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26 avril 2025
International
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DABA, L'ANGE DU CHAOS
Gacha élève Daba. La plasticienne camerounaise rend un hommage mérité à la musicienne sénégalaise, l’une des rares femmes à moto, à Dakar, en toute sérénité, avec une « liberté sans concession » et un caractère qui émerveillent les petites filles.
Deux ans après sa participation dans l’exposition internationale, l’artiste franco-camerounaise Beya Gille Gacha est de retour cette année à la 15è édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Dak’Art 2024. Toujours avec la même finesse dans ses créations, Beya Gille Gacha a cette année proposé deux installations parmi lesquelles celle intitulée L’Amazone. Œuvre à travers laquelle elle rend un bel hommage à une autre artiste, la musicienne sénégalaise Daba Makhouredia, une des rares femmes motorisées à Dakar et dont la Camerounaise est prise d’admiration.
Ainsi, Gacha, la Camerounaise, a décidé de rendre plutôt un « femmeage » à Daba la Sénégalaise parce qu’inspirante, impressionnante. Pour Gacha, Daba s’affirme à travers sa personnalité, son caractère, « sa liberté sans concession » en se mettant souvent à moto sans se préoccuper du qu’en dira-t-on. Tant que sa manière d’être parle aux petites filles, et même aux petits garçons, ce n’est que du bien.
Pour Beya, Daba fait partie de ces personnes qui changent le monde en y apportant du « chaos » dans un sens mélioratif du terme. Elle parle de « l’ange du chaos ». A travers sa « liberté sans concession » Daba donne au monde une certaine « grandeur, de l’avis de la plasticienne.
Dans sa deuxième installation, l’artiste franco-camerounaise a proposé d’une création particulière, un objet en rapport avec la Seconde Guerre mondiale qui nous plonge dans la problématique de la préservation de l’environnement, du rapport de l’humain à la nature. Pour Beya Gille Gacha que l’Homme se résolve à protéger la nature ou pas, cela ne semble pas très grave parce que la nature « finira toujours par prendre ses droits. »
DABA, L’ANGE DU CHAOS
DIOMAYE DÉNONCE L’INACTION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ FACE AUX CRISES AU LIBAN ET EN PALESTINE
Selon le chef de l’État sénégalais, ce silence compromet les efforts de paix et fragilise la crédibilité de l'institution, appelant la communauté islamique à se mobiliser pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien.
Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye s’est élevé lundi à Riyad contre l’inaction du Conseil de sécurité des Nations Unies face aux violations répétées au Liban et en Palestine, estimant qu’elle compromettait l’espoir d’un cessez-le-feu tout en affaiblissant la crédibilité de l’organisation onusienne.
‘’Il est consternant de constater l’inaction du Conseil de sécurité des Nations-Unies devant ces violations répétées. Ce manque de réaction ne compromet pas seulement l’espoir d’un cessez-le-feu mais affaiblit la crédibilité même de cette institution censée garantir la paix et la sécurité mondiale’’ a-t-il déclaré.
Le président de la République intervenait à l’ouverture d’un sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) auquel prennent part une vingtaine de pays de la Ligue Arabe et une cinquantaine d’Etats membres.
Cette rencontre à l’initiative de la diplomatie saoudienne est entre autres consacrée aux perspectives de résolution des crises en Palestine et au Liban, des Etats membres de l’organisation cibles d’attaques aériennes et de raids meurtriers de l’armée israélienne.
Il urge d’exiger un cessez-le-feu immédiat, une réponse ferme pour mettre un terme à cette spirale de violence qui étend ses tentacules au Liban, a tenu à faire savoir Bassirou Diomaye Faye.
Regrettant ce qu’il considère comme un ‘’cuisant échec moral’’ du Conseil de sécurité des Nations Unies, le chef de l’Etat sénégalais a appelé à une mobilisation plus conséquente de la Ummah islamique à travers par exemple des actes concrets.
‘’Permettre cette perpétration de l’injustice, c’est miner les fondations du multilatéralisme et compromettre l’intégrité du système qui doit protéger la vie humaine et défendre la dignité’’, a insisté le président Faye.
Il a déclaré que le Sénégal qui préside le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, créé en novembre 1975, fustige les menaces proférées par Israël à l’encontre du secrétaire général des Nations-Unies.
