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23 novembre 2024
International
RAMA YADE RÊVE D'UN PARIS DE L'ACCESSIBILITÉ
L'ancienne ministre française appelle à saisir l'opportunité des Jeux paralympiques pour métamorphoser la ville lumière. Elle voit dans cet événement planétaire un levier pour propulser Paris au rang de capitale mondiale de l'inclusion
(SenePlus) - Dans une tribune publiée par Le Monde, mercredi 28 août, l'ancienne secrétaire d'État Rama Yade lance un appel vibrant pour que Paris saisisse l'opportunité des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 afin de devenir un modèle d'accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Au-delà de l'événement sportif, elle voit dans ces Jeux un catalyseur potentiel pour une transformation profonde et durable de la capitale française.
L'ancienne ministre propose un plan ambitieux : rendre Paris intégralement accessible d'ici 2030. Ce projet titanesque impliquerait non seulement l'adaptation des infrastructures publiques, mais aussi une révolution dans les mentalités. Yade insiste sur la nécessité de changer le regard sur le handicap, appelant à une véritable prise de conscience collective.
La tribune met en lumière des chiffres alarmants : 12 millions de Français seraient concernés par le handicap, dont 80% de manière invisible. Face à ce constat, Yade plaide pour une approche globale, intégrant accessibilité physique et inclusion sociale.
Rama Yade dessine les contours d'un héritage olympique qui dépasserait largement le cadre sportif. Elle invite à saisir l'occasion des Jeux pour faire de Paris un modèle mondial d'accessibilité, transformant ainsi un événement éphémère en un catalyseur de progrès durable pour tous les citoyens.
LA RUSSIE PROPOSE UN RENFORCEMENT DE LA COLLABORATION MILITAIRE AVEC LE SÉNÉGAL
Lors de sa visite en Russie, la ministre sénégalaise Yacine Fall a rencontré Sergeï Lavrov, qui a fait cette proposition face à la menace croissante du terrorisme dans le Sahel.
Mme Yacine Fall, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal est en Russie ce jeudi. Elle a eu une séance de travail avec son Homologue Sergeï Lavrov. Ce dernier a tendu la main aux autorités sénégalaises, quant à une collaboration sur le plan militaire.
Les autorités Russes se disent gravement préoccupée par la menace terroriste croissante dans le Sahel. Selon Sergeï Lavrov, ministre des affaires étrangères du pays, les groupes islamistes affiliés à l’Etat islamique et à Al Qaïda «étendent progressivement, mais sûrement, leur influence et leurs activités aux pays d’Afrique de l’Ouest, y compris aux voisins du Sénégal.» Pour lui, il y a intérêt à unir les efforts pour lutter contre ces menaces.
D’ailleurs, il a proposé au Sénégal une collaboration militaire : «La Russie est prête à aider le Sénégal et d’autres pays africains à renforcer leurs capacités de défense et à améliorer la préparation antiterroriste de leurs forces armées et de leurs services spéciaux», a proposé le patron de la diplomatie russe. Il s'exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec Yacine Fall, ministre de l’intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal.
EN AFRIQUE DU SUD, UNE MINISTRE PRIEE DE S’EXPLIQUER SUR UNE AFFAIRE DE CORRUPTION
Le président Cyril Ramaphosa a demandé à la ministre sud-africaine de la justice, Thembi Simelane, de s’expliquer sur les allégations de corruption qui la lient au fameux scandale de la VBS Mutual Bank.
Le président Cyril Ramaphosa a demandé à la ministre sud-africaine de la justice, Thembi Simelane, de s’expliquer sur les allégations de corruption qui la lient au fameux scandale de la VBS Mutual Bank.
Une demande d’explication du président Ramaphosa est sur la table de la ministre, alors que les appels à la démission de Mme Simelane se multiplient à la lumière d’articles de presse suggérant son implication dans le détournement de fonds dépassant 130 millions de dollars.
Le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, a déclaré que M. Ramaphosa avait exprimé son inquiétude face à ces allégations, selon lesquelles Mme Simelane aurait reçu des paiements indus de la VBS Mutual Bank lorsqu’elle était maire de la municipalité de Polokwane.
