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24 novembre 2024
International
L'OMBRE D'UN ÉTAT AUX ORDRES DE PASTEF
Le spectre d'un "État pastéfien" plane sur le Sénégal selon Alioune Tine. Le président d'Afrikajom Center juge sévèrement les premières nominations du nouveau régime. Il estime que la "surcharge de légitimité" de Sonko risque de décentrer le pouvoir
Alioune Tine, président-fondateur d’Afrikajom Center, déclare avoir l’impression d’assister à la mise en place d’un «Etat pastéfien», au vu des nominations aux postes de responsabilité faites par le nouveau régime. Une position que cette personnalité de la Société civile a défendue lors d’une table ronde.
La remarque est de taille. Elle émane de Alioune Tine. Le président du think-thank Afrikajom Center a sa lecture de la marche du pays depuis l’avènement du Président Bassirou Diomaye Faye. «De mon point de vue, après avoir assisté à ce qu’on peut appeler un Etat agressif, nous n’avons pas l’impression d’avoir tourné la page de l’Etat-partisan», constate Alioune Tine, qui continue de contester l’invalidation des candidatures de Sonko et de Karim Wade à la dernière élection présidentielle. M. Tine, qui intervenait lors de la table ronde organisée hier par l’Association sénégalaise de Droit constitutionnel (Asdc), dira à l’attention de l’assistance, souligne Seneweb : «On a l’impression qu’il se met en place petit à petit un Etat pastéfien.»
Les nominations aux postes stratégiques de nombreux membres du parti Pastef laissent transparaître ce sentiment qui habite Alioune Tine. Ce dernier, durant son intervention, est aussi revenu sur le nombre d’étapes de la crise politico-électorale que le pays a eu à traverser avant d’aboutir à l’élection du 24 mars dernier.
Ce membre éminent de la Société civile a poursuivi sa réflexion en soutenant : «Le défi, c’est de voir comment on peut traverser cette nouvelle mutation de la démocratie, et ne pas réduire notre démocratie à une démocratie électorale. Et ne pas réduire la légitimité à une seule légitimité de ceux qui sont élus. Il y a de nouvelles légitimités qui émergent, qui sont fortes.»
Analysant l’évolution du duo Diomaye-Sonko à la tête du pays, Alioune Tine souligne : «L’inversion qu’il y a au niveau de la hiérarchie du parti au pouvoir (Pastef) fait que nous avons quelqu’un qui a une surcharge de légitimité (Ousmane Sonko, Ndlr) qui devient Premier ministre. Cela va décentrer le pouvoir totalement, et on y assiste. Cela va créer de nouvelles tensions qu’il faut prévenir dès maintenant.»
«De l’autre côté, on a la dette politique de Diomaye (le président de la République). Une dette extrêmement forte qui est un poids sur ses épaules à l’heure actuelle. C’est cela qui crée de la tension au sommet du pouvoir», fera-t-il encore remarquer.
Et Alioune Tine de rappeler, non sans évoquer le rejet par le Président Macky Sall de la candidature de Amadou Ba, son propre candidat, au sujet des bouleversements intervenus en février dernier : «S’il y a un paramètre qui a échappé à Macky Sall et qui a tout chamboulé, c’est Bassirou Diomaye Faye. La validation de la candidature de Diomaye a été un moment de déstabilisation du régime. C’est à ce moment que beaucoup de choses se sont passées avec le report, les accusations du Pds contre les juges du Conseil constitutionnel.»
5 NIGERIENS ARRETES POUR INTRUSION SUR LE SITE DE WAPCO
Dans un communiqué publié le jeudi 6 juin 2024, le procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a annoncé l’arrestation de cinq ressortissants nigériens sur le territoire béninois.
Deux des cinq Nigériens arrêtés seraient des agents du CNSP, avec de faux badges de WAPCO-Niger. Le procureur de la CRIET a indiqué que les investigations se poursuivent « dans un contexte où des informations indiquent la planification d'actes menaçant la sûreté de l'Etat du Bénin ».