Il en appelle à ‘’l’esprit de solidarité et de fraternité islamique pour que cessent les souffrances du peuple palestinien’’ en prélude de la célébration le 26 novembre de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.
Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué de proposer à l’OCI ”de demander la révocation immédiate des lois israéliennes illégales”.
L’Organisation pour Ia Coopération Islamique a été créée en septembre 1969 à la suite à de l’incendie criminel de la troisième mosquée de l’Islam (après celles de La Mecque et de Médine), Masdjid Al Aqsa à Jérusalem.
PAR Aoua Bocar LY-Tall
HOMMAGE À CHEIKH IBRAHIMA NIANG
EXCLUSIF SENEPLUS - Héritier spirituel de Cheikh Anta Diop, il a consacré sa vie à la recherche et à l'enseignement, tout en gardant une humilité exemplaire. J’ai eu le privilège de le connaître et le don de Dieu de faire partie de ses proches et ami-e-s
Un éminent Cheikh Anta'iste, Professeur Cheikh Ibrahima Niang a pris son envol pour l'éternité en ce 9 novembre 2024.
Connaître certaines personnes est un privilège.
Faire partie de leurs ami-e-s, de leurs proches est un don de Dieu (mayyu Yallah ou Dokke Allaah). Al hamdoulilahi ! Ce fut mon cas avec Cheikh Niang (comme l'appelaient les ami-e-s). J’ai eu le privilège de le connaître et le don de Dieu de faire partie de ses proches et ami-e-s. Quand affichant un large sourire, les yeux pétillants d’affection, Cheikh me disait : ‟HAoua”, appuyant sur le H, j'avais l'impression qu'il chantait mon nom. En fait, comme à l'égard de beaucoup de gens pour ne pas dire de tout un chacun, il transmettait ainsi sa bonté.
C'est dire que Cheikh Ibrahima Niang fut un frère, un grand ami, un camarade de classe et un compagnon de lutte politique dans le RND. Nous avons étudié ensemble au Département de Philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop (Ch.A.D), puis, à l'Institut des Sciences de l'Environnement (ISE) créé par la Belgique au Sénégal et basé à la Faculté des Sciences de l’Université Ch.A.D.
Cheikh Niang et moi avions tellement évoqué le nom de Cheikh Anta Diop dans nos cours que tout le corps professoral de l'ISE décida de nous suivre pour aller le rencontrer. Il nous fit une présentation détaillée du Laboratoire Carbone 14. Tout un cours multidisciplinaire !
Les professeurs belges furent épatés par l’étendue de son savoir et aussi, étonnés de découvrir un scientifique de sa stature tout prêt de leur Institut sans avoir jamais avoir entendu parler de lui. Quand nous sortîmes de l’ISE, l'un d'eux me serra dans ses bras en me disant : "Merci Aoua et toi aussi Cheikh de nous avoir fait découvrir ce savant hors pair. Nous n'aurions jamais pu imaginer son existence au Sénégal et celui d’un Laboratoire Carbone 14."
Cheikh Niang fut un militant engagé du Mouvement étudiant au Rassemblement National (RND), parti fondé par le Professeur Cheikh Anta Diop en 1976. C’est un éminent Cheikh Anta'iste.
Même s'il n'avait pas pu y assister pour des raisons de santé, il avait donné son accord pour participer au Symposium de la célébration citoyenne du CENTENAIRE de Cheikh Anta Diop.
Il était membre du Comité scientifique. Aussi, il était prêt à produire un texte pour les Actes du Symposium. Dieu en a décidé autrement, mais l'intention vaut l'action.
Cheikh Niang était un homme pétri de valeurs humaines (humilité, bonté, gentillesse, générosité, etc.). D'une subtile gentillesse et d'une grande générosité matérielle et scientifique, à l'image de notre maître à penser, Cheikh Anta Diop, Cheikh Ibrahima Niang, c'était "l'Humilité dans la Grandeur". Malgré sa simplicité, il imposait la respectabilité.
Il fascinait aussi par son savoir et par sa capacité de le transmettre. Socio-anthropologue, il fut un brillant intellectuel, un enseignant-chercheur hors pair. Par ses recherches et leur diffusion, il a entre autres contribué à la compréhension des impacts sociaux et culturels de l’épidémie du VIH/SIDA et de la pandémie de la Covid-19 ainsi que de leur prévention en Afrique surtout de l’Ouest. Il fut aussi un expert conseil pour des organisations internationales telles l’OMS, l’ONU SIDA, la Banque mondiale, le PNUD et le BIT.
