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24 novembre 2024
International
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PARIS ET DAKAR À L'ÉQUILIBRE
Le format choisi par Macron et Diomaye pour leur première entrevue soulève de nombreuses interrogations. En déjeunant en tête-à-tête, sans collaborateurs, les deux chefs d'État ont clairement affiché leur volonté de dialogue direct et franc. Décryptage !
Ce jeudi 20 juin 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué sa première visite en France depuis son élection. Cette rencontre avec Emmanuel Macron, scrutée de près par les observateurs internationaux, marque un tournant potentiel dans les relations entre la France et le Sénégal. Tidiane Dioh, consultant international, a livré son analyse sur TV5 Monde.
Un tête-à-tête révélateur
Contrairement aux usages diplomatiques, les deux chefs d'État ont choisi de déjeuner en tête-à-tête, sans collaborateurs. Ce format inédit témoigne d'une volonté de dialogue direct et franc. Selon Dioh, cette approche pourrait permettre de "jauger" mutuellement les intentions et les positions de chacun, dans un contexte politique complexe.
Entre non-dits et messages subliminaux
Le communiqué conjoint publié à l'issue de la rencontre reste étonnamment vague sur des sujets brûlants, notamment la présence militaire française au Sénégal. Cependant, Dioh souligne l'importance des termes employés : "respect mutuel" et "souveraineté" reviennent fréquemment, signalant une prise en compte des préoccupations sénégalaises par la partie française.
Un équilibre délicat à trouver
Le nouveau président sénégalais doit composer avec les attentes de sa coalition politique, favorable à une révision des relations avec l'ancienne puissance coloniale. Parallèlement, la France cherche à adapter sa présence en Afrique face à un sentiment anti-français grandissant. Ce ballet diplomatique s'annonce donc comme un exercice d'équilibriste pour les deux parties.
Le Sénégal, futur médiateur régional ?
Dioh évoque le potentiel du Sénégal à jouer un rôle de médiateur dans la région sahélienne. Le statut de jeune président démocratiquement élu de Faye, combiné à l'émergence du Sénégal comme producteur pétrolier, pourrait renforcer son influence diplomatique. Toutefois, le consultant note que le président semble pour l'instant privilégier les enjeux de politique intérieure.
Cette première rencontre Macron-Faye, bien que prudente dans ses déclarations officielles, semble avoir posé les jalons d'une relation franco-sénégalaise en pleine mutation. L'avenir dira si ce nouveau chapitre sera marqué par une coopération renouvelée ou par une distanciation progressive entre les deux nations.
GUINÉE, HUIT MOIS DE PRISON FERME POUR DEUX CADRES DE LA HAUTE AUTORITÉ DE LA COMMUNICATION
Djènè Diaby et Tawel Camara, deux des 13 commissaires de HAC, régulatrice des médias, ont passé la nuit à la prison centrale de Conakry après avoir été inculpés pour diffamation contre le chef de l’État.
Deux membres de la haute autorité de la communication guinéenne ont été écroués, mercredi, après avoir déclaré que les patrons de médias très suivis avaient été achetés par la junte pour se montrer conciliants envers elle.
Djènè Diaby et Tawel Camara, deux des 13 commissaires de la Haute autorité de la communication (HAC), régulatrice des médias, ont passé la nuit à la prison centrale de Conakry après avoir été inculpés pour diffamation contre le chef de l’État et placés sous mandat de dépôt, a dit un autre commissaire, Amadou Touré à un correspondant de l’AFP.
Djènè Diaby et Tawel Camara ont révélé le 12 juin lors d’une rencontre publique comment quatre radios et deux télévisions privées à forte audience s’étaient retrouvées interdites fin mai.
Djènè Diaby et Tawel Camara ont reproché aux patrons d’avoir ignoré les avertissements de la HAC et de n’avoir pas mis en sourdine les critiques à l’encontre de la junte au pouvoir alors qu’ils avaient, selon eux, touché de l’argent de la présidence du général Mamadi Doumbouya.
Les deux commissaires avaient décrit les membres de la junte comme indifférents à la légalité et capables de tout pour conserver le pouvoir, y compris « égorger » leur mère selon de Djènè Diaby.
