SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 novembre 2024
International
AFRIQUE DU SUD, CYRIL RAMAPHOSA RÉÉLU PRÉSIDENT
La réélection de Cyril Ramaphosa survient au lendemain de l’annonce par son parti, le Congrès national africain (ANC), d’un accord avec d’autres formations politiques pour la formation d’un gouvernement de coalition.
Dakar, 15 juin (APS) – Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, 71 ans, a été réélu vendredi à la tête du pays à l’issue d’un vote de la nouvelle Assemblée nationale issue des dernières élections législatives.
Le syndicaliste et homme d’affaires, arrivé au pouvoir en 2018 à la suite de la démission du président d’alors, Jacob Zuma, va ainsi présider aux destinées de la Nation Arc en ciel les cinq prochaines années.
La réélection de Cyril Ramaphosa survient au lendemain de l’annonce par son parti, le Congrès national africain (ANC), d’un accord avec d’autres formations politiques pour la formation d’un gouvernement de coalition.
Le parti de Nelson Mandela, arrivé en tête des élections législatives en Afrique du Sud avec 40, 19 % des suffrages, mais n’a pas réussi à conserver la majorité absolue au Parlement, une première en trente ans.
Le parti au pouvoir a été crédité de 159 sièges sur les 400 que compte l’Assemblée nationale sud-africaine. Ce qui l’a placé dans l’obligation de trouver un accord avec d’autres formations politiques pour continuer à gouverner l’Afrique du Sud.
PAR Birane Gaye
LES SÉNÉGALAIS ONT CHOISI LA DÉMOCRATIE
EXCLUSIF SENEPLUS - La vocation du Sénégal n'est pas de suivre les aventuriers de l’AES. Le 24 mars, le peuple a lancé un message clair au nouveau pouvoir. Il faut savoir l’entendre et se méfier des sirènes nationalistes
Le général Mamadi Doumbouya, le colonel Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré devaient être dans leurs petits souliers quand Bassirou Diomaye Faye, président légitimement élu du Sénégal, est venu leur rendre visite. Malgré les tensions qui ont eu cours au Sénégal à la suite des nombreuses « affaires Sonko » et du report de la présidentielle décidé par Macky Sall, le pays a tenu. Le Conseil constitutionnel a censuré l’Exécutif, qui s’est plié aux exigences des Sept Sages. Le peuple sénégalais a fait le reste, en se rendant massivement aux urnes pour élire son président parmi dix-neuf candidats. Le scrutin, marqué par un calme exceptionnel, a été libre, démocratique et transparent en dépit des Cassandre qui, de l’intérieur et de l’étranger, agitaient la menace du chaos généralisé voire de l’effondrement du pays.
Le Sénégal a confirmé son ancrage dans la démocratie libérale et du modèle électoral ouvert qui permettent une compétition entre des projets concurrents avec comme arbitre suprême le peuple souverain.
La présidentielle du 24 mars dernier a été une respiration pour tous ceux qui désespéraient de la démocratie dans une région ouest-africaine engluée dans les putschs, les dérives autoritaires et l’assujettissement à des puissances étrangères, dont certaines envisagent de devenir maîtresses et alliées des nouveaux autoritarismes tropicaux.
En faisant le choix d’élire son président au suffrage universel, ce qui signifie tourner le dos à la tentation du pire, le peuple sénégalais a lancé un message clair au nouveau pouvoir : nous ne voulons pas du modèle illibéral vendu notamment par des puissances conquérantes à leurs nouveaux alliés, mais de la poursuite dans la voie de la démocratie libérale qui seule permet l’alternance au pouvoir et la garantie de l’effectivité des libertés publiques. Il ne faudrait pas que les nouvelles autorités sénégalaises se trompent dans le décryptage du message des électeurs. Celui-ci est éloquent, car il consacre, avec la victoire d’un candidat de l’opposition sans expérience de l’élection ni du gouvernement, la compétition électorale pour choisir librement à qui confier le pouvoir.
