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24 novembre 2024
International
CINQ PARTIS POUR UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE EN AFRIQUE DU SUD
Cinq partis politiques ont officiellement signé l’accord établissant le gouvernement d’union nationale dirigé par le Congrès national africain (ANC) d’Afrique du Sud, a annoncé lundi le parti.
Cinq partis politiques ont officiellement signé l’accord établissant le gouvernement d’union nationale dirigé par le Congrès national africain (ANC) d’Afrique du Sud, a annoncé lundi le parti.
L’ANC a déclaré dans un communiqué que les cinq partis sont lui-même, l’Alliance démocratique, le Parti de la liberté Inkatha, GOOD et l’Alliance patriotique.
Les cinq partis représentent collectivement 273 sièges, soit 68% des 400 sièges de l’Assemblée nationale sud-africaine.
Selon l’ANC, le gouvernement d’union nationale garantirait la représentation de tous les partis participants au sein du gouvernement et des assemblées législatives et que les décisions seraient prises par consensus et que des mécanismes de résolution des conflits seraient mis en place en cas de besoin.
« Notre objectif est de créer une société juste qui s’attaque à la pauvreté, aux inégalités spatiales, à la sécurité alimentaire et au coût élevé de la vie, tout en protégeant les droits des travailleurs et en fournissant des services de base de qualité », lit-on dans le communiqué.
L’ANC a déclaré que le gouvernement d’union nationale était dédié à la réalisation d’une croissance économique rapide, inclusive et durable, à la création d’emplois, à la réforme agraire, à l’industrialisation et au développement des infrastructures.
Le président Cyril Ramaphosa, qui dirige l’ANC, a été réélu vendredi dernier pour un nouveau mandat de cinq ans et devrait prêter serment ce mercredi.
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CONTRE L'ARROGANCE DES PUISSANTS
Boubacar Boris Diop fustige l'impression de toute-puissance de certains médias occidentaux à vouloir décider seuls de la narrative africaine. Il pointe du doigt leur désinformation sur des sujets comme le génocide des Tutsis au Rwanda
Dans une intervention fracassante sur Sunu Label TV, l'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop a déclaré avec force l'arrogance et le mépris dont font preuve les puissances occidentales lorsqu'il s'agit de traiter des sujets africains.
Diop a fustigé la récente campagne médiatique diffusée par 50 journalistes internationaux accusant le Rwanda de répression. Selon lui, cette attaque concertée n'est que le reflet de "l'arrogance des puissants" qui pensent pouvoir dicter leur vérité.
"Ils ont l'impression que la seule mention du titre de leur journal doit faire détaler tout le monde de panique", a cinglé Diop, pointant un "coup d'épée pitoyable dans l'eau" dicté par des motivations obscures.
L'auteur de "Murambi, le livre des osements" a également déclaré le traitement outrancier réservé au président Paul Kagame, perçu comme "le méchant" alors que d'autres dirigeants bien plus autoritaires sont épargnés. "On dirait que l'Occident s'accorde mieux des chefs d'État corrompus qui s'enrichissent que de quelqu'un comme Kagame qui a une certaine éthique", a-t-il déploré.
Mais c'est surtout l'arrogance à nier l'évidence du génocide des Tutsis en 1994 qui a scandalisé Diop. Citant des sources négationnistes biaisées, la campagne médiatique "crache sur les cadavres" des victimes, a-t-il énoncé avec émotion. "Quelle arrogance de se donner ce droit ! Au nom de quoi le fait-on ?", s'est indigné l'intellectuel sénégalais, évoquant une "faillite morale".
Face à cette désinformation arrogante, Diop a appelé les Africains, notamment les jeunes, à rejeter la « passivité » et à cultiver un esprit critique indépendant sur les questions continentales.
ADIEU LES BASES FRANÇAISES EN AFRIQUE DE L'OUEST
Paris prévoit un repli massif de ses troupes prépositionnées, dont près de 250 au Sénégal. Un virage stratégique dicté par un vent de défiance et de remise en cause de l'ancien ordre "franco-africain"
(SenePlus) - Paris prévoit de réduire à quelques centaines d'hommes sa présence militaire en Afrique de l'Ouest et centrale, selon des informations obtenues par l'AFP de trois sources concordantes. Cette décision s'inscrit dans le cadre de partenariats "rénovés" et plus discrets annoncés par Emmanuel Macron après les revers subis au Sahel.