La HAC a suspendu les deux commissaires pour « faute lourde » le 13 juin. Les directeurs des groupes Hadafo Médias, Djoma Média et Fréquence Médias ont annoncé porter plainte contre les deux officiels. Leurs médias font partie des six radios et télévisions auxquelles les autorités ont retiré leur agrément le 22 mai.
Les autorités se sont contentées d’invoquer un « non-respect du contenu des cahiers des charges » et des « dérapages réguliers ».
par Aminata Touré
POURQUOI LE RASSEMBLEMENT NATIONAL NE DOIT PAS PARVENIR AU POUVOIR EN FRANCE
Malgré les tentatives de dédiabolisation de ses dirigeants, cette idéologie fasciste continue d’immerger l’action politique de l’extrême droite, qui voue une haine particulière aux Africains et aux noirs en général
Aux esprits chagrins qui me rétorqueraient : « De quoi te mêles-tu donc ? », ma réponse est simple : « Je me mêle de ce qui me regarde ». En tant que militante des droits humains, j’ai la conviction que la possible arrivée au pouvoir du Rassemblement national en France n’est plus une question franco-française. C’est une question civilisationnelle qui interpelle celles et ceux qui, à travers le monde, continuent à croire à l’amitié et à la solidarité entre les peuples et se battent pour le respect des droits des immigrés, en particulier africains, lesquels polarisent faussement le débat politique dans l’Hexagone.
Rhétorique perverse
Convoquons un instant les statistiques, qui contredisent l’argument, aussi absurde que dangereux, du « grand remplacement », cette thèse raciste qui a fait de la stigmatisation systématique des immigrés le fonds de commerce de l’extrême droite. Selon les statistiques officielles de l’Insee, 7 millions d’immigrés vivaient en France en 2022, soit 10,3 % de la population totale (67,97 millions). Parmi eux, 35 % – soit 2,5 millions – ont acquis la nationalité française. La population étrangère résidant en France s’élevait donc alors à 5,3 millions (7,8 %). Seuls 48,2 % de ces immigrés sont nés en Afrique. Or selon la rhétorique perverse de l’extrême droite, ces 1,2 millions d’étrangers particulièrement ciblés seraient en passe de « remplacer » 67,9 millions de Français. Relayé complaisamment par certains médias, cette construction intellectuelle fantaisiste finit par ancrer dans les esprits la crainte que « le Zambèze envahisse la Corrèze ». Trop d’intellectuels en France, y compris progressistes, ont laissé prospérer cette propagande, souvent accompagnée de stigmatisations publiques à l’encontre des Africains.
Parallèlement, des responsables politiques BCBG, au sein de partis politiques fascisants, comme le Rassemblement national de Marine Le Pen ou Reconquête, d’Eric Zemmour, ont compris l’importance qu’il y avait à adopter un look jeune et moderne pour lisser leur image et se rendre politiquement corrects dans un contexte de crise existentielle née de la reconfiguration des rapports de forces économiques mondiaux, qui inquiète nombre de pays européens naguère dominants.
Exit, le style vieillot de Jean-Marie Le Pen et bonjour les costumes bien coupés et les talons aiguille de ses héritiers et héritières politiques. Et voici qu’une bonne partie de l’électorat français, angoissé par le présent et mortifié par l’avenir, semble prête à basculer : « Et si on les essayait, après tout ! ».
« No pasaran ! »
En attendant de comprendre pourquoi et comment on en est arrivé là, empruntons aux partisans de la Seconde République espagnole en lutte contre le général- dictateur Franco leur fameux cri de ralliement : « No pasaran ! » L’occasion ne doit jamais être donnée au Rassemblement national et à ses satellites de diriger la France, pays de la première Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, et qui consacre le caractère « naturel, inaliénable et sacré des droits individuels et collectifs ».
Rappelons aussi que c’est à Paris qu’a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies, le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le Français René Cassin, qui obtiendra le prix Nobel de la Paix en 1968, était alors aux commandes de la rédaction de ce texte – ratifié par la France en 1954 – aux côtés d’Eleanor Roosevelt et Charles Malik.