Dans un communiqué publié le jeudi 6 juin 2024, le procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a annoncé l’arrestation de cinq ressortissants nigériens sur le territoire béninois.
D’après Mario Metonou (photo), les individus arrêtés se seraient introduits « frauduleusement » sur le site de la station terminale de WAPCO-Bénin, filiale de la société chinoise qui exploite le pipeline Niger-Bénin.
« Au lieu d’emprunter l’entrée principale et de s’enregistrer à la guérite, ces personnes ont préféré une entrée dérobée située à l’arrière du site. Pour justifier cette entrée frauduleuse sur le site, les intéressés ont indiqué être tous des employés de WAPCO-Niger dont ils arborent les badges et précisé, qu’en cette qualité, ils n’avaient pas l’obligation de s’enregistrer à la guérite » souligne le communiqué. Et d’ajouter : « une telle justification est inopérante en raison de la sensibilité du site ».
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre le Bénin et le Niger, au sujet de la fermeture des frontières. Niamey reproche à Porto-Novo d’avoir appliqué les sanctions de la CEDEAO. Bien que les autorités béninoises aient fini par rouvrir leurs frontières après avoir ouvertement milité pour une levée des sanctions, le Niger a décidé de maintenir ses frontières fermées, arguant d’un risque sécuritaire.
Depuis, les accusations se multiplient de la part des autorités nigériennes qui reprochent au Bénin d’héberger des légionnaires français et de former des terroristes pour attaquer le Niger. Des accusations démenties par les autorités béninoises qui ont de leur côté affiché leur volonté d’apaiser les tensions et de renouer le dialogue.
Malgré une médiation chinoise qui avait permis l’embarquement d’une cargaison de pétrole nigérien bloquée au port de Sèmè-Podji par le Bénin, les relations entre les deux pays semblent se refroidir de plus en plus. En réponse au refus nigérien d’ouvrir les frontières, le Bénin a décidé de fermer la voie fluviale de contournement vers le Niger, qui permettait aux commerçants et passagers de contourner la fermeture de la frontière.
D’après la justice béninoise, deux des cinq nigériens arrêtés seraient des agents nigériens au service du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui se seraient faits confectionner de faux badges d’employés de WAPCO Niger. « Les investigations se poursuivent pour déterminer les motivations réelles des mis en cause, dans un contexte où des informations récurrentes font état de la planification d’actes d’atteinte à la sûreté de l’Etat du Bénin », a précisé Mario Metonou.
RDC : OUVERTURE PREVUE DU PROCES DE LA TENTATIVE DE COUP D’ETAT DU 19 MAI
Le procès de la « tentative de coup d’État » que l’armée de la République démocratique du Congo dit avoir déjouée le 19 mai doit s’ouvrir vendredi à Kinshasa pour une cinquantaine d’accusés, dont plusieurs étrangers, a-t-on appris auprès de la justice mil
Les chefs d’accusation dans ce dossier sont « attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre, financement du terrorisme ».
Le procès de la « tentative de coup d’État » que l’armée de la République démocratique du Congo dit avoir déjouée le 19 mai doit s’ouvrir vendredi à Kinshasa pour une cinquantaine d’accusés, dont plusieurs étrangers, a-t-on appris auprès de la justice militaire.
L’audience, censée commencer dans la matinée, est prévue devant le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, dans la capitale de la RDC.
En fin de nuit, le dimanche 19 mai, dans le quartier huppé de la Gombe, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué le domicile d’un ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
Les assaillants s’y étaient filmés en brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu, le dictateur renversé en 1997, et en réclamant le départ de l’actuel chef de l’État, au pouvoir depuis 2019 et largement réélu en décembre dernier.
Leur aventure s’était arrêtée là, avec l’intervention des forces de sécurité qui, selon l’armée, avaient interpellé une quarantaine d’assaillants et en avaient tué quatre autres, dont leur chef, Christian Malanga, 41 ans, Congolais de la diaspora installée aux États-Unis.