Que le président sénégalais fasse la tournée des voisins après son élection est tout à fait normal. Mais il lui faut toujours garder à l’esprit que le Sénégal n’est ni le Mali, ni le Burkina Faso encore moins la Guinée. Aussi, il lui faut se souvenir de la manière dont il est arrivé au pouvoir ; ni par les armes ni par une insurrection. Il a été élu démocratiquement et installé à la suite d'une prestation de serment devant le président du Conseil constitutionnel et d'une passation de service en bonne et due forme avec son prédécesseur. L’heure n’est pas au rapprochement avec des régimes autoritaires dont les dirigeants ont arraché le pouvoir par le fusil sous prétexte que la situation de leur pays était déplorable et que l’armée subissait des défaites face aux bandes armées. Désormais, ils jouissent du confort du pouvoir dans des palais cossus, loin des théâtres d'opérations, se partagent les postes de responsabilité, répriment toute voix discordante et décident de se maintenir au pouvoir sans mandat populaire.
Au Burkina Faso, des opposants et des membres de la société civile sont régulièrement arrêtés s’ils ne sont tout bonnement envoyés au front. En janvier Me Guy Hervé Kam, avocat d’Ousmane Sonko, est enlevé et détenu au secret. Libéré le 30 mai, il a, le même soir, encore été arrêté par la gendarmerie. Récemment, le capitaine Ibrahim Traoré s’est octroyé sans coup férir un mandat « cadeau » de cinq ans.
Au Mali, la junte non seulement refuse de rendre le pouvoir après quatre années de transition, mais Assimi Goïta a suspendu par un décret du 10 avril 2024, les activités des partis et des associations politiques. Les médias ont également reçu l’ordre de ne plus traiter l'actualité politique.
Au Niger, non content de détenir l’ancien président élu démocratiquement Mohamed Bazoum, le régime putschiste empêche toute forme d’expression démocratique. Le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte, déroule le tapis rouge à Niamey à Kémi Séba et Nathalie Yamb, activistes pseudo-panafricanistes, mais en vérité relais propagandistes de Moscou en Afrique francophone. En Guinée, quatre radios et une télévision ont été interdites par le régime au mois de mai.
Les délires anti-impérialistes, qui sont en réalité une manière de masquer ses carences en matière économique et de transformation sociale, masquent mal une incapacité à gouverner dans la transparence et la vertu. Il est attendu des dirigeants de la sous-région une volonté et une ambition pour plonger leurs pays dans la modernité mais pas dans la reconstitution d’un agenda qui fait office de vieilles reliques tiers-mondistes. Les discours enflammés sur la souveraineté, le nationalisme économique et le patriotisme ne sont que leurre face aux vraies urgences qui relèvent de la transformation de l’économie, de l’industrialisation, de la réalisation d’infrastructures modernes et de l’attrait des investissements en vue de générer de la croissance et des emplois massifs. La compétition entre les pays du champ devrait se situer au niveau de savoir qui attire les plus grandes multinationales pour lutter contre le chômage des jeunes et non qui montrerait le plus d’attachement à la milice Wagner pour sécuriser son territoire.
Heureusement que le président Faye a catégoriquement fermé la porte d’une adhésion du Sénégal à l’Association des États du Sahel. Le Sénégal est un leader de la Cedeao et de la zone Franc et devrait l’assumer en pesant de tout son poids diplomatique pour renforcer l’intégration régionale, la monnaie commune et la dynamique d’échanges commerciaux au sein de la communauté régionale.
La vocation du Sénégal n'est pas de suivre les aventuriers de l’AES, mais de rester dans le giron des grandes démocraties de la région, avec le Ghana et le Cap Vert. Il s’agit aussi pour le Sénégal de rattraper le voisin et rival ivoirien dont le miracle économique se réalise sous nos yeux. Dakar doit s’éloigner de la tentation autoritaire et renforcer sa coopération avec des puissances démocratiques comme le Nigéria, l’Afrique du Sud, sur le continent, la France, l’Allemagne et le Brésil, hors de nos frontières. Trêve de fanfaronnades nationalistes ! Le Sénégal a vocation à s’ouvrir à toutes les partenaires économiques qui respectent le principe de non-ingérence et qui apportent de la valeur ajoutée à son ambition économique.