La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale est quant à elle entrée en vigueur en 1969 et la France l’a ratifié en 1981. L’idéologie du Rassemblement national s’inscrit dans une violation constante de tous ces instruments de droit international ratifiés et parfois initiés par la France. Outre son projet d’instaurer la préférence nationale, Jean-Marie Le Pen, le père de l’extrême droite française moderne, a été plusieurs fois condamné pour « apologie de crimes de guerre et contestations de crimes contre l’humanité », « provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciales », « injures publiques » et « violences ».
La mort, le 1er mai 1995, de Brahim Bouraam, un Marocain de 30 ans agressé par des manifestants en marge d’une marche du Front national et jeté dans la Seine, nous rappelle les moments de terreur que nous, jeunes étudiants africains, vivions en France lorsque l’on annonçait une descente du Groupe Union-Défense (GUD), une organisation estudiantine violente qui se livrait régulièrement à des ratonnades contre des étudiants africains sur les campus universitaires. Certaines figures marquantes du GUD sont aujourd’hui de proches collaborateurs affichés de Marine Le Pen. Le 12 juin, quatre militants d’ultradroite ont été condamnés à des peines allant de six mois de prison avec sursis à sept mois ferme pour leur participation à une agression homophobe à Paris alors qu’ils « fêtaient » la victoire du RN aux élections européennes.
Chaque voix compte !
C’est pourquoi il est un devoir pour tous les militants des droits humains, partout où ils se trouvent, de se mobiliser pour éviter que la France ne connaisse la plus grande régression de son histoire récente. L’extrême droite, au quotidien, piétine la devise de la France : « Liberté, Egalité, Fraternité » ; et son accession au pouvoir ne ferait que charrier son lot de violences racistes, antimusulmanes, antisémites ou sexistes car depuis des décennies, celle-ci a bâti son discours sur la haine, l’exclusion et le racisme.
Malgré les tentatives de dédiabolisation de ses dirigeants, cette idéologie fasciste continue d’immerger l’action politique de l’extrême droite, qui voue une haine particulière aux Africains et aux noirs en général. Son accession au pouvoir consacrerait une rupture totale avec le continent africain, lequel entend plus que jamais se battre pour faire respecter sa souveraineté et imposer à tous le respect en vue d’un partenariat gagnant-gagnant.
Il est tout aussi impératif que tous les Français d’ascendance africaine et les binationaux africains-français aillent voter massivement pour que, à travers des lois fortes qui seraient adoptées par la prochaine Assemblée nationale, cessent en France les propos racistes débités à longueur d’émissions de télévision, les brimades mesquines infligées au quotidien et les discriminations de toutes sortes.
Dans l’immédiat, la lutte contre le racisme passe par une défaite cinglante du Rassemblement national aux prochaines législatives en France. Et chaque voix compte !
Texte Collectif
LE RN, ENNEMI DE L’AFRIQUE ET DES PANAFRICANISTES
Il ne faut pas se méprendre : le Rassemblement National est porteur d’une idéologie décliniste, ultralibérale, xénophobe, raciste et violente. Il ne renoncera pas à la politique de puissance de la France sur le continent
En choisissant de dissoudre l’Assemblée nationale après sa défaite aux élections européennes, Emmanuel Macron a fait de l’arrivée de l’extrême droite à Matignon non pas une hypothèse pour le printemps 2027, mais un sérieux risque pour le début de l’été 2024. À l’instar d’une frange de la population française qui estime que le moment de « tester » les recettes du Rassemblement national (RN) est arrivé, certains militants « panafricanistes » ethnocentrés proclament que cet événement est de nature à renouveler les relations entre la France et l’Afrique. Il faut méconnaître la nature, l’histoire et l’idéologie de l’extrême droite européenne pour abonder dans ce sens.