En ce 9 novembre 2024, de Dakar Cheikh a pris le chemin de retour à son Kolda natal sur la terre du Fouladou qu’il a tant aimée. Il rejoint ainsi au sein du ventre de la Terre-Mère sa mère Seynabou Carvalho et son père Cheikh Sidiya Niang, des parents qui ont fait de lui un homme ouvert aux autres, un Sénégalais de marque plurielle. C'est certainement celle-ci qui l'a fait passer de la philosophie à l'environnement, science par essence multidisciplinaire.
Cheikh Niang laisse en deuil sa famille, surtout sa sœur, Fatou, le monde scientifique et universitaire, ses étudiant-e-s ainsi que ses camarades du Mouvement étudiant et du RND.
Sa mémoire restera gravée dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu ou rencontré simplement.
SVP, priez pour Cheikh Ibrahima Niang afin que sa belle Âme repose éternellement en paix.
De ta sœur, amie et camarade de toujours,
Dre Aoua Bocar LY-Tall, Sociologue/Environnementaliste.
DIOMAYE APPELLE À LA SOLIDARITÉ ISLAMIQUE ET À L’ACTION
«La situation en Palestine et au Liban constitue une tragédie humanitaire d’une ampleur sans précédent». Bassirou Diomaye Diakhar Faye interpelle ainsi à nouveau la communauté internationale sur le désastre humanitaire qui continue à Gaza et au Liban
L’Arabie Saoudite a réuni les 22 pays de la Ligue arabe et les 57 États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), dans le cadre d’un Sommet extraordinaire sur la situation en Palestine et au Liban. Lors de son discours à l’ouverture de cette rencontre, à Riyad, la capitale du royaume, hier, lundi 11 novembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a appelé à une solidarité islamique et à une action internationale urgente pour restaurer la paix en Palestine et au Liban. Aussi a-t-il dénoncé les violences «intolérables» infligées aux civils ; non sans engager le Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) à imposer un cessez-le-feu immédiat.
«La situation en Palestine et au Liban constitue une tragédie humanitaire d’une ampleur sans précédent». C’est le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui interpelle ainsi à nouveau la communauté internationale sur le désastre humanitaire qui continue à Gaza (en Palestine) et au Liban. Lors de son discours hier, lundi 11 novembre 2024, à l’ouverture d’un Sommet extraordinaire sur la situation en Palestine et au Liban, à Riyad, auquel l’Arabie Saoudite a convié les 22 pays de la Ligue arabe et les 57 États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le chef de l’Etat sénégalais a appelé, à une solidarité islamique et à une action internationale urgente pour faire face à l’escalade des violences en Palestine et au Liban. «Nous ne pouvons plus rester silencieux face à la souffrance quotidienne du peuple palestinien et aux violations répétées des droits fondamentaux», a déclaré le président Faye dans Apanews (APA), insistant sur la nécessité d’une réaction internationale coordonnée. Selon lui, la violence perpétrée contre les Palestiniens dépasse largement le conflit régional, et appelle à une mobilisation globale en faveur de la dignité humaine et de la justice.
APPEL AU RASSEMBLEMENT DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE «POUR FAIRE CESSER LES VIOLENCES ET RESTAURER LA PAIX DANS LA REGION»
Revenant sur le rôle central que le Sénégal entend jouer dans la défense des droits des Palestiniens, Bassirou Diomaye Faye a invité le Conseil de sécurité des Nations Unies à faire preuve de détermination dans la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat et d’un arrêt des hostilités dans la région. «Nous exhortons la communauté internationale à se rassembler pour faire cesser les violences et restaurer la paix dans la région», a-t-il insisté. Aussi le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a-t-il dénoncé les souffrances infligées aux civils dans la bande de Gaza, évoquant un «déchirement de l’humanité tout entière», rapporte le site d’informations Apanews. Et de rappeler que les familles palestiniennes sont confrontées à des attaques quotidiennes, des déplacements forcés et à des conditions de vie marquées par une extrême précarité. Cette crise, a-t-il souligné, exige une réponse proportionnée et des actions concrètes pour protéger les vies innocentes menacées. «Ce que vit aujourd’hui le peuple palestinien et les civils libanais sous nos yeux ne peut pas être ignoré. Le Sénégal réaffirme son soutien sans faille à une solution politique juste, basée sur une paix durable et le respect des droits internationaux», a réitéré le président Diomaye Faye, avant d’appeler l’OCI à intensifier ses efforts pour un soutien multilatéral à la Palestine et au Liban.
