simple, en invoquant "un manque de preuves" pour étayer l'accusation.
M. Bunyoni était de longue date considéré comme le véritable numéro deux du régime et le chef de file des durs parmi les généraux œuvrant dans les coulisses du pouvoir. Il avait été auparavant ministre de la Sécurité publique (2007-2011 puis 2015-2020).
Evariste Ndayishimiye a pris la tête du Burundi en juin 2020 après la mort soudaine de Pierre Nkurunziza. Si la communauté internationale a salué une certaine ouverture du pays depuis son arrivée au pouvoir, une commission d'enquête de l'ONU affirmait en septembre 2021 que la situation des droits de l'Homme restait "désastreuse" au Burundi.
LA MINUSMA RÉTROCÈDE AUX AUTORITÉS MALIENNES UN DE SES DERNIERS CAMPS
La mission de l'ONU au Mali a transféré aux autorités maliennes le camp de Mopti dans le centre du pays, un des foyers du jihadisme et de la violence qui ensanglantent le Sahel depuis des années.
La mission de l'ONU au Mali a remis vendredi aux autorités nationales un de ses derniers camps dans le pays avant la fin de son retrait définitif suivant l'exigence de la junte au pouvoir, a indiqué la porte-parole de la Minusma.
La Minusma a transféré aux autorités maliennes le camp de Mopti dans le centre du pays, un des foyers du jihadisme et de la violence qui ensanglantent le Sahel depuis des années.
La rétrocession s'est déroulée sans encombre, contrairement à celle récente de camps dans le nord, où la Minusma avait précipité son départ sous la pression de l'escalade militaire entre armée et groupes armés, a dit Fatoumata Kaba dans un message écrit à l'AFP. Le camp abritait dernièrement des Casques bleus du Bangladesh et du Togo. Il a accueilli des contingents égyptiens, pakistanais et sénégalais par le passé.
Avec le désengagement de Mopti, la Minusma entre dans la dernière ligne droite. Le Conseil de sécurité de l'ONU lui a donné jusqu'au 31 décembre pour achever son retrait. La Minusma organise lundi une cérémonie de fermeture de son quartier général à la périphérie de la capitale Bamako. Cette cérémonie marquera la fin de la mission, a dit Fatoumata Kaba.
Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 à Bamako ont réclamé en juin, après des mois de dégradation des relations, le départ sans délai de la Minusma déployée depuis 2013 dans ce pays en proie à une profonde crise multidimensionnelle. Le Conseil de sécurité a mis fin au mandat de la mission au 30 juin.
Depuis la Minusma, dont les effectifs ont tourné autour des 15.000 soldats et policiers et dont plus de 180 membres ont été tués dans des actes hostiles, a échelonné les rétrocessions. Il lui reste à fermer les sites de Bamako, Gao et Tombouctou (nord) où sera mené après le 1er janvier ce que l'ONU appelle la "liquidation" de la mission. Il s'agira par exemple de remettre aux autorités les derniers équipements devant l'être ou de mettre fin aux contrats existants.