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28 novembre 2024
International
L'ALERTE DE LEGS-AFRICA SUR LA GOUVERNANCE PETROLIÈRE
L'organisation souligne l'importance de sécuriser les acquis du peuple sénégalais et d'améliorer la transparence et l'inclusion dans la gestion du pétrole
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de LEGS-Africa, concernant le démarrage de la production de pétrole par le Sénégal, mardi 11 juin 2024. L'ONG exhorte à une réforme du cadre de gouvernance des ressources par l'État.
"A travers le projet Sangomar, le Sénégal a démarré sa production de pétrole avec le first oil tiré ce mardi 11 juin 2024. Cet événement inédit intervient exactement 10 ans après l’annonce de la découverte faite en mai 2014 par l’explorateur britannique Cairn Energy et 60 ans après l’ouverture de la société africaine de raffinage (SAR) en janvier 1964.
Après cette annonce de la compagnie Woodside qui a repris le projet en cours en tant qu’opérateur principal (82%), avec Petrosen(18%) qui représente l’Etat du Sénégal dans le consortium, LEGS- Africa attend une information exhaustive et précise de la part du gouvernement sur la quantité effective de production journalière et les dispositions mises en place pour un contrôle efficace de la production et des coûts de production.
Ces derniers estimés entre 4,9 et 5,2 milliards USD par l’opérateur Woodside ont un impact majeur sur la part de production et la rente directe que peut attendre le peuple Sénégalais de ce projet, selon les termes du contrat de partage de production(CPP) et la décision finale d’investissement signée en janvier 2020.
Également, LEGS-Africa interpelle le gouvernement dans son devoir d’informer les citoyens sur la stratégie nationale définie pour l’utilisation de la part de production de la partie nationale, les conditions de raffinage et de stockage du pétrole et les moyens de transport de la production du site offshore vers le continent, les dispositifs sécuritaires et surtout la gestion des risques d’impact environnemental et social.
LEGS-Africa demande également au gouvernement d’informer le peuple sénégalais, à qui appartient les ressources naturelles, sur la nouvelle stratégie d’approvisionnement en hydrocarbures, précisément sur la contribution du projet Sangomar dans la gestion des importations des produits pétroliers et la réduction des coûts de l’énergie pour les consommateurs ?
Enfin, LEGS-Africa invite le président de la République à une gouvernance démocratique inclusive des ressources naturelles, particulièrement du pétrole et du gaz en procédant à une réforme immédiate du cadre institutionnel avec la création d’un Conseil Supérieur d’Orientation et de Veille sur l’Intérêt National dans l’exploitation des hydrocarbures, à la place du Conseil d’Orientation Stratégique mis en place depuis Octobre 2016.
L’implication des organisations de la société civile (OSC), des communautés riveraines, des opérateurs et d’autres acteurs économiques et sociaux à côté du gouvernement, du parlement et d’autres institutions républicaines, ainsi que les Collectivités territoriales permettra une gouvernance efficace des ressources et la prise en charge effective des attentes et droits des citoyens et communautés."
L'ENFER DES SÉNÉGALAIS DANS LE DÉSERT NIGÉRIEN
À Assamaka, la détresse de milliers de Sénégalais expulsés d'Algérie est insoutenable. Jetés dans ce no man's land brûlant après un périple éprouvant, ils sont livrés aux pires exactions. À Dakar, les autorités de l'État restent de marbre
(SenePlus) - Au poste-frontière nigérien d'Assamaka, à seulement 15 km de l'Algérie mais à 4 000 km de Dakar, des milliers de migrants sénégalais expulsés par les forces algériennes survivent dans des conditions inhumaines. Jetés dans le désert sans eau ni nourriture, certains portent les stigmates de violences subies selon leurs témoignages recueillis par Le Monde.
"Je voyais les gens tomber et mourir sous mes yeux, et j'étais impuissant", confie Mouhamadoul Makhtar Thiam, étudiant de 24 ans. Expulsé le 29 mars, il fait partie d'un groupe d'environ 150 Sénégalais bloqués à Assamaka après avoir parcouru 15 km sous un soleil brûlant. "On est coincés dans le désert, certains sont blessés, il y a urgence", alerte un compatriote.
Mohamed Diallo montre dans une vidéo les brûlures qui constellent ses bras et son torse, conséquences d'un "lynchage" selon M. Thiam. "Il est souffrant, on doit l'évacuer au plus vite", s'énerve ce dernier.
Pourtant, malgré l'émoi suscité par ces images insoutenables diffusées dans les médias sénégalais, le président Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko et le secrétaire d'État chargé de la diaspora n'ont pas réagi publiquement. "On n'est pas dans l'émotionnel", commente une source gouvernementale.
"Il faut mettre en place une agence autonome pour avoir un réel accompagnement pour toutes ces personnes en détresse", plaide Boubacar Sèye, président de l'ONG Horizons sans frontières, dénonçant l'inaction des autorités.