«RENFORCER LE SOUTIEN ET LA SOLIDARITE DE LA OUMMA ISLAMIQUE» ENVERS LA PALESTINE ET LE LIBAN ET «PROMOUVOIR UNE PAIX DURABLE DANS LA REGION»
D’ailleurs, ce sommet de Riyad vise à «renforcer le soutien et la solidarité de la Oumma islamique envers ces deux pays et à promouvoir une paix durable dans la région». Déjà, lors du Sommet de l’OCI, au mois de mai, à Banjul, le président Bassirou Diomaye Faye avait déclaré que le Sénégal était «particulièrement préoccupé par la situation catastrophique à Gaza», dénonçant «le regard indifférent de la communauté internationale», «l’inertie du Conseil de Sécurité» et le «mépris des règles humanitaires les plus élémentaires». Soutien de longue date des Palestiniens, le Sénégal préside le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, créé en novembre 1975 par les Nations Unies (ONU). Et, «en tant que président nouvellement élu du Sénégal», un membre fondateur de l’OCI, créée en septembre 1969 suite à l’incendie criminel de la troisième mosquée de l’Islam (après celles de La Mecque et de Médine), Masjdi Al Aqsa à Jérusalem, le président Diomaye Faye avait renouvelé «le soutien indéfectible du Sénégal aux revendications légitimes de nos frères et sœurs palestiniens, pour un Etat viable et souverain, avec Jérusalem Est comme capitale, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies». Alors avait-il également appelé à «une mobilisation plus conséquente de la Oummah islamique pour un cessez le feu immédiat à Gaza et la solution à deux Etats, seul gage d’une paix durable dans la région».
par Ibrahima Thioye
CLÉS DE COMPRÉHENSION DE LA VICTOIRE DE TRUMP
Le trumpisme 2.0 s'est révélé plus efficace que jamais, séduisant même des électeurs traditionnellement démocrates. Ce triomphe dessine les contours d'une Amérique transformée, entre espoirs et inquiétudes
Cet article n’a pas pour but de faire l’apologie du trumpisme, ce populisme outre-Atlantique. Il propose plutôt des clés de compréhension de la victoire de Trump à l’élection présidentielle de 2024. Son offre politique a su répondre aux besoins, aspirations, espoirs et rêves d’une Amérique conservatrice. Rappelons que l’essence du populisme est de susciter et d’amplifier les peurs, colères et haines tout en proposant des solutions radicales contre un ou plusieurs boucs émissaires (les étrangers, les élites ou l’establishment) à coups de déclarations tonitruantes. Cela constitue, pour les larges masses populaires, un excellent moyen de raviver l’espoir, de repousser leur honte, et de rehausser ou préserver leur fierté face au malheur ou au mal-être.
Une victoire écrasante de Trump
Le triomphe de Trump lors de cette élection présidentielle est indiscutable. C’est une victoire sans appel qui lui ouvre les portes de la Maison-Blanche et lui donne un accès favorable à la Chambre des représentants et au Sénat. Trump a bénéficié d’un vote populaire et d’adhésion. C’est une Amérique conservatrice qui élit Trump comme 47e président, avec un score supérieur à celui de 2016. Ses adversaires démocrates sortent de cette élection en état de choc.
Un marketing politique efficace
Une marque forte : Trump, en lui-même, constitue une marque forte et puissante. Il a su élaborer une proposition de valeur percutante pour l’électorat, en tissant un réseau d’influence solide. Globalement, son camp a brillamment utilisé les nouveaux canaux de communication, notamment via des posts et des podcasts. En émettant les critiques les plus acerbes contre Trump, les médias classiques dominants (mainstream) n’ont fait qu’accroître sa notoriété et même son capital confiance.
Une communication efficace : simple, ciblée et multicanale.
Slogans simples et marquants :
America First,
MAGA (Make America Great Again),
I will fix it.
Deux thèmes clés de son positionnement :
la lutte contre l’immigration (assurant un retour au plein emploi pour les Américains) ;
l’amélioration du pouvoir d’achat (hausse des revenus et baisse des impôts).
