SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 novembre 2024
International
HARRIS DOMINE TRUMP
René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreux thématiques clés de la campagne
René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreuses thématiques clés de la campagne.
L'invité de VOA Afrique estime que Kamala Harris a dépassé les attentes avec cette performance, à tel point que son équipe de campagne s'est dite prête pour un second round.
À 56 jours des élections, les stratégies se dessinent. Pour Trump, Lake conseille de rester focalisé sur l'économie et l'énergie. Quant à Harris, il recommande de continuer à mettre en avant l'avortement et l'inclusion, tout en soulignant le contraste avec "le chaos des années Trump".
QUAND LE FOUTA INVENTAIT LA DÉMOCRATIE
Une révolution oubliée refait surface sur les écrans sénégalais. Le docufiction de Moe Sow sur la révolution Toorodo de 1776 ébranle les consciences à Dakar et suscite un vif débat sur l'identité politique du pays
(SenePlus) - Le cinéma sénégalais s'apprête à offrir au public une plongée dans un pan méconnu de son histoire. Comme le rapporte Le Monde, le docufiction "1776, Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta", réalisé par Moe Sow, a fait l'objet d'une avant-première très remarquée le 3 septembre au cinéma Pathé de Dakar.
Le film, qui doit sortir en salles en octobre au Sénégal et en novembre en Mauritanie, retrace un épisode historique d'une grande portée symbolique : la révolution Toorodo dans le Fouta, région à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie. Cette révolution, menée par Thierno Souleymane Baal vers 1776 à la création de l'Almamiyat, est une forme de théocratie islamique dotée de garanties démocratiques avant-gardistes.
Le réalisateur Moe Sow explique sa démarche dans les colonnes du Monde : "Ce que je voulais, c'était rétablir une vérité : nos sociétés n'ont pas attendu une modernité occidentale pour accoucher de systèmes politiques précurseurs de nos démocraties." Cette volonté de réappropriation historique a trouvé un écho favorable auprès de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles présentes à l'avant-première.
Parmi les spectateurs de marque, on notait la présence de l'ancienne premier ministre Aminata Touré, du conseiller mémoire du président Dialo Diop, et même du Premier ministre Ousmane Sonko. Le député panafricaniste Guy Marius Sagna a réagi avec enthousiasme, désincarné sur sa boucle WhatsApp : "Nous avons chez nous nos modèles qui n'ont rien à envier à personne", soulignant que cet épisode historique peut "constituer une boussole politique" pour l'avenir.
Le film mêle reconstitutions historiques et entretiens d'intellectuels, offrant différentes perspectives sur cet événement. Certains y voient un fait démocratique inscrivant le Sénégal dans une modernité globale, d'autres l'analysent comme un phénomène islamique et abolitionniste.
Cheikh Tidiane Gadio, député et descendant d'un dirigeant de l'Almamiyat, affirme : « Il y a une fierté qui s'exprime lors de la découverte par le grand public d'un événement comme la révolution Toorodo."
Malgré son importance historique, cette révolution reste peu connue au Sénégal. Absente des manuels scolaires, elle commence elle cependant à susciter l'intérêt, selon Le Monde. Ousmane Kane, président de l'Association Thierno Souleymane Baal, a appelé lors de l'avant-première à "célébrer nos héros" et a proposé l'érection d'une statue à Dakar en l'honneur du leader révolutionnaire.
Le film pourrait bien jouer un rôle éducatif important. Le ministre de l'éducation, Moustapha Mamba Guirassy, s'est engagé à le diffuser dans les écoles du pays, ouvrant ainsi la voie à une meilleure connaissance de cet héritage historique et démocratique.
VIDEO
DUEL ÉLECTRIQUE HARRIS-TRUMP
Dans un contexte politique incertain, les deux candidats ont croisé le fer sur tous les sujets brûlants de la campagne. À 50 jours du scrutin, ce face-à-face pourrait bien rebattre les cartes de la course à la Maison Blanche
Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 septembre 2024, à seulement 50 jours du scrutin présidentiel américain, Kamala Harris et Donald Trump se sont livrés à un duel électrique sur le plateau d'ABC News à Philadelphie. Ce face-à-face, tant attendu par les électeurs, a tenu toutes ses promesses en matière d'intensité et de confrontation.