« Le président a demandé au ministre un rapport détaillé et un briefing sur la question », a déclaré M. Magwenya dans un communiqué mercredi.
La banque, qui a été placée sous curatelle en 2018 après qu’il avait été révélé qu’elle était au centre d’un système de fraude massive, a été au cœur de la controverse en Afrique du Sud, avec de nombreux responsables impliqués dans le scandale.
L’affaire VBS a eu des répercussions considérables, notamment l’effondrement de la banque, qui desservait principalement des communautés à faible revenu.
Les enquêtes ont révélé que la banque était impliquée dans un système de détournement de fonds destinés aux municipalités locales et à d’autres clients, ce qui a entraîné des pertes financières considérables pour de nombreuses personnes.
LE SORT INCERTAIN DU PRESIDENT DECHU ALI BONGO ET DE SA FAMILLE
Depuis le putsch qui a mis fin à 55 ans de dynastie Bongo au Gabon, le président déchu Ali Bongo, son épouse Sylvia et son fils Noureddin ont disparu de la scène publique et leur sort reste incertain.
Depuis le putsch qui a mis fin à 55 ans de dynastie Bongo au Gabon, le président déchu Ali Bongo, son épouse Sylvia et son fils Noureddin ont disparu de la scène publique et leur sort reste incertain.
Âgé de 65 ans, l'ancien dirigeant est resté depuis le coup d'État du 30 août 2023 dans sa résidence privée de Libreville, "libre de quitter le pays" selon le gouvernement, "privé de liberté et de contact avec l'extérieur", selon François Zimeray, son avocat en France.
L'ancienne première dame, 61 ans, et son fils de 32 ans sont toujours détenus à "Sans Famille", la prison centrale de Libreville, dans des conditions dénoncées par leurs avocats. Le nouveau pouvoir, incarné par le général Brice Oligui Nguema, les accuse d'avoir massivement détourné des fonds publics, truqué les dernières élections et "manipulé" un chef d’État affaibli depuis 2018 par les séquelles d'un grave accident vasculaire cérébral (AVC), dirigeant de facto le pays.
Les images de l'arrestation de Noureddin Bongo restent parmi les plus marquantes du coup d’État. La nuit du putsch, le fils du président et plusieurs de ses proches avaient été filmés entourés d'innombrables malles débordant de billets de banque saisies à leurs domiciles. D'abord placée en résidence surveillée, sa mère l'a rejoint en prison après son inculpation.
ASSIMI GOÏTA ATTENDU EN CHINE
Le Colonel Assimi Goïta participera au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), prévu du 4 au 6 septembre 2024 à Pékin
Le président de la transition du Mali, le Colonel Assimi Goïta, se rendra en République populaire de Chine le 2 septembre 2024.
Le Colonel Assimi Goïta participera au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), prévu du 4 au 6 septembre 2024 à Pékin. Ce sommet, sous le thème « S’associer pour promouvoir la modernisation et construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau », réunira plusieurs dirigeants africains.
Les discussions porteront sur le renforcement des relations économiques et la signature d’accords de coopération entre la Chine et les pays africains.
Depuis son arrivée à la tête de la transition en mai 2021, neuf mois après le coup d’Etat qui a renversé Feu Ibrahim Boubacar Keïta, le Colonel Goïta a limité ses déplacements internationaux, ne voyageant que dans des pays soutenant la transition malienne.
La première visite du chef de l’Etat malien en dehors du continent s’est faite en Russie, lors du deuxième Sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg les 27 et 28 juillet 2023. Il avait également effectué des séjours au Burkina Faso le 26 juin 2024 et au Niger, le 6 juillet 2024 pour participer au sommet qui a vu l’Alliance des Etats du Sahel passer à une Confédération.
Le déplacement en Chine s’inscrit dans une stratégie de renforcement des relations avec des partenaires clés. La Chine, qui a constamment soutenu le Mali, notamment sur les plans économique et sécuritaire, est un partenaire stratégique pour Bamako. La visite du Colonel Goïta à Pékin pourrait aboutir à des accords visant à renforcer ces liens, dans un contexte où le Mali cherche à diversifier ses partenariats internationaux.