Selon Le Monde, cette indifférence tranche avec la réactivité dont a fait preuve l'ex-président Macky Sall pour rapatrier rapidement des dizaines de Sénégalaisблоqués au Cap-Vert ou en Tunisie en 2023. Les autorités semblent aujourd'hui craindre de remuer l'opinion, choquée par les drames répétés de l'immigration clandestine vers les Canaries espagnoles qui ont vu débarquer un record de 32 000 migrants sénégalais cette année selon Madrid.
Pendant ce temps, le calvaire se poursuit à Assamaka où, d'après Médecins Sans Frontières, plus de 22 250 migrants subsahariens ont déjà été abandonnés par l'Algérie qui aurait également expulsé entre 7 000 et 9 000 autres personnes depuis janvier vers le Niger voisin, provoquant des tensions diplomatiques.
"Où est la rupture? Où est le changement promis?", s'insurge M. Thiam, qui accuse l'ancien régime de Macky Sall d'être à l'origine de son exode parsemé de 7 emprisonnements en Algérie. Alors que la Tabaski approche, lui et 140 autres jeunes de moins de 35 ans ont choisi le "rapatriement volontaire" par l'OIM, seule issue après des semaines d'enfer à ciel ouvert.
L’ECONOMIE MALIENNE SOUS MENACE DE LA CRISE COTONNIERE
Les cotonculteurs, qui sont les agriculteurs spécialisés dans la culture du coton, rencontrent actuellement des difficultés financières importantes. Beaucoup d’entre eux n’ont pas encore été rémunérés pour leur récolte, bien que celle-ci ait été livrée il
Les cotonculteurs, qui sont les agriculteurs spécialisés dans la culture du coton, rencontrent actuellement des difficultés financières importantes. Beaucoup d’entre eux n’ont pas encore été rémunérés pour leur récolte, bien que celle-ci ait été livrée il y a plusieurs mois.
La commune rurale de Defina, située dans le cercle de Bougouni au sud du Mali, est un exemple concret de cette crise. Bougouni est une localité du pays, située à environ 170 kilomètres au sud de Bamako, la capitale. Dans cette commune, seules deux des dix-sept coopératives de producteurs de coton ont reçu leur paiement.
À l’échelle nationale, le Mali compte plusieurs centaines de ces coopératives, chacune jouant un rôle crucial dans l’économie locale et nationale en produisant et en fournissant du coton.
Pendant de nombreuses années, les cotonculteurs ont été au cœur du développement socio-économique de nombreuses régions du Mali. La situation actuelle met non seulement en péril leur subsistance, mais également les progrès réalisés.
La frustration monte parmi eux, certains demandant même la démission du directeur général de la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT), M. Nango Dembélé. Responsable de la production, de l’égrenage et de la commercialisation du coton au Mali, cette compagnie est sous une pression intense pour résoudre cette crise.
Le coton est le deuxième produit d’exportation le plus important du Mali, représentant 11,3 % des exportations totales, juste après l’or qui en constitue 68 %.
En 2023, le Mali a exporté environ 526 000 tonnes de coton, bien en deçà des prévisions initiales de 740 000 tonnes, soit une baisse de 29 %. Cette diminution accentue encore les difficultés économiques des cotonculteurs.
Un appel à l’action de l’ancien Premier Ministre
L’ancien premier ministre Moussa Mara a exprimé sa profonde préoccupation face à cette situation. Dans une note partagée sur les réseaux sociaux, il a exhorté la CMDT à prendre toutes les mesures nécessaires pour payer les cotonculteurs avant la fête de Tabaski.
Selon lui, ce paiement est crucial pour encourager les agriculteurs à planter pour la prochaine campagne et pour aider le pays à retrouver sa position de premier producteur de coton.
Actuellement, le Mali a perdu sa position de premier producteur de coton en Afrique au profit du Bénin.
Le Bénin a su s’imposer grâce à une combinaison de politiques agricoles efficaces, d’innovations technologiques et de soutien gouvernemental solide à ses producteurs de coton.
Ces caractéristiques ont permis au Bénin de maximiser sa production et de conquérir les marchés internationaux.
La production cotonnière du Mali est en crise, menaçant non seulement les moyens de subsistance de milliers de cotonculteurs mais aussi la stabilité économique du pays.
Des économistes soulignent l’urgence pour les autorités de prendre des mesures pour résoudre cette situation, assurer le paiement des agriculteurs et relancer la production. Ils reconnaissent que seule une action rapide et décisive permettra au Mali de retrouver son statut de leader dans la production cotonnière en Afrique.
LE DÉFI PÉTROLIER
Renégocier les contrats pétroliers et gaziers trop avantageux pour les majors privées relève du bras de fer juridico-politique. Parallèlement, le Sénégal moderniser en profondeur son économie pour ne pas gaspiller cette formidable opportunité
(SenePlus) - Le Sénégal est officiellement devenu un pays producteur de pétrole le 11 juin dernier, avec le début de l'extraction sur le champ offshore de Sangomar par la compagnie australienne Woodside Energy et la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen). Comme le souligne Benjamin Augé, chercheur à l'Institut français des relations internationales (IFRI), dans une interview accordée au quotidien Le Monde, "il va y avoir une arrivée d'argent frais, en moyenne 700 milliards de francs CFA, soit plus d'un milliard d'euros par an sur une période de 30 ans, selon la compagnie publique Petrosen".