Dès les premières minutes, l'atmosphère s'est électrisée. La vice-présidente Harris, visiblement bien préparée, a adopté une posture offensive, martelant son programme et n'hésitant pas à qualifier son adversaire de menteur à plusieurs reprises. Face à elle, Donald Trump, inhabituellement sur la défensive, a tenté de contre-attaquer en accusant l'administration actuelle d'incompétence et de mener le pays au désastre.
Les échanges ont couvert un large éventail de sujets brûlants, de l'économie à l'immigration, en passant par l'avortement et la politique étrangère. Chaque thème a été l'occasion d'une passe d'armes féroce, révélant deux visions diamétralement opposées pour l'avenir des États-Unis.
Particulièrement remarquée, l'intervention de Harris sur l'avortement avec un Trump en difficulté, ce dernier peinant à clarifier sa position. De son côté, l'ancien président a tenté de reprendre la main sur les questions économiques, martelant le thème de l'inflation.
Au terme de ces 90 minutes d'affrontement, les deux camps ont, sans surprise, revendiqué la victoire. Cependant, de l'avis de nombreux observateurs, Kamala Harris semble avoir marqué des points précieux dans cette première manche cruciale de la course à la Maison Blanche.
Alors que les sondages annoncent un examen serré, ce débat pourrait bien s'avérer décisif dans la dernière ligne droite de la campagne.
LA JEUNESSE ENTRE CHÔMAGE ET NAUFRAGE
26 vies fauchées en mer, c'est le prix cruel d'un système qui peine à offrir des perspectives. Ce nouveau drame jette une lumière crue sur les défis auxquels fait face le pays. Il rappelle que derrière les statistiques se cachent des destins brisés
(SenePlus) - Le phénomène de l'émigration clandestine continue de faire des victimes au Sénégal, malgré l'alternance politique et les promesses du nouveau gouvernement. Le dernier naufrage en date, survenu le dimanche 8 septembre 2024 au large des côtes sénégalaises, a coûté la vie à au moins 26 personnes qui tentaient de rejoindre l'Europe à bord d'une pirogue.
Dans une interview accordée à DW Afrique, Momar Ndao, président de l'Association de consommateurs du Sénégal, analyse les raisons profondes de la persistance de ce phénomène. Selon lui, le manque de perspectives professionnelles est au cœur du problème : "Beaucoup de jeunes ici n'ont pas de métier ou de formation qui leur permettent de trouver un emploi facilement", explique-t-il.
Le faible niveau d'éducation des candidats à l'émigration est également pointé du doigt. "Ce ne sont pas des personnes qui ont un niveau d'instruction élevé, souvent supérieur au secondaire", précise Ndao. Cette situation les pousse à sous-estimer les risques encouragés lors de la traversée : "Ils n'ont pas une idée précise du danger qu'ils courent en prenant une embarcation pour plusieurs jours dans des conditions effroyables."
Malgré les promesses de campagne du nouveau gouvernement, le phénomène persiste. Momar Ndao explique cette situation par l'absence de solutions immédiates : "Il n'y a pas de solution immédiate pour les jeunes sans métier, sans éducation ou sans compétences. Il n'y a pas non plus de marché de l'emploi pour ceux qui ont des compétences." Face à ce manque de perspectives, l'émigration clandestine apparaît comme la seule option pour de nombreux jeunes : "Les gens se disent que la seule option est de jouer au loto ou de risquer leur vie pour trouver une situation meilleure de l'autre côté."
Le phénomène touche particulièrement les régions côtières du Sénégal, où la proximité avec la mer et la tradition de la pêche ont facilité l'essor de ces départs. "À l'origine, beaucoup de départs avaient lieu dans le nord du Sénégal, vers Saint-Louis, Louga, etc. Il y a eu aussi de nombreux départs du côté de Mbour, et ensuite également du côté de Ziguinchor", détaille Ndao.
L'évolution du profil des candidats à l'émigration est également notable. Si initialement, les départs concernaient principalement "des marins, des pêcheurs, des gens de la mer, qui n'ont pas peur de l'océan", le phénomène s'est progressivement étendu à d'autres catégories de la population.
MARQUAGE A LA CULOTTE
Pretoria poursuit son action contre Tel Aviv à la Cour internationale de justice, en dépit des menaces israéliennes de pression via les États-Unis.