Le socle idéologique de l’extrême droite a évolué. À la hiérarchie raciale et l’antisémitisme s’ajoutent l’islamophobie, la théorie du « grand remplacement », la « guerre des civilisations », etc. Le RN de Marine Le Pen et Jordan Bardella est l’héritier des organisations et des groupes paramilitaires qui s’opposaient aux mouvements nationalistes africains – ceux qui ont soutenu le régime d’apartheid en Afrique du Sud. Les aventures coloniales et les luttes des peuples africains pour les indépendances nourrissent son idéologie. Des membres de l’OAS, Occident et Ordre nouveau, que l’on retrouvera plus tard dans l’encadrement et le service d’ordre du Front national-Rassemblement national, ont été mercenaires au Biafra, au Katanga, aux Comores… Vincent Bolloré, qui règne sur un empire médiatique où les thèses d’extrême droite occupent en permanence les antennes, doit sa puissance au continent africain, notamment aux « débris du capitalisme colonial français » sur lesquels il a fait main basse au début des années 1980.
La dynastie Le Pen fait de l’Afrique et de certains de ses chefs d’État des sources de financement. Marine Le Pen, tout en critiquant la Françafrique, y cultive des réseaux. En 2017, elle a été reçue par feu l’autocrate Idriss Déby. En janvier 2023, elle est allée au Sénégal pour y rencontrer un Macky Sall en pleine dérive dictatoriale. Comme en France, madame Le Pen signale à gauche mais tourne toujours à l’extrême droite. Elle promet des ruptures en matière de politique africaine de la France, tout en votant pour le maintien des instruments de la politique impérialiste française (opérations militaires, franc CFA/Eco, francophonie franco-centrée…). Elle veut bloquer les transferts d’argent des travailleurs immigrés à leur famille. En 2022, elle a obtenu d’Emmanuel Macron l’interruption de l’aide publique au développement au Mali.
Les progressistes africains doivent déconstruire le discours de l’extrême droite. Le RN est porteur d’une idéologie décliniste, ultralibérale, xénophobe, raciste et violente. Il ne renoncera pas à la politique de puissance de la France en Afrique. Les panafricanistes de gauche seront des cibles privilégiées d’une guerre renouvelée contre les aspirations de souveraineté des sociétés et de la jeunesse africaine.
FRANCE- SÉNÉGAL, LE PARI D'UNE COOPÉRATION RENFORCÉE
Macron et Diomaye se sont engagés à donner un élan décisif à leur partenariat, en phase avec leurs valeurs démocratiques partagées. Plusieurs secteurs stratégiques ont été identifiés comme prioritaires, à l'image de la transition énergétique, de la santé
(SenePlus) - Dans un contexte mondial de tensions géopolitiques, le président français Emmanuel Macron et son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar Faye ont exprimé ce jeudi 20 juin 2024 leur volonté de renforcer les liens d'amitié et de coopération liant leurs deux pays. C'était lors d'un entretien en marge du Forum mondial pour l'innovation et la souveraineté vaccinales à Paris.
"Les deux chefs d'État ont exprimé leur volonté commune de donner une nouvelle impulsion au partenariat entre le Sénégal et la France, fondé sur un respect mutuel, un partenariat équilibré au service des intérêts réciproques des deux peuples, unis par des valeurs démocratiques partagées, par un lien humain et une relation d'amitié", selon le communiqué officiel.
Cette rencontre au sommet intervient à un moment charnière où les deux nations aspirent à approfondir leurs relations bilatérales. D'après les déclarations, l'objectif est de bâtir "un partenariat équilibré" respectueux des intérêts mutuels, dans un esprit de "respect" et d'"amitié" ancrés dans des "valeurs démocratiques partagées".
Au menu des discussions, plusieurs secteurs clés ont été identifiés pour catalyser une "plus grande souveraineté du Sénégal" à travers des "projets structurants". Parmi les domaines prioritaires figurent la transition énergétique, la santé, la formation professionnelle, la production locale de vaccins et l'agriculture.
"Les deux chefs d'État sont convenus de renforcer les projets structurants dans divers secteurs dont la transition énergétique, la santé, la formation professionnelle, la production locale de vaccins et l'agriculture", peut-on lire.
Cette volonté de coopération renforcée dans des secteurs stratégiques pour l'émergence du Sénégal témoigne d'une nouvelle étape dans le partenariat franco-sénégalais. Un partenariat que les deux présidents souhaitent porter à "un niveau de qualité" supérieur, comme l'affirme la dernière ligne du communiqué.