Quatre axes principaux :
baisse des impôts ;
limitation des importations (via des droits de douane) ;
lutte contre l’immigration ;
prise de distance vis-à-vis de l’écologie
Utilisation optimisée des nouveaux canaux :
visibilité accrue (présence trois fois plus importante sur les plateformes numériques, en particulier sur X) ;
communication variée selon les publics (présence sur TikTok, mais aussi podcast de 3 heures chez Joe Rogan) ;
contenus générés par l’intelligence artificielle.
Autres facteurs de cette victoire
Les faiblesses de Kamala Harris
une campagne courte de trois mois, limitant sa notoriété ;
moindre visibilité sur les plateformes numériques ;
difficulté à se différencier de Biden, avec l’héritage de l’Administration actuelle (inflation, crise du logement) ;
positionnement flou, tentant de séduire l’électorat centriste ;
difficulté à articuler une vision économique claire ;
posture défensive, affichant peu d’énergie.
Les atouts de Donald Trump
Deux aspects distinctifs du trumpisme, imprévisibilité et pragmatisme :
l’imprévisibilité, avec son impulsivité (fonctionnant par intuition), donnant une impression d’authenticité ;
le pragmatisme (priorité aux bénéfices pour lui-même et pour l’Amérique), sans s’encombrer de lourdes idéologies.
Capacité à tisser un « réseau de valeur » efficace avec des personnalités à haute notoriété comme Elon Musk, David Sack et Peter Tiel anciens membres de la fameuse « mafia paypal », Robert Kennedy, J D Vance, Joe Rogan, etc.
Capacité à attiser la peur, la haine et la colère (spectre d’une troisième guerre mondiale, flux massif d’immigrés, catastrophe économique, etc.).
Rôle de victime ou de héros : son image de self-made-man anti-establishment lui permet de transformer les situations embarrassantes en opportunités, renforçant son aura de héros.
Capacité à susciter l’espoir et les rêves de la classe moyenne.
Discours axé sur des valeurs conservatrices et un repli identitaire (contre l’avortement, le wokisme, etc.).
Changements dans le comportement de vote de certaines catégories
Les catégories suivantes, censées renforcer le camp démocrate, n’ont pas été totalement au rendez-vous :
les femmes,
les Latino-Américains et Afro-Américains,
les ouvriers et cols bleus.
Risques avec Trump 2
Sur le plan interne
dégradation des services publics dans certains domaines,
aggravation des conditions de vie pour les couches vulnérables,
atteinte à la démocratie (risque de dérive autocratique, remplacement des débats par des insultes et invectives).
Sur le plan extérieur
déclin de l’Europe et conséquences sur ses anciennes zones d’influence,
risque de guerre au Moyen-Orient,
intensification des guerres commerciales,
accélération du dérèglement climatique.
Éventuelles bonnes surprises avec Trump 2
Amélioration des conditions de la classe moyenne ;
paix mondiale retrouvée : Trump est très pragmatique ; il va inscrire sa politique étrangère dans une dynamique globale de recherche de profit pour les États-Unis et pour lui-même. Comme Barack Obama a obtenu le prix Nobel de la paix, il va certainement s’intéresser à cette distinction pour réparer définitivement la fameuse humiliation subie lors du dîner des correspondants de la Maison-Blanche de 2011 ;
ouverture accrue : Trump accepte d’intégrer de fortes personnalités avec lesquelles il subsiste des divergences sur certains points (Robert Kennedy n’a pas le même point de vue que Trump à propos des énergies fossiles). Des membres de la « mafia PayPal » (Musk, Sack, Tiel) ont soutenu Trump en vue de se donner les meilleurs atouts pour développer leur business ;
approche « win-win » et adoption des valeurs du digital STOAH (partage, transparence, ouverture, authenticité, humilité). J. D. Vance, proposé comme colistier, est très proche des membres de la « mafia PayPal ». Ce rapprochement entre Trump et ce groupe est très intéressant car ne n’oublions pas, comme l’un d’entre eux l’a dit : « La Silicon Valley n’est pas un emplacement, mais c’est surtout un état d’esprit (mindset). » Qui entre Trump et ce groupe de personnalités atypiques influencera le plus l’autre ? Attendons de voir.