Pretoria poursuit son action contre Tel Aviv à la Cour internationale de justice, en dépit des menaces israéliennes de pression via les États-Unis.
L’Afrique du Sud a réaffirmé son engagement à poursuivre son action contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ), malgré les menaces d’Israël de tirer parti de ses relations étroites avec les États-Unis pour faire pression sur Pretoria afin qu’elle abandonne son action en justice.
Mardi, le ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération a annoncé que le pays déposerait son mémoire à la CIJ en octobre 2024, en présentant des faits et des preuves pour étayer les affirmations selon lesquelles Israël commet un génocide en Palestine.
« Cette affaire se poursuivra jusqu’à ce que la Cour rende une décision. Tant que l’affaire est en cours, nous espérons qu’Israël respectera les ordonnances provisoires rendues à ce jour par la Cour », a déclaré le ministère dans un communiqué.
L’action en justice, engagée par l’Afrique du Sud en décembre 2023, accuse Israël d’avoir violé la Convention sur le génocide de 1948 lors de ses opérations militaires à Gaza.
Selon des informations en provenance d’Israël cette semaine, l’administration de Benjamin Netanyahu envisage de demander au Congrès américain de l’aider à faire pression sur l’Afrique du Sud pour qu’elle abandonne l’affaire devant la CIJ, faute de quoi elle s’exposerait à de « graves répercussions ».
Alors que la situation dans la région continue de s’aggraver, l’Afrique du Sud cherche à mettre en lumière la crise humanitaire résultant des actions d’Israël, qui auraient entraîné la mort de plus de 41 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
L’affaire a recueilli un soutien international, plusieurs nations se joignant à l’Afrique du Sud dans sa quête de responsabilité pour les actions d’Israël.
Cette coalition reflète les efforts croissants déployés à l’échelle mondiale pour lutter contre la violence persistante au Moyen-Orient et souligne la complexité de la diplomatie internationale dans le cadre du conflit israélo-palestinien.
LE BURUNDI CRIE AU SCANDALE APRÈS SA DÉFAITE CONTRE LE SÉNÉGAL
La Fédération de Football du Burundi dénonce auprès de la CAF, non seulement un pénalty litigieux, mais aussi des irrégularités dans la désignation des arbitres
(SenePlus) - Le match de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2025 entre le Sénégal et le Burundi continue de faire des vagues. Selon des informations rapportées par le journal L'Équipe, la Fédération de Football du Burundi (FFB) a déposé une plainte officielle auprès de la Confédération Africaine de Football (CAF) suite à sa défaite 1-0 contre les Lions de la Téranga.
Au cœur de cette controverse se trouve un penalty accordé au Sénégal à la 66e minute et transformé par Ismaïla Sarr. La FFB conteste vivement cette décision de l'arbitre égyptien Mohamed Maarouf Eid Mansour, estimant qu'elle a injustement influencé l'issue du match. Dans un communiqué publié sur la plateforme X, la fédération burundaise n'a pas mâché ses mots : "La FFB estime que l'arbitre a faussé le résultat du match car il était à moins de cinq mètres de l'action."
Elle soulève également des questions sur un changement de dernière minute dans la composition de l'équipe arbitrale. "La FFB s'interroge également sur la modification des arbitres du match", peut-on lire dans le communiqué. "Alors que des arbitres marocains étaient désignés pour la rencontre, aucune notification de la raison de leur remplacement n'a été portée à la connaissance des parties liées au match, contrairement aux usages de la CAF."
Cette défaite place les Hirondelles du Burundi en deuxième position du groupe L, juste derrière le Sénégal. Malgré une victoire prometteuse 3-2 contre le Malawi le 5 septembre, cette controverse vient assombrir leur parcours dans ces éliminatoires. Du côté sénégalais, cette victoire, bien que contestée, apporte un soulagement après un match nul inquiétant (1-1) face au Burkina Faso lors de la première journée des qualifications.