"Les deux présidents se sont félicités de leur volonté conjointe de renforcer la qualité du partenariat entre la France et le Sénégal."
RSF DÉNONCE UNE LOI NIGÉRIENNE RÉPRIMANT LA DIFFUSION NUMÉRIQUE DE DONNÉES
L'organisation Reporters sans frontières "alerte sur la possibilité d’une utilisation abusive de cette législation pour emprisonner et censurer les journalistes exerçant en ligne et demande son abrogation".
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) dit craindre "l'utilisation abusive" au Niger d'une loi réprimant la diffusion numérique de "données de nature à troubler l'ordre public" qui pourrait faire "emprisonner et censurer" des journalistes, dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP.
Adoptée en 2019, cette loi a été durcie il y a une semaine par une ordonnance du général Abdourahamane Tiani, au pouvoir depuis un coup d'Etat en juillet 2023. Elle réprimait déjà "la diffusion" numérique "de données de nature à troubler l'ordre public", la "diffamation" et les "injures" commises par voie "électronique", mais le général Tiani a rétabli des peines de prisons, supprimées par le pouvoir civil en 2022, qui les avait remplacées par des amendes.
L'organisation RSF "alerte sur la possibilité d’une utilisation abusive de cette législation pour emprisonner et censurer les journalistes exerçant en ligne et demande son abrogation". Selon l'ONG, la loi "permettra d’attaquer un journaliste comme un simple citoyen à partir du moment où ce qu'il dit est publié en ligne". Elle ajoute que "la diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine sera punie 'même lorsque les données produites et diffusées sont avérées'".
La loi modifiée par le général Tiani prévoit désormais une peine de prison de deux à cinq ans et une amende en cas de "diffusion de données de nature à troubler l'ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine". Elle prévoit également une peine d'emprisonnement de un à trois ans et une amende pour toute personne reconnue coupable de diffamation ou d'injures.
Un "recul de la liberté de la presse"
"Ces dispositions liberticides confirment un grave recul de la liberté de la presse et illustrent jusqu'où la junte est disposée à aller dans l’instrumentalisation du droit pour réprimer les médias", a déclaré le directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF Sadibou Marong, cité dans le communiqué.
Idrissa Soumana Maiga, directeur de L'Enquêteur, plus important quotidien privé du Niger, "est détenu à la prison civile de Niamey depuis le 29 avril" et "poursuivi pour 'atteinte à la défense nationale'", affirme RSF, suite à la publication d'un article sur l'installation présumée d’équipements russes sur des bâtiments officiels.
En septembre et octobre 2023, la journaliste nigérienne Samira Sabou a été interpellée et détenue au secret, avant d'être mise en liberté provisoire et inculpée notamment pour diffusion de données de nature à troubler l'ordre public. Le Niger est 80e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse fait en 2024 par RSF.
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MEDIAS : VIVEMENT UNE CHARTE DE KIGALI !
Au vu de la grande responsabilité de la radio Mille Collines M. Aje, colonel de l’armée de l'air, en mission au Rwanda pendant le génocide, préconise une charte de Kigali sur le modèle de Munich pour régir le métier de journaliste en Afrique.
La responsabilité des médias dans le génocide des tutsis en 1994 est énorme. La radio des mille collines est l’exemple parfait de ce que ne doit pas faire un média. Si ce média avait été professionnel et responsable, les dégâts du génocide des tutsis aurait été limités.
Au vu de la grande responsabilité, de ce média, Mamadou Aje, colonel de l’armée de l'air en mission au Rwanda pendant le génocide, préconise l’élaboration d’une charte de Kigali pour régir la profession journaliste sur le continent, sur le modèle de la charte de Munich qui, elle, est aussi inspiree des crimes nazis sous Hitler.
À son avis une charte de Kigali qui régirait la pratique du métier de journaliste est d’autant plus pertinente que même si la Charte de Munich est universellement adoptée son avènement résulte des crimes nazis commis par l'Allemagne sous Hitler dont elle répond mieux aux préoccupations des médias occidentaux. Une charte de Kigali en tiendrait compte des réalités africaines, estime le colonel a la retraite.