Les Sénégalais votent depuis un siècle et demi. Ils ont expérimenté la presse privée depuis les années 70. Le droit de marche est inscrit dans la Constitution depuis janvier 2001. Nos compatriotes, qui en 2022, ont donné plus de députés à l’opposition au Parlement, ont plusieurs fois réalisé une alternance au sommet de l’État par le biais du suffrage universel. Ce peuple est jaloux de sa liberté et de son pouvoir conférés par la Constitution. Il a, le 24 mars dernier, fait une nouvelle fois le choix de la pérennité d’un modèle démocratique qui connaît ses limites certes mais garantit l’exercice des libertés fondamentales. Les Sénégalais ont choisi la démocratie, il faut savoir l’entendre, se méfier des sirènes nationalistes et faire nôtre le rendez-vous senghorien du donner et du recevoir.
Birane Gaye est enseignant.
par Dija Sow
ET MAINTENANT, QUE FAIT-ON ?
La France est le rêve de ceux qui la visitent, la projection de ceux qui la font, le souhait de ceux qui y résident. De gauche ? de Droite ? Aucune importance. Il est temps d’être à la fois humaniste et démocrate
Encore un matin. Encore un matin où le si mal nommé "Rassemblement National" (RN) est aux portes du pouvoir. Un parti dont les racines puisent allègrement dans le pire vice d’une société : la peur de l’autre, le rejet. L’arbre RN a des racines vivaces dans le négationnisme et le pétainisme, mais son tronc, c’est la petite entreprise familiale des Le Pen. Et puis il y a ses bourgeons, les p’tits gars sympas qui prennent des mairies en sympathisants avec la population et Bardella-belle-gueule qui passe si bien sur TikTok.
Pourquoi je ne veux pas que le RN gouverne le pays ?
D’abord parce qu’il le gouvernera mal. La première victime de la guerre, c’est le plan qu’on établit pour la gagner. Voilà pourquoi aucun parti ne tient ses promesses de campagne. Une fois qu’on a des idées, il faut faire avec les imprévus internationaux : crise économique pour Sarkozy, attentats sur le territoire pour Hollande, crise Covid pour Macron…et donc ils prennent des décisions moins basées sur leur programme que sur leurs convictions.
Et moi ça ne me dérange pas qu’un élu républicain, quel que soit son bord politique, prenne des décisions fortes avec ses convictions lorsque le pays traverse une crise. Mais je ne souhaite pas être gouverné à vue par une personne dont la réponse sera à tout bout de champ : “C’est de la faute de l’Autre ! “, par un xénophobe.
Ce que je propose pour le pays
L’identité est une chose qui évolue en fonction de comment on la projette. La France n’est pas le fruit de son passé - aucun pays ne l’est. Elle est le rêve de ceux qui la visitent, la projection de ceux qui la font, le souhait de ceux qui y résident.
Elle n’est que l’arbre des possibles et il nous appartient de lui donner la direction que nous souhaitons. Celle que je souhaite, c'est une décision cohérente avec l’Histoire du monde, et quelque part aussi dans la droite file d’une certaine Histoire de la nation.
Parce que je pense que la France n’a jamais été aussi belle et aussi grande que lorsqu’elle était le pays des lumières, je veux qu’elle voit naître et croître les Lumières de notre siècle : l’éthique technologique et l’intelligence créative, la redéfinition de la place de l’humain dans les espaces naturels et l’univers technologique.
Pour cela, il faut accueillir tous les humains qui souhaitent participer à la belle aventure française : travailler, étudier, penser, douter, écouter et accueillir puis transmettre à son tour.
Pour cela, il faut la paix dans le monde : elle s’obtient par la lutte active et légitime contre les belligérants : diplomatique ou armée, mais ferme et publique.