Par Hamidou ANNE
CES STAGIAIRES AU SOMMET DE L’ÉTAT
S’en prendre à la France, au Maroc, à Israël, multiplier les bourdes diplomatiques, entrer en conflit ouvert avec des multinationales étrangères, auront comme finalité l’isolement du Sénégal à l'international
Les régimes sénégalais successifs ont toujours maintenu une constance en matière de politique étrangère. A l’aube de l’indépendance déjà, notre pays, petit par la taille et le poids économique, avait acquis une certaine respectabilité sur la scène internationale. Le Sénégal a toujours été au cœur des enjeux du monde grâce à une politique étrangère sobre et ambitieuse, et à des diplomates aussi compétents que discrets. Il y a également dans ces succès quelque chose d’abstrait, qui relèverait d’un esprit sénégalais : un savant mélange de raffinement, d’ambition, de talent et de cet art exquis du compromis.
Ce n’est guère un hasard si notre petit point qui embrasse l’Atlantique a pu placer ses fils à la tête de grandes organisations internationales. Abdoul Karim Gaye, Amadou Mahtar Mbow, Lamine Diack, Jacques Diouf, entre autres, représentaient l’âme d’un petit pays, qui a décidé très tôt d’être grand par son poids dans la géopolitique mondiale.
De Léopold Senghor à Macky Sall, l’un socialiste, l’autre social-libéral, nous avons maintenu nos acquis diplomatiques ; mieux nous n’avons jamais manqué le rendez-vous des grands enjeux multilatéraux.
Le 24 mars dernier, les Sénégalais ont fait un choix sans ambiguïté certes, mais celui-ci n’est guère un chèque en blanc pour autoriser toutes les outrances et tous les outrages, qui auront comme finalité la ruine du crédit et du prestige de l’Etat. En moins d’un semestre, le vulgaire et l’ordinaire ont élu domicile au cœur de la République, avec une désinvolture dans les propos et dans les méthodes.
C’est avec une immense peine que j’ai lu la déclaration de la présidence de la République à l’issue de la visite du Premier ministre Espagnol, Pedro Sanchez. Dans le texte, il est écrit «puissance occupante» pour faire référence à Israël. Cette affirmation est inappropriée et ne reflète pas l’état de nos relations avec ce pays. Nous entretenons une coopération avec l’État hébreu, même si notre proximité avec le peuple palestinien, héritée de nos pères fondateurs, reste sans équivoque. Il est inacceptable pour la présidence de la République du Sénégal d’utiliser le terme «puissance occupante», surtout que nous reconnaissons l’Etat d’Israël depuis les années 60. A la présidence toujours, un hurluberlu, conspirationniste et islamiste assumé, tient des propos d’une gravité inouïe sur le roi du Maroc et son père, accusés respectivement d’homosexualité et de franc-maçonnerie. Je me demande encore comment a-t-on pu ne serait-ce qu’imaginer nommer cet individu au cœur de l’Etat ? Le Maroc n’est pas un pays ami, c’est un pays frère ; il s’agit d’un de nos plus proches alliés, avec lequel nous partageons une histoire vieille et profonde. Les propos orduriers de ce rustre sont choquants et ne reflètent que sa petitesse d’esprit.
Parce que ce régime à la médiocrité dans son ADN, le Premier ministre s’en mêle avec la hardiesse qu’on lui connaît, quand il s’agit d’incarner l’incompétence et le manque d’épaisseur. Il met en danger notre pays par des déclarations d’une grande irresponsabilité. Parti à la manifestation en soutien au Peuple palestinien, il vilipende des Etats alliés comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, par des propos d’une rare grossièreté. Pire, il s’attaque non pas à Israël mais aux «Juifs». Parler des «Juifs» et les accoler tout de suite à la banque » renvoie à une rhétorique antisémite abjecte. Le drame que vivent les populations de Gaza depuis le 7 octobre et dont le responsable est le gouvernement d’extrême-droite de Benjamin Netanyahu est inacceptable. Mais quand on est responsable public, on se prononce avec comme unique boussole le droit international. Un responsable public doit se donner comme exigence de ne jamais céder aux excès racistes, islamophobes ou antisémites.
La défense de la cause palestinienne est un marqueur de notre politique extérieure depuis toujours. Yasser Arafat a longtemps voyagé avec un passeport diplomatique sénégalais. L’ambassadeur Saïd Abassi, après 32 ans de présence sur notre sol, repose pour l’éternité au cimetière de Yoff.
Dans le même temps, nous accueillons une ambassade israélienne à Dakar. Israël est le quatrième pays au monde à avoir reconnu le Sénégal indépendant. Le Sénégal a donc à jouer un rôle de médiateur et de facilitateur pour arriver à la seule solution viable, celle de deux Etats côte-à-côte dans des frontières sûres et reconnues.