Cependant, M. Augé nuance l'impact de cette nouvelle manne financière : "Cela ne va pas complètement changer la structure de l'économie sénégalaise. La production reste tout de même faible, on l'estime à peu près à 100 000 barils par jour, très loin de géants africains comme le Nigeria." Néanmoins, il reconnaît que "cela devrait toutefois permettre au nouveau pouvoir de Bassirou Diomaye Faye d'avoir plus de marges de manœuvre pour transformer l'économie, un sujet mis en avant pendant la campagne électorale".
Le nouveau président sénégalais avait en effet promis durant sa campagne de renégocier les accords pétroliers et gaziers signés sous la présidence précédente de Macky Sall. Mais comme l'explique M. Augé, "on ne renégocie pas facilement les contrats passés avec les sociétés privées parce qu'il y a des règles internationales qui garantissent une stabilité des contrats".
Pour le chercheur, "dans le cas du Sénégal, les contrats qui ont été signés avec les sociétés comme Woodside Energy, en charge des gisements de pétrole de Sangomar, et British Petroleum, pour le champ gazier offshore de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), étaient assez favorables au secteur privé". Il explique que "maintenant, le Sénégal passe à une autre étape : le domaine pétrolier est connu et il peut négocier des contrats futurs plus favorables".
Concernant le projet gazier GTA, que le Sénégal partage avec la Mauritanie, M. Augé estime que "ce qui peut être fait est de revoir les coûts. Ces derniers ont explosé et certains ne sont pas forcément justifiés du point de vue des audits qui ont été menés par les gouvernements mauritaniens et sénégalais". Il constate une nette amélioration des relations entre les deux pays depuis l'arrivée au pouvoir de Mohamed Ould Ghazouani en Mauritanie en 2019, créant un contexte plus favorable à la renégociation avec BP : "De toute façon, il faut qu'ils soient absolument unis pour renégocier avec BP les coûts qui ont explosé. C'est un bras de fer qui est autant juridique, technique que politique."
En devenant producteur de pétrole et de gaz, le Sénégal entre donc dans une nouvelle ère, avec des opportunités économiques significatives mais aussi de nombreux défis à relever pour tirer pleinement parti de ces nouvelles ressources naturelles.
RDC : SALAIRES DE MISÈRE ET VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS DANS LES MINES DE COBALT ET DE CUIVRE
Alors que s'ouvre ce 12 juin la DRC Mining Week, rassemblant des acteurs clés du secteur minier congolais et international, des ONG tirent la sonnette d'alarme sur les conditions de vie inacceptables des mineurs de cobalt et de cuivre en RDC.
Des dizaines de milliers de travailleurs des mines de cobalt et de cuivre en République démocratique du Congo (RDC), essentielles à la transition énergétique verte, sont victimes d'un système d'exploitation à bas salaires qui les prive de leurs besoins fondamentaux et les maintient en dessous du seuil de pauvreté, selon une nouvelle étude.
Un salaire de subsistance en hausse, mais toujours inaccessible pour la majorité des travailleurs
Une étude publiée par l'organisme de surveillance des entreprises RAID, basé au Royaume-Uni, et le Centre d'Aide Juridico-Judiciaire (CAJJ) de Kolwezi révèle que le "salaire de subsistance" mensuel minimal est désormais de 501 USD. Cela représente une augmentation par rapport aux estimations de 2023 qui le fixaient à 480 USD. Cette hausse s'explique par l'augmentation continue des prix des produits de base sur les marchés de Kolwezi, notamment due à la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar, qui a réduit le pouvoir d'achat des travailleurs.
Des conditions de vie qui se dégradent malgré un rôle crucial dans la transition énergétique
"Notre nouvelle analyse du salaire de subsistance montre que les travailleurs essentiels à la transition énergétique ne peuvent pas subvenir à leurs besoins vitaux. Les prix de ces produits de base ont augmenté depuis l'année dernière", explique Josué Kashal, responsable du suivi et de l'évaluation au CAJJ. "La triste réalité est que les travailleurs s'appauvrissent et que leurs conditions de vie se dégradent, tandis que leurs employeurs multinationaux semblent engranger des bénéfices considérables. Les travailleurs congolais qui contribuent à la transition mondiale vers une énergie propre ne devraient pas en payer le prix ; ils méritent eux aussi de profiter de l'essor du cobalt et du cuivre."
Un système d'exploitation basé sur la sous-traitance et les violations des droits humains
L'étude met en lumière un système d'exploitation généralisé des travailleurs congolais dans les mines de cobalt et de cuivre. Le recours à la sous-traitance par les sociétés minières entraîne de graves violations des droits des travailleurs. Contrairement aux employés embauchés directement, les milliers de travailleurs recrutés par le biais d'entreprises sous-traitantes - soit environ 57 % de la main-d'œuvre des mines étudiées - sont exposés à un temps de travail excessif, à des traitements dégradants, à des violences, à des discriminations, au racisme, à des conditions de travail dangereuses et au non-respect de la couverture santé de base.