LE DANEMARK FERME SES AMBASSADES AU MALI ET AU BURKINA FASO
Face à une situation sécuritaire délicate et à des réajustements diplomatiques, Copenhague a pris la décision de mettre fin à sa représentation directe dans ces deux pays d'Afrique de l'Ouest.
Le Danemark va fermer ses ambassades au Mali et au Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir, et en ouvrir au Sénégal, au Rwanda et en Tunisie, a annoncé lundi son ministère des Affaires étrangères.
“En raison des coups d’État militaires qui ont fortement limité les possibilités d’action dans la région du Sahel, les ambassades au Burkina Faso et au Mali seront fermées”, a écrit dans un communiqué la diplomatie danoise.
Elle explique ouvrir des ambassades au Sénégal, en Tunisie et au Rwanda “dans le cadre de la nouvelle stratégie d’engagement du Danemark auprès des pays africains”.
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LA FRACTURE INVISIBLE
Alioune Tine dénonce une dangereuse "ligne de partage" qui s'installe dans le pays. Son diagnostic est sans appel : le nouveau pouvoir s'isole, laissant une grande partie de la population sur le bord de la route
Ce dimanche 25 août 2024, lors de l'émission "Grand Jury" sur TFM, Alioune Tine, fondateur d'Africajom Center et figure respectée de la société civile, a dressé un tableau préoccupant de la situation politique du pays.
Au cœur de son analyse, l'émergence d'une inquiétante "ligne de partage" au sein de la société sénégalaise. "Il y a une espèce de ligne de partage, une espèce de discrimination dont souffrent beaucoup de Sénégalais", alerte-t-il. Cette fracture, selon lui, découle directement de l'attitude du nouveau pouvoir.
"Nous sommes à la croisée des chemins", insiste Alioune Tine, appelant à un "dialogue rénové" et à une gouvernance plus inclusive. Il exhorte le pouvoir à "mettre en mouvement la société" plutôt que de se replier sur ses partisans.
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L'OUEST AFRICAIN À LA DÉRIVE
Ibrahima Kane met en garde contre les risques d'une désintégration de la CEDEAO et appelle à une refonte en profondeur de la gouvernance. Il indique que l'heure n'est plus aux demi-mesures mais à une action décisive pour sauver l'unité
Ce dimanche 25 août 2024, l'émission "Objection" de Sud FM a reçu Ibrahima Kane, éminent spécialiste des relations internationales. Dans une intervention percutante, il a dressé un tableau sans concession de la situation actuelle en Afrique de l'Ouest.
"La CEDEAO est en train de payer le prix de ses erreurs", a déclaré Kane, pointant du doigt les sanctions drastiques imposées au Niger sans dialogue préalable. Cette approche, selon lui, a exacerbé les tensions régionales et poussé trois pays - Mali, Burkina Faso et Niger - vers la sortie.
Kane n'a pas mâché ses mots concernant les défis structurels de la région : "Nous sommes face à une pauvreté endémique, une insécurité grandissante et une gouvernance défaillante. Il est temps de repenser notre modèle de développement."
L'expert a également abordé la situation politique au Sénégal, soulignant les défis auxquels fait face le nouveau gouvernement. Il a insisté sur l'urgence de réformer le système judiciaire, proposant une implication accrue des citoyens dans son fonctionnement.
"L'Afrique doit s'unir ou disparaître", conclut Kane, appelant à une plus grande solidarité régionale face aux crises mondiales.
SIGNE D'UNE FIN DE CRISE
Mardi 20 août, un million de barils de brut stockés dans les cuves du port béninois de Sèmè-Kpodji a pu être chargé sans encombre sur un tanker y ayant accosté comme prévu quelques jours plus tôt pour être exporté
Niamey et Porto-Novo sont-ils sur le point d’enterrer la hache de guerre après des mois de crise diplomatique sur fond de blocage des exportations de pétrole ? Mardi 20 août, un million de barils de brut stockés dans les cuves du port béninois de Sèmè-Kpodji a pu être chargé sans encombre sur un tanker y ayant accosté comme prévu quelques jours plus tôt pour être exporté, selon plusieurs sources officielles béninoises et nigériennes.