Pour cela, il faut la paix en bas de chez soi :
Les préfets doivent prendre en charge la délinquance et le crime. Pas les exilés, pas les victimes de produits et de conduites addictives, pas les activistes sociaux et politiques. Ils doivent en avoir les moyens et ne doivent pas avoir la crainte de les déployer. Il n’existe pas de paix sans sentiment de sécurité.
Une politique ambitieuse de grands travaux transformant l’héritage urbain des années soixante en écoquartiers favorisant la mixité sociale et une vraie pénalisation des mairies qui ne construisent pas assez de logements sociaux.
Proposons un nouveau modèle ambitieux centré autour de la commune et de son centre : réhabilitation urbaines, réflexion et mesure nationale contraignante sur la politique de parking sur la voie publique.
Pour cela, il faut la justice sociale :
Remettre à plat notre système fiscal et notre système d’allocation en le basant sur l’individu plutôt que sur le ménage. C’est le premier pas vers la possibilité d’un capital universel inconditionnel, versé à chaque citoyen à l’âge de 25 ans.
Valoriser le Travail, tous les travaux : éduquer ses enfants, être bénévole au club de foot du quartier…autant d’activités qui comptent pour la société et qui doivent donner lieu à une rétribution sociale, pour la retraite par exemple. L'entrepreneuriat vertueux doit être encouragé, en simplifiant la mise en place des coopératives dans tous les secteurs d’activité.
Pour cela il faut l’education pour tous et par tous :
Renouer avec l’éducation populaire en généralisant l’e-learning certifiant. Pour cela former à l’emploi efficace des outils digitaux - pour tous les âges et tous les milieux.
Pour cela il faut la santé :
Attirer et favoriser l’installation de médecins étrangers sur notre territoire - comme le fait déjà très à profit le Canada - mais aussi l’installation d’aides humaines à la personne et d'auxiliaire de vie.
En finir avec la tarification à l’acte à l’hôpital.
Favoriser l’essor de la silver economy afin de préparer par l’innovation le vieillissement de la population.
Pour cela, il faut la croissance, mais pas celle du PIB, celle de l’indice de développement humain : Pour avancer sur la bonne route, il faut les bons indicateurs. Les euros ne valent que s’ils sont transformés en bonheur pour le plus grand nombre. Notre tissu économique est principalement composé de TPE et de PME : simplifions leur implantation et leur développement. Développer encore la lutte contre l’évasion fiscale.
De gauche ? de Droite ? Aucune importance. Il est temps d’être à la fois humaniste et démocrate. Terriens. Ensemble. Pour le progrès de tous et de chacun sur la voie qu'il choisit librement dans le respect de son voisin.
Alors, pourquoi voterez-vous ?
AFRIQUE DU SUD, ELECTION DU PRESIDENT, AVANT UN GOUVERNEMENT DE COALITION
Le Parlement sud-africain, issu des législatives fin mai, s’est réuni vendredi pour élire le chef de l’Etat avant la formation d’un gouvernement de coalition inédit qui devrait graviter « autour du centre », selon l’ANC.
Le Parlement sud-africain, issu des législatives fin mai, s’est réuni vendredi pour élire le chef de l’Etat avant la formation d’un gouvernement de coalition inédit qui devrait graviter « autour du centre », selon l’ANC.
Cyril Ramaphosa, 71 ans, devrait être reconduit à la tête du pays bien que son parti, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis trente ans, ait perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Fort de 159 députés sur 400, l’ANC reste majoritaire.
Selon la DA, premier parti d’opposition, centriste et libéral, qui a remporté 87 sièges, des négociations se sont poursuivies tard dans la nuit de jeudi à vendredi avec l’ANC.
« À 02h00, nous pensions avoir conclu un accord définitif mais ce matin, quelques problèmes sont apparus et ils essaient de les résoudre », a commenté Helen Zille, haut responsable de la DA.