Un appel à un salaire de subsistance et à une chaîne d'approvisionnement responsable
"Les affirmations de l'industrie minière sur la fourniture de minerais écologiques et durables aux marchés mondiaux ne correspondent en rien à la terrible réalité à laquelle sont confrontés des milliers de travailleurs congolais exploités", déclare Anneke Van Woudenberg, directrice exécutive de RAID. "Les sociétés minières présentes à la DRC Mining Week doivent s'engager publiquement à verser un salaire de subsistance à tous leurs travailleurs, qu'ils soient employés directement ou indirectement par le biais de sous-traitants. Les constructeurs de véhicules électriques et les autres acteurs de la chaîne d'approvisionnement du cobalt et du cuivre doivent également s'engager et faire savoir que le paiement d'un salaire de subsistance aux travailleurs est non négociable."
Le cobalt et le cuivre sont des minéraux essentiels pour l'énergie verte : le cobalt est utilisé dans les batteries lithium-ion des véhicules électriques, tandis que le cuivre est nécessaire à la construction des infrastructures de recharge. Plus de 70 % du cobalt mondial est extrait à Kolwezi, en RDC, et le pays est le troisième producteur de cuivre au monde.
Alors que 1 300 délégués de 57 pays se réunissent cette semaine à Lubumbashi pour la DRC Mining Week afin de discuter des moteurs de la croissance économique dans la région, RAID et le CAJJ exhortent les représentants des sociétés minières et les décideurs politiques à garantir le versement d'un salaire de subsistance à tous les travailleurs, qu'ils soient embauchés directement ou indirectement par le biais de sous-traitants.
DÉCÈS DE FRANÇOISE HARDY À 80 ANS
Dans le classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps du magazine américain Rolling Stone en 2023, elle était l'unique représentante de la France.
(Seneplus)- Françoise Hardy, figure incontournable de la chanson française et reconnue internationalement, s'est éteinte à l'âge de 80 ans, comme l'a annoncé son fils Thomas Dutronc sur ses réseaux sociaux mardi soir. Inclassable et singulière, elle était l'unique représentante de la France dans le prestigieux classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps du magazine Rolling Stone en 2023.
Marquée par le cancer dès 2004, elle a vécu une longue et courageuse bataille contre la maladie, qui l'a accompagnée sous différentes formes. En 2023, elle confiait à Paris Match son souhait de "partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l'impossibilité de respirer".
L'aventure musicale de Françoise Hardy a débuté en 1962 avec un succès fulgurant : "Tous les garçons et les filles", chanson qu'elle a écrite et composée à l'âge de 18 ans, se vend à plus de 2 millions d'exemplaires et devient son premier disque. Incarnation d'une époque insouciante, elle se distingue par sa mélancolie et ses textes poignants, comme dans ce refrain : "Oui mais moi, je vais seule par les rues, l'âme en peine/oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime".
Au-delà de ce tube inoubliable, Françoise Hardy a marqué les esprits par sa voix délicate et son style élégant. Son couple avec Jacques Dutronc, dont est né Thomas, également chanteur, a fasciné le public. Icône de la mode et ambassadrice d'une certaine "french touch" à l'international, elle a inspiré des artistes légendaires comme Mick Jagger, Bob Dylan ou David Bowie.
La disparition de Françoise Hardy laisse un vide immense dans le monde de la musique. Sa voix douce et ses mélodies intemporelles continueront à résonner dans le cœur de ses nombreux admirateurs. Son influence sur la chanson française et internationale est indéniable, et elle restera une source d'inspiration pour les générations futures.
MOSCOU ACCUSÉ D'ENVOYER DE JEUNES AFRICAINS COMBATTRE EN UKRAINE
Moscou menace de plus en plus de ne pas renouveler les visas des étudiants et jeunes travailleurs s'ils refusent d'intégrer l'armée, ont indiqué à Bloomberg des sources proches du dossier, sous couvert d'anonymat
(SenePlus) - Le Kremlin a forcé des milliers de migrants et d'étudiants étrangers à combattre aux côtés des troupes russes dans sa guerre contre l'Ukraine, ajoutant de la main-d'œuvre supplémentaire pour son offensive dans la région de Kharkiv, selon des évaluations de responsables européens, rapporte Bloomberg.
Utilisant des tactiques d'abord déployées par le groupe mercenaire Wagner, les responsables russes menacent de plus en plus fréquemment de ne pas prolonger les visas des étudiants africains et des jeunes travailleurs à moins qu'ils n'acceptent de rejoindre l'armée, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg.
Moscou recrute également des détenus dans ses prisons, tandis que certains Africains en Russie avec des visas de travail ont été détenus et forcés de choisir entre l'expulsion ou le combat, a déclaré un responsable européen à Bloomberg. Certaines de ces personnes ont pu soudoyer des fonctionnaires pour rester dans le pays et éviter le service militaire.