« C’est un premier pas vers la normalisation des relations » entre la junte nigérienne au pouvoir depuis son coup d’Etat de juillet 2023 et le Bénin, se réjouit un membre du gouvernement à Porto-Novo.
Depuis que le Niger, pays enclavé, est devenu exportateur d’or noir début 2023 grâce à l’inauguration en mars d’un pipeline permettant au brut puisé dans les gisements d’Agadem, dans l’est du pays, d’être acheminé jusqu’au Bénin en vue d’être vendu sur les marchés internationaux, le pétrole est au cœur d’un imbroglio diplomatique entre Niamey et Porto-Novo.
Si Niamey n’a toujours pas donné son feu vert ni à la reprise de la production à Agadem, ni rouvert sa frontière avec le Bénin, le succès de ce deuxième export, après celui qui était resté bloqué plusieurs semaines en mai, signe l’amorce d’un dégel...
Ces dernières semaines, Pékin a multiplié les pressions sur le Niger et le Bénin pour qu’ils honorent les termes du contrat tripartite encadrant l’export du brut, signé en 2019. Une médiation chinoise, envoyée mi-mai à Cotonou et à Niamey, avait permis de débloquer le premier export d’or noir depuis les côtes béninoises.
Mais, en parallèle, la Chine s’est vue proposer par le gouvernement nigérien une solution alternative qui a crispé la CNPC, selon plusieurs sources : abandonner l’export du pétrole depuis le Bénin pour privilégier la voie de l’est, à savoir le Tchad.
L'IDENTITÉ LIBÉRÉE
Patrick Chamoiseau, héritier de Glissant et Césaire, invite à repenser le rapport au monde. Fini les cases et les frontières, place à la fluidité et à l'interconnexion. Et si l'identité était comme le vent, insaisissable et libre ?
(SenePlus) - Dans le paysage littéraire et philosophique antillais, une voix s'élève pour célébrer la complexité de l'identité et la richesse de la diversité culturelle. Patrick Chamoiseau, héritier spirituel d'Édouard Glissant et d'Aimé Césaire, nous invite à repenser notre rapport à l'identité, à la culture et au monde.
"Nul ne saurait être enfermé dans un monolithe identitaire, une culture, une langue, un territoire ou une nation...", déclare Chamoiseau, faisant écho à la pensée de Glissant sur la "Relation". Cette vision rejette l'idée d'une identité figée, unique et immuable. Au contraire, elle embrasse la multiplicité et la fluidité de nos racines et de nos appartenances.
Chamoiseau poursuit en utilisant une métaphore évocatrice : "Notre arbre relationnel individuel est un rhizome, une liane, un feuillage et un souffle du vent." Cette image illustre puissamment la nature interconnectée et dynamique de notre identité, toujours en mouvement, toujours en croissance.
Cette perspective fait écho à la pensée d'Édouard Glissant qui prônait "l'indépendance dans l'interdépendance". Glissant affirmait : "Je défends l'idée de l'indépendance de la pensée et de l'action dans une interdépendance qui est nécessaire." Cette approche nuancée reconnaît l'importance de l'autonomie tout en soulignant notre interconnexion inévitable dans le monde moderne.
La poésie d'Aimé Césaire vient compléter ce tableau, apportant une dimension viscérale et cosmique à cette réflexion. Ses vers évoquent "le sang ému par le cœur mâle du soleil" et "ceux dont la survie chemine en la germination de l'herbe", rappelant notre lien profond avec la nature et l'univers.
Chamoiseau conclut en citant Césaire : "La chose à espérer, c'est le vent." Cette métaphore capture parfaitement l'essence de cette philosophie : une identité en perpétuel mouvement, insaisissable, libre, capable de traverser les frontières et de mêler les cultures.