Selon le plan envisagé par l'exécutif français, actuellement en discussion avec les partenaires africains, le nombre de forces françaises "prépositionnées" sur des emprises militaires en Afrique de l'Ouest sera drastiquement réduit. Seule une centaine de militaires seraient maintenus au Gabon, au Sénégal et en Côte d'Ivoire, et environ 300 au Tchad.
"Sous réserve d'un changement de cap, le dispositif devrait ainsi compter à l'avenir aux alentours de 600 militaires, mais sera appelé à croître ponctuellement au gré des besoins exprimés par les partenaires", expliquent les sources de l'AFP proches du dossier.
Un repli historique pour la France
Il y a seulement deux ans, l'ancienne puissance coloniale comptait plus de 5.000 soldats déployés dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane au Sahel. Mais elle a progressivement été poussée dehors par les juntes au pouvoir à Bamako, Ouagadougou et Niamey, au profit notamment de la Russie.
"Le Tchad est le dernier pays du Sahel à héberger des soldats français. Mais il est désormais encerclé par des pays accueillant des forces paramilitaires russes", souligne l'AFP.
Un accès logistique maintenu
Emmanuel Macron a chargé l'ancien ministre Jean-Marie Bockel de discuter avec les pays africains des nouvelles modalités de la présence militaire française. Selon M. Bockel, cité par l'AFP, "la France souhaite aujourd'hui une présence visible moindre, mais maintenir un accès logistique, humain, matériel à ces pays".
L'armée française prévoit la création cet été à Paris d'un commandement dédié à l'Afrique. En Côte d'Ivoire et au Sénégal, pays allié clé, la réduction des effectifs a déjà commencé.
Le nouveau Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, critique envers Paris, a réaffirmé "la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères", tout en précisant ne pas remettre en cause les accords de défense bilatéraux.
Rôle futur limité de la France
Selon le chef d'état-major français, cité par l'AFP, les bases françaises en Afrique "et leur visibilité sont devenues difficiles à gérer". L'armée pourrait "mutualiser" ses bases avec d'autres partenaires ou les rétrocéder.
Le futur dispositif resserré devra permettre d'"entretenir des relations" avec les armées locales, "garantir des accès stratégiques", "recueillir du renseignement" et "poursuivre les actions de partenariats opérationnels", mais plus de missions de combat.
Les soldats français apporteront essentiellement de la formation et des capacités aux pays demandeurs. Paris compte aussi adopter une posture plus souple en matière de ventes d'armes.
La base française de Djibouti, point d'appui stratégique face au détroit de Bab el-Mandeb, n'est pas concernée par cette réduction.
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ISREAL-PALESTINE : CETTE CROYANCE QUI COMPLIQUE LA CRISE
Gaza est sous la pluie des bombes de l’armée israélienne depuis 8 mois. Unis par la foi au-delà d’innombrables particularités, malgré sa démographie, sa géographie et ses immense richesses, la Oumma peine à donner de la voix sur la scène internationale et surtout à aider la Palestine, un de ses membres.
Dans la deuxième partie de cette entrevue accordée à AfricaGlobe Tv, l’imam Ahmadou Makhtar Kanté, écrivain et conférencier, analyse les contours de ce conflit qui mêle croyances, histoire et géopolitique.
Ahmadou Makhtar Kanté vient très précisément de faire paraitre son onzième ouvrage qui éclaire davantage sur l7asppect religieux de son conflit qui dure depuis plusieurs décennies.
Regardez l’entrevue sur AfricaGlobe Tv.
CANICULE MORTELLE LORS DU HADJ
Des températures extrêmes ont frappé la ville sainte de La Mecque cette semaine, entraînant le décès de plus d’une douzaine de pèlerins lors du grand pèlerinage musulman
(SenePlus) - Des températures extrêmes ont frappé la ville sainte de La Mecque cette semaine, entraînant le décès de plus d’une douzaine de pèlerins lors du grand pèlerinage musulman, selon les informations communiquées lundi 17 juin par les autorités saoudiennes et de plusieurs autres pays, comme l’a rapporté l’AFP.
Plus de 2 700 cas d’«épuisement dus à la chaleur» ont été recensés pour seulement la journée de dimanche à La Mecque, a indiqué le ministère saoudien de la Santé à l’issue du hadj. Les températures pourraient atteindre les 49°C ce lundi dans la ville, selon les prévisions météorologiques citées par le quotidien français Le Monde.