Le porte-parole de l’armée avait rapidement parlé de « tentative de coup d’État étouffée dans l’œuf », le gouvernement évoquant ensuite une « tentative de déstabilisation des institutions ».
Les partisans de Vital Kamerhe croient plutôt qu’il s’agissait d’une tentative d’assassinat. Sinon, disent-ils, pourquoi aller s’attaquer en premier à sa résidence, avant de se rendre dans un bâtiment certes symbolique, mais vide la nuit ?
Cette opération commando pose de nombreuses questions, notamment sur d’éventuels commanditaires. « L’opacité » autour des interrogatoires des présumés putschistes est aussi dénoncée par certains défenseurs des droits de l’Homme, qui doutent de la capacité du procès à faire toute la lumière sur cette affaire.
Selon une liste figurant sur « l’extrait de rôle » de l’audience de vendredi, 53 prévenus seront jugés, dont Christian Malanga, bien qu’il soit mort.
Il y a aussi son fils, Marcel Malanga, qui a la nationalité américaine et figure parmi les personnes détenues, de même que deux autres ressortissants américains, l’un connu comme proche de Malanga père et l’autre étant semble-t-il une connaissance du fils.
Au moins un Congolais naturalisé belge est aussi parmi les prévenus.
Les chefs d’accusation dans ce dossier sont « attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre, financement du terrorisme », selon le même document.
Une autre enquête est menée sur des exécutions sommaires qui auraient été commises par des militaires après l’opération.
ANTONIO GUTERRES CONDAMNE FERMEMENT L’ATTAQUE MEURTRIERE DES FSR CONTRE UN VILLAGE AU SOUDAN
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres, a condamné ‘’fermement’’ l’attaque meurtrière qui aurait fait plus de 100 morts dans le village de Wad Al-Noora, dans l’État de Gezira au Soudan
Dakar, 7 juin (APS) – Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres, a condamné ‘’fermement’’ l’attaque meurtrière qui aurait fait plus de 100 morts dans le village de Wad Al-Noora, dans l’État de Gezira au Soudan en raison d’une guerre qui perdure depuis un an.
Cette attaque aurait été perpétrée le 5 juin dernier par des Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) en guerre contre l’armée soudanaise depuis avril 2023.
António Guterres ‘’demande instamment à toutes les parties de s’abstenir de toute attaque susceptible de blesser des civils ou d’endommager des infrastructures civiles’’, a indiqué, jeudi, son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Dans une déclaration relayée par Onuinfo, l’agence d’information de l’ONU, le Secrétaire général des Nations unies a exprimé son inquiétude face ‘’aux immenses souffrances’’ de la population soudanaise en raison de la poursuite des hostilités.
M. Guterres appelle l’armée et les paramilitaires à ‘’taire leurs armes’’ pour l’intérêt du Soudan et à s’engager ‘’sur la voie d’une paix durable pour le peuple soudanais’’.
Stéphane Dujarric a fait part de la détermination des Nations Unies à soutenir les efforts de médiation de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Ramtane Lamamra dans le but d’arriver à une paix durable au Soudan.
DÉSILLUSION POUR LES LIONS
Tenus en échec à domicile par la RDC (1-1), le Sénégal a perdu son avance en tête du groupe B au profit du Soudan. Un coup d'arrêt inattendu qui remet tout en cause dans la course à la Coupe du monde 2026
Lors de la troisième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, la République Démocratique du Congo (RDC) a réussi à arracher un match nul précieux (1-1) contre le Sénégal, obligeant les Lions de la Teranga à céder la première place du groupe B au Soudan, vainqueur de la Mauritanie.
Le match, joué à domicile pour le Sénégal, a démarré sur les chapeaux de roues avec une tentative précoce de Nicolas Jackson dès la 2ème minute. Son effort a failli surprendre le gardien congolais, mais il a été rattrapé in extremis. Cette action initiale annonçait un duel intense, avec le Sénégal cherchant à imposer son jeu via des relances longues de Kalidou Koulibaly et Abdoulaye Seck. Cependant, les efforts sénégalais manquaient de précision dans le dernier geste.