"La pratique de la Russie consistant à envoyer des migrants et des étudiants au combat sous la contrainte remonte à plus tôt dans la guerre", a ajouté un autre responsable européen cité par Bloomberg. Ces troupes subissent des taux de casualties particulièrement élevés car elles sont de plus en plus déployées dans des manœuvres offensives risquées pour protéger les unités mieux entraînées.
Selon des rapports citant les renseignements ukrainiens, la Russie a lancé une campagne de recrutement mondiale pour enrôler des mercenaires étrangers dans au moins 21 pays, dont plusieurs nations africaines. Des campagnes de recrutement de l'armée offrent des primes à la signature et des salaires lucratifs pour ceux qui rejoindront en tant que soldats contractuels. Les recruteurs ont également ciblé les migrants et les étudiants qui cherchaient auparavant un emploi en Russie, et dans certains cas ont attiré d'autres personnes avec des promesses de travail lucratif avant de les forcer à s'entraîner et à être déployés sur le front.
"La capacité de la Russie à mobiliser un bien plus grand nombre de troupes pourrait devenir un facteur important dans la guerre alors que le président Vladimir Poutine cherche à capitaliser sur un changement de dynamique cette année", indique Bloomberg.
Pour l'instant, cependant, ses forces n'avancent que lentement dans le nord-est de l'Ukraine et subissent de lourdes pertes, malgré une pénurie de troupes et de munitions du côté ukrainien.
Bloomberg cite le ministère britannique de la Défense selon lequel l'armée russe a perdu plus de 1 200 personnes par jour en mai, son taux de pertes le plus élevé de la guerre. Depuis le début de l'invasion, la Russie a vu quelque 500 000 personnels tués ou blessés, selon les estimations du Royaume-Uni, que Bloomberg n'a pas pu vérifier de manière indépendante.
Dans une rencontre avec les médias étrangers à Saint-Pétersbourg mercredi, Poutine a semblé sous-entendre qu'environ 10 000 soldats russes sont tués ou blessés chaque mois et que les pertes ukrainiennes sont cinq fois plus élevées.
Bien que le Kremlin n'ait pas réussi à obtenir une percée sur le champ de bataille, il a intensifié une campagne de bombardements contre Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine. Les responsables occidentaux affirment que ces attaques semblent viser à rendre la ville invivable.
Dans sa quête pour maintenir le soutien public en Russie, Poutine a jusqu'à présent résisté à une mobilisation à grande échelle. La Russie affirme avoir pu combler une part importante de ses pertes - en termes de nombres si ce n'est de la qualité des troupes - grâce à une campagne de recrutement volontaire qui a attiré des dizaines de milliers de personnes.
"Il y a actuellement entre 35 000 et 37 000 étudiants africains en Russie, selon Yevgeny Primakov, responsable de Rossotrudnichestvo, une organisation consacrée à la diffusion des connaissances sur la Russie à l'étranger. 'Chaque année, nous inscrivons environ 6 500 étudiants d'Afrique pour étudier gratuitement en Russie', a-t-il déclaré jeudi au Forum économique international de Saint-Pétersbourg", conclut l'article de Bloomberg.
par Hamidou Thiaw
DÉCEPTION OU TRAHISON ?
Nous avons à la tête du pays des aventuriers. Un Premier ministre qui fait meeting sous forme conférence. Nous sommes distraits par des paroles vides et des accusations infondées sur la partialité de la justice et le manque de professionnalisme des médias
Loin sont les temps où je soutenais ce régime. Le profond désir de changement dans la gestion de notre pays, en proie à une pauvreté chronique, m'a poussé à soutenir toutes les personnes ou entités partageant cette même aspiration. Hélas, il est impossible de faire du neuf avec du vieux, et je m'en suis rendu compte à temps. Ce gouvernement est dirigé par des individus issus du secteur public, avec très peu d'expérience de la réalité du secteur privé ou de l'informel, où évoluent plus de 95 % de la population.
Ma première déception a été l'absence d'un programme ou d'une politique générale. Nous avons à la tête de notre pays des aventuriers, alors qu'il a plus que jamais besoin d'une vision claire pour l'avenir de notre jeunesse. Ces jeunes, dont certains ont perdu leur vie pour une alternance, sont malheureusement manipulés par des personnes issus pour la plupart du système se déclarant anti-système. Oui, des loups déguisés en agneaux surveillent le troupeau. Pauvre jeunesse, loin sont les époques des Thomas Sankara ou Nelson Mandela.
Pour couronner le tout, nous avons un Premier ministre qui fait meeting sous forme conférence. En l'absence de solutions, nous sommes distraits par des paroles vides et des accusations infondées sur la partialité de la justice et le manque de professionnalisme de la presse. Quelle contradiction de demander l'impartialité de la justice tout en cherchant à intimider les journalistes ! Quelle contradiction de promettre le changement dès les premiers jours pour ensuite nous dire que cela ne sera peut-être possible qu'après des années ! Quelle contradiction d'interdire des accusations infondées tout en en formulant contre la justice !