Fin connaisseur des médias, le colonel Adje en connaît les codes de par sa formation et aussi parce qu’il y a travaillé dans la DIRPA lors de ses missions au Rwanda, en coordonnant la communication de la mission.
Le colonel Aje a été témoin du mauvais rôle joué par la presse au Rwanda. Au Sénégal, il est un témoin qui peut bien parler de cette tragédie qu’est le génocide des tutsis. C’est en connaissance de cause qu’il plaide pour une déclaration de Kigali sur le modèle de la déclaration de Munich qui fixe les droits et devoirs des journalistes.
Homme de terrain, le colonel Adje a été sur les terrains d’opérations ces 30 dernières années, dans les coins les plus chauds de la planète : Liban, Soudan, Rwanda, Rwanda, …
LE MAROC DANS LE TOP SIX DES IMPORTATEURS MONDIAUX DE BLE
Le Royaume chérifien devrait intégrer le groupe des six plus grands importateurs de blé au monde en 2024. Cette prévision est issue du dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les conditions climatiques défavorables ont impacté la récolte de blé au Maroc et dans d’autres pays d’Afrique du Nord.
Le Royaume chérifien devrait intégrer le groupe des six plus grands importateurs de blé au monde en 2024. Cette prévision est issue du dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Selon le rapport publié par la FAO, les importations marocaines de blé devraient augmenter de 19% en 2024, atteignant ainsi 7,5 millions de tonnes. Cette hausse est principalement due à une baisse drastique de la production nationale, estimée à environ 40% de moins que l’année précédente. La récolte nationale de blé devrait ainsi se situer à un niveau inférieur à la moyenne, soit 2,5 millions de tonnes.
Cette augmentation notable des approvisionnements permettra au Maroc de se placer au sixième rang mondial des importateurs de blé, constituant ainsi la majeure partie de la hausse de la demande d’importations en provenance du continent africain. En effet, la demande totale de blé en Afrique devrait augmenter de 2,2%, atteignant un record de 55,6 millions de tonnes.
Le rapport de la FAO met en exergue les conditions climatiques défavorables qui ont impacté la récolte de blé au Maroc et dans d’autres pays d’Afrique du Nord. Des déficits pluviométriques importants et des températures élevées ont eu des effets néfastes sur les cultures. Alors que la production de blé en Algérie devrait se maintenir à un niveau stable, la Tunisie pourrait enregistrer une légère hausse.
En Égypte, la production devrait rester proche du niveau élevé de l’année dernière. Toutefois, malgré cette performance, l’Égypte continuera à être le plus grand importateur de blé au monde.
À l’échelle mondiale, la production de blé devrait connaître une légère stagnation en 2024, avec une baisse marginale de 0,1% par rapport à l’année précédente, pour atteindre un total de 787 millions de tonnes. Cette stagnation est principalement due à une baisse des récoltes dans plusieurs pays importants, notamment l’Union européenne, l’Ukraine, la Turquie, le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord.
Pour le Maroc, cette situation pourrait entraîner des implications économiques significatives, notamment une augmentation des coûts des importations en raison de la demande croissante et des conditions climatiques défavorables. Les autorités marocaines pourraient être amenées à adopter des mesures spécifiques pour garantir un approvisionnement adéquat en blé et stabiliser les prix sur le marché national, afin d’éviter des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire et le pouvoir d’achat des citoyens.
LE FORUM DE PARIS VEUT ACCELERER LA FABRICATION DE VACCINS EN AFRIQUE
Renforcer la capacité de production de vaccins en Afrique pour assurer une réponse rapide et autonome aux besoins sanitaires est l’un des objectifs du Forum mondial de Paris sur la souveraineté et l’innovation vaccinale
Dakar, 20 juin (APS) – Renforcer la capacité de production de vaccins en Afrique pour assurer une réponse rapide et autonome aux besoins sanitaires est l’un des objectifs du Forum mondial de Paris sur la souveraineté et l’innovation vaccinale auquel prend part ce jeudi le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a-t-on appris des organisateurs.
Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Al Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine, son homologue français Emmanuel Macron et le président du conseil d’administration de l’Alliance du vaccin (Gavi), José Manuel Barroso vont participer au Forum.
Il s’agira ainsi de ‘’renforcer la capacité de production de vaccins en Afrique pour assurer une réponse rapide et autonome aux besoins sanitaires régionaux’’, indique Gavi, initiatrice de cet évènement, dans un document parvenu à l’APS.
Le Forum mondial de Paris pour la souveraineté et l’innovation vaccinale, qui se tient ce jeudi à Paris, vise plusieurs objectifs parmi lesquels la promotion de l’initiative AVMA ou Accélérateur de la fabrication de vaccins africains, indiquent les organisateurs.
Ils assurent que l’AVMA permettra de renforcer la souveraineté vaccinale africaine par le soutien à la phase de démarrage de la production pour leur assurer une viabilité financière et une compétitivité vis-à-vis des producteurs hors du continent..
La manifestation sera l’occasion de lancer l’argumentaire d’investissement ‘’Protéger notre avenir’’ de Gavi, qui vise à vacciner un milliard d’enfants en dix ans, réduisant ainsi de moitié le temps nécessaire pour atteindre cet objectif par rapport à la période précédente à travers un financement durable et prévisible et la mobilisation des ressources nécessaires pour la période 2026-2030’’, fait savoir Gavi.
L’Alliance du vaccin assure en même temps vouloir renforcer les partenariats régionaux pour une meilleure durabilité des programmes de santé.
En soutenant la reprise post-pandémie des programmes de vaccination, Gavi, entend, via l’AVMA, ‘’aider les pays comme le Sénégal à rétablir et à renforcer leur couverture vaccinale après les perturbations causées par la COVID-19’’.
Par Amadoux Lamine SALL
LA FRANCE CRAMEE ACCUEILLE LE PRESIDENT DIOMAYE !
Monsieur le président, il faut tout refonder, tout, mais dans la paix et l’amitié. C’est bien l’Afrique qui, désormais, a la main ! Ce n’est que justice ! Il faut aider la France, président Diomaye
Le Président Diomaye Faye est en France chez Macron en ce mercredi 19 juin 2024, pour sa 1ère visite en terre de Gaule. Il n’arrive pas en chercheur d’or. Il a de l’or et il y a même ajouté du gaz et du pétrole ! C’est plutôt la France qui est en manque. Il ne faudra pas cependant lui tourner le dos. Il faut l’aider. Elle aura son orgueil à défendre, mais il faudra l’aider. Elle a été forcée de plier bagage presque partout en Afrique, même en tentant de résister. Elle a été humiliée. Il faut l’aider, la secourir. Elle sait que l’histoire s’achève et que la table est desservie. Qu’elle a tout perdu.
Monsieur le président, il faut tout refonder, tout, mais dans la paix et l’amitié. C’est bien l’Afrique qui, désormais, a la main ! Ce n’est que justice ! Il faut aider la France, Président Diomaye ! Elle a besoin de vous pour relever la tête et son cœur endolori. Elle ne lui reste plus rien, en vérité. Elle compte sur le Sénégal mais le Sénégal ne compte plus sur elle.
Toutefois, le Sénégal est élégant et policé. Depuis Senghor. Mais elle sait dire non et plus encore aujourd’hui. La France sait qu’elle paie son arrogance et sa vanité durant ces longs siècles où elle nous a tout pris, sauf notre âme ! Avec sa langue, nous avons fait ensemble des enfants. Nous sommes une famille. Pensez à elle, mais sans faiblesse.
D’ailleurs, comment vous serait-il possible d’avoir ce sentiment, vous qui appartenez à un autre temps du monde et assistez en direct au déclin d’un pays jadis si conquérant ?
Monsieur le Président Diomaye, plébiscité, tranquille, apaisé mais décidé et informé, vous arrivez dans une France cramée qui joue son heure de vérité face aux législatives dont le Rassemblement National de Jordan Bardella -c’est désormais l’ordre alphabétique et Marine Le Pen, semble occuper toute la place. Mais la France sait être rebelle ! Puisse-elle échapper au « goulag » RN !