Ces conditions climatiques extrêmes ont directement entraîné la mort de quatorze pèlerins jordaniens, «après qu'ils aient subi une insolation due à la vague de chaleur extrême», a déclaré le ministère jordanien des Affaires étrangères. Téhéran a également fait état du décès de cinq pèlerins iraniens tandis que Dakar a confirmé trois morts sénégalais, sans toutefois préciser les causes.
Face à ces drames humains, les autorités saoudiennes ont mis en garde les fidèles contre les fortes chaleurs. «Les lieux saints enregistrent aujourd'hui les températures les plus élevées depuis le début du hadj qui peuvent atteindre 49°C, et nous conseillons aux invités de Dieu de ne pas s'exposer au soleil», a souligné le ministère saoudien de la Santé dans un communiqué cité par la chaîne de télévision Al-Ekhbariya.
Les consignes sanitaires ont également été rappelées par les autorités : «Porter un parapluie, boire régulièrement de l’eau et éviter de s’exposer au soleil». Car le hadj, l’un des plus grands rassemblements religieux au monde rassemblant près de deux millions de personnes cette année selon Ryad, se tient traditionnellement en été, période particulièrement chaude en Arabie Saoudite.
Cet épisode malheureux met une nouvelle fois en lumière les risques que fait peser le calendrier estival du pèlerinage sur la santé des fidèles. Alors que les cérémonies touchent à leur fin, le bilan humain de cette canicule pourrait s’alourdir davantage.
LE SÉNÉGAL PLEURE SES FIDÈLES À LA MECQUE
Trois Sénégalais partis pour le pèlerinage ont rendu l'âme en Arabie Saoudite. Le ministère des Affaires étrangères a rapidement réagi en assurant la prise en charge des défunts
(SenePlus) - Dans un communiqué rendu public dimanche 16 juin 2024, le ministère de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal a annoncé le décès de trois pèlerins sénégalais à La Mecque, en Arabie Saoudite.
Selon les informations fournies, ces fidèles musulmans avaient rejoint les Lieux Saints de l'Islam par l'intermédiaire de voyagistes privés pour accomplir le pèlerinage, l'un des piliers de l'Islam. Malheureusement, la vie les a rattrapés sur les terres sacrées.
"Le ministère de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères a été informé du décès, à la Mecque, de trois (03) pèlerins, conduits par des voyagistes privés", indique le communiqué.
Face à cette lourde épreuve, les autorités sénégalaises ont rapidement réagi. "Le Consul général du Sénégal à Djeddah a été immédiatement instruit, en rapport avec la Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam, et les autorités saoudiennes compétentes, de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de l'inhumation, sur place des personnes décédées, conformément à la tradition musulmane", précise le texte officiel.
Cette tragique nouvelle a suscité une vive émotion au sein du gouvernement sénégalais. Madame Yassine Fall, ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères, a tenu à présenter ses sincères condoléances aux familles endeuillées.
Dans un élan de foi et de solidarité, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a formulé une prière pour le repos éternel des défunts. "Qu'Allah accueille les défuntes au paradis", a-t-elle imploré.
MALI : UN ENFANT SUR TROIS, VICTIME DE VIOLATIONS GRAVES DE SES DROITS EN 2023
En 2023, les conflits armés ont eu un impact dévastateur sur les enfants au Mali, comme le révèle un récent rapport des Nations Unies.
Plus de 200 enfants ont été tués ou gravement blessés lors des affrontements impliquant des organisations jihadistes.
En 2023, les conflits armés ont eu un impact dévastateur sur les enfants au Mali, comme le révèle un récent rapport des Nations Unies. Ce rapport du Secrétaire général de l’ONU, confirme la survenue de 1 141 violations graves des droits de l’enfant touchant 1 024 enfants, parmi lesquels 879 garçons, 143 filles et 2 enfants de sexe indéterminé.
Les violations incluent le recrutement de 691 enfants, principalement des garçons, par divers groupes armés, les obligeant à combattre ou à soutenir leurs activités. De plus, 260 enfants ont été tués ou gravement blessés lors des affrontements impliquant des organisations jihadistes tels que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et L’Etat islamique au Sahel ( l’EIS). Des violences sexuelles ont aussi touché 15 filles, victimes de viols par des membres des forces armées maliennes et d’autres agresseurs.