Nous aurions souhaité voir des preuves de la corruption de ces juges avant que de telles accusations ne soient portées. Les paroles ne suffisent plus : vous avez à votre disposition les moyens et les ressources de l'État. Nous exigeons des actions, de l'humilité et de la sobriété.
Nous sommes prêts à vous accompagner et à vous financer à travers nos impôts, mais nous n'accepterons pas que ces fonds soient utilisés pour des campagnes déguisées, des tournées sans apport concret pour le pays, des séjours dans des hôtels de luxe, ou encore des voitures de prestige. Ne vous méprenez pas : nous vous avons élus et nous pouvons vous démettre de vos fonctions lors des prochaines élections, afin de choisir de véritables patriotes comme moi, qui ont déjà beaucoup fait pour ce pays, notamment en matière de création d'emplois, de financement et de formation, avant même de se lancer en politique.
PAR Pape Samba Kane
BOUBACAR BORIS DIOP : QUAND IL GRIFFE, QUAND IL CARESSE
À l'occasion de son 70e anniversaire, portrait intimiste et élogieux du grand homme de lettres, loin des clichés. Il dévoile les traits attachants d'un être rare, marqué par la générosité et le goût de la découverte des talents
Samedi dernier, 9 juin, à la Maison Binaf, à Sacré cœur, s'est déroulée une cérémonie, à l'initiative de quelques amis de l'auteur de "Murambi - Le livre des ossements", dont Toni Morison à dit : "Ce roman est un miracle". Elle oscillait entre une journée d'étude sur le fameux roman, (Neustadt International for litterature), un hommage à Boubacar Boris Diop, et la présentation-dédicace d'un ouvrage collectif, "Cercle autour de Murambi" (édition Harmattan-Sénégal), signé par de prestigieux noms d'intellectuels, universitaires et/ou écrivains africains. Cérémonie à l'initiative du Comité pour le Renouveau africain (Cora), avec à la baguette pour son organisation Koulsy Lamko et Ndongo Samba Sylla.
Caché parmi la petite foule de passionnés, j'avais un peu renoncé à prendre la parole, parce que le texte que j'avais exhumé d'un vieux projet, un portrait le plus humain possible de Boris, pour le proposer à l'assistance, sortait du format des interventions. SenePlus m'offre l'occasion de me rattraper.
Bon, bon, bon ! Pour commencer, on va dire : « Joyeux anniversaire Grand Boris », sans souci pour la banalité d’une introduction trop parfaitement usinée pour être honnête. Parce qu’il y aurait plus à craindre ici ; et ce serait d’avouer que j’ignorais la date de naissance de Boris, jusqu’à ce que Mame Less Camara [notre très regretté ami ] m’appelle – deux jours avant la date de livraison de ce papier - pour me parler de cette initiative destinée à célébrer, en le tenant à l’écart pour lui en faire la surprise, le soixante-dixième anniversaire de notre ami commun. Autre aveu, qui expliquerait en premier la banalité de cette introduction convenue, c’est que je n’avais aucune envie d’écrire ce papier. Peut-être doutais-je tout simplement de le pouvoir, d’en avoir les moyens… je vais dire moraux. Parce que j’ai une grande admiration pour Boris - je laisse de côté ce qui est entendu ici, notre amitié, qui justifie qu’on m’ait offert le privilège de mêler ma voix à ce concert de voix prestigieuses, pour témoigner affection et amitié à ce singulier personnage … je vais y venir.
L’admiration a au moins ceci de commun avec l’amour qu’elle a du mal à s’exprimer convenablement ; facilement elle bafouille, facilement elle s’égare, grandiloquente, emphatique, ou confuse. Ma grande crainte est donc née de cela. Cette conscience claire que j’ai de mon admiration pour Boris, a fait que j’ai douté de pouvoir porter quelque témoignage sur lui, le célébrer, avec suffisamment de grandeur, et sans aucune vanité. Ajoutons à cela que l’on parle d’un homme dont je connais l’aversion pour les complimenteurs, et la méfiance devant les éloges circonstanciés, conventionnels. En plus, pour qui connaît la sanction appliquée par Boris à ce type d’écart – le vieil ours qui se réveille en lui en ces circonstances sait alors donner un coup de griffe agacé – l’exercice devient encore plus délicat. L’ironie ravageuse dont il fait alors montre, pour ramener l’encenseur à la raison, fait des dégâts tout à fait équivalents à ceux de la griffure invoquée.