Selon Elon Musk, « le podcast avec Joe Rogan a été décisif dans la victoire de Trump ; il montre que Trump est un homme bon ». En l’écoutant, on peut imaginer un Trump 2 plus posé, pondéré, empathique, tout en restant fidèle à ses convictions. La conversation de trois heures avec Joe Rogan (un allié) illustre sa capacité d’adaptation et la projection d’une image positive et empathique. Cependant, l’annonce d’Elon Musk pourrait aussi être une adresse à Trump lui-même : saura-t-il adopter cette attitude face à des adversaires ? Cela reste peu probable.
OPERATION ANTI-ORPAILLAGE ILLEGAL A LA FRONTIERE SENEGALO-MALIENNE
Des équipements d’orpaillage illégal, dont 37 pompes, ont été saisis par l’armée sénégalaise à Sekhoto au bord de la Falémé, dans le cadre de l’application du décret présidentiel interdisant cette activité minière dans un périmètre de 500 mètres de l'eau
Des équipements d’orpaillage illégal, dont 37 pompes, ont été saisis par l’armée sénégalaise à Sekhoto au bord de la Falémé, dans le cadre de l’application du décret présidentiel interdisant cette activité minière dans un périmètre de 500 mètres autour du cours d’eau.
Un important site d’orpaillage clandestin a été démantelé à Sekhoto, en bordure de la Falémé, selon un communiqué de la Direction des relations publiques des armées (Dirpa) publié ce dimanche 10 novembre. L’opération, menée le 9 novembre par les forces de la Zone militaire N°4, a permis la saisie d’équipements substantiels utilisés dans l’exploitation minière illégale, notamment 37 pompes et plusieurs groupes électrogènes.
Du matériel de transport, incluant des motos, ainsi que divers autres équipements ont également été confisqués. Cette intervention s’inscrit dans le cadre des patrouilles régulières effectuées dans la région, visant à faire respecter le décret interdisant les activités minières aux abords de la Falémé. Lors de sa visite à Kédougou le 18 octobre dernier, le président Bassirou Diomaye Faye avait souligné l’urgence environnementale dans la zone de la Falémé, affluent majeur du fleuve Sénégal.
Face aux menaces que représente l’orpaillage illégal pour les ressources hydriques et l’écosystème, un décret présidentiel a instauré une zone d’exclusion de 500 mètres autour de la Falémé, interdisant toute activité d’orpaillage jusqu’en juin 2027. Cette mesure vise à garantir l’approvisionnement en eau potable de plusieurs agglomérations majeures, dont Dakar, Touba, Thiès et Mbour. « C’est une préoccupation majeure quand on sait que la Falémé est un affluent du fleuve Sénégal qui alimente jusqu’à Dakar l’eau à usage domestique », avait déclaré le président Faye lors de sa visite.
TRUMP ÉLU, LES AMÉRICAINS CHERCHENT LA SORTIE
En moins de 24 heures, des dizaines de milliers d'Américains ont cherché comment quitter leur pays. Le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont les destinations privilégiées par ceux en quête d'exil afin d'échapper à la gouvernance du Républicain
(SenePlus) - La perspective d'un second mandat de Donald Trump semble provoquer une onde de choc chez de nombreux Américains, comme en témoignent les données de Google analysées par Reuters. Dans les 24 heures suivant la fermeture des bureaux de vote sur la côte Est, les recherches pour "déménager au Canada" ont bondi de 1.270%, tandis que celles concernant la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont grimpé respectivement de 2.000% et 820%.
Le phénomène prend une ampleur inédite : le site de l'Immigration néo-zélandaise a enregistré 25.000 connexions d'utilisateurs américains le 7 novembre, contre seulement 1.500 à la même date l'année précédente.
Les professionnels de l'immigration sont submergés de demandes. "Nous recevons une nouvelle demande par email toutes les demi-heures", confie à Reuters Evan Green, associé gérant du plus ancien cabinet d'avocats spécialisé en immigration du Canada, Green and Spiegel.
Cette vague rappelle celle observée après la victoire de Trump en 2016, mais le contexte apparaît plus tendu. Selon les sondages de sortie des urnes d'Edison Research, près des trois quarts des électeurs américains estiment que la démocratie américaine est menacée.
"Trump est évidemment le déclencheur, mais c'est aussi sociétal", analyse Evan Green. "La majorité des Américains a voté pour lui et certaines personnes ne se sentent plus à l'aise de vivre dans ce type de société. Les gens ont peur de perdre leurs libertés."