La coalition devrait inclure aussi le parti nationaliste zoulou Inkhata (IFP, 17 sièges) qui a annoncé son ralliement mercredi.
« Outre la DA et l’IFP, Ramaphosa cherchera à obtenir le soutien de petits partis, afin de se prémunir contre l’éventualité que certains membres de son propre parti, l’ANC, le boudent », note la politologue Susan Booysen.
« Il aura besoin de ce pare-choc », estime-t-elle, malgré la décontraction apparente affichée par M. Ramaphosa vendredi matin à l’ouverture de la séance.
L’Assemblée, qui siège au Cap, devrait d’abord élire son président et son adjoint(e). Le speaker devrait être issu de l’ANC mais l’identité de l’adjoint, en fonction de son affiliation politique, pourrait donner une indication sur la future composition du gouvernement.
Vers 14h00 (12H00 GMT), les députés devront proposer des candidats à la présidence du pays.
Si le populaire Cyril Ramaphosa est le seul candidat, il sera élu. Sinon, un vote à bulletin secret sera organisé.
« Pourparlers »
Depuis plusieurs jours, une troïka ANC-DA-IFP semblait se dessiner, en dépit de tiraillements sur la gauche de l’ANC, qui voit d’un mauvais œil une alliance avec la DA, apprécié par le monde des affaires mais qui reste largement perçu comme le parti des Blancs et opposé au poids des aides sociales sur le budget notamment.
Mercredi, le dirigeant de l’Inkhata a confirmé la rumeur : « L’IFP va rejoindre un gouvernement d’unité nationale avec l’ANC et la DA », a annoncé Velenkosini Hlabisa, plaidant pour « la stabilité » du pays afin que les Sud-Africains voient « leurs défis pris en compte ».
Jeudi soir, le secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, a confirmé que la coalition devrait « graviter autour du centre », après un rejet de tout accord par l’opposition de gauche.
La semaine dernière, le président Ramaphosa avait appelé de ses vœux un « gouvernement d’union nationale », référence réconfortante à la formule trouvée à la sortie de l’apartheid avec la formation d’un gouvernement unissant le premier président noir Nelson Mandela et le dernier président blanc du pays Frederik de Klerk.
Il avait invité tous les partis allant de l’extrême droite à l’extrême gauche à « travailler ensemble ».
« L’ANC s’engage dans cette voie sous le couvert d’un gouvernement d’union nationale, mais en réalité ce n’est pas le cas… il s’agit plutôt de pourparlers de coalition », souligne la politologue Hlengiwe Ndlovu, évoquant des coulisses agitées depuis plusieurs jours entre partis politiques et au sein de l’ANC.
Le MK, nouveau parti de l’ancien président accusé de corruption Jacob Zuma, devenu la troisième force politique avec 58 sièges, a refusé toute discussion avec l’ANC tant que M. Ramaphosa resterait à la tête du pays.
Son parti continue de contester les résultats des législatives et a aussi prévu de boycotter cette première session parlementaire.
Le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale, 39 sièges), qui prônent la confiscation de terres aux Blancs ou la privatisation de secteurs clé de l’économie, refuse de rejoindre un gouvernement comprenant la DA libérale.
« La DA est notre ennemi », a rappelé jeudi soir son leader Julius Malema.
NIGER, LA JUSTICE ORDONNE LA LEVEE DE L’IMMUNITE DU PRESIDENT DECHU BAZOUM
La Cour d’État du Niger a levé vendredi l’immunité du président déchu Mohamed Bazoum, ouvrant la voie à un possible procès pour celui qui a été renversé par un coup d’État militaire en juillet 2023.
Le président renversé est accusé de « complot d’attentat à la sécurité et à l’autorité de l’État », « crime de trahison », « faits présumés d’apologie du terrorisme » et de « financement du terrorisme ».
La Cour d’État du Niger a levé vendredi l’immunité du président déchu Mohamed Bazoum, ouvrant la voie à un possible procès pour celui qui a été renversé par un coup d’État militaire en juillet 2023.