Les Congolais, bien structurés défensivement sous la direction de leur capitaine Chancel Mbemba, ont résisté aux assauts incessants des Lions. Les tentatives sénégalaises de percer cette défense compacte se sont avérées infructueuses, malgré des efforts notables de joueurs comme Habib Diarra et Pape Matar Sarr.
Juste avant la mi-temps, Ismaila Sarr a réussi à marquer le but d’ouverture pour le Sénégal à la 44ème minute après un cafouillage dans la surface congolaise. Cependant, la RDC a montré une résilience remarquable et, malgré un but annulé pour hors-jeu à la 32ème minute, ils ont continué à menacer la défense sénégalaise.
Au retour des vestiaires, le jeu s’est ouvert davantage avec Nicolas Jackson et d’autres attaquants sénégalais créant plusieurs opportunités. Cependant, une occasion en or manquée par Jackson à la 82ème minute a été suivie par l’égalisation de Fiston Fayele pour la RDC à la 85ème minute, portant le score final à 1-1.
Ce résultat critique a des conséquences importantes pour le Sénégal, qui perd la tête du groupe B au profit du Soudan, désormais en tête avec 7 points. Les hommes d’Aliou Cissé, avec 5 points, devront impérativement gagner contre la Mauritanie lors de la prochaine journée pour rester en course pour la qualification.
Avec ce match nul, la RDC renforce ses espoirs de qualification, tandis que le Sénégal doit repenser sa stratégie pour les prochains matchs afin de retrouver sa domination dans le groupe.
L’ESPAGNE S’ASSOCIE À LA PLAINTE POUR GÉNOCIDE DÉPOSÉE PAR L’AFRIQUE DU SUD CONTRE ISRAËL
Le pays basque a pris cette décision pour que « la paix revienne à Gaza et au Moyen-Orient », a expliqué le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel ALBARES, lors d’une conférence de presse.
L’Espagne a annoncé jeudi qu’elle se joindrait à la plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de l’agression israélienne en cours dans la bande de Gaza.
Le pays basque a pris cette décision pour que « la paix revienne à Gaza et au Moyen-Orient », a expliqué le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel ALBARES, lors d’une conférence de presse.
« Une guerre à grande échelle qui ne fait pas de distinction entre les objectifs civils et militaires » est en cours et « le risque d’escalade augmente », a-t-il ajouté.
L’Afrique du Sud a déposé le dossier fin décembre 2023, accusant Israël d’avoir commis des actes de génocide dans la bande de Gaza en violation de la Convention sur le génocide de 1948.
Le 26 janvier, la CIJ a ordonné à Israël de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir le génocide, de veiller à ce que son armée ne commette pas de génocide, de mettre fin à l’incitation contre les Palestiniens en tant que groupe, de préserver les preuves et de prendre des mesures immédiates pour assurer l’aide humanitaire.
Le 24 mai, la CIJ a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avec effet immédiat.
« Les mesures de précaution de la CIJ sont loin d’être respectées », a fait remarquer le ministre espagnol des Affaires étrangères.
« L’Espagne ne se prononce pas sur le crime lui-même, c’est le travail de la Cour », a-t-il déclaré, « nous intervenons dans le procès, en soutenant la Cour dans l’interprétation des mesures de précaution et en l’aidant à les appliquer ».
Il a ajouté que l’Espagne présentera un rapport à la Cour pour justifier sa participation au dossier.
LA CÉDÉAO INSISTE SUR L’ACCÉLÉRATION DE LA LIBRE CIRCULATION EN AFRIQUE DE L’OUEST
L’organisation appelle ses États membres à mettre en œuvre sans délai la carte d’identité biométrique et l’abolition du séjour limité.
L’organisation appelle ses États membres à mettre en œuvre sans délai la carte d’identité biométrique et l’abolition du séjour limité.
La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a exhorté fermement ses États membres à accélérer la mise en œuvre de deux mesures clés pour la libre circulation des personnes dans la région. Il s’agit de déployer la carte d’identité biométrique de la Cédéao et d’abolir la limitation de séjour de 90 jours pour les citoyens communautaires.