Sur Reddit, le groupe "r/AmerExit" devient un forum d'échange actif où les Américains partagent conseils et destinations potentielles. Cependant, comme le souligne Heather Bell, consultante en immigration au cabinet vancouvérois Bell Alliance, peu de ces projets se concrétisent : "Immigrer au Canada n'est pas facile, particulièrement maintenant que le gouvernement réduit le nombre de migrants temporaires et permanents."
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SIX ÉGALITÉS POUR UN SÉNÉGAL
Vu Égal-e Vu Égalité propose une transformation radicale de la société : de la nationalisation des secteurs stratégiques à la révolution écologique, du rééquilibrage régional à l'égalité hommes-femmes, dans une perspective progressiste et panafricaine
SEEN ÉGAL-E SEEN ÉGALITÉ Projet de société de la PPP - Plateforme Progressiste Panafricaine Section Sénégal
Législatives 2024 : Infléchir les décisions vers le progrès social panafricain
See égal-e Seen égalité et sa plateforme progressiste panafricaine, demeure fidèle à sa position initiale lors des présidentielles. Nous l'avions offerte aux partis, coalitions de gauche et à toutes les bonnes volontés progressistes qui pourraient se l'approprier ou infléchir leurs programmes ou conception. Ainsi, 7 partis dont 6 candidats à la présidentielle avaient endossé sa plateforme et s'étaient engagés à s'en inspirer pour leur programme.
Seen Égal-e Seen Égalité ne présentera pas de liste aux législatives mais, soucieux de l'intérêt général et de rompre avec l'ère néo-coloniale, recommande à toutes et tous nos compatriotes de consulter son projet de société et de réclamer ces options aux 41 coalitions et aux candidat-es à la députation. Nous enjoignons les sénégalaises et sénégalais de s'en inspirer pour l'avènement d'une troisième république et un développement autocentré progressiste panafricain, écologiste et féministe.
Seen Égal-e Seen Égalité escompte la reviviscence de l'espoir révolutionnaire, encore fort ou diffus dans plusieurs tranches de notre population. Cette convergence fait aussi écho aux espérances de nos masses défavorisées, de voir résolues leurs aspirations essentielles et fondamentales et l'avènement d'une ère harmonieuse et prospère.
Le projet Seen Égal-e, Seen Égalité, pour rompre avec les structures néocoloniales, prône une assemblée constituante pour l'avènement d'une troisième république. Cette assemblée est le moyen le plus démocratique de transformation de notre société pour affronter les défis du 21e siècle et surmonter nos dysfonctionnements et déséquilibres institutionnels. Seenegal-e endosse les fondements institutionnels des Assises nationales du Sénégal, et la Charte de Gouvernance Démocratique. Cependant une nouvelle constitution améliorerait celle de 2001, et sera davantage en phase avec les aspirations populaires en intégrant, entre autres, le droit à l'eau, les droits économiques, sociaux et culturels et des modes de régulations traditionnels pour le vivre ensemble et contre le despotisme.
Cette assemblée constituante accélérera l'unification politique panafricaine, mettra fin à l'hyperprésidentialisme et permettra l'avènement d'une démocratie parlementaire résolument africaine, avec une séparation patente des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif républicains. Le parlement ne doit être constitué que de député-es, sans cumul d'autres fonctions. 10 % des député-es peuvent même être issue-es d'un tirage au sort national. Quiconque, dès sa majorité, devrait pouvoir être conseiller-e municipal-e ou député-e et apprendre le décorum de l'Assemblée. Nous pourrions y introduire des mécanismes délibératifs et décisionnels et diverses catégories juridiques issus de nos traditions et coutumes, tout en sauvegardant le caractère laïc de la République. Il faudrait aussi amender la loi organique de 1992, qui énonce les compétences du Conseil constitutionnel, et s'assurer que l'indépendance de ses membres relève exclusivement de prérogatives hors de l'exécutif qui ne pourra nullement s'immiscer dans leur désignation et leurs décisions.
Cette gouvernementalité originale doit garantir la séparation des pouvoirs et la protection des droits et libertés des citoyen-nes. Ce mode de gouvernement est au service d'un développement national et populaire de rupture avec le dispositif néo-colonial. Il nous faudra rompre aussi avec l'adoption aveugle du principe de compétition électorale capitaliste qui impose un consensus tronqué, excluant l'imaginaire d'une autre société, fondée sur l'altruisme, l'égalité et la solidarité.