« La Cour ordonne la levée de l’immunité de M. Mohamed Bazoum », a déclaré Abdou Dan Galadima, président de la plus haute juridiction du Niger, créée en novembre 2023 par le régime militaire.
Les autorités de Niamey accusent le président renversé de « complot d’attentat à la sécurité et à l’autorité de l’État », « crime de trahison », « faits présumés d’apologie du terrorisme » et de « financement du terrorisme ».
Mohamed Bazoum est détenu dans des conditions spartiates depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 dans la résidence présidentielle, avec son épouse Hadiza.
À l’issue de l’audience de vendredi, Me Ould Salem Mohamed, l’un des avocats de M. Bazoum, a déclaré « prendre acte de la décision » et indiqué que le collectif des avocats de l’ex-président allait communiquer « incessamment ».
Il est reproché à M. Bazoum d’avoir parlé au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le secrétaire d’État américain Antony Blinken pour qu’ils l’appuient « par une intervention armée », lors du coup d’État du 26 juillet 2023.
Il lui est également reproché d’avoir affirmé « avoir libéré des terroristes et de les avoir reçus à la présidence ».
L’audience de vendredi avait été reportée à deux reprises, les avocats de M. Bazoum ayant dénoncé plusieurs entraves au droit de la défense.
En décembre, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait ordonné la libération de M. Bazoum.
La demande est restée lettre morte et le Niger a quitté en janvier la Cédéao, l’organisation ouest-africaine qui avait sanctionné le Niger après le coup d’État, avant de lever ses sanctions le 24 février dernier.
LA PAROLE RELIGIEUSE PÈSE-T-ELLE ENCORE ?
Avec 62% des Sénégalais favorables à leur intervention en politique, leur influence reste indéniable. Néanmoins, une majorité croissante, particulièrement parmi les jeunes, appelle à une séparation plus nette entre religion et politique
(SenePlus) - Le Sénégal, nation réputée pour sa diversité culturelle et religieuse, a toujours entretenu des relations étroites entre les sphères religieuse et politique. Une étude menée en décembre 2023 par l’Institut Timbuktu en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, intitulée “Perceptions de la place et du rôle des acteurs religieux dans le jeu électoral du Sénégal,” éclaire de manière détaillée l’influence et les défis auxquels font face les acteurs religieux dans le contexte électoral sénégalais.
Depuis les indépendances, le Sénégal a vu se développer une imbrication significative entre ses dirigeants politiques et religieux. Historiquement, les leaders religieux ont joué un rôle de stabilisateurs dans les moments de crises, comme ce fut le cas lors des événements de mars 2021 où des interventions religieuses ont contribué à apaiser les tensions politiques et sociales. Cet héritage se manifeste encore aujourd’hui, alors que les guides religieux continuent d’être des acteurs influents dans la régulation des conflits et la médiation politique.
L’étude révèle que 62% des Sénégalais estiment que les guides religieux doivent intervenir dans le jeu politique. Cette opinion est partagée autant par les jeunes que par les plus âgés, soulignant l’importance perçue de ces figures religieuses comme médiateurs et influenceurs dans le processus électoral. Leur soutien peut conférer une légitimité et une crédibilité supplémentaires à certains candidats ou partis politiques, en renforçant la mobilisation électorale et en influençant les décisions des dirigeants politiques.
Cependant, cette influence n’est pas sans controverse. Une majorité de 58% des répondants, en particulier parmi les jeunes et dans certaines régions comme Tambacounda, exprime une réticence vis-à-vis de l’implication des acteurs religieux dans le processus électoral. Certains leaders politiques et sociaux suggèrent que les religieux devraient se concentrer sur leur rôle spirituel et éducatif, plutôt que de s’engager activement dans la politique électorale.
La question de la laïcité reste centrale dans ce débat. Le Sénégal, bien que majoritairement musulman, est une république laïque où la séparation entre l’État et la religion est constitutionnellement établie. Cependant, dans la pratique, les frontières sont souvent floues. L’étude souligne la complexité de dissocier entièrement la religion de la politique dans un pays où l’imaginaire religieux est profondément enraciné dans la conscience nationale.