Dans un communiqué publié le 5 juin 2024, l’organisation régionale rappelle que « l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao a abrogé l’exigence de séjour de 90 jours pour les citoyens de la Communauté entrant dans d’autres États membres. Cependant, cette décision […] n’a pas encore été mise en œuvre en raison du manque d’informations et de volonté politique et a entravé la réalisation de la phase 2 du Protocole sur la libre circulation – Droit de résidence. »
S’exprimant à Lagos lors d’une réunion sur la gestion des frontières, le directeur de la libre circulation Albert Siaw-Boateng, représentant la Commissaire Massandje Touré-Litse, a insisté sur la nécessité pour les États membres de déployer et d’accélérer la mise en œuvre de la carte nationale d’identité biométrique de la Cédéao (ENBIC, sigle anglais) ainsi que l’abolition de la limite de séjour de 90 jours.
« Il est crucial d’être bien préparé aux défis migratoires inattendus comme la pandémie de Covid-19. Une révision du Protocole sur la libre circulation s’impose donc », a ajouté M. Siaw-Boateng.
Le contrôleur général adjoint du Service d’immigration nigérian, David Adebambo, a souligné que « l’adoption de l’ENBIC est une étape cruciale vers la libre circulation, ajoutant que cet atelier permettra d’identifier les obstacles et les solutions pour sa mise en œuvre. »
Des recommandations pour lever les derniers freins
À l’issue de ces discussions techniques, le groupe de travail sur la gestion des frontières a formulé des recommandations visant à harmoniser les politiques et à lever les défis opérationnels liés au déploiement de l’ENBIC et à la suppression de la limitation des séjours.
Cette rencontre visait à renforcer la coopération entre les services d’immigration de 10 pays de la région : Bénin, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana , Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Nigeria, Sénégal et Sierra Leone.
L’organisation sous-régionale continue ainsi de pousser pour une application effective de la libre circulation des personnes, plus de 40 ans après l’adoption du protocole y relatif en 1979.
NIGERIA, UN MORT ET AU MOINS 30 PERSONNES COINCÉES SOUS TERRE APRÈS L'EFFONDREMENT D'UNE MINE
Dimanche soir, des dizaines de personnes employées par une société minière locale travaillaient dans une immense mine dans le village de Galkogo, dans le district de Shiroro, au moment de l'effondrement, a indiqué Abdullahi Baba Ara.
L'effondrement d'une mine dans le centre du Nigeria dû à des pluies torrentielles a fait au moins un mort et bloque depuis quatre jours 30 mineurs sous terre, a déclaré à l’AFP mercredi un responsable des services de secours de la région.
Dimanche soir, des dizaines de personnes employées par une société minière locale travaillaient dans une immense mine dans le village de Galkogo, dans le district de Shiroro, au moment de l'effondrement, a indiqué Abdullahi Baba Ara, responsable de l’agence nigériane des secours (SEMA) de l'Etat du Niger.
"D'après les informations dont nous disposons, plus de 30 mineurs sont coincés dans la mine qui s'est effondrée sur eux alors qu'ils travaillaient à l'intérieur", a déclaré M. Ara.
"Il a été établi qu'une personne était morte et que six personnes grièvement blessées ont été secourues" a indiqué la SEMA dans un communiqué. Selon Abdullahi Baba Ara, plusieurs métaux importants sont extraits dans la région comme l'or, le tantale et le lithium. Le nombre exact de mineurs piégés n’est pas connu dans l’immédiat, et les secours n’ont pas pu se rendre dans la zone de l’effondrement en raison de l’insécurité qui règne dans le district de Shiroro.
"Nous avions prévu d'aller dans la zone, mais les forces de sécurité nous ont demandé de ne pas le faire en raison de l'insécurité due à la présence de groupes armés", a expliqué Abdullahi Baba Ara. Shiroro est l'un des nombreux districts de l'État du Niger terrorisés par des groupes armés qui attaquent les villages isolés, pillent et incendient des maisons, et kidnappent les habitants contre des rançons.