Les attaques contre les écoles et les hôpitaux ont gravement perturbé l’accès des enfants à l’éducation et aux soins de santé, avec 17 incidents confirmés. En outre, 91 enfants ont été enlevés, principalement par des groupes armés non identifiés, et 67 cas de refus d’accès humanitaire ont été signalés, compliquant l’aide vitale dans les zones de conflit.
Malgré des inspections des bases militaires par l’ONU pour vérifier l’absence d’enfants soldats, le rapport déplore le manque de progrès concrets dans la mise en œuvre des plans d’action par certains groupes armés. Le Secrétaire général de l’ONU exhorte toutes les parties à mettre fin immédiatement aux violations contre les enfants, à libérer les enfants associés aux groupes armés et à garantir un accès humanitaire sans restriction. Il insiste également sur l’importance de protéger les écoles et les hôpitaux et de légiférer contre le recrutement d’enfants, y compris ceux âgés de 15 à 17 ans.
Ce rapport souligne aussi les efforts du gouvernement malien pour sécuriser les écoles, mais exprime des préoccupations quant au recrutement d’enfants par les forces armées locales. Il appelle à une coopération renforcée avec l’ONU pour prévenir de telles pratiques, soulignant l’urgence de protéger la jeunesse malienne confrontée à ces violences.
La situation au Mali rappelle la nécessité impérieuse de préserver l’innocence des enfants dans les zones de conflit, où leur sécurité et leur bien-être sont trop souvent compromis et menacés.
LE BOOMERANG DES COUPS D'ÉTAT
Alors que le putsch au Niger a fait grimper les taux d'emprunt du Kenya, l'Afrique souffre de raccourcis simplistes qui l'assimilent à un bloc monolithique. Pour gagner en crédibilité, le continent doit parler d'une même voix et faire preuve d'exemplarité
(SenePlus) - Il arrive que des événements politiques isolés dans un pays aient des répercussions économiques bien au-delà de ses frontières. C'est ce qu'a récemment illustré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, dans un discours à Chatham House à Londres, comme le rapporte l'éditorial de Jean-Baptiste Placca sur RFI du 15 juin 2024.
Adesina a relaté la surprise du président kényan William Ruto en découvrant que "les taux auxquels son pays empruntait sur les marchés avaient sensiblement augmenté" à cause du coup d'État survenu au Niger. Comme l'a souligné Ruto avec une pointe d'ironie, "la dernière fois qu'il s'était penché sur la carte du Kenya, il n'y avait vu aucune trace du Niger."
Ce cas illustre une tendance regrettable des agences de notation à considérer l'Afrique comme un bloc monolithique plutôt que d'évaluer chaque pays selon ses propres mérites. Comme l'explique Placca, "il arrive que, par excès de simplification ou par paresse intellectuelle, des agences de notations – et pas seulement elles – englobent dans une appréciation unique tout ce continent de cinquante-quatre États."
Les conséquences financières de cette généralisation hâtive sont lourdes pour les économies africaines. Adesina a cité un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement selon lequel "des notations de crédit plus équitables permettraient aux pays africains de faire une économie d'au moins 75 milliards de dollars par an sur le service de la dette."
Face à ce constat alarmant, le président de la BAD a plaidé pour la création d'une agence de notation africaine qui offrirait "un regard de l'intérieur" et éviterait ce type de raccourcis préjudiciables. "C'est un peu comme si l'on prenait un autre avis médical", a-t-il imagé.
Cependant, Placca soulève un point crucial : si le regard extérieur peut être partial, les Africains eux-mêmes portent une part de responsabilité. "On ne peut oublier que ce sont, ici, des Africains qui causent du tort à d'autres Africains", rappelle-t-il, déplorant que "les peuples du continent [...] en sont à payer pour les forfaits de putschistes d'autres États africains."
L'éditorialiste plaide donc pour que les dirigeants africains prennent leurs responsabilités et évitent de nuire aux intérêts de leurs voisins : "Les choix sont simples : bien se tenir, dans l'intérêt de tous ou, sous couvert de souveraineté, faire ce que l'on veut chez soi, sans se soucier des conséquences pour les autres."
Si l'appel à la création d'une agence panafricaine de notation est légitime pour contrebalancer les biais extérieurs, Placca met en garde contre l'illusion qu'elle suffirait à redorer l'image du continent. "L'Afrique serait-elle plus attrayante ou plus attractive pour les capitaux, juste parce qu'elle se mirerait dans sa propre glace?", interroge-t-il avec scepticisme.