Nous avons une responsabilité devant l’ampleur de la catastrophe humanitaire à Gaza et devons poursuivre les efforts à New York, à Genève et au Caire pour obtenir un cessez-le-feu.
S’en prendre à la France, au Maroc, à Israël, multiplier les bourdes diplomatiques, entrer en conflit ouvert avec des multinationales étrangères auront comme finalité l’isolement du Sénégal sur la scène diplomatique. Un pays jadis respecté et estimé partout risque de devenir un Etat paria du fait de l’incompétence d’un homme sans relief. Dans la gestion de l’Etat, la tenue, la retenue et la responsabilité sont des valeurs capitales. Mais certains ne vivent que pour les caméras et pour le reflet de leur propre image, prouvant définitivement leur nature de personne disqualifiée à porter la voix du Sénégal. Quand l’injure et la vaine bravade s’unissent, ils ne charrient que la banalisation de la parole publique et de ses tenanciers.
Ces gens sont un boulet pour notre pays, relativement au prestige de l’Etat et à la sécurité nationale. Les meilleures blagues sont les plus courtes. Il y a un devoir et une responsabilité de renvoyer ces stagiaires à leurs chères études dès les législatives prochaines.
SCANDALE AUTOUR DES FONDS PUBLICS ALLOUES AUX JOPARIS 2024
Le Mali est plongé dans un scandale financier d’une ampleur inattendue, remettant en cause la gestion des fonds publics alloués à la participation du pays aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Le Mali est plongé dans un scandale financier d’une ampleur inattendue, remettant en cause la gestion des fonds publics alloués à la participation du pays aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Au cœur de la polémique qui secoue le milieu sportif quant à la gestion des JO de Paris, le Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM) et le ministère de la Jeunesse et des Sports sont en désaccord sur les montants réellement versés et la manière dont ils ont été utilisés.
Le ministère des Sports, dirigé par Abdoul Kassim Fomba, a initialement affirmé avoir mis à la disposition du CNOSM un montant global de 360 millions de FCFA pour la préparation et la participation du Mali aux Jeux de Paris. Cependant, le CNOSM, à travers son trésorier général Abdoulaye Coulibaly, a rapidement réfuté cette affirmation, déclarant que seulement 93 921 633 FCFA leur avaient été alloués, soit à peine 22 % du budget prévu.
Cette divergence a rapidement pris une tournure politique et médiatique, avec des accusations de mauvaise gestion de la part du ministère et des allégations de rétention de fonds. Selon le CNOSM, un budget initial de 420 millions de FCFA avait été soumis au ministère des Sports, mais celui-ci n’a transféré qu’une fraction des fonds demandés.
Le CNOSM a clairement indiqué qu’il ne gérait qu’une petite partie des fonds attribués et qu’il prévoyait de rembourser au Trésor public près de 12 millions de FCFA qui avaient été alloués en cas de qualification de l’équipe de football pour la deuxième phase du tournoi. Pour sa part, le ministère des Sports a affirmé que le Comité olympique avait reçu une somme suffisante pour assurer la préparation et la participation des athlètes.
Cette situation a suscité des interrogations sur la destination des fonds restants. Le Bureau du Vérificateur général du Mali et d’autres instances de contrôle envisagent de procéder à un audit approfondi des comptes du ministère des Sports afin de faire la lumière sur cette affaire et de déterminer si des détournements de fonds ont eu lieu.
Les faibles performances des athlètes maliens aux Jeux Olympiques ont déjà suscité des critiques et cette affaire risque de porter un coup supplémentaire à l’image du sport malien à l’échelle internationale.
Pour de nombreux observateurs, ce scandale est symptomatique d’un problème plus large de transparence et de gestion des ressources dans les instances gouvernementales. Le ministre Abdoul Kassim Fomba a souligné l’importance d’un suivi rigoureux des fonds publics, affirmant que « nul ne peut se prévaloir de son identité pour refuser de justifier l’argent public ». Il a appelé à une gestion plus responsable et transparente des ressources allouées au sport.
Alors que les appels à un audit indépendant se multiplient, l’opinion publique reste divisée. Certains soutiennent les actions du ministre des Sports, qui a cherché à faire la lumière sur les fonds manquants, tandis que d’autres dénoncent une gestion chaotique au sein du ministère, pointant du doigt les retards de transfert des fonds et un manque de coordination avec le CNOSM.