Pour diverses raisons de sécurité, le gouvernement de l'Etat du Niger a interdit l’exploitation des mines dans les districts de Shiroro, Munya et Rafi. Les autorités locales craignent particulièrement que les ressources minières soient accaparées par les groupes armés. Mais dans cet État où l’orpaillage est l'une des seules ressources pour les habitants, de nombreux sites miniers continuent de fonctionner, malgré les mises en garde et les interdictions.
Par Mohamed GUEYE
À QUAND UN SOMMET BELIZE-AFRIQUE?
Le président Diomaye Faye rompt avec la frénésie diplomatique de son prédécesseur en snobant le sommet Corée-Afrique. Une remise en question salutaire des pratiques pas toujours fructueuses des grands raouts internationaux
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye n’a pas voulu se rendre à Séoul, au Sommet Corée du Sud-Afrique, et a préféré déléguer la ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères, Mme Yassine Fall. Cela est une grosse rupture par rapport aux pratiques du chef de l’Etat sortant, M. Macky Sall. Il faut dire que ce dernier était un assidu de ces grands raouts où les grands de ce monde donnaient l’impression de s’intéresser au sort des pauvres des pays en développement. Si l’on sortait les archives, on se rendrait compte que le président Macky Sall n’a pas dû rater beaucoup de ces sommets réunissant les dirigeants africains avec leurs homologues des puissances du monde.
Il y était si présent et si apprécié qu’il avait été désigné co-président du 8ème Ticad (Sommet Japon-Afrique), qui s’est tenu en octobre 2022 à Tunis. L’année d’avant, son homologue chinois Xi Jin Ping et lui avaient co-présidé le Sommet pour la coopération Chine-Afrique (Focac). On ne compte pas, à côté de cela, tous les sommets Russie-Afrique, Inde-Afrique, Turquie-Afrique, Etats Unis-Afrique, Brics, Allemagne-Afrique, Grande Bretagne-Afrique, Arabie Saoudite Afrique, Emirats-Afrique... Cela, sans oublier les traditionnelles rencontres périodiques entre la France et ses «amis» africains, l’Union européenne avec l’Union africaine, et avec les pays africains. Les sommets ne créent pas d’indigestion chez certains.
Macky Sall devait, en plus de faire la causette à ses pairs du monde, sans doute négocier des points au mieux des intérêts de son pays et de l’Afrique, en particulier quand il a présidé l’Union africaine. Pour le commun des Sénégalais, le chef de l’Etat sortant a plus utilisé notre avion de commandement et le carburant qui lui ont été alloués pour faire du tourisme à travers le monde. On peut sincèrement se demander ce que l’Afrique, dans sa globalité, a tiré de ces différents sommets.
Ainsi, pour le sommet qui s’est ouvert hier à Séoul, on sait que la Corée du Sud s’est donné pour objectif de doubler son aide au développement et la faire passer à 10 milliards de dollars américains d’ici 2030, au bénéfice de ses partenaires africains. En échange, le pays du Matin Calme souhaite avoir un plus grand accès aux matières premières dont les pays africains sont dotés en abondance et n’ont pas les moyens de les exploiter. On peut se demander si les dirigeants qui se rendent sur place feront des propositions concrètes pour une véritable coopération gagnant-gagnant avec ces «nouveaux bienfaiteurs». Au début des années 2000, la Banque de Chine a mis ses énormes réserves financières à la disposition des amis africains de Beijing. Il ne leur était pas demandé quel projet ils voulaient financer ; il leur suffisait de dire le montant dont ils avaient besoin. Résultat des courses, en 20 ans environ, la plupart de ces pays qui avaient bénéficié de l’Initiative d’allègement de la dette multilatérale (Iadm), dans le cadre du programme Ppte (Programme en faveur des pays pauvres très endettés) lancé conjointement par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, se retrouvent aujourd’hui presque aussi endettés, si ce n’est plus. La différence est que cette fois, leur dette est souscrite auprès des partenaires comme la Chine ou les pays arabes, qui ne souscrivent pas aux règles de l’Ocde, comme les Occidentaux