Je le vois d’ici rire, de ce petit rire mi-amusé, mi-dubitatif, curieux aussi - très différent de son grand éclat de rire, rare mais dont il n’est pas avare du tout pour qui partage son intimité et découvre, peu à peu, son humaine condition dépouillée du poids de sa célébrité, de son autorité intellectuelle, de son talent d’écrivain… C’est quand, hôte d’une délicatesse sans pareille, il veille sur votre séjour chez lui, vous fait à manger, vous sert un café, ou le thé, et vous éconduit gentiment de la cuisine, quand vous croyez devoir donner - « quand-même », vous dites-vous – un coup de main, ne serait-ce que pour débarrasser la table. Auparavant, réveillé aux aubes, il a marché en chaussettes dans les couloirs pour ménager votre sommeil. La veille, il était venu voir si votre moustiquaire était bien en place, avant de s’assurer que dans la salle de bain, il y avait un savon et tout ce dont un hôte pouvait avoir besoin pour son confort.
Je sais, je fais rêver quelques admirateurs et surtout les nombreuses groupies d’ici et d’ailleurs qui n’ont de plaisir, néanmoins si grand et précieux, que de lire ses écrits, ou, parfois, lors de cours, colloques et conférences, d’admirer de plus près celui qui, pour eux, restera un astre inaccessible … ou peut-être sont-ils sceptiques, et doutent-ils de ce que je raconte. Ceux, et surtout celles-là doivent, à me lire, se poser des questions aussi terribles que celle du poète : « Qui pourrait concevoir une biographie du soleil ? ». Je ne suis en train que d’esquisser un portrait, le plus humain possible, de quelqu’un avec qui j’ai le privilège d’avoir travaillé autour de journaux comme « Démocraties », « Le Matin », et dont j’ai le bonheur de compter parmi les amis, depuis plus de 2O ans. Cependant, face à cette épreuve de devoir écrire sur lui, qui m’oblige à l’observer d’une distance impossible à évaluer, je crains d’être tantôt Icare, tantôt gnome souterrain - trop près, mais pour brûler ; ou exilé sous terre, pour être aveuglé au moindre rayon.
Heureusement, le poète, Baudelaire, pour ne pas le nommer, répond lui-même à sa terrible question : « C’est une histoire qui, depuis que l’astre a donné signe de vie, est pleine de monotonie, de lumière et de grandeur ». La biographie du soleil ressemblerait donc à celle de n’importe quel homme, de n’importe quel grand homme, précisément ?
Revenons, alors, à l’heureux hôte reçu par Boris. Avant dîner, il lui avait servi un jus de gingembre ou d’hibiscus, lui avait tenu un discours enflammé sur les vertus de l’huile d’olive, lors de la mi-temps d’un match du Barça retransmis à la télé que Boris ne raterait pour rien au monde ; même sa sacro-sainte sieste y passerait. C’est que l’enseignant qu’il est, le journaliste et écrivain, auteur des inoubliables Tambours de la mémoire, Le Temps de Tamango, Le Cavalier et son ombre, et d’autres romans et essais, ainsi que des nouvelles et pièces de théâtre, reste ce gamin de la Médina, bon footballeur lui-même et, surtout, est un supporter, inconditionnel et passionné, de l’équipe catalane. Un véritable aficionado du foot, transporté de ferveur pour Lionel Messi, et qui, quand la rivalité Réal de Madrid/ Barcelone, comme souvent, atteint ses sommets, n’hésite pas à clamer : « Je déteste Ronaldo ».
Comme mon fils, Ousmane qui, a 14 ans, quand il me sortait ça, se voyait enjoint, en pleine retransmission du derby, de quitter le salon ; parce que, moi, je suis de l’autre camp, celui du Réal de Madrid de CR7. Et pendant que j’y pense, Boris et moi, qui parfois avons passé des nuits entières à ne pas être d’accord sur tel ou tel chose, politique ou autre, forcément dans la plus grande courtoisie, n’avons jamais regardé ensemble un match Barça contre Réal. Bien sûr, pour ma part, sans y penser, et je suis sûr que lui sera surpris « d’apprendre » ça, ici - parce que nous en avons regardé bien d’autres, des matches de foot -, c’est dire… Et je me demande si, l’un ou l’autre, tous les deux peut-être, inconsciemment, ne nous doutions pas qu’assumer quelque contradiction politique ou philosophique, nous serait plus endurable qu’un tête-à-tête, 90 minutes durant, entre supporters excités, même respectueux l’un de l’autre, des deux équipes espagnoles monstrueusement rivales.
Voici donc Boubacar Boris Diop loin de l’intellectuel à la discrétion distinguée, qui, lors des rencontres autours de livres ou d’idées à débattre où il arrive sobrement habillé d’un bogolan, d’une chemise en wax aux couleurs discrètes, ou plus rarement d’un veston sombre, se perd, tant que cela lui est possible, dans la foule assise face aux conférenciers et débatteurs. Compte-t-il parmi ces derniers, il a l’art de se faire oublier – ses interventions sont courtes, sobres …- ; jusqu’à ce qu’une de ces dissipations qui ont la particularité de le tirer de sa courtoise réserve ne soit commise d’un côté ou de l’autre de l’estrade. Il a l’art de se faire entendre alors, quitte à être désagréable, sans jamais taper sur la table ! La discrétion, chez Boris, est une seconde nature, presque une idée fixe.