À l’approche des élections de 2024, les perspectives d’une implication accrue des religieux dans le jeu politique restaient incertaines. L’étude suggère que leur rôle pourrait évoluer vers une fonction de pacificateurs et de médiateurs, plutôt que d’influenceurs directs sur les choix électoraux. La jeunesse sénégalaise, en quête de sens et de changement, pourrait également redéfinir cette dynamique, en privilégiant des leaders politiques autonomes des consignes religieuses.
En somme, les acteurs religieux au Sénégal continuent de jouer un rôle crucial dans la stabilité politique et la cohésion sociale. Toutefois, leur influence dans le domaine électoral est de plus en plus contestée, reflétant une société en mutation où les jeunes générations aspirent à une séparation plus nette entre le sacré et le politique.
Cette étude offre un éclairage précieux sur ces dynamiques et ouvre des perspectives sur l’évolution du rôle des religieux dans les futures échéances électorales du pays.
L’ANC ANNONCE UN ACCORD AVEC D’AUTRES PARTIS POUR GOUVERNER L’AFRIQUE DU SUD
L’annonce de cet accord ouvre la voie à une reconduction de président de l’ANC, Cyril Ramaphosa, à la tête de la Nation Arc en Ciel pour un second mandat.
Dakar, 13 juin (APS) – Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid, a, par la voix de son secrétaire général, Fikile Mbalula, annoncé avoir trouvé un accord avec d’autres formations politiques en vue de la formation d’un gouvernement de coalition.
‘’Nous sommes parvenus à un accord commun sur la nécessité de travailler ensemble’’, a déclaré le responsable du parti de Nelson Mandela, dans des propos rapportés par plusieurs médias.
Fikile Mbalula a fait savoir que le gouvernement de coalition devant être prochainement formé allait graviter autour du centre en incluant notamment l’Alliance démocratique (DA), parti arrivé deuxième des récentes élections législatives, le parti nationaliste zoulou Inkatha Freedom Party (IFP) et d’autres petites formations politiques.
L’annonce de cet accord ouvre la voie à une reconduction de président de l’ANC, Cyril Ramaphosa, à la tête de la Nation Arc en Ciel pour un second mandat.
Le Congrès national africain (ANC) est arrivé en tête des élections législatives en Afrique du Sud avec 40, 19 % des suffrages, mais n’a pas réussi à conserver la majorité absolue au Parlement, une première en trente ans.
Le parti au pouvoir a été crédité de 159 sièges sur les 400 que compte l’Assemblée nationale sud-africaine. Ce qui l’a placé dans l’obligation de trouver un accord avec d’autres formations politiques pour continuer à gouverner l’Afrique du Sud.
A FREETOWN, LES PRÉSIDENTS FAYE ET BIO ONT PARLÉ DU RENFORCEMENT DE LA COOPÉRATION BILATÉRALE
Ce déplacement de Bassirou Diomaye dans la capitale sierra-léonaise entre dans le cadre d’une série de visites entreprise par le nouveau président de la République du Sénégal après sa prise de fonction officielle.
Dakar, 13 juin (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et son homologue de la Sierra Leone, Julius Maada Wonie Bio, ont échangé, jeudi à Freetown, sur les voies et moyens de renforcer la coopération entre les deux pays tout en abordant d’autres sujets d’intérêt commun, a-t-on appris de source officielle.
Au State House, la résidence officielle du président de la Sierra Leone, Bassirou Diomaye Faye et Julius Maada Wonie Bio ont tenu des entretiens pour renforcer la coopération bilatérale entre le Sénégal et la Sierra Leone, indique notamment la présidence sénégalaise dans un message publié sur le réseau social X.
Elle ajoute que les deux chefs d’Etat ont également abordé d’autres sujets ayant notamment trait à l’intégration en région ouest-africaine.