Le CNOSM, de son côté, se défend en affirmant avoir fait preuve de transparence en publiant des détails sur les dépenses engagées pour les Jeux. Toutefois, le comité devra répondre à des questions concernant l’utilisation précise des 93 millions de FCFA reçus ainsi que sur la planification des prochains grands événements sportifs.
En attendant, la communauté sportive malienne retient son souffle, espérant qu’une enquête indépendante apportera des réponses claires et contribuera à redorer l’image du sport malien à l’international.
TARIQ RAMADAN CONDAMNÉ POUR VIOL EN SUISSE
L'intellectuel musulman a été reconnu coupable en appel par la justice genevoise, ce mardi. Cette décision intervient après un acquittement prononcé en première instance en mai 2023
(SenePlus) - L'islamologue suisse Tariq Ramadan a été condamné en appel en Suisse pour viol et contrainte sexuelle, a rapporté mardi l'Agence France-Presse (AFP) citant une annonce de la justice genevoise. Cette décision intervient après un acquittement prononcé en première instance.
Selon les informations de l'AFP, la chambre pénale d'appel et de révision de Genève a prononcé une peine de prison de trois ans, dont un ferme, à l'encontre de Tariq Ramadan. L'agence de presse cite le communiqué de la Cour de justice genevoise : "La chambre pénale d'appel et de révision annule le jugement du tribunal correctionnel du 24 mai 2023 en reconnaissant Tariq Ramadan coupable de viol et de contrainte sexuelle pour la quasi-totalité des faits déclarés."
Les faits jugés remontent à la nuit du 28 octobre 2008. La plaignante, connue sous le pseudonyme de "Brigitte", a déclaré avoir été soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d'insultes dans la chambre d'un hôtel genevois où séjournait Tariq Ramadan. celui-ci avait nié tout acte sexuel avec la plaignante tout au long de la procédure. Il a ainsi plaidé, lors du procès en appel, pour un acquittement.
Le procureur avait requis une peine de trois ans de prison, dont la moitié ferme, contre Tariq Ramadan. L'AFP décrit Tariq Ramadan comme une figure connue de l'islam européen, le qualifiant d'intellectuel charismatique et controversé. Il fait l'objet d'accusations de violences sexuelles en France, dans des procédures distinctes de celle-ci.
LES REACTIONS POLITIQUES SE MULTIPLIENT APRES LA FUITE DU PROJET DE CONSTITUTION
Au Gabon, les réactions se multiplient après la fuite du projet de constitution sur les réseaux sociaux. Les partisans des militaires au pouvoir annoncent qu’ils feront campagne pour le « oui » en vue du référendum constitutionnel prévu avant la fin de l’
Au Gabon, les réactions se multiplient après la fuite du projet de constitution sur les réseaux sociaux. Les partisans des militaires au pouvoir annoncent qu’ils feront campagne pour le « oui » en vue du référendum constitutionnel prévu avant la fin de l’année.
Le texte propose notamment un mandat de 7 ans renouvelable une fois et fixe l’âge des candidats à la présidentielle entre 35 et 70 ans. Beaucoup d'autres estiment que ce projet, taillé sur mesure pour le général Oligui Nguéma, cherche à instaurer une dictature à la tête de l’État, et appellent à voter « non »...Le projet propose la suppression du poste de Premier ministre.
Emmanuel Edou Eyene, président de l'Alliance patriotique, parti fondé par Raymond Ndong Sima, pourrait lui aussi appeler à voter en faveur du projet : « Ce qui est important pour les Gabonais, ce n’est pas seulement le poste de Premier ministre. Nous allons appeler à voter pour un projet qui aurait été approuvé par le Parlement gabonais. »
Opposant depuis l’époque d’Omar Bongo, Pierre Claver Maganga Moussavou qui a fait plusieurs incursions au gouvernement, affirme qu’il battra campagne pour le non, si ce projet est validé en l’état par le Parlement : « On ne peut pas dire oui à une loi taillée pour le président Oligui, qui veut être le seul candidat et pour une dictature assurée et féroce. »
Avant le référendum prévu d’ici fin 2024, le projet de constitution doit d’abord être évalué par le Parlement.