Le bouquet de textes que des amis à lui ont décidé de collecter auprès d’autres amis à lui, pour le lui offrir à l’occasion de ses 70 ans, cette attention particulière, va certainement le toucher et produire l’effet de surprise escompté. Seulement, et je ne me moque qu’à peine, Boris sera encore plus surpris de se rendre compte qu’il a 70 ans. Eternellement en révolte, contre ceci ou cela, pourvu que soit entretenue sa rage contre la médiocrité dans toutes ses déclinaisons, Boris a depuis longtemps oublié son âge. Intellectuel exigeant, d’abord envers lui-même, travailleur acharné, sur sa machine dès cinq heures du matin, il est resté un jeune homme au sourire d’enfant. Et de l’enfant, il n’a pas que le sourire !
Ambivalent, comme nous tous autres, êtres humains, son sens de l’amitié domine tout, sauf, et cela peut surprendre beaucoup de monde, ses dispositions à l’admiration. Boris tombe en admiration devant le moindre embryon de talent, la moindre esquisse de courage, n’importe quel début d’engagement de la part de ces nombreux jeunes et moins jeunes gens pressés, manuscrits hâtifs sous le bras, qui le sollicitent, éprouvent ses yeux, plus très jeunes, le distraient de son propre travail. Il faut le connaître autant qu’on puisse connaître un être humain pour déceler dans ses yeux, chaque fois, cette lumière étonnante, révélatrice de cette disposition tout aussi étonnante chez quelqu’un qui se donne tant de mal lui-même, prend tout le temps qu’il faut, pour écrire la préface du texte le plus anodin, ne parlons pas de ses créations auxquelles il consacre plus que du temps, de la durée...
Cette disposition, cette main tendue, cette quête enchantée du nouveau talent, chez lui, à la fin des fins, révèle tout franchement une générosité presque débridée, une générosité de gamin, ayant certainement quelque chose à voir avec ce culte de l’écriture qui l’habite, et qui l’emplit d’une confiance presque naïve, charmante à la fin, dans les capacités de chaque être qui prendrait une plume, à offrir au monde un bouquet d’espérance…
par Amadou Diaw
DE L’IMPORTANCE DE LA FORMATION DE LA JEUNESSE À L’INCERTITUDE
Dans un monde en perpétuelle évolution et marqué par l’incertitude, la capacité des jeunes à naviguer dans la complexité et l’ambiguïté devient une compétence essentielle
J’ai souvent entendu tant sur les plateaux de télé que lors des grandes messes dédiées à la question de l’emploi, le vieux concept d’Adequation Formation/ Emploi.
Ma petite expérience me permet d’affirmer que les métiers de demain ne sont pas connus pour la majorité d’entre eux .
Dans un monde en perpétuelle évolution et marqué par l’incertitude, la capacité des jeunes à naviguer dans la complexité et l’ambiguïté devient une compétence essentielle.
Réfléchissons à la manière dont nous pouvons former la jeunesse africaine à embrasser l’incertitude comme une opportunité de croissance et de créativité.
Invitons la jeunesse à penser de manière transdisciplinaire, à embrasser la complexité des situations, à accepter l’incertitude inhérente à notre monde en perpétuel mouvement.
Encourageons les jeunes à développer leur pensée critique, à embrasser la diversité des points de vue, et à apprendre à gérer l’incertitude peut se révéler vital pour leur développement personnel et professionnel.
La formation à l’adaptabilité
Former les jeunes à l’adaptabilité est essentiel pour les préparer à un monde en constante évolution. Autour des axes suivants :
(a) Encourager l’ouverture d’esprit et la curiosité face à de nouvelles idées.
( b) Promouvoir la prise de risque calculée et la gestion du changement.
(c) Valoriser la flexibilité et l’agilité dans la prise de décisions et l’adaptation aux situations changeantes.
(d) Sensibiliser à l’importance de la remise en question et de l’acceptation des feedbacks pour progresser.
(e) Intégrer des formations sur la gestion du stress et des émotions pour favoriser un état d’esprit positif face à l’incertitude.
(f) Encourager l’adaptation aux nouvelles technologies et tendances du marché.
(g) Faire de l’adaptabilité un pilier de l’éducation en mettant en avant des exemples inspirants de personnes ayant su s’adapter avec succès aux défis rencontrés.
La Pensée Complexe:
La jeunesse africaine peut être formée à la pensée complexe, qui consiste à considérer les phénomènes dans leur globalité, à tisser des liens entre les connaissances, et à appréhender les situations avec un regard holistique.
La Gestion de l’Incertitude:
L’incertitude peut devenir un terreau fertile pour l’innovation et la créativité. En formant les jeunes à la gestion de l’incertitude, on les prépare à relever les défis futurs, à s’adapter aux changements, et à saisir les opportunités qui se présentent malgré les obstacles.
En formant la jeunesse africaine à l’incertitude on les outille pour devenir des acteurs éclairés et résilients dans un monde en perpétuelle mutation.
En cultivant la pensée complexe, la créativité, et la capacité à gérer l’incertitude, on contribue à forger des citoyens engagés et aptes à construire un avenir positif.