Soyons conscient-es, lucides et responsables face aux promesses incantatoires. Poursuivons la transition de rupture, en revendiquant les enjeux fondamentaux d'égalité contenus dans notre option. Ils sont préalables à tout changement qualitatif de notre développement durable.
Notre projet de société repositionnera notre pays dans une Afrique plus souveraine et contribuera audacieusement à son unité.
À DAKAR, LE VÉLO S'IMPOSE MALGRÉ LE CHAOS URBAIN
Malgré la pollution et le danger, les cyclistes gagnent du terrain dans la capitale sénégalaise. Mais le manque d'infrastructures et l'indiscipline routière freinent encore cet élan vers une mobilité plus durable
(SenePlus) - À 58 ans, le docteur Philip Moreira brave quotidiennement les embouteillages et le smog de Dakar sur son vélo électrique pour se rendre à l'hôpital. "Entre les voitures qui vous coupent la route et celles qui klaxonnent sans relâche, ça peut être très difficile", confie-t-il à Reuters, évoquant une récente frayeur avec un bus.
Cette détermination illustre l'émergence d'une nouvelle culture cycliste dans la capitale sénégalaise, rapporte l'agence de presse. Le club "Vélo Passion" de Moreira a vu ses adhésions doubler en cinq ans, dépassant aujourd'hui les 500 membres.
Pourtant, selon Reuters, la majorité des cyclistes dakarois ne s'aventurent dans les rues que le week-end, quand la circulation est plus fluide, craignant le manque d'infrastructures et la conduite imprudente.
Alors que les dirigeants africains réclament plus de financements pour le climat avant la COP29, les militants sénégalais voient dans le vélo une solution économique pour atteindre les objectifs d'émissions. "On ne pourra peut-être pas convaincre les gens habitués à la climatisation de leurs SUV", déclare à Reuters le militant Baye Cheikh Sow, "mais on peut cibler la nouvelle génération."
L'agence Reuters souligne qu'un rapport 2022 du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) place l'Afrique en tête de la mobilité douce mondiale, avec 56 minutes de marche et de vélo par personne et par jour, contre une moyenne mondiale de 43,9 minutes.
Face à cette demande croissante, l'agence de transport urbain de Dakar (CETUD) projette la construction d'un réseau de 175 kilomètres de pistes cyclables d'ici 2035. Mais Reuters note que l'ouverture du premier tronçon de 12 kilomètres accumule les retards, alimentant le scepticisme de la communauté cycliste.
Le CETUD a reconnu par email à Reuters l'insuffisance des infrastructures actuelles et l'absence de politique gouvernementale encourageant le vélo urbain. Une situation qui freine des cyclistes comme Guisse Mohammed, pharmacien de 39 ans : "J'ai pensé à acheter un vélo de ville", confie-t-il à Reuters. "Avoir plus de pistes cyclables pourrait être une motivation."
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DONALD TRUMP, LE PACIFICATEUR D’UN MONDE TROUBLÉ ?
Il a soutenu sans ambages que s’il avait été aux affaires l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 n’aurait pas du avoir lieu et qu’il va arrêter la guerre russo-ukrainienne en un jour.
L’élection américaine pour le choix du 47e président des États-Unis entre l’ancien Président Donald Trump et Kamala Haris, la vice-présidente de Joe Biden a vécu. Quelques jours avant l’élection Pascal Nzally, ce jeune sénégalo américain avait prédit la victoire de Donald Trump. Pascal a aussi foi comme le dit le milliardaire qu’il réussira à apaiser le monde en dépit de deux crises compliquées qui ont cours ce moment : d’une part la guerre Russie-Ukraine et d’autre part la guerre israélo-palestinienne.
Une fois encore les sondages ont mordu la poussière sur la force de frappe Donald Trump, l’ancien président américain a été de nouveau réélu cette semaine de manière nette alors que les sondages ont longtemps donné les deux candidats au coude-à-coude.
Si pour certains la réélection du milliardaire ne semble pas si surprenante que ça, c’est en revanche l’ampleur de sa victoire qui étonne. En effet, l’insubmersible Donald Trump a gagné 312 grands électeurs contre 226 pour Kamala Harris et a raflé les principaux États clés, le vote populaire et le Senat.