Ce déplacement de Bassirou Diomaye Faye dans la capitale sierra-léonaise entre dans le cadre d’une série de visites entreprise par le nouveau président de la République du Sénégal après sa prise de fonction officielle. Il s’est déjà rendu en Mauritanie, en Gambie, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Ghana, au Cap-Vert, au Mali et au Burkina Faso.
VIDEO
COUP DE POUCE POUR LE POUVOIR D'ACHAT
Après des mois de hausse continue, le gouvernement sénégalais a dévoilé jeudi un vaste plan de réduction des tarifs sur les produits alimentaires de base. De quoi soulager bon nombre de familles éprouvées par la cherté de la vie
Le gouvernement a annoncé, jeudi, une révision des grilles tarifaires des produits de première nécessité, marquant ainsi une étape importante dans la lutte contre la cherté de la vie.
Cette décision, tant attendue par les Sénégalais, a été présentée en conférence de presse par le secrétaire général du gouvernement, Ahmidou Aminou Lo.
L’une des mesures phares concerne la baisse du prix du sucre cristallisé, avec une réduction de 50 Francs CFA par kilogramme. Désormais, le sucre sera vendu à 650 F CFA par kilogramme, au lieu de 700 F CFA. De même, le riz brisé non parfumé a vu son prix baisser de 40 F CFA, portant le nouveau tarif à 410 F CFA le kilogramme. En complément, le gouvernement a annoncé l’arrivée imminente de bateaux de riz en provenance d’Inde, ce qui pourrait encore influencer les prix à la baisse d’ici le mois d’août.
Pour l’huile raffinée, une réduction de 100 F CFA par bidon a été décidée, ce qui devrait apporter un soulagement notable aux ménages. Le prix du pain, denrée de base pour de nombreux Sénégalais, a également été revu à la baisse. La baguette de 190 g passe ainsi de 175 F CFA à 160 F CFA, soit une réduction de 15 F CFA.
Outre les denrées alimentaires, le gouvernement a introduit des mesures visant à alléger le coût de la construction. La taxe parafiscale sur le ciment, fixée à 2000 FCFA, a été suspendue de manière ciblée pour les habitations. Les entreprises ne bénéficieront pas de cette suspension, ce qui montre une volonté de cibler les ménages et les constructions résidentielles.
En ce qui concerne le foncier, des mesures spécifiques ont été annoncées, notamment pour la région de Mbour, ces terrains seront affectés à des promoteurs pour leur mise en valeur.
Pour le digital également, les données mobiles, les opérateurs ont donné accord pour baisser les coût d’accès à l’internet.
Pour l’engrais, une baisse de 22% a été notée, selon le secrétaire général du gouvernement.
Les représentants du gouvernement ont indiqué que les discussions avec les acteurs concernés se poursuivraient pour s’assurer de la mise en œuvre effective de ces réductions et pour aborder d’autres aspects liés au coût de la vie.
Il y a également des mesures d’accompagnement qui ont été prises par les autorités pour la régulation et la maîtrise des prix au centre de tout renforcement du contrôle économique. Les autorités promettent le retour des magasins témoins dans toutes les localités avec l’implication des populations mais également un contrôle sera fait sur le terrain pour pousser les commerçants à respecter les prix.
LE PRÉSIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE EN VISITE D’AMITIÉ ET DE TRAVAIL À FREETOWN
Les discussions entre les deux dirigeants porteront sur des sujets d’intérêt commun, visant à renforcer les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays.
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar ce matin pour se rendre à Freetown, en Sierra Leone. Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre des relations bilatérales entre les deux pays, est une occasion pour le Chef de l’État de rencontrer son homologue sierra-léonais, Julius Maada Bio.
Les discussions entre les deux dirigeants porteront sur des sujets d’intérêt commun, visant à renforcer les liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la Sierra Leone. Cette rencontre est particulièrement significative dans le contexte actuel de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest, où les deux nations cherchent à consolider leurs partenariats dans divers domaines tels que l’économie, la sécurité, et les échanges culturels.