Au final, la crédibilité et l'attractivité économique de l'Afrique dépendront avant tout de "bonnes politiques et la respectabilité qui en découle" plutôt que de simples effets de communication. Une agence africaine devra elle-même "conquérir, sur la durée, une crédibilité qui n'est en libre-service nulle part."
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LE PÈLERINAGE À LA MECQUE, UN FARDEAU DE PLUS EN PLUS LOURD
Entre l'augmentation constante du prix des billets d'avion, la taxation accrue du royaume saoudien et les effets de la dévaluation monétaire, le coût du hajj flambe pour les fidèles. Un véritable frein à l'accomplissement de ce cinquième pilier de l'islam
(SenePlus) - Le hajj, cinquième pilier de l'islam, est un devoir sacré pour tout musulman qui en a les moyens physiques et financiers. Comme le rappelle le Coran : "Et aux gens, l'accomplissement du pèlerinage de la Maison est une obligation envers Allah pour tous ceux qui en ont la possibilité." (Sourate 3, verset 97). Chaque année, l'Arabie Saoudite délivre des quotas de pèlerins par pays en fonction de leur population musulmane. Pour cette édition 2024, le Sénégal peut envoyer jusqu'à 13 000 fidèles, la Côte d'Ivoire près de 10 000. Le Nigeria, nation la plus peuplée d'Afrique, dispose logiquement du contingent le plus important avec près de 90 000 pèlerins autorisés.
Ces dernières années pourtant, accomplir ce grand pèlerinage est devenu un véritable fardeau financier pour de nombreux croyants. "Les packages de voyages organisés à la Mecque comprennent les billets d'avion, la nourriture, l'hébergement sur place. Au Sénégal par exemple, leurs prix ont littéralement doublé depuis le Covid" explique RFI. Cette année, un pèlerin doit débourser en moyenne 4 300 000 francs CFA pour effectuer le hajj.
Plusieurs facteurs expliquent ces tarifs exorbitants. "Il y a d'abord eu l'augmentation généralisée du prix des billets d'avion ces derniers mois. Ensuite, la chute de valeur de certaines monnaies face au dollar renchérit mécaniquement les coûts sur place en Arabie Saoudite" analyse Aminata Touré, économiste. Le royaume lui-même a aussi augmenté récemment les taxes appliquées, comme la TVA. Une stratégie délibérée car comme le souligne RFI: "Le hajj est aussi une source de revenus considérable pour l'Arabie Saoudite. Avant le Covid, le pèlerinage rapportait entre 10 et 15 milliards de dollars par an à l'Etat."
Le tourisme religieux s'inscrit d'ailleurs pleinement dans le plan Vision 2030 visant à préparer l'après-pétrole pour l'économie saoudienne. "L'organisation des pèlerinages tout au long de l'année est désormais la deuxième source de recettes pour le royaume, loin derrière les exportations d'hydrocarbures mais c'est un secteur en pleine expansion" la radio française. Une perspective peu réjouissante pour les fidèles musulmans qui peinent déjà à financer leur pieux voyage...
CYRIL RAMAPHOSA REELU PRESIDENT DE L’AFRIQUE DU SUD
Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, 71 ans, a été réélu vendredi à la tête du pays à l’issue d’un vote de la nouvelle Assemblée nationale issue des dernières élections législatives.
Dakar, 15 juin (APS) – Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, 71 ans, a été réélu vendredi à la tête du pays à l’issue d’un vote de la nouvelle Assemblée nationale issue des dernières élections législatives.
Le syndicaliste et homme d’affaires, arrivé au pouvoir en 2018 à la suite de la démission du président d’alors, Jacob Zuma, va ainsi présider aux destinées de la Nation Arc en ciel les cinq prochaines années.
La réélection de Cyril Ramaphosa survient au lendemain de l’annonce par son parti, le Congrès national africain (ANC), d’un accord avec d’autres formations politiques pour la formation d’un gouvernement de coalition.
Le parti de Nelson Mandela, arrivé en tête des élections législatives en Afrique du Sud avec 40, 19 % des suffrages, mais n’a pas réussi à conserver la majorité absolue au Parlement, une première en trente ans.
Le parti au pouvoir a été crédité de 159 sièges sur les 400 que compte l’Assemblée nationale sud-africaine. Ce qui l’a placé dans l’obligation de trouver un accord avec d’autres formations politiques pour continuer à gouverner l’Afrique du Sud.