Certains de ces pays ont été contraints de renoncer à leur souveraineté sur certaines de leurs ressources minières ou naturelles pour éponger leurs créances, au grand dam des institutions internationales et de leurs populations. L’un des exemples les plus frappants est le Programme des 5 chantiers en République du Congo Kinshasa (Rdc). Sitôt réélu en 2006, le président Joseph Kabila passe un accord avec le gouvernement et des entreprises chinois, pour qu’ils lui construisent des infrastructures indispensables au désenclavement et au développement de son pays-continent. Ponts, rails, routes et aéroports devaient sortir de terre, en contrepartie d’une exploitation des minerais par des Chinois, pour une valeur de 5 milliards de dollars. L’accord avait été dénoncé par le Fmi et la Banque mondiale, mais les partenaires sont passés outre. 18 ans après, les Congolais ne sont pas en mesure de montrer à quoi ont été utilisées les ressources minières sorties de leur sol, et que les entrepreneurs chinois continuent d’ailleurs à exploiter à ce jour. Les Kenyans et les Zambiens ne les plaindront pas énormément, eux qui ne sont pas mieux lotis.
Cela peut être jugé caricatural, et tous les accords de partenariat ne finissent pas comme celui-là. Il n’empêche que de manière globale, les vrais besoins de financement ne se trouvent pas au cours des rencontres qui ressemblent de plus en plus à un pèlerinage de mendiants auprès de leurs bienfaiteurs. Autrement, depuis que nous avions commencé, les Français nous auraient permis de décoller économiquement, ce qui est loin d’être le cas. Par ailleurs, les Africains semblent si désemparés et pressés de se jeter dans les bras du premier venu, qu’il ne serait pas étonnant qu’on les voie bientôt se rendre à un Sommet Nouvelle Zélande-Afrique, Belize-Afrique, et même, pourquoi pas, Myanmar-Afrique. Qui sait, il se pourrait que ce soit là-bas la solution à tous nos problèmes. D’ailleurs, ne crie-t-on pas depuis des décennies qu’il est temps de commencer à penser à une coopération Sud-Sud ?
EN RDC, LE CICR SUSPEND SES OPÉRATIONS DE DISTRIBUTION DE VIVRES À KANYABAYONGA
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé la suspension de ses activités de distribution de vivres aux populations déplacées de Kanyabayonga en raison de l’intensifications des affrontements armés dans cette localité de l’Est du Congo
Dakar, 5 juin (APS) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé la suspension de ses activités de distribution de vivres aux populations déplacées de Kanyabayonga en raison de l’intensifications des affrontements armés dans cette localité de l’Est de la République démocratique du Congo.
‘’Le rapprochement des affrontements armés entre les forces gouvernementales de la RDC et groupe armé M23 (Mouvement du 23 mars) autour de Kanyabayonga a entraîné le déplacement de nombreux civils’’, indique le CICR dans un communiqué.
Ces opérations d’aide alimentaire suspendues le 30 mai devaient durer dix jours sur l’axe Kanyabayonga – Burangiza et Bulindi dans la chefferie Bwito-Rutshuru (territoire de Lubero), au nord de la province du Nord-Kivu où des personnes déplacées sont installées.
Le Comité international de la Croix-Rouge a ainsi déclaré n’avoir pu servir de 29046 personnes sur une cible initiale de 58 000 personnes.
‘’En collaboration avec les volontaires de la Croix- Rouge de la RDC, nous avons pu donner des rations composées de farine de maïs, de haricots, de l’huile raffinée et du sel iodé. Le but était de les aider à répondre à leurs besoins urgents en termes de nourriture’’, a expliqué, Myriam Favier, la cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma, au Nord-Kivu.
Dans des propos rapportés par le communiqué la responsable du CICR appelle les parties au conflit à prendre les dispositions nécessaires pour amoindrir les conséquences des affrontements sur l’action humanitaire dans la zone.